Chapitre 6
Les 144 000 qui sont marqués du sceau
1. a) Après avoir brisé les six sceaux, pourquoi Jésus-Christ n’a-t-il pas ouvert aussitôt le septième sceau? b) Qu’est-ce qui devait encore être révélé?
SIX des sceaux du rouleau mystérieux pris de la main de Dieu avaient été brisés devant les yeux émerveillés de l’apôtre chrétien Jean. Ils avaient été ouverts les uns après les autres, à des intervalles réguliers, et l’ouverture du sixième sceau avait montré les hommes impies hors d’eux-mêmes de frayeur, parce que le grand jour du courroux de Dieu allait s’abattre sur eux. Mais arrivé à ce stade de la révélation des secrets divins, l’Agneau de Dieu Jésus-Christ ne procède pas aussitôt à l’ouverture de l’énigmatique septième sceau du rouleau. Apparemment, toutes les choses concernant le sixième sceau n’ont pas été révélées par le tableau représentant le sauve-qui-peut des impies qui chercheront à se mettre à l’abri lors du “grand jour” de la colère de Jéhovah Dieu et de son Agneau Jésus-Christ. D’autres choses doivent être dévoilées, et elles concernent la délivrance d’hommes pieux avant la manifestation du courroux céleste lors du “grand jour” qui approche. Ce “grand jour” de colère qui verra la destruction des impies ne peut venir avant l’achèvement total de l’œuvre consistant à sauver ces personnes pieuses. Examinons à présent le récit de ce que Jean vit à ce sujet. Il écrit:
2. Quelle vision Jean reçut-il ensuite, et quel ordre entendit-il?
2 “Après cela, je vis debout aux quatre coins de la terre, quatre anges qui tenaient serrés les quatre vents de la terre, pour qu’il ne soufflât aucun vent, ni sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre. Et je vis un autre ange qui montait du soleil levant, ayant un sceau du Dieu vivant; et il cria à haute voix aux quatre anges à qui il avait été donné de faire du mal à la terre et à la mer, disant: ‘Ne faites pas de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu’à ce que nous ayons marqué du sceau les esclaves de notre Dieu sur le front.’” — Révélation 7:1-3.
3. Grâce à la puissance illuminatrice de l’esprit de Dieu, quel signal de tempête Jean observa-t-il mieux que tout astronaute ou satellite météorologique aurait pu le faire?
3 L’apôtre Jean vit là quelque chose qui n’a jamais été photographié par un satellite mis en orbite pour le compte des services météorologiques, afin d’étudier la nébulosité du ciel ou l’origine et le déplacement des tornades. Nul astronaute ou cosmonaute à bord d’un vaisseau spatial gravitant pendant des journées entières autour de la terre, ou même de la lune, n’a vu ce que Jean vit par la puissance illuminatrice de l’esprit de Dieu. Il vit, en effet, debout aux quatre coins de la terre, quatre anges qui retenaient les quatre vents de la terre. Cette vision indique manifestement qu’une violente tempête de vent (ou tourbillon) est sur le point de se déchaîner. Mais aucun réseau de stations météorologiques n’a pu annoncer cette tempête extraordinaire, sa provenance, sa vitesse et le jour où elle touchera une région donnée. Quant à nous, ce que vit Jean constitue un signal infaillible de tempête.
4. Qui tient serrés les quatre vents de la terre, et comment est-ce possible?
4 Ces “quatre anges” ne figurent pas simplement quatre messagers célestes; ils symbolisent plutôt quatre troupes d’anges. La Révélation parle d’un ange qui possède “le pouvoir sur le feu” (14:18) et d’un “ange des eaux”. (16:5.) Mais dans le passage qui nous occupe, les quatre anges aux quatre coins de la terre ont le pouvoir sur les “quatre vents de la terre”. Ils ne ressemblent pas aux hommes, qui ne peuvent retenir le vent dans leurs mains (Proverbes 27:15, 16), car il s’agit de créatures suprahumaines qui ont été chargées d’une mission par le Créateur du ciel et de la terre, par Celui “qui a recueilli le vent dans ses mains”. (Proverbes 30:4; Jérémie 10:13.) Ces anges retiennent les vents, en attendant que Dieu leur donne le signal de les libérer, quand il exprimera son courroux contre ses ennemis sur la terre.
5. Comment, sous deux rapports différents, peut-on dire que ces anges se tiennent “aux quatre coins de la terre”?
5 Le fait que ces anges soient debout aux quatre coins de la terre ne suppose pas que celle-ci est plate et qu’elle a littéralement quatre coins, car la Bible montre clairement qu’elle est ronde et suspendue dans le vide par des forces invisibles (Ésaïe 40:22; Job 26:7). Puisqu’ils ne se tiennent pas directement au Nord, au Sud, à l’Est et à l’Ouest, mais aux quatre coins ou angles de la terre, les quatre anges lâcheraient obliquement les vents, qui souffleraient de biais, comme le “vent de tempête appelé Euraquilon”, mentionné dans Actes 27:14, qui provoqua le naufrage du navire sur lequel voyageait l’apôtre chrétien Paul. D’autre part, de cette façon aucune région de la terre ne serait épargnée par les vents catastrophiques qui convergeraient et produiraient un ouragan universel. Aux septième et sixième siècles avant notre ère, bien avant cette prophétie des quatre vents, Jéhovah Dieu s’était servi de l’image d’une tempête dévastatrice pour illustrer l’exécution de sa vengeance sur des nations ennemies. Nous lisons dans Jérémie 25:32, 33:
6. En quels termes Jérémie aussi décrivit-il dans un langage imagé l’exécution de la vengeance divine?
6 “Voici que le malheur va passer de nation à nation; une grande tempête s’élève des extrémités de la terre; et il y aura des tués de Jéhovah en ce jour-là d’un bout à l’autre de la terre; ils ne seront ni pleurés, ni ramassés, ni enterrés; ils seront du fumier sur le sol.”
7. a) Qu’a pu penser Jean en voyant les quatre anges? b) Pareillement, quelle erreur les chrétiens des temps modernes ont-ils d’abord commise?
7 L’apôtre Jean a pu penser que les quatre anges étaient sur le point de libérer les quatre vents, qui souffleraient sur la terre, la mer et tous les arbres, occasionnant partout de grands dégâts. Il semblait en être ainsi en 1918, la dernière année de la Première Guerre mondiale, lorsque les frères spirituels de l’apôtre Jean pensaient que la guerre et la révolution qui sévissaient alors aboutiraient directement à la ‘bataille d’Harmaguédon’, c’est-à-dire “la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, qui doit se livrer dans le lieu symbolique appelé en hébreu Harmaguédon. Mais il n’en fut rien. Regardez ce que l’apôtre Jean vit à ce moment critique de la vision.
8. Que signifie le fait que le cinquième ange monte du soleil levant?
8 Il vit un cinquième ange, “un autre ange qui montait du soleil levant, ayant un sceau du Dieu vivant”. Cet ange vient, non de l’un des quatre coins de la terre, mais du soleil levant, c’est-à-dire de l’Est. Il vient de la même direction que les “rois du lever du soleil”. La voie est ouverte à ces rois par l’assèchement des eaux du grand fleuve Euphrate, après que la sixième coupe de la colère de Dieu a été versée. De même, en 539 avant notre ère, les rois Darius le Mède et Cyrus le Perse montèrent, au sens figuré, du soleil levant dans leur marche victorieuse contre l’antique Babylone sur l’Euphrate, ouvrant la voie de la délivrance au peuple de Jéhovah Dieu, qui se trouvait exilé et prisonnier de l’Empire babylonien (Révélation 16:12; Ésaïe 46:11; 44:28 à 45:7; Daniel 5:30 à 6:3). Dès lors, nous ne serons pas surpris d’apprendre que cet ange qui monte du soleil levant apporte quelque chose de bon et d’agréable.
9. a) Qu’indique le fait que l’ange porte un “sceau du Dieu vivant”? b) Quels grands événements devaient venir, et dans quel ordre se produiraient-ils?
9 Effectivement, nous observons que l’ange porte “un sceau du Dieu vivant”. Il a, semble-t-il, une tâche à accomplir, une œuvre qui demandera du temps, s’étendant au-delà de la fin de la Première Guerre mondiale. Ce ne serait pas encore l’heure de la ‘bataille d’Harmaguédon’ annoncée. Babylone la Grande doit d’abord être détruite. Il est vrai qu’après la Première Guerre mondiale, elle subit une chute, une baisse de son pouvoir religieux, grâce à l’action des rois célestes et invisibles appelés “les rois du lever du soleil”. Mais elle n’a pas encore été détruite, et c’est seulement après sa destruction que viendra la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”. (Révélation 16:12-16.) Aussi, comme à la dernière minute, le cinquième ange, celui qui monte du soleil levant, empêche-t-il toute action prématurée de la part des quatre anges “qui tenaient serrés les quatre vents de la terre”. Il possède plus d’autorité que ces quatre anges, si bien qu’il leur crie à haute voix: “Ne faites pas de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu’à ce que nous ayons marqué du sceau les esclaves de notre Dieu sur le front.” — Révélation 7:3.
MARQUÉS DU SCEAU SUR LE FRONT
10. Pourquoi Dieu n’ordonna-t-il pas en 1918 que les “quatre vents de la terre” soient lâchés pour commencer leur œuvre de destruction?
10 La chevauchée des quatre cavaliers, dont l’existence avait été révélée par l’ouverture des quatre premiers sceaux du rouleau, avait déjà commencé, comme en témoignait la Première Guerre mondiale. Mais à présent, il fallait d’abord achever l’œuvre consistant à marquer du sceau le nombre prédestiné des élus de Dieu (Révélation 6:1-8; Matthieu 24:30, 31). Voilà pourquoi Dieu n’a pas ordonné que les “quatre vents de la terre” soient lâchés en 1918 pour détruire immédiatement la religieuse Babylone la Grande et amener ensuite la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”. Les “esclaves de notre Dieu” doivent tous être marqués du sceau “sur le front” pendant cet intervalle (ou temps de grâce) accordé avant que “les quatre vents de la terre” ne soient lâchés.
11, 12. a) Quand commença l’œuvre consistant à marquer du sceau les “esclaves de notre Dieu” mentionnés par l’ange? b) Par quel moyen sont-ils scellés? Citez des preuves bibliques.
11 Ces “esclaves de notre Dieu” avaient commencé d’être marqués du sceau au premier siècle de notre ère. L’apôtre Jean lui-même était marqué du sceau, ainsi que l’apôtre Paul, qui écrivit à ce propos dans sa deuxième lettre adressée vers l’an 55 à la congrégation chrétienne de Corinthe: “Mais celui qui garantit que vous et moi nous appartenons à Christ et celui qui nous a oints, c’est Dieu. Il a aussi mis son sceau sur nous et nous a donné le gage de ce qui est à venir, à savoir l’esprit dans nos cœurs.” (II Corinthiens 1:21, 22). Il est donc évident que ces chrétiens sont scellés au moyen de l’esprit de Dieu, c’est-à-dire par sa sainte force active et invisible. Cela est confirmé par la lettre que Paul écrivit à la congrégation chrétienne d’Éphèse, en Asie Mineure, vers l’an 60 ou 61. Montrant le rapport qui existe entre ce sceau et l’esprit, Paul déclara:
12 “Nous qui avons été les premiers à espérer dans le Christ. Mais vous aussi, vous avez espéré en lui après avoir entendu la parole de vérité, la bonne nouvelle sur votre salut. Par son moyen également, après avoir cru, vous avez été scellés de l’esprit saint promis, qui est un gage par avance de notre héritage, dans le but de libérer par une rançon la possession de Dieu, à sa glorieuse louange.” — Éphésiens 1:12-14.
13, 14. a) Que signifie le fait d’être scellé de l’esprit de Dieu? b) Que doit faire le chrétien s’il veut éviter de perdre ce sceau?
13 Le fait d’être scellé de l’esprit de Dieu est un gage de ce qui est à venir. Ce sceau indique qu’un chrétien croyant, voué et baptisé est devenu une partie de la possession de Dieu, avec l’espérance d’être finalement sa possession éternelle, à sa glorieuse louange. C’est pourquoi le chrétien oint qui a reçu le gage de l’esprit doit préserver fidèlement ce sceau jusqu’à la fin de sa course terrestre. Il ne doit pas affliger l’esprit saint de Dieu qui l’a scellé, en agissant dans un sens opposé à la direction que cette force active et invisible tend à lui faire prendre dans l’exercice du culte et du service de Dieu. S’il persiste à affliger l’esprit (ou force active) de Dieu, dont l’opération est sainte et bonne, il perdra cet esprit, et le sceau de l’esprit divin qu’il portait sera effacé. Le chrétien scellé doit donc vivre en harmonie avec l’esprit de Dieu jusqu’à ce qu’il soit enfin sûr de mériter que Dieu le délivre et lui donne l’héritage céleste, le Royaume. À ce sujet, Paul adressa cette exhortation aux chrétiens d’Éphèse:
14 “N’affligez pas l’esprit saint de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour un jour de libération par rançon.” — Éphésiens 4:30.
15. Montrez à l’aide des Écritures ce qu’implique le fait d’être marqué du sceau.
15 Dans sa lettre aux Romains, chapitre quatre, verset onze, l’apôtre Paul explique qu’un sceau peut être une marque indiquant qu’une personne possède quelque chose. Il écrit: “Il [Abraham] reçut [de Jéhovah Dieu] un signe, à savoir la circoncision, comme sceau de la justice par la foi qu’il avait alors qu’il était dans l’état d’incirconcision.” En outre, dans sa première lettre aux Corinthiens, chapitre neuf, versets un et deux, l’apôtre Paul montre qu’un sceau est aussi une marque officielle prouvant qu’une personne est réellement ce qu’elle prétend être. Il déclare, pour défendre son apostolat: “Ne suis-je pas apôtre? N’ai-je pas vu Jésus, notre Seigneur [après sa résurrection]? N’êtes-vous pas mon œuvre dans le Seigneur? Si je ne suis pas apôtre pour d’autres, je le suis sans aucun doute pour vous [à qui j’ai apporté le christianisme], car vous êtes le sceau confirmant mon apostolat par rapport au Seigneur.” Paul possédait donc un sceau prouvant son apostolat chrétien, mais outre cela, il avait le sceau indiquant qu’il était appelé à recevoir l’héritage céleste, à savoir l’esprit saint de Dieu, le gage donné par Dieu de ce qui est à venir.
16. a) Tous les chrétiens oints avaient-ils été scellés en 1918? b) Comment les choses révélées à l’ouverture du cinquième sceau montraient-elles que d’autres chrétiens devaient encore être marqués du sceau?
16 En 1918, lorsque le cinquième ange monta du soleil levant et s’adressa à haute voix aux quatre autres anges debout aux quatre coins de la terre, le nombre complet des chrétiens oints, voués et baptisés, “les esclaves de notre Dieu”, n’avaient pas encore été tous marqués définitivement et ineffaçablement du sceau. Ce fait est déjà apparu lors de l’ouverture du cinquième sceau du rouleau, lorsque l’apôtre Jean vit sous l’autel de Dieu des âmes qui criaient à haute voix pour que leur sang soit vengé sur les habitants de la terre qui l’avaient versé. Quelle réponse reçurent-elles? “Il leur fut dit de se reposer encore un peu de temps, jusqu’à ce que fût aussi au complet le nombre de leurs compagnons d’esclavage et de leurs frères qui étaient sur le point d’être tués comme eux.” (Révélation 6:9-11). Il s’ensuit qu’en 1918, comme les faits l’attestent, le nombre complet des chrétiens qui doivent garder le “sceau du Dieu vivant” sur le front jusqu’à l’épreuve finale et décisive, même jusqu’au martyre s’il le faut, n’avait pas encore été atteint. Le Dieu tout-puissant, qui les marque du sceau par le moyen de son esprit, le savait. C’est pourquoi il envoya ce cinquième ange dire à haute voix aux quatre autres anges de ne pas lâcher les vents.
17, 18. a) Jusqu’à quand le nombre complet de ceux qui sont définitivement marqués du sceau fut-il tenu secret? b) Quel est ce nombre, d’après la révélation faite à Jean?
17 Quel est donc le nombre complet de ceux qui sont définitivement marqués du sceau? Combien d’humains iront au ciel pour être avec Jésus-Christ dans le Royaume céleste? Jusqu’à l’époque où il reçut la Révélation, vers l’an 96, il semble que l’apôtre Jean lui-même ne le savait pas. Combien il a dû être heureux de connaître le mystère ou saint secret du nombre de ceux que le “Dieu vivant” avait prédestinés à être associés à son Fils Jésus-Christ dans le Royaume céleste! Et combien nous sommes heureux que Jean n’ait pas gardé ce secret pour lui! Sous l’inspiration divine il écrivit:
18 “Et j’entendis le nombre de ceux qui furent marqués du sceau, cent quarante-quatre mille, marqués du sceau de chaque tribu des fils d’Israël: De la tribu de Juda, douze mille marqués du sceau; de la tribu de Ruben, douze mille; de la tribu de Gad, douze mille; de la tribu d’Aser, douze mille; de la tribu de Nephtali, douze mille; de la tribu de Manassé, douze mille; de la tribu de Siméon, douze mille; de la tribu de Lévi, douze mille; de la tribu d’Issacar, douze mille; de la tribu de Zabulon, douze mille; de la tribu de Joseph, douze mille; de la tribu de Benjamin, douze mille marqués du sceau.” — Révélation 7:4-8.
19. a) Citez les deux noms de tribus patriarcales qui ne figurent pas dans la vision de Jean. b) Comment fut comblée jadis la place laissée vide par la tribu de Lévi quand celle-ci fut consacrée par Dieu à un service spécial?
19 Douze mille scellés dans chacune des douze tribus donnent un total de cent quarante-quatre mille marqués du sceau. L’apôtre Jean connaissait bien ces douze noms: Juda, Ruben, Gad, Aser, Nephtali, Manassé, Siméon, Lévi, Issacar, Zabulon, Joseph et Benjamin. Sur la base des Écritures, il a pu comprendre pourquoi les noms des deux patriarches Dan et Éphraïm étaient absents de la liste. Le patriarche Lévi était l’un des premiers fils du patriarche Jacob, fils d’Isaac, fils d’Abraham. En 1513 avant notre ère, après avoir délivré les Israélites de la servitude d’Égypte, Jéhovah Dieu sépara la tribu de Lévi du reste de la nation d’Israël. Il fit des Lévites une tribu sanctifiée, vouée au service de sa maison de culte. Cela laissa une place vide parmi les tribus qui devaient hériter la Terre promise en Orient. Comment ce vide fut-il comblé? Par le moyen de Joseph, premier-né de Rachel, une des femmes de Jacob (ou d’Israël). En raison de sa fidélité envers Dieu, Joseph reçut de son père Israël le droit d’aînesse. En Égypte, Joseph eut deux fils: Manassé, le premier-né, et Éphraïm.
20. a) Pourquoi n’y avait-il pas en Israël une tribu qui portait le nom de Joseph? b) Comment Joseph occupe-t-il le rang de premier-né dans la liste de Révélation, chapitre 7?
20 Ayant acquis le droit d’aînesse (I Chroniques 5:1, 2), le fidèle Joseph devait recevoir deux parts au sein de la nation d’Israël. Il méritait donc de donner l’existence à deux tribus dans la structure de la nation. Bien qu’aucune des tribus d’Israël n’ait porté le nom de Joseph, celui-ci eut néanmoins deux parts au sein de la nation, car les descendants de ses deux fils Manassé et Éphraïm furent constitués en tribus d’Israël juridiquement reconnues. Certes, dans la liste des douze tribus donnée dans Révélation 7:4-8, le nom d’Éphraïm est absent. Mais comme Éphraïm fut le second fils de Joseph et qu’une tribu est attribuée à celui-ci, Éphraïm est représenté par son père. Ainsi, Joseph était considéré comme responsable de la tribu de son fils Éphraïm, si bien que même dans la liste des douze tribus des serviteurs scellés du Dieu vivant, Joseph avait deux parts, comme les fils premiers-nés en Israël.
21. a) Pourquoi, à la différence des listes dressées dans les temps anciens, le nom de Lévi ne fut-il pas omis de la liste des douze tribus dressée dans Révélation, chapitre 7? b) Pourquoi le nom de Dan fut-il omis, mais pourquoi savons-nous que cette omission n’est pas une marque de défaveur à l’égard de cette tribu?
21 Notons aussi que le nom de Lévi ne fut pas omis dans la liste des douze noms de tribus donnée dans Révélation 7:4-8. Dans cette liste des 144 000 qui sont marqués du sceau, le nom de Lévi ne désigne pas une tribu mise spécialement à part pour servir la nation de Dieu tout entière dans le temple. Pourquoi? C’est que les 144 000 chrétiens marqués du sceau deviennent tous “prêtres de Dieu et du Christ”. (Révélation 20:6.) Étant donné que le nom de Lévi figure parmi les noms des tribus, celui de Dan, l’un des douze fils d’Israël, devait être omis. Cependant, cette omission n’est pas une marque de défaveur à l’égard de l’ancienne tribu de Dan, car Samson, fils de Manoach et l’un des juges d’Israël, appartenait à cette tribu (Juges, chapitres 13-16; Hébreux 11:32). La preuve en est encore que le nom de Dan figure parmi les douze tribus d’Israël dont les noms sont inscrits sur les douze portes de la ville prophétique de Jéhovah-Schammah (“Jéhovah est là”), mentionnée dans Ézéchiel 48:30-35 (Da n. m.). Ainsi, bien que ne figurant pas parmi les 144 000 qui sont marqués du sceau, le nom de Dan aura une application honorable dans le nouveau système de choses de Jéhovah.
22. a) À l’époque où l’apôtre Jean reçut sa vision, depuis combien de temps la nation d’Israël avait-elle été rejetée, et depuis quand des Gentils avaient-ils commencé à être scellés en tant qu’élus? b) Depuis l’an 36, Dieu entretient-il des rapports avec la nation charnelle d’Israël ou avec une autre nation?
22 Lorsque l’apôtre Jean reçut la Révélation, vers l’an 96, soixante-trois années s’étaient écoulées depuis que la nation des Israélites circoncis dans la chair avait été rejetée par Jéhovah Dieu et Jésus-Christ, en l’an 33. Soixante années s’étaient également écoulées depuis que la bonne nouvelle chrétienne avait été annoncée aux non-Juifs ou Gentils, en l’an 36, lors de la conversion au christianisme du centurion italien Corneille de Césarée, et que l’occasion d’entrer dans le Royaume des cieux leur avait été offerte. Corneille et les autres croyants gentils reçurent l’esprit saint avec lequel les “élus” de Dieu sont scellés (Matthieu 23:37-39; Actes 10:1 à 11:18; Romains 11:5-25). La raison en est que seul un “reste” des Juifs ou Israélites circoncis dans la chair reçurent le sceau de l’esprit saint de Dieu. Le nombre total des chrétiens marqués du sceau devait donc être complété par des fidèles choisis parmi les Gentils. Depuis l’admission des Gentils incirconcis dans les rangs des chrétiens scellés, en l’an 36, Jéhovah Dieu n’a plus de nation charnelle d’Israël. À la place, il possède une nation spirituelle, “l’Israël de Dieu”, dont les membres sont des Israélites spirituels. — Galates 6:15, 16.
23, 24. a) Un Juif selon la chair est-il automatiquement membre de l’Israël de Dieu? Comment l’apôtre Paul répond-il à cette question? b) Quelle sorte de “Juif” et quel genre de circoncision Dieu reconnaît-il maintenant?
23 Quelqu’un a beau être un Israélite ou Juif circoncis dans la chair, il n’est pas pour autant considéré automatiquement comme un membre de cette nation spirituelle, “l’Israël de Dieu”. À propos de cet Israël spirituel de Dieu, l’apôtre Paul écrivit les paroles suivantes, — qui sont toujours valables, — dans la lettre qu’il adressa aux chrétiens de Rome vers l’an 56: “Ce ne sont pas tous ceux qui sont issus d’Israël qui sont vraiment ‘Israël.’ Parce qu’ils sont la postérité d’Abraham, tous n’en sont pas non plus les enfants, mais: ‘Ce qui sera appelé “ta postérité” sera par Isaac.’ C’est-à-dire: les enfants dans la chair ne sont pas réellement les enfants de Dieu, mais les enfants de la promesse sont comptés comme la postérité.” (Romains 9:6-8; Genèse 21:12). Depuis l’an 36, Jéhovah Dieu ne choisit pas les membres des 144 000 qui sont marqués du sceau en fonction de leurs origines charnelles. Dieu peut faire un Israélite spirituel d’un non-Juif ou Gentil incirconcis. À cet égard, Dieu inspira l’apôtre Paul et lui fit écrire ce qui suit aux chrétiens de Rome, dont certains étaient des Gentils incirconcis:
24 “N’est pas Juif celui qui l’est au dehors, ni circoncision, celle qui est au dehors, dans la chair. Mais est Juif celui qui l’est au dedans, et sa circoncision est celle du cœur par l’esprit, et non par un code écrit.” — Romains 2:28, 29.
25. a) Comment Dieu considère-t-il le Juif charnel qui ne fait pas partie de l’Israël spirituel? b) Par conséquent, que sont les 144 000 “de chaque tribu des fils d’Israël”?
25 Partant de ce principe, même un Juif ou Israélite circoncis dans la chair qui n’est pas membre de la nation spirituelle, “l’Israël de Dieu”, doit être considéré, du point de vue spirituel, comme un Gentil ou non-Juif. Voilà qui explique pourquoi l’apôtre Jean reçut l’instruction d’écrire les paroles suivantes à la congrégation des Israélites spirituels de l’antique ville de Philadelphie, en Asie Mineure: “Voici, je donnerai ceux de la synagogue de Satan qui se disent Juifs, et qui cependant ne le sont pas mais qui mentent — voici, je vais les faire venir rendre hommage à tes pieds et leur faire savoir que je t’ai aimé.” (Révélation 3:9). Ce contraste frappant entre l’Israélite spirituel et l’Israélite circoncis dans la chair mais qui n’est Juif que de nom, nous aide à comprendre que les douze tribus de l’“Israël de Dieu” sont composées des 144 000 qui sont marqués du sceau, et non de 144 000 Israélites circoncis ou Juifs de naissance.
LEUR PLACE DÉFINITIVE DANS L’ORDRE DIVIN
26, 27. a) Où trouverons-nous des renseignements sur la place qu’occuperont les 144 000 dans l’ordre définitif établi par Dieu? b) Qu’indique le fait que la ville appelée la “Nouvelle Jérusalem” est l’“épouse” du Christ et que sur ses portes sont inscrits les noms des douze tribus d’Israël?
26 Dans Révélation 7:4-8, il est dit que les 144 000 sont scellés par le “sceau du Dieu vivant”, mais rien n’y est précisé au sujet de la position ou place que ces 144 000 Israélites spirituels occuperont dans l’ordre définitif établi par Jéhovah Dieu. Cette lacune est cependant comblée plus loin dans la Révélation donnée à l’apôtre Jean. Selon le chapitre vingt et un, Jean reçut une vision de l’épouse du Christ, “la femme de l’Agneau”. Elle y est représentée sous les traits d’une ville radieuse qui descend du ciel, d’auprès de Dieu, et qui est appelée la Nouvelle Jérusalem. Dans sa description de cette ville céleste et glorieuse, Jean déclare: “Elle avait une grande et haute muraille; elle avait douze portes et aux portes douze anges, et il y avait des noms inscrits, qui étaient ceux des douze tribus des fils d’Israël. (...) La muraille de la ville avait aussi douze pierres de fondement, et sur elles les douze noms des douze apôtres de l’Agneau.” — Révélation 21:2, 9-14.
27 On voit donc que les portes de cette ville ou épouse, la Nouvelle Jérusalem, doivent servir d’entrée aux douze tribus des fils d’Israël. Dès lors qu’il n’est pas question ici de l’ancienne Jérusalem terrestre, mais de la Nouvelle Jérusalem céleste, ces douze tribus des fils d’Israël qui entrent dans cette ville symbolique doivent être les douze tribus d’Israël nommées dans Révélation 7:4-8. Il est également évident que les douze tribus désignées dans ce passage sont appelées à constituer un gouvernement céleste dont les membres formeront collectivement “l’épouse, la femme de l’Agneau”.
28. a) Comment la position officielle occupée par les 144 000 est-elle clairement exposée? b) Grâce à quoi peuvent-ils occuper cette position royale, et en tant qu’“épouse”, quelle place occuperont-ils avec l’Agneau?
28 Par ailleurs, la position officielle occupée par ceux qui entrent par ces portes de perles gardées par des anges est clairement exposée par Jean, qui déclare: “De plus, les douze portes étaient douze perles; chacune des portes était faite d’une seule perle. (...) Et les nations marcheront au moyen de sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire. Et ses portes ne se fermeront pas du tout le jour, car il n’y aura pas là de nuit.” (Révélation 21:21, 24, 25). Ainsi donc, les 144 000 membres des douze tribus de l’Israël spirituel qui sont marqués du sceau seront tous des “rois de la terre” et les seuls parmi les nations de la terre à faire partie du gouvernement céleste, la Nouvelle Jérusalem, grâce à une résurrection spirituelle d’entre les morts. Ils seront ressuscités pour la vie immortelle dans les cieux (I Corinthiens 15:22-53). Puisqu’ils occuperont cette position royale, ils pourront, en tant que groupe, constituer une “épouse” convenable pour l’Agneau Jésus-Christ, qui est lui-même un Roi céleste siégeant à la droite de Jéhovah Dieu.
29. Puisque ces 144 000 rois sont appelés “les esclaves de notre Dieu”, quelle sorte de gouvernement sera assurée par la “Nouvelle Jérusalem”?
29 Il faut se rappeler aussi que ces 144 000 chrétiens scellés sont appelés “les esclaves de notre Dieu” par l’ange qui a le sceau du Dieu vivant (Révélation 7:3). À la fin de sa description de la ville sainte, l’apôtre Jean déclare expressément que ces esclaves seront des rois dans la Nouvelle Jérusalem céleste. À la différence de l’infidèle Jérusalem terrestre, la Nouvelle Jérusalem ne deviendra jamais une ville maudite. Elle sera à tout jamais une ville bénie et une source de bénédictions pour tous les hommes. Jean écrit: “Et il n’y aura plus de malédiction. Mais le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans la ville, et ses esclaves lui rendront un service sacré; et ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. De plus, il n’y aura plus de nuit, et ils n’ont pas besoin de la lumière de la lampe et ils n’ont pas non plus la lumière du soleil, parce que Jéhovah Dieu répandra la lumière sur eux, et ils régneront aux siècles des siècles.” (Révélation 22:3-5, NW). Les 144 000 esclaves du Dieu vivant qui sont marqués du sceau deviennent les “rois de la terre” qui seuls entreront dans la Nouvelle Jérusalem céleste, en passant par les douze portes de perles sur lesquelles sont inscrits les noms des douze tribus d’Israël.
30, 31. a) Que nous apprend le fait que ces chrétiens scellés sont appelés les douze ‘tribus des fils d’Israël’? b) Que nous aide à comprendre leur nombre (144 000)? c) Dans quel autre passage de la Bible trouvons nous ce nombre, et dans quel cadre y retrouvons-nous les 144 000?
30 Le fait que les 144 000 soient appelés les douze “tribus des fils d’Israël” nous a aidés à comprendre quelle position Jéhovah Dieu a prévue pour eux, et quelle place ils occuperont dans son nouveau système de choses après la bataille d’Harmaguédon et l’enchaînement et la mise dans l’abîme de Satan le Diable et de ses démons. Rien que leur nombre (144 000) nous aide à déterminer que le dessein de Dieu est de faire d’eux des rois avec son Agneau Jésus-Christ dans la Nouvelle Jérusalem céleste. En effet, on ne retrouve ce nombre que dans le chapitre quatorze de la Révélation. Nous y apprenons quelle position ce nombre prédestiné d’Israélites spirituels occuperont dans les sphères invisibles de Dieu. Jean écrit dans Révélation 14:1-5:
31 “Et je vis, et voici, l’Agneau se tenant sur le mont Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur le front. Et j’entendis un son du ciel comme le son de grandes eaux et comme le son d’un fort tonnerre; et le son que j’entendis était comme celui de chanteurs qui s’accompagnent de la harpe jouant de leurs harpes. Et ils chantent comme un cantique nouveau devant le trône et devant les quatre créatures vivantes et les aînés; et nul ne pouvait apprendre à fond ce cantique si ce n’est les cent quarante-quatre mille, qui ont été achetés de la terre. Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes; en fait, ils sont vierges. Ce sont ceux qui ne cessent de suivre l’Agneau peu importe où il va. Ils ont été achetés d’entre le genre humain comme prémices pour Dieu et pour l’Agneau, et dans leur bouche il ne s’est pas trouvé de fausseté; ils sont sans tachea.”
32. a) Pourquoi savons-nous que le Christ et les 144 000 ne se tiennent pas debout sur le mont Sion terrestre situé au Proche-Orient? b) Aussi, de quel mont Sion s’agit-il?
32 Ces disciples de l’Agneau Jésus-Christ, qui ont été achetés d’entre le genre humain comme prémices pour Dieu et l’Agneau, forment avec ce dernier un groupe de 144 001. Où se tiennent-ils debout tous ensemble? “Sur le mont Sion.” Il ne s’agit pas du mont Sion terrestre, situé au Proche-Orient, car cette petite colline et les monts qui l’entourent représentent une superficie trop étroite pour “la ville sainte, la Nouvelle Jérusalem”, dans laquelle les douze tribus de l’Israël spirituel et leur Chef, l’Agneau de Dieu, entrent en passant par les douze portes de perles. Cette ville sainte nous est présentée comme formant un carré de trois mille stades (600 kilomètres environ) de côté, ce qui lui donnerait un périmètre de douze mille stades, soit d’environ 2 400 kilomètres. Le mont Sion terrestre, sur lequel fut bâtie une partie de l’antique ville de Jérusalem, ne constituerait qu’une parcelle de cet immense carré de 600 kilomètres de côté (Révélation 21:2, 10-17). Il est donc logique d’en conclure que le mont Sion où les 144 000 Israélites spirituels se tiennent debout avec l’Agneau de Dieu est le mont Sion céleste, sur lequel est bâtie la Jérusalem céleste.
33. a) Comment cette identification du mont Sion est-elle confirmée dans la lettre adressée aux Hébreux? b) Qu’indique le signe distinctif que les 144 000 portent, tel un sceau, sur leurs fronts?
33 Neuf années environ avant la destruction de la Jérusalem terrestre par les armées romaines en l’an 70, les paroles suivantes furent adressées aux chrétiens hébreux: “Vous ne vous êtes pas approchés de ce qu’on peut toucher et qui a été embrasé par le feu (...). Mais vous vous êtes approchés d’un mont Sion et d’une ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, et de myriades d’anges.” (Hébreux 12:18-22). C’est sur ce mont Sion céleste que les 144 000 Israélites spirituels marqués du sceau se tiennent debout avec l’Agneau. À propos du sceau du Dieu vivant sur leurs fronts, la Bible déclare qu’ils ont le nom de l’Agneau Jésus-Christ et le nom de son Père céleste, Jéhovah Dieu, inscrits sur le front. Tel un sceau, ces deux noms sont pour les 144 000 un signe distinctif indiquant qu’ils appartiennent à Dieu, puisqu’il les a achetés par le sacrifice de l’Agneau, son Fils Jésus-Christ.
34. a) En ce qui concerne la place qu’ils occupent dans les desseins de Dieu, qu’indique le fait que les 144 000 se tiennent debout avec l’Agneau sur le mont Sion où est située la Jérusalem céleste? b) Dès lors, pourquoi est-il si important que tous les Israélites spirituels soient marqués du sceau avant que ne soient lâchés les quatre vents de la terre?
34 Du moment que la “ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste”, est située sur le mont Sion céleste, le fait que les 144 000 se tiennent là avec l’Agneau de Dieu indique qu’ils se trouvent au siège du gouvernement céleste, qu’ils sont là pour gouverner en tant que “rois de la terre”, et qu’“ils régneront aux siècles des siècles”. (Révélation 21:24; 22:5.) Ainsi, une fois de plus, la Révélation donnée à l’apôtre Jean montre clairement dans quel dessein Dieu marque du sceau douze mille membres de chacune des douze tribus des Israélites spirituels. À présent que nous connaissons ce dessein merveilleux, nous pouvons comprendre pourquoi il était si urgent d’achever l’œuvre consistant à marquer ces 144 000 Israélites spirituels du sceau du Dieu vivant avant que les quatre vents de la terre ne soient lâchés par les quatre anges qui sont debout aux quatre coins de la terre. Une fois lâchés, ces vents produiront une tempête violente qui détruira la religieuse Babylone la Grande et amènera ensuite la défaite et l’anéantissement de toutes les nations politiques de la terre à Harmaguédon.
35. a) Qu’indique le fait que les 144 000 chrétiens scellés sont répartis en douze tribus composées de 12 000 membres chacune? b) Comment les membres de l’Israël spirituel sont-ils répartis tant qu’ils sont encore sur la terre?
35 Dans Révélation 7:4-8, la tribu est l’unité la plus petite dans laquelle sont répartis les 144 000 qui sont marqués du sceau, et chaque tribu de l’Israël spirituel est composée de douze mille membres. Cette division de l’Israël spirituel en douze tribus de même grandeur représente l’ordre définitif dans lequel ses membres seront disposés dans le Royaume céleste. Cette disposition figure une organisation bien équilibrée, d’où tout favoritisme est exclu. Dans la sainte Bible le nombre douze symbolise l’organisation. Ce ne fut pas sans raison que Jéhovah Dieu bénit le patriarche Jacob en lui donnant douze fils, qui pouvaient devenir les chefs patriarcaux des douze tribus. Les choses que Jéhovah Dieu a fait préfigurer par les douze tribus d’Israël ont été accomplies et préservées par lui dans ces douze tribus égales de l’Israël spirituel, dont tous les membres sont scellés en tant que possession spéciale du Dieu vivant, sa nation sainte. Cependant, aussi longtemps que les membres de l’Israël spirituel sont en train d’être préparés sur la terre et scellés de l’esprit saint de Dieu, ils sont, en règle générale, répartis en congrégations plus ou moins grandes situées d’une extrémité à l’autre de la terre.
36. a) D’après la lettre qu’il leur adressa, comment le disciple Jacques considérait-il les congrégations chrétiennes de son époque? b) Selon sa vision consignée dans la Révélation, à qui Jean reçut-il l’ordre d’écrire des messages distincts, et pourquoi ces derniers devraient-ils nous intéresser?
36 Dans l’introduction de la lettre universelle qu’il rédigea huit années ou davantage avant la destruction de la Jérusalem terrestre et du temple d’Hérode par les Romains païens en 70, le disciple Jacques compara les congrégations chrétiennes de son temps à une sorte d’Israël spirituel, disant: “Jacques, esclave de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, aux douze tribus qui sont dispersées: Salutations!” (Jacques 1:1). Plus de trente ans après, l’apôtre Jean eut le privilège de recevoir la captivante Révélation où sont mentionnées spécialement sept congrégations qui existaient encore vers la fin du premier siècle de notre ère. Jean reçut l’ordre d’écrire des messages distincts à ces sept congrégations situées toutes dans la même région. Étant donné que ces messages revêtent une grande signification pour nous qui vivons à cette époque critique du vingtième siècle, la sagesse céleste nous incite à examiner ce qui a été écrit sous l’inspiration divine à ces sept congrégations, au premier siècle de notre ère.
[Note]
a Voir le livre “Babylone la Grande est tombée!” Le Royaume de Dieu a commencé son règne!, chapitre 21, pages 439-447.