Chapitre 4
Baptisés dans le Libérateur
1. Est-ce que le baptême dans le Libérateur Jésus-Christ est la même chose que le baptême d’eau ?
LE BAPTÊME dans le Libérateur Jésus-Christ est différent du baptême d’eau. En effet, on peut se faire immerger dans l’eau sans recevoir pour autant l’autre baptême. Cependant, on peut aussi recevoir les deux baptêmes. Or, ceux qui sont baptisés dans le Libérateur sont-ils les seuls à être libérés ? Ou bien, ceux qui sont baptisés dans le Libérateur ont-ils part avec lui à son œuvre glorieuse consistant à libérer autrui ? Voilà des questions auxquelles s’intéressent tous les amis de la liberté.
2. a) Qui est le Libérateur promis et attendu par toute l’humanité ? b) Que signifie le mot “immerger” ?
2 De la première à la dernière page, les saintes Écritures inspirées s’accordent pour attester que le Libérateur promis et attendu consciemment ou inconsciemment par toute l’humanité est le Fils de Dieu, Jésus-Christ. Mais comment peut-on être baptisé en lui, combien peuvent le faire, et quelles occasions et quels privilèges sont réservés à toute personne recevant ce baptême ou cette immersion ? D’après les dictionnaires, “immerger” signifie “plonger dans un liquide”, et “immersion” signifie “action d’immerger (...). — Baptême par immersion”. — Dictionnaire Robert, 1953-1964.
3. a) Y a-t-il une différence entre les mots “baptême” et “immersion”, et qu’est-ce qui illustre ce point ? b) En quel sens peut-on dire que l’immersion est comparable à l’“ensevelissement” ?
3 Dans la sainte Bible, les mots “baptiser” et “‘immerger” ont le même sens. Pour illustrer ce point, The Holy Bible, An Improved Edition (Une édition améliorée de la sainte Bible), publiée en 1913 par l’American Baptist Publication Society, rend Romains 6:3, 4 comme suit : “Ou, ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés (immergés) en Christ Jésus avons été baptisés (immergés) dans sa mort ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par notre baptême (immersion) dans sa mort.” Cette façon de traduire est tout à fait valable, car notre mot “baptiser” est tiré du grec baptizein, mot qui signifie “immerger”. (Dictionnaire étymologique, par A. Dauzat.) Ainsi, quand on se fait immerger dans l’eau, on est momentanément “enseveli” et soustrait à la vue d’autrui pour être ensuite retiré de l’eau.
4. a) Jésus-Christ a-t-il été le premier à se faire baptiser, et que déclarent les Écritures à ce propos ? b) En se mettant à baptiser, Jean-Baptiste a-t-il établi la congrégation chrétienne ?
4 Le Libérateur, Jésus-Christ, a lui-même été immergé dans l’eau par Jean-Baptiste. À ce sujet, on lit dans Luc 3:21, 22, d’après la version de la Bible mentionnée ci-dessus : “Or il arriva lorsque tout le peuple eut été baptisé (immergé) que, comme Jésus avait aussi été baptisé (immergé) et qu’il priait, le ciel fut ouvert, et le Saint-Esprit descendit en une forme corporelle comme une colombe sur lui ; et il y eut une voix venant du ciel : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi je me complais.” Jésus n’a donc pas été le premier à être baptisé par Jean-Baptiste. Envoyé par Dieu pour baptiser dans l’eau, Jean administrait ce baptême depuis environ six mois lorsque Jésus est venu vers lui pour se faire baptiser (Jean 1:6-8, 33, 34). En se mettant à baptiser au printemps de l’an 29 de notre ère, Jean-Baptiste a-t-il établi la congrégation ou Église chrétienne ? Non, car il n’était pas le Christ, et il n’a pas non plus prétendu l’être. Son baptême était réservé aux Juifs ou Israélites pécheurs.
5. Comment le chapitre 3 de Luc identifie-t-il ceux vers qui Jean a été envoyé comme baptiseur ?
5 On lit à ce propos : “Dans la quinzième année du règne de Tibère César, alors que Ponce Pilate était gouverneur de Judée, (...) la déclaration de Dieu vint à Jean, fils de Zacharie, dans le désert. Alors il vint dans tout le pays autour du Jourdain, prêchant un baptême en symbole de repentance pour le pardon des péchés.” (Luc 3:1-4). Cependant, vers qui Jean a-t-il été envoyé prêcher ce baptême d’eau en symbole de repentance ? Ce n’est pas vers les Gentils ou non-Juifs incirconcis qu’il a été envoyé, mais bien vers les Juifs ou Israélites, les descendants du patriarche Abraham. En effet, c’est ce que montre Luc 3:7, 8 : “Il disait donc aux foules qui venaient se faire baptiser par lui : ‘Descendance de vipères, qui vous a montré comment fuir le courroux à venir ? Produisez donc des fruits qui conviennent à la repentance. Et ne vous mettez pas à dire en vous-mêmes : “Pour père nous avons Abraham.” Car je vous le dis, Dieu a le pouvoir de susciter à Abraham des enfants de ces pierres.’”
6. En quels termes les apôtres Pierre et Paul apportent-ils leur témoignage prouvant l’identité de ceux vers qui Jean-Baptiste a été envoyé ?
6 Prouvant lui aussi que Dieu a envoyé Jean-Baptiste vers les Juifs ou Israélites, l’apôtre chrétien Pierre, qui avait été disciple de Jean, déclare : “Il [c’est-à-dire Dieu] a envoyé la parole aux fils d’Israël pour leur déclarer la bonne nouvelle de paix par Jésus-Christ : Celui-ci est Seigneur de tous les autres. Vous savez le sujet dont on a parlé dans toute la Judée, à partir de la Galilée après le baptême que Jean a prêché, à savoir Jésus qui était de Nazareth, comment Dieu l’a oint d’esprit saint et de puissance.” (Actes 10:36-38). L’apôtre Paul est venu à son tour appuyer ce témoignage en disant : “Dieu a amené à Israël un sauveur, Jésus, après que Jean, avant l’entrée de Celui-ci, eut prêché publiquement à tout le peuple d’Israël le baptême de ceux qui se repentent.” — Actes 13:23, 24.
7. a) D’après l’ange Gabriel, quel rôle Jean-Baptiste allait-il jouer en Israël, et comment Jésus a-t-il montré qu’il était d’accord avec cette prédiction ? b) Vers qui Élie le Thischbite et Jean-Baptiste ont-ils tous eux été envoyés ?
7 L’ange Gabriel, chargé d’annoncer au prêtre Zacharie qu’un fils allait lui naître auquel il faudrait donner le nom de Jean, a prédit le rôle que celui-ci aurait à jouer en Israël, disant : “Il fera revenir beaucoup des fils d’Israël à Jéhovah leur Dieu. Et il marchera devant lui avec l’esprit et la puissance d’Élie, (...) pour apprêter pour Jéhovah un peuple préparé.” (Luc 1:11-19). Or, Matthieu 17:10-13 rapporte que Jésus-Christ a reconnu que Jean le Baptiste était l’Élie promis, qui devait venir selon la prophétie de Malachie 4:5, 6. Élie le Thischbite, prototype de Jean-Baptiste, ayant été envoyé vers le peuple d’Israël, il était donc tout à fait naturel que Jean le fût lui aussi. — I Rois 17:1 à II Rois 2:15 1R 17:1–22:53 ; 2R 1:1–2:15 ; II Chroniques 21:12.
8. En quoi le “baptême de Jean” était-il différent du baptême chrétien ?
8 Le baptême d’eau pratiqué par Jean a fini par être appelé du nom de ce dernier, à savoir “le baptême de Jean”. Il était différent du baptême chrétien. Pour expliquer la différence existant entre les deux, l’apôtre Paul précise : “Jean a baptisé du baptême en symbole de repentance, disant au peuple de croire en celui qui venait après lui, c’est-à-dire en Jésus.” Mais le baptême de Jean n’était pas un baptême administré au nom de Jésus (Actes 19:1-5). C’était un baptême de repentance, c’est-à-dire un baptême d’eau en symbole de repentance. Il était réservé aux Israélites. Pourquoi ?
9, 10. a) En quelle année les Israélites sont-ils entrés dans une alliance avec Dieu, recevant de lui des lois auxquelles ils devaient conformer leur vie ? b) Ce code de la Loi les a-t-il déclarés justes et méritant ainsi la vie éternelle ?
9 Les Israélites ou Juifs charnels vivaient sous le régime d’une alliance nationale conclue avec leur Dieu, Jéhovah. C’est en 1513 avant notre ère qu’ils étaient entrés, au Sinaï, en Arabie, dans une alliance ou pacte solennel avec Jéhovah Dieu par l’intermédiaire de Moïse. En effet, c’est par son prophète Moïse que Jéhovah Dieu leur avait donné les Dix Commandements et des centaines d’autres lois, statuts et ordonnances. S’ils avaient observé parfaitement cet ensemble de lois et de commandements, ils auraient réussi à se montrer justes et dignes de recevoir la vie éternelle de la part de Dieu (Lévitique 18:5, Da ; Galates 3:11, 12). Cependant, malgré tous leurs efforts sincères accomplis pour observer le code de la Loi, et malgré tous leurs sacrifices offerts pour y obéir, ce code les a-t-il déclarés justes et méritant la vie éternelle ? Voici ce que répond l’apôtre Paul, né comme Juif sous cette Loi :
10 “Vraiment je n’aurais pas pu connaître le péché s’il n’y avait pas eu la Loi ; et, par exemple, je n’aurais pas connu la convoitise si la Loi n’avait pas dit : ‘Tu ne dois pas convoiter.’ [Le Dixième Commandement]. Mais le péché, recevant une incitation par le commandement, produisit en moi toute espèce de convoitise, car en dehors de la loi le péché était mort. En fait, j’étais autrefois vivant en dehors de la loi ; mais quand le commandement arriva, le péché revint à la vie, mais moi je mourus. Et le commandement qui était pour la vie, je l’ai trouvé être pour la mort. Car le péché, recevant une incitation par le commandement, me séduisit et par lui me tua (...) ; pour que le péché devienne bien plus pécheur par le commandement. Car nous savons que la Loi est spirituelle ; mais je suis charnel, vendu sous le péché.” — Romains 7:7-14.
11. a) Qui étaient soumis à ce code de la Loi et étaient condamnés comme pécheurs ? b) Pourquoi Jean les pressait-il de se repentir, et de quoi leur baptême était-il le symbole ?
11 Les Gentils ou non-Juifs n’étaient pas soumis à ce code de la Loi, tandis que les Juifs charnels, circoncis selon la chair, l’étaient. Les Juifs ou Israélites n’ayant pas réussi à observer parfaitement ce code de la Loi, celui-ci les a condamnés comme pécheurs indignes de recevoir la vie éternelle. C’est donc fort à propos que Jean-Baptiste a dit aux Juifs de se repentir parce que le “messager de l’alliance” envoyé par Jéhovah allait venir et qu’ils devaient se préparer à le rencontrer et à l’accepter avec un cœur plein de repentir. Alors, ils seraient un “peuple préparé” pour Jéhovah, et c’est ce qui leur vaudrait d’être en sécurité, d’être préservés et bénis. Pourquoi cela ? Parce que le “messager de l’alliance” envoyé par Jéhovah allait baptiser, non pas d’eau, comme le faisait Jean, mais d’esprit saint et de feu. Pour éviter d’être baptisés du feu de la destruction, il leur faudrait se repentir de leurs péchés, lesquels étaient rendus manifestes par le code de la Loi. Il leur faudrait symboliser ou reconnaître publiquement que leur repentance venait du cœur, en se faisant baptiser (immerger) dans l’eau. — Malachie 3:1-6 ; Luc 1:17 ; Matthieu 3:11, 12.
12. a) Pour qui Jean-Baptiste préparait-il ceux qui devenaient ses disciples ? b) Que signifiait au début le baptême administré par les disciples de Jésus ?
12 Nombreux étaient ceux qui se rendaient auprès de Jean-Baptiste pour l’écouter prêcher, et quelques-uns répondirent à son appel au repentir. “Alors Jérusalem, toute la Judée et tout le pays autour du Jourdain allèrent vers lui, et on se faisait baptiser par lui dans le Jourdain, en confessant publiquement ses péchés.” (Matthieu 3:5, 6). Jean-Baptiste a donc eu des disciples ou élèves, non pas pour qu’il les garde pour lui-même, mais afin de les présenter à Celui qui viendrait après lui et qui était plus grand que lui, à savoir le “messager de l’alliance” envoyé par Jéhovah, et de les lui céder comme membres de la classe de l’“épouse”. André, frère de Simon Pierre, et Jean, fils de Zébédée, étaient parmi ces disciples (Luc 11:1 ; Jean 1:35-42 ; 3:25-30). Par la suite, sous la direction de Jésus, les disciples ont entrepris de baptiser des Juifs repentants, leur permettant ainsi de devenir directement des disciples de Jésus. Toutefois, Jésus n’a pas permis à ses disciples de baptiser en son nom les Juifs qui se repentaient ; il les a simplement autorisés à administrer ce symbole de repentance à la manière du baptême pratiqué par Jean. — Jean 3:25, 26 ; 4:1, 2.
LE BAPTÊME DE JÉSUS DANS L’EAU
13, 14. a) Jean a-t-il baptisé Jésus en symbole de repentance pour les péchés ? b) D’après l’explication fournie par l’ange de Dieu, pourquoi le fils de Marie devait-il être appelé Jésus, et ce nom aurait-il été approprié si Jésus était né dans le péché ? c) Lorsque Jean-Baptiste a appelé Jésus “l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde”, que savait-il au sujet des agneaux offerts en sacrifice Dieu ?
13 Jésus lui-même s’est fait baptiser par Jean-Baptiste. Peut-on dire, par conséquent, qu’il a été baptisé du “baptême de Jean” ? Jésus a-t-il été baptisé en symbole ou en reconnaissance de la repentance pour les péchés ? Comment cela pourrait-il être le cas, puisque Jésus était le Fils de Dieu, né parfait et sans péché d’une vierge juive appelée Marie ? Voici ce que l’ange de Dieu avait annoncé au charpentier Joseph, à qui Marie était promise en mariage : “Ce qui a été engendré en elle l’est par l’esprit saint. Elle donnera naissance à un fils, auquel tu dois donner le nom de Jésus, car il sauvera son peuple de ses péchés.” (Matthieu 1:16-21). Le nom de Jésus est simplement la forme abrégée du nom hébreu Yehôchoua (cf. Nombres 13:17, Da n. m. 13:16, NW ; I Chroniques 7:27, Leeser [angl.]), nom qui signifie “Jéhovah est salut”.
14 Si Jésus était né pécheur, il n’aurait pas pu sauver son peuple de ses péchés et, dans ce cas, il n’aurait pas été approprié de lui donner le nom de Jésus. Mais l’ange Gabriel avait dit à la mère de Jésus : “Ce qui naîtra sera appelé saint, Fils de Dieu.” (Luc 1:35). Il est vraisemblable que Jean-Baptiste savait tout cela au sujet de Jésus, car il l’a appelé “l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde”. (Jean 1:29, 36.) Fils d’un prêtre juif, Jean-Baptiste savait que les agneaux offerts sur l’autel de Dieu devaient être sans défaut. — Lévitique 22:21, Jé.
15, 16. a) Avant de se faire immerger, en quels termes Jésus a-t-il souligné que son baptême symbolisait autre chose que celui que Jean administrait à d’autres Juifs ? b) Jean a-t-il pu savoir si Dieu approuvait le baptême qu’il venait d’administrer à Jésus ?
15 Jean-Baptiste était naziréen depuis le jour de sa naissance, donc spécialement voué à Jéhovah Dieu (Luc 1:13-15 ; Nombres 6:2-21). Et pourtant, fils du prêtre Zacharie, Jean se savait imparfait et pécheur. Aussi a-t-il dit à Jésus : “C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi et toi tu viens à moi ?” Jean voyait dans le baptême d’eau un symbole de repentance pour les péchés. N’ayant aucun péché à confesser à Jean avant d’être baptisé, Jésus a choisi de symboliser autre chose par son immersion dans l’eau. Voilà pourquoi il a répondu à Jean : “Laisse faire maintenant [non pas comme pour les baptêmes que tu administreras ensuite aux Juifs] car c’est ainsi qu’il nous convient d’exécuter tout ce qui est juste.” Après quoi, Jean ne s’est plus opposé à Jésus, mais l’a plongé dans les eaux du Jourdain. Jean venait en effet de comprendre que le baptême de Jésus signifiait autre chose.
16 Puis Jean a vu et entendu que Dieu approuvait le baptême auquel venait de se soumettre Jésus, homme parfait et sans péché (Matthieu 3:13-17). Voici ce que Jean a rapporté lui-même par la suite : “J’ai vu l’esprit descendre du ciel comme une colombe, et il demeura sur lui. Et même moi je ne le connaissais pas, mais Celui-là même qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : ‘Celui sur qui tu verras l’esprit descendre et demeurer, c’est celui-là qui baptise dans l’esprit saint.’ Et je l’ai vu, et je rends témoignage que celui-ci est le Fils de Dieu.” — Jean 1:31-34.
17. Quelle disposition de la Loi, encore en vigueur à cette époque-là, montre clairement que l’immersion de Jésus ne servait pas à laver les péchés ?
17 De quoi donc l’immersion de Jésus a-t-elle été un symbole ? Elle n’a lavé aucun péché, car, même à cette époque-là, les Juifs qui observaient la Loi et qui désiraient faire la propitiation pour leurs péchés avaient coutume de porter des sacrifices d’animaux au temple de Jérusalem pour les faire offrir sur l’autel de Dieu, après que leur sang avait été répandu (Hébreux 9:18-22 ; Lévitique 17:11). Étant donné que l’effusion du sang sacrificiel est indispensable pour le pardon des péchés, que symbolisait le baptême d’eau reçu par Jésus ?
18. a) Comment se fait-il que Jésus, encore enfant, ait été voué à Jéhovah Dieu ? b) À l’âge de douze ans, quelle obligation personnelle incomba à Jésus ?
18 Fils premier-né de la vierge juive Marie, Jésus était voué à Jéhovah Dieu conformément à l’alliance de la Loi conclue avec la nation d’Israël (Luc 2:7, 21-27 ; Exode 13:11-15). Si, pour racheter l’enfant Jésus, Joseph, l’époux de Marie, paya les cinq sicles exigés par la Loi, il devint le père légal de Jésus, et celui-ci fut l’héritier légal de Joseph, lequel descendait de la lignée royale de David qui avait régné à Jérusalem (Nombres 3:46-48 ; 18:15, 16). D’autre part, quand Joseph monta avec Jésus, âgé de douze ans, au temple de Jérusalem, Jésus devint bar mitsvah ou “fils du commandement”, personnellement obligé d’observer cette Loi de l’alliance conclue par Dieu avec Israël (Luc 2:42-51). Il lui fallait à présent apprendre un métier. Il devint charpentier comme son père nourricier. Par ailleurs, la nation juive tout entière, dont Jésus était né membre, était vouée à Dieu par son alliance conclue avec Dieu.
19, 20. a) À quel âge Jésus quitta-t-il la maison pour suivre sa vocation réelle ici-bas ? b) Où dans la Bible le but du baptême de Jésus dans l’eau est-il clairement exposé, et en quels termes ?
19 À l’âge de trente ans, Jésus atteignit la majorité. Il était alors libre de quitter sa mère (probablement veuve à présent), la laissant à la charge d’autres membres de la famille, pour suivre sa vocation réelle ici-bas. Il quitta donc la maison et se rendit auprès de son cousin Jean-Baptiste pour se faire baptiser. Pourquoi cela, si ce n’était pas en symbole de repentance pour des péchés (Luc 3:21-23) ? Le but de son baptême dans l’eau est clairement exposé dans Hébreux 10:1-10, où l’on voit comment le péché est enlevé :
20 “Car, la Loi n’ayant que l’ombre des bonnes choses à venir, et non la substance même des choses, les hommes ne peuvent jamais, avec les mêmes sacrifices qu’ils offrent continuellement, d’année en année, rendre parfaits ceux qui s’approchent. Autrement, n’aurait-on pas cessé d’offrir les sacrifices parce que ceux qui rendent le service sacré, ayant été purifiés une fois pour toutes, n’auraient plus conscience de péchés ? Au contraire, par ces sacrifices, on rappelle d’année en année le souvenir des péchés, car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs enlève les péchés. C’est pourquoi, entrant dans le monde, il [Christ, qui est mentionné au dernier verset du chapitre neuf Hé 9:28 comme porteur des péchés] dit : “‘Sacrifice et offrande, tu n’en as pas voulu, mais tu m’as préparé un corps. Tu n’as approuvé ni holocaustes ni offrande pour le péché.” Alors j’ai dit : “Voici, je viens (dans le rouleau du livre il est écrit de moi) pour faire ta volonté, ô Dieu.”’ Après avoir dit d’abord : ‘Tu n’as pas voulu ni approuvé sacrifices et offrandes, holocaustes et offrande pour le péché’ — sacrifices qui sont offerts selon la Loi — alors il dit en fait : ‘Voici, je suis venu pour faire ta volonté.’ Il abolit ce qui est le premier pour établir ce qui est le second. Par ladite ‘volonté’ nous avons été sanctifiés par l’offrande du corps de Jésus-Christ une fois pour toutes.”
21. a) Qui a dit : “Voici, je suis venu pour faire ta volonté”, et quelle volonté était-il venu accomplir ? b) Qu’est-ce que Dieu avait “préparé” à Jésus, et pourquoi ? c) De qui David a-t-il été une figure prophétique, et qu’est-ce qui le prouve ? d) D’après Hébreux 10:5, quand Jésus a-t-il appliqué à lui-même les paroles du Psaume 40:7-9 40:6-8, NW?
21 Selon cette déclaration inspirée, c’est Jésus-Christ qui a dit : “Voici, je suis venu pour faire ta volonté.” En outre, c’est vers Dieu qu’il est venu, pour accomplir la volonté divine. Or, c’est conformément à la volonté de Dieu que “l’offrande du corps de Jésus-Christ” a été faite “une fois pour toutes”, car c’est ce “corps” que Dieu a “préparé” à son Fils Jésus en l’envoyant sur la terre pour y naître comme homme. Les paroles mises dans la bouche de Jésus sont en réalité empruntées au Psaume 40:7-9 40:6-8, NW, et elles ont été écrites à l’origine par David, ancêtre de Jésus et roi de Jérusalem (voir Psaume 40:1 40:sus, NW). C’est là une preuve que, sous bien des rapports, David de Bethléhem était un type ou figure prophétique de son descendant Jésus-Christ. Mais à quel moment Jésus a-t-il prononcé les paroles du Psaume 40:7-9 40:6-8, NW pour les appliquer à lui-même ? Le passage d’Hébreux 10:5 répond que c’est “en entrant dans le monde”.
22. D’après Hébreux chapitre 10, à quel moment Jésus est-il ‘entré dans le monde’ pour faire la volonté de Dieu ?
22 Quand Jésus est-il entré dans le monde ? Certainement pas au moment de sa naissance à Bethléhem, car il ne savait alors ni lire Psaume 40:7-9 40:6-8, NW ni le répéter. Certainement pas non plus quand Joseph et Marie l’ont conduit à Jérusalem à l’âge de douze ans et qu’il leur a répondu : “Ne saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père ?” (Luc 2:49, MN ; AC n. m. ; Sy n. m.). Pourquoi non plus à ce moment-là ? Parce que Luc 2:51, 52 rapporte que, ensuite “il descendit avec eux et vint à Nazareth, et il leur était soumis. Et sa mère gardait soigneusement toutes ces paroles dans son cœur. Et Jésus progressait en sagesse, en croissance physique et en faveur auprès de Dieu et des hommes”. Cependant, arrivé à l’âge de trente ans, c’est-à-dire à l’âge auquel son ancêtre David est devenu roi de Juda à Hébron, Jésus a atteint sa majorité, si bien qu’il était désormais tout à fait indépendant de la proche parenté, ne lui étant plus soumis. — II Samuel 5:4, 5.
23, 24. Comme cela est montré dans Luc 3:21-23, à quel âge Jésus a-t-il quitté le métier de charpentier pour ‘commencer son œuvre’ conformément à la volonté spéciale de Dieu à son égard ?
23 Jusqu’à l’âge de trente ans, Jésus était charpentier à Nazareth (Marc 6:1-3 ; Matthieu 13:55). Toutefois, il n’était pas dans la volonté de Dieu, son Père céleste, que Jésus soit charpentier pendant toute sa vie terrestre, et c’est pourquoi il s’est alors mis en devoir d’accomplir la volonté spéciale de Dieu à son égard. D’abord, il s’est rendu auprès de Jean-Baptiste, son aîné d’environ six mois (Luc 1:34-36). Ce qui s’est produit ensuite, nous le lisons dans Luc 3:21-23 :
24 “Jésus aussi fut baptisé et, comme il priait, le ciel s’ouvrit et l’esprit saint, sous une forme corporelle, comme une colombe, descendit sur lui, et une voix vint du ciel : ‘Tu es mon Fils, le bien-aimé ; je t’ai approuvé.’ Et Jésus, quand il commença son œuvre, avait environ trente ans.”
25. À quel moment Jésus a-t-il effectivement pu dire à Dieu : “Voici, je viens (...) pour faire ta volonté”, et comment le changement survenu ensuite dans sa vie confirme-t-il cela ?
25 Ces circonstances cadrent bien avec l’expression consignée dans Hébreux 10:5 : “C’est pourquoi, en entrant dans le monde, il dit : ‘Sacrifice et offrande, tu n’en as pas voulu mais tu m’as préparé un corps.’” Au moment de son baptême dans l’eau, Jésus a ‘prié’, ce qui lui a permis d’être en communication avec Dieu. À cet instant-là, il a pu reprendre les paroles de David et dire : “Voici, je viens (dans le rouleau du livre il est écrit de moi) pour faire ta volonté, ô Dieu.” (Hébreux 10:7 ; Psaume 40:7, 8 40:6, 7, NW). En effet, c’est après qu’il fut baptisé et que l’esprit saint de Dieu fut descendu sur lui que Jésus s’est mis à suivre une vocation tout à fait nouvelle, vocation qui l’a amené trois ans et demi plus tard à abandonner dans la mort le corps de chair “préparé” par Dieu, en l’offrant comme un sacrifice humain parfait que Dieu pouvait accepter. Ainsi, maintenant qu’il venait d’être baptisé et oint, Jésus devait se mettre à accomplir les choses écrites à son sujet dans le rouleau du livre.
26. D’après la volonté de Dieu, quelle prophétie relative à la libération Jésus devait-il accomplir ? Expliquez comment.
26 Conscient de ce qu’il venait d’être oint de l’esprit saint de Dieu, Jésus savait qu’il lui faudrait à présent accomplir la volonté de Dieu le concernant : entre autres choses écrites dans le rouleau du livre à son sujet, la prophétie d’Ésaïe 61:1-3, lui ordonnant de “proclamer aux captifs la liberté” et d’offrir en sacrifice le corps que Dieu lui avait “préparé”, pour la libération des captifs.
27. Comment Jésus avait-il réagi face à la prédication de Jean-Baptiste, et pourquoi ?
27 À partir du moment où Jésus se fit baptiser, la “volonté” de Dieu à son égard ne fut plus la même qu’auparavant. Depuis six mois environ, alors que Jésus poursuivait son métier de charpentier, à Nazareth, Jean le Baptiste prêchait : “Le royaume des cieux s’est approché.” (Matthieu 3:1, 2). Or, l’expression “des cieux” employée ici fait allusion à Jéhovah Dieu. Voilà pourquoi, dans Marc 1:15, on trouve les paroles suivantes : “Le temps fixé est accompli, et le royaume de Dieu s’est approché. Repentez-vous et ajoutez foi à la bonne nouvelle.” Quand, à Nazareth, Jésus entendit parler de cette bonne nouvelle, il y ajouta foi. Il savait ce que l’ange Gabriel avait dit à sa mère terrestre au sujet du fils miraculeux qu’elle allait enfanter : “Jéhovah Dieu lui donnera le trône de David son père, et il régnera sur la maison de Jacob à jamais, et il n’y aura pas de fin à son royaume.” (Luc 1:32, 33). Voilà pourquoi Jésus savait, grâce à la prédication accomplie par son précurseur, Jean-Baptiste, que le moment était venu où lui-même devait accorder toute son attention au Royaume de Dieu ou Royaume des cieux. Donc, lorsqu’il approcha de l’âge où David devint roi, Jésus quitta son atelier de charpentier à Nazareth et se rendit auprès du prédicateur de la bonne nouvelle relative au Royaume de Dieu. Pour montrer qu’il se mettait au service du Royaume de Dieu, Jésus se fit alors baptiser.
28. Pourquoi était-il alors approprié que Jésus dise : “Le royaume de Dieu est au milieu de vous” ?
28 Jusqu’à ce moment-là, le “royaume des cieux” “ou royaume de Dieu” s’était “approché”. Mais après son baptême d’eau et son onction avec l’esprit saint envoyé du ciel par Dieu, Jésus pouvait dire quand il se trouvait au milieu de ses ennemis terrestres : “Voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous.” Car c’était lui que Dieu avait approuvé et oint de son esprit saint pour en faire le roi du Royaume de Dieu promis. — Luc 17:20, 21.
LA SIGNIFICATION DE SON BAPTÊME D’EAU
29. a) Que symbolisait le baptême de Jésus dans l’eau ? b) Quelle preuve Dieu donna-t-il pour monter qu’il acceptait Jésus ?
29 Compte tenu de ces explications, le moment semble opportun pour poser la question suivante : Puisqu’il ne s’agissait pas d’un “baptême en symbole de repentance pour le pardon des péchés”, que symbolisait ou signifiait le baptême de Jésus dans l’eau ? Ceci : Puisque Jésus était déjà une personne vouée, son baptême symbolisait qu’il se présentait en qualité de Fils de Dieu pour faire la “volonté” de son Dieu et Père, c’est-à-dire offrir en sacrifice le corps que Dieu lui avait “préparé”, et servir les intérêts du Royaume de Dieu. Notons que le passage d’Hébreux 10:10 dit aux disciples de Jésus : “Par ladite ‘volonté’ nous avons été sanctifiés par l’offrande du corps de Jésus-Christ une fois pour toutes.” Il s’ensuit que Jésus lui-même a dû être sanctifié par cette même “volonté” de Dieu qu’il est venu accomplir au moment de son baptême d’eau. Jésus s’est présenté tout entier à Dieu, et Dieu l’a sanctifié. Laissant toutes choses derrière lui, Jésus s’est lui-même présenté à Dieu, et Dieu a accepté cette présentation en déclarant d’une façon audible du haut du ciel. “Tu es mon Fils, le bien-aimé ; je t’ai approuvé.” — Marc 1:9-11.
30, 31. a) Quand et par qui d’autres baptêmes comme celui de Jésus furent-ils administrés ? Comme le démontre le cas de certains hommes d’Éphèse, que durent faire les croyants qui s’étaient soumis au “baptême de Jean” après la Pentecôte de l’an 33?
30 Le baptême de Jésus dans l’eau avait donc une tout autre signification que le “baptême de Jean”. Jean baptisa de nombreuses personnes qui devinrent ensuite des disciples marchant sur les traces de Jésus-Christ, mais le baptême que Jean conféra à Jésus était le seul baptême de ce genre qu’il administra. Des baptêmes d’eau comme celui de Jésus furent administrés plus tard par les disciples de Jésus, après que celui-ci eut été ressuscité et qu’il fut retourné au ciel. Le jour de la Pentecôte, soit le cinquantième jour à compter de celui de la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, l’apôtre Pierre dit aux Juifs qui le questionnaient : “Repentez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don gratuit de l’esprit saint.” Environ trois mille personnes se repentirent de ce qu’elles avaient fait à Jésus et se firent baptiser (Actes 2:37-41). Bien plus tard, à Éphèse, l’apôtre Paul rencontra des hommes, une douzaine, qui avaient été baptisés dans l’eau mais qui n’avaient pas reçu le don de l’esprit saint, voire même, qui n’avaient jamais entendu parler de l’esprit. Bien que cet événement se situe de nombreuses années après la Pentecôte de l’an 33, ils avaient néanmoins été baptisés “dans le baptême de Jean”. Le récit (Actes 19:4-6) poursuit en ces termes :
31 “Paul dit : ‘Jean a baptisé du baptême en symbole de repentance, disant au peuple de croire en celui qui venait après lui, c’est-à-dire en Jésus.’ En entendant cela, ils se firent baptiser au nom du Seigneur Jésus. Et quand Paul leur imposa les mains, l’esprit saint vint sur eux, et ils parlaient en langues et prophétisaient.”
32. Comment Jésus montra-t-il qu’il prenait au sérieux ce que symbolisait son baptême d’eau ?
32 Jésus prit tout à fait au sérieux ce que symbolisait son baptême d’eau, à savoir la présentation de lui-même à Dieu pour faire la volonté divine. À une certaine occasion, environ une année après son baptême, il dit à ses disciples vers midi : “Ma nourriture est que je fasse la volonté de celui qui m’a envoyé et que je finisse son œuvre.” (Jean 4:34). Jusqu’à la fin de sa vie terrestre, il ne cessa de s’en tenir à ce pour quoi il s’était présenté au moment de son baptême, à savoir pour accomplir la volonté de Dieu. Dans la dernière prière qu’il a faite au jardin de Gethsémané, la nuit avant d’être cloué au poteau de torture pour y mourir, il déclara : “Mon Père, s’il n’est pas possible que ceci passe sans que je le boive, que ta volonté se fasse.” (Matthieu 26:36-44). Jésus parlait sérieusement et, effectivement, il a bu dans cette coupe symbolique le contenu amer et douloureux que son Père céleste voulait lui faire boire, mourant ainsi fidèle jusqu’à la mort.
LE BAPTÊME DE JÉSUS DANS LA MORT
33. Quelles choses, écrites à son sujet dans le “rouleau du livre”, Jésus savait-il qu’il devait subir ?
33 Jésus savait que, étant le principal membre de la Postérité de la “femme” de Dieu, il devait se laisser meurtrir au talon par le grand Serpent et la postérité de celui-ci (Genèse 3:15, AC). Jésus avait lu ce qui était écrit à son sujet dans le “rouleau du livre”, et il savait qu’il devait accomplir ce qui était écrit dans Ésaïe 53:8-12 (Da n. m.) : “Il a été retranché de la terre des vivants ; à cause de la transgression de mon peuple, lui, a été frappé. Et on lui donna son sépulcre avec les méchants ; mais il a été avec le riche dans sa mort, parce qu’il n’avait fait aucune violence, et qu’il n’y avait pas de fraude dans sa bouche. (...) parce qu’il aura livré son âme à la mort, et qu’il aura été compté parmi les transgresseurs, et qu’il a porté le péché de beaucoup, et qu’il a intercédé pour les transgresseurs.” Il savait que son corps “préparé” devait être mis à mort et qu’il devait mourir dans l’innocence en tant que sacrifice humain ayant une valeur rédemptrice suffisante. Montrant qu’il acceptait sans réserve d’accomplir aussi cette partie-là de la “volonté” de Dieu, il déclara : “‘Le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner son âme comme rançon en échange de beaucoup.” — Matthieu 20:28.
34. Quelle expérience, à laquelle il devait se soumettre, Jésus compara-t-il à un baptême dans la mort ?
34 Jésus savait qu’il devait être plongé dans la mort, mais qu’il en serait relevé le troisième jour (Matthieu 16:21). Aussi compara-t-il cette expérience à un baptême dans la mort. Selon Luc 12:49, 50, Jésus affirma au cours de l’automne de l’an 32 : “Je suis venu commencer un feu sur la terre, et que puis-je désirer de plus s’il est déjà allumé ? En fait, j’ai un baptême dont je dois être baptisé, et combien je suis angoissé jusqu’à ce qu’il soit fini !” Symboliquement parlant, la venue de Jésus, en ces temps lointains, marqua pour les Juifs le début d’une époque ardente. Contrairement à leur attente nationaliste, le Messie devait, lors de sa première venue, subir une mort honteuse. Cela entraîna pour lui de grandes souffrances, aussi bien sur le plan mental que physique. Non seulement il devait mourir comme homme parfait pour fournir le sacrifice rédempteur pour toute l’humanité, mais encore il devait devenir une malédiction à la place des Juifs, qui étaient maudits pour n’avoir pas réussi à observer la Loi que Jéhovah Dieu leur avait donnée par Moïse. Pour devenir une malédiction au profit des Juifs maudits, il devait mourir en se laissant pendre à un poteau (Galates 3:12, 13). Quand Jésus se déclara angoissé, ce fut environ six mois avant d’être cloué à un poteau et d’être ainsi baptisé pleinement dans la mort.
35. Pourquoi le baptême dans l’eau reçu par Jésus ne symbolisait-il pas son baptême dans la mort ?
35 Jusqu’à la fin de sa vie, le baptême de Jésus dans la mort devait continuer, s’accompagnant pour lui d’angoisse. Son baptême dans l’eau s’était terminé des années auparavant, mais non pas son douloureux baptême dans la mort. Toutefois, son immersion dans la mort devait être suivie de sa résurrection d’entre les morts, le troisième jour. Son baptême dans le Jourdain ne symbolisait pas ce baptême dans la mort, puisque son immersion symbolisait sa présentation de lui-même pour faire toute la volonté de Dieu le concernant. C’est que la volonté de Dieu à son égard englobait plus que la mort et la résurrection. Ainsi donc, le ministère personnel que Jésus accomplit dans la chair au pays d’Israël commença après son baptême dans l’eau par Jean-Baptiste, et il prit fin trois ans et demi plus tard, par son baptême dans la mort. Mais il lui restait à réaliser d’autres aspects de la volonté de Dieu après sa résurrection d’entre les morts.
LE BAPTÊME AVEC LUI DANS LA MORT
36, 37. a) Outre Jésus, qui devait être baptisé dans la mort, et pourquoi ? b) En une certaine occasion, qu’est-ce que Jésus a déclaré à ce propos à Jacques et à Jean ?
36 Cependant, Jésus-Christ n’a pas été le seul à être baptisé dans la mort. En effet, la petite congrégation de ses fidèles disciples doit aussi subir un tel baptême, puisque ses membres doivent régner avec lui dans son Royaume céleste. C’est là un fait que Jésus souligne par ses propres paroles prononcées lors de l’incident suivant :
37 “Jacques et Jean, les deux fils de Zébédée, vinrent à lui et lui dirent : ‘Enseignant, nous voulons que tu fasses pour nous quoi que ce soit que nous te demanderons ! Il leur dit : ‘Que voulez-vous que je fasse pour vous ?’ Ils lui dirent : ‘Accorde-nous de nous asseoir, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire.’ Mais Jésus leur dit : ‘Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je bois, ou être baptisés du baptême dont je suis baptisé ?’ Ils lui dirent : ‘Nous le pouvons.’ Alors Jésus leur dit : ‘La coupe que je bois, vous la boirez, et le baptême dont je suis baptisé, vous en serez baptisés. Cependant, d’être assis à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi pour le donner, mais cela appartient à ceux pour qui cela a été préparé.’” C’est-à-dire “préparé par mon Père”. — Marc 10:35-40 ; Matthieu 20:20-23.
38. Que devaient subir les apôtres pour pouvoir s’asseoir avec Jésus dans son Royaume céleste ?
38 Non seulement Jacques et Jean, mais aussi tous les autres fidèles apôtres devaient boire la même coupe que leur Enseignant Jésus, et tous devaient être baptisés d’un baptême symbolique pareil au sien, du baptême dans la mort. Ils avaient déjà été baptisés dans l’eau, du baptême de Jean (Jean 1:35-42). Le privilège de s’asseoir avec Jésus-Christ dans son Royaume céleste dépendait de leur fidélité jusqu’à leur mort et de leur résurrection d’entre les morts dans la gloire céleste.
39. En quel sens leur mort aussi bien que leur résurrection ressembleraient-elles à celles de Jésus ?
39 La mort des apôtres ne devait pas être la mort ordinaire que connaît l’humanité en général, mais une mort comme celle de Jésus-Christ, sans toutefois être nécessairement une mort sur un poteau de torture. Ils devaient mourir parce qu’ils étaient disciples de Jésus-Christ, buvant sa “coupe” symbolique, et qu’ils étaient appelés à une place dans son Royaume céleste. Leur résurrection devait être, non pas celle des hommes en général, rachetés pour vivre sur une terre paradisiaque, mais une résurrection comme celle de Jésus-Christ, pour gouverner dans le Royaume céleste. C’est pourquoi le fait d’être baptisés du baptême de Christ doit représenter autre chose que leur baptême d’eau ; il doit s’agir de quelque chose de plus difficile à supporter, puisqu’ils en étaient ‘angoissés’ comme Jésus jusqu’à ce que ce soit fini. — Luc 12:50.
40, 41. L’apôtre Paul s’attendait-il à subir un baptême dans la mort, et que dit-il à ce propos dans sa lettre aux chrétiens de Philippes ?
40 L’apôtre Paul exprima lui-même le désir d’avoir part au baptême du Christ, même si ce baptême devait lui causer de l’angoisse. Après sa conversion miraculeuse, qui lui permit de devenir un des disciples du Christ, il fut baptisé dans l’eau (Actes 9:3-18 ; 22:6-16). Par ce baptême d’eau que lui conféra le disciple chrétien Ananias de Damas, Paul, Juif circoncis, savait qu’il symbolisait la présentation de lui-même à Dieu pour faire la volonté divine, suivant ainsi la voie que Jésus avait tracée. Il savait aussi que c’était la volonté de Dieu à son égard d’être baptisé d’un baptême dans la mort pareil à celui de Jésus-Christ. C’est pourquoi il écrivit à ses frères chrétiens de Philippes :
41 “Les choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte à cause du Christ. Oui, pour ce qui est de cela, je regarde même aussi toutes choses comme une perte à cause de la valeur suréminente de la connaissance de Christ Jésus, mon Seigneur. À cause de lui, j’ai accepté la perte de toutes choses et je les regarde comme un tas d’ordures, pour que je puisse gagner Christ et être trouvé en union avec lui, ayant, non pas ma propre justice, qui provient de la loi, mais celle qui est par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu sur la base de la foi, afin de le connaître, lui et la puissance de sa résurrection, ainsi que la participation à ses souffrances, me soumettant à une mort comme la sienne pour voir si je puis à quelque prix que ce soit parvenir à cette résurrection d’entre les morts qui a lieu plus tôt.” — Philippiens 3:7-11.
42. a) Quelle déclaration de Paul montre qu’il comprenait bien ce que signifiait le baptême dans la mort avec Christ ? b) Pourquoi était-il approprié de dire qu’il s’agissait d’un baptême ?
42 Que Paul comprenait fort bien ce que voulait dire le baptême dans la mort avec Christ, cela se voit clairement quand il parle de “la participation à ses souffrances, me soumettant à une mort comme la sienne”. Il faisait tout pour parvenir, à quelque prix que ce soit, à la résurrection qui a lieu plus tôt que celle du monde des hommes en général, pour arriver de cette façon à connaître “la puissance de sa résurrection [celle de Christ]”. Il a ainsi fallu que l’apôtre Paul soit plongé dans la mort puis relevé de celle-ci par la puissance divine dispensatrice de vie pour rejoindre le Christ dans les cieux, baptême symbolique que seul le Dieu tout-puissant pouvait administrer par sa puissance spéciale, comme dans le cas de son Fils, le Christ.
“BAPTISÉS EN CHRIST JÉSUS”
43, 44. Dans sa lettre à la congrégation chrétienne de Rome, que dit Paul au sujet de l’immersion en Christ, le Libérateur ?
43 C’est dans ce but que l’apôtre Paul a voulu être “en union avec lui”, en union avec Christ, aussi bien dans ses souffrances que dans sa mort et dans sa résurrection pour la gloire céleste, “résurrection (...) qui a lieu plus tôt”. Cette expérience unique exigeait que Paul se fasse baptiser ou immerger en Christ, le Libérateur. C’est ainsi que Paul lui-même décrit cette disposition exceptionnelle prise par Dieu. Dans sa lettre à la congrégation chrétienne de Rome, il fait remarquer comment la mort s’est étendue à nous tous parce que nous avons hérité le péché d’Adam, mais comment la bonté imméritée de Dieu est venue au secours de l’humanité ; puis il poursuit en disant :
44 “À quelle fin ? Pour que, tout comme le péché a régné avec la mort, pareillement aussi la bonté imméritée règne par la justice, avec la vie éternelle en vue, par Jésus-Christ notre Seigneur. Par conséquent, que dirons-nous ? Continuerons-nous dans le péché pour que la bonté imméritée abonde ? Que cela n’arrive jamais ! Étant donné que nous [la congrégation chrétienne et l’apôtre Paul] sommes morts en ce qui concerne le péché, comment continuerons-nous d’y vivre plus longtemps ? Ou ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Christ Jésus, nous avons été baptisés dans sa mort ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par notre baptême en sa mort, afin que, de même que Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, pareillement nous marchions, nous aussi, en nouveauté de vie. Car si nous sommes devenus unis à lui dans la ressemblance de sa mort, nous serons assurément aussi unis à lui dans la ressemblance de sa résurrection ; parce que nous savons que notre ancienne personnalité a été mise au poteau avec lui, afin que notre corps pécheur soit rendu inactif, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché. Car celui qui est mort est acquitté de son péché.” — Romains 5:21 à 6:7.
45. Qu’est-ce qui rend évident qu’aucun homme ne peut baptiser un croyant dans une mort pareille à celle du Christ ?
45 Notez les expressions employées par Paul, à savoir “baptisés en Christ Jésus”, “baptisés dans sa mort”, “baptême en sa mort”, “la ressemblance de sa mort” et “la ressemblance de sa résurrection”. Or, Paul a écrit sa lettre “à tous ceux qui sont à Rome comme bien-aimés de Dieu, appelés à être saints”. (Romains 1:7.) Comment ceux-ci ont-ils été baptisés avec Paul en Christ Jésus, le Libérateur ? Comment ont-ils été “baptisés dans sa mort” ? Pas par un simple baptême d’eau. Le baptême d’eau est pratiqué par l’homme ; celui-ci plonge dans l’eau le croyant qui se présente à Dieu puis, se servant de sa force humaine, le retire de l’eau. Mais, à n’en pas douter, quoique cet homme agisse comme baptiseur, il ne baptise pas le croyant dans une mort pareille à celle du Christ pour ensuite le relever d’une telle mort. Il est certain que Jean-Baptiste n’a pas plongé Jésus dans une mort angoissante, et il ne l’a pas non plus relevé de la mort. Seul le Dieu tout-puissant pouvait relever son Fils Jésus d’une telle mort ; et c’est ce qu’il a fait le troisième jour de la mort de Jésus.
46. a) Qui opère ce baptême ? b) Comment Dieu a-t-il baptisé Jésus d’esprit saint ? c) Qu’est devenu Jésus dès cet instant-là, et quel but lui a été fixé ?
46 C’est donc Dieu seul qui opère ce grand baptême comme il l’a fait dans le cas de Jésus. En effet, c’est Jéhovah Dieu qui a oint d’esprit saint son Fils Jésus, et l’a fait ainsi “Christ” ou Oint (Ésaïe 61:1 ; Luc 4:16-21 ; Actes 4:27 ; 10:38). Ainsi donc, Dieu a baptisé Jésus d’esprit saint pour que le Christ puisse par la suite baptiser ses disciples d’esprit saint (Luc 3:15, 16). Au moment où Dieu a fait cela, on a pu entendre sa voix disant du haut du ciel : “Celui-là est mon Fils, le bien-aimé, que j’ai approuvé.” (Matthieu 3:13-17). Cela voulait aussi dire que Dieu venait d’engendrer l’homme Jésus pour qu’il soit un fils spirituel. Jusqu’à ce moment-là, pendant trente ans, Jésus avait été un fils terrestre voué à Dieu et comme tel l’égal du “fils de Dieu” Adam, tant que celui-ci était parfait (Luc 3:23-38). Mais dès l’instant où il a été oint d’esprit saint, Jésus, devenu le Christ, était un fils spirituel de Dieu. Il était alors, selon 1 Jean 5:1, 18, “celui qui est né de lui [Dieu]”, ou “Celui qui est né de Dieu”. Désormais, le but de Jésus, en tant que Christ, était la vie éternelle dans le ciel comme fils spirituel de Jéhovah Dieu.
47. a) Quelle “coupe” symbolique Dieu a-t-il mise aux lèvres de Jésus, et pourquoi ? b) Dans quelle sorte de mort Jésus a-t-il été baptisé, et pourquoi cela lui a-t-il causé beaucoup d’angoisse ?
47 Non seulement le Père céleste avait oint d’esprit saint son Fils Jésus et l’avait engendré d’esprit, mais encore il avait mis aux lèvres de Jésus la “coupe” symbolique que celui-ci devait “boire”, “coupe” qui incluait sa mort comme sacrifice humain (Matthieu 26:39-44). Le péché du monde des hommes ne pouvait être ôté autrement que par un tel sacrifice humain parfait, et c’est ainsi que Jésus “est mort en ce qui concerne le péché une fois pour toutes”, sans être pécheur lui-même, mais pour servir de sacrifice rédempteur destiné à ôter le péché des hommes (Romains 6:10). Voilà pourquoi il a été baptisé dans une mort sacrificielle ; et cette partie-là du baptême lui a causé beaucoup d’angoisse à cause de toutes les souffrances qu’elle comportait. — Luc 12:50.
UN BAPTÊME QUI FINIT PAR UNE RÉSURRECTION
48. a) Quelle action a en outre été nécessaire de la part de Dieu pour achever le baptême de Jésus ? b) Quelle sorte de personne Jésus était-il après avoir été ressuscité d’entre les morts ?
48 Mais nous savons que, d’après les dictionnaires, le mot baptême ou immersion signifie plonger et relever, tremper quelque chose momentanément dans un liquide, l’action de plonger étant suivie de celle de retirer. Jésus-Christ ne devait donc demeurer dans la mort que temporairement. En effet, selon les prophéties, il devait être ramené à la vie le troisième jour. Le Dieu tout-puissant, qui l’avait plongé dans la mort comme sacrifice humain, l’a relevé de la mort le troisième jour, non plus comme fils humain, mais comme fils spirituel, de sorte que le sacrifice humain parfait ne soit pas retiré du grand autel de propitiation de Dieu. L’apôtre Pierre, qui a vu Jésus-Christ après sa résurrection, précise la chose en ces termes : “Christ lui-même est mort une fois pour toutes concernant les péchés, juste pour des injustes, afin de vous mener à Dieu, ayant été mis à mort dans la chair, mais rendu vivant dans l’esprit. Dans cet état aussi il est allé et a prêché aux esprits en prison.” (I Pierre 3:18, 19). De cette façon, il est devenu pleinement, sous tous les rapports, un fils spirituel de Dieu dans le ciel, où il avait été auparavant (Jean 6:62). Cette résurrection spirituelle est passée inaperçue aux yeux des hommes. Le Dieu tout-puissant fit disparaître miraculeusement le corps charnel de Jésus-Christ, comme si ce corps lui avait été offert en sacrifice sur un autel terrestre.
49. Selon Romains 6:8-11, pourquoi Jésus ne pourra-t-il plus jamais être baptisé dans la mort ?
49 En le ressuscitant pour la vie céleste le troisième jour, Jéhovah Dieu a achevé le baptême de son Fils Jésus-Christ, si bien que Jésus ne pourra plus jamais être baptisé dans la mort et qu’il ne pourra plus jamais mourir, étant à présent immortel. L’apôtre Paul insiste sur la signification de ce fait relativement à la congrégation chrétienne, en disant : “De plus, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. Car nous savons que Christ, maintenant qu’il a été ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui. Car la mort dont il est mort, il en est mort en ce qui concerne le péché une fois pour toutes ; mais la vie qu’il vit, il la vit en ce qui concerne Dieu. De même vous aussi, regardez-vous comme bien morts en ce qui concerne le péché mais vivants en ce qui concerne Dieu par Christ Jésus.” — Romains 6:8-11.
50. Que veut dire pour ceux qui sont “appelés à être saints” le fait d’être “baptisés en Christ Jésus” ?
50 Il faut que les membres de la congrégation chrétienne, “appelés à être saints”, boivent la même “coupe” symbolique que Jésus, leur Libérateur. En effet, il leur faut subir le “baptême en sa mort” ; il leur faut devenir “unis à lui dans la ressemblance de sa mort”. Il faut ainsi qu’ils soient “ensevelis avec lui” par ce baptême en sa mort. Sinon, ils ne peuvent pas finalement être “unis à lui dans la ressemblance de sa résurrection”, une résurrection pour la vie immortelle dans le ciel. C’est la raison pour laquelle ils doivent être baptisés, immergés, dans quelque chose de plus que l’eau. Il faut en outre qu’ils soient “baptisés en Christ Jésus”, non pas simplement dans un Jésus humain, mais en “Christ Jésus”, c’est-à-dire dans le Jésus oint qui, au moment de son onction, a aussi été engendré pour être un fils spirituel de Dieu. Il faut qu’ils soient baptisés ou immergés dans le Libérateur oint (Romains 6:3-5). Voilà comment ils deviennent unis à lui, leur Tête, et membres de la congrégation, qui est le “corps de Christ”. — I Corinthiens 12:12, 13, 27.
51. Pourquoi le Dieu tout-puissant est-il le seul à pouvoir opérer un tel baptême ?
51 Seul le Dieu tout-puissant, le Père céleste, Celui qui sert la “coupe”, peut opérer un tel baptême. C’est Lui qui détermine qui sont ceux qui peuvent être baptisés en union avec son Fils oint, Jésus-Christ, et qui peuvent être unis à lui dans la ressemblance de sa résurrection pour la glorieuse vie céleste comme fils spirituels de Dieu. C’est encore Lui qui détermine si le baptême d’eau, lequel symbolise qu’un croyant s’est présenté à Lui pour faire sa volonté, doit être suivi du baptême de Christ, le baptême en sa mort. Ceux qui, après avoir reçu le baptême d’eau, sont choisis par Dieu pour être baptisés ou immergés en Christ, sont également oints par lui de son esprit saint. Avec l’apôtre Paul, ils peuvent dire : “Celui qui garantit que vous et moi nous appartenons à Christ et celui qui nous a oints, c’est Dieu.” — II Corinthiens 1:21.
L’ENGENDREMENT POUR DEVENIR DES FILS SPIRITUELS
52. Après leur baptême d’eau, dans quel but les membres de la congrégation chrétienne ont-ils été engendrés d’esprit saint ?
52 L’apôtre Paul et la congrégation chrétienne, à laquelle il a écrit les paroles ci-dessus, se sont vu oindre de l’esprit saint de Dieu après leur baptême d’eau. Toutefois, au moment de leur onction d’esprit, il n’y a pas eu de voix venant du ciel comme dans le cas du baptême de Jésus, voix qui disait d’une façon audible : “Tu es mon Fils, le bien-aimé ; je t’ai approuvé.” (Marc 1:11). Néanmoins, si Paul et la congrégation ont été oints d’esprit saint, ils doivent aussi avoir été engendrés par Dieu pour être ses fils spirituels, car tous les chrétiens oints sont les fils spirituels de Dieu.
53. a) Au premier siècle, quelle preuve Dieu a-t-il fournie démontrant qu’il avait engendré et oint certaines personnes ? b) Ces dons existent-ils encore ?
53 Au premier siècle de la congrégation chrétienne, cet engendrement et cette onction des chrétiens avec l’esprit saint, après leur baptême dans l’eau, ont été rendus manifestes par le fait que Dieu leur a accordé les dons de l’esprit, les rendant capables d’accomplir des choses miraculeuses, telles que parler en langues étrangères, prophétiser, guérir les malades et les blessés, etc. (Actes 2:1-21 ; 8:14-17 ; 10:38-47 ; 19:5, 6 ; I Corinthiens 12:4-11.) Mais avec la mort des apôtres de Jésus-Christ, dont le dernier mourut vers la fin du premier siècle de notre ère, ces dons de l’esprit permettant de faire des miracles ont cessé, comme Paul lui-même l’avait prédit dans I Corinthiens 12:27 à 13:10. Voilà pourquoi de tels dons n’existent plus aujourd’hui.
54, 55. a) De quelle volonté dépend cet engendrement pour la vie spirituelle ? b) Comme cela est montré dans Jean 1:11-13, quel rôle Jésus Christ joue-t-il dans l’engendrement des chrétiens ?
54 Étant donné que cet engendrement en vue de la vie spirituelle n’est pas un engendrement humain soumis à la volonté d’un père et d’une mère terrestres, il dépend de la volonté de Dieu, qui choisit de son propre chef qui il veut engendrer de son esprit. Écrivant à ses frères dans la foi au sujet du “Père des lumières célestes”, le disciple Jacques déclare : “Parce qu’il l’a voulu, il nous a engendrés par la parole de vérité, pour que nous soyons une sorte de prémices de ses créatures.” (Jacques 1:17, 18). Cet engendrement, Dieu ne l’opère pas indépendamment de son Fils principal, Jésus-Christ, car il est écrit dans Jean 1:11-13 :
55 “Il est venu chez lui, mais son propre peuple ne l’a pas accueilli. Cependant, à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, parce qu’ils exerçaient la foi en son nom ; et ils ne sont nés ni du sang, ni d’une volonté charnelle, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.”
56. a) Comment peut-on dire que, à ceux qui l’ont reçu, Jésus “a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu” ? b) Qui sont les seuls à entrer dans le Royaume céleste de Dieu ?
56 En effet, il faut tenir compte du fait que Jéhovah Dieu a donné à son Fils Jésus-Christ ressuscité une mesure d’esprit saint, afin qu’il le répande sur des croyants ici-bas qui ont été baptisés dans l’eau. “Et parce qu’il a été élevé à la droite de Dieu et a reçu du Père l’esprit saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez.” Ainsi s’exprima l’apôtre Pierre le jour même où l’esprit saint a été répandu pour la première fois sur la congrégation chrétienne, à Jérusalem (Actes 2:1-4, 33). Jean avait donc raison d’écrire qu’à ceux qui ont reçu le Christ comme le Fils de Dieu, Jésus “a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu”. Jésus-Christ est le “seul médiateur entre Dieu et les hommes”. (I Timothée 2:5.) C’est lui qui a dit à un chef des Juifs venu le questionner : “En toute vérité je te le dis, à moins que quelqu’un ne naisse de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu (...), à moins que quelqu’un ne naisse d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu.” (Jean 3:3-5). Seuls les fils de Dieu engendrés de l’esprit entrent dans son Royaume céleste, en étant unis à Christ “dans la ressemblance de sa résurrection”.
57. a) Qui sont les seuls à être “baptisés en Christ Jésus” ? b) En quels termes le passage de I Corinthiens 12:12, 13 explique-t-il leur étroite union avec Christ Jésus ?
57 Seuls ceux qui sont engendrés et oints de l’esprit de Dieu sont “baptisés en Christ Jésus” ou “baptisés dans le Christ Jésus”. (Romains 6:3, MN ; Jé.) Jésus-Christ étant la Tête désignée de la congrégation chrétienne, celle-ci est donc pour lui comme un corps. Les membres de ce “corps” ou congrégation sont baptisés dans ce “corps”, non pas par le baptême d’eau, mais par l’esprit saint ou force active de Dieu. À ce propos, il est écrit dans I Corinthiens 12:12, 13 : “De même, en effet, que le corps est un mais a beaucoup de membres, et que tous les membres de ce corps, quoique nombreux, sont un seul corps, de même également est le Christ. Car vraiment c’est par un seul esprit que nous avons tous été baptisés pour faire un seul corps, soit Juifs ou Grecs, soit esclaves ou libres, et on nous a tous fait boire un seul esprit [tous nous avons été abreuvés d’un même Esprit, Sy].” C’est en effet par un seul et même esprit qu’ils sont unis à Christ Jésus.
58, 59. Qui se voit inclure dans la postérité promise d’Abraham, mais combien y a-t-il de postérités ?
58 Cette union intime avec le Christ par un baptême ou immersion en lui est de nouveau soulignée par l’apôtre Paul dans sa lettre inspirée adressée aux congrégations chrétiennes établies dans la province de Galatie, en Asie Mineure. Jésus était un descendant charnel du patriarche Abraham, à qui Jéhovah Dieu avait fait une promesse sous serment, aux termes de laquelle toutes les nations de la terre se béniraient ou se procureraient une bénédiction éternelle au moyen d’Abraham et de sa postérité (Genèse 22:17, 18, Jé ; Galates 3:7-9). Bien que Jésus-Christ soit la principale postérité promise à Abraham, il fallait néanmoins que cette postérité soit grandement multipliée ou rendue nombreuse, et c’est ainsi qu’elle en viendrait à inclure aussi la congrégation de ceux qui croient en Jésus-Christ comme Fils de Dieu. Avec Christ Jésus, les membres de cette congrégation doivent former tous ensemble une seule postérité unie (Galates 3:16). Voilà pourquoi ils sont baptisés en Christ, comme Paul le dit :
59 “Vous êtes tous, en fait, fils de Dieu par votre foi en Christ Jésus. Car vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a ni Juif ni Grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme ; car vous êtes tous une seule personne en union avec Christ Jésus. De plus, si vous appartenez à Christ, vous êtes vraiment la postérité d’Abraham, héritiers relativement à une promesse.” — Galates 3:26-29.
60. Comment se fait-il que ces nombreux croyants ne deviennent qu’une seule postérité, et en quel sens peuvent-ils être regardés comme “une seule personne” ?
60 Ainsi, quoiqu’ils proviennent de beaucoup de nationalités terrestres, de niveaux sociaux différents et qu’ils soient des deux sexes, ces chrétiens deviennent, non pas de nombreuses postérités, mais une seule postérité. De quelle façon ? En étant “baptisés en Christ”. Ils manifestent tous la personnalité ou les caractéristiques de Christ Jésus, démontrant par là qu’ils sont ses disciples. Ils deviennent, en quelque sorte, “une seule personne”, une personne composée, parce qu’ils sont “en union avec Christ Jésus”.
“BAPTISÉS EN MOÏSE” À LA MER ROUGE
61. Quel exemple cité par l’apôtre Paul devrait nous aider à saisir le sens du baptême “en Christ Jésus” ?
61 L’apôtre Paul, qui parle de ceux qui sont “baptisés en Christ Jésus”, nous cite un exemple pour nous aider à saisir cette idée. S’adressant surtout à des Juifs, ses frères dans la foi, membres de la congrégation de Corinthe, Paul, apôtre circoncis, explique : “Or je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que nos pères ont tous été sous la nuée et qu’ils ont tous passé à travers la mer et qu’ils ont tous été baptisés en Moïse, par le moyen de la nuée et de la mer ; et que tous ont mangé la même nourriture spirituelle et que tous ont bu la même boisson spirituelle. Car ils buvaient au rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher signifiait le Christ.” — I Corinthiens 10:1-4.
62. a) Quand a eu lieu le baptême “en Moïse” des pères des Juifs, et comment était-ce un baptême, symboliquement parlant ? b) Comment a-t-on pu dire que c’est “en Moïse” que Dieu les a baptisés ?
62 Le baptême des pères ou ancêtres de ces Juifs “en Moïse par le moyen de la nuée et de la mer” se produisit en l’an 1513 avant notre ère, quand Jéhovah Dieu se servit du prophète Moïse pour conduire les Israélites ou Juifs à travers la mer Rouge et leur permettre ainsi d’échapper aux Égyptiens qui les poursuivaient sur leurs chars et leurs chevaux. Le Dieu tout-puissant sépara miraculeusement les eaux de la mer Rouge pour permettre à son peuple délivré d’atteindre le rivage oriental. Les eaux de la mer se dressèrent comme une muraille de chaque côté des Israélites, empêchant l’armée égyptienne de les attaquer de flanc. En outre, Dieu plaça sa grande nuée à l’arrière des Israélites en fuite, gênant ainsi les Égyptiens et les empêchant de rattraper les Israélites. Voilà comment, grâce à la grande nuée agissant comme une couverture de protection et grâce aux murailles d’eau se dressant de chaque côté, les pères des Juifs furent baptisés ou immergés, symboliquement parlant (Exode 14:19-22). Pour être délivrés de leurs poursuivants meurtriers, les pères des Juifs durent s’unir à Moïse comme chef et se placer sous sa conduite. C’est de cette façon que Dieu les baptisa “en Moïse” par le moyen de la mer et de la nuée.
63. Qui fut immergé en réalité à cette occasion-là, et quel en a été le résultat ?
63 Quant aux poursuivants égyptiens, ils furent littéralement immergés au moment où, pendant leur passage dans le lit de la mer, le Dieu tout-puissant fit s’écrouler sur eux les murailles d’eau, les noyant tous. Mais eux ne furent pas “baptisés en Moïse”. Ils furent détruits, tandis que les ancêtres des chrétiens juifs furent libérés pour avoir été “baptisés en Moïse par le moyen de la nuée et de la mer”. — Exode 14:23 à 15:12.
64. a) De quoi ce baptême des pères des Juifs à la mer Rouge est-il un exemple ? b) Au lieu d’être baptisés en Moïse, en qui les chrétiens oints sont-ils baptisés ?
64 Ce baptême en Moïse des pères des Juifs, à la mer Rouge, n’est pas un type ou image prophétique du baptême d’eau auquel se soumettent ceux qui croient en Jésus-Christ et qui se présentent à Dieu pour faire la volonté divine. Il s’agit là d’un exemple biblique montrant comment une congrégation d’hommes peut être, figurément parlant, baptisée ou immergée dans un Libérateur et Conducteur. Cependant, puisque Jésus-Christ est le Prophète annoncé, devant ressembler à Moïse, on peut affirmer que ses disciples oints “baptisés en Christ” sont baptisés dans le Grand Moïse. Ils ont, en quelque sorte, déjà traversé la mer Rouge symbolique et traversent à présent le “désert”, le monde des hommes hostiles. Voilà pourquoi ils doivent garder leur union avec lui, le Grand Moïse. — Deutéronome 18:15-18 ; Actes 3:19-23.
UN BAPTÊME COMME AUX JOURS DE NOÉ
65. Dans quels événements l’apôtre Pierre a-t-il trouvé un cas correspondant qui éclaire davantage le sens que revêt le baptême du corps spirituel de Christ ?
65 Pour éclairer encore davantage le sens vital que revêt le baptême des 144 000 membres du corps spirituel de Christ, l’apôtre Pierre écrit : “La patience de Dieu attendait aux jours de Noé, pendant que l’arche se construisait, dans laquelle peu de gens, à savoir huit personnes [âmes], furent transportés sains et saufs à travers l’eaua. Ce qui y correspond [ou : lequel antitype, Da n. m.], c’est ce qui vous sauve aussi à présent, à savoir le baptême, (non pas l’éloignement de la malpropreté de la chair, mais la requête faite à Dieu d’une bonne conscience,) par la résurrection de Jésus-Christ.” — I Pierre 3:20, 21.
66. Selon la déclaration de Pierre, qu’est-ce que le baptême d’eau ne symbolise pas, mais quelle requête exprime-t-il ?
66 Il est raisonnable de penser que les eaux du déluge universel, survenu aux jours de Noé, ont rappelé à Pierre l’eau de baptême dans laquelle il lui avait été ordonné de baptiser (Matthieu 28:19, 20). Mais le baptême d’eau a un sens vital, et c’est ainsi que ce baptême devient une chose d’importance aux yeux de l’adorateur de Dieu. Pierre indique clairement que le baptême d’eau ne symbolise pas “l’éloignement de la malpropreté de la chair” ; il ne représente pas non plus que nous sommes lavés de nos péchés dans le sang de Jésus-Christ, purification dont il est question dans I Jean 1:7 et Révélation 1:5. Le baptême d’eau exprime plutôt une “requête faite à Dieu d’une bonne conscience”. Comment en est-il ainsi ?
67, 68. a) Que dit Pierre pour montrer l’importance d’avoir une bonne conscience envers Dieu ? b) De quoi le baptême dans l’eau est-il un symbole ? c) Comment une telle requête est-elle adressée à Dieu ? d) Comme le montre Pierre, de quels désirs et de quelle conduite ceux qui vivent “pour la volonté de Dieu” se détournent-ils ?
67 Pour ce qui est de la conscience, l’apôtre dit dans I Pierre 2:19 : “Car si quelqu’un, par motif de conscience envers Dieu, ne se laisse pas abattre par des choses pénibles et souffre injustement, c’est là une chose agréable”, c’est-à-dire “agréable” à Dieu. Et dans I Pierre 3:16, l’apôtre ajoute : “Gardez une bonne conscience, afin que, sur le point même où l’on parle contre vous, ceux qui parlent avec dédain de votre bonne conduite relativement à Christ, soient honteux.” Il est donc de toute première importance d’avoir une bonne conscience envers Dieu, et le baptême dans l’eau est une expression ou symbole de la “requête faite à Dieu d’une bonne conscience”. Mais comment fait-on une telle requête à Dieu ? En se présentant soi-même à Dieu et en se vouant entièrement à lui par Jésus-Christb. En effet, nous nous vouons à Dieu afin que nous puissions désormais vivre pour lui et accomplir la volonté divine. Nous voulons être morts en ce qui concerne les désirs égoïstes et pécheurs de la chair et en ce qui concerne l’accomplissement de la volonté des nations du présent monde. L’apôtre Pierre fait clairement ressortir ce point par les paroles qu’il écrit après avoir mentionné le baptême :
68 “Ce qui y correspond, c’est ce qui vous sauve aussi à présent, à savoir le baptême, (non pas l’éloignement de la malpropreté de la chair, mais la requête faite à Dieu d’une bonne conscience,) par la résurrection de Jésus-Christ. Il est à la droite de Dieu, car il est allé au ciel ; et les anges et les autorités et les puissances lui ont été soumis. Ainsi donc, puisque Christ a souffert dans la chair, armez-vous, vous aussi, de la même disposition mentale ; parce que celui qui a souffert dans la chair a renoncé aux péchés, afin qu’il vive le reste de son temps dans la chair, non plus pour les désirs des hommes, mais pour la volonté de Dieu. Car il suffit que, dans le temps qui est passé, vous ayez accompli la volonté des nations, quand vous avanciez dans les actes de conduite dissolue, les désirs, les excès de vin, les orgies, les soûleries et les idolâtries illégales. Parce que vous ne continuez pas de courir avec eux dans cette voie, vers le même bourbier de débauche, ils sont intrigués et ne cessent de parler en mal de vous. Mais ces gens rendront compte à celui qui est prêt à juger ceux qui sont vivants et ceux qui sont morts. En fait, c’est dans ce but que la bonne nouvelle a été déclarée aussi aux morts, afin qu’ils soient jugés quant à la chair du point de vue des hommes, mais qu’ils vivent quant à l’esprit du point de vue de Dieu.” — I Pierre 3:21 à 4:6.
69. En quel sens est-il vrai que la bonne nouvelle “a été déclarée aussi aux morts”, et quel en a été le résultat ?
69 Nous étions autrefois morts dans les offenses et les péchés avec le reste du monde des hommes (Éphésiens 2:1). Nous avions alors une mauvaise conscience envers Dieu. Mais en temps opportun, “la bonne nouvelle a été déclarée” à nous qui étions morts sur le plan spirituel, et nous avons accepté cette bonne nouvelle de salut. Ensuite, nous avons désiré avoir une bonne conscience envers Dieu, et dans ce but nous avons fait une requête à Dieu pour une bonne conscience, en nous présentant à lui et en nous vouant entièrement à lui, résolus de vivre le reste de notre temps “pour la volonté de Dieu”. C’est uniquement en vivant ainsi pour la volonté divine, en vivant “quant à l’esprit du point de vue de Dieu”, que nous pouvons gagner une bonne conscience envers Dieu, avec l’aide de Jésus-Christ, son Fils.
70. À propos du baptême qui “sauve” quel rapprochement peut-on faire avec des événements survenus aux jours de Noé ?
70 Il convient de noter que, selon l’apôtre Pierre, ce baptême “vous sauve aussi à présent”. Ce salut, obtenu par le baptême, est donc quelque chose qui appartient au présent et non pas à l’avenir. Sous ce rapport, songeons à Noé et aux sept autres âmes humaines qui étaient avec lui dans l’arche. Pendant le déluge, l’arche a été le moyen de sauver leur vie. Toutefois, ces huit âmes ont été sauvées ou délivrées des méchants par les eaux du déluge. Telle est la pensée de II Pierre 2:5, 9 : “Et s’il [Dieu] ne s’est pas retenu de châtier l’ancien monde, mais a gardé à l’abri Noé, prédicateur de la justice, ainsi que sept autres, quand il a amené un déluge sur un monde d’impies ; (...) Jéhovah sait délivrer de l’épreuve les gens au pieux dévouement, mais réserver les injustes pour le jour du jugement pour être retranchés.” Dieu a sauvé Noé et sa famille d’un “monde d’impies” eu détruisant ceux-ci par les eaux du déluge, libérant ainsi Noé et sa famille des méchants d’alors.
71. De quoi ont été sauvés ceux qui ont été convenablement baptisés dans l’eau, et de quelle façon ?
71 C’est d’une façon analogue que ceux qui sont baptisés dans l’eau pour exprimer une “requête faite à Dieu d’une bonne conscience” sont sauvés de leur génération mauvaise du monde des hommes (Galates 1:3, 4). Certes, les baptisés sont encore dans ce monde, mais ils n’en font pas partie. Ils n’accomplissent plus la “volonté des nations” et n’ont plus une mauvaise conscience envers Dieu. Ils ne sont plus sous la condamnation de Dieu et ne vont plus au-devant du châtiment réservé au reste du monde. Les voilà délivrés, sauvés de tout cela. De quelle façon ? Par ce grand baptême, c’est-à-dire l’entière offrande d’eux-mêmes pour faire la volonté de Dieu, acte qui se symbolise ensuite par le baptême d’eau. En effet, en se vouant à Dieu, on lui fait la requête d’une bonne conscience, et après l’offrande de soi, on obtient la bonne conscience demandée. Puis on symbolise cette offrande par le baptême d’eau. Et toute cette disposition baptismale prise par Dieu nous retranche, nous délivre, du présent monde des hommes qui est pécheur, sans conscience et condamné.
FAITES DES DISCIPLES ET BAPTISEZ-LES
72. Après sa résurrection, quel ordre Jésus a-t-il donné à ses disciples concernant le baptême ?
72 Quelques jours après sa résurrection d’entre les morts mais avant son ascension au ciel depuis le mont des Oliviers, situé à l’est de Jérusalem, Jésus-Christ a dit à ses disciples qui l’avaient rejoint dans la province de Galilée : “Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez donc et faites des disciples de gens de toutes les nations, les baptisant au nom du Père et au nom du Fils et au nom de l’esprit saint, les enseignant à observer toutes les choses que je vous ai ordonnées. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la clôture du système de choses.” — Matthieu 28:18-20.
73. Quels faits celui qui est baptisé dans l’eau doit-il accepter concernant a) le Père, b) le Fils, et c) l’esprit saint ?
73 Le baptême d’eau administré au nom du Père, du Fils et de l’esprit saint signifie que le croyant qui se fait baptiser dans l’eau doit reconnaître et accepter trois faits. Il doit reconnaître et confesser que Dieu est un Père (c’est là un fait que de nombreuses religions n’acceptent pas), et qu’il est le Père de la “Postérité” promise de la “femme”. Il doit en outre reconnaître et confesser que Jésus-Christ est le Fils de Dieu (c’est là un fait que nient les Juifs circoncis et d’autres religions), et qu’il est par conséquent la postérité principale de la “femme” de Dieu et la “postérité d’Abraham” promise. Et enfin, le candidat au baptême doit reconnaître et confesser ouvertement que l’esprit qui opérait par Jésus-Christ était un esprit saint, non pas l’esprit de démons impurs et impies, mais que c’était l’esprit saint ou force active invisible qui procède de Dieu, le Père céleste.
74. a) Pour faire quelle volonté le candidat au baptême se présente-t-il, et sur la base de quelle justice ? b) En quoi devrait-il avoir confiance pour être aidé à faire la volonté divine ?
74 C’est au Père céleste de Jésus-Christ que se présente le candidat au baptême pour faire la volonté divine. Aussi faut-il qu’il se présente, non pas comme ayant sa propre justice ou ses propres mérites, mais par le moyen du Fils de Dieu, Jésus-Christ le Juste, dont il doit suivre les traces (Hébreux 10:10). Voilà ce qu’il doit faire, tout en ayant confiance que l’esprit saint de Dieu ou force active invisible l’aidera à accomplir la volonté de Dieu. Ce n’est qu’en reconnaissant toutes ces choses que le croyant se qualifie pour le baptême d’eau.
75. Dans cette discussion, quel baptême nous intéresse tout particulièrement ?
75 Compte tenu des preuves qui s’accumulent surtout depuis l’année 1914, on peut affirmer que nous vivons à la “clôture du système de choses” mentionnée plus haut par Jésus (Matthieu 24:3 à 25:46). Jusqu’à cette époque, le baptême d’eau qu’il a ordonné à ses disciples d’administrer “au nom du Père et au nom du Fils et au nom de l’esprit saint” n’a cessé d’être pratiqué. Toutefois, nous apprendrons davantage à ce propos dans d’autres chapitres du présent ouvragec. Ce qui nous importe ici, c’est le baptême spécial conféré à la congrégation chrétienne composée de ceux qui sont “appelés à être saints”, c’est-à-dire le baptême en Christ, le Libérateur, et le “baptême en sa mort”. Quant à ceux qui de nos jours subissent ce baptême dans la mort de Christ, ils sont comparativement peu nombreux. Ils appartiennent au “reste” de la postérité de la “femme” de Dieu et font partie de “ceux qui observent les commandements de Dieu et ont l’œuvre de rendre témoignage à Jésus”. — Révélation 12:5, 6, 17.
76. Quel destin glorieux attend ceux qui auront été baptisés dans le Libérateur et dans sa mort, et à quelle œuvre participeront-ils ?
76 Le glorieux destin céleste réservé à ceux qui sont baptisés dans le Libérateur et aussi dans sa mort, nous est décrit d’une manière impressionnante par le Christ Jésus ressuscité et glorifié, dans ses paroles finales adressées à la congrégation de Smyrne, en Asie Mineure : “N’aie pas peur des choses que tu es sur le point de souffrir. Voici, le Diable continuera de jeter en prison quelques-uns d’entre vous, pour que vous soyez pleinement mis à l’épreuve, et que vous ayez une tribulation de dix jours. Montre-toi fidèle même jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. Que celui qui a des oreilles entende ce que l’esprit dit aux congrégations : Celui qui vaincra ne sera en aucune façon frappé par la seconde mort.” (Révélation 2:10, 11). En effet, ceux qui gagneront cette “couronne de vie”, après avoir été baptisés dans le Libérateur Jésus-Christ, participeront avec lui à la libération du reste du monde des hommes.
[Notes]
a Ou : “furent sauvées à travers l’eau”, Da ; Sg ; ou bien : “furent sauvées au moyen de l’eau”, Lausanne n. m.
b Dans une note en bas de page, Adam Clarke, docteur en théologie, ajoute dans son Commentary on the New Testament, tome II, page 1897b, au sujet de I Pierre 3:21 : “Le baptême implique une consécration et une offrande de l’âme et du corps à Dieu. (...)” — Édition de 1836.
Au lieu de l’expression “requête faite à Dieu d’une bonne conscience”, A. T. Robertson, docteur en théologie, écrivant dans son livre Word Pictures in the New Testament (Expressions imagées employées dans le Nouveau Testament), tome VI, page 120, se sert de l’expression “interrogation d’une bonne conscience envers Dieu”, et dit à propos du mot grec épérôtêma (“interrogation”) : “En grec ancien, il n’implique jamais réponse, mais seulement demande. Les inscriptions datant du siècle des Antonins l’utilisent sur approbation du Sénat à la suite d’une demande de renseignements. Il se peut qu’il ait ici ce sens, c’est-à-dire celui d’un aveu de consécration à Dieu, à la suite d’une demande, après s’être repenti et tourné vers Dieu, et faisant à présent une proclamation publique de ce fait-là au moyen du baptême (le symbole d’un changement de cœur antérieur). Pris ainsi, peu importe que éïs théon (envers Dieu) se rattache à épérôtêma [‘interrogation’] ou à suneidêseôs [‘de conscience’].”
c En ce qui concerne le baptême d’eau conféré aux personnes vouées qui viennent faire partie de la “grande foule” d’“autres brebis” dont prend soin le Berger accompli, Jésus-Christ, voir le chapitre 13 du présent ouvrage, intitulé “Des ‘hommes de bonne volonté’ du monde entier sont rassemblés pour la liberté”.