-
Les premiers chrétiens et l’empire romainLa Tour de Garde 1952 | 1er mai
-
-
et à l’ordre que quiconque.16 Tertullien invoqua le témoignage des magistrats pour prouver que parmi ceux qui journellement étaient coupables de meurtre, de corruption, de vol, etc., les criminels étaient des païens et non des chrétiens. Il est vrai que les prisons étaient remplies de chrétiens, mais le seul reproche qu’on pouvait leur faire, c’était d’être chrétiens.17 Dans l’empire romain tous les faits ont prouvé que les fidèles serviteurs de Jéhovah étaient “ un groupe d’hommes des plus inoffensifs, de bon caractère, qui ne nourrissaient jamais dans leur esprit un désir ou une pensée hostile au bien de l’État ”.18
C’est étrange, n’est-ce pas, de voir d’aussi bonnes personnes constamment haïes et persécutées sans pitié ? En voici la raison, selon Tertullien : “ Ils ne rendent aucun honneur vain, faux ou insensé à l’empereur ” et ils refusent de participer aux fêtes licencieuses des païens.5 Les Romains se montraient tolérants à l’égard de quiconque consentait à se prosterner devant l’État totalitaire et à adorer son dieu élevé par les hommes, l’empereur déifié.18 Même les Juifs firent de nombreux compromis sur ce point.1 “ Mais la conduite des chrétiens ”, nous dit Mosheim, “ était tout à fait l’opposé car, mettant de côté toute espèce de crainte, ils s’efforçaient avec zèle d’amener les Romains à renoncer à leurs vaines et ridicules superstitions, exhortant continuellement les citoyens à abandonner et à abolir ces rites sacrés. ”18 “ Leur évangile n’était pas un mystère ésotérique, mais quelque chose qu’il fallait proclamer sur les toits, et ils se faisaient un devoir de se conformer à l’ancienne devise des prophètes : Annoncer la bonne nouvelle. ”3
LISTE DES OUVRAGES CITÉS DANS CET ARTICLE
1. “ Christianity and the Roman Government ” (Le christianisme et le gouvernement romain), de E. G. Hardy, réimpression de 1925 de l’édition de 1894, p. 122, 130, 95, 18, 19.
2. “ The History of the Christian Religion and Church During the Three First Centuries ” (Histoire de la religion chrétienne et de l’église durant les trois premiers siècles), de Augustus Neander, traduit de l’allemand par Henry John Rose, 2e éd. 1848, p. 46, 182, 183, 162, 52, 159, 160, 52, 53, 40, 41.
3. “ Christianity Goes to Press ” (Le christianisme et la presse), de Edgar J. Goodspeed, p. 11, 36, 76, 14, 75.
4. “ The Decline and Fall of the Roman Empire ” (Le déclin et la chute de l’empire romain), de Edward Gibbon, édition The Modern Library, vol. 1, chap. 16, p. 450, 451.
5. “ A Source Book of Roman History ” (Recueil de textes originaux sur l’histoire romaine), de Dana C. Munro, 1904, p. 170.
6. “ History of the Christian Church ” (Histoire de l’église chrétienne), de Philip Schaff, vol. 2, p. 124.
7. “ Tertullian’s Apologeticus ” (Apologeticus de Tertullien), traduit par T. R. Glover, IX, 9-15.
8. “ Early European Civilization ” (Débuts de la civilisation européenne), de Hutton Webster, 1933, p. 132, 233, 333, 334.
9. “ A History of Rome ” (Histoire de Rome), de George Willis Botsford, 1901, p. 263.
10. “ The History of Medieval Europe ” (Histoire de l’Europe du Moyen Âge), de Lynn Thorndike, 1917, p. 64.
11. “ The Book of Culture ” (Le livre de culture), de Ethel Rose Peyser, 1934, p. 549.
12. “ A Short History of Rome ” (Précis d’histoire romaine), de Guglielmo Ferrero et Corrado Barbagallo, 1919, p. 280, 382.
13. “ From the Old World to the New ” (Transition entre deux mondes), de Eugene A. Colligan et Maxwell F. Littwin, 1932, p. 88.
14. “ Cyclopœdia of Biblical, Theological, and Ecclesiastical Literature ” (Encyclopédie de la littérature biblique, théologique et ecclésiastique), de McClintock & Strong, 1871, vol. 2, p. 271.
15. “ The Ancient World ” (L’ancien monde), de Willis Mason West, 1913, p. 538, 539.
16. “ History of Europe ” (Histoire de l’Europe), de James H. Breasted, 1920, p. 272.
17. “ History of the Christian Church ” (Histoire de l’église chrétienne), de Henry C. Sheldon, 1894, vol. 1, p. 180.
18. “ Historical Commentaries on the State of Christianity ” (Commentaires sur l’histoire du christianisme), de John Laurence von Mosheim, traduit de l’allemand par Robert S. Vidal et édité par James Murdock, 1853, vol. 1, p. 129, 130.
-
-
Questions de lecteursLa Tour de Garde 1952 | 1er mai
-
-
Questions de lecteurs
● En établissant la durée des sept temps des Gentils, on emploie un temps ou année de 360 jours pour obtenir 2 520 jours qui deviennent 2 520 années quand on applique Ézéchiel 4:6. Cependant, lorsque nous comptons de 607 av. J.-C. à 1914 ap. J.-C., les 2 520 années sont des années solaires de 365 jours 1/4 chacune, et non des années lunaires de 360 jours. Est-ce correct ? — N. N., Nouvelle-Zélande.
La Bible ne se sert pas de l’année solaire de 365 jours 1/4 pour le calcul du temps normal et du temps prophétique. On tenait compte de la lune pour fixer les mois, et du début de la saison printanière pour déterminer le commencement de l’année en relation avec la lune. Ceci rendait nécessaire l’addition, 7 fois tous les 19 ans, d’un treizième mois, un mois intercalaire ou mois Ve-Adar. Par conséquent, puisque la longueur de l’année juive ne comptait pas 365 jours, 366 pour les années bissextiles, la prophétie établit un système pour calculer ses périodes de temps, en fixant à 360 jours la durée d’une année ou temps, et à 30 jours pleins la longueur d’un mois au lieu de 29 jours 1/2, durée réelle d’une lunaison. Genèse 7:11, 24 ; 8:3, 4 montre que Noé comptait approximativement 30 jours pour un mois. Cette unité de temps prophétique est encore confirmée dans Apocalypse 11:2, 3 où 42 mois correspondent à 1 260 jours ; il s’ensuit qu’une année de 12 mois comprend 360 jours. Notez aussi que, lorsque l’Apocalypse (12:6, 14) fait correspondre 3 années 1/2 ou 3 temps 1/2 à 1 260 jours, elle entend par là que chaque temps ou année symbolique est égal à 360 jours et non à 365 jours 1/4. Dans ce dernier cas elle dirait que 3 temps 1/2 équivalent à 1 278 jours plus une fraction de jour. En 3 années 1/2 (ou temps) il devait y avoir au moins un mois intercalaire, peut-être deux, comme l’explique La Tour de Garde du 1er septembre 1948, page 267. Cependant, l’Apocalypse ne tient pas compte de ces mois intercalaires lorsqu’elle donne le nombre des jours que comprennent 3 temps 1/2. Nous calculons donc selon la méthode de Dieu révélée dans la Bible ; aussi, notre fondement est-il solide lorsque nous déclarons que les sept temps symboliques équivalent à 2 520 ans. On comptera ces 2 520 années en années solaires, parce que les années lunaires juives de 360 jours, sur de longues périodes de temps, marchaient de pair avec les années solaires grâce aux mois intercalaires ajoutés à intervalles fixes, elles maintenaient toujours par ce moyen l’harmonie indispensable entre le commencement de l’année et les saisons.
Que l’emploi de cette méthode de calcul pour nous amener de 607 av. J.-C. à 1914 soit correct, c’est ce que confirment les faits physiques qui se sont déroulés depuis 1914, en accomplissement des prophéties de Matthieu 24 et 25, Marc 13, Luc 21, et d’autres prédictions relatives à la seconde présence du Christ, au temps de la fin.
● Combien de résurrections y a-t-il ? Certains en comptent trois : la première, la meilleure et la résurrection générale. D’autres disent qu’il n’y en a que deux : la résurrection des justes et celle des injustes ; ou, une résurrection de vie et une résurrection de jugement. Laquelle de ces pensées est correcte ? — B. C., Michigan.
En réalité, il n’y a que deux sortes ou types de résurrections : la résurrection spirituelle ou céleste, et la résurrection matérielle ou terrestre. Les “ brebis ” ointes qui composent le petit troupeau sont ressuscitées pour la vie spirituelle dans la bergerie céleste afin de régner avec le Christ, comme le montre l’apôtre Paul dans le verset suivant : “ Il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. ” (I Cor. 15:44). Toutes les autres personnes qui recevront la vie par la résurrection feront partie de la bergerie terrestre des “ brebis ” de Jéhovah. Dresser la liste des résurrections d’après le temps et l’importance, comme on essaie de le faire dans la question, est peu concluant. Par exemple, la première résurrection s’applique aux membres du corps du Christ : elle est la première dans le temps et en importance. Cependant, il se peut que certains des hommes fidèles du passé soient ressuscités avant que les derniers membres de ceux qui participent à la “ première résurrection ” aient été changés instantanément de chair en esprit. Parfois, on se réfère à la résurrection de ces hommes du passé comme à une résurrection “ meilleure ”, mais cette désignation ne prouve rien, puisqu’elle signifie simplement une résurrection meilleure que celles dont parlent les Écritures hébraïques ; dans ces résurrections, les personnes qui furent rappelées à la vie moururent de nouveau quelques années plus tard. Mais toutes les résurrections, maintenant et dans le monde nouveau, sont et seront meilleures que celles du passé. Non seulement les résurrections célestes mais certaines des résurrections terrestres seront des résurrections pour la vie ; le terme “ meilleur ” ne se limite donc pas à un seul groupe. Envisagée du point de vue scriptural, la résurrection comprendra la résurrection
-