L’exécution du jugement divin sur la fausse religion
“Viens, je te montrerai le jugement qui est sur la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux.” — Rév. 17:1, MN.
1. Quel est le droit de chacun, et à cet égard quel devoir incombe à chacun ?
CHACUN a le droit de pratiquer la religion de son choix. En général, ce principe est reconnu aujourd’hui, à moins qu’il ne s’agisse de religions immorales, licencieuses, qui portent atteinte à la pudeur. Tout le monde devrait respecter le droit de son prochain de choisir et de pratiquer sa propre religion. Il nous faut faire preuve de tolérance religieuse.
2. a) Que ne faut-il pas comprendre par tolérance religieuse ? b) Quel avis est exprimé par un auteur hindou à propos des noms des nombreuses divinités, mais alors, quelles questions se posent ?
2 Cependant, ce n’est pas parce qu’on accorde au prochain le droit de pratiquer la religion de son choix et refuse de l’entraver dans ce domaine, qu’on approuve toutes les religions. Notre tolérance religieuse ne signifie pas que nous reconnaissions que toutes les religions sont bonnes et utiles, ou qu’elles conduisent à un avenir sans fin où chacun pourra se réjouir de servir éternellement le dieu qui est l’objet de son culte. Notre tolérance n’implique pas non plus que nous souscrivions à l’opinion selon laquelle, en fin de compte, nous adorons tous le même dieu sous des noms différents et au moyen de cérémonies religieuses différentes. Dans cet ordre d’idées, un auteur hindou écrivait dernièrement : “Le nom d’un dieu ne fait pas une religion, pas plus que le nom d’un homme ou d’une femme fait sa personnalité. (...) Qu’on l’appelle Dieu, Jéhovah, Bhagwan, Iswara, Allah, Hari, Çiva ou Râma, c’est toujours le même Être évoqué vaguement dans l’esprit du dévot qui prononce le nom qu’on lui a appris à associer au mystère de l’univers et à l’idée du cultea.” Est-ce exact ? Est-il vrai que tous les noms des divers dieux ont une origine historique commune ? Évoquent-ils tous dans l’esprit des adorateurs une seule personnalité ?
3. a) Pourquoi n’agit-on pas mal en démasquant une fausse religion ? b) Mais pour le faire, sur quoi doit-on se fonder ?
3 Peut-il y avoir des religions erronées ? Dire et démontrer qu’une autre religion est fausse, ce n’est pas là une forme de persécution religieuse. L’homme éclairé qui démasque publiquement une certaine religion pour permettre à ses semblables de distinguer la vraie religion d’avec la fausse, cet homme-là ne pratique pas la persécution religieuse. Toutefois, s’il veut démontrer la fausseté d’une religion, le vrai adorateur devra faire appel à des critères qui font autorité et à des normes qu’on ne peut contester. Dévoiler publiquement une religion erronée, est certes autrement plus utile que de démentir une fausse nouvelle. Loin d’être une forme de persécution religieuse, c’est un service rendu au public en vue de l’aider à obtenir la vie éternelle et le bonheur. De toute façon, le public est libre de choisir.
4. Que devrait être à même de faire celui qui pratique la vraie religion ?
4 Pourquoi pratiquer une religion si l’on n’est pas convaincu qu’elle est juste et véridique ? Celui qui croit et affirme qu’il pratique la seule religion véridique, n’est pas un égotiste. Cependant, il doit être à même de prouver que sa religion est la seule qui soit conforme à la vérité et qui apporte des bénédictions éternelles. Sinon sa foi serait sans fondement et crédule.
5. Si “toutes” les religions étaient vraies, qu’en résulterait-il ? b) Pourquoi pouvons-nous être certains que toutes les religions ne sont pas véridiques ?
5 Il se peut qu’il ne soit jamais venu à l’idée de certaines personnes que toutes les religions ne soient pas vraies et bonnes, et qu’en fait il n’existe qu’une seule religion véritable ou forme de culte valable à rendre à une puissance intelligente et suprême. Mais si toutes les religions étaient vraies et justes, elles procureraient à ceux qui les pratiquent l’édification, la protection et des bienfaits durables. La fausse religion, par contre, produit de mauvais résultats, entre autres la dégradation et la détérioration. Dès lors qu’en cette vie la fausse religion produit de tels effets, comment pourrait-elle nous sauver ? Comment pourrait-elle nous faire entrer dans un monde meilleur, puisque nous y pratiquerions la même religion que pendant notre vie actuelle sur la terre ? Toutes les religions ne peuvent être vraies, car elles se contredisent. La vraie religion, en revanche, contredit toutes les autres religions.
6, 7. a) Que révèle la vraie science ? b) En quels termes la Parole de Dieu fait-elle comprendre que la création de l’univers est le produit de l’intelligence divine ?
6 Obligatoirement, il ne peut y avoir qu’une seule religion véritable, tout comme il n’y a qu’une seule science véritable. Il y a dix-neuf siècles, un homme instruit, grand défenseur de la vraie religion, mit en garde les chrétiens contre “les objections de ce qu’on appelle, à tort, science” ou “les objections d’une pseudo-science” parce que, pour avoir accepté cette fausse science ou connaissance, nombre de croyants s’étaient détournés de la foi véritable (I Tim. 6:20, Sy ; Jé). La seule vraie religion doit s’harmoniser parfaitement avec une science prouvée et non avec une pseudo-science.
7 La science ou connaissance qui est vraie et étayée de preuves, révèle les lois de notre univers. Elle nous fait voir de plus en plus clairement l’harmonie merveilleuse qui règne parmi toutes les œuvres de la création et dans toutes les lois de l’univers physique. Bien que les recherches scientifiques découvrent les détails de l’unité et de l’harmonie de notre univers, l’œil nu suffit pour constater qu’il n’existe qu’un seul Dieu, le Créateur d’un univers parfaitement harmonieux. Que cette harmonie soit le produit d’une intelligence divine, cela ressort des paroles suivantes rédigées au sujet des hommes qui nient l’existence d’un seul Dieu suprême ou Créateur : “Ce qu’on peut connaître de Dieu est manifeste parmi eux, Dieu, en effet, le leur a rendu manifeste. Car ses qualités invisibles se voient clairement depuis la création du monde, parce qu’on les perçoit par les choses qui ont été faites, oui sa puissance éternelle et sa Divinité, de sorte qu’ils sont inexcusables.” (Rom. 1:19, 20, MN). Quelles conclusions s’imposent à notre esprit ?
8. a) Pour être le seul culte véritable, quelles conditions une religion doit-elle remplir ? b) Pourquoi le culte pur triomphera-t-il ?
8 Puisqu’il ne peut y avoir qu’un seul Dieu suprême et tout-puissant, il faut en déduire qu’il ne peut exister qu’une seule religion véritable, un seul culte juste de ce Dieu unique, suprême et tout-puissant. Sa religion consiste en des croyances exactes. Elle s’exprime harmonieusement, tout comme la vraie science physique ne se contredit pas. Pareillement, la vraie religion du Dieu unique n’est pas contradictoire, inconséquente et divisée. Si elle était en désaccord avec elle-même et désunie intérieurement, elle ne pourrait subsister. Elle ne serait pas conforme à la vérité simple. Elle serait en contradiction avec les lois scientifiques de l’univers. Elle ne pourrait triompher dans son conflit séculaire avec la fausse religion. Mais la vraie religion doit triompher, car on ne peut détruire la vérité. Voilà pourquoi, malgré les nombreuses fausses religions qui existent dans le monde, la vraie religion a survécu jusqu’à ce jour, bien que séparée de toutes les autres. Du reste, il serait inconcevable que le Dieu unique et tout-puissant ne préserve pas sa propre religion.
9, 10. a) Avec qui se termina la ligne de descendants qui avaient conservé le culte pur, et pourquoi avec lui ? b) Quels sentiments exprima-t-il à propos du dévouement exclusif envers Jéhovah ?
9 Au cours des quatre mille premières années de l’existence humaine, une famille ou ligne de descendants conserva vivant le culte du vrai Dieu. Cette lignée se termina avec Jésus-Christ, qui refusa d’adorer quelqu’un d’autre que le vrai Dieu. Répondant à Satan, l’Adversaire du vrai Dieu et de sa religion, Jésus-Christ déclara : “Va-t’en, Satan ! Car il est écrit : ‘C’est Jéhovah ton Dieu que tu dois adorer, et c’est à lui seul que tu dois rendre un service sacré.’” Ici, Jésus-Christ citait la Loi du prophète Moïse (Deut. 5:9 ; 6:13, AC), laquelle, dans la langue originale, nous informe que le nom de Dieu est Jéhovah.
10 Jésus-Christ ne se maria pas et n’assura pas la continuation du culte du vrai Dieu Jéhovah en élevant une famille. D’après les prophéties écrites sous l’inspiration de Jéhovah Dieu, Jésus savait qu’il devait mourir comme un martyr pour la vérité. Aussi s’entoura-t-il de disciples fidèles, capables de poursuivre la vraie religion après sa mort. — Jean 18:37.
11. Comment certains Juifs changèrent-ils de religion au temps de Jésus ?
11 Jusque-là, les douze apôtres choisis par le Christ s’étaient efforcés de vivre selon la Loi de Moïse. Mais à présent, Simon Pierre et André, son frère, changèrent de religion. Ils cessèrent d’être des pratiquants de la religion judaïque, qui ne permettait aucun rapport avec les nationalités non juives, et devinrent des chrétiens ou disciples de Jésus-Christ. Les apôtres Jean et Jacques changèrent de même leur croyance, et tous les autres apôtres aussi, car ils étaient tous des Juifs de naissance. Saul de Tarse, qui devint l’apôtre Paul, pratiquait auparavant le judaïsme ou religion des Juifs et persécutait les chrétiens, mais bientôt un miracle lui fit abandonner le judaïsme en faveur du christianisme (Gal. 1:13-16 ; II Cor. 11:22, 23 ; Phil. 3:5, 6). Cependant, par suite de ce changement de religion, les apôtres ne se mirent pas à essayer de prouver que la Bible était erronée.
LE CRITÈRE DE TOUTES LES RELIGIONS
12. a) D’après Jésus, quel est le critère de la vérité ? b) Lorsque Jésus prononça ces paroles, de quelles vérités les chrétiens disposaient-ils ?
12 Bien au contraire, ces apôtres et leurs compagnons convertis du judaïsme firent valoir d’autres preuves, plus récentes encore, établissant la véracité des Écritures hébraïques. À l’époque, ces chrétiens juifs disposaient de toutes les Écritures hébraïques, de la Genèse à Malachie, soit trente-neuf livres, d’après les divisions de nos bibles modernes. Jésus-Christ lui-même défendit constamment l’authenticité de ces Écritures hébraïques et attira l’attention des hommes sur l’accomplissement des prophéties qu’elles renferment. À propos des Écritures hébraïques, Jésus déclara dans la dernière prière qu’il adressa à Jéhovah Dieu devant ses apôtres : “Sanctifie-les au moyen de la vérité ; ta parole est vérité.” Ses disciples juifs, tirés de la nation d’Israël, suivirent l’exemple de leur Chef et prouvèrent que les Écritures hébraïques sont véridiques et divinement inspirées. — Jean 17:17, MN ; Luc 24:25-27, 44-46 ; Actes 17:2, 3.
13. a) Comment les premiers disciples suivirent-ils le conseil de Jésus consigné dans Jean 17:17 ? b) Par quoi la Parole de vérité fut-elle complétée, et de quoi est-elle le critère jusqu’à ce jour ?
13 En fait, ces Juifs convertis au christianisme imitèrent Jésus-Christ et dévoilèrent les fausses traditions religieuses que les hommes avaient ajoutées aux Écritures hébraïques et au culte de Jéhovah, car de telles traditions étaient contraires aux saintes Écritures et rendaient sans effet les commandements de Dieu. Les chrétiens s’en tinrent strictement aux trente-neuf livres des Écritures hébraïques inspirées comme l’unique critère permettant de juger si telle doctrine ou pratique religieuse était vraie ou fausse. Puis vingt-sept livres chrétiens, rédigés d’abord en grec par huit apôtres et disciples inspirés, vinrent s’ajouter aux authentiques Écritures hébraïques, composant ainsi un volume harmonieux de soixante-six livres. À l’exemple de Jésus-Christ et de ses disciples du premier siècle, nous employons ce Volume inspiré connu sous le nom de saintes Écritures ou sainte Bible, comme le critère que Dieu nous a donné pour voir si une religion est vraie ou fausse.
L’OPPOSITION DIVINE À LA FAUSSE RELIGION
14. Puisque ni Dieu ni le Christ ne peuvent mentir, quelle est leur attitude à l’égard de la fausse religion ?
14 Le seul vrai Dieu vivant ne ment pas et ne peut mentir (Tite 1:1, 2 ; Héb. 6:18). Parce qu’il est inébranlablement attaché à la vérité, il est contre toute religion erronée. Il en est de même de son Fils Jésus-Christ. Dans le dernier livre de la sainte Bible, écrit par l’apôtre Jean, Dieu et son Fils nous donnent une prophétie qui décrit, en des termes symboliques, la chute et la destruction de toutes les fausses religions.
15. a) Qui est la source de la fausse religion, et quels sont ses noms ? b) Pourquoi la fausse religion prédomine-t-elle sur la terre ?
15 Tout comme la seule vraie religion vient du seul vrai Dieu vivant, Jéhovah, et représente ce dernier, de même l’ensemble des fausses religions représente la créature spirituelle invisible qui est le faux dieu du présent monde ou système de choses (II Cor. 4:4, MN). Ce dieu est la source de la fausse religion, car il est menteur et le père de tous les mensonges. Il est opposé au vrai Dieu, le Créateur. Dans le dernier livre de la Bible, il est appelé “le grand dragon, le serpent originel, celui qui est appelé Diable [Calomniateur] et Satan [Adversaire], qui abuse la terre habitée tout entière”. (Rév. 12:9, MN.) C’est au moyen de la fausse religion que Satan le Diable abuse “la terre habitée tout entière”, sauf ceux qui adorent fidèlement le vrai Dieu par son Fils Jésus-Christ. C’est la raison pour laquelle la fausse religion prédomine sur la terre.
16. a) Existe-t-il des relations paisibles entre la vraie religion et la fausse ? b) Pourquoi la vraie religion l’emportera-t-elle ?
16 Ni le vrai Dieu ni le faux dieu n’approuve la religion de son adversaire. Le vrai Dieu est contre la religion du faux dieu, Satan le Diable. Le faux dieu est contre la religion de Jéhovah, et il incite ses serviteurs à persécuter ceux qui pratiquent la religion du vrai Dieu. C’est pourquoi, au cours des siècles, les vrais adorateurs ont beaucoup souffert de la main des pratiquants de la fausse religion. Certes, la religion erronée l’emporte actuellement sur la terre, par sa puissance et le nombre de ses fidèles, mais qui triomphera finalement ? Une seule réponse est possible : Puisqu’on ne peut détruire la vérité, c’est obligatoirement la fausse religion qui sera vaincue et anéantie. Cette issue est tout aussi certaine que le triomphe du vrai Dieu sur le dieu de la fausse religion.
17. a) Comme le prouve le récit biblique du déluge, quel pouvoir le vrai Dieu détient-il ? b) Pourquoi donc a-t-il toléré la fausse religion jusqu’à maintenant ?
17 Dès maintenant et en l’espace d’un instant, le vrai Dieu pourrait extirper la fausse religion et délivrer ses adorateurs de leurs ennemis et persécuteurs. Au temps de Noé, il anéantit les faux adorateurs par un déluge universel. Huit fidèles adorateurs de Dieu survécurent : Noé et sept membres de sa parenté la plus proche (Gen. 6:5 à 7:24). Depuis le déluge, le Dieu Tout-Puissant a seulement toléré la fausse religion. Il l’a fait pour éprouver la sincérité et la fidélité de ses propres adorateurs. Cependant, sa Parole écrite inspirée, la Bible, fait clairement comprendre qu’il ne tolérera pas toujours la prédominance de la fausse religion. Pendant combien de temps encore permettra-t-il qu’on pratique la fausse religion sur sa propriété, la terre, qu’il possède puisqu’il en est le Créateur ?
18. Qu’est-ce qui nous permet de savoir que la fin de la fausse religion est proche ?
18 Depuis le temps où le premier homme parfait pécha contre son Créateur et Dieu en Éden, jusqu’au déluge du temps de Noé, la Bible compte une période de 1 656 années environ. Depuis le commencement du déluge jusqu’à notre époque, une période plus de deux fois plus longue s’est écoulée, soit plus de 4 300 ans. D’après les nouvelles provenant de toutes les parties habitées de notre planète, les conditions régnant aujourd’hui sur la terre sont pires que celles qui existaient avant le déluge qui extermina les faux adorateurs de ce temps-là. Jésus-Christ prononça une prophétie qui indique à quel moment prendraient fin la fausse religion et le reste du système de choses du Diable. Dans cette prophétie, Jésus montra que les conditions qui existeraient sur la terre avant la fin du monde du Diable, seraient comparables à celles d’avant le déluge (Mat. 24:36-39 ; Luc 17:26, 27). Étant donné que les conditions et les événements prédits par Jésus-Christ sont là depuis 1914, comme l’histoire contemporaine l’atteste, et puisque notre époque ressemble à celle qui précéda le déluge de Noé, il apparaît clairement que la fin de toute la fausse religion est proche.
LE COMMENCEMENT DE LA FAUSSE RELIGION
19. Après le déluge, qui institua la fausse religion, et quel mensonge cette dernière répandit-elle à propos du déluge ?
19 Où donc, et comment, la fausse religion commença-t-elle après le déluge ? Elle commença au temps de l’un des arrière-petits-fils de Noé, nommé Nimrod, dans la ville de Babel ou Babylone. Nimrod fut un grand chasseur en opposition avec Jéhovah Dieu. Il devint le roi de Babel et son héros (Gen. 10:8-10, NW ; I Chron. 1:10). À partir de là, la religion babylonienne s’édifia et s’étendit. Les Babyloniens, cependant, prétendaient que les débuts de leur religion remontaient à la création du ciel et de la terre. La religion babylonienne possédait donc sa cosmogonie mythologique ou philosophie sur la création de l’univers, ainsi que son récit du déluge. Comme elle aurait survécu au déluge, elle prétendait être l’unique religion originelle et partant, la seule vraie religion.
20. Comment Noé et Sem adoptèrent-ils la bonne attitude à l’égard de cet essor de la fausse religion ?
20 Les faits attestent que Noé et son fils Sem, qui traversa le déluge avec lui, ne prêtèrent pas leur concours aux rebelles religieux pour bâtir Babel ou appuyer l’idée sociale, politique et religieuse concrétisée par la construction de cette ville et son gratte-ciel ou tour. Noé et Sem ne participèrent pas au culte du nouveau dieu qui s’était élevé à Babel ou Babylone. Ils restèrent fidèles au culte du seul vrai Dieu, le Créateur qui avait fait venir le déluge. Ils se gardèrent bien d’adorer les faux dieux mentionnés dans le récit babylonien de la création.
21. Par qui la vraie religion fut-elle entretenue sur la terre ?
21 Voilà comment la fausse religion fut établie à Babel (Babylone). Mais la vraie religion continua d’être pratiquée là où habitaient Noé et Sem, et celui-ci devint le contemporain d’un homme appelé l’“ami de Jéhovah”, à savoir, Abraham l’Hébreu (Jacq. 2:23, MN ; II Chron. 20:7 ; És. 41:8). Abraham fut un descendant important de Sem, et par lui le culte du vrai Dieu, dont le nom est Jéhovah, fut entretenu sur la terre.
22, 23. a) Comment le vrai Dieu marqua-t-il sa désapprobation envers la religion babylonienne ? b) Quel nom la fausse religion donna-t-elle à la ville de Nimrod, mais comment Jéhovah l’appela-t-il, et que signifie ce nom ?
22 Dieu n’approuva pas Babel ou Babylone, pas plus qu’il n’approuva sa fausse religion. Pour manifester sa désapprobation de Babel et de son gratte-ciel religieux, le Dieu Tout-Puissant confondit le langage des bâtisseurs et les dispersa. Sans doute la langue de Nimrod lui-même fut modifiée, de sorte qu’il ne parlât plus l’hébreu pur. Quoi qu’il en soit, Nimrod continua à pratiquer sa fausse religion, et dans une des nouvelles langues sa ville reçut un nom qui signifie “Porte de Dieu”. Bien entendu, il ne s’agissait pas de la Porte de Jéhovah, avec qui Nimrod était en opposition, mais du centre religieux et de la capitale du faux dieu nouveau.
23 Dans l’hébreu original, la Parole écrite de Dieu appelle la ville royale de Nimrod Babel (Babylone en grec). Babel, nom hébreu, ne signifie pas “Porte de Dieu” mais “confusion”. Le sens de ce nom hébreu fait allusion au jugement divin exécuté sur cette ville. Les fausses religions, qui essaient de glorifier Babel ou Babylone, ne désignent pas cette ville dans leurs langues par le nom de “Confusion” mais par un nom qui comporte le mot “dieu”, c’est-à-dire leur dieu. Quant à l’histoire de Sem, elle l’appelle Babel (“confusion”), et il en est de même des écrits bibliques ultérieurs, rédigés en hébreu et en grec. — Gen. 10:2 à 11:10, NC ; Ps. 137:1, 8 ; Mat. 1:11, 12, 17.
24. Que devint la fausse religion après la confusion des langues à Babel, et qu’est-ce qui s’est établi dans le monde entier ?
24 La confusion des langues et la dispersion des bâtisseurs, ne mirent pas fin à la fausse religion de Babylone. Au contraire, cette dispersion eut pour résultat l’extension de la fausse religion babylonienne qui en vint à être pratiquée dans diverses langues, et ses dieux reçurent des noms différents. Ainsi, par la dispersion des bâtisseurs de Babylone, la religion babylonienne fut emportée, en diverses langues, en Asie, en Afrique et en Europe, soit dans la terre habitée tout entière, au lieu d’être pratiquée seulement à Babylone. C’est de cette façon que fut établi un empire mondial de la fausse religion, comportant un sacerdoce et des cérémonies religieuses. Au sein de cet empire, toutes les religions qui le composaient, avaient des langues, des nomenclatures et des vêtements sacerdotaux différents, mais elles reposaient toutes sur le même fondement, la fausse religion qui commença à Babylone.
25. Quels rapports y a-t-il eus entre les puissances mondiales et la religion babylonienne ?
25 Grâce à la tolérance divine, l’empire mondial de la religion babylonienne a continué depuis ce temps-là. Il a dominé sur les sept puissances mondiales politiques mentionnées historiquement et prophétiquement dans la sainte Bible. Ces puissances ont dominé le monde dans l’ordre suivant : (1) Égypte, (2) Assyrie, (3) Babylonie, (4) Médo-Perse, (5) Grèce ou Macédoine, (6) Rome, la Rome païenne et celle de la chrétienté, y compris les parties occidentales et orientales de l’Empire romain, et (7) la puissance anglo-américaine, bien que ces deux alliés politiques des temps modernes prétendent pratiquer, non la religion babylonienne, mais le christianisme.
26. a) Pourquoi pourrait-on croire que la chrétienté ne repose pas sur un fondement babylonien ? b) Qu’est-ce qui nous donne la certitude que l’empire mondial de la fausse religion ne durera pas ?
26 Les religions pratiquées par toutes ces puissances mondiales et même par les pays en dehors de leurs territoires, reposaient sur des fondements babyloniens. Elles étaient toutes soumises à la domination invisible du faux dieu de ce monde. Cela est également vrai de la chrétienté, mais les pratiquants de ses religions ne s’en rendent pas compte parce que ses pratiques religieuses sont maquillées de noms chrétiens et bibliques. À cause de l’origine et du fondement de cet empire mondial de la fausse religion, le dernier livre de la sainte Bible le représente sous la figure de Babylone la Grande et lui attribue ce nom. Ce titre présage la chute et la destruction certaines de cet empire, tout comme son antique prototype appelé Babylone tomba ignominieusement et subit une ruine totale.
27. Qu’y a-t-il de commun entre tous les 111 membres des Nations unies, y compris la Russie, malgré les déclarations de la presse soviétique ?
27 Jusqu’à ce jour, l’empire universel de la religion babylonienne a dominé les sept puissances mondiales successives et aujourd’hui une organisation internationale est entrée en scène, connue sous le nom de Nations unies. Cette domination séculaire exercée par l’impérialisme religieux babylonien fut prophétisée symboliquement dans le dix-septième chapitre du dernier livre de la Bible, l’Apocalypse ou Révélation 17. À l’heure actuelle, les Nations unies groupent 111 pays membres, et toutes ces nations pratiquent des religions, y compris la religion révolutionnaire des Rouges, dont le culte de l’État et des héros ressemble au culte rendu au grand héros de Babylone, le chasseur Nimrod qui se rebella contre Jéhovah le Dieu de son arrière-grand-père. À propos de l’Union soviétique, l’Americana Annual de 1963 déclare à la page 692, sous le titre “Religion” :
En 1962, comme avant, la presse soviétique se plaignait que la religion exerçait toujours une puissante influence sur la vie soviétique. Les journaux préconisaient une intensification de la propagande antireligieuse. En 1962, plus de 20 ministres pentecôtistes et au moins sept témoins de Jéhovah furent incarcérés à cause de leurs activités religieuses illégales (...).
LE MYSTÈRE DE LA BÊTE SAUVAGE DE COULEUR ÉCARLATE
28. Que figure la bête marine qui avait sept têtes et dix cornes, et qu’est-il curieux de remarquer à son sujet ?
28 D’après le dix-septième chapitre de la Révélation, l’apôtre Jean vit “une bête sauvage de couleur écarlate, qui était pleine de noms blasphématoires et qui avait sept têtes et dix cornes”. (Rév. 17:3, MN.) Ce chapitre ne précise pas d’où vient cette bête ni l’origine de son existence. Mais dans les grandes lignes, elle ressemble à une autre bête sauvage que Jean vit auparavant dans sa vision, une bête sauvage observée par le Dragon, Satan le Diable, pendant qu’elle montait de la mer et à qui le Dragon donna un trône, de la puissance et une grande autorité. Cette bête marine avait, elle aussi, sept têtes dotées de dix cornes, mais sur ces dernières elle portait dix diadèmes. Des prophéties antérieures, consignées dans les Écritures hébraïques, nous permettent de savoir que cette bête marine figure l’organisation politique visible de Satan le Diable qui existe sur la terre depuis le temps de l’antique Babylone jusqu’à nos jours. Quant aux sept têtes de la bête marine, elles représentent les sept puissances mondiales mentionnées plus haut, qui se sont succédé à la tête des affaires politiques du monde, depuis l’antique Puissance mondiale égyptienne jusqu’à la Puissance mondiale anglo-américaine des temps actuels. Il est curieux de remarquer qu’on fit une image de cette bête marine. — Rév. 13:1-7, 14, 15, MN.
29. a) De quoi donc la bête écarlate de Révélation 17:3 est-elle une image, et d’après le symbolisme biblique, que représente-t-elle ? b) Que déclare Jean concernant cette bête dans Révélation 17:7, 9-11 ?
29 À l’exception de la couleur de sa peau, la bête sauvage écarlate de Révélation chapitre dix-sept, est une image de la bête sauvage à sept têtes et dix cornes qui monta de la mer. D’après le symbolisme de la Bible, la bête écarlate est une organisation politique. Ses têtes symbolisent la même chose que celles de la bête marine, c’est-à-dire les sept puissances mondiales des temps passés et présents, dont il existe des restes politiques jusqu’à ce jour. C’est là le sens attaché aux têtes par l’ange qui apporta la Révélation à l’apôtre Jean. Dans son explication du “mystère (...) de la bête sauvage”, l’ange déclara : “C’est ici qu’intervient l’intelligence qui a de la sagesse : Les sept têtes signifient sept montagnes, sur le sommet desquelles la femme est assise. Et il y a sept rois : cinq sont tombés, l’un est, l’autre n’est pas encore arrivé, mais quand il sera venu il doit rester peu de temps. Et la bête sauvage qui était mais n’est pas, c’est elle-même un huitième roi, mais provient des sept [rois, symbolisés par les sept têtes], et elle va à la destruction.” — Rév. 17:7, 9-11, MN.
30, 31. a) Malgré des ressemblances “apparentes”, pourquoi la bête écarlate ne figure-t-elle pas Rome ? b) Que représente donc cette bête sauvage de couleur écarlate, et que symbolisent ses sept têtes ?
30 Que représente la bête sauvage de couleur écarlate ? Rome, où se trouve la cité du Vatican ? Certes, à l’époque où Jean reçut sa vision, Rome exerçait sa domination en tant que Sixième Puissance mondiale et c’est elle qui avait exilé Jean sur l’île pénitentiaire de Patmos, car elle persécutait systématiquement les vrais disciples du Christ. Il est également vrai que Rome était bâtie sur sept collines. Néanmoins, les sept têtes, comparées à des montagnes et des rois, ne représentent pas sept rois ou dirigeants romains siégeant chacun sur l’une des sept collines de Rome. Elles ne figurent pas davantage sept empereurs romains se succédant les uns aux autres, dont cinq auraient déjà disparu, l’un serait au pouvoir et l’autre viendrait à Rome par la suite.
31 Non, cette bête sauvage écarlate ne représente pas l’Empire romain païen. Elle figure quelque chose de bien plus grand et ancien. Elle symbolise l’ensemble du système politique visible du Diable, qui eut son commencement aux jours de Babel ou de Babylone. Ses sept têtes représentent les sept puissances mondiales successives, dont cinq étaient déjà renversées, la sixième, la Puissance mondiale romaine, dominait encore à l’époque de Jean, et la septième, la Puissance mondiale anglo-américaine, ne devait faire son apparition que longtemps après la mort de Jean.
32. D’après la Révélation, qu’est en outre cette bête de couleur écarlate, et quand devait-elle paraître sur la scène du monde ?
32 En ce qui concerne la bête sauvage de couleur écarlate, l’ange révèle qu’elle provient des sept puissances mondiales mais qu’elle est elle-même un huitième roi, une huitième puissance mondiale. Dans la Bible, le chiffre sept dénote la perfection. Huit, étant un de plus que ce nombre parfait, signifie ce qui est en excédent, en surplus. Puisque la bête sauvage écarlate est un huitième et dernier roi ou puissance mondiale, elle symbolise une organisation politique formée après que la Grande-Bretagne et les États-Unis se coalisent au sein de la Septième Puissance mondiale. La première alliance notable entre l’Empire britannique et les États-Unis d’Amérique date de la Première Guerre mondiale (1914-1918), bien que ces deux puissances politiques aient collaboré étroitement dans les affaires internationales avant ce conflit.
33. Qu’est donc la Huitième Puissance mondiale, et pourquoi ne s’agit-il pas du bloc des nations communistes ?
33 Qu’est donc la Huitième Puissance mondiale, qui est la dernière à paraître sur la scène du monde ? Il ne s’agit pas du puissant bloc des nations communistes. Certes, dès novembre 1917, les bolcheviques prirent le pouvoir en Russie, peu de temps après que la Grande-Bretagne et les États-Unis se furent coalisés pendant la Première Guerre mondiale. Cependant, la Russie communiste et ses nations satellites ne correspondent pas à ce qui est symbolisé dans la Révélation. En effet, on ne peut pas dire que le bloc communiste “provient des sept”, c’est-à-dire des sept puissances mondiales précédentes. L’empire des tsars ne fit jamais partie de ces sept puissances mondiales. Par conséquent, la Huitième Puissance mondiale qui “provient des sept” et qui a fait son apparition depuis la Première Guerre mondiale, n’est pas le communisme international, mais l’organisation internationale pour la paix et la sécurité. Elle prit d’abord la forme de la Société des Nations et elle existe à l’heure actuelle sous la forme des Nations unies.
34. Quel est le principal soutien de la Huitième Puissance mondiale, et quelle précision est donnée à ce sujet dans Révélation 18:15 ?
34 La Septième Puissance mondiale, composée de la Grande-Bretagne et des États-Unis, a été le principal défenseur et soutien de cette organisation internationale destinée à préserver la paix et la sécurité mondiales. D’après la prophétie de Révélation 13:11-15, la double puissance mondiale anglo-américaine propose la création de cette organisation internationale et donne le souffle de vie à cette image de la bête sauvage politique qui monta de la mer.
35, 36. Quelles autres précisions remarquables concernant la Huitième Puissance mondiale sont données dans Révélation 17:8 ?
35 Il s’ensuit que la bête sauvage de couleur écarlate, qui a sept têtes et constitue la Huitième Puissance mondiale, doit symboliser la défunte Société des Nations et le successeur de cette dernière, les Nations unies. Même les deux apparitions ou deux formes de cette bête furent prédites, non dans le treizième chapitre de la Révélation, qui décrit sa création, mais dans Révélation 17:8 où il est dit :
36 “La bête sauvage que tu as vue était, mais n’est pas, et cependant elle est sur le point de monter de l’abîme, et elle doit aller à la destruction. Et lorsqu’ils verront comment la bête sauvage était, mais n’est pas, et cependant sera présente, ceux qui habitent la terre s’étonneront avec admiration, mais leurs noms n’ont pas été écrits dans le rouleau de vie dès la fondation du monde.”
37. Expliquez comment la Huitième Puissance mondiale accomplit la prophétie de Révélation 17:8.
37 L’apparition sur la terre de cette bête sauvage écarlate, fut interrompue lorsqu’elle sombra dans l’abîme ou cessa de fonctionner. Quand est-ce que cela s’est produit ? L’histoire contemporaine atteste que ce fut lorsque la Seconde Guerre mondiale éclata en septembre 1939, malgré l’existence de la Société des Nations créée après la Première Guerre mondiale afin de préserver la paix et de mettre le monde au moins à l’abri d’un autre conflit universel. Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, la bête écarlate symbolique manifesta sa faiblesse et son impuissance. En fait, elle devint non existante. Elle sombra dans l’abîme, dans l’inactivité de la mort, dans l’impossibilité d’agir conformément à sa charte. Elle n’évita pas aux États-Unis d’Amérique, qui ne faisaient pas partie de la SDN, de se voir obligés de s’allier de nouveau à la Grande-Bretagne, un membre de la SDN, et de devenir son compagnon d’armes. Elle ne hâta pas la fin de la guerre et l’organisation d’une conférence de la paix. Ce furent la puissance supérieure des alliés démocratiques et l’emploi de la première bombe atomique qui déterminèrent l’issue de ce conflit. Incontestablement, la bête écarlate symbolique se trouva dans l’abîme entre 1939 et 1945.
38. Les témoins de Jéhovah furent-ils surpris lorsque la bête écarlate monta de l’abîme, sinon pourquoi ?
38 Mais en 1942 déjà, en plein milieu de la guerre, les témoins de Jéhovah prévoyaient que la bête sauvage écarlate monterait de l’abîme, et ils annoncèrent courageusement ce fait oralement et par la parole imprimée, sur la foi de la prophétie de Révélation 17:8b. Leur conviction à ce sujet fut donc fondée sur une base solide, aussi les événements devaient-ils leur donner raison. Effectivement, avant même que la Seconde Guerre mondiale fût terminée, soit du 25 avril au 26 juin 1945, se tint une conférence des Nations unies sur l’organisation internationale, qui réunit les représentants de cinquante pays en guerre contre les puissances nazie et fasciste et leurs alliés. Où cette conférence eut-elle lieu ? Dans une ville de la Septième Puissance mondiale, à savoir San Francisco, aux États-Unis. Cette conférence se termina par la signature de la charte des Nations unies par les délégués de ces cinquante nations.
39, 40. Qui prit de nouveau l’initiative pour organiser cette Huitième Puissance mondiale et lui donner la vie, et à partir de quelle date commença-t-elle à fonctionner ?
39 Qui prit l’initiative pour organiser les Nations unies ? Les mêmes nations qui avaient proposé la création de la Société des Nations et donné la vie à cet organisme, soit la Grande-Bretagne et les États-Unis, la double puissance mondiale prédite dans Révélation 13:11-15 (MN) sous la figure d’une bête sauvage à deux cornes. Les Nations unies ressemblent à la Société des Nations. Poursuivant les mêmes buts que celle-ci, par les mêmes moyens, elles constituent la même bête écarlate symbolique. C’est ainsi que la bête sauvage de couleur écarlate monta de l’abîme.
40 Le 24 octobre 1945, la charte des Nations unies fut ratifiée par vingt-neuf gouvernements, dont ceux des puissances alliées les plus importantes connues sous le nom des Cinq Grands. En vertu de cette ratification, les clauses de la charte de l’ONU se trouvaient érigées en lois internationales. La bête écarlate symbolique monta ainsi de l’abîme et malgré quelques difficultés d’ordre financier, elle continue jusqu’à ce jour à exercer son pouvoir en tant que Huitième Puissance mondiale. La réapparition sur la scène mondiale de la bête écarlate ne manqua pas de provoquer l’étonnement de ceux qui habitent la terre, à l’exception des témoins de Jéhovah, qui étaient renseignés par les Écritures prophétiques.
41. Quels commentaires de la part des dirigeants montrent que, tout comme son prédécesseur, les Nations unies sont pleines de noms blasphématoires ?
41 Les habitants de la terre s’étonnèrent avec admiration lorsqu’ils virent la bête sauvage écarlate se ranimer. Ils placèrent leur confiance en elle en la considérant comme une puissance capable de sauvegarder la paix et la sécurité. On fonda de grands espoirs sur elle et lui attribua des noms qui, au point de vue de la sainte Bible, sont blasphématoires. Comment cela ? En ce sens qu’on attribua à cette “bête sauvage” des pouvoirs et des tâches qui appartiennent en réalité au Royaume de Dieu et du Messie ou Christ. En 1919 déjà, on avait appelé très sérieusement la SDN écarlate “l’expression politique du Royaume de Dieu sur la terre”. À présent, on proclame que le successeur de cet organisme, l’ONU, est le meilleur moyen pour assurer la paix. On est même allé plus loin en l’appelant “le dernier espoir de paix”. Aujourd’hui donc nous voyons la réalité de ce que l’apôtre Jean vit symboliquement, savoir que la bête sauvage de couleur écarlate est “pleine de noms blasphématoires”. Ces expressions d’admiration dirigent les pratiquants de la fausse religion non vers le culte de Jéhovah Dieu le Créateur, mais vers le culte idolâtrique d’une création faite de main d’homme, d’une image politique, d’une organisation internationale pour la paix et la sécurité mondiales. — Rév. 17:3, MN.
CELLE QUI LA CHEVAUCHE
42. a) Pourquoi ceux qui adorent cette bête ne seront-ils pas sauvés ? b) Quelle question se pose, et quelle en est la réponse étonnante ?
42 Ce culte rendu à la bête écarlate sauvera-t-il les habitants de la terre qui manifestent ainsi leur admiration à son égard ? Non ! Car il est écrit que “leurs noms n’ont pas été écrits dans le rouleau de vie dès la fondation du monde”. (Rév. 17:8, MN.) Mais dans ce cas, pourquoi la religion qu’ils pratiquent ne les empêche-t-elle pas de commettre l’idolâtrie, qui est contraire aux premier et deuxième des Dix Commandements de Jéhovah Dieu ? Le dix-septième chapitre de la Révélation nous explique pourquoi, en termes symboliques. C’est parce que la bête écarlate est montée par une femme ! Ce chapitre déclare :
43. a) Décrivez la femme montée sur cette bête. b) Quel est son nom, et de quoi est-elle ivre ?
43 “Et il [l’ange qui apparut à Jean] m’emporta dans le pouvoir de l’esprit dans un désert. Et j’aperçus une femme assise sur une bête sauvage de couleur écarlate, qui était pleine de noms blasphématoires et qui avait sept têtes et dix cornes. Et la femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, et elle était parée d’or et de pierres précieuses et de perles et avait à la main une coupe d’or pleine de choses répugnantes et des choses impures de sa fornication. Et sur son front était écrit un nom, un mystère : ‘Babylone la Grande, la mère des prostituées et des choses répugnantes de la terre’. Et je vis que la femme était ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus. Eh bien, lorsque je l’aperçus, je fus pris d’un grand étonnement [mais sans admiration, bien entendu].” — Rév. 17:3-6, MN.
44. a) Que prouve le fait qu’elle est ivre du sang des serviteurs de Dieu ? b) Que peut-on déduire de son nom Babylone la Grande ?
44 Que prouve le fait que la femme était “ivre du sang des saints [de Dieu] et du sang des témoins de Jésus” ? Cela indique qu’elle est contre Jéhovah Dieu et son Fils, Jésus, le Messie ou Christ. Elle n’est donc pas du côté du culte pur, de la seule vraie religion. Bien qu’un mystère, le nom écrit sur son front révèle l’identité de cette femme. La partie principale de son nom désigne l’antique ennemie de Jéhovah Dieu, Babylone. Mais elle est plus grande que cette ville bâtie sur l’Euphrate sous la direction de Nimrod. C’est pourquoi elle est appelée “Babylone la Grande”. Jusqu’à sa chute en l’an 539 av. J.-C., l’antique ville de Babylone était très religieuse, un centre du faux culte. Voilà qui nous permet de comprendre que la mystérieuse Babylone la Grande n’est pas la Rome païenne des sept collines, mais l’empire mondial de la religion babylonienne dont la domination englobe le monde entier.
45. a) Que symbolisent les eaux sur lesquelles la prostituée est assise, et depuis quand y est-elle assise ? b) Comment la prostituée s’est-elle montrée agile au cours des années ?
45 C’est la raison pour laquelle l’ange, en expliquant le mystère, déclare à Jean : “Les eaux que tu as vues, là où la prostituée est assise, signifient des peuples et des foules et des nations et des langues. (...) Et la femme que tu as vue signifie la grande ville qui a un royaume sur les rois de la terre.” (Rév. 17:15, 18, MN). Elle s’assit sur ces eaux symboliques et exerça sa domination sur les dirigeants de la terre bien avant que la bête écarlate fût érigée en image idolâtrique. Mais dès que cette bête sauvage symbolique fit son apparition, après la Première Guerre mondiale, elle la chevaucha. Vu son grand pouvoir religieux, cela lui fut facile. Lorsque la “bête sauvage” écarlate sombra dans l’abîme pendant la Seconde Guerre mondiale, elle continua de s’asseoir sur “les grandes eaux”, c’est-à-dire sur les peuples, les foules, les nations et les langues et d’avoir “un royaume sur les rois de la terre”. (Rév. 17:1, MN.) Quand la “bête sauvage” monta de l’abîme, surtout à l’aide de la septième tête, la Puissance mondiale anglo-américaine, Babylone la Grande la chevaucha immédiatement et elle la monte jusqu’à ce jour.
46. Comment cette femme inique a-t-elle démontré qu’elle est “la mère des prostituées” ?
46 Cela n’a rien d’étonnant, puisque cette bête symbolise une organisation politique, une puissance mondiale. Babylone la Grande est une prostituée ; elle est même qualifiée de “mère des prostituées”. L’ange de Dieu parla d’elle comme d’une “grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux, avec qui les rois de la terre ont commis la fornication, tandis que ceux qui habitent la terre étaient rendus ivres par le vin de sa fornication”. (Rév. 17:1, 2, MN.) Étant donné que la bête sauvage écarlate symbolise une organisation politique, la Huitième Puissance mondiale, et que ses sept têtes représentent “sept rois” et sept puissances mondiales, Babylone la Grande reste fidèle à elle-même et commet la fornication avec cette bête, tout comme elle l’a fait avec les sept puissances mondiales précédentes et avec d’autres “rois de la terre”. Au sens symbolique, elle commet la fornication avec une bête sauvage. Or la bestialité est un péché répugnant qui est condamné par la loi de Dieu. — Lév. 20:15, 16.
47. Pourquoi cette prostituée s’intéresse-t-elle tant à la politique, et jusqu’où est-elle allée pour obtenir la faveur des gouvernements du monde ?
47 Sa fornication consiste à unir sa religion avec la politique, à flirter avec la politique afin de s’enrichir. Elle porte un vif intérêt à la politique, mais surtout dans le but de dominer sur les affaires du monde et de faire la loi aux hommes politiques pour son propre profit. Elle prétend posséder le droit divin de couronner et de découronner les rois. Elle s’est prostituée avec les dirigeants politiques. Elle a mis son pouvoir religieux au service des ambitions des dirigeants, allant jusqu’à bénir leurs armées et leurs instruments de carnage, sanctifier leurs guerres cupides et promettre aux hommes qui se font tuer en essayant de tuer leurs semblables, un passeport donnant accès directement à la gloire céleste. Il n’est guère étonnant qu’elle soit parée de tant de richesses !
48. Expliquez la phrase “ceux qui habitent la terre étaient rendus ivres par le vin de sa fornication”.
48 Mais quelles ont été pour les peuples les conséquences de la fornication de Babylone la Grande avec les dirigeants du monde ? Elles sont décrites en ces termes : “Ceux qui habitent la terre étaient rendus ivres par le vin de sa fornication.” Les peuples ont souffert de tous les projets égoïstes, ambitieux, agressifs et cupides qu’elle a bénis et auxquels elle a prêté son concours simplement pour faire plaisir aux dirigeants politiques, ses amants qui la paient si libéralement. Les peuples ont été rendus ivres et chancelants à cause de toutes les difficultés, les afflictions, les privations et les oppressions qu’ils ont dû boire dans la “coupe d’or” de Babylone la Grande. Celle-ci a beau leur dire pieusement qu’ils subissent ces malheurs conformément à la volonté divine, cela n’allège pas leurs souffrances, ne guérit pas leurs plaies et ne réconforte pas leur cœur affligé. Sa coupe d’or est pleine de choses répugnantes.
49. Quelles organisations Babylone a-t-elle enfantées ?
49 À cause de ses prostitutions, Babylone la Grande est devenue une mère, mais elle a mis au monde des bâtardes qui imitent sa conduite. Aussi est-elle appelée “la mère des prostituées et des choses répugnantes de la terre”. Sur le plan local, elle a produit dans les diverses nations des filles, des organisations religieuses ou Églises alliées aux gouvernements soit par l’union avec l’État, soit par une coopération étroite avec le système politique national qu’elles servent comme des servantes et des concubines. Babylone la Grande a aussi enfanté des choses particulièrement répugnantes au regard de Dieu, telles que les personnes sanctifiées pour se prostituer dans les temples, les jeux d’argent organisés dans des locaux appartenant à l’Église, laquelle ramasse son pourcentage des bénéfices, l’usage idolâtrique des images, et bien d’autres pratiques abominables.
50. Citez les diverses façons dont Babylone s’est chargée d’une lourde dette de sang.
50 Babylone la Grande s’est chargée d’une lourde dette de sang devant Dieu le Créateur. Elle partage la responsabilité des guerres qu’elle n’a pas essayé d’empêcher à l’aide de ses pouvoirs mystiques. Elle est en partie coupable d’avoir versé le sang des hommes qu’elle a bénis et sacrifiés au dieu de la guerre, en les envoyant se battre les uns contre les autres, frère religieux contre frère religieux. Au nom de la religion, elle s’est livrée à des persécutions intolérantes. Elle a fomenté de sanglantes guerres de religion, dressant une religion contre l’autre. Elle a proclamé des guerres saintes, en promettant une récompense céleste à ceux qui y meurent. Elle a organisé des croisades fanatiques, non seulement contre ceux qu’elle qualifie d’infidèles mais encore contre les croyants dont elle a essayé d’anéantir la religion par le feu et par l’épée. Ses inquisitions religieuses furent monstrueuses, démoniaques. L’histoire contemporaine atteste avec quelle soumission elle a joué un rôle considérable dans les deux conflits les plus sanglants de l’histoire humaine, les Première et Seconde Guerres mondiales. De ces diverses façons, Babylone la Grande a tué principalement les pratiquants de ses propres religions. Mais tous ces humains étaient des créatures de Dieu et elle devra lui rendre compte de l’effusion de leur sang.
51. Sous quel rapport en particulier a-t-elle péché contre Dieu ?
51 Par ses persécutions religieuses, Babylone la Grande a péché particulièrement contre Dieu le Créateur. L’apôtre Jean attire notre attention sur cet aspect de la dette de sang qu’elle a contractée, en disant : “Et je vis que la femme était ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus.” (Rév. 17:6, MN). Cela ne l’a pas gênée de boire du sang, bien que Noé, arrière-grand-père de Nimrod, reçût le commandement divin interdisant aux hommes de le faire (Gen. 9:3, 4). Babylone la Grande, au contraire, s’est enivrée avec plaisir du sang des saints de Dieu et des témoins de Jésus-Christ. Elle les a accusés d’être des hérétiques, une menace pour la Société religieuse babylonienne, et elle les a persécutés jusqu’à les tuer, à l’aide de l’État.
52. Quelles paroles de l’un des sept anges nous intéressent tout particulièrement ?
52 Dès lors, est-il étonnant que l’un de ces “témoins de Jésus” persécutés ait reçu une vision du jugement divin exécuté sur cet empire mondial de la religion babylonienne ? Absolument pas ! Jean décrit cette partie de la Révélation en ces termes : “Et l’un des sept anges qui avaient les sept coupes [pleines de la colère de Dieu] vint me parler, disant : ‘Viens, je te montrerai le jugement qui est sur la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux, avec qui les rois de la terre ont commis la fornication, tandis que ceux qui habitent la terre étaient rendus ivres par le vin de sa fornication.’” (Rév. 17:1, 2, MN). Comment le jugement est-il exécuté ?
L’EXÉCUTION DU JUGEMENT
53. Quel jugement est alors exécuté, conformément à la volonté de qui ?
53 Jean en fait la description suivante : “Et les dix cornes que tu as vues, ainsi que la bête sauvage, celles-ci haïront la prostituée et la dévasteront et la mettront à nu, et mangeront ses chairs et la brûleront entièrement par le feu. Car Dieu a mis dans leur cœur d’exécuter sa pensée, oui, d’exécuter leur seule pensée en donnant leur royaume à la bête sauvage, jusqu’à ce que les paroles de Dieu soient accomplies.” — Rév. 17:16, 17, MN.
54. Que représentent les dix cornes de la bête écarlate, et pourquoi sont-elles au nombre de dix ?
54 Selon l’image symbolique, ces dix cornes sont situées sur les sept têtes de la bête sauvage de couleur écarlate. Que représentent-elles ? L’ange céleste en donna à Jean cette explication : “Et les dix cornes que tu as vues signifient dix rois, qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais ils reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête sauvage. Ceux-ci ont une seule pensée, et ainsi ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête sauvage.” (Rév. 17:12, 13, MN). Ainsi, les cornes symbolisent les dirigeants gouvernementaux (cf. Dan. 8:2-8, 20, 21). Comme le chiffre dix est un symbole de la plénitude dans les Écritures, les “dix rois” représentent l’ensemble des chefs gouvernementaux, et plus particulièrement ceux dont les pays font partie de la bête écarlate symbolique, l’organisation internationale pour la paix et la sécurité.
55. À la fin de la Première Guerre mondiale, que s’abstinrent de faire Babylone et les dix cornes ?
55 Au terme de la Première Guerre mondiale, Babylone la Grande ne conseilla pas à ces “dix cornes” symboliques de céder leur souveraineté nationale et impériale au Royaume messianique de Dieu qui était né dans les cieux afin de prendre en main le gouvernement de toute la terre. Du reste, les “dix cornes” n’étaient nullement disposées à céder ainsi leur souveraineté. Au cours de la Première Guerre mondiale, elles persécutèrent les témoins chrétiens de Jéhovah et refusèrent dédaigneusement d’accepter le message du Royaume établi de Dieu.
56. Comment les dix cornes exécutent-elles la pensée de Dieu ?
56 Tout comme il l’a prédit il y a longtemps, Dieu se propose de détruire ces “dix cornes” symboliques. Sa pensée est donc de les manœuvrer en vue de leur destruction, de les anéantir d’un seul coup alors qu’elles se trouvent réunies au sein d’une association. Ainsi, en les manœuvrant invisiblement, “Dieu a mis dans leur cœur d’exécuter sa pensée”. Comment exécutent-elles la pensée de Dieu qui est de les rassembler pour la guerre contre lui-même ? Elles le font en tombant toutes d’accord pour instituer par charte une organisation internationale pour la paix et la sécurité universelle, puis en se faisant membres de cette famille de nations connue aujourd’hui sous le nom de Nations unies. Au lieu donc de donner leur royaume à Dieu et de céder leur souveraineté terrestre à son gouvernement messianique, elles s’obstinent, conformément à Révélation 17:17 (MN), à “exécuter leur seule pensée en donnant leur royaume à la bête sauvage, jusqu’à ce que les paroles de Dieu soient accomplies”.
57. Comment les nations ont-elles donné leur pouvoir et leur autorité à la “bête sauvage” ?
57 C’est donc à partir de 1919, année au cours de laquelle la charte de la Société des Nations fut ratifiée, que les “dix cornes” commencèrent à donner leur royaume à la “bête sauvage” de couleur écarlate. Les “dix rois” lui cèdent ainsi leur pouvoir et leur autorité. En devenant des membres de l’organisation internationale pour la paix et la sécurité qui est la Huitième Puissance mondiale, “ils reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête sauvage”. (Rév. 17:12, 13, MN.) Toutes proportions gardées, “une heure” seulement nous sépare de la destruction de la bête. Il ne lui reste qu’“une heure” à vivre.
58. Quels ont été les sentiments de Babylone à l’égard de cette “bête sauvage” et qu’arrivera-t-il à Babylone et à la bête ?
58 Bien que cette action internationale fût dirigée contre le Royaume céleste de l’Agneau de Dieu proclamé par les témoins chrétiens de Jéhovah, Babylone la Grande l’approuvait car elle était désireuse de monter sur le dos de cette “bête sauvage”. Quelles sont les conséquences et quels seront les résultats de cette cession de pouvoir national et d’autorité à la “bête sauvage”, l’animal choyé par Babylone la Grande ? Voici la réponse, selon Révélation 17:14 (MN) : “Ils se battront avec l’Agneau, mais l’Agneau les vaincra, parce qu’il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois. De plus, ceux qui sont appelés et élus et fidèles vaincront.” De cette façon, ou pour cette raison, la “bête sauvage” écarlate qui est actuellement présente après être montée de l’abîme, ira “à la destruction”. Quand cela se produira, “les paroles de Dieu [seront] accomplies”. — Rév. 17:8, 17, MN.
59. Laquelle sera détruite la première, et par la main de qui ?
59 Est-ce à dire que Babylone la Grande, la prostituée qui chevauche la “bête sauvage” de couleur écarlate, sera détruite en même temps que cette bête, en restant montée sur son dos jusqu’au bout ? Non ! La décision judiciaire de Jéhovah Dieu, déjà rendue, affirme le contraire. Selon la sentence qu’il a prononcée, ceux-là mêmes qu’elle a aimés doivent la détruire, avant d’être eux-mêmes anéantis. Depuis longtemps, cette fornicatrice et prostituée aime cupidement la “bête sauvage” et ses dix cornes. Elle pense qu’elle saura toujours les séduire et mériter leur protection en satisfaisant leurs désirs de plaisirs impudiques et intéressés. Mais là, elle se trompe lourdement et s’expose à une surprise bouleversante.
60. Décrivez la fin désastreuse de la prostituée.
60 Le Dieu Tout-Puissant lui-même mettra fin à cette entente intéressée entre la prostituée et la bête sauvage aux dix cornes. Il transformera leur amour cupide en une haine méprisante. Il donnera à la bête aux dix cornes des raisons de haïr l’impudique montée sur son dos et d’épancher sa colère furieuse sur elle. La bête et ses cornes chasseront la prostituée de son paradis religieux et la dévasteront. Elles la dépouilleront de ses vêtements de pourpre et d’écarlate, de l’or, des pierres précieuses et des perles dont elle est parée, et feront tomber de sa main la coupe d’or pleine de choses répugnantes. Elle sera mise à nu et son imposture religieuse sera démasquée. Sa chair n’attirera plus ses amants qui auparavant y trouvaient leur plaisir ; au contraire, la “bête sauvage” et les dix cornes mangeront ses chairs bestialement. Elles brûleront son squelette et le réduiront en chaux. Ainsi, l’empire mondial de la religion babylonienne sera réduit en cendres et foulé aux pieds par les survivants qui adorent le vrai Dieu, Jéhovah, les fidèles disciples de son Fils régnant, Jésus-Christ. — Mal. 4:3.
61. Qui veillera à ce que la “bête sauvage” écarlate soit détruite ?
61 Alors, la “bête sauvage” écarlate et ses dix cornes s’en iront, non ! pas de nouveau dans l’abîme, mais à la destruction totale et éternelle. L’Agneau avec qui elles se battront, les vaincra et s’assurera qu’elles sont anéanties une fois pour toutes.
62. Quel conseil s’adresse à ceux qui veulent éviter de partager le sort de Babylone ?
62 Sachant d’avance quel jugement sera exécuté sous peu sur la fausse religion, que nous reste-t-il à faire, à nous qui faisons partie des peuples ? La prostituée babylonienne est assise sur “les grandes eaux”, qui représentent les peuples, les foules, les nations et les langues. Est-elle assise sur nous ? Si oui, pour éviter de participer à la destruction qu’elle subira lorsque le jugement divin sera exécuté sur elle, il ne reste qu’une chose à faire et cela sans tarder : Si vous aimez la seule vraie religion, secouez le joug de Babylone ! Elle est condamnée ! Aux termes du jugement rendu par Jéhovah Dieu, Babylone la Grande subit déjà une chute en 1919, et depuis cette date plus d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants l’ont quittée et ont trouvé la liberté religieuse en tant que témoins chrétiens de Jéhovah. À présent, dans sa condition abaissée, elle s’approche de sa terrible destruction éternelle. C’est pourquoi nous disons à ceux qui cherchent Dieu mais qui se trouvent encore sous la domination religieuse de la prostituée : Sortez de Babylone la Grande !
63, 64. Pour éviter de subir le même sort que Babylone, à qui ne faut-il pas prêter son concours, mais pour qui doit-on prendre position si l’on veut recevoir le salut éternel ?
63 Cela ne veut pas dire qu’il faut prêter concours à la “bête sauvage” et à ses “dix cornes” pour détruire avec violence cet empire universel de la religion babylonienne. Cette action violente de la part de la “bête sauvage” et de ses “dix cornes” ne leur vaudra pas de recevoir le salut, pas plus qu’à ceux qui se livrent avec elles à de tels actes de violence. Laissons aux puissances politiques désillusionnées le soin d’agir de la sorte et d’exécuter ainsi le jugement divin prononcé contre la fausse religion. Il ne nous appartient pas d’y prendre part !
64 La seule vraie religion nous sauvera, car grâce à elle nous adorons le seul vrai Dieu vivant qui nous offre le salut par son Fils Jésus, le Messie ou Christ. Souvenons-nous de ces paroles que Jésus prononça dans une prière adressée à Jéhovah Dieu : “Ta parole est vérité.” (Jean 17:17, MN). C’est la vérité qui nous affranchit de Babylone la Grande. Entrons dans cette glorieuse liberté religieuse en embrassant la Parole de Dieu consignée dans la sainte Bible puis marchons sur les traces du victorieux Agneau de Dieu. Celui-ci vaincra les amants politiques de Babylone la Grande et nous fera entrer dans une liberté complète sous le Royaume triomphant de Dieu. Que le Royaume messianique de Dieu règne à tout jamais !
[Notes]
a Citation de la page 3 du livre Hinduism — Doctrine and Way of Life de C. Rajagopalachari, édité par l’Hindustan Times Press, New Delhi, Inde (1er tirage).
b Voir les pages 18 à 22 de la brochure Peace — Can It Last ? (La paix sera-t-elle de longue durée ?) éditée en 1942 par la Watch Tower Bible & Tract Society of Pennsylvania.
[Illustration, page 180]
Babel, d’où la fausse religion se répandit dans le monde entier.
[Illustration, page 188]
Destruction de l’empire mondial de la religion babylonienne, selon la description symbolique donnée par un ange à l’apôtre Jean.