Chapitre 19
La mort et la résurrection des “deux témoins”
1. Pourquoi le temple que Jean vit ensuite dans sa vision ne fut-il pas celui que le roi Hérode bâtit à Jérusalem? De quelle sorte de temple s’agissait-il?
SOUDAIN, après que l’apôtre Jean eut appris qu’il devait prophétiser de nouveau concernant des peuples, des nations, des langues et des rois, un temple apparut devant lui. Ce ne fut pas le temple bâti à Jérusalem en Judée par le roi Hérode le Grand. Ce temple avait été détruit avec la ville sainte de Jérusalem par les armées romaines sous le commandement du général Titus en 70 de notre ère, et était donc en ruine depuis vingt-six ans. Puisque dans cette vision l’apôtre Jean se tenait près de la “porte ouverte dans le ciel”, par laquelle il avait été invité à passer, le temple qu’il vit a dû être une vision. — Révélation 4:1-3; 10:9-11.
2, 3. a) Le prophète Ézéchiel vit-il quelque chose de semblable? b) Dans la vision que Jean reçut, que devait-il faire?
2 En voyant ce temple, Jean a pu penser à celui que le prophète Ézéchiel vit dans une vision en 593 avant notre ère, dans la quatorzième année après que Jérusalem et le temple édifié par le roi Salomon eurent été saccagés par les Babyloniens (Ézéchiel 40:1-5). Dans la vision du prophète Ézéchiel, une personne semblable à un homme ayant l’apparence du cuivre lui fit visiter le temple en lui donnant des explications et en le mesurant avec un cordeau de lin et un roseau long de six coudées. Mais dans sa vision, Jean reçut lui-même un roseau pour mesurer le temple qu’il voyait.
3 “Et on me donna un roseau pareil à une verge lorsqu’il dit: ‘Lève-toi et mesure le sanctuaire du temple de Dieu et l’autel et ceux qui y adorent. Mais quant à la cour qui est en dehors du sanctuaire du temple, rejette-la et ne la mesure pas, parce qu’elle a été donnée aux nations, et elles fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante-deux mois. Et je ferai prophétiser mes deux témoins, revêtus de sacs, pendant mille deux cent soixante jours.’ Ils sont symbolisés par les deux oliviers et les deux porte-lampes et se tiennent debout devant le Seigneur de la terre.” — Révélation 11:1-4.
4. a) Pourquoi Jean devait-il mesurer le sanctuaire et l’autel? b) Comment ce mesurage eut-il son accomplissement?
4 Le temple-sanctuaire ou naos (grec) n’occupait qu’une partie de l’enceinte du temple; quant à “ceux qui y adorent”, il s’agirait des 144 000 Israélites spirituels (Révélation 7:1-8). Par analogie avec la prophétie de Zacharie (2:1-4), on peut penser que le mesurage du temple spirituel avait pour but de déterminer combien de personnes pouvaient y prendre place et combien serviraient à l’autel des parfums recouvert d’or, en offrant à Dieu des prières agréables par son Médiateur Jésus-Christ. Dès avant la fin des temps des Gentils au début de l’automne de 1914, le reste oint figuré par l’apôtre Jean avait mesuré ou déterminé d’après les Écritures le nombre complet des membres de la classe du temple spirituel, à savoir 144 000. — Révélation 14:1-3; I Pierre 2:5, 9; Éphésiens 2:20-22; cf. La Tour de Garde de Sion, édition anglaise de novembre 1880, paragraphe 12, sous le titre “Rassemblés en Christ”.
5. Pourquoi, au lieu d’être mesurée, la cour fut-elle “donnée” aux nations gentiles pour qu’elles la foulent aux pieds?
5 Pourquoi donc “la cour qui est en dehors du sanctuaire du temple” fut-elle rejetée sans être mesurée? C’est qu’elle avait été “donnée” aux nations gentiles, qui devaient fouler aux pieds “la ville sainte” pendant quarante-deux mois. La cour figure donc les Israélites spirituels qui se trouvaient encore sur la terre. Ils étaient appelés à devenir membres du temple spirituel céleste, mais ils n’avaient pas encore rempli définitivement toutes les conditions requises pour en faire partie. Ce fut là la situation des membres du reste oint sur la terre au terme des temps des Gentils en 1914. Ils n’avaient pas vaincu complètement le monde de façon à être dignes de la promesse faite dans Révélation 3:12, qui déclare: “J’en ferai une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira jamais plus.” En manière d’épreuve disciplinaire, cette “cour” symbolique fut rejetée et livrée aux nations gentiles, pour qu’elles la profanent et foulent aux pieds la ville sainte pendant quarante-deux mois. Quand cela se produisit-il?
“PENDANT QUARANTE-DEUX MOIS”
6. Pendant quel événement historique les quarante-deux mois se sont-ils écoulés, et quelle période de temps représentent-ils?
6 Les faits attestent que ces choses eurent lieu pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918). Quarante-deux mois n’englobent pas toute la durée de ce conflit universel. En comptant douze mois pour une année, quarante-deux mois prophétiques de trente jours donnent trois ans et demi, ou mille deux cent soixante jours (30 × 42). Cette même période est présentée en d’autres termes dans Daniel 7:25, où il est dit que les saints du Dieu très-haut seraient livrés entre les mains des éléments politiques du monde “jusqu’à un temps, des temps et une moitié de temps”, soit trois temps et demi, un “temps” représentant une année solaire de 365 jours un quart.
7. a) Puisque les quarante-deux mois devaient commencer à l’époque de l’année qui marqua le début (et la fin) des temps des Gentils, quand ont-ils dû commencer? b) En général, combien de temps s’écoulait entre la fête des Huttes et la Pâque? c) Quoi qu’il en soit, combien de temps séparait une Pâque de la suivante?
7 Juif de naissance, l’apôtre Jean calculerait la durée de cette période d’après le calendrier lunaire juif. Puisque les temps des Gentils commencèrent vers le milieu du septième mois lunaire juif (tisri), les quarante-deux mois ont dû commencer vers le 15 tisri (4/5 octobre) 1914. Le 15 tisri marquait aussi le début de la fête juive des Huttes (des Tabernacles ou de la Récolte). Le plus souvent, il y avait six mois lunaires entre le début de la fête des Huttes (le 15 tisri) et la Pâque suivante (le 14 nisan, après le coucher du soleil). Sept fois seulement en dix-neuf ans, un mois intercalaire appelé ve-adar (ou second adar) était ajouté pour rétablir l’accord entre le calendrier lunaire des Juifs et le calendrier solaire des Gentilsa. Mais d’une Pâque à l’autre, il y avait toujours une année lunaire complète (parfois de treize mois lunaires, lorsque le mois de ve-adar ou second adar y était intercalé).
8. a) Par conséquent, combien de temps s’écoula entre la fête des Huttes de 1914 et la Pâque de 1918? b) Quand la période des “quarante-deux mois” commença-t-elle, et quand prit-elle fin?
8 Par conséquent, depuis le premier jour de la fête des Huttes en 1914 (la fin des temps des Gentils) jusqu’à la Pâque de 1915, il y eut six mois lunaires. De Pâque 1915 à Pâque 1918, il y eut trois ans, le mois intercalaire (ve-adar ou second adar) ayant été inséré une seule fois, en 1916. Si donc on mesure ainsi le temps écoulé entre le premier jour de la fête des Huttes 1914 (la fin des temps des Gentils) et la Pâque de 1918, on arrive à trois ans et demi. Du point de vue biblique, cette période équivaut à trois “temps” et demi, “quarante-deux mois” ou “mille deux cent soixante jours”. Ayant commencé le 15 tisri ou le 4/5 octobre 1914, cette période arriva à son terme le 14 nisan ou le 26/27 mars 1918b.
9. a) Comment les nations ne tinrent-elles aucun compte de la fin des temps des Gentils en 1914? b) Que fit Jésus-Christ à cette époque-là?
9 Au mépris du fait que les temps des Gentils avaient pris fin vers le 4/5 octobre 1914, les nations gentiles se disputaient la domination universelle dans la Première Guerre mondiale. C’est alors que le Royaume de Jésus-Christ, “le Lion qui est de la tribu de Juda”, naquit dans les cieux et fut intronisé à la droite de Dieu. Puis Jésus le Messie, qui venait d’être couronné, sortit pour vaincre ses ennemis terrestres, les nations gentiles, qui avaient foulé aux pieds ses droits à la royauté que la famille du roi David avait exercés au pays de Juda jusqu’à la dévastation de celui-ci en 607 avant notre ère par l’antique Babylone. Cette désolation fut complète vers le milieu du mois lunaire de tisri (le septième mois du calendrier juif), après quoi commencèrent les “sept temps” ou “temps fixés des nations [gentiles]”. — Luc 21:24; Daniel 4:16, 23, 25; Révélation 6:1, 2; Psaume 110:1-6.
10. a) Quand les temps des Gentils commencèrent-ils, et quand devaient-ils prendre fin? b) Trois ans et demi à compter de la fin des temps des Gentils aboutiraient à quelle date?
10 Puisque ces temps des Gentils commencèrent vers le quinzième jour du septième mois lunaire juif (tisri) de l’an 607 avant notre ère, ils ont dû prendre fin vers le milieu du même mois (le 15 tisri), soit vers le 4/5 octobre 1914c. Selon le calendrier juif, trois ans et demi à compter de cette date aboutiraient à Pâque 1918, ou au coucher du soleil du 27 mars 1918, la fin du jour de Pâque.
11. a) Quelle fonction les membres du reste oint remplissaient-ils pendant la Première Guerre mondiale? b) Comment le passage de Révélation 11:2 s’accomplit-il sur eux?
11 Pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918), les membres du reste oint s’efforçaient de veiller aux intérêts du Royaume messianique qui jadis était associé à la Jérusalem terrestre. Ils représentaient donc cette “ville sainte” et étaient ses ambassadeurs sur la terre. En accomplissement de Révélation 11:2, ils devaient être foulés aux pieds par les nations gentiles “pendant quarante-deux mois” ou trois ans (“temps”) et demi. Effectivement, les nations gentiles profitèrent de la Première Guerre mondiale pour les fouler aux pieds pendant la période mentionnée ci-dessus (1914-1918). Mais qu’allait-il advenir du reste oint au terme des quarante-deux mois?
“MES DEUX TÉMOINS”
12. Comment les membres du reste oint agirent-ils en tant que témoins de Jéhovah pendant la Première Guerre mondiale?
12 Aujourd’hui, les survivants de ce reste oint sont connus dans le monde entier sous le nom de témoins de Jéhovah. Or, ils étaient déjà ses témoins en 1918. Ce sont eux donc qui sont désignés dans Révélation 11:3 par l’expression “mes deux témoins”. Jusqu’au début de cette année-là (jusqu’au 12 février 1918 au Canada et jusqu’au 14 mars 1918 aux États-Unis), les membres du reste oint imprimaient et diffusaient Le mystère accompli, qui commentait tout le livre de la Révélation, ainsi que des Bibles et les six volumes des Études des Écritures, qui examinaient la Bible d’un bout à l’autre. Aussi les choses annoncées dans Révélation, chapitre onze, relativement à “mes deux témoins”, doivent-elles s’appliquer à ce reste oint. Les faits attestent qu’il en est bien ainsi. Selon Révélation 11:3, Dieu déclara: “Je ferai prophétiser mes deux témoins, revêtus de sacs, pendant mille deux cent soixante jours.”
13. a) Quelle fut l’ancienne explication de la manière dont les “deux témoins” prophétisèrent revêtus de sacs? b) Que peut symboliser le fait qu’un prophète porte des sacs ou des vêtements de deuil?
13 Il fut expliqué que ce passage désignait la période s’étendant de la première moitié de novembre 1914 jusqu’au 7 mai 1918. Cette explication correspondait à l’idée selon laquelle les 1 260 jours se rapportent à une période d’affliction personnelle et égocentrique de la part des membres du reste oint vêtus de sacs symbolisant le deuil pendant une période sombre. Dans Révélation 6:12, par exemple, on trouve l’expression “noir comme un sac de crind”. Cependant, le fait que “mes deux témoins” soient vêtus de sacs ne figure pas obligatoirement qu’ils sont personnellement en deuil parce que leurs espérances et leurs aspirations auraient été déçues. Cette tenue peut symboliser la nature de la prophétie qu’ils doivent prononcer. Ce sont des prophètes de malheur chargés d’annoncer un message funeste pour d’autres; ils ne s’apitoient pas sur leur propre sort. On se souvient que Jéhovah Dieu ordonna au prophète Ésaïe de marcher entièrement nu et déchaussé pendant trois ans. Pourquoi? Comme “un signe et un présage pour l’Égypte et pour l’Éthiopie”, leur annonçant que sous peu la Puissance mondiale assyrienne emmènerait “nus et déchaussés” des captifs de l’Égypte et de l’Éthiopie. — Isaïe 20:1-6.
14. Comment les “deux témoins” prophétisèrent-ils revêtus de sacs pendant mille deux cent soixante jours?
14 Pareillement, si les “deux témoins” devaient prophétiser revêtus de sacs pendant mille deux cent soixante jours, cela pourrait bien signifier qu’au cours de cette période ils proclamaient aux nations un message sombre et funeste. En tout cas, lorsque, après le 4/5 octobre 1914, le reste oint annonça dans le monde entier que les temps des Gentils avaient pris fin et que les nations s’approchaient de leur destruction à la bataille d’Harmaguédon, nul doute que ce ne fût là un message sombre et funeste pour les nations gentiles au-dedans et au-dehors de la chrétienté. Ainsi, tandis que les nations gentiles foulaient aux pieds “pendant quarante-deux mois” les futurs héritiers du Royaume dans la Jérusalem céleste, simultanément (“pendant mille deux cent soixante jours”) ces membres du reste oint les tourmentaient. De quelle manière? En annonçant leur perte lors de la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”. Dieu fit prophétiser ces témoins, car il leur donna à proclamer un message fondé sur sa Parole écrite et sur l’accomplissement des prophéties qu’elle contient. — Révélation 16:14-16; cf. dans La Tour de Garde, édition anglaise du 1er novembre 1914 (éd. fr. de janvier et de février 1915), l’article principal intitulé “L’achèvement des préparatifs pour l’établissement du règne de la justice”, et les numéros suivants, jusqu’à l’édition anglaise du 15 mars 1918.
15. a) Que représentaient “les deux oliviers” mentionnés dans la prophétie de Zacharie? b) Pareillement, comment les membres du reste oint étaient-ils comme “deux porte-lampes”?
15 Dieu nous aide à identifier ses “deux témoins”, dont il n’avait pas précisé le nom, en ajoutant: “Ils sont symbolisés par les deux oliviers et les deux porte-lampes et se tiennent debout devant le Seigneur de la terre.” (Révélation 11:4). Ces paroles descriptives font directement allusion à la prophétie de Zacharie 4:1-14, où Zorobabel, gouverneur de Juda, et le grand prêtre Jésus ou Josué sont symbolisés par “deux oliviers” qui donnaient de l’huile pour alimenter le chandelier. Le gouverneur Zorobabel et le grand prêtre Josué faisaient partie du reste qui était rentré de l’exil babylonien en 537 avant notre ère, et ils surveillèrent la reconstruction de Jérusalem et du temple, ainsi que le rétablissement du culte de Jéhovah en ce lieu (Zacharie 3:1-10). Comparés à “deux porte-lampes” qui brûlaient de l’huile d’olive, les membres du reste oint qui devaient prophétiser pendant 1 260 jours revêtus de sacs avaient encore une œuvre de reconstruction à faire. Ils devaient rétablir le culte de Jéhovah sur la terre et faire briller dans le monde entier la lumière de la vérité divine contenue dans la Bible.
16. À quels prophètes bibliques les membres du reste oint sont-ils comparables, et, d’après la Révélation, qu’avaient-ils le pouvoir de faire?
16 Les membres du reste oint, “mes deux témoins”, sont comparables à d’autres prophètes de la Bible, et notamment à Élie, qui vécut au dixième siècle avant notre ère, et à Moïse, prophète du seizième siècle. Cela est apparu clairement lorsque leurs ennemis essayèrent de leur faire du mal pendant les 1 260 jours au cours desquels ils devaient prophétiser “revêtus de sacs”. Dieu dit: “Et si quelqu’un veut leur faire du mal, du feu s’échappe de leur bouche et dévore leurs ennemis; et si quelqu’un veut leur faire du mal, c’est ainsi qu’il doit être tué. Ils ont le pouvoir de fermer le ciel pour qu’il ne tombe pas de pluie pendant les jours de leur prophétie, et ils ont pouvoir sur les eaux pour les changer en sang et pouvoir de frapper la terre de toutes sortes de fléaux, aussi souvent qu’ils le désirent.” — Révélation 11:5, 6.
17. a) Quel pouvoir Élie employa-t-il contre ceux qui étaient venus l’arrêter? b) Comment les membres du reste oint firent-ils descendre symboliquement le feu du ciel?
17 Lorsque Achazia, roi infidèle d’Israël et adorateur de Baal, envoya plusieurs troupes d’hommes pour arrêter et amener le prophète Élie à cause de la prophétie funeste qu’il avait prononcée, Élie fit descendre le feu du ciel sur deux de ces troupes d’hommes. Ce fut comme si du feu s’était échappé de la bouche d’Élie (II Rois 1:1-12). Pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918), les chefs religieux de la chrétienté suscitèrent de grandes persécutions contre l’Association internationale des Étudiants de la Bible, en vue de mettre un terme à ses activités publiques. Mais les courageux membres du reste oint exhalèrent contre eux un feu dévorant, en publiant et en diffusant des imprimés qui démasquaient les fausses doctrines et les pratiques impies des chrétiens apostats. En juillet 1917, par exemple, ils éditèrent le livre Le mystère accompli, suivi peu après du numéro 9 (Vol. IX) de L’Étudiant de la Bible qui contenait un article de fond intitulé “La chute de Babylone”. Après que le gouvernement américain eut interdit Le mystère accompli, les membres du reste oint publièrent un nouveau tract de deux pages grand format intitulé Nouvelles du Royaume. Trois numéros successifs de ce tract renfermant des messages brûlants de la Bible consumèrent, pour ainsi dire, leurs ennemis religieux et politiques. — Jérémie 5:14.
18. a) Comment, à l’exemple d’Élie, le reste oint fit-il venir une période de sécheresse? b) Comment La Tour de Garde de décembre 1914 montra-t-elle que le ciel était fermé et ne répandait pas sur les nations une pluie de bénédictions et la paix?
18 À la voix d’Élie le royaume d’Israël connut une terrible période de sécheresse. Pendant trois ans et demi il n’y eut ni pluie ni rosée, si bien qu’une famine sévit (I Rois 17:1 à 18:45; Luc 4:25, 26; Jacques 5:17, 18). Tout comme Élie, les “deux témoins” de Dieu composés du reste oint reçurent “le pouvoir de fermer le ciel pour qu’il ne tombe pas de pluie pendant les jours de leur prophétie” (pendant les “mille deux cent soixante jours” ou trois ans et demi). La citation suivante, tirée de La Tour de Garde, édition française de décembre 1914, pages 67, 68, paragraphes 7-9, fournit un exemple de la manière dont les membres du reste oint accomplirent cette prophétie:
PRIÈRES ADRESSÉES À DIEU POUR AMENER LA PAIX EN EUROPE: L’honorable président des États-Unis [Woodrow Wilson], dans un but digne d’éloges, s’adressa à tous les chrétiens en leur demandant de consacrer la journée du 4 octobre comme un jour de prière pour le retour de la paix en Europe. Nous ne pouvons néanmoins partager les idées de l’honorable président sur ce sujet. Nous avons toujours estimé la paix à sa plus haute valeur, nous nous sommes efforcé toute notre vie d’être un pacificateur, mais nous ne pouvons pas prier le Tout-Puissant de changer ses plans pour les rendre conformes à ceux de l’honorable président.
Pendant 2 500 ans, Dieu a annoncé à ses enfants, par les prophètes de la Bible, cette grande guerre et le conflit d’Harmaguédon encore plus terrible qui doit suivre; pouvons-nous, dans ces conditions, demander à Dieu de changer son programme à notre requête?
Si nous lisons bien la Bible, nous voyons que les prières adressées à Dieu par des millions d’individus, d’une part, pour le triomphe des Allemands et l’anéantissement des Alliés et, d’autre part, celles demandant la victoire des Alliés et l’extermination des Germains ainsi que les prières du pape, du président des États-Unis et celles d’autres personnes bien intentionnées, en vue de la prompte cessation de cette terrible guerre, ne seront pas exaucées. La guerre continuera son cours et n’apportera de glorieuses victoires à aucune nation; car toutes seront affreusement mutilées et ruinées. C’est après cela que surviendra le formidable conflit d’Harmaguédon ou le règne de l’anarchie.
19. Pourquoi les membres du reste oint ne pouvaient-ils prier avec les nations? Pour ces dernières, à quoi ces chrétiens ressemblaient-ils?
19 Les Écritures ne permettaient pas aux membres du reste oint de prier Jéhovah Dieu pour qu’il ouvre les écluses du ciel et envoie une pluie de bénédictions sur le monde déchiré par la guerre, épargnant à ses habitants le “commencement des douleurs d’angoisse” annoncé par le Fils de Dieu Jésus-Christ dans Matthieu 24:7, 8 et Révélation 6:3-8. Ainsi, le reste oint eut le courage de “fermer le ciel pour qu’il ne tombe pas de pluie”. Dès lors il est peu étonnant que pour les nations ces chrétiens aient ressemblé à des prophètes “revêtus de sacs”.
20. a) Quelle fut la première plaie que Moïse fit venir sur l’Égypte? b) Comment les membres du reste oint accomplirent-ils symboliquement une œuvre semblable à celle de Moïse?
20 Six siècles avant Élie, Jéhovah Dieu se servit du prophète Moïse pour frapper de dix plaies les Égyptiens qui opprimaient les Israélites et obliger Pharaon à les libérer. La première plaie que Moïse fit venir sur l’Égypte consistait à changer toutes les eaux du pays en sang, tuant les poissons et privant les Égyptiens de leur source normale d’eau potable (Exode 7:14-25). Le sang versé est un symbole de la mort. Or, lorsque les membres du reste oint prophétisèrent revêtus de sacs, ils prouvèrent à l’aide des Écritures que les eaux ou doctrines et philosophies religieuses de la chrétienté étaient en fait mortelles, comparables à du sang, et que les vrais chrétiens ne devaient pas en boire (Genèse 9:4; Actes 15:20, 29). Les membres du reste oint portèrent d’autres coups spirituels aux dogmes, aux pratiques et à l’organisation de la chrétienté. Ils frappèrent ce système religieux apostat aussi souvent qu’ils le désiraient et trouvaient opportun de le faire. Toutes ces preuves montrant que, bien loin d’être chrétienne, la chrétienté est païenne, la tourmentèrent beaucoup, elle et ses amis, ses membres et ses défenseurs politiques et militaristes.
LES DEUX TÉMOINS SONT TUÉS
21, 22. Après que le reste oint eut porté tous ces coups à la chrétienté, à quelle conclusion le système politique de ce monde aboutit-il, conformément à ce qui est écrit dans Révélation 11:7-10?
21 Grand ami des chefs religieux de la chrétienté, le système politique de ce monde finit par estimer qu’il ne pouvait plus supporter les activités des “deux témoins” de Dieu ou membres du reste oint. Avec la permission de Dieu et conformément aux prophéties de la Parole divine, ce système agit contre eux, comme l’avait annoncé Révélation 11:7-10, en ces mots:
22 “Et quand ils auront achevé leur témoignage, la bête sauvage qui monte de l’abîme leur fera la guerre, les vaincra et les tuera. Et leurs corps seront sur la grande voie de la grande ville qui, au sens spirituel, est appelée Sodome et Égypte, là où leur Seigneur aussi a été mis au poteau. Et ceux des peuples et des tribus et des langues et des nations regarderont leurs corps pendant trois jours et demi, et ils ne permettent pas qu’on mette leurs corps dans une tombe. Et ceux qui habitent la terre se réjouissent à leur sujet et se divertissent, et ils s’enverront des dons les uns aux autres, parce que ces deux prophètes ont tourmenté ceux qui habitent la terre.”
23. Identifiez la “bête sauvage” qui agit pour arrêter l’œuvre de ces “deux témoins”.
23 D’après le calcul exposé au paragraphe 8 du présent chapitre, les 1 260 jours pendant lesquels ces “deux prophètes” devaient prophétiser “revêtus de sacs” arrivèrent à leur terme le 26/27 mars 1918. Notons que la “bête sauvage” symbolique n’attendit pas cette date-là pour monter de l’abîme. Cette “bête sauvage” est identique à celle de Révélation 13:1, 2, où elle est représentée montant de la mer. En fait, elle monta de cet abîme pendant le siècle qui suivit le grand déluge du temps de Noé, devenant le système politique mondial du Diable. Cette bête (ou système politique), qui jadis était montée de l’abîme symbolique, agit contre les “deux témoins” de Dieu après le 26/27 mars 1918.
24, 25. a) Décrivez la première partie de la guerre que la “bête sauvage” fit aux “deux témoins”. b) Pour quelle raison les trois tracts intitulés “Nouvelles du Royaume” furent-ils publiés dans la première partie de 1918?
24 Comment cette bête fit-elle la guerre aux “deux témoins”, les vainquit-elle et finit-elle par les tuer? Elle profita des lois et des mesures d’urgence appliquées pendant la Première Guerre mondiale. Le vendredi 6 avril 1917, les États-Unis, sous la direction de leur président Woodrow Wilson qui avait pourtant demandé à la nation américaine de prier pour la paix le 4 octobre 1914, déclarèrent la guerre à l’Allemagne, entrant ainsi dans la Première Guerre mondiale. Trois mois plus tard, en juillet 1917, la Société Watch Tower publia le livre de 608 pages intitulé Le mystère accompli, qui tourmenta particulièrement le clergé de la chrétienté. Peu avant cela, soit le 15 juin 1917, le gouvernement américain avait promulgué des lois relatives au service militaire obligatoire et à l’espionnage, lois calquées sur celles de l’Empire britannique. À présent, le clergé disposait des moyens nécessaires pour inciter la “bête sauvage” symbolique à faire la guerre aux “deux témoins” de Dieu.
25 Déjà le 12 février 1918, le secrétaire d’État du Canada avait interdit Le mystère accompli et la série de tracts intitulés “L’Étudiant de la Bible”, dont le numéro 9 (Vol. IX) annonçait “La chute de Babylone”. Puis, le 14 mars 1918, le ministère américain de la Justice à Washington décréta que la diffusion du livre Le mystère accompli constituait une violation de la loi sur l’espionnage. Sans tarder, La Tour de Garde (angl.) du 15 mars 1918 annonça la publication d’une nouvelle série de tracts de deux pages grand format intitulés “Nouvelles du Royaume”, exposant la raison de l’interdiction du Mystère accompli et la responsabilité du clergé dans cette affaire. La troisième et dernière édition des “Nouvelles du Royaume” sortit des presses en mai 1918.
26. Quel événement marqua la fin des “mille deux cent soixante jours”, et quelle œuvre les Étudiants de la Bible reçurent-ils le conseil d’accomplir?
26 Le mardi 26 mars 1918, au terme des “mille deux cent soixante jours” annoncés, les Étudiants de la Bible du monde entier célébrèrent la Commémoration annuelle de la mort du Christ (Révélation 11:3). Dans son numéro du 15 avril 1918, La Tour de Garde (angl.) conseilla aux Étudiants de la Bible de diffuser les six premiers volumes des Études des Écritures, particulièrement le tome IV intitulé “La Bataille d’Harmaguédon”, et de poursuivre l’œuvre pastorale dans les foyers.
27. Comment la “bête sauvage” intensifia-t-elle la guerre menée contre les témoins, l’étendant jusqu’au siège même de la Société Watch Tower?
27 Outre l’action qu’elle entreprit contre les “deux témoins” de Dieu un peu partout dans le monde déchiré par la guerre, la symbolique “bête sauvage” politique montra ses dents et sortit ses griffes pour attaquer le siège de l’œuvre de témoignage à Brooklyn, New York. Le 7 mai 1918, elle fit arrêter le président et le secrétaire-trésorier de la Société Watch Tower, les deux auteurs du livre Le mystère accompli, un quatrième membre de la rédaction de La Tour de Garde et trois autres membres du bureau de la Société. Puis les relations furent rompues entre le siège de la Société à Brooklyn et ses filiales et agences à l’étranger. Le jeudi soir 20 juin 1918, après un procès qui dura quinze jours, le jury prononça son verdict: coupables! Le vendredi après-midi 21 juin, vers 13h. 30, le juge fédéral condamna ces représentants de la classe des “deux témoins” de Dieu à des peines de prison. Sept d’entre eux furent condamnés à vingt ans pour chacun des quatre chefs d’accusation, avec confusion des peines, et le huitième, à dix années de prison.
28. a) Comment l’œuvre des “deux témoins” fut-elle ‘tuée’? b) Même au milieu des difficultés de la Première Guerre mondiale, que firent les ennemis des “deux témoins” lorsque ceux-ci furent ‘tués’, conformément à Révélation 11:10?
28 Le 4 juillet 1918 (fête nationale de l’indépendance aux États-Unis), ces huit condamnés, tous témoins chrétiens du Dieu très-haut, furent transférés par chemin de fer à la prison fédérale d’Atlanta. La “bête sauvage” politique avait fait impitoyablement la guerre à la classe des “deux témoins” de Dieu et apparemment l’avait vaincue. Cette guerre atteignit son point culminant par ce qui fut, figurément parlant, un coup mortel; pour ce qui était de tourmenter leurs ennemis en prophétisant “revêtus de sacs”, les “deux témoins” de Dieu représentant les membres du reste oint avaient été tués. Quel soulagement pour leurs adversaires religieux, politiques, militaires et du monde judiciaire! Tous les documents de l’époque tendent à prouver que, malgré les difficultés de la Première Guerre mondiale, ces ennemis ‘se réjouirent’ d’avoir tué les “deux témoins” de Dieu et se divertirent à ce sujet. Ils étaient disposés à ‘s’envoyer des dons’ les uns aux autres pour se féliciter de leur participation à la victoire sur ceux qui les avaient tourmentés sur le plan religieux. Or, cela avait été annoncé dans Révélation 11:10.
29. a) En accomplissement de la prophétie, pour quelle raison les nations laissèrent-elles les corps des “deux témoins” exposés aux regards du public pendant “trois jours et demi”? b) En refusant de permettre qu’on mette les deux corps “dans une tombe”, quelle attitude leurs ennemis manifestaient-ils?
29 “Ceux des peuples et des tribus et des langues et des nations” de la chrétienté firent tout pour jeter le maximum d’opprobre et de discrédit sur ces “deux témoins” de Dieu. Ils voulaient rendre infecte leur réputation aux yeux du peuple. Selon Révélation 11:9, ils “regarderont leurs corps pendant trois jours et demi, et ils ne permettent pas qu’on mette leurs corps dans une tombe”. En Orient, où l’apôtre Jean exerçait son ministère, on avait coutume d’enterrer un corps le jour même du décès. Dans ce climat chaud, des cadavres exposés publiquement pendant trois jours et demi commenceraient à se décomposer et à sentir mauvais (cf. Jean 11:39). Ils risqueraient aussi d’être dévorés par des chiens et des oiseaux qui se repaissent de charogne. Ce serait un outrage aux morts. En refusant de permettre qu’on mette les corps des “deux témoins” de Dieu “dans une tombe”, les gens qui les regardaient en se réjouissant montraient qu’ils les considéraient comme indignes d’une résurrection. La chrétienté préférait qu’ils ne soient jamais ranimés!
LA VILLE APPELÉE SPIRITUELLEMENT SODOME ET ÉGYPTE
30. Comment cette prophétie et d’autres passages des Écritures montrent-ils que “la grande ville” où gisaient les corps n’était ni Sodome ni l’Égypte?
30 Où ces cadavres furent-ils laissés exposés, non ensevelis? Révélation 11:8 déclare que “leurs corps seront sur la grande voie de la grande ville qui, au sens spirituel, est appelée Sodome et Égypte, là où leur Seigneur aussi a été mis au poteau”. Quel était le nom de “la grande ville”? Son vrai nom n’était ni Sodome ni Égypte, car la Parole écrite de Dieu précise qu’elle s’appelait ainsi “au sens spirituel”. Cependant une autre précision nous aidera à identifier “la grande ville”: il s’agit de la phrase “là où leur Seigneur aussi a été mis au poteau”, proposition subordonnée rattachée dans le grec non à “Égypte”, mais à “la grande ville”. Le “Seigneur” des deux témoins tués qui “aussi a été mis au poteau” désigne le Seigneur Jésus-Christ, mis au poteau en l’an 33 non en Égypte, mais par la Jérusalem infidèle (Luc 13:33, 34). Dans Ésaïe 1:8-10, Sion ou Jérusalem est appelée prophétiquement Sodome. Dans Ézéchiel 16:46, 55, 56, Sodome est présentée comme la jeune sœur de Jérusalem, moins coupable que celle-ci.
31. Pourquoi, au sens spirituel, la Jérusalem infidèle pouvait-elle être appelée Égypte?
31 Du fait de l’oppression religieuse et de l’esclavage qu’elle avait infligés au peuple de Jéhovah, la Jérusalem infidèle pouvait, “au sens spirituel”, être appelée Égypte. Tout comme au temps du prophète Moïse le premier agneau pascal fut égorgé en Égypte, Jésus-Christ, l’Agneau pascal antitypique, fut immolé par la Jérusalem infidèle. — Jean 1:29, 36; I Corinthiens 5:7; I Pierre 1:19.
32. a) Cependant, pourquoi cette prophétie ne pouvait-elle désigner la Jérusalem terrestre? b) Quelle est donc “la grande ville” mentionnée dans cette prophétie?
32 Mais à l’époque où Jean reçut la Révélation (96 de notre ère), la Jérusalem infidèle, appelée au sens spirituel Sodome et Égypte, n’existait plus, si bien que les “deux témoins” de Dieu ne pouvaient être tués par la “bête sauvage” symbolique dans l’antique ville infidèle de Jérusalem. Celle-ci avait déjà été détruite en l’an 70, et les Romains païens ne l’avaient pas encore rebâtie. Les chrétiens juifs avaient quitté Jérusalem et la Judée bien avant 70. Quant à la ville moderne de Jérusalem, elle resta entre les mains des Turcs musulmans jusqu’en décembre 1917, date à laquelle elle fut prise par l’armée britannique. Aucun membre du reste oint ne se trouvait dans cette ville pendant la Première Guerre mondiale. Il s’ensuit que le terme “la grande ville” doit désigner la Jérusalem infidèle antitypique, à savoir la chrétienté. Nul doute qu’“au sens spirituel” on ne puisse l’appeler “Sodome et Égypte”. Ce fut principalement en son sein que les “deux témoins” de Dieu furent ‘tués’ en 1918. De même que “leur Seigneur”, Jésus-Christ, fut exécuté sur un poteau par la Jérusalem infidèle en l’an 33, de même ses disciples, les “deux témoins” de Dieu ou membres du reste oint, furent ‘tués’ au sein de la chrétienté.
RESSUSCITÉS D’ENTRE LES MORTS
33. a) Les membres du reste oint furent-ils littéralement ‘tués’, sinon que leur arriva-t-il? b) Que devint le siège de la Société Watch Tower pendant que les corps des deux témoins étaient étendus dans “la grande ville”?
33 Bien entendu, les membres du reste oint, connus alors sous le nom d’Étudiants de la Bible, ne furent pas littéralement ‘tués’ dans la guerre que leur livra en 1918 la “bête sauvage” symbolique, quoique certains d’entre eux aient pu perdre la vie au cours des persécutions. Par suite des conditions qui régnaient au sein de la chrétienté militairement divisée par la guerre, y compris la guerre sous-marine, l’organisation internationale du reste oint fut dans une large mesure disloquée. À cause des pressions exercées injustement par les persécuteurs, le 26 août 1918 les bureaux de la Société Watch Tower commencèrent à être transférés de Brooklyn, New York, à Pittsburgh, en Pennsylvanie, où ils devaient rester jusqu’en septembre 1919. Néanmoins, le journal La Tour de Garde continua de paraître deux fois par mois, sans qu’il en manque un seul numéro.
34. a) Bien que ‘tués’, les “deux témoins” furent-ils complètement inactifs? b) Quel rapport sur leur activité fut publié dans La Tour de Garde du 15 décembre 1918?
34 Malgré l’interdiction gouvernementale qui avait frappé le livre Le mystère accompli deux semaines auparavant, les membres du reste oint se réunirent le 26 mars 1918 pour célébrer la Commémoration annuelle de la mort du Christ. À cause de la guerre, un rapport mondial sur cette réunion ne put être établi. Mais un rapport partiel sur l’Amérique (plus 4 villes en Grande-Bretagne et 1 en France) révèle que lors de la Commémoration suivante, tenue le 13 avril 1919, 17 961 assistants participèrent au pain et au vin emblématiques. Jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale le 11 novembre 1918, quinze “pèlerins” ou orateurs itinérants parcouraient les États-Unis, s’adressant aux congrégations et au public. En outre, 225 “colporteurs” à plein temps visitaient les maisons pour placer les six volumes des Études des Écritures. Résumant l’œuvre accomplie pendant l’année critique de 1918, La Tour de Garde (éd. angl. du 15 décembre 1918, page 372, publiée à Pittsburgh) fit le rapport suivant:
(...) Pour plusieurs raisons, il n’est pas possible de donner un rapport exact sur certaines activités; (...) le nombre d’exemplaires des ÉTUDES DES ÉCRITURES distribués ne comprend que ceux qui ont été vendus par les Colporteurs, sans compter ceux que notre service des Expéditions a envoyés aux classes et à des particuliers. Il est également impossible d’évaluer même approximativement la somme de travail fournie par les volontaires [diffusant des tracts]. D’autre part, nos amis semblent avoir apprécié au plus haut point le privilège de se réunir en congrès. Plus de quarante assemblées générales se sont tenues au cours de l’année, et probablement il y a eu autant d’assemblées locales. Des rapports enthousiastes ont été reçus de toutes ces réunions. (...) Des congrès ont eu lieu chaque mois de l’année. Plusieurs grands congrès doivent se tenir prochainement.
35. De quelle manière ce qui se passa au congrès de Milwaukee en 1918 révéla-t-il comment le peuple de Dieu affronta l’opposition intense?
35 À l’assemblée de Milwaukee, États-Unis, tenue du 30 août au 2 septembre 1918, il y eut une assistance de 850 personnes environ. Le dernier jour (“Jour du Royaume”), des inspecteurs de la police fédérale interrompirent le discours biblique que le “pèlerin” J. A. Bohnet avait commencé à 15 heures, barrant les portes et demandant à tous les jeunes hommes présents de montrer leur carte de conscription; après quoi l’orateur put poursuivre sa conférence sur la Bible. À propos de ce congrès, La Tour de Garde disait dans son édition anglaise du 15 octobre 1918 (page 319): “Nous rendre compte que nous avons déjà vécu trois années et demie du temps de la grande détresse, puis voir les visages souriants de tous les assistants, c’était là une preuve merveilleuse que notre précieux Maître accomplit ses promesses qui déclarent: ‘Je suis avec vous tous les jours’, et encore: ‘Je ne te délaisserai point et ne t’abandonnerai point.’”
36. a) Puisque de nombreuses activités chrétiennes se poursuivaient, en quel sens les “deux témoins” furent-ils tués? b) Quelles publications furent retirées de la circulation le 1er septembre 1918?
36 Compte tenu de ce qui précède relativement à l’année 1918, comment peut-on dire que les “deux témoins” de Dieu, “ces deux prophètes” figurant le reste oint, furent ‘tués’ et que leurs corps gisaient sur la grande voie de l’infidèle Jérusalem antitypique, la chrétienté? Notez que d’après Révélation 11:7, c’est “quand ils auront achevé leur témoignage” que la “bête sauvage” symbolique devait leur faire la guerre et les tuer. C’est donc leur œuvre de “témoignage” ou de prophétie qui fut tuée. Il s’agit du “témoignage” spécial rendu pendant les “mille deux cent soixante jours” à l’aide des imprimés spéciaux utilisés à l’époque. Ainsi, une notice insérée dans chaque exemplaire de La Tour de Garde, édition anglaise du 1er septembre 1918, disait:
AVIS IMPORTANT À TOUS NOS ABONNÉS ET AUX ÉTUDIANTS DE LA BIBLE
La diffusion des livres et des journaux mentionnés ci-après est complètement suspendue pendant la durée de la guerre:
LE MYSTÈRE ACCOMPLI
LA TOUR DE GARDE (ZG), Édition spéciale du 1er mars
Tous les numéros du mensuel L’ÉTUDIANT DE LA BIBLE
Tous les numéros des NOUVELLES DU ROYAUME
Les classes ou particuliers qui détiennent un stock de ces imprimés appartenant à LA WATCH TOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY sont invités à les garder jusqu’à nouvel ordre. Cette notice confirme celle qui vous a été envoyée en mars dernier.
WATCH TOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY
37. Bien que l’activité n’ait pas cessé, comment la bête sauvage symbolique réussit-elle à paralyser dans une large mesure l’œuvre de témoignage?
37 Outre cela, depuis leur condamnation injuste le 21 juin 1918, les membres principaux du collège central du reste oint sur la terre se trouvaient en prison comme de vulgaires criminels, ce qui jetait le discrédit sur l’œuvre de “témoignage” des membres du reste oint voués à Dieu et appelés à hériter le Royaume céleste avec le Christ. Dès lors que la “bête sauvage” symbolique avait entrepris cette action haineuse, il n’était pas étonnant que tous les membres du reste oint dans le monde entier aient subi de grandes persécutions, paralysant dans une large mesure leurs activités publiques comme témoins du Dieu très-haut Jéhovah. Ils étaient devenus “des objets de haine pour toutes les nations à cause de mon nom”. — Matthieu 24:9.
38. En quels termes La Tour de Garde de septembre 1925 évoqua-t-elle la situation sérieuse du peuple de Dieu pendant cette période de persécution?
38 Faisant brièvement allusion à la situation qui prévalut pendant la Première Guerre mondiale, l’article “À cause des élus”, publié dans La Tour de Garde de septembre 1925, disait ce qui suit à la page 171, paragraphe 67:
C’est un fait bien connu que durant la guerre mondiale les occasions de proclamer le message du royaume furent restreintes et limitées jusqu’au printemps de 1919. Dans les nations en guerre beaucoup de nos frères furent forcés à aller sous les drapeaux. La diffusion de la vérité par le moyen de la littérature fut interdite et de nombreux frères en différents pays furent emprisonnés. La persécution commença surtout en 1917, et au printemps 1918 les frères du bureau de la SOCIÉTÉ furent arrêtés, le Béthel dissous, le Tabernacle vendu et le quartier général transféré dans de petits bureaux à Pittsburgh. Pendant un certain temps après ces événements on ne put rendre que très peu ou pas du tout de témoignage. Les conditions devinrent telles à ce moment-là que si la guerre mondiale avait continué et n’avait pas été arrêtée, on n’aurait plus du tout pu donner un témoignage quelconque sur la terre. (...)
39, 40. a) Comment l’attente des membres du reste oint fut-elle déçue? b) Quelle promesse réconfortante à leur égard est contenue dans les paroles suivantes de la Révélation relatant cette vision?
39 Contrairement à ce qu’attendait l’Association internationale des Étudiants de la Bible, la ‘bataille d’Harmaguédon’ ne suivit pas immédiatement la Première Guerre mondiale. Le 11 novembre 1918, les nations en guerre signèrent l’armistice, et pourtant les membres du reste oint n’avaient pas été enlevés au ciel, mais abandonnés sur la terre. Couverts d’opprobre comme les corps des “deux témoins” non ensevelis, ils gisaient sur la grande voie de “la grande ville”, la chrétienté. Mais cela ne devait pas durer longtemps. Les choses annoncées dans Révélation 11:11-13 devaient se produire à l’heure prévue par Dieu. Nous y lisons:
40 “Et après les trois jours et demi, un esprit de vie, venant de Dieu, entra en eux, et ils se tinrent sur leurs pieds, et une grande crainte fondit sur ceux qui les voyaient. Et ils entendirent du ciel une voix forte qui leur disait: ‘Montez ici.’ Et ils montèrent au ciel dans la nuée, et leurs ennemis les virent. Et à cette heure-là il y eut un grand tremblement de terre, et le dixième de la ville tomba; et sept mille personnes furent tuées par le tremblement de terre, et les autres furent effrayées et rendirent gloire au Dieu du ciel.”
41. a) Que symbolisent les “trois jours et demi” pendant lesquels les “deux témoins” gisaient morts? b) Quand prirent fin ces “trois jours et demi” d’humiliation publique, et quelles démarches avaient été entreprises dans ce sens?
41 Le nombre trois et demi correspondait au nombre d’années au cours desquelles les “deux témoins” avaient prophétisé “revêtus de sacs”. Il ne faut pas en conclure cependant que “les trois jours et demi” où leurs corps furent étendus sur la grande voie de la ville désignent trois années et demie, chaque jour symbolisant une année, comme dans Ézéchiel 4:6. Les “trois jours et demi” mentionnés dans Révélation 11:9-11 figurent pour les membres du reste oint une courte période d’inactivité dans le témoignage public, et pour leurs ennemis, un temps de réjouissances malicieuses. Ces “trois jours et demi” prirent fin en mars 1919. On recueillait des signatures pour une pétition demandant la libération des huit représentants de la Société Watch Tower, mais avant que les membres du reste oint des États-Unis l’aient complétée, les huit détenus de la prison fédérale bénéficièrent d’une mesure de liberté provisoire sous caution datée du 21 mars 1919.
42. Quand et comment “un esprit de vie, venant de Dieu” entra-t-il dans les corps symboliques des “deux témoins”, et comment ces derniers se tinrent-ils “sur leurs pieds”?
42 Quatre jours plus tard, les huit prisonniers sortirent de la prison fédérale d’Atlanta et furent ramenés par chemin de fer à New York. Le lendemain 26 mars 1919, la Cour fédérale de Brooklyn les libéra sous caution. Alors, sans aucun doute, “un esprit de vie, venant de Dieu”, entra dans les corps symboliques des “deux témoins”, les ranimant pour qu’ils puissent entreprendre l’activité de “témoignage” qui les attendait. Ils n’étaient plus étendus inactifs sur la grande voie de la chrétienté, mais “ils se tinrent sur leurs pieds”, prêts à servir Dieu publiquement à l’aide de tous les moyens qu’il mettrait à leur disposition. Le langage employé à leur sujet dans ce passage correspond à celui utilisé dans la vision qu’Ézéchiel reçut de la vallée des ossements desséchés en Israël, ossements qui furent réunis, revêtus de chair et qui revinrent à la vie. — Ézéchiel 37:5, 10.
43. Qu’est-ce qui fortifia de nouveau les “deux témoins”, et quel effet cela produisit-il sur leurs ennemis?
43 Les membres du reste furent de nouveau fortifiés pour se tenir sur leurs pieds lorsque, le 15 mai 1919, la Cour d’appel de la circonscription judiciaire de New York cassa le jugement prononcé contre les huit hommes qui avaient été détenus dans la prison d’Atlanta. (Le 5 mai 1920, malgré tous les efforts effrénés de leurs ennemis pour obtenir un nouveau procès, ces huit représentants de la Société Watch Tower furent complètement réhabilités par la Cour fédérale, qui rendit une fin de non-recevoir.) Quand les membres du reste oint se tinrent sur leurs pieds, bien vivants, “une grande crainte fondit sur ceux qui les voyaient”. — Révélation 11:11.
44. a) Comment les membres du reste oint entendirent-ils du ciel “une voix forte qui leur disait: ‘Montez ici.’” b) Quel nouvel instrument de témoignage fut présenté au congrès tenu à Cedar Point en 1919? c) Quelle prière fut prononcée à propos du nouveau périodique L’Âge d’Or, et quelles instructions furent données relatives à sa diffusion?
44 Mais comment les membres du reste oint entendirent-ils “du ciel une voix forte qui leur disait: ‘Montez ici.”’ Ils l’entendirent surtout à l’occasion de la première assemblée générale organisée par l’Association internationale des Étudiants de la Bible tenue à Cedar Point, États-Unis, du 1er au 8 septembre 1919. Le 5 septembre, le président de la Société Watch Tower, récemment sorti de prison, y prononça un discours intitulé “Annoncez le Royaume”, basé sur Révélation 15:2 et Ésaïe 52:7, après quoi il annonça la parution d’un nouveau périodique, L’Âge d’Or, qui viendrait s’ajouter à l’organe principal La Tour de Garde. Le premier numéro devait paraître le 1er octobre 1919, et une grande campagne d’abonnements allait être organisée auprès du public. Les milliers de congressistes accueillirent ces nouvelles avec joie et enthousiasme. Afin d’encourager les membres du reste oint du monde entier à ranimer l’organisation en vue de cette nouvelle œuvre du Royaume, La Tour de Garde (éd. angl. du 15 septembre 1919, page 281) déclarait entre autres sous le titre “Annoncez le Royaume”:
(...) Nous sommes persuadés que le nouveau périodique L’ÂGE D’OR conviendra parfaitement aux goûts du public. Prions le Seigneur pour que, si telle est sa volonté, il accorde sa grande bénédiction à ce nouveau journal. Chaque lecteur de LA TOUR DE GARDE a désiré transmettre le message de la bonne nouvelle. Désirez-vous maintenant en saisir l’occasion?
LA MARCHE À SUIVRE
L’organisation établie pour distribuer le Septième Volume se révéla merveilleusement efficace. Sept mille de nos amis prirent part à cette œuvre spéciale. Nous invitons toutes les classes à rétablir cette organisation, en veillant à ce qu’elle soit formée convenablement. (...) Notre désir est que chaque chrétien consacré qui aime profondément le Seigneur et est animé d’un zèle ardent pour sa cause participe à cette œuvre.
45. Cette prière concernant ce nouvel instrument de témoignage fut-elle exaucée?
45 Effectivement, le Seigneur Jéhovah Dieu accorda à ce nouveau périodique sa grande bénédiction, si bien qu’en 1969 ce journal, connu sous le nom de Réveillez-vous!, avait un tirage bimensuel de 5 650 000 exemplaires imprimés en 26 langues, et La Tour de Garde paraissait deux fois par mois à raison de 5 800 000 exemplaires en 72 langues.
46. a) Expliquez comment les activités du reste ranimé reprirent pleinement. b) Quelle explication propre à inspirer le zèle fut présentée dans La Tour de Garde du 1er juillet 1920?
46 En septembre 1919, dès avant la parution de L’Âge d’Or, le siège de la Société Watch Tower réintégra ses locaux à Brooklyn, New York. La Société y organisa sa propre imprimerie et, à partir du 1er février 1920, elle se chargea elle-même de l’impression de La Tour de Garde. À partir du No 15, daté du 14 avril 1920, L’Âge d’Or sortit également de ses presses. Peu de temps après, à partir du numéro daté du 1er juin 1920, La Tour de Garde recommença à faire de la publicité pour Le mystère accompli. Le 21 juin, une grande campagne fut organisée pour diffuser ce livre de maison en maison sous forme de périodique. Puis, dans un article de fond intitulé “L’Évangile du Royaume”, La Tour de Garde (éd. angl. du 1er juillet 1920; éd. fr. de janvier 1921) expliqua que l’œuvre du Royaume annoncée dans Matthieu 24:14 nous concernait particulièrement depuis 1914, année où fut établi le Royaume messianique de Dieu.
ILS MONTÈRENT AU CIEL
47. a) Comment les “deux témoins” montèrent-ils symboliquement “au ciel dans la nuée”? b) De quelle crainte furent-ils définitivement affranchis?
47 Les fidèles membres du reste oint répondirent à l’appel avec enthousiasme et saisirent cette occasion de servir le Royaume de Dieu qui avait été établi dans les cieux au terme des temps des Gentils en 1914. Au sens figuré et conformément à Révélation 11:12, “ils montèrent au ciel dans la nuée, et leurs ennemis les virent”. En sortant d’une condition comparable à la mort et en se mettant à servir activement le Royaume céleste, les “deux témoins” (ou classe des oints) montèrent effectivement entourés d’une gloire spirituelle symbolisée par “la nuée”. Leur ascension fut tellement spectaculaire et impressionnante que “leurs ennemis”, surtout ceux de la chrétienté, ne pouvaient faire autrement que de les voir. Au lieu de sacs, ces “deux témoins” furent revêtus de la gloire de leur nouvel état d’élévation spirituelle, celui d’être des ambassadeurs du Royaume céleste de Dieu et du Christ qui avait déjà commencé son règne. Leur ennemi hargneux, la “bête sauvage” symbolique qui était montée de l’abîme, ne pouvait plus ‘tuer’ cette classe des “deux témoins”. Jusqu’à ce jour, le système politique mondial de Satan le Diable a été incapable de les ‘tuer’. Les “témoins” ont en eux “un esprit de vie, venant de Dieu”, et ils sont bien décidés à demeurer spirituellement vivants.
48. Quel grand bouleversement ou “tremblement de terre” se produisit à cette époque-là au sein de la chrétienté?
48 À cette époque critique, un grand bouleversement se produisit au sein de la chrétienté, particulièrement au sujet de la question de l’établissement du Royaume messianique de Dieu et de la contrefaçon humaine de ce Royaume, la Société des Nations. Les Églises de la chrétienté optèrent en faveur de la SDN, le Conseil fédéral des Églises du Christ en Amérique allant jusqu’à saluer cette organisation fondée pour sauvegarder la paix et la sécurité mondiales comme “l’expression politique du Royaume de Dieu sur la terree”. Quel effet ce tremblement de terre symbolique produisit-il au sein de la chrétienté? Révélation 11:13 répond en ces termes: “Et à cette heure-là il y eut un grand tremblement de terre, et le dixième de la ville tomba; et sept mille personnes [grec: noms] furent tuées par le tremblement de terre, et les autres furent effrayées et rendirent gloire au Dieu du ciel.”
49. Expliquez comment “le dixième” de la “ville” symbolique tomba.
49 Il est évident que “la ville” qui est frappée par ce tremblement de terre n’est autre que l’infidèle Jérusalem antitypique, la chrétienté des temps modernes. Toute cette ville symbolique ne tomba pas en ruine; seulement un “dixième” symbolique. L’édifice de la chrétienté a subsisté jusqu’à nos jours, mais peut-on dire qu’elle subit une perte à cause du tremblement de terre qui se produisit en 1919, au début de l’après-guerre? Elle perdit “le dixième” de quelque chose. Cela nous rappelle la destruction de Jérusalem et du royaume de Juda à propos desquels le prophète Ésaïe annonça: “Il y aura encore là un dixième; et il reviendra (...) comme le térébinthe et le chêne, dont le tronc reste quand ils sont abattus: la semence sainte en sera le tronc.” (Ésaïe 6:13, Da). Cette souche ou “semence sainte” se révéla être le fidèle reste qui survécut à l’exil babylonien et revint à Jérusalem pour y rebâtir le saint temple. En 1919, ni les membres du reste oint qui avaient survécu à la guerre ni ceux qui sortirent de la chrétienté pour se joindre au reste oint ne soutinrent la chrétienté dans son choix en faveur de la Société des Nations et contre le Royaume de Dieu. Ainsi, la chrétienté perdit ce “dixième” symbolique.
50. Expliquez, à l’aide d’autres passages bibliques, comment “sept mille personnes furent tuées par le tremblement de terre”.
50 Lorsque le prophète Élie s’enfuit de devant la face de Jézabel, la reine d’Israël qui le menaçait, et se réfugia dans la région montagneuse d’Horeb, Jéhovah Dieu lui dit: “Je laisserai en Israël sept mille hommes, savoir tous ceux qui n’ont pas fléchi les genoux devant Baal, tous ceux dont la bouche ne l’a point baisé.” (I Rois 19:1-18). L’apôtre Paul appliqua cette déclaration au reste des Israélites qui, bien loin de suivre Jérusalem dans son refus de reconnaître Jésus-Christ comme le Messie de Jéhovah, l’abandonnèrent pour qu’elle subisse les conséquences de sa conduite antichrétienne (Romains 11:1-5). Pareillement, lors du “tremblement de terre” symbolique qui eut lieu en 1919 à propos du Royaume messianique de Dieu, il y eut un reste de chrétiens fidèles au Royaume de Dieu et du Christ, “sept mille personnes [noms]” symboliques, qui ‘moururent’ au sein de la chrétienté. Pour elle, ces chrétiens cessèrent d’exister. Elle ne pouvait plus conserver leurs “noms” dans les registres de ses Églises. Ces chrétiens n’étaient plus vivants et actifs en son sein.
51, 52. En quel sens “les autres” furent-ils effrayés et rendirent-ils “gloire au Dieu du ciel”?
51 Dans ce cas, comment peut-on dire que “les autres furent effrayées et rendirent gloire au Dieu du ciel”? En fait, des gens effrayés rendraient-ils sincèrement “gloire au Dieu du ciel” lors d’un tremblement de terre qui détruirait “le dixième” de leur ville et tuerait “sept mille personnes”? “Les autres” membres de la chrétienté se repentirent-ils de ce qu’ils avaient fait à la classe des “deux témoins”, les “deux prophètes”, et se joignirent-ils à ces derniers après qu’ils furent ranimés et sortis de leur état de mort?
52 Jusqu’à ce jour, les faits attestent que cela ne s’est pas produit. Si donc ‘les autres” membres de la chrétienté furent effrayés de ce qui était arrivé au “dixième” de la ville et aux “sept mille personnes”, c’est parce qu’ils ne voulaient pas que la même chose leur arrive. Dans leur effroi, ils restèrent attachés aux Églises de la chrétienté et “rendirent gloire au Dieu du ciel” selon les rites de leurs propres religions. Ils ne prirent pas fait et cause pour le Royaume messianique de Dieu qui avait été établi dans les cieux. Ils se tournèrent vers la Société des Nations. Lorsque celle-ci fut remplacée par l’Organisation des Nations unies après la Seconde Guerre mondiale, ils soutinrent ce nouvel organisme. Quant aux “deux témoins” de Dieu ressuscités, ils continuèrent à annoncer aux hommes que le Royaume messianique de Dieu constitue leur seul espoir de voir s’établir une paix et une sécurité durables.
[Notes]
a TABLEAU MONTRANT LE CALENDRIER LUNAIRE COMPARÉ AU CALENDRIER SOLAIRE POUR 1916
CALENDRIER JUIF CALENDRIER CIVIL (GRÉGORIEN)
25 tébeth (an 5676) 1er janvier 1916
1er sébat 6 janvier
1er adar 5 février
1er adar sheni (intercalaire) 6 mars
1er nisan 4 avril
1er iyyar 4 mai
1er sivan 2 juin
1er tammouz 2 juillet
1er ab 31 juillet
1er élul 30 août
1er tisri (an 5677) 28 septembre
1er marchesvân 28 octobre
1er kislev 26 novembre
1er tébeth 26 décembre
6 tébeth 31 décembre
N. B. Le jour juif commence au coucher du soleil du jour qui précède celui indiqué sur le calendrier civil.
Voir The Universal Jewish Encyclopedia, sous le titre “Jewish Calendar for 200 Years”.
b Les membres de l’Association internationale des Étudiants de la Bible célébrèrent la Commémoration de la mort du Christ après le coucher du soleil le 26 mars 1918. Les Juifs orthodoxes célébrèrent leur Pâque le 15 nisan ou après le coucher du soleil le 27 mars 1918.
c Cette date correspond à ce que disait La Tour de Garde, édition française de janvier 1915, page 4, colonne 2.
d Voir le livre Lumière, tome I, Pages 217-225, publié en 1930 par la Watch Tower Bible & Tract Society. Cf. aussi “Que ta volonté soit faite sur la terre”, pages 180-182, publié en 1958.
e Voir le livre “Que ta volonté soit faite sur la terre”, page 203, paragraphe 27, jusqu’à la page 208, paragraphe 35. Cet ouvrage fut publié en 1958 par la Watch Tower Bible & Tract Society of Pennsylvania.