Le Souverain du monde sorti de la “ maison du pain ”
“ Le reste de Jacob sera au milieu de beaucoup de peuples comme une rosée venant de Jéhovah, (...) parmi les nations, au milieu de peuples nombreux, comme un lion parmi les bêtes de la forêt. ” — Michée 5:6, 7, AC 5:7, 8, NW.
1. Quelles qualités comparables à la rosée et au lion, un souverain juste doit-il posséder dans un monde corrompu ?
QUE peut-on imaginer de plus doux et de plus rafraîchissant que la rosée ? Et quoi de plus puissant et courageux parmi les bêtes sauvages que le lion ? Le contraste entre la rosée et le lion est si frappant que l’on ne songerait guère à les associer l’une à l’autre. Une telle association semblerait insolite, elle peut cependant être heureuse, voire même nécessaire. Jadis, un roi sage et puissant écrivit : “ La colère du roi est comme le rugissement d’un lion, et sa faveur est comme la rosée sur l’herbe. ” (Prov. 19:12, AC). Dans le présent monde corrompu, un roi attaché aux principes justes doit être aussi courageux que le lion vis-à-vis des malhonnêtes. Mais pour ses sujets loyaux occupés à combattre l’iniquité, sa faveur et son approbation sont aussi douces et rafraîchissantes que la rosée.
2. D’après les paroles adressées à Israël et consignées dans la prophétie d’Osée, comment l’humanité trouvera-t-elle un tel souverain en la personne de Jéhovah ?
2 Le monde des hommes a grand besoin d’un roi ou souverain possédant ces qualités. L’humanité en trouvera un en la personne du grand Roi de l’univers, du Dieu qui se distingue par son nom : Jéhovah. Parlant de sa loyauté envers son peuple élu et encore approuvé par lui, Dieu affirma : “ Je serai la rosée pour Israël : il fleurira comme le lis, il poussera ses racines comme le Liban [recouvert d’arbres]. ” (Osée 14:6, AC 14:5, NW). Par contre, il exprima comme suit sa colère envers son peuple, peu de temps avant de le rejeter : “ Je serai comme un lion pour Éphraïm, comme un lionceau pour la maison de Juda ; moi, moi, je déchirerai et m’en irai ; j’emporterai ma proie, et nul ne me l’arrachera. ” (Osée 5:14, AC ; cf. 13:7, 8). Jéhovah exerce sa justice avec impartialité, mais cela ne l’empêche pas de faire preuve de miséricorde à l’égard des amis de la droiture qui s’efforcent de pratiquer la justice. Fidèle à sa promesse, il a pris toutes les dispositions nécessaires pour donner à l’humanité un royaume inébranlablement attaché à la justice, à la miséricorde et à la compassion.
3. a) Qu’est-ce qui préoccupe les hommes de nos jours, mais de quel fait gouvernemental ne tiennent-ils pas compte ? b) Qu’est-ce qui devrait nous rapprocher de ce gouvernement ?
3 De nos jours, les nations se préoccupent uniquement du gouvernement du monde par les hommes. Elles ne voient comme choix possible que le système démocratique de l’Ouest et le système communiste de l’Est. Certes, quelques pays s’efforcent d’adopter une politique de neutralité mais aucun des hommes politiques du monde ne se préoccupe du gouvernement de Dieu. Les hommes ne tiennent aucun compte du plus grand fait gouvernemental de notre époque, savoir, que le Gouverneur de l’univers, Jéhovah Dieu le Créateur, a formé un gouvernement pour la terre et ses habitants. Il a déjà remis le pouvoir au Souverain de ce gouvernement parfait qui doit diriger l’humanité si longtemps mal gouvernée. Il ne s’agit pas d’un gouvernement incapable de comprendre les hommes et de compatir à leurs malheurs. De par le Souverain nommé par Dieu, ce gouvernement a des liens familiaux avec le genre humain. Plusieurs siècles avant l’événement, Jéhovah Dieu avait prédit par son prophète Michée le lieu précis où ce Souverain naîtrait. Aucun lieu de naissance au monde n’a plus de renom que celui-là. On voit donc que le Souverain désigné par Dieu pour gouverner les hommes fut un temps parmi nous. Oui, il a été un humain lui-même ! Ce seul fait devrait suffire pour que ce gouvernement divin se sente plus près de nous, plus intimement attaché à nous qu’un gouvernement composé d’anges.
4. Quelle nouvelle gouvernementale Jéhovah annonça-t-il dans Michée 5:1, et pour qui aurait-elle de l’importance ?
4 Prévoyant que l’humanité opprimée aurait un besoin pressant d’un gouvernement juste, Jéhovah Dieu annonça par Michée (5:1, NC 5:2, NW) cette nouvelle gouvernementale : “ Mais toi, Bethléem-Éphrata, le plus petit d’entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui doit être souverain en Israël, et ses origines remontent aux temps anciens, aux jours antiques [dès les jours de l’éternité, AC]. ” Quelque 350 années s’étaient écoulées entre la naissance du roi David de Jérusalem, en 1107 av. J.-C., à Bethléhem, petite cité située dans le territoire de la tribu de Juda, et la rédaction de ces paroles par Michée. Par elles, Michée attira l’attention de l’univers tout entier sur Bethléhem, la ville où le descendant royal de David naîtrait pour devenir l’héritier permanent de son trône, selon l’alliance que Dieu avait conclue avec David à propos d’un royaume éternel devant venir dans la lignée davidique (II Sam. 7:11-16 ; Mat. 2:4-6 ; Jean 7:41, 46). Cet événement aurait de l’importance non seulement pour les habitants de la terre mais aussi pour ceux des cieux.
5. Vu l’importance de l’événement, comment la naissance du Souverain fut-elle annoncée, et à qui ?
5 Vu l’importance de ce qui se produisait, il convenait qu’un ange glorieux annonçât à des bergers craignant Dieu la naissance de Jésus à Bethléhem comme descendant du roi David. L’ange leur a dit : “ Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple : il vous est né aujourd’hui un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David. ” “ Et soudain, il y eut avec l’ange une multitude de la troupe céleste, qui louait Dieu en disant : Gloire dans les hauteurs à Dieu, et sur terre paix aux hommes de bonne volonté. ” — Luc 2:4-14, Li.
6. Comment l’origine de ce Souverain remonte-t-elle aux “ temps anciens ”, aux “ jours de l’éternité ” ?
6 Ces anges qui louèrent Dieu au moment de la naissance de Jésus, avaient connu ce dernier au ciel comme le premier-né, le Fils unique engendré de Dieu. Ce fait ressort clairement dans la prophétie de Michée (5:1, AC 5:2, NW) qui déclare, en parlant de Jésus : “ Et dont l’origine est dès les temps anciens, dès les jours de l’éternité. ” Sa naissance à Bethléhem ne marqua donc pas le début de son existence. Sa vie fut transférée miraculeusement du ciel à la terre, du domaine spirituel au domaine humain. Ainsi, par des liens naturels, il put devenir l’héritier éternel du trône de David et d’Israël. Son origine dans les cieux est “ dès les temps anciens ” puisqu’elle remonte au temps où Dieu fit de lui “ le premier-né de toute la création ”, “ le commencement de la création de Dieu ”. (Col. 1:15 ; Apoc. 3:14.) La création ne remonte pas plus loin que la création de ce Fils unique engendré de Dieu, et la Parole divine écrite ne précise pas la date de ce début de l’œuvre créatrice. Aussi, pour nous, l’origine de ce Fils de Dieu destiné à devenir “ souverain en Israël ”, remonte-t-elle à un moment inconnu du passé, aux “ jours de l’éternité ” ou aux “ jours d’un temps indéterminé ” (NW).
7. Quelle sorte de souverain doit-il être, vu sa longue expérience près de Jéhovah Dieu au ciel ? Pourquoi est-ce surprenant qu’il soit né à Bethléhem ?
7 Compte tenu du temps incalculable qu’il avait passé auprès de Jéhovah Dieu dans les cieux, quelles ne devaient pas être l’expérience et la sagesse profonde du Souverain né à Bethléhem ! Il était sans aucun doute le meilleur souverain que Dieu pût choisir pour gouverner l’humanité. Imaginez ! Ce grand personnage est né à Bethléhem-Éphrata, une ville tellement petite et insignifiante qu’elle ne pouvait être comptée parmi les milliers ou les familles de la tribu de Juda ! Il est donc né dans une ville obscure et, de surcroît, dans une étable, ayant pour tout berceau une crèche (Luc 2:7, 12). Et pourtant, quel honneur pour Bethléhem !
8. Au temps de David, quel trône existait à Jérusalem, et pourquoi le Fils de Dieu n’aurait-il pas été élevé à un rang supérieur en s’asseyant sur ce trône ?
8 Le roi David habita dans un palais sur le mont Sion à Jérusalem et siégea comme représentant de Jéhovah sur un trône matériel appelé “ le trône de Jéhovah ”. (I Chron. 29:23, AC.) Mais Jésus-Christ ne s’assit jamais sur le trône de David au mont Sion, bien que sa naissance à Bethléhem lui donnât le droit de le faire. Il était le Fils de Dieu descendu du ciel, aussi, si on l’avait fait siéger sur le trône de David à Jérusalem, cela ne l’aurait pas élevé à un rang supérieur. Même assis sur le trône littéral d’Israël, Jésus-Christ aurait été “ un peu moindre que les anges ”, alors qu’au ciel il avait occupé le rang de premier-né d’entre eux (Héb. 2:9, Da ; Ps. 8:5, 6, NC 8:4, 5, NW). Le Fils de Dieu dut s’humilier pour laisser transférer sa vie des cieux glorieux à la terre et pour naître comme créature humaine, fût-ce dans la ligne royale de David (Phil. 2:5-9). En outre, pendant son séjour terrestre, il fut très humilié par les ennemis du Royaume de Dieu.
FRAPPÉ À LA JOUE
9. Quel royaume Jésus-Christ annonça-t-il, et comment sa prédication fut-elle présentée sous un faux jour ?
9 Jésus-Christ annonça continuellement un royaume, non le royaume terrestre de David — Israël — mais le Royaume de Dieu, “ le royaume des cieux ”. (Mat. 4:17 ; Marc 1:14, 15.) Si quelqu’un possède le droit de gouverner les humains comme Roi, c’est bien Dieu. Mais pour avoir annoncé le Royaume de Dieu prédit dans les prophéties de la Bible, Jésus-Christ fut accusé de projets séditieux et insurrectionnels contre l’empire des Césars païens de Rome. Michée avait prophétisé que le Souverain sorti de Bethléhem serait déshonoré et maltraité.
10, 11. a) Comment traiterait-on le Souverain, selon Michée 4:14 5:1, NW ? b) Comment cette prophétie trouva-t-elle son accomplissement en Jésus-Christ ?
10 Dans le verset précédent de sa prophétie sur le lieu de naissance du Souverain, Michée déclara au peuple de Dieu, alors menacé d’une invasion : “ Maintenant, fais-toi des incisions, fille de troupe ! Ils ont dressé un retranchement contre nous ; à coups de verge ils frappent à la joue le juge d’Israël. ” (Michée 4:14, Jé, n. m. 5:1, NW). Quand Jésus-Christ était sur la terre comme simple homme, on utilisa la verge de l’autorité humaine pour l’insulter en le frappant à la joue. Parce qu’il annonça le Royaume céleste de Dieu, Jésus, qui pourtant avait été oint pour prêcher par l’esprit de Dieu, fut arrêté et emmené devant le tribunal suprême à Jérusalem dont le président était le grand prêtre d’Israël. Là, il fut littéralement frappé. Le récit dit à ce sujet :
11 “ Jésus se taisait. Le Grand Prêtre lui dit : Je t’adjure par le Dieu vivant de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu. Jésus lui répond : Tu l’as dit. D’ailleurs je vous le déclare : désormais vous verrez le Fils de l’homme siéger à droite de la Puissance et venir sur les nuées du ciel. Alors le Grand Prêtre déchira ses vêtements en disant. Il a blasphémé ! qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Là, vous venez d’entendre le blasphème ! Qu’en pensez-vous ? Ils répondirent : Il mérite la mort. Alors ils lui crachèrent au visage et le giflèrent ; d’autres lui donnèrent des coups en disant : Fais le prophète, Christ, dis-nous qui t’a frappé. ” — Mat. 26:59-68, Jé.
12. Comment le coup porté à la joue de Jésus fut-il aggravé, et qui fut servi par ce coup ?
12 Le coup insultant porté à la joue du futur juge d’Israël fut aggravé quand les autorités ecclésiastiques livrèrent Jésus au gouverneur romain, Ponce Pilate, et firent pression sur ce dernier pour qu’il fît clouer Jésus ignominieusement au bois comme quelqu’un maudit par Dieu (Deut. 21:22, 23 ; Jean 18:38 à 19:37). En faisant cela, les chefs religieux de Jérusalem servaient la puissance qui, à l’époque, était le “ roi du nord ” prophétique (Dan. 11:15, 20-22, Da). Mais ils ne pouvaient vaincre Jésus, car Dieu avait décrété qu’il deviendrait “ le juge d’Israël ”, le “ souverain en Israël ”.
13. a) Selon Pierre, comment Dieu empêcha-t-il les ennemis du futur “ juge d’Israël ” de vaincre ce dernier ? b) Par rapport au trône de David, à quoi Jéhovah éleva-t-il Jésus ?
13 S’adressant à un centurion romain qui faisait son service en Palestine, Simon-Pierre, l’un des douze apôtres de Jésus-Christ, affirma : “ Nous sommes témoins de tout ce qu’il [Jésus] a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Ils l’ont tué, en le pendant au bois. Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et il a permis qu’il apparût, non à tout le peuple, mais aux témoins choisis d’avance par Dieu, à nous qui avons mangé et bu avec lui, après qu’il fut ressuscité des morts. Et Jésus nous a ordonné de prêcher au peuple et d’attester que c’est lui qui a été établi par Dieu juge des vivants et des morts. Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés. ” (Actes 10:38-43). Selon ce passage, Jéhovah Dieu éleva Jésus-Christ à une position supérieure par rapport au trône matériel de David à Sion.
14. Par cette action divine, que devint Jésus vis-à-vis de David ?
14 En effet, le Christ a été exalté à la droite de Dieu dans les cieux, au trône céleste de Jéhovah. Ainsi, Jésus-Christ, le Fils de David, est devenu le Seigneur de David, en harmonie avec la prophétie du Psaume 110:1, 2. — Actes 2:29-36, Sy.
15, 16. a) Quel événement est encore plus important que la naissance humaine de Jésus à Bethléhem, et de quoi devrait-on se souvenir quand on pense à 1914 ? b) Qu’est-il dit dans Psaume 2:1-9 à propos de l’installation du Souverain ?
15 Tout cela est vraiment merveilleux ! Grâce à cette action divine, la prophétie de Michée concernant le grand Souverain sorti de la petite ville de Bethléhem, a pu se réaliser sur une échelle plus grande, à notre époque. La naissance humaine de ce Souverain à Bethléhem il y a dix-neuf siècles figure certes à juste titre dans l’histoire de l’univers. Mais sa sortie de la Grande Bethléhem en qualité de Souverain installé dans ses fonctions comme chef du Royaume établi de Dieu, voilà un fait historique encore plus remarquable. Cet événement est d’une importance plus grande pour l’univers et surtout pour l’humanité, le Souverain ayant jadis été fait chair lui-même. Prévu avec précision par les prophéties de la Bible, ce fait autrement plus important s’est produit au cours de la présente génération, soit en 1914. Plutôt que de se souvenir de 1914 comme date du début de la Première Guerre mondiale, on ferait mieux de se rappeler cette année comme terme des Temps des Gentils ou des “ temps fixés des nations ” et l’année de la naissance du Royaume de Dieu dans les cieux, selon la figure prophétique du douzième chapitre de l’Apocalypse Rév 12. À propos des nations en tumulte et des rois de la terre qui prirent position en cette année-là contre Jéhovah et son Christ, ou Oint nouvellement installé, le roi David écrivit la prophétie suivante (Ps. 2:1-9, AC) :
16 “ Le Seigneur [Jéhovah] se moque d’eux. Alors il leur parlera dans sa colère (...) : Et moi, j’ai établi mon roi sur Sion, ma montagne sainte. Je [le Christ] publierai le décret : Jéhovah m’a dit : Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui. Demande, et je te donnerai les nations pour héritage, pour domaine les extrémités de la terre. Tu les briseras avec un sceptre de fer, tu les mettras en pièces comme le vase du potier. ”
17, 18. a) Lors de son installation, comment Jésus sortit-il d’une Bethléhem plus grande ? b) Comment Jésus montra-t-il que l’homme a besoin d’un pain plus important ?
17 Au moment de l’installation du Souverain prédit, à la droite de Dieu dans le Royaume, il sortit d’une Bethléhem, plus importante que la petite ville terrestre, pour se présenter à Jéhovah Dieu. Le nom Bethléhem signifie Maison du Pain. Éphrata, nom relié à celui de Bethléhem, veut dire la Féconde ou la Fertile. Bethléhem-Éphrata se trouvait en Judée, nom qui signifie [Jéhovah] loué (Gen. 35:19 ; 29:35 ; 49:8). Cette Maison du Pain est d’une grande importance pour les hommes car leur vie en dépend. L’humanité a besoin d’un ministre ou d’un souverain qui sort de la Grande Maison du Pain. Pour vivre, il faut à l’homme autre chose que du pain fait de blé, d’orge ou de seigle. Jésus-Christ souligna ce fait. Après avoir jeûné pendant quarante jours, il refusa de se procurer du pain miraculeusement et répéta les paroles suivantes inspirées par son Père céleste : “ L’homme ne vit pas de pain seulement, mais de tout ce qui sort de la bouche de Dieu [Jéhovah]. ” — Deut. 8:3, AC ; Mat. 4:1-4.
18 Lorsque Jésus vint sur la terre comme humain, il apporta avec lui quantité de choses sorties de la bouche de Jéhovah, des paroles vivifiantes. À ceux qui étaient venus chercher du pain périssable, il déclara : “ Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde. ” — Jean 6:51.
19. Comment Jésus a-t-il pu sortir de la Grande Maison du Pain en 1914, pour le plus grand bien de l’humanité ? Quels autres aspects de la Maison du Pain sont figurés par les noms Éphrata et Judée ?
19 Quand Jésus regagna le ciel et réapparut devant Dieu, il lui présenta la valeur de son sacrifice humain en faveur de l’humanité mourante. De ce fait, après son installation comme Roi en 1914, Jésus pouvait sortir d’une Maison du Pain, muni d’une Réserve de Pain capable de donner à tous les humains qui en mangeraient avec foi, la vie éternelle dans le monde nouveau promis par Dieu. Pour les hommes, cette Maison du Pain au ciel est une nécessité absolue. Ils ont impérieusement besoin du Souverain qui en sort. Il s’agit d’un lieu fécond, fertile, comme l’indique le nom Éphrata qui lui est associé ; il produit beaucoup de fruit vivifiant. Et tout comme Bethléhem-Éphrata se trouvait en Judée, de même la Maison du Pain est située dans les saints cieux où Jéhovah est loué par la multitude des anges.
20. Comment la Grande Bethléhem d’où Jésus sort est-elle comparable à la Bethléhem terrestre, petite entre les milliers de Juda ?
20 Le plus grand parmi ceux qui louent Jéhovah Dieu dans les cieux est le Souverain sorti de Bethléhem. En qualité de Souverain, il apprendra à tous ses sujets terrestres à louer Jéhovah. Il se présente à Jéhovah Dieu en tant que représentant d’un petit groupe, non de la Bethléhem terrestre mais de la maison de ses frères spirituels. Ce sont les 144 000 disciples qui ont marché sur les traces de Jésus et qui deviennent ses cohéritiers dans le Royaume céleste (Apoc. 7:4-8 ; 14:1, 3). À côté de la myriade de myriades d’anges, ce groupe est en effet petit, presque trop petit pour être compté parmi les troupes innombrables d’anges louant Dieu dans les cieux (Dan. 7:9, 10). Il n’empêche que ce petit groupe composé de Jésus-Christ, le Souverain, et de ses 144 000 cohéritiers, devient l’assemblée la plus importante des cieux. Il devient l’organisation capitale de Dieu, gouvernant son organisation universelle. Ses membres serviront le “ pain de vie ” aux hommes affamés de vivre éternellement. (Jean 6:48-50). Jésus-Christ, le Souverain sorti de la Grande Bethléhem, jouera donc un rôle important parmi les innombrables milliers d’anges louant Dieu au ciel.
UN COUP PORTÉ INDIRECTEMENT À SA JOUE
21. Au milieu de qui Jésus-Christ a-t-il commencé à régner en 1914, et comment a-t-on pu le frapper à la joue après cette date ?
21 Les nations ne sont pas plus reconnaissantes envers Jéhovah aujourd’hui qu’elles ne l’étaient quand le “ souverain en Israël ” sortit de la Bethléhem terrestre il y a dix-neuf siècles. Elles ont de nouveau frappé “ le juge d’Israël ” à la joue. Quand et comment la prophétie de Michée 4:14 5:1, NW a-t-elle eu cet accomplissement amplifié ? Les nations n’ont pas pu frapper Jésus-Christ directement car il est à présent intronisé à la droite de Dieu dans les cieux, hors d’atteinte, même des fusées. Aussitôt après la naissance de son Royaume au ciel, en 1914, il commença à dominer au milieu de ses ennemis. Il chassa des cieux Satan le Diable et ses démons et les précipita au voisinage de la terre. Ils ne pourront plus jamais réintégrer les cieux occupés par la sainte organisation de Dieu. Le nouveau coup insultant porté à la joue du “ juge d’Israël ” est, par conséquent, indirect. En quel sens ? Parce qu’il fut porté au reste de ses fidèles disciples sur la terre au cours de la Première Guerre mondiale. Lorsque Jésus envoya ses douze apôtres prêcher le Royaume de Dieu, il leur a dit : “ Celui qui vous reçoit me reçoit. ” (Mat. 10:40). De même, celui qui éconduit un disciple de Jésus quand il vient annoncer le message du Royaume, éconduit Jésus.
22. Quel principe fut énoncé par le Roi Jésus-Christ dans sa comparaison des brebis et des boucs, et comment, par suite, a-t-on pu le frapper à la joue ?
22 Parlant du jugement des nations actuellement en cours, Jésus, le Roi intronisé, utilise la comparaison des brebis et des boucs, et déclare aux brebis : “ En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. ” Aux boucs, il dit : “ Dans la mesure où vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, à moi non plus vous ne l’avez pas fait. ” (Mat. 25:40, 45, Jé). Si donc, à notre époque, on frappe à la joue le reste des frères spirituels de Jésus en abusant de la verge de l’autorité, on porte en réalité un coup insultant à la joue du “ souverain en Israël ”. — I Rois 22:24 ; Job 16:10.
23, 24. a) Bien avant 1914, qu’avaient annoncé les membres du reste comme devant se produire cette année-là, et quel traitement reçurent-ils des conducteurs religieux de la chrétienté ? b) De quel œil le Souverain sorti de Bethléhem vit-il ces mauvais traitements infligés au reste ?
23 Bien avant 1914, les membres du reste avaient annoncé parmi les nations de la chrétienté que les Temps des Gentils arriveraient à leur terme en cette année-là et que le Royaume de Dieu et du Christ serait alors établi complètement dans les cieux. Ils avaient annoncé le Royaume par la propagation de livres, de brochures, de périodiques et de tracts, par des conférences publiques et enfin par la projection gratuite, devant des foules nombreuses, du Photo-Drame de la Création. Les chefs religieux de la chrétienté étaient totalement absorbés par les enjeux de la guerre mondiale. Ni eux ni les nations en guerre ne prêtèrent attention aux membres du reste qui annonçaient le Royaume de Dieu comme le seul gouvernement légitime de la terre à présent que les Temps des Gentils avaient pris fin, en 1914.
24 Ce message eut pour tout résultat d’exaspérer le clergé. Profitant de la loi martiale et du fanatisme patriotique, les conducteurs religieux présentèrent au public sous un faux jour les proclamateurs du Royaume et les accusèrent devant les gouvernements en proie au militarisme d’être des séditieux. Tout comme Jésus, le reste de ses frères essuya des insultes et fut accusé à tort d’être un danger pour la sécurité nationale. La verge de l’autorité politique et judiciaire lui fut honteusement appliquée. En mettant ces chrétiens en prison et dans des camps, et en interdisant leurs publications et leurs réunions religieuses, on les frappa — figurativement parlant — à la joue. Ces actes injustes et antichrétiens passèrent-ils inaperçus par le “ souverain en Israël ” sorti de la Bethléhem céleste ? Loin de là ! Il prit ce traitement infligé à ses frères spirituels, les représentants de son Royaume, comme ayant été infligé à lui-même. Doublant ses torts d’un affront, la chrétienté repoussa le Royaume du Christ et opta pour la Société des Nations. Pensant, sans doute, pouvoir jeter de la poudre aux yeux du Christ, elle baptisa la SDN l’“ expression politique du Royaume de Dieu sur la terre ”.
25. Comment Jéhovah avait-il prédit cette mise à l’épreuve dans Michée 5:2 5:3, NW, et quel fut le premier accomplissement de cette prophétie ?
25 Toutes ces actions non chrétiennes équivalaient à un rejet du Royaume, mais Jéhovah Dieu les a permises pour mettre à l’épreuve et discipliner les membres du reste au cœur fidèle (Héb. 12:4-11). Après avoir prédit la venue du “ Souverain en Israël ” qui devait sortir de Bethléhem, le Tout-Puissant avait prophétisé cette mise à l’épreuve comme suit : “ C’est pourquoi Yahvé les abandonnera jusqu’au temps où aura enfanté celle qui doit enfanter. Alors le reste de ses frères reviendra aux enfants d’Israël. ” (Michée 5:2, Jé 5:3, NW). Naturellement, cette prophétie s’accomplit d’abord dans l’antiquité, quand les Israélites selon la chair furent livrés aux mains des Babyloniens et emmenés captifs loin de leur pays, à cause de leur désobéissance à Jéhovah Dieu. Après soixante-dix années, au cours desquelles Jérusalem et son temple restèrent désolés, un reste fidèle fut délivré de Babylone et rétabli dans son pays d’origine pour faire renaître sa nation et le culte de Jéhovah au temple. Ce fut comme si l’organisation visible de Dieu, Sion, avait enfanté une nouvelle nation israélite (És. 66:7, 8). Il en a été de même pour l’Israël spirituel !
26. Comment Michée 5:2 s’accomplit-il en 1918 et en 1919, parmi les Israélites spirituels ?
26 En 1918, l’année décisive de la Première Guerre mondiale, les membres du reste furent particulièrement assiégés par leurs adversaires religieux acharnés. Ils furent submergés et emmenés captifs par les organisations du monde encore en guerre. Cette condition correspondait à la captivité babylonienne des Israélites et à la désolation de leur capitale, Jérusalem. Étant donné que Jéhovah Dieu les avait adoptés comme ses enfants spirituels, les membres du reste voués et baptisés pouvaient dire avec l’apôtre Paul : “ Mais la Jérusalem d’en haut est libre, c’est notre mère. ” (Gal. 4:26). Or, les enfants spirituels de la “ Jérusalem d’en haut ” doivent être libres comme leur mère céleste, et non exilés comme esclaves de la Babylone moderne. Aussi Jéhovah Dieu, leur Père céleste, fit-il en sorte que sa “ femme ”, la Jérusalem d’en haut, enfantât peu de temps après la guerre, en 1919. Il fit relâcher l’étreinte de la captivité babylonienne et affranchit les fidèles membres du reste du pouvoir de la crainte. Cela leur permit de renouer les bons rapports qu’ils avaient eus avec Dieu en tant qu’“ enfants d’Israël ”. Ils furent libérés non seulement des restrictions limitant les libertés de parole, de conscience et des cultes, imposées par un monde en guerre, mais encore du pouvoir de la crainte des hommes. — Prov. 29:25.
27. Quelle naissance spirituelle eut lieu en 1919, et qu’a évité le reste, même lors de la guerre de 1939/1946 ?
27 En accord avec la prophétie de Matthieu 24:14, les membres du reste s’organisèrent de nouveau et reprirent leur œuvre consistant à annoncer hardiment la “ bonne nouvelle du royaume ”. C’était comme si leur mère céleste, “ la Jérusalem d’en haut ”, avait enfanté en 1919 et mis au monde une nouvelle nation, une nation spirituelle et libre occupant le pays du culte de Jéhovah. Depuis lors, le reste n’a jamais cédé à la crainte et ne s’est pas laissé prendre en captivité par Babylone, même entre 1939 et 1945, lors des épreuves encore plus difficiles de la Seconde Guerre mondiale.
28. Étant donné que cette naissance s’est produite au sein même des nations de ce monde, qu’est-ce qui aurait été étonnant ?
28 Il serait plutôt étonnant qu’une telle délivrance et la naissance d’une nouvelle nation spirituelle puissent se produire au sein des nations de ce monde sans que celles-ci n’en ressentent les effets, et même des effets remarquables. Comment cette restauration inattendue allait-elle toucher les peuples et les nations ? D’une manière qui a forcé l’attention du monde entier. Les pages suivantes le démontreront.