La pierre angulaire de Sion
“ Car il est dit dans l’Écriture : Voici, je mets en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse ; et celui qui croit en elle ne sera point confus. ” — I Pi. 2:6.
1. Qu’est-ce que Sion, quelle sorte de pierres servent à sa construction et qu’arrivera-t-il quand elle sera construite ?
JÉHOVAH a formé le dessein d’édifier une organisation céleste qui deviendra un sanctuaire. Elle s’appelle Sion. C’est sa demeure, le lieu où il habitera éternellement. Il a choisi, préparé, éprouvé toutes les “ pierres ” de cette maison, et il prendra la responsabilité de les poser. La plus importante est la pierre angulaire ou fondamentale. Il faut que l’édifice entier soit construit d’après cette pierre ; c’est sur elle qu’il s’aligne, de là son importance capitale. Il s’ensuit que chaque pierre de cette construction doit nécessairement correspondre à la principale. Ces “ pierres ” sont en réalité les fidèles esclaves de Dieu approuvés après la formation de Jésus-Christ, la pierre principale, selon les conditions requises par le Maître Architecte. Environ 2 000 ans se sont écoulés depuis la préparation de la première “ pierre ”, mais enfin voici venu le moment de bâtir ce sanctuaire de Dieu. À l’achèvement de l’édifice, une grande joie et le salut seront le partage des croyants fidèles tandis que le jugement et la destruction atteindront les incrédules.
2. Est-il nécessaire de connaître le contexte de la prophétie ? Pourquoi en est-il ainsi ?
2 Les termes dont s’est servi l’apôtre Pierre dans le passage indiqué ci-dessus sont une citation de la prophétie contenue dans le verset 16 du livre d’Ésaïe, chapitre 28 És 28:16. Pour en apprécier la réalisation, il nous faut connaître l’orateur, les auditeurs intéressés, l’époque et les circonstances tels que nous les révèle le contexte de ce verset. Celui-là est important car il nous permet de comprendre la raison pour laquelle Jéhovah pose en Sion la pierre fondamentale. Il nous renseigne sur les hommes à qui Dieu s’adressait, et nous fait connaître sa promesse de protéger et de sauver les siens et de détruire ceux du dehors. Nous donnerons donc un bref aperçu des conditions locales.
LA PROPHÉTIE ET SON CONTENU
3. Brièvement, quel est le contexte de la prophétie d’Ésaïe 28:16 ?
3 La prophétie du chapitre 28 du livre d’Ésaïe És 28 s’élève contre les “ buveurs d’Éphraïm ”. C’est un message dénonciateur. “ Et la tête d’Éphraïm, c’est Samarie ”, est-il écrit ; en ce temps-là, la ville de Samarie n’avait pas été détruite (És. 7:9, Sy). Bon nombre d’Israélites étaient prêts à secouer le joug assyrien, mais ils comptaient sur le secours de l’Égypte et non sur la force de Jéhovah. Samarie fut assiégée et prise dans la sixième année du règne d’Ézéchias (II Rois 18:9, 10). Les “ buveurs d’Éphraïm ”, qui avaient conspiré contre le roi de Juda, furent emmenés. Cette ville avait été un ornement. Couronnant une belle colline circulaire, elle était fière de la fertilité miraculeuse des vallées qu’elle dominait. Elle vivait dans le luxe et la splendeur. — Amos 6:4-6.
4. Quel était le dessein de Jéhovah à l’égard de Samarie ?
4 La colère de Jéhovah s’était enflammée contre les Éphraïmites vantards, arrogants et enflés d’orgueil ; il allait les châtier, c’est pourquoi il leur donna un avertissement. Il jetterait à terre Samarie, cette fière parure, afin qu’elle fût foulée aux pieds. À l’égard des contempteurs et des buveurs, il serait semblable à un ouragan destructeur, à un orage de grêle. Et eux seraient comme une figue mûrie avant la récolte d’août, fruit particulièrement délicieux : à peine l’avait-on dans la main qu’il était aussitôt avalé. Ceci représente la beauté et l’orgueil de Samarie condamnée à une destruction certaine. Jéhovah était irrité contre ces hommes malfaisants, en revanche, pour son peuple, il se révélait comme une couronne glorieuse, un diadème de beauté.
5. a) De quelle façon le prophète décrivit-il les Éphraïmites et comment Jéhovah agit-il envers eux ? b) Lors de la pose de la pierre en Sion, qu’arrivera-t-il aux “ buveurs ” ?
5 Les prêtres et les prophètes étaient aussi condamnés. C’étaient des buveurs invétérés. Les injustices de ceux qui, parmi eux, étaient corrompus criaient au scandale. Il fallait que de tels individus fussent remplacés. Ces serviteurs infâmes chancelaient dans leur service et prononçaient des prophéties trompeuses. Les caractères les plus repoussants de l’ivresse se manifestaient chez eux : des vomissements partout, les tables en étaient pleines, aucune place exempte. Ils ridiculisaient le prophète du Seigneur et, dans leur ivresse, vociféraient et chantaient comme des insensés. Ces moqueurs n’apprenaient jamais, bien qu’on leur eût donné règle sur règle, car ils se raillaient de la répétition des mêmes principes, du même message. Pourtant, malgré leur mépris, leurs moqueries et leur ignorance, Jéhovah parla sévèrement ; il répondit qu’il y aurait règle sur règle, ordre sur ordre, précepte sur précepte. N’entendraient-ils jamais et n’en tiendraient-ils jamais compte ? Tout ce qu’il en résultait c’était un peu ici et un peu là. Ces buveurs avaient un sentiment de sécurité trompeur, car le mensonge et la fraude se dissimulaient derrière l’alliance égyptienne qu’ils recherchaient. Jéhovah allait les emporter, eux et leurs souillures. Tenant compte de ces faits, la prophétie suivante annonce un jugement prochain : “ C’est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Voici, j’ai mis pour fondement en Sion une pierre, une pierre éprouvée, une pierre angulaire de prix, solidement posée ; celui qui la prendra pour appui n’aura point hâte de fuir. Je ferai de la droiture une règle, et de la justice un niveau ; et la grêle emportera le refuge de la fausseté, et les eaux inonderont l’abri du mensonge. ” (És. 28:16, 17). La pose de la pierre en Sion avait pour but le jugement des buveurs d’Éphraïm. La faveur de Dieu ne reposait pas sur ces moqueurs mais sur Sion, la capitale de David son roi bien-aimé. Une chose est certaine : Jéhovah fit inclure ses promesses dans les “ grâces assurées à David ”, par conséquent, elles intéressent l’occupant promis au trône de David. Il fera accomplir son œuvre étrange et son acte inouï, réalisant exactement ce qu’il a résolu.
ACCOMPLISSEMENT PARTIEL
6. Les prophéties ont-elles plus d’un accomplissement ? Expliquez-le.
6 Le récit des choses survenues à Israël devait servir aux humains quand viendrait la fin du système de choses lors du séjour terrestre de Jésus-Christ et aussi, à la fin du système actuel, au temps de la domination du Royaume. Les prophéties devaient s’accomplir deux fois : une première réalisation qui serait partielle et une autre totale. Nous considérerons d’abord l’accomplissement partiel en commençant par examiner les versets qui se rapportent à la pierre de Sion, lors de la première venue du Christ.
7. Décrivez la condition de ceux qui, du temps de Jésus, furent préfigurés par les “ buveurs d’Éphraïm ”.
7 La condition d’Israël en ce temps-là était déplorable, déshonorante ; la nation méritait vraiment la défaveur de Jéhovah et le feu de sa colère. Concernant les chefs religieux qui jouaient le rôle préfiguré par les “ buveurs d’Éphraïm ”, il est écrit : “ Mais, voyant venir à son baptême beaucoup de pharisiens et de sadducéens, (Jean) leur dit : Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? Produisez donc du fruit digne de la repentance. ” “ Alors Hérode (le chef politico-religieux), voyant qu’il avait été joué par les mages, se mit dans une grande colère, et il envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléhem et dans tout son territoire, selon la date dont il s’était soigneusement enquis auprès des mages. ” Voici ce que déclara Jésus : “ Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au dehors, et qui, au dedans, sont pleins d’ossements de morts et de toute espèce d’impuretés. Vous de même, au dehors, vous paraissez justes aux hommes, mais au dedans, vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité. ” (Mat. 3:7, 8 ; 2:16 ; 23:27, 28 ; voir aussi Mat. 3:11, 12 ; 12:33, 34 ; 23:3, 13, 25 ; Jean 12:9-11). Ce qui précède montre que ces princes étaient aussi répréhensibles que leurs devanciers, les “ buveurs ” d’autrefois. Ils allaient recevoir leur jugement. Puisqu’ils se disaient le peuple de Dieu et se présentaient aux nations comme tel, Jéhovah les traitait en conséquence. Siméon avait aussi prophétisé en ces termes : “ Voici cet enfant (Jésus-Christ) est destiné à amener la chute... de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction. ” — Luc 2:34, 35.
8. En Israël, comment Jésus donna-t-il des occasions de participer au Royaume ?
8 Jésus-Christ prêcha le Royaume et enseigna qu’il était le Royaume. La Bible dit : “ Les pharisiens demandèrent à Jésus quand viendrait le royaume de Dieu. Il leur répondit : Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. On ne dira point : Il est ici, ou : Il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous. ” “ Mais, si je chasse les démons par l’(esprit) de Dieu, le Royaume de Dieu est donc venu jusqu’à vous. ” “ Depuis les jours de Jean-Baptiste jusqu’à maintenant, le royaume des cieux est le but auquel les hommes s’efforcent de parvenir, et ceux qui s’efforcent de parvenir à lui, le saisissent. ” (Luc 17:20, 21 ; Mat. 12:28, Sy ; 11:12, NW). Ces versets montrent clairement que beaucoup d’hommes en Israël avaient eu l’occasion de participer à ce royaume. Le Seigneur se présenta aux habitants de cette nation comme roi, mais ils le rejetèrent. Alors le jugement fut prononcé sur Israël et Jésus purifia le temple. — Mat. 21:5 ; Luc 19:37-40, 42-46.
9. Lorsque les principaux d’Israël cherchèrent à faire périr Jésus, comment révéla-t-il la signification de leur acte ?
9 Les conducteurs d’Israël cherchèrent ensuite à le faire mourir. D’après les Écritures (Lc 19 verset 47), “ Il enseignait tous les jours dans le temple. Et les principaux sacrificateurs, les scribes, et les principaux du peuple cherchaient à le faire périr ”. Un peu plus tard, alors qu’il prêchait au temple, Jésus prononça une parabole ou illustration ayant trait à la plantation d’une vigne. Les responsables de cette plantation avaient battu les esclaves que le maître de la vigne avait envoyés pour en recueillir le produit. Finalement ils tuèrent son fils et héritier, persuadés que la vigne deviendrait leur propriété. Jésus demanda alors à ses auditeurs : “ Que fera (le maître) ? ” On lui répliqua : “ Il fera périr sans pitié ces misérables, et il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en donneront les fruits dans la saison. ” (Mat. 21:41, Sy). Devant cette réponse Jésus cita alors Psaumes 118:22, Ésaïe 8:14 et Daniel 2:34 et s’appliqua ces versets en qualité de “ fils ” et d’“ héritier ”, indiquant ainsi que les principaux d’Israël étaient les “ vignerons ” et les meurtriers.
10. À quel point était grave la décision que prirent les principaux en Israël de rejeter leur Roi ?
10 Notez maintenant les paroles que Jésus adressa aux buveurs religieux. Il dit : “ Le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui en rendra les fruits. ” Par cette déclaration, le Seigneur révélait que ces hommes le rejetaient, lui le roi promis, la pierre de Sion. Incrédules, rebelles et stricts observateurs des traditions humaines, ils ne surent ménager une place dans leur organisation pour la pierre angulaire de Sion. Ils furent confondus publiquement. Voici ce que nous lisons encore dans les Écritures : “ Or, c’était le jour de la préparation de la Pâque, environ la sixième heure. Et Pilate dit aux Juifs : Voilà votre roi ! Ceux-ci se mirent à crier : Ôte-le, ôte-le ! Crucifie-le (cloue-le au bois, NW) ! Pilate leur dit : Crucifierai-je votre roi ? Les chefs des prêtres répondirent : Nous n’avons pas d’autre roi que César. Alors il le leur livra pour être crucifié. ” Ainsi, ils trébuchèrent sur Jésus, le Messie promis, le Roi d’Israël. La Bible dit : “ Ils se sont heurtés contre la pierre d’achoppement, selon qu’il est écrit : Voici, je mets en Sion une pierre d’achoppement et un rocher de scandale, et celui qui croit en lui ne sera point confus. ” — Rom. 9:32, 33 ; Jean 19:14-16, 19-22, Sy.
11. Expliquez à l’aide de l’Écriture de quelle manière Jésus-Christ était une pierre angulaire “ éprouvée ”.
11 Quand elle se présenta comme roi, la pierre angulaire de Sion était éprouvée. Comment peut-il en être ainsi ? Parce qu’il fallait que Jésus-Christ, la “ pierre ” choisie par Dieu fût le fondement de sa ville ; en outre, il a plu au Père que son Fils bien-aimé fût d’abord éprouvé jusqu’à l’extrême. Pendant trois ans et demi il dut subir toutes sortes d’épreuves, de tentations et de persécutions, mais jusqu’au terme de son ministère il demeura véritable et fidèle. Il ne se rebella jamais contre la volonté divine, au contraire, il aimait son Père de tout son cœur. Combien merveilleux est le témoignage des Écritures à son sujet. Elles le rendent en ces termes : “ Car, c’est parce qu’il a souffert, et a été lui-même éprouvé, qu’il peut secourir ceux qui sont éprouvés. ” “ Car nous n’avons pas un grand prêtre qui ne puisse compatir à nos faiblesses, puisqu’il a été tenté comme nous de toutes manières, sans commettre aucun péché. ” “ C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes. ” “ Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu. ” “ Jésus-Christ qui fit une belle confession devant Ponce Pilate. ” Jésus résista à toute tentative faite pour briser son intégrité ; il supporta toutes les épreuves et persévéra fidèlement en dépit de l’opposition des pécheurs. Jéhovah pouvait lui confier une charge quelconque comportant des responsabilités, des privilèges et des honneurs car cette “ pierre ” était véritable, éprouvée en toutes choses ; c’était un “ fondement sûr ” qui appartenait entièrement à Dieu, l’Architecte de Sion. — Héb. 2:18, Cr ; 4:15, Sy ; 5:7, 8 ; Apoc. 3:14 ; I Tim. 6:13.
12. Montrez comment Jésus était qualifié, à d’autres égards, pour être la pierre angulaire ?
12 Jésus-Christ était qualifié pour être la pierre angulaire de Sion car il était non seulement éprouvé mais encore l’héritier des promesses relatives au royaume. Il était le “ Lion de la tribu de Juda ”, le descendant direct du roi David dont la postérité devait s’asseoir pour toujours sur le trône. Les “ grâces assurées à David ” étaient les siennes. Il était la “ postérité ” promise, le Signal, le Rédempteur, le Messie, le Chef et le Consommateur de notre foi. On doit en conclure que l’accomplissement partiel relatif à la pose de la pierre en Sion eut lieu lorsque Jésus-Christ, pierre éprouvée, s’offrit comme roi. En entrant dans Jérusalem monté sur un ânon, il fut acclamé comme tel par ses disciples et le peuple en général. Par contre, il fut rejeté et mis à mort par les chefs religieux. À ce moment-là, Jéhovah retira sa faveur d’Israël, ce qui marquait la fin de la Sion typique. Ainsi, on se rend bien compte que Jésus-Christ, le Roi oint de Dieu, est la “ pierre ” posée dans la Sion céleste.
LA SION CÉLESTE
13. Qu’est-ce qu’indique une ville, et que symbolisait la Sion terrestre ?
13 Il y avait une cité de Sion terrestre et symbolique ; il y a une Sion céleste. Et c’est Jéhovah qui a fondé les deux villes. Par cité on entend une communauté organisée pour le travail, l’habitation et l’adoration. Elle œuvre une superficie bien délimitée, des lois et des règlements la régissent, et quelques-uns des habitants qui exercent une autorité s’occupent du bien-être général du reste des citadins, en veillant sur leur santé et en assurant la protection et l’approvisionnement de la ville. Ainsi était Sion avec son palais et son temple. C’était la capitale de la nation. Elle représente symboliquement l’organisation de Dieu et en particulier la partie officielle où le trône fut établi.
14. Comment savons-nous qu’il doit y avoir une Sion céleste ? Prouvez-le à l’aide de la Bible.
14 Toutes les promesses faites à la Sion terrestre, symbolique, s’appliquent à présent à la Sion céleste “ puisque la Loi a une ombre des biens à venir ”. “ Ce n’est là que l’ombre des choses à venir, mais la réalité se trouve dans le Christ. ” (Héb. 10:1, NW ; Col. 2:17, Cr). Sion fut appelée la “ cité de Dieu ”, la demeure de Dieu. La Bible dit : “ Car Jéhovah a choisi Sion, il l’a désirée pour sa demeure. C’est le lieu de mon repos pour toujours ; j’y habiterai, car je l’ai désirée. ” (Ps. 87:2, 3 ; 132:13, 14, Cr 1905). La ville typique préfigurait la grande capitale. Il est écrit : “ Mais vous vous êtes approchés d’une montagne de Sion, et d’une cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, et de myriades d’anges, en assemblée générale, et de l’assemblée des premiers-nés qui ont été inscrits dans les cieux, et de Dieu, le Juge de tous, et des vies spirituelles des justes qui ont été rendus parfaits, et de Jésus, le médiateur d’une nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion qui parle mieux que le sang d’Abel. ” “ Mais la Jérusalem d’en haut est libre, c’est notre mère. ” (Héb. 12:22-24, NW ; Gal. 4:26). Ces versets ne peuvent s’appliquer à la Sion terrestre mais à celle qui est invisible, dont les matériaux sont les “ pierres vivantes ” mentionnées dans la première épître de Pierre (1Pi 2:5). Elles sont spirituelles et entreront finalement dans la construction de la Sion céleste.
15. Quels sont ceux qui composent la Sion d’en haut et comment le savons-nous ?
15 Il a plu à Jéhovah de posséder un tel édifice qui est une maison royale, un temple spirituel formé d’esclaves fidèles, dont chacun est choisi par Dieu et éprouvé à l’exemple de la pierre angulaire. C’est par l’intermédiaire de Paul que ce grand secret fut révélé à ses frères dans le Christ. Il déclara : “ Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en (union avec, NW) Christ ! En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui. ” On donna d’abord à Jésus-Christ ce glorieux lieu céleste. D’autres reçurent ensuite cette manifestation de la bonté imméritée de Dieu, c’est-à-dire une invitation à devenir les “ pierres vivantes ” dans cette maison royale et spirituelle (Éph. 1:3, 4, 20, 21 ; 2:19-22). L’apôtre Pierre confirme aussi cette déclaration. En outre, l’apôtre Jean prononça une prophétie sur Sion, et cela de nombreuses années après la destruction de la Sion terrestre. Il dit : “ Je regardai, et voici, l’agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts. ” — I Pi. 2:4-6 ; Apoc. 14:1.
16. Quelle est la Sion complète ?
16 La Sion véritable et complète est par conséquent la cité céleste composée des fidèles esclaves de Dieu qui sont engendrés de l’esprit, oints, éprouvés et approuvés, et édifiés sur Jésus-Christ, le “ fondement sûr ”, la Pierre angulaire et le Roi oint de Dieu.
LA JOIE ÉPROUVÉE PAR DIEU AU SUJET DE SION
17. Décrivez la magnificence de la cité céleste.
17 Combien belles et révélatrices de la pureté de Sion sont les précieuses paroles suivantes : “ C’est le lieu de mon repos pour toujours ; j’y habiterai, car je l’ai désirée. ” (Ps. 132:14, Cr 1905). Sachant que la Sion complétée sera un magnifique édifice céleste, il nous est permis, par miséricorde, d’entrevoir sur le plan spirituel cette merveilleuse résidence de Jéhovah. Imaginez, pour un instant, la gloire et l’éclat de cette demeure. Oubliez les choses horribles et viles si communes de nos mauvais jours, et chassez tout souvenir des œuvres tant vantées des architectes du monde. Embrassez plutôt par votre vision la perfection de la cité céleste. Lisez l’Apocalypse (21:10-27), vous découvrirez que la source de la lumière et de la gloire de cette ville, c’est Jéhovah, le Créateur de l’univers et le Dieu très-haut. Dans cette capitale règne la sérénité et une harmonie parfaites. On n’y voit aucun défaut de proportions susceptible de déparer sa beauté. Belle dans sa disposition et dans sa symétrie, elle resplendit d’une lumière merveilleuse et éblouissante. Les fondements de sa muraille sont ornés de pierres précieuses de toute espèce et sa grande artère est en or pur, semblable à un cristal transparent. Si vous comprenez toute la vision, vous aurez une notion de la considération qu’a Jéhovah pour le lieu de repos où il résidera éternellement.
18. a) Pendant combien de temps l’édifice a-t-il été en cours de préparation ? b) De quelle manière la construction du temple de Salomon préfigura-t-elle celle du sanctuaire céleste ?
18 Cette ville est en cours de préparation depuis deux mille ans environ. Chaque “ pierre ” est formée selon le dessein divin, puis mise de côté en attendant l’époque de la construction de l’édifice. Ces esclaves fidèles ont pu être oubliés par les hommes du présent système de choses malfaisant, mais non par Dieu. La Bible dit : “ Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. ” “ Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. ” (Col. 3:3, Sy ; I Jean 3:2, Da). La construction du temple de Salomon représente celle du temple céleste dont toutes les pierres sont préparées d’avance puis posées sans bruit. Il est écrit : “ Lorsqu’on bâtit la maison, on se servit de pierres toutes taillées, et ni marteau, ni hache, ni aucun instrument de fer, ne furent entendus dans la maison pendant qu’on la construisait. ” (I Rois 6:7). Le temple terrestre une fois achevé fut une joie pour les yeux, mais combien plus beau est l’édifice céleste.
19. Décrivez comment Jéhovah considère Sion ? et qu’a-t-il promis de faire pour elle ?
19 L’édification de Sion a lieu quand le Seigneur paraît dans sa gloire. Voici ce que déclarent les Écritures : “ Tu te lèveras, tu auras pitié de Sion, car c’est le temps de lui faire grâce, le moment fixé est venu. Car tes serviteurs en chérissent les pierres, sa poussière même attendrit leur cœur. Alors les nations révéreront le nom de Jéhovah, et tous les rois de la terre ta majesté, parce que Jéhovah a rebâti Sion ; il s’est montré dans sa gloire. ” “ Il l’a fondée sur les saintes montagnes ! Jéhovah aime les portes de Sion plus que toutes les demeures de Jacob. Des choses glorieuses ont été dites sur toi, cité de Dieu ! ” “ Pourquoi regardez-vous avec envie, montagnes aux cimes élevées, la montagne que Dieu a voulue pour séjour ? Oui, Jéhovah y habitera à jamais ! ” “ Elle s’élève gracieuse, joie de toute la terre, la montagne de Sion, vers le septentrion, la cité du grand Roi. Ce que nous avions entendu dire, nous l’avons vu dans la cité de Jéhovah des armées, dans la cité de notre Dieu : Dieu l’affermit pour toujours. ” “ Jéhovah... est au milieu de toi ; tu ne verras plus le malheur. En ce jour-là, on dira à Jérusalem : Ne crains point, Sion, que tes mains ne s’affaissent point ! Jéhovah ton Dieu, est au milieu de toi, un vaillant Sauveur ; il fera éclater sa joie à cause de toi ; il se taira dans son amour ; il tressaillera à cause de toi avec des cris de joie. ” (Ps. 102:14-17 102:13-16, NW ; 87:1-3 ; 68:17 68:16, NW ; 48:3, 9 48:2, 8, NW ; Soph. 3:15-17, Cr 1905). La capitale de l’univers, c’est Sion, la joie de toute la terre, car le Fils bien-aimé de Dieu en est le fondement et tous ceux qui en font partie chantent les louanges de Jéhovah.