Chapitre 22
Après sa chute et avant le foulage de la “cuve”
1, 2. Après avoir entendu annoncer la chute de Babylone la Grande, qu’est-ce que Jean entendit proclamer par un troisième ange ?
VOILÀ dix-huit cents ans que l’apôtre Jean entendit un ange annoncer prophétiquement la chute de Babylone la Grande. Ayant ensuite vu un autre ange, porteur d’un message, il relate ceci :
2 “Et un autre ange, un troisième, les suivit en disant à haute voix : ‘Si quelqu’un adore la bête sauvage et son image, et reçoit une marque sur le front ou sur la main, il boira, lui aussi, du vin de la colère de Dieu qui est versé sans mélange dans la coupe de son courroux, et il sera tourmenté par le feu et le soufre sous les yeux des saints anges et sous les yeux de l’Agneau. Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles, et ils n’ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête sauvage et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom. C’est ici qu’est l’endurance pour les saints, ceux qui observent les commandements de Dieu et la foi de Jésus.’” — Révélation 14:9-12.
3. a) Que symbolise la bête sauvage ? b) Que représentent ses sept têtes ?
3 Étant donné que c’est sous forme de signes que la Révélation a été faite à Jean, la bête sauvage décrite dans Révélation 13:1-8 n’est donc pas une bête au sens propre du terme, mais un signe ou symbole. En effet, elle symbolise quelque chose qui reçoit du Dragon, Satan le Diable, la puissance, un trône et une grande autorité. Compte tenu du sens que les bêtes sauvages revêtent dans le livre de Daniel, au chapitre sept Da 7, celle dont il est question dans la Révélation et qui a les faveurs du grand Dragon doit symboliser l’organisation politique, visible et terrestre, de Satan le Diable. Se présentant sous une forme continue, cette organisation a revêtu, tout au long des siècles, l’aspect de puissances qui se sont succédé chaque fois sous des traits nouveaux, et cela jusqu’à l’époque actuelle où se réalise la Révélation faite à Jean. Les sept têtes de cette bête, lesquelles portaient dix cornes coiffées chacune d’un diadème, représentent les sept puissances mondiales qui ont fait et font encore la guerre aux saints voués à Dieu, c’est-à-dire aux témoins de Jéhovah, pendant les quatre mille ans qui se sont écoulés depuis la fondation de la Babylone antique par Nimrod, le puissant chasseur. Voici, dans leur ordre chronologique, les sept têtes symboliques de cette bête sauvage, telles que le récit biblique nous les fait connaître : 1) l’Égypte, 2) l’Assyrie, 3) Babylone, 4) la Médo-Perse, 5) la Grèce (la Macédoine), 6) Rome, et 7) la double Puissance mondiale anglo-américaine.
4, 5. a) Quel nom la bête sauvage porte-t-elle ? b) Quelle est la particularité de ce nom, et que symbolise le nombre dont il est formé ?
4 Quoique des noms blasphématoires apparaissent sur ses sept têtes, la bête sauvage tout entière porte elle-même un nom. Précisons tout de suite qu’elle ne s’appelle pas “Babylone la Grande, la mère des prostituées”, car tel est le nom de l’empire mondial de la religion babylonienne. D’après l’apôtre Jean, cette bête a pour nom un nombre : “C’est un nombre d’homme ; et son nombre est six cent soixante-six.” (Révélation 13:17, 18 ; 17:5). Il se peut que l’apôtre, en rédigeant son manuscrit en grec, se soit servi des trois lettres grecques Khi (Χ = six cents), Xi (Ξ = soixante) et Digamma (Ϛ = six) pour représenter le nombre 666.
5 Quoi qu’il en soit, le nombre du nom porté par la bête sauvage est la somme du chiffre six employé de trois façons différentes, c’est-à-dire comme unité, comme dizaine et comme centaine. Le seul autre passage où le chiffre six (Ϛ) se rencontre dans la Révélation est celui où sont décrites les quatre créatures vivantes qui se tiennent devant le trône de Dieu, créatures ayant chacune six ailes, soit trois paires ; une septième aile, en l’occurrence, eût été une anomalie (Révélation 4:8). Ce même livre utilise, cependant, le chiffre sept jusqu’à cinquante-deux fois comme symbole de la perfection. Or, le chiffre six est inférieur de un au nombre sept ; ainsi, à titre d’exemple, il manquerait un jour pour faire de six jours une semaine complète. Puisqu’il s’agit ici d’un “nombre ou chiffre d’homme”, six doit donc symboliser les imperfections et les manquements de l’homme déchu.
6, 7. Que peut-on dire du chiffre six dont se compose le nom de la bête, et qu’est-ce que nous apprenons, au sujet de celle-ci, en additionnant le chiffre 6 élevé à ces trois différents degrés ?
6 En multipliant ce chiffre six par le nombre des cornes que porte la bête sauvage, l’imperfection et l’insuffisance se trouvent décuplées. En élevant le dix au carré (10 × 10 = 100) et en multipliant ensuite six par ce même nombre, l’imperfection et l’insuffisance se trouvent centuplées. Rappelons que, dans la Bible, le chiffre trois symbolise l’insistance, tout comme il nous arrive de répéter une chose trois fois de suite pour la souligner (Ézéchiel 21:32, Sy 21:27, NW). Si donc le chiffre six est élevé à ces trois degrés (6 + 60 + 600) dans le nom de la bête sauvage, c’est pour qu’il serve à insister sur les imperfections et les insuffisances inhérentes à l’organisation politique humaine, figurée par cette bête soumise à Satan.
7 Un nom sert à désigner un individu ou une créature ; aussi le nom en question s’applique-t-il bien à la bête sauvage. D’ailleurs, en faisant la somme des valeurs numériques correspondant aux lettres de ce nom, on ne fait qu’additionner les imperfections et les insuffisances humaines. C’est que la perfection n’est jamais atteinte, même pas en cette ère de la science et de l’espace. Bref, ce nom numérique, qui désigne la bête sauvage, traduit simplement les imperfections et les manquements humains portés au troisième ou au plus haut degré. Voilà la raison pour laquelle la politique humaine a apporté et continue d’apporter des déceptions croissantes aux peuples de toutes les nations.
8. Qu’est-ce que les chefs politiques jugent nécessaire de faire pour amener leurs sujets à adorer la bête sauvage, synthèse de tous les États politiques ?
8 Les hommes et les chefs politiques imparfaits font tout ce qui est en leur pouvoir afin d’amener leurs sujets à les adorer eux ou l’État. De même que les chefs et les adeptes de la religion babylonienne pensent qu’il faut adorer Dieu par le moyen de quelque image ou idole, de même les chefs politiques et les hommes d’État du présent monde ont l’impression qu’il faut adorer la “bête sauvage”, symbole de toute domination politique, au moyen d’une “image”. En effet, dans le culte qu’ils rendent au système politique et visible du Diable, ces hommes jugent à présent nécessaire de recourir à une image qui garantisse l’existence de la “bête sauvage” symbolique.
9. Qu’était et qu’est à présent l’“image de la bête sauvage” ? Pourquoi ne peut-elle pas réussir ?
9 Mais quelle est donc cette image de la bête sauvage ? Entre la Première et la Seconde Guerre mondiale, ce fut la Société des Nations, qui compta à un moment donné jusqu’à soixante États membres. Le culte rendu à cette image et à la bête sauvage connut alors une grande vogue. À présent, la Société des Nations n’existe plus. C’est l’Organisation des Nations unies qui, depuis la Seconde Guerre mondiale, est cette “image”. Au moment où ces lignes ont été rédigées, l’ONU comptait 111 pays membres. Puisqu’elle est l’image de la “bête sauvage” qui a pour nom le nombre 666, l’ONU est l’image des imperfections et des échecs politiques humains. Elle ne peut donc pas réussir.
10. Comment les auteurs et les partisans de cette “image” ont-ils désobéi au message de l’ange, et de quelle façon les adorateurs sont-ils identifiés ?
10 La création de cette image fut un acte flagrant de désobéissance, car elle était contraire au cri lancé par le premier ange, porteur de l’évangile éternel que voici : “Craignez Dieu et donnez-lui gloire, parce que l’heure de son jugement est arrivée, et adorez donc Celui qui a fait le ciel et la terre.” (Révélation 14:6, 7). En rendant un culte à une image, l’homme détourne son attention et son adoration de Jéhovah Dieu et du Royaume messianique. C’est pourquoi les adorateurs de l’État et de la Société des Nations méritèrent d’être châtiés par Dieu le Juge. Pour qu’on puisse les identifier, ils reçurent une marque sur le front et sur la main. De quelle façon ? En donnant mentalement leur consentement et leur approbation à ces institutions politiques imparfaites et en les soutenant par une coopération active. Ils sont ainsi clairement marqués comme adversaires du Royaume que Jéhovah a remis à son Messie.
11. De quelle façon directe Babylone la Grande a-t-elle adoré la bête sauvage et son image, et comment s’est-elle mise à boire le vin de la colère divine ?
11 Babylone la Grande adore la bête sauvage et l’image de celle-ci. Ce faisant, elle reçoit la marque sur le front et sur la main. Le fait est que le membre le plus agressif de Babylone la Grande, à savoir la chrétienté, a chaleureusement appuyé la création de la Société des Nations, due à l’initiative de la Puissance mondiale anglo-américaine en 1918. Puis, en janvier 1919, la Fédération américaine des Églises du Christ s’empressa d’appeler la future Société des Nations “l’expression politique du Royaume de Dieu sur la terre”. Par conséquent, Babylone la Grande méritait d’être obligée à boire “du vin de la colère de Dieu qui est versé sans mélange dans la coupe de son courroux”. C’est lorsque Babylone la Grande tomba, en 1919, qu’elle se mit à boire ce vin de la colère divine, versé sans mélange. Sa chute fut marquée, cette année-là, par l’affranchissement des témoins de Jéhovah, événement qui ne manqua pas de la chagriner et de la tourmenter énormément.
12. Comment Babylone la Grande, quoique tombée, continue-t-elle à exister ?
12 Quoiqu’elle soit déjà tombée à la suite du jugement prononcé contre elle par Jéhovah Dieu, Babylone la Grande existe encore de nos jours avec la permission divine. Aussi ne pourra-t-elle cesser de boire cette coupe jusqu’à la lie que le jour où Jéhovah, par l’intermédiaire de son grand Cyrus, Jésus-Christ, la détruira à la fin du présent monde ou système de choses. Tout au long de cet intérim, alors qu’elle se trouve dans son état d’abaissement, elle subit le tourment dont la fumée s’élève sous les yeux des saints anges et de l’Agneau de Dieu. L’empire mondial de la religion babylonienne n’étant pas immortel, le tourment de celle-ci ne se poursuivra pas éternellement.
13. En quel sens les adorateurs de la bête sauvage et de son image sont-ils “tourmentés par le feu et le soufre”, et comment “la fumée de leur tourment monte [-t-elle] aux siècles des siècles” ?
13 Quant à ceux qui sont infectés de sa religion et qui adorent la bête sauvage symbolique et son image, ils ne sont point immortels, comme l’enseigne la religion babylonienne, ni leur chair non plus. Or, si leur tourment était littéralement causé par du feu et du soufre, ils en périraient ou, du moins, leur mort s’en trouverait hâtée. Cependant, avant que ces idolâtres soient plongés dans le lac de la destruction éternelle, ils sont tourmentés au moyen du message annonciateur de la destruction éternelle qui les attend, message de jugement que Jéhovah fait proclamer par ses témoins. Faut-il, dès lors, s’étonner que les systèmes religieux de ce monde, ainsi que les adorateurs politiques de la bête sauvage et de son image songent ou cherchent à supprimer et à détruire les témoins de Jéhovah en recourant à des décrets ou à la persécution ? C’est à la fin du présent système de choses que la destruction, tel un ultime tourment, frappera tous les adorateurs de la bête sauvage et de son image. Elle sera aussi radicale que si elle était causée par du feu et du soufre ; elle durera aux siècles des siècles. La preuve de cette destruction montera ou s’élèvera pour toujours.
14. Par contraste, comment les fidèles témoins de Jéhovah échappent-ils à ce jugement, et pourquoi cette attitude exige-t-elle de l’endurance de leur part ?
14 À partir de 1919 et jusqu’à ce jour, les témoins de Jéhovah ont refusé de se joindre au culte international rendu à l’État, à la Société des Nations et au successeur de celle-ci, l’Organisation des Nations unies. Au lieu de pratiquer cette idolâtrie, ils observent “les commandements de Dieu et la foi de Jésus”. (Matthieu 4:8-11.) Cet attachement indéfectible au culte et au dévouement exclusifs dus à Jéhovah Dieu par la médiation de Jésus-Christ exige de “l’endurance pour les saints”, c’est-à-dire de la part du reste terrestre des 144 000 oints. Jusqu’à ce jour, ils ont refusé d’imiter le monde et ne se sont pas laissé fléchir, malgré toutes les persécutions que l’Église et l’État leur ont infligées à cause de cette endurance. S’ils acceptent d’être ainsi persécutés, c’est parce qu’ils ne veulent pas boire de la coupe du courroux de Dieu, ni souffrir le tourment causé par le feu et le soufre destructeurs.
“CHANGÉS, EN UN MOMENT”
15. Dans Révélation 14:13, quelle consolation est aussitôt donnée à ceux d’entre les oints qui vivent encore ici-bas ?
15 Quelques-uns d’entre les membres oints du reste endurent la mort que leur infligent les adorateurs idolâtres, pour avoir observé les commandements de Dieu et la foi du Seigneur Jésus. Pourtant, ils n’ont rien à craindre quant à leur avenir (Matthieu 10:28 ; Luc 12:4, 5). Ils savent que leur mort ne sera pas éternelle, mais qu’il leur est réservé une résurrection céleste. Pour leur donner cette consolation, voici ce que l’apôtre Jean affirme aussitôt après avoir parlé de l’“endurance” dont le reste des “saints” doit faire preuve de nos jours : “Et j’entendis du ciel une voix qui disait : ‘Écris : Heureux les morts qui meurent en union avec le Seigneur à partir de ce moment. Oui, dit l’esprit, qu’ils se reposent de leurs travaux, car les choses qu’ils ont faites les accompagnent.’” — Révélation 14:13.
16. Pourquoi les membres du reste terrestre des 144 000, morts après le commencement du jugement en 1948, peuvent-ils être déclarés “heureux” ?
16 S’ils demeurent fidèles, ces saints — qui ont reçu l’onction — “meurent en union avec le Seigneur”, étant “devenus unis à lui dans la ressemblance de sa mort”, afin qu’ils soient “unis à lui dans la ressemblance de sa résurrection”. Ils sont, pour reprendre le langage biblique, “ensevelis avec lui par notre baptême en sa mort”. (Romains 6:3-6.) Certes, il n’est jamais agréable de mourir, mais ces saints qui meurent tout en étant restés fidèles depuis le commencement de ce jugement sont déclarés “heureux”. Pourquoi en est-il ainsi ? Parce qu’ils ne dorment pas dans la mort en attendant la venue du Seigneur Jésus dans la gloire de son Royaume (Matthieu 25:31). Depuis 1914, l’Agneau de Dieu, investi du pouvoir, se tient sur le mont Sion céleste. Cette année-là, il est entré dans son Royaume. Lorsque lui-même mourut voilà dix-neuf siècles, il dormit dans la mort jusqu’au troisième jour (I Corinthiens 15:20). Quant aux membres du reste des 144 000, désormais ils ne dorment plus dans la mort, en attendant la venue de Jésus-Christ en sa qualité de Roi et le commencement du jugement marqué par la chute de Babylone. Au moment où commença ce jugement, plus précisément en 1918, l’Agneau de Dieu se trouvait déjà à la tête de son Royaume sur le mont Sion céleste. Ainsi, après 1918, les membres du reste n’eurent plus à dormir dans la mort.
17, 18. Que signifie pour eux le fait de ne pas s’endormir dans la mort, et en quel sens les choses qu’ils ont faites les “accompagnent”-elles?
17 Qu’est-ce que cela voulait dire pour eux ? Qu’ils seraient ressuscités aussitôt après leur mort. D’ailleurs, puisqu’ils doivent être “unis à lui dans la ressemblance de sa résurrection”, ils meurent ou sont mis à mort dans la chair, mais sont “rendus vivants dans l’esprit”. (I Pierre 3:18.) Ils bénéficient donc d’une résurrection spirituelle et céleste, c’est-à-dire invisible aux yeux des hommes. Voilà pourquoi leur résurrection intervient aussitôt après leur mort dans la chair, et ce en accord avec la prédiction faite par l’apôtre Paul disant : “Voici, je vous dis un saint secret : Nous ne nous endormirons pas tous dans la mort, mais nous serons tous changés, en un moment, en un clin d’œil, durant la dernière trompette. Car la trompette sonnera, et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous serons changés. Car ce qui est corruptible doit revêtir l’incorruption, et ce qui est mortel doit revêtir l’immortalité. Mais quand ce qui est corruptible revêtira l’incorruption et ce qui est mortel revêtira l’immortalité, alors aura lieu la parole qui est écrite : ‘La mort est engloutie pour toujours.”’ — I Corinthiens 15:51-54.
18 Ainsi, pour reprendre les termes de la prophétie transmise par l’esprit de Dieu, ils se reposeront de leurs “travaux” terrestres, tandis que les bienfaits des “choses qu’ils ont faites”, tant qu’ils étaient dans la chair, les accompagnent. Autrement dit, ils continuent sans interruption à œuvrer au service du Royaume, mais dorénavant dans les cieux invisibles, car leur place est auprès de l’Agneau de Dieu, sur le mont Sion céleste. Quel bonheur pour eux que de partager ce privilège ! D’autant plus que ceux qui meurent dans le Seigneur après le commencement du temps de jugement sont instantanément introduits dans ce bonheur céleste éternel.
LA MOISSON, LE BATTAGE, LE FOULAGE DE LA CUVE
19. Comment savons-nous, d’après le contexte, que la réalisation de ce bonheur doit se situer dans un temps de jugement ?
19 Que ces choses arrivent au temps du jugement, cela est encore prouvé par le fait que l’annonce de ce bonheur est aussitôt suivie d’images illustrant le jugement divin qui doit frapper les organisations terrestres du présent monde. Jean poursuit donc la description de ces signes en disant : “Et je vis, et voici, une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu’un de pareil à un fils d’homme, avec une couronne d’or sur la tête et à la main une faucille affilée.” — Révélation 14:14.
20. Qui est décrit dans Révélation 14:14, et à quel moment ?
20 Puisque les nuages se forment et flottent dans les cieux, la scène décrite ci-dessus doit, elle aussi, se situer et se dérouler dans les cieux invisibles. Pendant son séjour terrestre, Jésus disait lui-même qu’il était le Fils de l’homme. Or, puisque celui qui est “pareil à un fils d’homme” porte une couronne d’or sur la tête, il doit donc symboliser le Seigneur Jésus-Christ après son intronisation sur le mont Sion céleste, événement qui a marqué la fin des temps des Gentils, en 1914. — Daniel 7:13, 14, Sy ; Matthieu 25:31.
21. Qu’indique le fait que Jésus est assis sur une nuée blanche ? Justifiez votre réponse.
21 L’image prophétique donnée dans Révélation 14:14 s’harmonise en effet avec celle donnée dans Révélation 1:7. Cependant, plutôt que de faire croire que la venue du Roi couronné serait visible aux yeux des hommes, ce passage laisse entendre que cette venue sera invisible, d’autant plus que l’apôtre Jean ne l’a vue que grâce à l’esprit d’inspiration et non pas de ses propres yeux. Lorsque Jésus, ressuscité, monta au ciel il y a dix-neuf siècles, une nuée vint le soustraire ainsi à la vue de Jean et des autres apôtres, de sorte que ceux-ci ne purent plus le voir à cause de la nuée. Il en va de même dans ce passage : le fait que le “fils d’homme” est représenté assis sur une nuée blanche indique qu’il est invisible aux yeux des hommes et que sa venue doit être invisible, elle aussi, car, étant à présent un esprit, il est une personne glorieuse et invisible (Actes 1:9). Puisque la terre lui a été soumise à partir de 1914, c’est à lui qu’appartient le droit d’en retrancher toute chose mauvaise qui y pousse.
22-24. a) De quoi le Roi est-il à présent avisé ? b) Pourquoi convient-il qu’un ange soit chargé de l’en aviser, compte tenu des paroles de Jésus consignées dans Matthieu 13:39-43?
22 Investi du droit royal, il vient donc, au figuré, “une faucille affilée à la main” pour faire la moisson.
23 “Et un autre ange sortit du sanctuaire du temple en criant à haute voix à celui qui était assis sur la nuée : ‘Mets-y ta faucille et moissonne, parce que l’heure est venue de moissonner, car la moisson de la terre est entièrement mûre.’ Et celui qui était assis sur la nuée jeta sa faucille sur la terre, et la terre fut moissonnée.” (Révélation 14:15, 16). Il est donc tout à fait indiqué qu’un ange soit chargé d’aviser le Roi que la moisson est mûre et que le temps de la moisson approche, car Jésus a précisé, en interprétant la parabole du blé et de la mauvaise herbe : “Les moissonneurs sont les anges.” Cette moisson est cependant placée sous la haute surveillance du Roi, et c’est la raison pour laquelle il est représenté avec une faucille à la main, faucille qu’il jette dans le “blé” de la terre. En annonçant que le temps de la moisson est venu, l’ange situe l’époque prévue pour l’accomplissement de cette vision de la moisson, dont Jésus a dit :
24 “La moisson est la clôture d’un système de choses, et les moissonneurs sont les anges. De même, en effet, que la mauvaise herbe est ramassée et brûlée au feu, de même en sera-t-il à la clôture du système de choses. Le Fils de l’homme enverra ses anges et ils ramasseront de son royaume toutes les choses qui sont des causes d’achoppement et ceux qui pratiquent l’iniquité, et ils les jetteront dans la fournaise ardente. C’est là qu’il y aura leurs pleurs et leurs grincements de dents. En ce temps-là les justes brilleront de l’éclat du soleil dans le royaume (...).” — Matthieu 13:39-43.
25. À quel moment a dû commencer la moisson symbolique, et qui se trouve séparé en raison de la religion qu’ils pratiquent ?
25 La clôture du présent système de choses a commencé en 1914, après que les temps des Gentils ou “temps fixés des nations” eurent pris fin (Luc 21:24). Aussi la moisson symbolique, placée sous la haute surveillance du Roi nouvellement couronné, a-t-elle dû commencer ici-bas après cet événement. Selon la parabole de Jésus, cette moisson exige ou comporte une œuvre de séparation, les fils du mauvais, c’est-à-dire du Diable, devant être séparés d’avec les fils ou héritiers du Royaume céleste. C’est que le Diable, dans son iniquité, a tout fait pour semer parmi les soi-disant chrétiens bon nombre de ses fils, semblables à de la mauvaise herbe, et cela jusqu’au commencement de la moisson, en sorte que son intervention a eu pour effet de présenter le vrai christianisme sous un faux jour. Ses fils, comparés à de la mauvaise herbe, sont des Babyloniens modernes, car leur culte s’inspire de l’empire mondial de la religion babylonienne. Le temps de les séparer, eux et les pseudo-chrétiens, d’avec les vrais chrétiens commença en 1919, année qui vit la chute de Babylone la Grande et sa condamnation à la destruction éternelle par le tribunal de Dieu.
26. Qu’est-ce qui prouve que le reste oint commença à être affranchi de Babylone la Grande en 1919?
26 Les faits historiques montrent que 1919 fut l’année où le reste des 144 000 héritiers du Royaume, vivant encore sur la terre, commença à être affranchi de Babylone la Grande. Cette année-là, les témoins chrétiens voués à Jéhovah se mirent à prêcher, sans crainte, de maison en maison et publiquement, le message de l’instauration du Royaume de Dieu. Cette prédication, annonçant que le Royaume avait été instauré en 1914, se faisait en accomplissement de la prophétie de Jésus consignée dans Matthieu 24:14 : “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations.”
27. a) D’après les rapports, jusqu’en quelles années le nombre des “fils du royaume” affranchis du système de Satan allait-il croissant ? b) Pourquoi une diminution est-elle intervenue à partir de ces années-là ?
27 À mesure que se poursuivait cette œuvre de prédication du Royaume et d’instruction biblique, de plus en plus de “fils du royaume” étaient séparés et affranchis de Babylone la Grande, ainsi que du reste de l’organisation visible du Diable. Il ressort des rapports sur le repas du Seigneur, célébré chaque année le 14 nisan, que leur nombre s’accrut jusqu’en 1931 et 1935. À partir de ces dates, la célébration du repas du Seigneur accusa une diminution constante du nombre des “fils du royaume” qui prenaient du pain sans levain et du vin rouge à ce souper. Ce fait indiquait que leur moisson prenait pratiquement fin et que nombre d’entre eux achevaient fidèlement leur carrière chrétienne ici-bas comme témoins de Jéhovah, mourant “en union avec le Seigneur” pour entrer ainsi dans le bonheur prédit dans Révélation 14:13. Ceux qui mouraient étant plus nombreux que ceux qui étaient nouvellement affranchis de Babylone la Grande, le nombre des membres oints du reste des héritiers du Royaume décroissait d’année en année, si bien que la moisson de ces “fils” a depuis touché à sa fin.
28. À partir de 1931, quelle œuvre annexe a reçu une attention particulière, œuvre qui a pris son plein essor en 1935?
28 En 1931, les membres du reste oint adoptèrent le nom biblique de “témoins de Jéhovah”. La même année, une œuvre annexe fut portée à leur connaissance : l’œuvre de marquage. Celle-ci prit son plein essor en 1935, année où le reste oint voué à Jéhovah apprit que la “grande foule” décrite par l’apôtre Jean dans Révélation 7:9-17 était une classe terrestre formée de personnes craignant Dieu, lesquelles devaient être délivrées, elles aussi, de la Babylone la Grande des temps modernes. Voilà les personnes que les membres du reste oint des héritiers du Royaume devaient marquer au front, symboliquement parlant, pour les identifier comme étant des adorateurs de Jéhovah et des sujets du Roi régnant Jésus-Christ (Ézéchiel 9:3, 4, Sy). Ce sont elles les “autres brebis” du Roi-Berger Jésus-Christ, classe prédite par lui-même dans Jean 10:16.
29. Comment la moisson des serviteurs oints et le rassemblement des “autres brebis” se traduisent-ils sur le plan numérique ? Citez les chiffres rapportés en 1967.
29 En s’associant au reste, ces “autres brebis” adoptèrent à leur tour le nom de témoins de Jéhovah. Or, à mesure que la moisson du reste des “fils du royaume” touche à sa fin, le rassemblement des “autres brebis” bat son plein, leur nombre s’accroissant par centaines de milliers. Voilà pourquoi le rapport sur le repas du Seigneur, célébré le soir du samedi 25 mars 1967, ne mentionne plus qu’un reste de 10 981a membres qui, dans le monde entier, ont pris du pain et du vin, tandis que le nombre des personnes ou brebis qui prêchaient la bonne nouvelle du Royaume s’élevait cette année-là à 1 160 604. — Matthieu 25:31-40.
30. a) Quelle œuvre d’affranchissement s’intensifie, tandis que la moisson des “fils du royaume” atteint son point culminant ? b) Qui, dans les temps anciens, a préfiguré les personnes actuellement rassemblées ?
30 Les faits prouvent que le Fils de l’homme, invisible et couronné, qui était assis sur la nuée blanche symbolique, a jeté sa faucille affilée sur la terre en vue d’une œuvre de séparation. Bientôt, les “fils du royaume” ou héritiers oints du Royaume auront tous été moissonnés de la terre. Ainsi, tandis que leur moisson atteint le point culminant et que la prédication de la bonne nouvelle du Royaume faite publiquement et de maison en maison s’intensifie, l’affranchissement d’un nombre toujours plus grand d’“autres brebis” du sein de Babylone la Grande se poursuit. Ces “autres brebis” se réjouissent à la pensée que leur Roi-Berger leur fera traverser saines et sauves la fin destructrice du présent système de choses pour les faire vivre dans un nouvel ordre de choses composé “de nouveaux cieux et d’une nouvelle terre”. (II Pierre 3:13.) Là, elles obtiendront la vie éternelle sur une terre paradisiaque. Dans les temps anciens, cette classe fut préfigurée par les Néthiniens non juifs, par les serviteurs et les servantes, par les chantres et les chanteuses, ainsi que par les “fils des serviteurs de Salomon”, lesquels accompagnèrent tous le reste juif qui quitta Babylone pour retourner dans la Terre promise, en 537 avant notre ère, à la suite de l’édit de libération publié par Cyrus. — Esdras 1:1-6 ; 2:43-58, 64-70.
31. Qui l’apôtre Jean a-t-il vu sortir du temple après avoir regardé la moisson symbolique s’opérer sur la terre, et sur quel fait ce passage attire-t-il notre attention ?
31 Tous les témoins de Jéhovah, chrétiens fidèles, échapperont à la destruction qui s’abattra sur les adeptes et les pratiquants restés au sein de la grande Babylone. En effet, après avoir décrit la moisson symbolique opérée sur la terre, l’apôtre Jean nous donne un aperçu de ce qui leur arrivera. Voici ce qu’il nous apprend : “Puis un autre ange [le cinquième de cette série] sortit du sanctuaire du temple qui est au ciel, ayant, lui aussi, une faucille affilée.” (Révélation 14:17). Ce passage attire notre attention sur le fait que l’œuvre à accomplir à l’aide de cette autre faucille sera confiée aux saints anges placés sous le commandement du Roi couronné, Jésus-Christ. Cette classe d’anges adore Jéhovah comme Dieu, car il est dit du cinquième ange qu’il “sortit du sanctuaire du temple qui est au ciel”. Qu’arrivera-t-il après que la “moisson de la terre” aura été effectuée ? Écoutons et regardons.
32. D’après Révélation 14:18-20, quel est l’ordre donné à l’ange qui avait la faucille affilée, et qu’a-t-il fait aussitôt ?
32 “Puis un autre ange [le sixième] sortit de l’autel et il avait le pouvoir sur le feu. Et il cria à haute voix à celui qui avait la faucille affilée, disant : ‘Mets-y ta faucille affilée et vendange les grappes de la vigne de la terre, parce que ses raisins ont mûri.’ Et l’ange jeta sa faucille sur la terre et vendangea la vigne de la terre, et il la lança dans la grande cuve de la colère de Dieu. Et la cuve fut foulée hors de la ville, et du sang sortit de la cuve, jusqu’aux mors des chevaux, sur une distance de mille six cents stades [environ trois cents kilomètres].” — Révélation 14:18-20.
33, 34. a) Quelle est la “vraie vigne” qui produit du bon fruit ? b) Quelle est la “vigne de la terre”, et quels fruits a-t-elle produits ?
33 La “vigne de la terre”, mentionnée dans ce passage, est nettement différente de la “vraie vigne” dont le Père céleste de Jésus est le cultivateur et que Jésus a décrite dans Jean 15:1-8. En effet, la vraie vigne, c’est Jésus-Christ, tandis que les 144 000 Israélites spirituels en sont les sarments. Cette vigne produit beaucoup de fruits, afin que le Cultivateur Jéhovah Dieu soit glorifié. Autrement dit, la “vraie vigne” symbolise la nation de l’Israël spirituel qui produit les fruits du Royaume de Dieu. — Matthieu 21:43.
34 La “vigne [symbolique] de la terre”, par contre, produit les fruits de “tous les royaumes du monde” sur lesquels règne la grande Babylone. En outre, c’est Satan le Diable, leur dieu et chef, qui a donné aux royaumes du présent monde la puissance, les trônes et la grande autorité qu’ils détiennent (Révélation 13:1, 2 ; 17:1-5, 18 ; Matthieu 4:8, 9 ; Luc 4:5, 6 ; Jean 14:30 ; 16:11 ; II Corinthiens 4:4). Cette vigne symbolise donc le système de gouvernement visible que le Diable exerce sur le genre humain. Depuis qu’elle fut plantée par l’entremise de Nimrod, le puissant chasseur, elle n’a cessé de produire une abondance de fruits destinés à rendre les gens ivres de crainte et d’oppression, mais ne servant point à la glorification de Jéhovah Dieu.
35, 36. Pourquoi la “vigne de la terre” doit-elle être coupée, et que dénote le fait que cet ordre est donné par l’ange sortant de l’autel ?
35 En ce temps de jugement, depuis la chute de Babylone la Grande, la “vigne de la terre” est chargée de grappes dont les raisins ont mûri. Cette vigne mérite d’être coupée et détruite, aussi le moment approche-t-il où elle sera retranchée au moyen des anges. Voilà pourquoi il appartient au sixième ange de la vision, lequel “sortit de l’autel”, de faire savoir à quel moment il faut la couper.
36 L’autel est l’endroit où l’on faisait jadis brûler le feu sacrificiel. Cet ange, dont il est dit qu’il “avait le pouvoir sur le feu”, détient donc le pouvoir sur une force destructrice (Révélation 11:5 ; 20:9). Le fait de sortir de l’autel de Dieu dénote que l’ange reconnaît la valeur du sacrifice offert par l’Agneau de Dieu, ainsi que les sacrifices de louange et de bonnes œuvres offerts à Jéhovah Dieu par les 144 000 Israélites spirituels. Par conséquent, ce sixième ange symbolise ceux d’entre les anges qui sont “des esprits pour un service public, envoyés pour servir ceux qui vont hériter le salut”. (Hébreux 1:14 ; 13:12-16.) Ces anges, envoyés pour servir, savent en effet combien les royaumes de ce monde ont fait souffrir tous les héritiers du salut céleste pendant que ceux-ci offraient leurs sacrifices à Jéhovah Dieu.
37. Quand et comment la “vigne de la terre” connaîtra-t-elle sa fin ?
37 Le sixième ange ne se sert pas du feu pour détruire la “vigne de la terre”, mais fait appel à l’ange armé de la faucille affilée pour lui demander de la couper. C’est au moment où viendra la fin du présent système de choses, soit après que la bonne nouvelle du Royaume de Dieu aura été prêchée par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations, que les anges, obéissant aux ordres du Roi Jésus-Christ, jetteront la faucille symbolique au pied de cette énorme vigne impie et l’abattront. Cette tâche n’incombe donc pas aux témoins de Jéhovah qui vivent aujourd’hui sur la terre. Néanmoins, à l’instar de l’apôtre Jean, ces témoins s’appliquent à prévenir le monde entier que la destruction de cette vigne ne va pas tarder.
38. Une fois coupée, qu’adviendra-t-il de cette “vigne”, où sera-t-elle jetée et par qui ?
38 C’est à cause des fruits qu’elle a produits tout au long des siècles et notamment depuis la fin des temps des Gentils, survenue en 1914, que la “vigne de la terre” est l’objet du courroux de Jéhovah Dieu. Voilà pourquoi, une fois coupée, elle ne sera pas simplement laissée sur la terre en attendant qu’elle se dessèche. Bien au contraire, les forces angéliques du Roi la lanceront “dans la grande cuve de la colère de Dieu”. Tout le monde sait que la cuve d’un pressoir sert à écraser les grappes de raisin qu’on y a versées. Aussi la cuve symbolique doit-elle être immense, car il faut qu’elle puisse contenir toutes les nations et tous les royaumes du présent monde. Les dimensions en sont plus grandes que celles de la vallée de Josaphat située à l’extérieur de la ville de Jérusalem, vallée où, d’après la prophétie symbolique de Joël 3:9-14, seront piétinées et anéanties toutes les nations qui combattent contre Jéhovah Dieu. De plus, cette “cuve” doit être profonde, puisqu’elle peut contenir sur une distance de quelque trois cents kilomètres le sang rendu par les grappes de raisin. C’est dans cette cuve que l’immense organisation guerrière de Jéhovah, composée des saints anges célestes ayant à leur tête le Roi couronné Jésus-Christ, se livrera au foulage. Voilà comment Dieu exhalera sa colère et l’épanchera sur cette “vigne”.
39. a) Qu’indique le fait que la cuve sera “foulée hors de la ville” ? b) Que symbolise cette cuve ?
39 La guerre entre l’organisation céleste de Jéhovah et l’organisation gouvernementale visible et terrestre, dirigée par Satan, se déroulera hors de la ville céleste de Sion, puisque Révélation 14:20 nous apprend que “la cuve fut foulée hors de la ville”. Cette bataille se livrera sur la terre, car c’est là que se trouvent les nations et les royaumes des hommes. Cette cuve symbolise évidemment la condition acculée, l’état cerné, où le Dieu tout-puissant aura chargé son Maréchal, Jésus-Christ, de précipiter les forces ennemies terrestres, situation où la mesure de leur culpabilité atteindra son comble au moment précis prévu par Jéhovah pour l’exécution du jugement de condamnation sur ses ennemis. La “cuve” est assez grande pour les recevoir tous, si bien qu’aucun n’en réchappera.
40. Qu’est-ce qui laisse entendre qu’il s’agira d’un temps de guerre, et quelles proportions atteindra le foulage des raisins iniques ?
40 Que le moment soit venu pour Dieu de faire la guerre, c’est ce qui ressort du fait que le foulage de la vigne, jetée dans la grande cuve, sera effectué non par des pieds d’hommes mais par les sabots de chevaux. D’ailleurs, dans la Bible, le cheval est le symbole de la guerre. La vigne est tellement immense et chargée de grappes de raisin que le sang rendu par les raisins écrasés montera “jusqu’aux mors des chevaux”. Néanmoins, la “cuve” de Jéhovah est assez grande pour contenir pareille quantité de sang : il y en aura même sur une distance de quelque trois cents kilomètres, distance que des chevaux peuvent parcourir aisément sous la conduite de leurs cavaliers.
41, 42. Quel rôle le Christ Jésus jouera-t-il dans le foulage de la cuve ? À quoi correspond ce foulage, et que présage-t-il pour l’humanité ?
41 Jésus-Christ, le Roi couronné par Jéhovah, se jettera lui-même dans la mêlée, ayant à ses côtés ses armées d’anges pour fouler la cuve de la colère de Dieu qui se sera enflammée contre la “vigne de la terre”. C’est lui qui prendra la tête dans la destruction de l’organisation politique visible du Diable, et, dans ce foulage, il agira à la place de Dieu. — Révélation 19:11-16 ; Ésaïe 63:1-7.
42 Le foulage, décrit dans ce passage de la Révélation, correspond à l’écrasement de toutes les nations et de tous les royaumes du présent monde, tel qu’il est effectué par le Royaume de Dieu qui, dans la prophétie de Daniel 2:44, 45, est comparé à une pierre. Cette intervention divine présage un temps de détresse et de tribulation tel que les nations et les peuples n’en ont jamais connu de pareil depuis que ce monde existe, ni n’en connaîtront plus jamais (Daniel 12:1, 4 ; Matthieu 24:21, 22). La “vigne de la terre” ne reprendra jamais racine pour remplir la terre de fruits de la pire espèce. Le Royaume messianique de Jéhovah, en revanche, volera vers la victoire : il régnera sur la “nouvelle terre” d’une façon incontestée.
43. Où est plantée la “vraie vigne”, et quels fruits produira-t-elle ?
43 Quant à la “vraie vigne”, plantée sur le mont Sion céleste et qui se compose de l’Agneau de Dieu et de ses 144 000 “sarments”, elle régnera alors du haut des cieux et produira des fruits en abondance à la gloire de Dieu, le “Cultivateur”, ainsi que pour la vie et le bonheur des sujets terrestres obéissant à Jésus-Christ, le Roi régnant institué par Jéhovah.
44. a) Quel peut être notre privilège, comparable à celui de Jean, si nous demeurons fidèles ? b) Quelle prophétie parallèle nous garantit que le peuple de Jéhovah survivra à cette intervention divine pour entrer dans le nouvel ordre ?
44 Si nous continuons à craindre Dieu fidèlement, tout en lui donnant gloire et en lui rendant le culte qui lui est dû en tant que Créateur, alors il se peut que nous soyons préservés pour assister réellement au foulage de la cuve symbolique par le Roi au service de Dieu, de même qu’il fut donné à Jean, déjà avancé en âge, d’en voir l’accomplissement dans une vision symbolique. Le Dieu tout-puissant a le pouvoir de nous préserver pendant toute la durée du foulage, afin que nous ayons la joie de voir le glorieux triomphe de son Roi messianique. Nous donnant cette ferme assurance, la prophétie de Joël, après avoir décrit le foulage des nations effectué dans la “cuve”, poursuit en ces termes : “Les cieux et la terre trembleront. Mais Jéhovah est un refuge pour son peuple, une retraite sûre pour les enfants d’Israël. Et vous saurez que je suis Jéhovah, votre Dieu, qui habite Sion, ma montagne sainte.” (Joël 3:16, 17, AC). Voilà comment les hommes fidèles pourront survivre à cette intervention divine pour entrer, sans mourir, dans le nouvel ordre de choses soumis à Dieu.
[Note]
a L’assistance totale à la célébration du repas du Seigneur était de 2 195 612 personnes.
[Illustration, page 493]
La bête sauvage symbolique qui monte de la mer
1)ÉGYPTE
2)ASSYRIE
3)BABYLONIE
4)MÉDO-PERSE
5)GRÈCE
6)ROME
7)ANGLETERRE-AMÉRIQUE
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