Chapitre 24
Ils commencent à répandre les sept derniers fléaux
1. a) Comment Psaume 11:4-7 correspond-il à la scène céleste d’où sont lancés les sept derniers fléaux ? b) Que fait Jéhovah pour montrer clairement qu’il est dans son saint temple ?
LA SCÈNE céleste d’où sont lancés les sept derniers fléaux correspond bien à la situation décrite dans Psaume 11:4-7 (AC) en ces termes : “Jéhovah dans son saint temple, Jéhovah, qui a son trône dans les cieux, — a les yeux ouverts, ses paupières sondent les enfants des hommes. Jéhovah sonde le juste ; il hait le méchant et celui qui se plaît à la violence. Il fera pleuvoir sur les méchants des lacets ; feu, soufre et vent brûlant sont la coupe qu’ils auront en partage. Car le Seigneur [Jéhovah, NW] est juste, il aime la justice ; les hommes droits contempleront sa face.” En agissant ainsi, Jéhovah montre clairement qu’il est présent dans son saint temple.
2. a) Qu’entendit Jean, d’après Révélation 16:1? b) De qui est-ce la voix, d’où retentit-elle, et dans quelle direction ces fléaux sont-ils versés ?
2 L’apôtre Jean, qui observa la scène ayant le temple comme arrière-plan, entendit une voix. Il rapporte : “Et j’entendis du sanctuaire une voix forte qui disait aux sept anges : ‘Allez et versez sur la terre les sept coupes de la colère de Dieu.’” (Révélation 16:1). Cette forte voix de commandement doit venir de Jéhovah Dieu, puisque le sanctuaire est rempli de fumée par la gloire et la puissance divines, d’autant plus que personne n’y est admis pour le moment. Étant donné que le trône du temple se trouve dans les cieux, la direction prise par le contenu sortant des sept coupes doit être celle de la terre et de son atmosphère.
3. a) Où se trouve Jéhovah au moment de la chute de Babylone la Grande, et ce en accomplissement de quelle prophétie ? b) Quand devait retentir sa voix de commandement ?
3 À quel moment Dieu a-t-il donné son commandement ? Il a déjà amené la chute de la moderne Babylone la Grande, et ce pour “la vengeance de son temple”. (Jérémie 50:28 ; 51:11.) Il y a donc de bonnes raisons d’en conclure que Jéhovah devait se trouver dans son temple céleste au moment de la chute de Babylone la Grande, en accomplissement de la prophétie consignée dans Malachie 3:1-5. Puisque les faits précités laissent entendre que la grande Babylone tomba en 1919, bien avant sa destruction maintenant proche, il fallut que Jéhovah fît retentir sa “voix forte” depuis son sanctuaire à l’intention des sept anges en 1919, sinon après cette année-là. Les choses qui accompagnent le déversement des coupes nous aident en effet à savoir à quel moment Dieu adressa son commandement aux anges.
4. Qu’est-ce qui est la cible des sept coupes symboliques, et que déclare Révélation 16:2 en ce qui concerne la première coupe ?
4 La terre, ses eaux et son atmosphère sont la cible des sept coupes symboliques. L’un après l’autre, les sept anges obéissent au commandement divin retentissant du sanctuaire. “Et le premier s’en alla et versa sa coupe sur la terre. Et un ulcère douloureux et malin vint sur les hommes qui avaient la marque de la bête sauvage et qui adoraient son image.” (Révélation 16:2). Pour comprendre ces paroles, il faut se rappeler qu’elles ont un sens symbolique.
5. a) Qu’est-ce que la terre symbolique, et qui le premier fléau frappe-t-il ? b) Qu’est-ce qui est l’image de la bête sauvage ? À quel Royaume fut-elle comparée, et à quel moment ?
5 La terre représente ici les gens (Genèse 11:1 ; Révélation 13:3). Elle symbolise, toutefois, la partie la plus stable et la plus disciplinée de la société humaine, par contraste avec la mer agitée. Étant versé sur la “terre”, le premier fléau frappe les hommes qui portent le nom de la bête sauvage ou du moins sa marque, le nombre 666, et qui en adorent l’image. Or, l’image de la bête sauvage étant d’abord la Société des Nations, ce fléau devrait ou pourrait être effectif depuis 1919, car si la SDN fut proposée au cours de la Première Guerre mondiale, elle fut surtout débattue et préconisée pendant l’année 1919. Elle entra en vigueur le même jour que le traité de paix de Versailles, soit le 10 janvier 1920. Mais en janvier 1919 déjà, la Fédération américaine des Églises du Christ avait offert officiellement de soutenir les efforts accomplis en vue de la création d’une Société des Nations qu’elle appela “l’expression politique du Royaume de Dieu sur la terre”.
6. Pourquoi la Société des Nations fut-elle créée, elle qui donna vie à cette “image” politique, et, d’après Révélation 13:11, d’où vint celle qui lui donna vie ?
6 En réalité, la Société des Nations fut créée pour la sauvegarde de la bête sauvage symbolique, le système politique visible de Satan. Mais ce fut la bête à deux cornes, c’est-à-dire la double puissance mondiale anglo-américaine, qui proposa la création de la SDN et qui donna vie à cette “image” politique. Détail significatif, Révélation 13:11 dit de cette bête ayant “deux cornes comme celles d’un agneau” qu’elle monta “de la terre”.
7. Comment l’Amérique reçut-elle la “marque de la bête sauvage”, et que firent naître tous ses discours parmi les peuples asservis ?
7 Certes, le Sénat américain vota contre l’entrée des États-Unis à la Société des Nations. Cela n’empêcha pas l’Amérique de recevoir la “marque de la bête sauvage”, car la Grande-Bretagne, sa partenaire dans la double puissance mondiale anglo-américaine, fut le membre le plus éminent de la SDN. Par ailleurs, les États-Unis parlèrent beaucoup du “droit des peuples de disposer d’eux-mêmes” et soutinrent l’idée du rétablissement de nations, telles que la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie, la Finlande, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie, qui avaient été englouties par des empires agressifs. Ainsi furent excitées et entretenues des aspirations nationales parmi les peuples asservis.
8. Comment se présentaient, aux yeux de Jéhovah, ces “hommes” impliqués dans ces manœuvres détestables, et que refusèrent de reconnaître ces hommes, ainsi que les membres du clergé ?
8 Tous ces “hommes” impliqués dans les manœuvres politiques et les relations précitées avaient donc les uns la “marque de la bête sauvage”, tandis que les autres “adoraient son image” ou étaient même coupables des deux choses à la fois. Comment ces “hommes” se présentaient-ils aux yeux de Jéhovah Dieu ? Comme s’ils étaient frappés d’un “ulcère douloureux et malin” qui finirait par causer leur mort. Parmi eux figuraient aussi bien les membres du clergé de la chrétienté que ceux du paganisme, dont les troupeaux religieux prirent part à la Première Guerre mondiale et soutinrent le traité de paix, ainsi que les dispositions prises en vue de la création de la Société des Nations. Ils refusèrent de reconnaître que les temps des Gentils avaient pris fin et que Dieu avait instauré son Royaume messianique dans les cieux.
9. Que révéla la Société Watch Tower le 7 septembre 1919 à propos de la condition dans laquelle se trouvaient ces hommes du point de vue divin ?
9 Que ces “hommes” étaient frappés dans leur condition du point de vue de Dieu le Juge, c’est ce qui fut révélé aux témoins chrétiens de l’époque. Citons, à l’appui de cette pensée, certaines paroles dites par le président de la Société Watch Tower dans sa conférence publique donnée à Cedar Point (États-Unis), le 7 septembre 1919 :
“Cependant, la défaveur du Seigneur ne manquera pas d’atteindre la Société des Nations, car les membres du clergé catholique et protestant, qui se prétendent les représentants de Dieu, ont abandonné son plan pour approuver la Société des Nations, saluant celle-ci comme l’expression politique du Royaume du Christ sur la terre.” — The Watch Tower du 1er octobre 1919, page 292b, et page 298a.
10. Quelle explication La Tour de Garde d’avril 1921 apporta-t-elle au sujet des bêtes et de l’“image de la bête sauvage” ?
10 Allant encore plus loin, La Tour de Garde d’avril 1921 publia en pages 75-79 une explication des bêtes et de l’image de la bête sauvage, prédites dans Révélation chapitre treize. Jusque-là, on avait cru que ces bêtes et l’image en question figuraient des systèmes religieux et ecclésiastiques, mais à présent on voyait en elles la préfiguration d’organisations politiques. Aussi la Société des Nations fut-elle alors identifiée comme étant l’“image de la bête sauvage” prophétique.
11, 12. a) Qui fut frappé d’une plaie importante en 774 avant notre ère, et de quoi cet homme était-il une figure ? b) Que nia la chrétienté ? À quoi se joignit-elle ainsi, et qu’est-ce qui lui arriva de ce fait ?
11 Une sorte de point culminant fut atteint le 8 septembre 1922, au deuxième congrès tenu à Cedar Point (Ohio, États-Unis). Ce jour-là, après avoir parlé du texte “Le royaume des cieux s’est approché” (Matthieu 4:17, Da), le président de la Société Watch Tower expliqua le chapitre six d’Ésaïe És 6 où il est question d’un événement marquant de l’année 774 avant notre ère, année de la mort du roi Ozias de Jérusalem. Le président Rutherford attira l’attention sur Ozias qui fut frappé de la lèpre, et il fit remarquer que ce roi était une figure (ou “prototype”) de la chrétienté. Parlant ensuite de la chrétienté qui avait pris fait et cause pour la Société des Nations et contre le Royaume de Dieu, l’orateur déclara :
12 “Ainsi ils nient la venue du Seigneur et de son royaume pour bénir l’humanité, et se joignent ouvertement aux plans du diable essayant ensuite d’une façon blasphématoire d’offrir cela au Seigneur. Comme pour leur prototype Ozias, la lèpre apparut immédiatement sur les systèmes (...) [de la chrétienté]. Ainsi il nous est possible de localiser le temps de l’accomplissement de la vision d’Ésaïe.” — La Tour de Garde de juin 1924, page 110, article paru dans l’édition anglaise du 1er novembre 1922, page 335.
13. a) Cité par Rutherford, que souligne Isaïe 43:8-12 à propos des vrais chrétiens ? b) Qu’est-ce que la résolution “Un appel aux conducteurs des nations !” invita les peuples à faire ?
13 Plus loin, dans ce même discours, Rutherford cita Isaïe 43:8-12 (AC) qu’il appliqua aux personnes vouées et baptisées de son auditoire, en disant que ces versets prophétiques montrent que les vrais chrétiens sont des témoins de Jéhovah. Le dimanche 10 septembre, après avoir écouté le sujet “Des millions de personnes actuellement vivantes ne mourront jamais”, l’auditoire, dépassant 18 000 personnes, adopta une résolution intitulée “Un appel aux conducteurs des nations !” Celle-ci faisait appel à tous les peuples, les invitant à reconnaître et à accepter le Royaume de Dieu, mais dénonçait l’infidélité de la chrétienté qui avait préféré opter pour une contrefaçon, la Société des Nations.
14, 15. a) En quels sens le premier des “sept anges” répandit-il la première coupe sur la terre, et de quoi cela fut-il l’expression ? b) Aux yeux de Dieu, de quoi les hommes étaient-ils atteints, et de quoi était-ce l’expression ? c) Leur condition est-elle comparable à celle des Égyptiens et du roi Ozias ?
14 Alors que Jéhovah éclairait ainsi son peuple voué et qu’il dirigeait les proclamations solennelles faites par les membres de celui-ci, le premier des “sept anges” se mit dans les cieux à verser sur la terre le contenu de la première coupe. C’était là une expression de la colère divine frappant les “hommes qui avaient la marque de la bête sauvage et qui adoraient son image”. Aux yeux de Dieu, ces “hommes” étaient affligés d’un “ulcère douloureux et malin” qui est incurable. Pour Dieu, ils étaient lépreux. Cette expression de la colère divine, loin de bénir leurs efforts politiques, eut pour effet de les chagriner et de les faire souffrir, notamment lorsque les témoins de Jéhovah se mirent à proclamer ce message à la face du monde entier. Elle les éprouva tout autant que jadis les Égyptiens et le roi Ozias (Exode 9:9-11 ; Lévitique 13:18-27, LXX). Leur condition de souffrances continue encore de nos jours où les empires coloniaux — britannique, français, néerlandais et portugais — se disloquent et que l’esprit de nationalisme et le culte de l’État balaient la terre, alors que les Nations unies comptent 119 pays membres.
15 Voilà ce qui s’est produit parce que des hommes ulcéreux ne veulent pas reconnaître que les temps des Gentils ont pris fin en 1914 et refusent de céder leur souveraineté terrestre au Royaume céleste instauré par Dieu.
LA DEUXIÈME COUPE EST VERSÉE
16. En quoi la mer et la terre symboliques sont-elles différentes, et pourtant que subit la première également ?
16 La terre symbolique, c’est-à-dire la partie stable de la société humaine soutenue par des gouvernements traditionnels et forts, comme naguère par la Société des Nations et actuellement par l’Organisation des Nations unies, a subi le premier fléau envoyé par Dieu. Les éléments agités, instables et révolutionnaires, ainsi que les éléments militaristes, tous symbolisés par la mer, subissent eux aussi un fléau divin (Isaïe 17:12, 13, Dh). C’est ce que l’apôtre Jean prévit en regardant entrer en action le deuxième des “sept anges” porteurs des coupes pleines de la colère de Dieu. Jean dit en effet :
17. Que se produisit-il lorsque fut versée la deuxième coupe ?
17 “Et le second versa sa coupe dans la mer. Et elle devint du sang comme celui d’un mort, et toute âme vivante mourut, oui les choses qui étaient dans la mer.” — Révélation 16:3.
18. a) Qu’est-ce que Daniel et Jean virent monter de la mer ? b) Quand tout ce système politique visible prit-il naissance ? Qui fut le premier de tous les rois de la terre, et à quoi aboutit son initiative ?
18 D’après Révélation 13:1, la mer était le lieu d’où monta la bête sauvage ayant sept têtes, symbole du système politique et visible du Diable. De même, le prophète Daniel vit dans une vision nocturne quatre bêtes énormes, représentant une série de puissances mondiales, monter de la mer soulevée par les quatre vents des cieux (Daniel 7:1-3, Li). Tout ce système politique visible naquit le jour où un homme agité, révolutionnaire, militariste et avide de sensations fortes entreprit d’agir à sa guise. Cet innovateur, qui introduisit non seulement quelque chose de nouveau mais de révolutionnaire sur la terre, vécut après le déluge survenu aux jours de son arrière-grand-père. Il établit le premier royaume politique de la terre : “Les prémices de son royaume finirent par être Babel.” Ce premier roi de tous les rois de la terre, ce roi de Babel ou Babylone, ne fut nul autre que “Nimrod, puissant chasseur en opposition avec Jéhovah”. (Genèse 10:8-12, NW.) Son initiative politique et révolutionnaire, empreinte de violence, devança le Royaume messianique promis par Dieu, à telle enseigne que Nimrod et ses successeurs s’aliénèrent Jéhovah Dieu. À coup sûr, elle n’apporta au monde ni la paix ni la quiétude.
19. Quels ont été les actions et les objectifs des communistes depuis leur prise de pouvoir en 1917, et en quels termes sont-ils décrits dans Ésaïe 57:20, 21?
19 Avec non moins de violence et d’effusion de sang que jadis aux jours du puissant chasseur Nimrod, la révolution qui se produisit en Russie en 1917 permit aux bolcheviques ou communistes athées d’arriver au pouvoir. Ceux-ci imposèrent à la Russie un régime politique radicalement différent et rompirent les liens qui unissaient le gouvernement et l’Église orthodoxe russes. Ils croyaient pouvoir étendre la révolution au monde entier au moyen de la violence et de la subversion. Depuis, tous leurs efforts tendent à maintenir le monde dans une agitation constante et visent à affaiblir par la subversion les systèmes de choses établis depuis longtemps. Ensuite, ils cherchent à tirer profit de la situation ainsi créée pour renverser les gouvernements démocratiques, parlementaires et capitalistes de la société humaine. Ils ont fait de grandes promesses aux masses mécontentes. Or, en promettant d’établir un paradis communiste universel où régneraient l’égalité et la camaraderie entre les hommes, ils ont réussi à attirer des nations de leur côté, mais jusqu’à présent ils ont échoué dans la réalisation de ces promesses. La Russie et ses satellites ressemblent bien aux hommes décrits dans Ésaïe 57:20, 21 (Sy) en ces mots : “Les méchants sont comme la mer agitée, qui ne peut s’apaiser, et dont les eaux roulent de la fange et du limon. Il n’y a point de paix pour les méchants, a dit mon Dieu.”
20. En quel sens le gouvernement de l’Union des républiques socialistes soviétiques apportait-il la mort, et pour qui le communisme fut-il une horreur ?
20 Quoique l’Union des républiques socialistes soviétiques n’adhérât à la Société des Nations que le 18 septembre 1934, son mouvement politique, révolutionnaire et extrémiste, n’était pas en faveur du Royaume instauré par Jéhovah et son Messie, Jésus-Christ. Elle était plus ouvertement, donc plus franchement, opposée au Royaume de Dieu que ne l’était la chrétienté. D’ailleurs, le nouveau genre de gouvernement introduit par elle n’apportait pas la vie, mais la mort. À cause de son athéisme déclaré et de sa campagne contre toute religion traditionnelle, le communisme russe fut aux yeux de la chrétienté une horreur comparable à un fléau. Mais qu’était-ce pour Dieu ?
21-23. a) Qui fut dénoncé dans la résolution “Un avertissement”, adoptée en 1923 ? b) D’après la Zion’s Watch Tower de septembre 1879, quelle est l’attitude des témoins de Jéhovah face au communisme de ce monde ?
21 Revenons au samedi 25 août 1923. Ce jour-là, le président Rutherford de la Société Watch Tower parla aux congressistes réunis à Los Angeles (Californie). Son sujet était la parabole de Jésus relative aux brebis et aux boucs. L’orateur lut ensuite une résolution intitulée “Un avertissement”, qui dénonça l’hypocrisie et l’impiété des membres du clergé de la chrétienté. Les milliers d’Étudiants de la Bible réunis à cette occasion adoptèrent cette résolution à une majorité écrasante. Cela ne voulait toutefois pas dire qu’ils s’étaient rangés aux côtés des communistes dans la persécution religieuse. Jamais les témoins de Jéhovah n’ont favorisé le communisme de ce monde où que ce soit. En effet, la première année de la parution de leur périodique officiel, alors appelé “Zion’s Watch Tower” (“Le Phare de la Tour de Sion”), ils firent paraître dans le numéro de septembre 1879 la déclaration suivante que nous empruntons à l’article “Le jour du Seigneur — Révélation 6:17” :
22 Un grand nombre de passages des Écritures semblent dire que les royaumes de la terre seront renversés par un soulèvement du peuple, celui-ci étant exaspéré du manque d’emplois et cherchant à se libérer de l’oppression que des gouvernements sanguinaires font peser sur lui. Les socialistes, les communistes et les nihilistes actuels seraient tout heureux de provoquer pareil soulèvement et pareil bouleversement s’ils le pouvaient. Or, l’Écriture reconnaît l’existence de l’injustice et de l’oppression parmi les nations et prédit que c’est la façon dont elles seront renversées (...). Pourtant, elle ne reconnaît pas que ce communisme soit juste, mais, au contraire, elle recommande aux croyants d’être soumis aux “autorités qui existent” aussi longtemps que celles-ci durent, nous disant : “Soyez donc patients, frères, jusqu’à l’avènement du Seigneur.”
23 (...) Lorsque naguère, avec quelques autres, nous avons déclaré ces choses en attirant l’attention sur le fait qu’une détresse était annoncée qui serait due à un soulèvement du peuple et au renversement de gouvernements, causés par le communisme, on se moqua de nous ; certes, il était alors peu question de communisme ; mais aujourd’hui, chaque nation civilisée est dans la crainte, les mots nihilisme, communisme et socialisme étant devenus monnaie courante (...).
24-26. En ce temps de jugement divin, commencé en 1919, comment les témoins de Jéhovah ont-ils fait connaître plus clairement leur attitude envers le communisme ?
24 L’attitude des témoins de Jéhovah envers le communisme de ce monde n’a pas changé, mais en ce temps de jugement divin, commencé en 1919, leur position est beaucoup mieux connue du grand public. Vers la fin de l’année 1921, plus précisément le 11 décembre, le président Rutherford de la Société Watch Tower se présenta devant les 7 000 auditeurs qui occupaient jusqu’à la dernière place de l’ancien hippodrome de New York, pour leur parler sur le sujet “Des millions de personnes actuellement vivantes ne mourront jamais”. Parlant des nations en détresse et des remèdes proposés, ce porte-parole des témoins de Jéhovah devait déclarer à l’époque :
25 “Les financiers vivent dans la crainte de perdre leurs biens. Les travailleurs sont inquiets du lendemain. Les hommes d’État, les politiciens et les dirigeants craignent le radicalisme [au sens américain du terme : extrémisme] ou le bolchevisme. En fait, quiconque ne se confie pas en l’Éternel est dans un état de crainte et de détresse (Ésaïe 26:3). (...)
26 “Ce que les éléments dirigeants craignent en réalité, c’est le radicalisme ou bolchevisme. Les Étudiants de la Bible, tous chrétiens, sont invariablement opposés à toute injustice, quelle qu’elle soit, pratiquée par une classe quelconque au détriment d’une autre. Ils ne sont ni extrémistes, ni ne parlent pour l’alliance adverse. Ils croient que la nation qui sera bénie doit reconnaître Jéhovah comme Dieu et le Messie comme Seigneur et Roi.” — The Golden Age (L’Âge d’Or) du 4 janvier 1922, page 214.
27-30. a) Que déclarait le livre “Gouvernement”, publié par la Watch Tower, au sujet des luttes politiques ? b) À quoi a abouti chaque forme de gouvernement essayé par l’homme, y compris le communisme ?
27 Dans le livre “Gouvernement”, autre publication de la Watch Tower parue en 1928, le président de la Société écrivait ceci aux pages 231 et 232 de l’édition française :
28 Ces luttes ont abouti à beaucoup de révolutions, ont causé de grandes souffrances, fait verser beaucoup de sang, et c’est d’elles que sont sorties les diverses théories ou formes gouvernementales appelées radicales, tels le communisme, le socialisme, le système soviétique et le bolchevisme. (...)
29 (...) Le gouvernement soviétique, (...) n’est pas un succès et ne le sera jamais ; il n’a pas donné satisfaction au peuple qui en fait l’expérience. Comme dans toutes les sortes de gouvernement où le peuple est censé avoir voix au chapitre, les démagogues et les hommes de parti dominent les différents conseils ; et c’est pourquoi le gouvernement soviétique n’a pas offert plus d’avantages que n’importe quel autre. Au contraire, le peuple a souffert sous ce régime que craignent beaucoup de nations et de gouvernements.
30 Ainsi donc, tout ce que l’homme a essayé dans ce domaine ne l’a pas satisfait ; la monarchie, l’aristocratie, la démocratie, la république ou la démocratie socialiste ont eu le même insuccès.
31. a) De quelle façon les témoins de Jéhovah œuvrent-ils dans les pays où le communisme russe est actuellement au pouvoir ? b) Quelle protestation et quelle requête firent l’objet d’une pétition adressée en 1956-1957 au président du Conseil de l’URSS, et que recommandait-elle au gouvernement soviétique de ne pas faire ?
31 La Société Watch Tower, qui fonctionne de nos jours au moyen de 96 filiales, n’a jamais pu en ouvrir en Russie. Quant à celles qui existaient dans des pays annexés par l’impérialisme russo-soviétique ou dans ceux dont l’Union soviétique a fait des satellites, elles ont été fermées et les témoins de Jéhovah, persécutés, ont dû rentrer dans la clandestinité. Au cours des années 1956 et 1957, les témoins de Jéhovah tinrent de nombreuses assemblées de district tout autour du monde. Le samedi soir de ces 199 assemblées, ils adoptèrent une résolution adressée à Monsieur Boulganine, alors président du Conseil de l’URSS. Cette résolution protestait contre les persécutions infligées aux milliers de leurs coreligionnaires vivant derrière le rideau de fer, plus particulièrement en Russie et en Sibérie. Elle invitait le gouvernement soviétique à revenir sur certaines décisions, afin de permettre aux témoins de Jéhovah de pratiquer le culte de leur Dieu librement et ouvertement, et ce pour le salut de toutes les personnes comparables à des brebis. Enfin, elle recommandait au gouvernement soviétique de ne pas rester dans les rangs des persécuteurs prédits dans Matthieu 10:16 et 24:9.
32. Quel fut le résultat de cette pétition envoyée au président du Conseil de l’Union soviétique ?
32 Un total de 462 936 personnes votèrent cette résolution. Chacune de ces assemblées envoya ensuite une copie de cette résolution, approuvée et signée, au président Boulganine ainsi qu’à l’ambassadeur soviétique du pays respectif. La presse en reçut également des copies, de sorte que cette résolution courageuse connut une large diffusion. Quel en fut le résultat ? Hélas, les persécutions contre les témoins de Jéhovah furent intensifiéesa.
33-36. a) Parmi qui les communistes se rangèrent-ils délibérément, et avec quel résultat final au dire de Matthieu 25:31-46 ? b) D’après la brochure Un gouvernement désirable, existe-t-il sur la terre des gouvernements satisfaisants ? c) Qu’est-ce que les hommes et les partis dirigeants ont entrepris en vue d’améliorer ou de réformer les gouvernements, et ont-ils réussi ?
33 Par leur mauvaise conduite envers les témoins, les communistes se rangèrent eux-mêmes parmi les “boucs” symboliques qui seront retranchés de toute existence, conformément à la parabole des brebis et des boucs par laquelle Jésus conclut sa prophétie sur la fin du présent monde ou système de choses (Matthieu 25:31-46). L’explication de cette parabole, donnée par le président Rutherford devant le congrès réuni à Los Angeles (Californie), fut publiée peu après dans The Watch Tower du 15 octobre 1923 (et en français dans La Tour de Garde de mars 1924). Quelques mois plus tard, le 15 février 1924, soit la septième année après la révolution bolchevique, fut publiée une brochure de 64 pages intitulée “Un gouvernement désirable”, due à la plume du président de la Société Watch Tower. En neuf mois, le bureau de Brooklyn en expédia 741 449 exemplaires dans toutes les parties du monde. Sous le sous-titre “L’échec des gouvernements — Une maladie”, cette brochure disait entre autres :
34 Il ne se trouve sur la terre aucun gouvernement qui satisfasse un nombre raisonnable de citoyens. De nombreux pays ont à leur tête un dictateur. Le monde entier est en réalité réduit à l’état de banqueroute. Les partis dirigeants ont bien proposé divers projets et méthodes de réformes gouvernementales, mais toutes sont restées inefficaces. — Page 7, paragraphe 3.
35 Voir aussi page 25, où il est dit que “de terribles révolutions bouleversèrent aussi la Russie, l’Allemagne, l’Autriche et d’autres pays européens”.
36 Ailleurs, la brochure parle de tribulations “analogues à celles déjà subies par la Russie”.
Se référant aux conditions qui régneront sur notre terre lorsque l’humanité sera régie par le nouveau gouvernement instauré par Dieu, la page 29 de cette brochure cite Révélation 21:1 (Da) en ces termes :
37. Que dit Révélation 21:1 à propos des futures conditions qui régneront sur la terre, et que dit ce passage du radicalisme et de l’anarchie ?
37 “Et je vis un nouveau ciel [gouvernement invisible] et une nouvelle terre [un nouvel ordre de choses sur la terre] ; car le premier ciel et la première terre [l’ancien ordre de choses] s’en étaient allés, et la mer [l’humanité agitée, anarchique] n’est plus. (...)” — Notez également la déclaration disant à la page 40 : “(...) sous ce gouvernement les guerres, les famines, les pestes, les révolutions et l’anarchie cesseront pour toujours (...).”
38. a) Du point de vue juridique de Dieu, que provoqua le deuxième ange en versant sa coupe remplie de la colère divine ? b) D’où la “mer” doit-elle disparaître, et de quelle façon ?
38 C’est bien parce que le deuxième ange répandit sa coupe, remplie de la colère divine, sur la mer symbolique, que celle-ci devint du “sang comme celui d’un mort”. Elle prit le même aspect que celui du sang qui se coagule et se caille après s’être écoulé d’un homme ayant connu une mort violente. Toute “âme vivante” existant dans cette “mer” impure et épaissie cessa de vivre. Toute âme mourut du point de vue de Dieu. En effet, tous les extrémistes, les révolutionnaires et tous ceux qui intriguent pour assurer au communisme athée l’hégémonie mondiale sont juridiquement morts aux yeux de Jéhovah et de ses témoins. Le gouvernement que les extrémistes veulent imposer aux hommes pour supplanter le Royaume céleste instauré par Dieu est le fruit des “morts” : il n’apporte aucune espérance de vie à l’humanité. C’est pourquoi il n’existera plus de “mer” symbolique de cette sorte dans le “nouveau ciel et [la] nouvelle terre” qui formeront le nouvel ordre promis par Dieu. — Révélation 21:1.
LA TROISIÈME COUPE EST VERSÉE
39. Où se trouve le siège de la vie humaine, et aux termes de quoi ceux qui en boivent méritent-ils la mort ?
39 L’homme ne peut vivre sans eau. Bien que le siège de la vie humaine se trouve dans le sang, ce n’est pas en buvant du sang que l’homme peut rester en vie, car, aux termes de la loi divine, celui qui boit du sang mérite la mort ; pareil acte conduit à la mort. Notez dès lors l’effet produit par la coupe de la colère divine versée par le troisième ange :
40. Que nous apprend Révélation 16:4-7 au sujet de la troisième coupe et du sang ?
40 “Et le troisième versa sa coupe dans les fleuves et les sources d’eaux. Et ils devinrent du sang. Et j’entendis l’ange des eaux qui disait : ‘Toi, Celui qui est et qui était, Celui qui est loyal, tu es juste, parce que tu as rendu ces décisions, parce qu’ils ont versé le sang des saints et des prophètes, et que tu leur as donné du sang à boire. Ils le méritent.’ Et j’entendis l’autel qui disait : ‘Oui, Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant, vraies et justes sont tes décisions judiciaires.’” — Révélation 16:4-7.
41. a) Quelle plaie, envoyée sur l’Égypte, cela nous rappelle-t-il, et que se produisit-il dans ce pays ? b) De quelle sorte d’eau les adorateurs de Jéhovah veulent-ils s’abreuver, mais vers quelles sources préfèrent se tourner les hommes confiants dans le vieux système de choses ?
41 Ce fléau nous rappelle la première plaie envoyée sur l’Égypte ancienne par l’entremise du prophète Moïse. À cause d’elle, l’eau du Nil, des étangs et des réservoirs se changea en sang dans tout le pays. Les Égyptiens ne purent pas boire cette eau rendue putride par les poissons qui périssaient (Exode 7:14-25, Li). Pour ceux qui adorent Jéhovah, leur Dieu est la “source de la vie” et la “source d’eau vive”. (Psaume 36:10 36:9, NW ; Jérémie 2:13 ; 17:13.) Toutefois, ces paroles ne s’appliquent pas aux hommes qui mettent leur confiance dans le vieux système de choses qui régit la terre d’à présent. Amis de ce monde, ces hommes-là préfèrent tourner leurs regards vers d’autres sources, telles que les systèmes politique, commercial et religieux que le monde s’est donnés lui-même. Leurs regards se portent en effet vers d’autres sources de vie, surtout vers les systèmes religieux ayant leurs traditions, leurs rites et cérémonies, et leurs doctrines contradictoires qu’il faut accepter avec une crédulité aveugle, alors qu’il existe une foi intelligente fondée sur les Écritures inspirées.
42. a) En quoi ressemblent-ils aux Israélites apostats qui vivaient aux jours d’Ésaïe et de Jérémie ? b) Comment les gens boivent-ils leur propre mort ?
42 Ils ressemblent aux Israélites apostats qui préférèrent en Égypte boire l’eau du Nil et en Assyrie celle de l’Euphrate (Jérémie 2:17-19). Eux aussi allèrent jusqu’à mépriser “les eaux de Siloé qui coulent doucement”, eaux qui correspondent d’ailleurs au “fleuve dont les courants réjouissent la cité de Dieu, le sanctuaire des demeures du Très-Haut”. (Ésaïe 8:6, 7 ; Psaume 46:5 46:4, NW.) En s’abreuvant aux rivières et aux fontaines où coulent les programmes, les projets, les dispositions, les théories et les enseignements d’origine humaine et terrestre, les gens boivent leur propre mort au lieu de s’assurer la vie. Bien que la bonne nouvelle du Royaume établi par Dieu soit prêchée depuis 1919, ils ont tourné le dos à Jéhovah, la grande Source de vie, et à son Royaume messianique, chargé de dispenser la vie aux hommes croyants et obéissants.
43. a) Qu’est-ce que Dieu a déclaré en ce qui concerne leur boisson, et que signifie cela ? b) Pourquoi est-ce bien là ce qu’ils méritent de boire ?
43 Dieu a-t-il béni leur boisson ? Au contraire, il a déclaré qu’elle leur attirerait la mort, au même titre que le fait de boire du sang. Et puisque le sang versé fait penser à la mort, ce qu’ils méritent de boire, c’est leur propre mort. Vraiment ? Oui, en effet, car les choses qu’ils ont choisi de boire aux sources humaines du présent vieux monde les ont incités à verser le sang des saints et des prophètes de Dieu, les témoins chrétiens voués à Jéhovah. Or Jéhovah est loyal envers ses fidèles témoins, et il est juste en exécutant ses décisions judiciaires sur ceux qui versent le sang de ses serviteurs. Voilà ce que veut dire l’“ange des eaux”, qui considère ces hommes-là indignes de boire de l’eau dispensatrice de vie éternelle. Qu’ils boivent donc du sang !
44. a) Qu’est-ce qui se trouve sous l’autel de sacrifice dédié à Jéhovah Dieu, et que réclament-elles ? b) Qu’est-ce que les hommes de ce monde qui versent du sang se voient refuser en vertu de la décision judiciaire de Jéhovah ?
44 S’il savait parler, l’autel sacrificiel dédié à Jéhovah Dieu aurait bien des choses à raconter à ce propos, car, d’après Révélation 6:9, 10, c’est sous cet autel que se trouvent les âmes ou vies de ceux qui ont été “égorgés à cause de la parole de Dieu et à cause de l’œuvre de témoignage qu’ils avaient”. Leur âme ou vie résidait dans leur sang, mais celui-ci a été versé au pied de l’autel. Voilà pourquoi il est dit que leurs âmes étaient “sous l’autel”, car c’est de là qu’elles crient pour obtenir la vengeance divine, comme jadis le sang du martyr Abel cria de la terre (Genèse 4:8-11 ; Lévitique 17:11-14). Par conséquent, si les hommes de ce monde se voient refuser la vie pour avoir versé du sang et que Dieu, fidèle à sa décision judiciaire, leur impose — symboliquement parlant — de boire du sang versé pour leur propre mort, l’autel de ceux qui ont été sacrifiés à Dieu peut se joindre à l’“ange des eaux” pour dire avec lui : “Oui, Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant, vraies et justes sont tes décisions judiciaires.” — Révélation 16:7.
45-47. a) Quelles choses conduisent à la mort, d’après ce que les témoins de Jéhovah ne cessent de déclarer à la face du monde ? b) Quelle résolution déclarait cela sans équivoque, qui rendait-elle responsable, et pour quelles raisons ?
45 Les témoins de Jéhovah de nos jours, tous chrétiens, sont également d’accord avec cela. Ils ne cessent de déclarer sans détour et à la face du monde entier que les plans humains pour la paix, le relèvement et la prospérité, ainsi que les théories et les projets du monde d’après-guerre, même les doctrines religieuses de la chrétienté, ne dispensent pas la vie à la manière de l’eau, mais que, bien au contraire, ils conduisent à la mort comme le sang versé. C’est ce qui fut déclaré sans équivoque dans la résolution intitulée “Acte d’accusation” qu’adopta l’assemblée internationale tenue à Columbus (Ohio, États-Unis), le 25 juillet 1924. Le dimanche suivant, 27 juillet, cette pensée fut soulignée avec plus de force encore dans la conférence publique intitulée “La civilisation est condamnée”, conférence prononcée devant un auditoire de quelque 35 000 personnes. En harmonie avec l’effet produit par le déversement de la troisième coupe, l’orateur déclara :
46 “Jésus-Christ est le grand Prince de la Paix. Il dit : ‘Tu ne tueras pas.’ Il enseigna à ses disciples et à ses adeptes de s’abstenir complètement de l’emploi d’armes charnelles. Pourtant les membres du clergé, qui prétendent enseigner ses doctrines, ont sanctifié la guerre et en ont fait une chose sainte. Ils ont pris plaisir à voir leurs portraits et leurs statues exposés côte à côte avec ceux de guerriers sanguinaires. Ils ont salué les plus grands guerriers comme les plus grands héros de tous les temps [par exemple Constantin et Charlemagne].
47 “(...) Toutes les nations passent leurs troupes en revue pour le grand conflit prédit ; car Dieu se propose de renverser l’organisation de Satan au moyen de son Fils bien-aimé, le Christ Jésus (...).”
48. À quel propos Jéhovah établit-il un mandat éternel avec Noé et ses fils, et qu’est-ce que les hommes ont contracté envers Dieu en raison de ce mandat ?
48 Que tous les hommes soumis à l’influence de la fausse religion aient contracté une dette de sang envers Dieu, c’est ce qui fut en outre expliqué dans un exposé basé sur Genèse 9:1-6. Ce passage rapporte le mandat éternel établi par Jéhovah avec Noé et ses descendants à propos de la sainteté du sang. Par exemple, le livre “Création”, édité par la Société Watch Tower et publié le 1er octobre 1927, dit aux pages 103 et 104 de l’édition française, sous le sous-titre “L’alliance éternelle” :
49-51. a) De quoi ce mandat est-il la première manifestation, et quel en est le principe ? b) Qui a désobéi à ce mandat ? Que prétend le clergé, et pourtant, que soutient-il ouvertement ?
49 Cette alliance est la première manifestation de la volonté de Dieu quant à la sainteté de la vie humaine. La volonté de Dieu est sa loi. Toute vie vient de Jéhovah ; et puisque personne ne peut donner la vie à un autre, si ce n’est par la volonté de Jéhovah, personne n’a le droit de prendre la vie à un autre sans la permission de Jéhovah. D’après la loi de cette alliance, qui gouvernera la race humaine pour toujours, aucun homme n’a le droit de prendre impunément la vie à un autre. (...)
50 (...) L’alliance éternelle a été rompue par tous les peuples et toutes les nations de la terre, et un jour ceux qui sont responsables devront en rendre compte à Dieu.
51 Le clergé prétend représenter l’Éternel et enseigner sa parole ; pourtant il a ouvertement soutenu le massacre des hommes pendant la guerre sans justes causes ou excuses.
52. Sur quoi l’article “Une cause de la vengeance de Dieu”, paru dans La Tour de Garde de mars 1928, attirait-il l’attention ?
52 Quelque temps après, La Tour de Garde et Messager de la présence de Christ publiait, dans son numéro de mars 1928, un article de fond intitulé “Une cause de la vengeance de Dieu”. Cet article attirait l’attention sur la violation de ce mandat éternel relatif au sang.
53. a) Comment, après 1919, le nazisme et le fascisme montrèrent-ils leur mépris de la sainteté du sang ? b) À quoi eut-on recours sur une échelle considérable au cours de la Seconde Guerre mondiale, et à quoi passait-on outre là encore ?
53 La mise en application des doctrines nazies en Allemagne et fascistes en Italie, après 1919, fit verser le sang de milliers de témoins de Jéhovah qui subirent le martyre au cœur de la chrétienté. Elle provoqua aussi la Seconde Guerre mondiale avec ses destructions de vies humaines sans précédent (Révélation 12:13-16). Les hommes montrèrent alors combien ils méprisaient le caractère sacré du sang humain en recourant à des transfusions sanguines sur une échelle considérable au cours du deuxième conflit mondial.
54, 55. a) Que soulignait La Tour de Garde anglaise du 1er juillet 1945 concernant la sainteté du sang ? b) Que dit l’Encyclopédie américaine à propos de la transfusion de sang ?
54 Qu’il s’agissait là d’une violation flagrante du mandat éternel donné à Noé et relatif à la sainteté du sang, c’est ce qui fut particulièrement souligné à l’époque où la Seconde Guerre mondiale atteignait son point culminant. En effet, dans son édition anglaise du 1er juillet 1945, La Tour de Garde Annonciatrice du Royaume de Jéhovah traitait du Psaume 16 dans l’article de fond. Aux pages 198-201, on rappela l’attitude du roi David qui refusa jadis d’introduire du sang d’autrui dans son corps, en déclarant au Psaume 16:4 (Sy) : “Les douleurs se multiplient pour ceux qui courent après d’autres dieux. Je n’offrirai pas leurs libations de sang, et les noms qu’ils invoquent ne seront pas sur mes lèvres.” Cet article citait l’Encyclopédie américaine (édition de 1929, tome IV, page 113) qui dit :
55 La transfusion de sang remonte jusqu’à l’époque des anciens Égyptiens. Le premier exemple connu est la transfusion pratiquée sur la personne du pape Innocent VIII en 1492. L’opération coûta la vie à trois jeunes gens, mais ne put sauver celle du pontife.
56. a) En obéissant à ce mandat divin, qu’est-ce que les témoins de Jéhovah n’ont pas manqué de susciter, et quelle brochure sur le sang ont-ils publiée ? b) À qui Dieu donnera-t-il du sang à boire, et qu’est-ce que cela entraînera pour les personnes en question ?
56 À la suite de cet article, ce sujet devint l’objet d’une grande controverse. Des lettres furent publiées qui éclairaient l’enseignement biblique relatif à l’emploi du sang divinement autorisé. Pour avoir obéi loyalement au mandat éternel établi par Dieu, les témoins de Jéhovah ont subi non seulement le feu de la critique publique, mais se sont exposés à de nombreux procès devant les tribunaux. Désireux de faire connaître le point de vue divin dans cette controverse générale, les témoins se sont mis à diffuser une brochure de 64 pages intitulée “Le sang, la médecine et la loi de Dieu”, brochure parue le 22 juin 1961 à l’occasion du congrès international qu’ils ont tenu au Yankee Stadium de New York. Ce n’est pas à eux mais aux hommes ayant contracté une dette de sang que Dieu fait boire du sang, ce qui entraînera leur anéantissement à la fin du monde actuel tout souillé de sang. Aussi est-il dit : “Ils s’enivreront de leur propre sang.” — Ésaïe 49:26, Sy.
LA QUATRIÈME COUPE EST VERSÉE
57, 58. a) De quoi l’homme dépend-il également pour vivre, et quelle sorte de perturbation le quatrième ange provoqua-t-il en versant sa coupe ? b) Quelle fut la réaction des hommes “brûlés” ?
57 Pour vivre, l’homme a besoin non seulement d’eau, mais aussi de la lumière et de la chaleur que dispense le soleil autour duquel gravite notre terre. Ses habitants ne peuvent échapper aux dérangements causés par les phénomènes ou perturbations solaires. Une telle perturbation s’est produite, d’une façon symbolique, lorsque le quatrième des “sept anges” porteurs des coupes pleines de la colère de Dieu versa la sienne.
58 “Et le quatrième versa sa coupe sur le soleil ; et il fut donné au soleil de brûler les hommes par le feu. Et les hommes furent brûlés par une grande chaleur, mais ils blasphémèrent le nom de Dieu qui a le pouvoir sur ces fléaux, et ils ne se repentirent pas pour lui donner gloire.” — Révélation 16:8, 9.
59. a) Qu’était Shamash pour les anciens Babyloniens, et quel était son rang ? b) Que firent les Israélites apostats, chose que pratiquent encore certaines peuplades arriérées ?
59 Pour les anciens Babyloniens, le soleil était un dieu qu’ils adoraient sous le nom de Shamash, le juge du ciel. Shamash était en effet le deuxième dieu de l’une des triades de divinités babyloniennes. Les Israélites apostats, imitant les Babyloniens, se mirent à leur tour à adorer le soleil (Ézéchiel 8:15, 16 ; Deutéronome 4:19, Dh). Cet astre est vénéré encore de nos jours par quelques peuplades arriérées et prisonnières de la tradition, tandis que les personnes intelligentes de cette ère de la science ne songent plus à lui rendre un culte.
60. a) Qui est rassemblé ou moissonné depuis 1914, et que font-ils suivant la prophétie ? b) À quoi sert leur éclat, mais qu’en est-il de ceux qui brillent dans le présent vieux monde ?
60 Depuis que Dieu a établi son Royaume messianique dans les cieux, en 1914, il se fait un rassemblement (ou moisson) du reste des fidèles chrétiens appelés à régner avec le Christ dans ce Royaume. Le temps était alors venu pour ces héritiers du Royaume, vivant encore ici-bas, d’accomplir la prophétie donnée par Jésus dans Matthieu 13:38, 43 en guise de conclusion à sa parabole du blé et de la mauvaise herbe : “Quant à la semence de qualité, ce sont les fils du royaume (...). En ce temps-là les justes brilleront de l’éclat du soleil dans le royaume de leur Père.” Leur “éclat” sert à éclairer spirituellement et à bénir tous ceux qui cherchent à obtenir la vie éternelle dans le nouvel ordre soumis au Royaume de Dieu. Par contre, ceux qui s’efforcent de briller comme le soleil dans les royaumes du présent vieux monde ne dispensent aucune bénédiction de cette sorte. S’ils brillent, c’est pour se faire un nom pour eux-mêmes dans l’espoir d’entrer dans l’Histoire et d’être vénérés.
61, 62. D’après la résolution “Message d’espérance”, qui se prétend être le soleil du monde capable d’éclairer et de guider l’espèce humaine ?
61 Les choses sont bien comme le disait l’alinéa 4 de la résolution “Message d’espérance”, prise le 29 août 1925 par l’assemblée générale réunissant les Étudiants internationaux de la Bible à Indianapolis (Indiana, États-Unis), et qui dit :
62 “Les puissances mondiales, la science et la philosophie, le commerce et la religion ont, tour à tour, proposé leurs méthodes pour le soulagement et la guérison des maux qui accablent l’humanité et ils ont, au nom de la démocratie et sous ses dehors, offert leur concours pour répondre aux aspirations et aux besoins des hommes. Et les artisans de ces diverses méthodes proclamaient en chœur, et chacun pour sa part, qu’ils étaient le soleil du monde et qu’ils détenaient tous les rayons lumineux capables d’éclairer et de guider l’espèce humaine.”
Loin de rendre gloire et hommage au nom des hommes brillant au firmament du monde, cette résolution poursuivait aux alinéas 10 et 11 en ces termes :
63, 64. Que précisent les alinéas 10 et 11 de ladite résolution au sujet du vrai Dieu, de son dessein et de sa récompense, ainsi qu’au sujet de son Fils bien-aimé ?
63 “C’est pourquoi, au nom et dans l’esprit du Seigneur, nous levons aujourd’hui et ici même, contre l’ennemi et pour le plus grand bien de l’humanité, l’étendard de la vérité et de la justice divines. Et ce geste, nous l’accomplissons en déclarant ceci :
64 “Jéhovah est le seul vrai Dieu, le Très-Haut, le Tout-Puissant, l’auteur et le réalisateur de son dessein magnifique visant le salut de l’homme ; il récompense quiconque le cherche avec zèle et lui obéit ; la Bible est la révélation de sa Parole de vérité ; son Fils bien-aimé, Christ Jésus, est le Rédempteur et le Libérateur de l’humanité et, fidèle à sa promesse, il est venu pour gouverner et bénir les peuples (...).
65. a) Qu’est-ce qui se passa en Italie, dans la Russie communiste, en Allemagne et au Japon après la Première Guerre mondiale, et qu’advint-il du “soleil” dont s’éclairait le monde ? b) Qu’est-ce que les témoins de Jéhovah faisaient alors savoir à propos de ce “soleil” ?
65 À cette époque-là, le monde cherchait encore à se remettre des séquelles de la Première Guerre mondiale. Mussolini avait réussi à devenir dictateur en Italie. Le révolutionnaire communiste, Lénine, était mort l’année précédente (le 21 janvier 1924). En attendant de s’imposer en 1927 comme maître absolu à l’immense Russie communiste, Staline dirigeait encore un triumvirat temporaire. À la même époque, Hitler travaillait fanatiquement à devenir dictateur national-socialiste de toute l’Allemagne. Quant au Japon, il forgeait des plans en vue de l’extension de son empire sur le continent asiatique. Les affaires du monde d’après-guerre n’apportaient aux hommes ni soulagement ni bénédiction. Le “soleil” dont s’éclairait le monde se faisait de plus en plus opprimant et brûlant, et les gens s’en apercevaient bien. Le message diffusé par les témoins de Jéhovah était alors très franc en avertissant les gens de ce que leur “soleil” n’avait rien du “soleil de la justice” et que la vraie guérison ne se trouvait pas “sous ses ailes”. (Malachie 4:2.) La véracité de leur message ne tarda pas à se confirmer.
66. Qu’est-ce que Dieu permit malgré la fin des temps des Gentils survenue en 1914, mais que firent à son égard les hommes “brûlés”, comme prédit ?
66 En dépit de la fin des temps des Gentils, survenue en 1914, Dieu a permis aux autorités politiques de ce monde de continuer d’occuper le rang d’“autorités supérieures (...) instituées de Dieu”. Aussi les hommes se sont-ils mis à rendre Dieu responsable de la chaleur brûlante qui pesait si lourdement sur eux. Comme prédit, “ils blasphémèrent le nom de Dieu qui a le pouvoir sur ces fléaux”. — Révélation 16:9, MN ; Romains 13:1, 2, Sg.
67-69. a) Qu’arriva-t-il alors au nom personnel de Dieu, et que firent les Étudiants de la Bible “au nom et dans l’esprit du Seigneur”, conformément à la résolution adoptée en 1925 à Indianapolis ? b) D’après l’article “Son nom”, paru dans La Tour de Garde, qu’est-ce que Dieu allait faire, que les nations le veuillent ou non ?
67 À ce moment-là, le nom personnel de Dieu passa au premier plan. Se conformant à la résolution adoptée au congrès d’Indianapolis, en 1925, les Étudiants de la Bible, chrétiens voués et baptisés, se mirent à lever bien haut “l’étendard de la vérité et de la justice divines”, “au nom et dans l’esprit du Seigneur”. Alors que la diffusion de cette résolution venait de commencer dans le monde entier et que des millions d’exemplaires étaient distribués en de nombreuses langues, l’article de fond de La Tour de Garde (édition anglaise du 15 décembre 1925) disait entre autres, sous le titre “Son nom” :
68 Le monde, plus particulièrement les éléments gouvernants des nations, ont mis le nom de Dieu de côté. À présent, le moment est venu où Dieu va se faire pour lui-même un nom sur la terre. (...)
69 Actuellement, Satan et ses alliés sont en train de rassembler toutes leurs forces en vue du grand conflit final. (...) Dans ce combat, le Seigneur Dieu se fera pour lui-même un nom, afin que les peuples et les nations de la terre sachent qu’il est Dieu. — Page 375.
70, 71. D’après l’article “Qui honorera Jéhovah ?”, paru dans La Tour de Garde, que s’engageaient à faire ceux qui habitent en Sion ?
70 Une suite appropriée et opportune à cet article de fond parut dans le numéro suivant de La Tour de Garde anglaise du 1er janvier 1926 (en français celle de mars 1926), sous ce titre significatif : “Qui honorera Jéhovah ?” Le premier paragraphe précisait :
71 Ce sont là [Psaume 135:21a, AC] les paroles de notre texte pour l’année 1926. Le mot “bénir” employé dans ce verset signifie vénérer, adorer, rendre un culte, honorer et glorifier. Qui donc fera partie de la classe qui honore de cette façon [Jéhovah] Dieu ? Ceux qui habitent en Sion feront cela avec joie !
72. De quelle classe le reste oint se détermina-t-il à faire partie, quel passage biblique s’appliquait à eux, et en faveur de quoi adoptèrent-ils une résolution en 1931 ?
72 Aussitôt, le reste oint d’entre les 144 000 se trouvant encore sur la terre se détermina à faire “partie de la classe qui honore de cette façon [Jéhovah] Dieu”. À partir de ce moment-là, les publications de la Watch Tower appliquèrent aux membres du reste les paroles d’Isaïe 43:10-12 (AC) chaque fois qu’elles les citaient, car Jéhovah fait savoir dans ce passage que les membres de son peuple voué sont ses témoins. Ceux-ci prenaient désormais conscience des liens et des responsabilités qui les liaient à Dieu. Enfin, le dimanche 26 juillet 1931, lors de l’assemblée internationale tenue à Columbus (Ohio, États-Unis), ils adoptèrent une résolution dans laquelle ils se prononçaient en faveur du nom biblique de “témoins de Jéhovah”.
73. À partir de 1926, que firent les hommes “brûlés” ?
73 Toute cette publicité faite autour du nom de Dieu, surtout à partir de 1926, non seulement fut la cause de ce que les hommes de ce monde furent “brûlés par une grande chaleur” due au “soleil” de leur monde, mais encore les incita à blasphémer le “nom de Dieu”. Ces hommes appelèrent le mal sur les témoins de Jéhovah parce que ceux-ci refusaient de se joindre à eux dans le culte et l’idolâtrie rendus au “soleil” du présent monde et que, de surcroît, ils imputaient cette chaleur brûlante au “soleil” dont s’éclaire le monde.
74-77. a) Que devait être l’année 1933 d’après la proclamation du pape ? b) Qu’est-ce qui fut radiodiffusé le 23 avril 1933, et que fut-il dit à propos du nom d’un homme, du nom de Dieu et des hommes qui veulent diriger les affaires de Dieu ?
74 Un cruel exemple de cette sorte se produisit lorsque le pape Pie XI du Vatican, cosignataire d’un concordat avec les dictateurs Mussolini et Hitler, proclama 1933 année sainte. En ouvrant le 2 avril cette année déclarée sainte, le pape ne manqua pas de prôner des espoirs de paix et de prospérité comme résultats de son observance. Coup sur coup, 55 stations radiophoniques, dont l’émetteur clé WBBR de Staten Island (New York), émirent le 23 avril 1933 un discours stupéfiant. Il s’agissait d’un exposé d’une heure dans lequel le président Rutherford de la Société Watch Tower parla du sujet “Les effets de l’année sainte sur la paix et la prospérité”. Cet exposé sur l’année sainte, enregistré sur disques phonographiques, fut radiodiffusé le 25 juin suivant par 158 stations radiophoniques. Le président y déclarait entre autres choses :
75 “(...) Avec amabilité et en toute sincérité, je rappelle à ceux qui écoutèrent l’‘émission heure sainte’, radiodiffusée à New York le 2 avril, combien le nom d’un homme y fut exalté par l’emploi fréquent de termes tels que ‘Saint Père’, ‘Votre Éminence’ ou ‘Votre Excellence’ ; tandis que le nom de Jéhovah Dieu, son Roi et son Royaume ne furent pas mentionnés du tout. Aucune allusion ne fut faite au dessein exprès de Dieu relatif à la race humaine, dessein qui doit se réaliser au moyen de son Royaume. (...)
76 “Le fait de déclarer cette année une ‘année sainte’ destinée à apporter la paix et la prospérité constitue un péché présomptueux devant le Dieu tout-puissant. Aucun homme ni aucun groupe d’hommes ne dirigent les affaires de Jéhovah, pas plus qu’ils n’ont la faculté de ‘changer les temps et la loi’, au dire de Daniel 7:25. (...)
77 “(...) Ce ne sont pas les hommes qui procureront la paix et la prospérité à la terre, car celles-ci viendront par le Royaume de Dieu placé sous l’autorité du Christ. (...) — The Golden Age du 10 mai 1933, pages 483-490.
78. Que prouvent ainsi les événements qui ont marqué l’Histoire, et qu’advint-il à partir de 1933 du “soleil” dont s’éclaire ce vieux monde ?
78 Que le lecteur juge lui-même, à la lumière des événements qui ont marqué l’Histoire depuis cette année-là, si le président de la Société Watch Tower a dit la vérité ou non. Qu’il se reporte aux récits authentiques passés dans l’Histoire pour vérifier si, après l’“année sainte” de 1933, le “soleil” idolâtré par ce vieux monde a cessé d’embraser celui-ci de sa chaleur. Les personnes informées savent que, la même année, Hitler étant devenu dictateur de l’Allemagne, les nazis se mirent à infliger aux témoins de Jéhovah d’horribles persécutions, pires même que celles subies par les Juifs, et que peu après les puissances de l’Axe nazi-fascistes se retirèrent de la Société des Nations pour déclencher, en 1939, la sanglante Deuxième Guerre mondiale. Ce conflit s’acheva par l’explosion de bombes atomiques larguées sur le partenaire “païen” des puissances de l’Axe. Puis on inventa la bombe à hydrogène. Et maintenant, c’est la menace d’une guerre nucléaire qui pèse sur les habitants de la terre !
79. Qu’est-ce qui incita les hommes “brûlés” à blasphémer le nom de Dieu de plus en plus, et que ne firent-ils pas selon Révélation 16:9?
79 Ni le nazisme, ni le fascisme, ni l’Action catholique, ni la Seconde Guerre mondiale ne parvinrent à exterminer les témoins de Jéhovah. Plus ils augmentaient en nombre et répandaient le message du Royaume, créant de nouvelles congrégations, plus les hommes, “brûlés” dans le sens biblique, continuaient à blasphémer le “nom de Dieu”. Jusqu’à ce jour, il est indéniable qu’“ils ne se repentirent pas pour lui donner gloire”. (Révélation 16:9.) Il ne fait donc pas de doute qu’ils ressentent les effets du quatrième fléau qui a été versé sur eux.
LE CINQUIÈME FLÉAU EST VERSÉ
80. Que figurait la bête sauvage à sept têtes, et qu’incita-t-elle les sept puissances mondiales à faire chacune à son tour ?
80 Sur quoi le cinquième fléau devait-il être répandu ? Sur le “trône [symbolique] de la bête sauvage”. Cette bête à sept têtes monta de la mer. Elle figure le système visible du gouvernement politique appartenant à Satan, car c’est le dragon symbolique, Satan le Diable, qui “donna à la bête sa puissance et son trône et une grande autorité”. (Révélation 13:1, 2.) En examinant l’histoire des millénaires passés, on constate en effet que ces sept têtes représentent les sept puissances mondiales que la “bête sauvage” a incitées, chacune à son tour, à exercer l’hégémonie sur le monde dans le domaine politique. En conséquence, chaque fois qu’une puissance mondiale perdait sa position politique prédominante, une autre ville était appelée à jouer le rôle de capitale de la nouvelle puissance mondiale. Ainsi, entre la Première et la Seconde Guerre mondiale, la double puissance mondiale anglo-américaine continua d’être la Septième Puissance mondiale. Or, comme l’Empire britannique en était le membre le plus puissant, c’est Londres qui remplissait le rôle de capitale.
81. a) Que ne désigne pas nécessairement le “trône [symbolique] de la bête sauvage” ? b) Que symbolise un trône ? c) Sur quoi ce trône ne repose-t-il pas ?
81 Cependant, le “trône [symbolique] de la bête sauvage” ne désigne pas nécessairement la principale capitale de la puissance mondiale, Londres en l’occurrence. La Seconde Guerre mondiale permit aux États-Unis de devenir le partenaire le plus important de cette double puissance mondiale. Cela n’impliquait toutefois pas que Washington allait être le “trône de la bête sauvage”. C’est que le fléau ne se limite pas à une ville particulière de la terre. Un trône symbolise le siège d’une domination ou d’un royaume. Dès lors, où peut bien se trouver le trône ou siège de cette “bête sauvage”, plus précisément de la bête tout entière et non pas simplement de l’une des “têtes” de celle-ci ? Sur quoi repose-t-il ? Chose certaine, il ne repose pas sur le Messie promis qui est la Postérité de la “femme” céleste de Jéhovah Dieu (Genèse 3:15). Il ne s’agit pas d’un trône établi “par la grâce de Dieu”.
82. En quels termes Jean décrit-il le déversement du cinquième fléau ?
82 Comment le déversement du cinquième fléau a-t-il commencé en accomplissement de la prophétie ? Voici en quels termes l’apôtre Jean décrit la chose : “Et le cinquième [ange] versa sa coupe sur le trône de la bête sauvage. Et son royaume devint enténébré, et ils se mordaient la langue de douleur, mais ils blasphémèrent le Dieu du ciel à cause de leurs douleurs et de leurs ulcères, et ils ne se repentirent pas de leurs œuvres.” — Révélation 16:10, 11.
83, 84. a) De qui émane ce “trône” ? Pendant combien de temps exerce-t-il ses fonctions, et sur quoi repose-t-il en réalité ? b) Qu’est-ce que la bête sauvage accepta de rendre au Dragon, compte tenu de ce que le Diable exigea de Jésus dans Luc 4:5-7 ? c) Quel est l’emplacement sur lequel repose le “trône de la bête sauvage”, et cet emplacement a-t-il jamais changé ?
83 Ce “trône” émane du Dragon, Satan le Diable. Il exerce ses fonctions dans les limites du temps que Jéhovah Dieu a imparti à Satan le Diable pour lui permettre de donner libre cours à son inimitié contre la Postérité de la femme et de blesser la Postérité messianique au talon. Le trône en question repose donc entièrement sur un accord passé avec Satan le Diable, figuré par le Dragon. On peut être certain que si “le dragon donna à la bête sa puissance et son trône et une grande autorité”, ce n’est pas à titre gracieux. La bête sauvage devait donner au Dragon quelque chose en retour. Que pouvait-il bien lui demander ? Pour savoir ce que le Dragon exigea de la bête sauvage, il suffit de relire ce que le Diable demanda à Jésus-Christ lorsqu’il le tenta en lui offrant les royaumes de la terre : “Le Diable lui dit : ‘Je te donnerai toute cette autorité et leur gloire, parce qu’elle m’a été remise, et je la donne à qui je veux. Toi donc, si tu fais un acte d’adoration devant moi, elle t’appartiendra tout entière.’” — Luc 4:5-7.
84 En d’autres termes, le “trône de la bête sauvage” repose donc sur le culte que celle-ci accepterait de rendre au Dragon. Voilà son emplacement, voilà sur quoi il repose. De ce point de vue, on conçoit que l’emplacement occupé par le trône de la bête sauvage symbolique n’ait jamais changé : il a toujours été basé sur le culte et la soumission que la bête a pour Satan le Dragon. Quant au “trône” lui-même, il figure la fonction ou dignité de la bête qui est souveraine.
85. a) De quoi le cinquième fléau est-il une dénonciation publique, à quel prix la “bête” a-t-elle obtenu son “trône”, et qu’est le royaume de ténèbres ? b) Qui est le chef de ce royaume, et comment se fait-il que les vrais chrétiens n’aient rien à faire avec le royaume de la “bête sauvage” ?
85 Le cinquième fléau serait donc la dénonciation publique du fait que la “bête sauvage” doit son “trône” au Dragon, Satan le Diable, et qu’elle l’a obtenu au prix fixé par lui, et que, par suite, le royaume sur lequel le système politique du présent monde — figuré par une bête — règne à partir d’un tel trône n’est qu’un royaume de ténèbres. Et Satan le Dragon, pour reprendre les paroles de Jésus, est le “chef de ce monde”. (Jean 16:11.) En effet, Satan le Dragon est le “dieu de ce système de choses”, et ce système l’adore (II Corinthiens 4:4). Les vrais chrétiens n’ont rien à faire avec le royaume de la “bête sauvage”, car ils préfèrent revêtir “l’armure complète de Dieu” pour “lutter (...) contre les chefs mondiaux de ces ténèbres, contre les forces spirituelles mauvaises qui sont dans les lieux célestes”. Or le royaume de cette “bête sauvage”, dont font partie les gouvernements de la chrétienté, est rempli d’“œuvres stériles qui appartiennent aux ténèbres”. (Éphésiens 6:11, 12 ; 5:8-11.) Ce royaume, qui règne sur le présent monde, ne reçoit donc aucune lumière de la part de Jéhovah Dieu.
86. a) À quoi Dieu a-t-il condamné le système politique de ce monde, et qu’est-ce que l’absence de lumière venant de Dieu a causé ? b) Quelle autre cause engendre des douleurs depuis 1914 ? c) Qu’ont fait les témoins de Jéhovah pour encore augmenter ces douleurs ?
86 Dieu a condamné le système politique de ce monde aux ténèbres de la destruction éternelle. L’absence de toute lumière venant de Dieu pour la solution des problèmes de ce monde a causé de grandes douleurs aux hommes, notamment aux politiciens, aux hommes d’État, aux dirigeants ainsi qu’à leurs alliés commerciaux et religieux. Outre cette cause engendrant des douleurs, il y a le fait qu’“une guerre éclata au ciel” à la suite de la naissance en 1914 du Royaume messianique de Dieu dans les cieux d’où le Dragon, Satan le Diable, et ses anges ou démons ont été expulsés pour être jetés dans le voisinage de la terre. C’est fort à propos qu’une voix s’est alors fait entendre du ciel, disant : “Malheur à la terre et à la mer, parce que le Diable est descendu vers vous, étant en grande colère, sachant qu’il a un court espace de temps.” (Révélation 12:5-12). Mais toutes ces douleurs ont atteint leur paroxysme lorsque, par-dessus le marché, les témoins de Jéhovah se sont mis à dénoncer ce monde comme étant celui de Satan le Diable !
87. Que firent savoir les publications de la Société Watch Tower en 1925, et que signalait la résolution du 28 mai 1926 concernant l’influence de Satan sur l’esprit des hommes ?
87 Dans son numéro de juin 1925, La Tour de Garde publia l’article de fond intitulé “La naissance de la nation”, article qui fit savoir pour la première fois qu’il y avait eu guerre dans le ciel après la fin des temps des Gentils, survenue en 1914, et que le Diable et ses anges avaient été précipités sur notre terre. Un autre article “Le Roi à l’œuvre”, publié dans le numéro de février 1926, attira également l’attention sur ce fait. L’expulsion du ciel du Diable et de ses anges ne fut pas sans effet sur la “bête sauvage” et le royaume que celle-ci exerce ici-bas. Tout cela fut exposé avec vigueur dans le livre “Délivrance” qui fut publié le vendredi 28 mai 1926 à l’occasion du congrès international réuni à Londres, après que les congressistes eurent adopté la résolution intitulée “Un témoignage aux conducteurs des peuples”. Le sixième point de cette résolution faisait savoir que “par l’effet de l’influence aveuglante de Satan, les esprits des gouvernants et des gouvernés se sont détournés du vrai Dieu”.
88, 89. a) Que disait le discours public “Pourquoi les puissances du monde chancellent-elles ? — Le remède” au sujet des sept puissances mondiales et de l’emplacement du trône de la bête ? b) D’après l’orateur, de qui la Société des Nations était-elle l’œuvre ?
88 Le soir du dimanche suivant 30 mai, cette résolution fut également présentée aux nombreux milliers d’auditeurs qui se serraient dans le Royal Albert Hall, à Londres. Les sept points de cette résolution furent alors étayés publiquement par un discours donné par le président J. F. Rutherford sur le sujet “Pourquoi les puissances du monde chancellent-elles ? — Le remède”. Rutherford y passait en revue les sept puissances mondiales successives symbolisées par les sept têtes de la “bête sauvage” et dont la puissance mondiale de langue anglaise constituait le point culminant. Parlant selon le point de vue qui prévalait alors et d’après lequel le trône ou siège de la bête devait chaque fois être là où se trouvait la capitale de la puissance politique régnante, Rutherford déclara :
89 “L’Empire britannique prétend comme les autres nations [et notamment ses alliés les États-Unis] dominer par droit divin et être une partie de la chrétienté (...). En émettant une pareille prétention, la Grande-Bretagne endosse une lourde responsabilité à cause de l’influence considérable qu’elle exerce sur le monde civilisé ; elle peut hautement revendiquer le titre de ‘bête’. Et comme sa capitale abrite le gouvernement, c’est à Londres que se trouve le ‘siège de la bête’.”
Parlant de la Société des Nations, pourtant soutenue par la chrétienté, l’orateur déclara sans détour qu’elle était l’œuvre du grand Dragon, Satan le Diable :
90, 91. Qui était le père, la mère et les nourrices de la Société des Nations, et contre qui cette alliance était-elle dirigée ?
90 “Personne ne contestera que la Grande-Bretagne est l’animatrice et le rempart de la Société des Nations. (...) Le vrai coupable, le père de cette ligue, c’est le Diable. Sa mère, c’est l’Angleterre, et les autres nations sont ses nourrices. (...)
91 “C’est le Diable qui a poussé les gouvernements de la soi-disant ‘chrétienté’ à entrer dans une alliance contre Jéhovah et son Roi oint.” — La Tour de Garde, édition anglaise du 15 juillet 1926, pages 211-217, ou en français celle d’octobre 1926, pages 8-12. Voir aussi The Golden Age du 8 septembre 1926, pages 780-791.
92. Qu’est-ce que les dirigeants de ce monde ne firent pas à la suite de cette résolution, mais que firent-ils comme prédit dans Révélation 16:11?
92 Distribués en plusieurs millions d’exemplaires, ce discours et la résolution qu’il étayait furent portés à la connaissance du monde entier. Les dirigeants de ce monde ne suivirent pas le conseil donné dans ce discours et dans cette résolution leur disant de reconnaître Jéhovah comme Dieu, mais, “ils blasphémèrent le Dieu du ciel à cause de leurs douleurs”, comme prédit dans Révélation 16:11. La Société des Nations cessa d’exister au milieu de la Seconde Guerre mondiale, ce qui augmenta encore les douleurs des hommes. Le monde païen se joignit à la chrétienté pour créer l’Organisation des Nations unies, qui succéda à la Société des Nations. Mais ce qui a été dit du véritable auteur et père de la SDN s’applique également à l’actuelle ONU.
93. Pourquoi les dirigeants de ce monde se mordent-ils la langue, pourquoi sont-ils ulcéreux, et que n’acceptent-ils pas de faire en dépit de toutes leurs douleurs ?
93 Les Nations unies ont beau exister, les ténèbres qui enveloppent le royaume de la “bête sauvage” s’épaississent. Les dirigeants de ce monde en particulier continuent de se mordre “la langue de douleur”. Ils se la mordent non pas à cause des ténèbres qu’ils préfèrent à la lumière que dispense la Bible, mais à cause de leurs douleurs. Ils sont en outre ulcéreux, car ils sont malades et impurs sur le plan religieux parce qu’ils soutiennent et partagent le “trône de la bête sauvage”, c’est-à-dire la domination politique qui repose sur le culte dû à Satan le Dragon, qui est leur dieu. En dépit de toutes leurs douleurs, “ils ne se repentirent pas de leurs œuvres”. Voilà pourquoi ils n’ont cessé jusqu’à ce jour de blasphémer le Dieu du ciel et de marcher à tâtons dans les ténèbres du présent monde.
[Note]
a Voir pages 35, 338-344, 491 (colonne 5) du livre La religion en union soviétique, édition anglaise de 1961, par Walter Kolarz, journaliste et auteur de nombreux autres ouvrages.
[Illustration, page 544]
Le Dragon, ennemi de Sion, la femme de Dieu