Acquittez-vous de vos obligations de chrétien
“Celui qui dit qu’il demeure en union avec lui est dans l’obligation de continuer, lui aussi, de marcher comme celui-là a marché.” — I Jean 2:6.
1. a) Quelles questions se posent quand on parle des obligations du chrétien ? b) Qu’est-ce qu’une obligation, et comment pouvons-nous dire que les chrétiens ont des obligations vis-à-vis de Dieu ?
OBLIGATIONS de chrétien ! Peut-il être question d’obligations pour les chrétiens ? Le culte et le service de Dieu ne sont-ils pas volontaires ? Certes, le culte du chrétien est volontaire ! À l’exemple des sacrifices offerts jadis par les Israélites, c’est volontairement, en exerçant son libre arbitre, que le chrétien vient à Dieu, fait l’offrande de soi et rend à Dieu un service acceptable (II Chron. 29:31 ; Ps. 110:3, Li ; Rév. 22:17). Toutefois, le chrétien est dans l’obligation de faire la volonté de Dieu. Comment cela ? Voici la définition du mot obligation, suivant le Unabridged Dictionary de Webster : “Lien de droit qui astreint une personne à faire ou à ne pas faire quelque chose ; tout devoir imposé par la loi, une promesse, un contrat, un serment ou un vœu ; (...) être le débiteur de quelqu’un pour un service rendu ou un acte de bonté.” Les chrétiens ont-ils des obligations ? Assurément ! D’abord, tous les hommes, y compris les non-chrétiens, sont redevables à Dieu pour la bonté qu’il a manifestée envers eux en leur donnant la vie. C’est ce que nous lisons dans le livre de la Révélation (4:11) : “Tu es digne, Jéhovah, oui notre Dieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance, parce que tu as créé toutes choses, et à cause de ta volonté elles ont existé et ont été créées.” Le fait que le Créateur soit digne de recevoir gloire et honneur parce qu’il les a créés, place tous les hommes dans l’obligation de lui rendre la gloire qui lui est due.
2, 3. a) Sous quels autres rapports les chrétiens sont-ils redevables envers Dieu ? b) Quels passages des Écritures prouvent ce fait ?
2 Les chrétiens ont contracté une plus grande dette envers Dieu en acceptant d’être rachetés de la mort à la vie éternelle, grâce au moyen prévu par Dieu, à savoir Jésus-Christ. Quel acte de bonté (I Pierre 1:18, 19 ; I Cor. 7:23) ! Par ce seul acte Jéhovah pourrait nous obliger, mais il démontre son amour et s’adresse à nous sur cette base : “L’amour, à cet égard, c’est, non pas que nous avons aimé Dieu, mais que lui nous a aimés et a envoyé son Fils comme sacrifice propitiatoire pour nos péchés. Bien-aimés, si c’est ainsi que Dieu nous a aimés, alors nous sommes dans l’obligation de nous aimer les uns les autres.” (I Jean 4:10, 11). Dieu ayant annulé notre dette du péché, nous sommes dans l’obligation de pardonner à ceux qui pèchent contre nous (Mat. 18:32-35). De ce fait, nous avons contracté une dette envers notre prochain : une dette d’amour. — Rom. 13:8.
3 En outre, une obligation peut également être “un devoir imposé par la loi”, ou un commandement. Or, les chrétiens ont reçu l’ordre de manifester de l’amour (Jean 15:9-11 ; 13:34, 35 ; Mat. 22:37). En plus des obligations que nous avons envers Dieu en raison de la dette que nous avons contractée et de ses commandements, des devoirs nous incombent par suite de l’offrande de nous-mêmes à Dieu sur la base du sacrifice de Jésus-Christ. “Celui qui dit qu’il demeure en union avec lui est dans l’obligation de continuer, lui aussi, de marcher comme celui-là a marché.” (I Jean 2:6). “Accomplis tes vœux envers le Très-Haut.” — Ps. 50:14 ; 61:9 61:8, NW ; Luc 9:23.
4, 5. a) De quelle façon les chrétiens sont-ils devenus les obligés de leurs semblables ? b) Comment l’apôtre Paul montra-t-il que des obligations lui incombaient ?
4 Ayant reçu les bienfaits du sacrifice rédempteur de Jésus-Christ, nous sommes aussi dans l’obligation d’aider nos semblables à en bénéficier. “À ceci nous sommes venus à connaître l’amour, parce que celui-là a livré son âme pour nous ; et nous sommes dans l’obligation de livrer notre âme pour nos frères.” (I Jean 3:16). Certes, il se peut qu’en veillant sur les intérêts de nos frères et en prêchant la bonne nouvelle nous mettions notre liberté, voire même notre vie, en danger, néanmoins nous sommes maintenant dans l’obligation d’agir ainsi. Qui plus est, si nous avons reçu la bonne nouvelle c’est parce que quelqu’un a fait l’effort de venir nous prêcher et a consacré de nombreuses heures à nous visiter et à étudier avec nous. Nous sommes maintenant dans l’obligation d’apporter notre concours à l’avancement de l’œuvre du Royaume par la prédication, l’aide matérielle et l’hospitalité. “C’est, en effet, pour son nom qu’ils sont partis, sans rien prendre aux gens des nations. Nous sommes donc dans l’obligation de recevoir de telles personnes avec hospitalité, afin que nous devenions collaborateurs dans la vérité.” — III Jean 7, 8.
5 L’apôtre Paul déclara qu’il était dans l’obligation de prêcher aux gens des nations. “C’est envers Grecs et Barbares, (...) que je suis débiteur : il y a donc de l’empressement de ma part à vous déclarer la bonne nouvelle, à vous aussi, qui êtes à Rome.” (Rom. 1:14, 15). Parlant des gens des nations qui avaient reçu la vérité par l’entremise des disciples à Jérusalem, Paul écrivit : “Cependant, ils sont leurs débiteurs ; car si les nations ont eu part à leurs choses spirituelles, elles se doivent, elles aussi, de les assister publiquement de choses pour le corps physique.” (Rom. 15:27). Ainsi, Paul savait qu’il était dans l’obligation de prêcher. Il ne s’est pas assis confortablement en disant qu’il prêcherait lorsqu’il en aurait envie et, qu’après tout, la prédication était volontaire. Au contraire, conscient de l’obligation dont il devait s’acquitter, il combattit contre les tendances de la chair, à savoir ne pas se faire de souci. Il savait que pour obtenir la vie il devait faire de vigoureux efforts (Luc 13:24). Il prouva qu’il était conscient de ses obligations quand il écrivit : “Si maintenant je déclare la bonne nouvelle, ce n’est pas pour moi une raison de me glorifier, car nécessité m’en est imposée. Vraiment, malheur à moi, si je ne déclarais pas la bonne nouvelle !” — I Cor. 9:16.
6. a) Comment certains chrétiens se sont-ils découragés de servir Dieu à cause d’une mauvaise compréhension de I Corinthiens 9:17 ? b) Quels arguments prouvent qu’il est normal qu’un chrétien se force à faire ce qui est juste ?
6 D’aucuns diront peut-être : “La Bible ne s’oppose-t-elle pas au service obligatoire ? Paul ne dit-il pas également dans ce chapitre 9 qu’il n’obtiendrait sa récompense qu’à condition de servir volontairement, sans aucune contrainte ? Et en conséquence, si on ne se sent pas poussé à prêcher et si l’on n’en éprouve pas le désir, n’est-il pas anormal de se forcer à le faire uniquement parce qu’on sait que c’est juste ? Le désir ne devrait-il pas venir du cœur ?” Certainement, le désir devrait naître dans le cœur, mais nous savons que le cœur est égoïste et tortueux (Jér. 17:9, 10). Il faut souvent étudier assidûment la Parole de Dieu, prier beaucoup et faire de vigoureux efforts de volonté et d’esprit pour surmonter les tendances égoïstes de la chair (Rom. 7:18-25). Certains témoins chrétiens ont entendu l’argument mentionné plus haut, et se sont découragés et attristés dans leur service, cessant même la prédication parce qu’ils ne se sentaient pas naturellement poussés à prêcher. Ils pensent que s’ils doivent se discipliner eux-mêmes pour accomplir ce qui est juste, cela n’aura aucune valeur. Mais il n’en est rien. Nous sommes obligés de nous discipliner nous-mêmes pour éviter de faire ce qui est mal. “Ainsi donc, frères, nous sommes redevables, non envers la chair pour vivre en accord avec la chair.” (Rom. 8:12). Nous devons nous discipliner nous-mêmes pour faire ce qui est juste en employant notre faculté de raisonner. — Rom. 12:1.
7. Selon Paul, que faut-il accomplir de bon gré, et de quelle récompense parlait-il dans I Corinthiens 9:17 ? Que se trouvait-il dans l’obligation de faire ?
7 Mais que voulait dire Paul dans I Corinthiens 9:17, quand il écrivit : “Si j’accomplis cela de bon gré [de moi-même, CT], j’ai une récompense.” Quelle était cette chose qu’il devait accomplir “de bon gré”, et de quelle “récompense” s’agissait-il ? Était-ce la prédication et était-il question de la “récompense” de la vie éternelle ? Examinons le contexte. Dans sa lettre aux Romains (1:14), Paul reconnaît qu’il était débiteur envers les Grecs et que, par suite, il se trouvait dans l’obligation de prêcher la bonne nouvelle aux Corinthiens d’expression grecque ; c’est ce qu’il confirma en disant : “Malheur à moi, si je ne déclarais pas la bonne nouvelle !” (I Cor. 9:16). Dans le chapitre neuf de cette lettre, Paul présente la défense de son apostolat à ceux qui le critiquent, en se ‘glorifiant’ d’avoir prêché à ses propres frais ; il ne fit pas usage de son droit pour se faire aider matériellement en rapport avec la prédication (I Cor. 9:15). En conséquence, la chose qu’il fit volontairement, de lui-même, n’était pas la prédication proprement dite, mais plutôt l’œuvre de prédication faite à ses propres frais. La “récompense” qu’il mentionne est simplement le droit qu’il possède de se glorifier pour avoir accompli une œuvre de lui-même, sans y avoir été obligé. Paul était dans l’obligation de prêcher ; il ne s’acquittait pas de ce devoir de lui-même, aussi ne pouvait-il prétendre à une “récompense”, en ce sens qu’il aurait le droit de se glorifier (Luc 17:10). C’est pourquoi il écrivit : “Quelle est donc ma récompense ? C’est qu’en déclarant la bonne nouvelle je fournis la bonne nouvelle sans qu’il n’en coûte rien, afin que je n’abuse pas de mon droit dans la bonne nouvelle.” — I Cor. 9:18.
PRINCIPES NOUS ENJOIGNANT DE NOUS ACQUITTER DE NOS OBLIGATIONS
8. Envers qui le chrétien a-t-il une obligation fondamentale, et qu’est-ce que cela comprend ?
8 Les Écritures établissent que les chrétiens doivent remplir de nombreuses obligations, y compris celle de la prédication de la bonne nouvelle. Ces obligations constituent les fardeaux que les chrétiens doivent porter (Mat. 11:30 ; Gal. 5:6). Afin de nous acquitter de toutes nos obligations, il nous faut les connaître ainsi que l’ordre dans lequel elles doivent être remplies. Pour réussir dans cette tâche, il est nécessaire que nous suivions certains principes de base. D’abord, notre première obligation est envers Jéhovah. “Crains Dieu et observe ses commandements. C’est là ce que doit tout homme.” (Eccl. 12:15 12:13, NW ; Mat. 22:37). Tous les commandements de Dieu constituent des obligations pour le chrétien, obligations qui comprennent la prédication, le maintien de l’intégrité et le respect des principes divins en tout temps (Gal. 5:22, 23). Ces obligations fondamentales incombent à tous les chrétiens voués, quelle que soit la place qu’ils occupent dans l’organisation de Dieu.
9, 10. a) Un chrétien est-il dispensé de certaines obligations parce qu’il en a d’autres dont il doit s’acquitter ? Expliquez votre réponse. b) Quelle sera l’attitude du chrétien à l’égard des obligations supplémentaires que Dieu lui confiera ?
9 Deuxièmement, les chrétiens doivent s’acquitter de toutes leurs obligations. Nous ne sommes pas exemptés de certaines obligations parce que nous devons en assumer d’autres. Jésus fit clairement ressortir ce principe lorsqu’il s’adressa aux Pharisiens qui observaient la Loi mosaïque toujours en vigueur à cette époque : “Vous donnez la dîme de la menthe et de la rue et de toutes les autres plantes potagères, mais vous négligez la justice et l’amour de Dieu ! Ces choses, vous êtes dans l’obligation de les faire, sans omettre ces autres choses.” (Luc 11:42 ; Mat. 23:23). Notez que le fait d’assumer l’obligation de verser la dîme de la menthe et des autres choses n’autorisait pas les Juifs à négliger “les choses importantes” de la Loi, et vice-versa.
10 Troisièmement, l’offrande de sa personne à Dieu oblige le chrétien à accomplir la volonté de Dieu à mesure que celle-ci est révélée ; Dieu lui confiera des obligations supplémentaires dont il devra s’acquitter en temps voulu. Jéhovah peut, selon son bon plaisir, étendre la portée des obligations, y ajouter des détails ou en créer de nouvelles. Le chrétien est dans l’obligation d’examiner pour lui-même quelle est “la bonne et l’agréable et la parfaite volonté de Dieu”. (Rom. 12:2.) L’accroissement de la connaissance et de la compréhension nous rend conscients des obligations supplémentaires dont il faut nous acquitter. — Phil. 1:9, 10 ; 3:15, 16.
11, 12. a) Comment se pourrait-il qu’un chrétien suscite une ‘opposition d’intérêts’ en s’acquittant de ses responsabilités, et quels principes bibliques garderons-nous présents à l’esprit ? b) Comment le chrétien se préparera-t-il à assumer un plus grand nombre d’obligations ?
11 Quatrièmement, il faut veiller à ce qu’il n’y ait pas d’opposition d’intérêts. Puisque le chrétien est dans l’obligation de garder les commandements de Dieu, il lui est interdit de remplir d’autres obligations qui seraient en conflit ou en opposition avec les obligations fondamentales de Dieu. En tant qu’esclaves, rachetés avec le sang précieux de Jésus-Christ, aucun de nous ne peut se mettre sous le joug d’un autre maître. “Aucun homme qui fait le métier de soldat ne s’encombre des affaires commerciales de la vie, afin de recevoir l’approbation de celui qui l’a enrôlé comme soldat.” (II Tim. 2:4 ; Mat. 6:24). Un chrétien fera bien de prendre ce principe en considération lorsqu’il devra choisir un emploi, traiter des affaires ou remplir d’autres obligations.
12 Voici le cinquième principe. Étant donné que les obligations peuvent s’accroître et que nous ne pouvons en supprimer certaines pour en assumer d’autres, il nous faut être équilibrés en ‘nous assurant des choses les plus importantes’. (Phil. 1:9, 10.) Cela signifie que nous éliminerons les tâches que nous ne sommes pas tenus d’accomplir, afin d’être à même de faire croître les intérêts du Royaume (Éph. 5:15, 16). Gardant présents à l’esprit ces cinq principes, voyons maintenant de quoi se composent les obligations du chrétien.
OBLIGATIONS FONDAMENTALES DU CHRÉTIEN
13. a) Expliquez en détail quelques-unes des obligations fondamentales qui incombent à tous les chrétiens. b) Quels passages des Écritures sont à la base de ces obligations ?
13 D’abord, l’obligation fondamentale qui incombe à tous les chrétiens est d’être des ministres de Dieu qualifiés, afin de soutenir le nom et le dessein de Jéhovah en paroles et en actes. Étant donné que cette obligation implique l’obéissance aux commandements précis que Jéhovah révèle au temps fixé, cela comprend de nos jours, au “temps de la fin”, la prédication de cette bonne nouvelle du Royaume par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations (Mat. 24:14). “Rendez à Jéhovah la gloire due à son nom !” (Ps. 96:2-4, 8, 10, AC ; Rév. 14:6, 7). Il faut donc aller de maison en maison, employer correctement la Parole de Dieu dans notre enseignement, prendre des notes précises dans le but de rendre témoignage à tous les occupants de chaque maison et bien suivre l’intérêt lorsque celui-ci se manifeste. Il faut encore préparer des sermons, faire de nouvelles visites, conduire des études bibliques ainsi que former d’autres ministres afin qu’ils accomplissent efficacement ce ministère. “Fais ton possible pour te présenter, approuvé, à Dieu, comme un ouvrier qui n’a pas à avoir honte, exposant correctement la parole de vérité. (...) [Sois] doux envers tous, qualifié pour enseigner.” (II Tim. 2:15, 24). L’obligation fondamentale de tous les chrétiens comprend l’étude personnelle de la Parole de Dieu, l’assistance et la participation à toutes les réunions de la congrégation, sans oublier les assemblées (Héb. 10:24, 25 ; II Pierre 1:19-21 ; 3:2, 18). En d’autres termes, il faut faire tout ce qui est nécessaire pour nous sauver nous-mêmes et ceux qui nous écoutent. — II Tim. 3:14-17 ; Rom. 15:4 ; I Tim. 4:16.
14, 15. a) Outre l’obligation de prêcher, quels autres devoirs incombent au chrétien ? b) Quelle place occupent ces obligations par rapport à celle de prêcher ?
14 Pour être digne d’assumer l’obligation fondamentale qui lui incombe, un chrétien doit également veiller sur chacun des aspects de sa vie personnelle et familiale, sur ses relations avec son conjoint, ses enfants, ses parents, ses frères dans la foi, le surveillant de la congrégation, son employeur ou ses employés, ses voisins, les autres membres de sa famille, ses associés dans les affaires, ainsi que sur ses rapports avec les autorités dirigeantes du monde (Éph. 5:2, 28 ; 6:1, 4-9 ; Col. 3:22 à 4:1 ; Rom. 12:17 ; I Tim. 5:8 ; Rom. 13:1-7). En conséquence, si vous êtes mari et père de famille, outre les obligations précitées, il vous incombe également de subvenir aux besoins matériels et spirituels de votre famille. En tant que femme mariée et chrétienne, vous êtes dans l’obligation d’aider votre mari et de prendre soin de vos enfants. Le fait de devenir un témoin chrétien voué à Jéhovah vous oblige à prêcher et à assister aux réunions ; toutefois, cela ne devrait pas vous amener à négliger vos obligations familiales ; au contraire, vous devriez prendre un plus grand soin de votre famille. Pourquoi cela ? Parce que le fait de vous acquitter de vos obligations familiales revêt plus d’importance qu’un simple devoir humain et social ; c’est maintenant une obligation biblique, cela fait partie des commandements divins qu’il faut observer. Tout en vous acquittant de vos obligations familiales, ne négligez jamais celles relatives à la prédication et à la participation aux réunions de la congrégation.
15 Nous acquitter de nos obligations sur le plan familial et le plan de la congrégation ne nous dispense pas des autres obligations relatives à l’honnêteté envers notre employeur, nos employés, nos associés, les représentants du gouvernement et autres autorités qui peuvent placer leur confiance en nous. Outre le fait que ce soit là des obligations légales, elles sont également plus impérieuses parce que chrétiennes. Le chrétien est dans l’obligation de mener une vie morale pure et droite ; ses actions et son langage doivent être exemplaires. “Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites toutes choses pour la gloire de Dieu.” — I Cor. 10:31 ; Col. 3:17 ; Tite 2:1-10.
16. a) Quelle mauvaise attitude certains pourraient-ils adopter quant à leurs obligations ? b) Pourquoi le chrétien est-il tenu de s’acquitter de toutes les obligations supplémentaires créées par Dieu ?
16 Non seulement de nombreuses obligations incombent aujourd’hui aux chrétiens, mais étant donné que nous vivons au “temps de la fin”, à l’époque où la société du monde nouveau se construit, il ne fait pas de doute que ces obligations iront croissant. On ne peut pas raisonner ainsi : “Quand je me suis fait baptiser, il n’y avait pas toutes ces obligations : sermons, enseignement, programme de formation, objectifs en heures, etc., aussi ne suis-je pas tenu de m’en acquitter. Je me sens dans l’obligation de faire uniquement ce que je me suis engagé à accomplir en prenant le baptême.” À ceux-là nous pourrions demander : “À quoi vous êtes-vous engagés : Était-ce uniquement à prêcher la bonne nouvelle à l’aide d’une carte de témoignage, d’un phonographe ou peut-être d’un sermon ? Certainement pas ! Vous vous êtes engagés à faire la volonté de Dieu telle qu’elle a été révélée par Jésus-Christ, le saint esprit et la Bible.” Ainsi, l’offrande de notre personne à Dieu nous lie et nous oblige à remplir les nouvelles obligations que Jéhovah nous impose, quelles qu’elles soient. Quand nous considérons la dette que nous avons contractée envers notre Créateur, nous comprenons qu’il existe une raison encore plus impérieuse pour laquelle nous devons nous acquitter des nouvelles obligations qui nous échoient. Souvenons-nous que ‘nous sommes dans l’obligation de continuer de marcher comme celui-là a marché’. — I Jean 2:6 ; Luc 24:48.
17. De quelle façon Jéhovah augmenta-t-il les obligations des Israélites alors qu’ils étaient sur le point d’entrer en Terre promise, et dans quels domaines en particulier ?
17 Que Jéhovah puisse étendre la portée de nos obligations, y ajouter des détails précis ou en créer de nouvelles, cela est attesté par la façon dont Dieu traita avec la nation d’Israël. Au mont Sinaï, les Israélites avaient reçu un code de lois et des obligations qui sont consignés par écrit dans les livres de l’Exode, du Lévitique et des Nombres. Toutefois, lorsqu’ils étaient sur le point d’entrer en Terre promise, leurs obligations s’accrurent. La portée de certaines fut plus étendue, d’autres furent plus détaillées ou encore, on leur en imposa de nouvelles. C’est ce qui ressort d’une comparaison entre la Loi donnée au Sinaï et le livre du Deutéronome, dont le nom signifie “seconde loi”. Par exemple, bien que l’enseignement et son importance aient été mentionnés dans la Loi au Sinaï, le livre du Deutéronome explique avec force détails la responsabilité d’enseigner — quand, comment et pourquoi enseigner. Non seulement le livre du Deutéronome montre la nécessité de témoigner de l’amour, mais encore il décrit les nombreuses façons de pratiquer l’amour ainsi que les actes qui ont pour mobile l’amour. Les Israélites reçurent un plus grand nombre d’obligations quant à leur vie sociale, familiale, aux fêtes religieuses, à la nécessité de la pureté du culte ainsi que de nombreux avertissements contre le faux culte. Des instructions détaillées leur furent données relativement à l’identification et au rejet des apostats. Ainsi Jéhovah démontrait qu’il avait le droit d’imposer et qu’il imposait effectivement à son peuple de nouvelles et justes exigences ou obligations.
18-20. Au sein de la société du monde nouveau, comment le chrétien s’est-il vu conférer de nouvelles obligations a) dans le domaine de la connaissance et de l’enseignement, b) dans le ministère, c) dans le développement de l’amour et de la spiritualité, d) en ce qui concerne la nécessité de la pureté du culte ?
18 Au sein de la société du monde nouveau des temps modernes, nous remarquons que Jéhovah, dans sa sagesse et l’intérêt qu’il porte à son peuple, a également augmenté petit à petit nos obligations, tandis qu’il nous prépare à vivre dans le nouvel ordre de choses. Prenons par exemple la connaissance et l’enseignement. Au fil des années, le nombre des réunions hebdomadaires de la congrégation a augmenté, leur but s’est davantage précisé, nécessitant une meilleure préparation, une plus grande participation individuelle, nous procurant ainsi plus de bienfaits. Les assemblées de circonscription, de district, nationales et internationales constituent aussi une partie de notre programme de réunions, destiné à nous faire croître dans la connaissance et à nous donner une formation spécifique. Quant à notre ministère, on nous a aussi donné des directives précises, ce qui nous confère une plus grande part de responsabilité. Enseigner de porte en porte, dans les nouvelles visites et les études bibliques, diffuser les périodiques, visiter systématiquement le territoire en se servant des notes de maison en maison, présenter le sermon et prendre part au programme de formation, ce sont là des tâches qui engendrent de plus grandes responsabilités. Celles-ci iront sans cesse croissant relativement aux devoirs précités. À lui seul, le temps dans lequel nous vivons peut imposer de nouvelles obligations. “Vous devriez être des enseignants, étant donné le temps.” — Héb. 5:12.
19 Ce surcroît d’obligations n’a pas été unilatéral, ce n’était pas une extension sur le plan de l’organisation ou de l’efficacité au détriment de l’amour et de la spiritualité. Non, car en même temps on a mis davantage l’accent sur la nécessité de la prière, nous enseignant la façon de rester en contact étroit avec Jéhovah et de témoigner notre amour pour Dieu, pour notre famille et nos frères dans la foi. D’excellents conseils nous ont été prodigués, nous aidant à manifester plus d’amour dans la prédication, dans l’assistance que nous offrons à nos compagnons dans la congrégation, selon les besoins de chacun.
20 De même, dans les articles du présent périodique, on a pu noter une plus grande rigueur quant à la pureté du culte, les obligations supplémentaires imposées à chacun de nous, des conseils stricts sur la moralité, l’honnêteté, la neutralité et d’autres exigences comme le respect de la sainteté du sang. Grâce à la mise en application de certaines sanctions, à savoir la mise à l’épreuve ou l’exclusion quand cela s’avère nécessaire, les congrégations n’ont pas été souillées par la recrudescence de l’apostasie. Toutefois cette rigueur a été contrebalancée par la miséricorde et l’amour.
21, 22. a) Comment un chrétien considérera-t-il un surcroît d’obligations ? b) Comment s’acquittera-t-il de ses responsabilités de façon à ne pas être surchargé ?
21 S’il nous fallait considérer toutes ces obligations du point de vue humain, nous pourrions nous sentir surchargés, mais heureusement, il n’en est rien. Jéhovah connaît nos besoins et nos aptitudes ; tel un berger aimant et attentionné, il est pleinement conscient de nos possibilités. Néanmoins, nous devons nous acquitter de nos obligations à mesure qu’elles nous sont confiées, ainsi ces devoirs nouveaux ne constitueront pas un trop grand fardeau. Si nous nous laissons dépasser, alors les tâches accumulées deviendront des charges trop lourdes à porter. Sachez donc que votre obligation fondamentale consiste à prêcher la bonne nouvelle du Royaume de Dieu et à mener une vie chrétienne exemplaire. Ensuite, déterminez si la place que vous occupez dans la congrégation vous donne des obligations supplémentaires ; si oui, identifiez-les. Enfin, établissez-vous un emploi du temps pratique, vous permettant de vous acquitter de toutes vos obligations sans en négliger aucune, et suivez ce programme. Imitez l’exemple de Jésus, car nous sommes dans l’obligation de continuer “de marcher comme celui-là a marché”. — I Jean 2:6.
22 Mais comment peut-on se qualifier pour recevoir de nouvelles obligations ? Qu’impliquent celles-ci, et comment peut-on s’en acquitter ? Nous examinerons ces questions dans le prochain article.
[Illustration, page 396]
Prêcher la bonne nouvelle.
[Illustration, page 397]
Subvenir aux besoins de sa famille.