“ La bonne nouvelle de son salut ”
“ De jour en jour annoncez la bonne nouvelle de son salut. ” — Ps. 96:2, NW.
1. De quelles choses étranges sommes-nous témoins depuis la Première Guerre mondiale ? À quel régime de nouvelles le monde est-il soumis depuis lors ?
DEPUIS 1914 les hommes sont témoins de choses étranges, d’événements encore jamais vus et qui font date. L’année en question fut marquée par le déchaînement de la première guerre aux dimensions “ mondiales ”. Les seize nations et empires qui y furent entraînés durent procéder à la mobilisation générale de leurs peuples. Pour la première fois le ciel fut le théâtre d’actions aériennes. La férocité des combats fut encore augmentée par l’emploi des gaz asphyxiants qui imposèrent le port de masques hideux. On inaugura de nouvelles méthodes : barrages d’artillerie, de ballons, de mines sous-marines. En 1916 l’apparition des premières forteresses mobiles, les tanks anglais montés sur chenilles, fut une surprise pour le monde entier. Rien n’arrêtait ces monstres terrestres dans leur marche à l’ennemi, pas même le terrain le plus accidenté. Ils se mouvaient avec une agilité lourde, crachant la mort de leurs mitrailleuses et écrasant tout sur leur passage. La mort préleva encore un tribut par le rationnement, les famines, les épidémies, les exodes, les accès de haine, la persécution des minorités attachées à leurs croyances et l’instauration du premier État communiste. Depuis le monde est soumis au régime des mauvaises nouvelles.
2. Ainsi que l’atteste l’Encyclopedia Americana, pourquoi le monde n’a-t-il plus retrouvé sa physionomie d’autrefois ?
2 Nul ne contestera cette dernière assertion. Ceux qui ont vécu avant 1914 savent que le monde n’a jamais plus retrouvé son visage de naguère. Voici ce qu’écrit l’Encyclopedia Americana à propos de la première guerre planétaire : “ Le grand conflit, qui se termina en 1918, modifia non seulement les frontières des nations mais presque tous les intérêts et tous les caractères de l’existence humaine. Il détermina un immense bouleversement des principes fondamentaux assignés jusqu’alors au gouvernement, au droit, aux relations internationales, à la démocratie, à la liberté, au commerce, à l’industrie, à la finance, au travail, etc. Plus d’une vingtaine de trônes s’écroulèrent et leurs occupants durent chercher la sécurité dans l’exil. Il a fallu procéder à des réévaluations et poser de nouvelles définitions dans tous les domaines d’activité. En 1918 la conflagration touchait 93 % de la population mondiale : les pays rangés parmi les neutres comptaient au total 130 000 000 d’habitants, tandis que la population globale des nations belligérantes s’élevait à 1 700 000 000 d’humains. ” C’était vraiment une guerre planétaire, la première. Elle devait apporter des changements définitifs. La politique, le commerce et la religion eurent beau essayer de redresser la situation, le mouvement déclenché en 1914 n’a fait que s’aggraver et récemment à empirer. Inutile de rappeler les déclarations des puissants de ce monde sur la détérioration de la situation internationale. Les lecteurs de La Tour de Garde ont pu lire leurs propos pessimistes dans ces colonnes ou ailleurs.
3. Quelles questions suscite le flot continuel des mauvaises nouvelles ? Comment peut-on y répondre ?
3 Les cœurs défaillent sous le flot des mauvaises nouvelles, qui n’offrent évidemment aucune espérance solide. La multiplication des suicides en fait foi, ainsi que les nombreux cas de maladies mentales et la folle ruée vers les plaisirs, les distractions. Mais ne trouve-t-on pas aujourd’hui une bonne nouvelle, une nouvelle qui ne soit pas seulement réconfortante pour un seul homme, une famille ou un petit groupe mais réjouissante pour l’humanité entière ? Une nouvelle qui l’emporte sur la marée des messages funestes ? Existe-t-il une source de bonnes nouvelles ? Y a-t-il un canal qui nous fait parvenir de bonnes informations ? Il existe ! Par ce canal la source nous envoie la bonne nouvelle d’une délivrance de l’état actuel des choses et de ses conséquences. Cette source est de la plus haute importance. Qui est cette source ? C’est Dieu ! Mais il y en a tant qui sont appelés “ Dieu ”, des centaines de millions rien qu’aux Indes. Quel Dieu parmi toutes ces divinités est la divine source de l’unique bonne nouvelle ? Quel est son nom ?
4. À qui nous adresserons-nous pour répondre à la question relative au nom de Dieu ? Pourquoi ?
4 Si La Tour de Garde répondait de sa propre autorité, ses affirmations manqueraient peut-être de force pour tous ceux qui ne figurent pas parmi ses trois millions de lecteurs. Aussi demanderons-nous la réponse à un homme dont le nom est connu dans le monde entier depuis dix-neuf siècles et dont la vie et le message ont affecté des multitudes d’humains, pour leur bien éternel. Il s’agit de Jésus-Christ. Nous nous adresserons à lui et non au monde dit chrétien pour obtenir la réponse.
5, 6. a) En quels termes cet homme répondit-il à la question ? b) Comment les témoins de Jéhovah obtiennent-ils la bonne nouvelle ?
5 Dans les premiers temps de sa prédication du message relatif au “ royaume des cieux ”, il arriva que Jésus se leva dans le lieu où, le samedi, se réunissaient ses concitoyens, parmi lesquels il avait passé trente années de sa vie. Ses mains tenaient le livre de la prophétie d’Ésaïe, vieille de sept siècles, dont il lut les versets un et deux du chapitre soixante et un que voici : “ L’esprit de (Jéhovah) est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour publier une année de grâce (de Jéhovah). ” Après quoi Jésus dit à ses auditeurs : “ Aujourd’hui cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie. ” — Luc 4:16-21 ; voyez aussi Ésaïe 61:1, 2.
6 Ainsi Jésus présenta, comme source de la bonne nouvelle, Jéhovah, le Dieu qui l’avait oint du saint esprit pour qu’il annonçât la bonne nouvelle aux pauvres, aux opprimés, aux cœurs brisés, aux captifs, aux aveugles, aux humbles. Figurez-vous dans cette catégorie de personnes ? Pour appuyer sa prédication Jésus renvoyait inlassablement à la sainte Bible, car l’Écriture est la Parole inspirée de Jéhovah, le Dieu et Père de Jésus-Christ. Si Jésus s’était reporté au chapitre 43 du livre d’Ésaïe, 43 versets 10 et 11, il aurait lu ceci : “ Vous êtes mes témoins, dit Jéhovah, et mon serviteur que j’ai choisi, afin que vous reconnaissiez et que vous croyiez, et que vous compreniez que c’est moi. Avant moi aucun Dieu n’a été formé, et il n’y en aura point après moi (...) Vous êtes mes témoins, dit Jéhovah ; c’est moi qui suis Dieu ! ” (AC). Jésus s’est présenté lui-même comme “ le témoin fidèle et véritable ” de Jéhovah, et c’est de Dieu seul que, pendant son séjour terrestre, il a reçu la bonne nouvelle. Les témoins obtiennent la bonne nouvelle en consultant son Livre, la sainte Bible. C’est l’unique Livre-Source de la bonne nouvelle. Jéhovah n’attache son nom à aucun autre ouvrage religieux. Ses vrais témoins sont tenus d’imiter le principal témoin, Jésus-Christ : ils appuieront leur message sur la Bible, la Parole divine. — Apoc. 1:5 ; 3:14.
7. De quelle nature était la bonne nouvelle publiée par Jésus ? Quels cris fit entendre le peuple quand Jésus entra à Jérusalem ?
7 Au fait, de quelle nature était la bonne nouvelle publiée par Jésus ? Est-ce toujours une bonne nouvelle à notre époque ? Voici ce qu’il est rapporté dans l’histoire de sa vie, consignée dans les Écritures : “ Jésus allait de ville en ville et de village en village, prêchant et annonçant la bonne nouvelle du royaume de Dieu. ” (Luc 8:1). Au terme de sa vie terrestre, Jésus comparut devant le gouverneur romain Ponce Pilate, dans son prétoire à Jérusalem. Pilate lui dit : “ Es-tu Roi ? ” Jésus répondit : “ C’est à toi de dire que je suis roi. C’est pour cela que je suis né et c’est pour cela que je suis venu dans le monde, pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est du côté de la vérité écoute ma voix. ” (Jean 18:37, NW). Le même jour Jésus fut cloué à un bois de supplice, avec cette inscription attachée au-dessus de sa tête : “ Jésus de Nazareth, roi des Juifs. ” (Jean 19:19). Quatre jours auparavant, le Christ était entré à Jérusalem sur une monture, à la manière des anciens rois d’Israël lors de leur couronnement. Le peuple en liesse, impatient de s’affranchir du joug romain et qui voulait un roi de la tribu de Juda, de la famille royale de David, fit entendre ces cris : “ Béni soit celui qui vient en Roi au nom de Jéhovah ! Paix au ciel et gloire dans les lieux très hauts ! ” “ Sauve, de grâce ! Béni soit celui qui vient au nom de Jéhovah ! Béni soit le royaume futur de notre père David ! Sauve, de grâce, dans les lieux très hauts ! ” “ Sauve, de grâce, le Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom de Jéhovah ! Sauve-le, de grâce, dans les lieux très hauts ! ” — Luc 19:38 ; Marc 11:9, 10 ; Mat. 21:9, NW.
8. Comment Jéhovah exauça-t-il ces cris ?
8 Jéhovah Dieu exauça ces prières. Il sauva son Fils royal Jésus-Christ, non de l’ignominie et des atrocités du poteau de supplice mais de la mort qu’il souffrit sur le bois. Le troisième jour après la mort du Christ, Jéhovah le ressuscita et dans les cinquante jours qui suivirent Dieu le fit siéger à sa droite au ciel en attendant l’époque prévue pour l’instauration du Royaume et l’abaissement de tous les ennemis, célestes et terrestres, sous les pieds du Roi son Fils. — Actes 2:32-36, NW ; Ps. 110:1, 2, AC.
L’ANCIENNE NOUVELLE DEVENUE MEILLEURE
9. Comment la qualité de la nouvelle s’est-elle agrandie à notre époque ? Selon Jésus, que devaient détenir ses disciples ?
9 Il y a dix-neuf siècles le message du Royaume publié par Jésus et ses disciples fut la meilleure information jamais répandue. C’était une nouvelle gratuite pour les pauvres. Elle relevait les humbles, guérissait les cœurs brisés, donnait la vue aux aveugles sur le plan religieux, délivrait les opprimés de ce monde et consolait tous ceux qui soupiraient à cause des conditions religieuses. Le fait que dix-neuf siècles se soient écoulés n’a pas diminué la qualité du message royal ; c’est toujours une bonne nouvelle. Mais la qualité de la nouvelle s’est agrandie à notre époque. Pourquoi ? Parce que le royaume de Dieu longtemps attendu a été établi entre les mains de Jésus-Christ. Ce gouvernement a été instauré au trône de Dieu dans les cieux, où son Fils siégeait à sa droite depuis dix-neuf siècles. Il fut institué en 1914, l’année même où éclata la guerre qui changea la face du monde. Jésus nous a dit de prier pour que le royaume de Dieu par son Christ étende sa puissance à notre planète et mette un terme aux pénibles conditions qui y existent. Voici la prière qu’il enseigna : “ Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. ” (Mat. 6:9, 10). Il y a dix-neuf siècles, les témoins de Jéhovah, à savoir Jésus et ses disciples, publièrent courageusement la bonne nouvelle du royaume futur. Que doivent faire, depuis 1914, les authentiques disciples de Jésus, également témoins de Jéhovah ? Détiennent-ils un message de provenance divine, une bonne nouvelle à diffuser parmi les nations, les tribus, les familles et les langues ? Jésus-Christ a donné l’assurance que ses disciples actuels seraient possesseurs d’un message semblable.
10. À quel propos Jésus annonça-t-il l’œuvre actuelle de ses disciples ? En quels termes ?
10 Prophète inspiré pénétrant l’avenir, Jésus a prédit les événements qui, depuis 1914, se succèdent sur notre génération. Il annonça la Première Guerre mondiale accompagnée de famines, d’épidémies, de séismes et de persécutions religieuses, toute cette accumulation de secousses qui constitue la preuve visible que le royaume de Dieu est enfin entré dans sa puissance et qu’il exerce son action sur la terre. Jésus a ensuite prophétisé l’œuvre de ses disciples en ce temps-là, autrement dit à notre époque. Leur activité devait-elle avoir pour effet la multiplication des maux et des crimes accablant notre planète, cela par suite de leur participation aux conflits mondiaux et à la persécution de pratiquants religieux ? Non ! Au sujet de l’œuvre joyeuse et consolante de ses disciples, Jésus déclara : “ Et (après la Première Guerre mondiale) cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans la terre habitée tout entière dans le dessein d’un témoignage à toutes les nations, et alors viendra la fin accomplie (du présent monde). ” (Mat. 24:7-14, NW). Ce témoignage sur le royaume instauré doit être rendu avant l’effondrement du monde actuel lors de la bataille d’Harmaguédon.
PSAUME DE COURONNEMENT
11. Que réclame l’instauration du royaume de Dieu ? Pourquoi ?
11 L’instauration du royaume céleste sur notre planète rebelle réclame un chant de couronnement, un cantique à la gloire du couronnement de Jésus-Christ, le Fils bien-aimé de Dieu, nommé Roi sur l’humanité. Quand Jésus pénétra à la manière royale dans Jérusalem en l’an 33, les conducteurs religieux au temple ne saisirent pas l’occasion pour lui offrir une couronne. Ils ne le reconnurent pas comme le Fils promis du célèbre Roi David qui, il y a longtemps, avait siégé sur le trône de Jéhovah à Jérusalem (I Chron. 29:23, AC). Ils n’étaient pas au diapason de la foule joyeuse accompagnant Jésus dans la cité royale aux cris de “ Sauve, de grâce, le Fils de David ! ”
12. Comment David en vint-il à composer un cantique de couronnement ? Pourquoi faut-il le chanter maintenant ?
12 Le roi David montra qu’un chant de couronnement convenait à l’occasion d’un événement tel que la prise de pouvoir par Jéhovah sur toute la terre. David possédait le signe tangible de la présence divine, l’Arche d’alliance en or, transportée à Jérusalem et abritée sous une tente près de son palais royal. Aussi David composa-t-il un cantique de couronnement, qu’il chanta, et lequel atteint son point culminant dans ce thème : “ Que les cieux se réjouissent, que la terre soit joyeuse, qu’ils disent parmi les nations : Jéhovah lui-même est devenu roi ! ” (I Chron. 16:23-33, NW). Sous la direction de l’esprit saint de Dieu, David fit une adaptation du même thème et composa un nouveau psaume. Ce psaume annonçait qu’un chant de couronnement serait entonné sur une grande échelle après l’instauration du royaume de Dieu et l’installation de son fidèle Fils ressuscité sur le trône céleste en 1914. Dans le recueil des Psaumes, ce chant porte le numéro 96 Ps 96 et figure parmi les cantiques de couronnement. La grande intronisation et le glorieux couronnement ont eu lieu dans les resplendissants parvis célestes, fait abondamment attesté depuis 1914. Aussi faut-il exécuter tout ce qu’ordonne ce psaume de couronnement. Les témoins de Jéhovah, les yeux ouverts par la foi, effectuent ces ordres. Lesquels ?
UN NOUVEAU CANTIQUE
13. De quoi est-il question dans Psaume 96:1-3 ? Pourquoi les dernières inventions de la science ne sont-elles rien de nouveau qu’il faille chanter à Jéhovah ?
13 “ Chantez à Jéhovah un nouveau cantique, chantez à Jéhovah, toute (vous tous habitants de) la terre. Chantez à Jéhovah, bénissez son nom. De jour en jour annoncez la bonne nouvelle de son salut. Déclarez parmi les nations sa gloire, parmi tous les peuples ses œuvres merveilleuses. ” (Ps. 96:1-3, NW). Les bombes à hydrogène d’une effrayante puissance explosive, quoiqu’elles soient une des plus récentes inventions de la science moderne, ne sont rien de nouveau qu’il faille chanter à Jéhovah. Il y a des milliards d’années, ainsi que l’indiquent les hommes de science, Jéhovah provoqua des explosions thermonucléaires d’hydrogène dans le soleil pour fournir la lumière et la chaleur nécessaires à la vie sur notre planète. Les bombes, les fusées à grand rayon d’action, les sous-marins atomiques, les inventions militaires et les produits commerciaux de la science moderne ne sont pas les “ œuvres merveilleuses ” que Jéhovah a inspirées aux hommes de science et qu’il faut chanter. Les scientistes se moquent de Jéhovah et préfèrent employer leur cerveau — don de Dieu — à servir le grand ennemi du Très-Haut et de l’homme, à savoir Satan le Diable.
14. Qu’est-ce qui nous fournit le sujet d’un “ cantique nouveau ” ? Pourquoi ?
14 Non, les inventions scientifiques modernes ne nous fournissent pas le thème d’un nouveau chant de joie. Depuis 1914 la seule chose d’une importance suprême et qui donne au peuple de Jéhovah le sujet d’un “ cantique nouveau ” est la naissance du gouvernement royal, celui qui repose sur les épaules de son Fils Jésus-Christ, lequel a attendu longtemps. Bien que promis il y a environ six mille ans dans la première demeure terrestre de l’homme, au paradis d’Éden, il n’y eut, avant 1914, au ciel et sur la terre rien de semblable à ce royaume de Dieu par sa Postérité promise, Jésus-Christ (Gen. 3:15). Jamais avant 1914 il n’y eut une organisation capitale sur l’univers vivant tout entier, avec Jésus-Christ comme Chef et le Très-Haut opérant par elle pour faire accomplir sa volonté en tout lieu (Phil. 2:5-11). Voilà vraiment quelque chose de nouveau, de glorieux, qui apportera des bienfaits aux hommes de bonne volonté comme aux anges. Quiconque a une vision de ces choses est poussé à chanter. Cela exige un cantique nouveau, avec un thème neuf, entièrement différent ! En introduisant son royaume, Jéhovah a rendu tout cela possible. C’est en son honneur que doit être chanté le nouveau cantique.
15. Qui est compris dans “ toute (vous tous habitants de) la terre ” ? Que font-ils pour se conformer au Psaume ?
15 “ Toute (vous tous habitants de) la terre ” est invitée à chanter et à bénir son nom. C’est-à-dire vous que Jéhovah a faits Israélites spirituels dans son organisation pour être ses témoins dans toutes les nations. Vous êtes ceux à qui Dieu a d’abord révélé ces vérités et à qui il a en premier lieu appris à entonner le nouveau cantique. Il prédétermina à 144 000 le nombre des Israélites spirituels adjoints à Jésus-Christ dans son royaume céleste, non sur le mont Sion où régnait le roi David, mais sur la montagne céleste de Sion ou siège du gouvernement royal. Depuis dix-neuf siècles Jésus-Christ est au ciel, glorifié à la droite du Père. Mais depuis l’instauration du royaume régi par Dieu, la plus grande partie des fidèles témoins chrétiens a été glorifiée avec le Christ intronisé sur le mont Sion. Comment cela ? Par une résurrection pour la vie immortelle en tant que créatures spirituelles célestes revêtues de la “ nature divine ”. Seul un faible reste des 144 000 héritiers du royaume de Dieu est encore sur la terre. Cependant les 144 000 personnes, tant le reste ici-bas que les héritiers royaux ressuscités et triomphants, chantent à la gloire de Jéhovah, toutes coopèrent visiblement et invisiblement à faire connaître les nouveaux faits merveilleux de l’histoire universelle. L’Apocalypse, au chapitre 14, versets 1-4, nous dévoile ce spectacle magnifique.
16. Quelle vision, reçue par Jean, les montre occupés à chanter ?
16 L’apôtre Jean qui, le premier, contempla la vision, écrivit : “ Je regardai, et voici, l’agneau (Jésus-Christ autrefois immolé) se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts. Et j’entendis du ciel une voix, comme un bruit de grosses eaux, comme le bruit d’un grand tonnerre ; et la voix que j’entendis était comme celle de joueurs de harpes jouant de leurs harpes. Et ils chantent un cantique nouveau devant le trône (de Dieu), et devant les quatre êtres vivants et les vieillards. Et personne ne pouvait apprendre le cantique, si ce n’est les cent quarante-quatre mille, qui avaient été rachetés de la terre. Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges ; ils suivent l’agneau (Jésus-Christ) partout où il va. Ils ont été rachetés d’entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l’agneau. ”
17. Auprès de qui les humains doivent-ils apprendre ce “ nouveau cantique ” ? Pourquoi ?
17 En obéissance au commandement de Psaume 96:1-3, le reste spirituel sur la terre, qui a appris le cantique, agit comme classe de “ l’esclave fidèle et prudent ” et entonne le nouveau chant (Mat. 24:45-47, NW). Tous ceux qui, sur terre, veulent joindre leurs voix sont tenus d’apprendre ce cantique entièrement nouveau, car les hommes politiques, les financiers et les chefs d’industrie et même le clergé ne connaissent pas le nouveau cantique. Ils sont incapables de l’enseigner. Seuls Jésus-Christ et ses 144 000 cohéritiers ont appris de Jéhovah le nouveau chant et eux seuls savent l’enseigner (És. 54:13 ; Jean 6:44, 45). Ils forment le peuple que Jéhovah choisit depuis dix-neuf siècles, tournant ses regards vers les nations “ pour choisir du milieu d’elles un peuple qui portât son nom ”. (Actes 15:14.) Depuis des siècles les missionnaires des différents systèmes de religion dits chrétiens sont actifs au sein de la chrétienté et dans le monde dit païen, et cependant vous tous, habitants de la terre, vous savez que ni le clergé de la chrétienté ni celui du monde juif ne vous ont rien appris au sujet du nom de Jéhovah, sur la façon de le bénir, comme l’ordonne aux vrais chrétiens le Psaume 96:2 (AC).
18. Qui a désigné le nom de Jéhovah à l’attention du monde ? Depuis quand en particulier ?
18 Il y a trente ans, le 1er janvier 1926, le principal article de La Tour de Garde portait ce titre : “ Qui honorera Jéhovah ? ” Depuis cette époque les fidèles adhérents de ce périodique se sont montrés dignes de porter le nom de témoins de Jéhovah, nom qu’ils adoptèrent avec enthousiasme en 1931. Depuis 1931 tous les peuples de la terre savent que c’est le reste chrétien qui a désigné le nom divin à leur attention et montré les raisons de l’honorer et de le bénir. Le clergé catholique, protestant et juif n’imite pas Jésus qui dit à Jéhovah Dieu : “ J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde. ” Au contraire, les hommes de la fausse religion tournèrent les témoins en dérision et mirent en œuvre tous les moyens pour les empêcher de rendre témoignage au saint nom de Dieu. Mais leurs efforts furent vains ! Les témoins sont allés de l’avant, à l’instar de Jésus (Jean 17:6). Ils ont fait connaître le nom de Jéhovah, en obéissance à cet ordre : “ Déclarez parmi les nations sa gloire, parmi tous les peuples ses œuvres merveilleuses ! ” (Ps. 96:3, NW). Même les pays communistes n’ont pu détourner les témoins de l’obéissance à cet ordre. Même dans ces États ils ont répandu avec chants d’allégresse la bonne nouvelle que le royaume de Jéhovah par Jésus-Christ est entré en action dans les cieux en 1914.
OÙ S’EST OPÉRÉ LE SALUT ?
19. Pourquoi le royaume de Dieu n’a-t-il pas délivré les nations de l’angoissante conjoncture internationale ?
19 Si ce gouvernement s’est mis à l’œuvre depuis l’année où se déchaîna la Première Guerre mondiale, où s’est opéré son salut ? Où trouve-t-on une bonne nouvelle à publier de la part de Jéhovah ? Pourquoi les nations, même celles de la chrétienté, sont-elles sur le point de s’entre-détruire ? Elles sont déchirées par les divisions et menacent de recourir aux inventions de la science moderne. Pourquoi Jéhovah ne les a-t-il pas délivrées par son royaume de l’angoissante conjoncture internationale ? Les faits nous apportent la réponse : les nations refusent le royaume de Jéhovah par Jésus-Christ. Loin de regarder ce gouvernement comme le plus grand bienfait pour l’humanité, elles n’ont aucune foi en lui. En fait, elles le redoutent comme la chose la plus terrible qui puisse arriver à l’humanité. Elles se croient indépendantes du royaume céleste, refusent tout rapport avec lui, ainsi que son salut. Leur rejet du message royal publié par les témoins, la persécution et les obstacles qu’elles suscitent à ces derniers, démontrent qu’elles sont ennemies du Royaume. En font également foi leurs guerres mondiales, la Société des Nations et les Nations unies, instituées en vue de la domination de la terre. Il n’y a donc pas eu de salut pour elles et leurs affaires se désagrègent d’une façon alarmante.
20. En quel sens les anges ont-ils été sauvés par le Royaume ?
20 Mais les sauvés savent qu’il y a un “ salut ” opéré par Dieu, celui qu’il faut annoncer de jour en jour comme une bonne nouvelle. Nous savons que le dieu du présent monde est Satan le Diable, l’adversaire le plus acharné de Dieu, et que le monde entier se trouve sous sa puissance (I Jean 5:19 ; II Cor. 4:4). Nous savons qu’en 1914 des hostilités se déroulaient avec plus de violence que le premier conflit mondial. C’était une guerre céleste. Non pas une action au moyen de dirigeables et d’avions ni une guerre de “ martiens ”, mais une bataille céleste invisible livrée par Jésus-Christ, le Roi fraîchement intronisé, et ses anges contre le faux dieu Satan le Diable et les anges-démons. La guerre céleste consolida la puissance du royaume nouveau-né, car toutes les armées sataniques furent précipitées du ciel dans le voisinage de notre planète. Les armées célestes apprécièrent intensément ce salut par la puissance divine. Elles clamèrent ces paroles : “ Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l’autorité de son Christ ; car il a été précipité, l’accusateur de nos frères (...) C’est pourquoi réjouissez-vous, cieux, et vous qui habitez dans les cieux. Malheur à la terre et à la mer ! car le diable est descendu vers vous, animé d’une grande colère, sachant qu’il a peu de temps. ” (Apoc. 12:7-12 ; 11:15-18). Outre la mêlée des nations, cette défaite céleste fut une terrible détresse pour Satan et son monde organisé.
21, 22. Sur la terre, qui bénéficia d’abord du salut du Royaume ? Comment ?
21 Cependant Satan savait que ces choses n’étaient que le commencement des douleurs pour son organisation. Il savait que dans “ peu de temps ” éclaterait l’ultime tribulation, Harmaguédon, “ le combat du grand jour du Dieu tout-puissant ” où il serait écrasé, lui et toute son organisation (Apoc. 16:13-16 ; 19:11 à 20:3). Par ce “ peu de temps ” fut abrégée la détresse de son organisation attribuable à l’action du royaume nouveau-né. Ce fut un instant de répit pour lui et les démons. Mais ce n’est pas pour eux que ces jours de détresse ont été abrégés. C’était pour accomplir le salut divin du reste des 144 000 cohéritiers de Jésus-Christ, “ les restes de sa postérité (...) ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus ”. (Apoc. 12:17.) Au cours de la Première Guerre mondiale, ces chrétiens furent maltraités aux États-Unis et en d’autres nations belligérantes. On voulait les désorganiser, mettre un terme à leur témoignage, les en détourner par la crainte et les perdre définitivement de réputation. Ils étaient menacés et de la mort physique et de la mort spirituelle s’ils restaient dans cet état de servitude vis-à-vis de ce monde en guerre contre le royaume de Dieu. Si Harmaguédon s’était déchaîné sur les nations, les membres du reste, sous le coup de la défaveur divine pour avoir failli à leurs devoirs envers Dieu, auraient pu périr avec le présent monde.
22 Cette grave situation du reste des élus de Dieu réclamait un salut miséricordieux. Seul Jéhovah pouvait y pourvoir par son Roi victorieux Jésus-Christ. Il agit en ce sens en suspendant les jours de détresse sur l’organisation de Satan, en réservant Harmaguédon pour clôturer le “ peu de temps ”. Jésus annonça ceci en ces termes : “ Car la détresse, en ces jours, sera telle qu’il n’y en a point eu de semblable depuis le commencement du monde que Dieu a créé jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais. Et, si le Seigneur n’avait abrégé ces jours, personne ne serait sauvé ; mais il les a abrégés à cause des élus qu’il a choisis. ” — Marc 13:19, 20.
23. Ainsi que cela leur fut révélé en 1920, pourquoi les membres du reste ont-ils été sauvés ?
23 Il est rapporté dans l’histoire contemporaine qu’au printemps 1919, donc peu après le premier conflit mondial, Jéhovah Dieu surprit même la chrétienté en délivrant le reste de ses témoins de sa servitude vis-à-vis du présent monde. L’année suivante il ouvrit les yeux à ses serviteurs pour leur faire voir qu’ils avaient été “ sauvés ”, épargnés, pour accomplir cet ordre prophétique du Maître : “ Celui qui endurera jusqu’au bout, celui-là sera sauvé. Et cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans la terre habitée tout entière dans le dessein d’un témoignage à toutes les nations, et alors viendra la fin accomplie. ” (Mat. 24:13, 14, NW). Eux seuls détenaient cette “ bonne nouvelle ” du Royaume instauré au ciel à la clôture des “ temps des nations ” en 1914. C’était une bonne nouvelle de salut. Ce royaume avait combattu au ciel pour délivrer les anges saints des entreprises de corruption et d’hostilité de la part de Satan et des démons. Il avait sauvé le reste des élus du péril spirituel où il se trouvait ; il l’avait délivré afin de lui donner la vigueur nécessaire pour reprendre le service de Jéhovah et de son royaume.
24. Qui est encore sauvé ? Quel privilège s’offre aujourd’hui ?
24 Des années se sont écoulées et aujourd’hui, la plupart des hommes de la génération actuelle ont rejeté le témoignage que les membres du reste sont chargés de publier avant la fin totale de ce monde à Harmaguédon. Cependant la prédication de la “ bonne nouvelle ” du royaume du salut a déjà opéré la délivrance d’une “ grande foule ” de personnes de bonne volonté “ de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue ”. La réalisation de ces choses était certaine, car elles avaient été prédites (Apoc. 7:9-17). À Harmaguédon le royaume théocratique triomphera ; il débarrassera l’univers de l’organisation de Satan et sauvera la “ grande foule ” de bonne volonté à travers la détresse destructrice d’Harmaguédon pour l’introduire dans le monde nouveau, le nouvel ordre qui s’étendra à toute la terre. Après Harmaguédon, ce royaume, continuant à exercer sa puissance de salut, délivrera même les morts des tombeaux commémoratifs en les ressuscitant pour la vie sur la terre pendant le règne millénaire du Christ. Toutes ces choses démontrent que depuis 1919 “ son salut ” est à l’œuvre ; c’est une bonne nouvelle qui mérite d’être annoncée de “ jour en jour ”. C’est un grand privilège que de se joindre aux sauvés pour la publier.