Quel sera votre sort, la “paix chez les hommes de bonne volonté” ou Harmaguédon ?
“Gloire dans les hauteurs à Dieu, et sur terre paix aux hommes de bonne volonté.” — Luc 2:14, Li.
1. Pourquoi avons-nous intérêt à nous identifier aux “hommes de bonne volonté” ?
ÊTES-VOUS un homme on une femme de bonne volonté ? Si oui, vous êtes de ceux dont parlait une armée d’anges célestes, il y a presque deux mille ans. Pourquoi ces anges apparurent-ils et parlèrent-ils ? C’est parce qu’un événement venait de se produire qui va bientôt apporter une paix sans fin à notre terre présentement menacée d’une troisième guerre mondiale.
2. De quel événement important s’agit-il, et pourquoi pouvons-nous prendre au sérieux le récit du Dr Luc ?
2 L’événement en question était la naissance d’un garçon au Moyen-Orient. Il ne s’agit pas là d’un conte de fée ou d’un mythe, car il y eut des témoins : un groupe d’hommes laborieux qui travaillaient sur les collines d’alentour. Cet événement fut également attesté par un médecin, dans “une relation des faits qui ont trouvé pleine créance parmi nous”. Il déclara au destinataire de son récit : “J’ai décidé, moi aussi, étant remonté à l’origine de toutes choses, avec exactitude, de te les écrire en ordre logique (...), afin que tu saches pleinement la solidité des choses qu’on t’a enseignées oralement.” Le docteur qui rédigea cette narration s’appelait Luc. Il écrivit, il y a plus de dix-neuf cents ans et, jusqu’à l’invention de l’imprimerie au quinzième siècle, son livre fut conservé dans des milliers de copies manuscrites rédigées en plusieurs langues anciennes. Vous pouvez donc prendre au sérieux ce que les anges déclarèrent jadis concernant les hommes de bonne volonté dont vous faites partie. — Luc chapitre premier, versets un à quatre, MN Lc 1:1-4.
3. Pourquoi la naissance de cet enfant marqua-t-elle une date importante dans l’histoire de la science médicale, et quel témoignage public fut rendu au Père de ce garçon ?
3 La naissance de ce garçon marque une date importante dans l’histoire de la médecine, car c’est le seul cas connu d’un enfant mis au monde par une vierge. Aucun homme n’était responsable de la conception de cet enfant, puisque son Père était céleste. Dans le cas contraire, les anges des cieux ne se seraient pas intéressés à sa naissance. S’il s’était agi d’un enfant illégitime, dont le père refusait honteusement de se faire connaître afin de se dérober à ses devoirs, les saints anges ne se seraient pas abaissés au point de saluer sa naissance. Il n’y aurait eu aucune raison de se réjouir de l’accouchement d’un garçon non désiré qui ne pouvait apporter aucun bienfait à l’humanité. Pour prouver, au contraire, qu’il s’agissait véritablement d’une naissance miraculeuse, honorable et utile, l’année angélique apparut à ce groupe d’hommes et leur fit savoir qui était le père du nouveau-né mis au monde par cette vierge pure. Les anges rendirent gloire à Dieu, révélant ainsi qui était le Père céleste de cet enfant remarquable.
4. Dans quelle ville, en quelles circonstances et à quelle saison de l’année l’enfant vint-il au monde ?
4 À cette époque-là, l’Empire romain imposait la paix au Moyen-Orient. Les Arabes ne pratiquaient pas encore la religion musulmane. L’enfant qui nous intéresse était venu au monde à Bethléhem, une ville de la province romaine de Judée. À cause du manque de logements dans cette ville, Marie, la mère de l’enfant, se vit obligée de le coucher dans une crèche. C’était vers le milieu du mois juif de tisri, soit vers le premier octobre, saison appropriée pour organiser un recensement fiscal, époque de l’année où les bergers pouvaient rester dans les champs toute la nuit pour garder leurs troupeaux. Le Dr Luc recueillit d’intéressants détails sur ce qui se produisit, et il écrivit comme suit pour le bien des “hommes de bonne volonté” (Luc 2:8-20, Traduction du monde nouveau) :
5, 6. a) Quel message les anges annoncèrent-ils, et à qui ? b) Comment ces hommes devinrent-ils les témoins oculaires de cette naissance, et quel effet celle-ci produisit-elle sur eux ?
5 “Il y avait aussi dans la même contrée des bergers qui vivaient aux champs et qui la nuit faisaient les veilles auprès de leurs troupeaux. Et soudain l’ange de Jéhovah se tint près d’eux, et la gloire de Jéhovah rayonna autour d’eux, et ils furent saisis d’une très grande crainte. Mais l’ange leur dit : ‘N’ayez pas de crainte, car, voici, je vous déclare la bonne nouvelle d’une grande joie qu’aura tout le peuple, parce qu’il vous est né aujourd’hui un Sauveur, qui est Christ le Seigneur, dans la ville de David. Et voici un signe pour vous : Vous trouverez un tout petit enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche.’ Et soudain il y eut avec l’ange une multitude de l’armée céleste, qui louait Dieu et disait : ‘Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et sur la terre paix chez les hommes de bonne volonté.’ Et lorsque les anges les eurent quittés pour le ciel, les bergers se disaient entre eux : ‘Allons donc jusqu’à Bethléhem et voyons cette chose qui a eu lieu et que Jéhovah nous a fait connaître.’ Et ils y allèrent en hâte et trouvèrent Marie ainsi que Joseph, et le tout petit enfant couché dans la crèche.
6 “L’ayant vu, ils firent connaître la parole qui leur avait été dite au sujet du petit enfant. Et tous ceux qui l’entendirent furent étonnés par les choses que leur disaient les bergers, mais Marie gardait toutes ces paroles, tirant des conclusions dans son cœur. Puis les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu pour toutes les choses qu’ils avaient vues et entendues, comme celles-ci leur avaient été dites.”
7. Conformément à la déclaration des anges, qu’est-ce qui ne manquait pas à cette époque-là ?
7 En cette occasion, il y a presque deux mille ans, les anges rendirent gloire au Dieu Très-Haut, à l’Être suprême dans les lieux célestes. Les fidèles bergers, témoins oculaires de cet événement, glorifièrent Dieu pour ce qu’il faisait en faveur des hommes, puisqu’il avait envoyé le Messie promis ou Christ le Seigneur, le descendant royal du roi David, car Marie était elle-même une descendante de David. Il ne manquait donc pas de louanges donnant gloire à Dieu dans les lieux très hauts.
8. D’après les faits, qui connaissait alors la “paix sur la terre” ?
8 Mais qu’en était-il de la “paix sur la terre” ? Ces bergers, ainsi que Joseph et sa femme Marie, étaient certainement des “hommes de bonne volonté”. Il en était de même du vieillard Siméon et de la vieille prophétesse Anne, car tous deux virent l’enfant Jésus lorsque Joseph et Marie le portèrent dans le temple de Jérusalem, le quarantième jour après sa naissance à Bethléhem. Ces deux personnes âgées remercièrent Dieu de ce qu’il était en train de faire. La paix régnait parmi tous ces “hommes de bonne volonté”. En revanche, le roi de Jérusalem était tout le contraire d’un homme de bonne volonté. Il s’agissait d’un Iduméen ou Édomite, Hérode le Grand, établi roi par Rome. Bien loin de connaître cette paix, il essaya de supprimer l’enfant Jésus, lorsque celui-ci fut âgé de deux ans environ. Peu de temps après, le roi Hérode mourut d’une maladie répugnante, mais Jésus survécut, grandit et devint “Christ le Seigneur”. — Luc 2:25-40 ; Mat. 2:1-23.
UNE QUESTION D’ACTUALITÉ
9. Pendant les siècles qui se sont écoulés depuis lors, les hommes se disant chrétiens qui ont souvent cité les paroles : “sur la terre paix chez les hommes de bonne volonté” se sont-ils comportés paisiblement ? Que montrent les faits ?
9 “Sur la terre paix chez les hommes de bonne volonté.” Ce passage célèbre a été maintes fois cité par les hommes au cours des dix-neuf siècles écoulés. Mais quel effet a-t-il produit sur le monde ? Dans les affaires internationales, les années de paix ont été peu nombreuses depuis que les anges prononcèrent pour la première fois ces paroles réconfortantes. Sous ce rapport, la naissance de Jésus à Bethléhem ne changea pas la situation mondiale. Jésus encourut lui-même l’opposition des chefs religieux de son pays, à tel point qu’ils finirent par le faire mettre à mort par le gouverneur romain Ponce Pilate, en l’an 33 de notre ère. Pendant les siècles qui suivirent sa mort, beaucoup d’hommes prétendirent être ses disciples, mais il y eut entre eux de grands conflits religieux. Tout en se disant chrétiens, ils livrèrent des combats sanglants contre les musulmans, et ils tuèrent des milliers de Juifs. Ils sont allés même jusqu’à se faire la guerre entre eux, des luttes fanatiques, dont l’enjeu a parfois été d’ordre religieux mais souvent politique. Ces soi-disant chrétiens n’ont été rien moins que paisibles ; ils n’ont pas exercé une puissante influence en faveur de la paix du monde.
10. Selon les statistiques, combien d’années de paix le monde a-t-il connues depuis le temps du prophète Moïse ?
10 Des historiens ont calculé le nombre d’années de paix et de guerre durant la longue période s’étendant de l’an 1481 avant notre ère, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En 1481 av. J.-C., l’Égypte, nation militarisée, était la puissance mondiale dominante. À cette époque, le prophète Moïse et son peuple se trouvaient dans la péninsule Sinaïtique ; ils étaient soumis aux Dix Commandements que Moïse avait reçus de Jéhovah Dieu. Au cours de toutes ces 3 426 années, depuis cette date jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945, il n’y a eu que 268 années de paix dans le monde. Pendant ces quelque trois mille années de guerre, plus de 8 000 traités de paix internationaux ont été rompus. Ainsi, il y a eu une moyenne d’une année de paix pour 12,8 années de guerre. Mais qu’en est-il de la paix mondiale depuis 1945, l’année de l’établissement des Nations unies, fondées pour assurer le maintien de la paix et de la sécurité internationales ? À l’heure actuelle, la paix du monde est plus gravement menacée que jamais auparavant !
11. Quel thème est chanté dans la chrétienté à la Noël, pourtant, après seize siècles, de quelle menace les dirigeants parlent-ils ?
11 Pendant plus de mille ans, la chrétienté s’est complue à chanter à Noël : “Gloire dans les hauteurs à Dieu, et sur terre paix aux hommes de bonne volonté.” (Li). Mais les pages de l’Histoire attestent que ce chant n’a pas apporté la paix mondiale. Depuis que la fête de Noël fut adoptée par la chrétienté au quatrième siècle, le monde dit chrétien a échoué lamentablement dans ses efforts pour mettre fin à la guerre. La Noël est célébrée depuis seize siècles, et pourtant les dirigeants de la chrétienté parlent actuellement de la menace d’Harmaguédon.
12-14. Quelles allusions à Harmaguédon ont été faites a) en 1962, par un éditorialiste du New York Times, b) en 1961, par l’ex-président Eisenhower, c) en 1960, à l’occasion de la conférence de Moscou ?
12 Le 6 mai 1962, un éditorialiste du New York Times écrivait ce qui suit : “Fort d’une cause juste et du bouclier de la puissance militaire défensive renforcée par nos essais nucléaires, le président Kennedy s’emploie présentement à trouver un accommodement avec la Russie soviétique, afin d’éviter un Harmaguédon atomique. Il suit, en cela, l’exemple des présidents Roosevelt, Truman et Eisenhower.”
13 Quelques mois auparavant, soit le 16 septembre 1961, l’ex-président Eisenhower prit la parole à Chicago, à l’occasion d’un dîner. Il affirma que la destruction qui nous menace viendra par une guerre nucléaire et que, par suite, Chicago se trouvait “à trente minutes d’Harmaguédon”.
14 Sous le titre “La conférence de Moscou”, le New York Times du 6 novembre 1960, disait dans un éditorial : “La différence d’attitude la plus fondamentale entre les deux capitales [de Russie et de Chine] réside probablement dans le fait que Moscou comprend clairement l’énorme destruction qu’une guerre thermonucléaire provoquerait parmi tous les hommes, alors que Pékin parle parfois comme si même un Harmaguédon nucléaire ne lui ferait pas peur.”
15-17. a) À cause de la bombe à hydrogène, quel nom a-t-on donné à une éventuelle troisième guerre mondiale ? b) Qu’a déclaré un éditorialiste concernant l’issue de la “guerre froide” ? c) D’après un commentateur des affaires internationales, vers quoi le monde se laisse-t-il entraîner ?
15 Parce qu’on risquerait de faire usage des terribles bombes à hydrogène, on parle de la troisième guerre mondiale comme d’un “Harmaguédon thermonucléairea”.
16 À propos de la “guerre froide” qui se poursuit entre les puissances militaires de l’Est et de l’Ouest, un éditorialiste a écrit : “Il ne s’agit pas d’une campagne philosophique en vue d’un avenir utopique. C’est une lutte contre toutes les forces du mal dans le monde, une sorte d’Harmaguédon dont l’issue sera la victoire ou la défaite non d’une seule nation ou d’une seule alliance, mais de la race humaine tout entièreb.”
17 Un autre commentateur des affaires internationales nous donne cet avertissement : “Nous ne pouvons nous laisser entraîner vers Harmaguédon simplement parce que personne ne veut se donner la peine de regarder en face un problème qui est pourtant évident. Si l’on n’examine pas promptement ce problème, une catastrophe nous attend immanquablementc.”
18. Malgré son début prometteur, pourquoi la cinquantième année après le commencement de la Première Guerre mondiale donne-t-elle des raisons de craindre un troisième conflit mondial ?
18 La cinquantième année après le début de la Première Guerre mondiale a commencé par une grande campagne pour la paix, menée par les principaux hommes politiques du monde. Même le Pontifex Maximus du Vatican a fait un pèlerinage au Moyen-Orient, censément dans l’intérêt de la paix et de l’union. La Commission du Désarmement des Nations unies reprit ses travaux le 21 janvier 1964. Les discussions se sont poursuivies pendant des mois, mais il n’y a toujours pas de désarmement. Les deux géants du monde communiste sont toujours en brouille, et dans le monde non communiste on affirme que la guerre froide entre les nations communistes et capitalistes ne prendra pas fin “de nos jours”. Aussi continue-t-on de dire des prières dans les églises de la chrétienté et les synagogues du judaïsme, pour que l’Organisation des Nations unies réussisse à maintenir la paix. Il y a lieu, en effet, de craindre un troisième conflit mondial.
19. Quel sens convient-il de donner au terme “Harmaguédon”, et les “hommes de bonne volonté” prendront-ils part à cette bataille ?
19 Dans tous leurs avertissements concernant Harmaguédon, les ecclésiastiques, les hommes politiques, les militaires et les savants oublient toujours quelque chose. Quoi ? Ils ne tiennent aucun compte de ce que sera Harmaguédon. Les orateurs et les rédacteurs précités ont emprunté ce nom à la sainte Bible, le Livre qui parle de l’armée d’anges qui apparut lors de la naissance de Jésus à Bethléhem et apporta le message concernant la gloire rendue à Dieu et la paix chez les hommes de bonne volonté. Par conséquent, il convient de comprendre le mot Harmaguédon d’après le sens que lui prête la Bible, et non selon l’emploi qu’en font les sages de ce monde. Ils s’imaginent qu’il s’agit d’une bataille décisive entre les forces du bien et du mal, d’un vrai combat militaire entre des divisions terrestres. Ils aiment penser que leur côté constituera les forces du bien qui l’emporteront. Mais la Bible identifie clairement les forces ennemies qui combattront dans la bataille d’Harmaguédon. Quant aux “hommes de bonne volonté”, ils n’y prendront pas part, car leur Dieu combattra du ciel en faveur de tout ce qui est juste.
20. Combien de fois le mot “Harmaguédon” figure-t-il dans la Bible, où est-il mentionné, et en rapport avec quoi ?
20 Pour bien saisir ce que sera exactement cette guerre d’Harmaguédon, lisons le récit prophétique qui en parle. Ce mot dynamique, Harmaguédon (ou Har-Magedon), ne figure qu’une seule fois dans la sainte Bible, dans le dernier livre biblique intitulé la Révélation ou Apocalypse. Cette révélation fut donnée par inspiration à Jean, apôtre chrétien, pour montrer aux chrétiens fidèles “les choses qui doivent arriver bientôt”. La vision prophétique d’Harmaguédon fut communiquée en rapport avec le sixième d’une série de sept fléaux. Il fut précisé que ces sept fléaux sont “les derniers, parce qu’au moyen d’eux la colère de Dieu est menée à son terme”. (Rév. 1:1 ; 15:1 ; 16:12, MN.) Lorsque le sixième fléau est répandu, il dévoile quelque chose qui attire le courroux de Dieu. Voici ce que vit l’apôtre Jean quand la sixième coupe fut versée :
21. Selon Révélation chapitre seize, que vit Jean dans sa vision sur Har-Magedon ?
21 “Et je vis trois expressions inspirées impures qui ressemblaient à des grenouilles sortir de la bouche du dragon et de la bouche de la bête sauvage et de la bouche du faux prophète. Ce sont, en fait, des expressions inspirées par les démons et qui accomplissent des signes, et elles vont vers les rois de la terre habitée tout entière afin de les rassembler pour la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant. (...) Et ils les rassemblèrent au lieu qui est appelé en hébreu Har-Magedon.” — Rév. 16:13-16, MN.
22. Qui est rassemblé à Harmaguédon, et pourquoi est-il évident qu’aucun de ces rois n’est du côté de Dieu le Tout-Puissant ?
22 Certains des dirigeants politiques actuels sont-ils à exclure du terme “les rois de la terre habitée tout entière” ? Non, cette expression les englobe tous, qu’ils soient rois, présidents, démocrates, communistes ou neutres. Ils sont tous rassemblés pour la guerre, au lieu appelé Har-Magedon. Mais quel est l’enjeu de ce conflit ? Ils ne se battent pas entre eux, et certains de ces chefs politiques et leurs armées ne se rangent pas du côté de Dieu le Tout-Puissant. Qu’est-ce qui nous permet de l’affirmer ? N’oubliez pas que l’apôtre Jean vit les “rois de la terre habitée tout entière” rassemblés pour cette guerre par les ennemis de Dieu le Tout-Puissant. En effet, ces rois sont réunis par des expressions d’inspiration démoniaque, et les démons ne sont assurément pas les amis de Dieu le Tout-Puissant. À titre de preuve, citons le disciple Jacques. Il écrivit ce qui suit aux chrétiens qui étaient des croyants de nom seulement : “Tu crois qu’il y a un seul Dieu, n’est-ce pas ? Tu fais bien. Les démons croient aussi pourtant, et ils frémissent.” — Jacq. 2:19, MN.
23. Pour qui combattront les “rois de la terre habitée tout entière” rassemblés à Harmaguédon ?
23 Les “rois de la terre habitée tout entière” (y compris ceux de la chrétienté) permettent aux démons, qui frémissent quand ils pensent au Dieu Tout-Puissant, de les rassembler à Harmaguédon, afin d’y combattre aux côtés des démons. Il s’ensuit que les rois combattront également pour l’invisible “chef des démons”, c’est-à-dire Satan le Diable (Mat. 12:24, MN). Dans la Révélation donnée à Jean, Satan le Diable est figuré par un Dragon, et c’est de la bouche de ce Dragon que sortent les “expressions inspirées”, semblables à des grenouilles, qui rassemblent les dirigeants politiques pour la guerre d’Harmaguédon.
24. Que représente la bête sauvage symbolique, de la bouche de qui sort l’une des “expressions inspirées” semblables à des grenouilles ?
24 L’une de ces expressions démoniaques sort de la bouche d’une bête sauvage symbolique. La Révélation (chapitre treize, versets deux à sept) nous informe que le Dragon, Satan le Diable, donne à cette “bête sauvage” sa puissance, son trône et une grande autorité, autorité qu’elle exerce sur toute tribu, tout peuple, toute langue et toute nation. Ainsi, la “bête sauvage” représente l’organisation politique sur la terre, soumise à la domination invisible de Satan le Diable.
25. Quelle sorte d’organisation est figurée par le faux prophète ?
25 Une troisième expression inspirée par les démons sort de la bouche du “faux prophète”. Rien que par son nom, on voit que cette organisation prophétique est trompeuse et, par suite, qu’elle n’est pas un prophète de Dieu le Tout-Puissant, pour ce qui est des affaires politiques. Naturellement, la propagande prophétique qui sort de sa bouche aide à rassembler les rois de la terre à Harmaguédon.
26. a) La “guerre du grand jour” sera-t-elle un “Harmaguédon thermonucléaire”, et qu’est-ce qui semble indiquer le contraire ? b) Mais à quoi aboutira le rassemblement des rois à Harmaguédon ?
26 Les chrétiens qui étudient attentivement la Bible, scrutent les événements et la situation moderne et guettent l’accomplissement des prophéties bibliques. Ils remarquent que les chefs politiques et leurs armées sont actuellement rassemblés irrésistiblement à Harmaguédon, pour la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”. Cela ne suppose pas obligatoirement qu’ils se réunissent en vue d’un “Harmaguédon thermonucléaire”, une troisième guerre mondiale. D’après les apparences, tous les efforts déployés aujourd’hui par les hommes, au moyen de l’organisation des Nations unies, de la Fondation pour la paix dans le monde, des Volontaires de la paix et d’autres agences analogues, semblent viser le même but : créer une situation mondiale qui permettra aux hommes de dire avec assurance : “Paix et sécurité !” (I Thess. 5:3, MNd). Malgré ces efforts pour établir une paix internationale, les démons continuent de rassembler les rois de la terre à Harmaguédon, pour qu’ils fassent la guerre contre le Dieu Tout-Puissant.
27. Qu’est-il dit dans Révélation chapitre dix-sept à propos des relations entre les “rois” de la terre et Babylone la Grande ?
27 Peu importe si les ecclésiastiques de la chrétienté n’apprécient pas ce que nous disons à propos des rois de la terre qui fréquentent leurs églises, les Écritures inspirées parlent sans équivoque de la marche de ces rois vers Harmaguédon. Consultons donc le chapitre suivant de la Révélation ou Apocalypse, soit le chapitre dix-sept. Là, il est question de Babylone la Grande, avec qui les rois de la terre commettent la fornication religieuse. Il y est précisé que Babylone la Grande, non contente d’avoir commerce avec les rois de la terre, s’assoit sur “des peuples et des foules et des nations et des langues”. (Rév. 17:1, 2, 15, MN.) Cela se comprend, puisque Babylone la Grande est l’empire mondial de la fausse religion. Cette religion remonte à l’antique Babylone, d’où ses erreurs. On peut vraiment dire que l’empire de la fausse religion, d’inspiration babylonienne, s’étend de nos jours au monde entier. Quelle indescriptible confusion religieuse !
LE COMBAT DÉCISIF
28. Malgré leurs liaisons religieuses, d’après Révélation 17:13, 14, contre qui ces “rois” terrestres combattent-ils ?
28 Les “rois de la terre habitée tout entière” entretiennent tous des rapports avec la religion. Le profane pourrait en conclure que cette association de la religion à la politique conduit les nations à Dieu. D’après une idée très répandue, tous les hommes pratiquent le culte du même Dieu, mais sous des formes extérieures et des dénominations différentes. C’est là une conception qui ne risque de blesser personne, mais est-elle juste ? Qu’est-il dit dans la Révélation (17:13, 14, MN) concernant ces rois avec qui Babylone la Grande a des liaisons religieuses ? On y lit ce qui suit : “Ceux-ci ont une seule pensée, et ainsi ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête sauvage. Ils se battront avec l’Agneau, mais l’Agneau les vaincra, parce qu’il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois.” De quel “Agneau” s’agit-il, qui est Seigneur des seigneurs et Roi des rois ? C’est Jésus-Christ au ciel, celui qui naquit jadis comme humain à Bethléhem.
29. Pourquoi le nom d’“Agneau” convient-il particulièrement à Jésus-Christ, et en le combattant, contre qui les rois se battent-ils en réalité ?
29 Il est également appelé l’“Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde”. (Jean 1:29, MN.) Cet Agneau subit sur la terre une mort sacrificielle, mais le Dieu Tout-Puissant le ramena de la mort à la vie immortelle dans le ciel, comme créature spirituelle. À présent, Dieu l’a établi Roi céleste revêtu du droit de dominer la terre tout entière. Pendant son séjour terrestre, Jésus-Christ ne commit jamais la fornication religieuse avec Babylone la Grande, comme l’ont fait les “rois de la terre habitée tout entière”. En conséquence, lorsque ces rois, sous l’influence de Babylone la Grande, combattent contre l’Agneau, se battent-ils pour le Dieu Tout-Puissant ou contre lui ? La réponse est évidente : ils luttent contre Dieu.
30. Comment l’Agneau de Dieu est-il symbolisé dans Révélation 19:11-16 ?
30 Ce que nous lisons dans Révélation 17:14 est une simple allusion au combat mené par les rois de la terre à Harmaguédon. La description détaillée de cette guerre nous est donnée dans Révélation 19:11-21 (MN). D’après le récit de l’apôtre Jean, le ciel est ouvert et l’Agneau de Dieu apparaît comme un guerrier monté sur un cheval blanc. Jean précise : “Le nom par lequel il est appelé est La Parole de Dieu. De plus, les armées qui étaient dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, et elles étaient vêtues d’un fin lin blanc, pur. Et de sa bouche sort une longue épée affilée, pour qu’il en frappe les nations, et il les paîtra avec une verge de fer. Il foule aussi la cuve de la fureur du courroux de Dieu le Tout-Puissant. Et sur son vêtement de dessus, oui, sur sa cuisse, il a un nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs.” Celui-ci combat pour Dieu. Mais contre qui se bat-il ?
31, 32. Contre qui combat-il, et selon Révélation 19:17-21, qui remportera la victoire ?
31 L’apôtre Jean nous donne la réponse dans son compte rendu de la bataille. Il déclare : “Je vis la bête sauvage et les rois de la terre et leurs armées rassemblés pour faire la guerre à celui qui était assis sur le cheval et à son armée.” En livrant ce combat, les rois de la terre et leurs armées se trouveront à Harmaguédon. Ils y auront été rassemblés par les expressions d’inspiration démoniaque. Qui l’emportera dans ce combat d’Harmaguédon, cette “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” ? Jean répond comme suit :
32 “Et la bête sauvage fut prise, et avec elle le faux prophète qui avait accompli devant elle les signes par lesquels il avait abusé ceux qui avaient reçu la marque de la bête sauvage et ceux qui font adoration devant son image. Alors qu’ils étaient encore vivants, ils furent lancés tous les deux dans le lac ardent qui brûle avec du soufre. Mais les autres furent tués par la longue épée de celui qui était assis sur le cheval, épée qui sortait de sa bouche. Et tous les oiseaux se rassasièrent de leurs chairs.” — Rév. 19:11-21, MN.
33. Quel sera le sort des systèmes politiques, des chefs et de leurs armées à Harmaguédon ?
33 L’issue de la guerre d’Harmaguédon, si proche, est donc certaine. Dans une vision prophétique donnée il y a dix-neuf siècles, Jean vit le résultat de ce conflit. Aussi savons-nous avec certitude qui gagnera “la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”. Ce seront le Guerrier de Dieu, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, et ses armées d’anges célestes. Les systèmes politiques de la terre, symbolisés par la bête sauvage, l’image de cette bête et le faux prophète, seront totalement anéantis, aussi complètement que s’ils étaient lancés dans un lac de feu et de soufre. Il n’y aura plus d’alliances pour le maintien de l’unité internationale, comme il en existe de nos jours. Les chefs politiques et leurs effectifs civils et militaires, seront exécutés par les armées célestes. On ne leur rendra pas les derniers honneurs et ils ne seront pas ensevelis dans des tombes commémoratives. Les oiseaux se rassasieront de leurs chairs. Ils seront exécutés par la “longue épée” qui sort de la bouche du Roi des rois. Les “hommes de bonne volonté” sur la terre seront les témoins oculaires de ce massacre.
34. Que nous arriverait-il si nous prenions part à cette guerre, et pourquoi ?
34 Ne nous faisons pas d’illusions ! Si nous prenions part à la bataille d’Harmaguédon, nous nous trouverions en conflit avec Dieu le Tout-Puissant, car il s’agit d’une guerre livrée par les chefs politiques de ce monde contre Dieu et son Fils, Jésus-Christ, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. Nous y trouverions une destruction certaine, sans aucun espoir de ressusciter d’entre les morts sous le Royaume victorieux de Dieu, pendant le règne millénaire de son Fils triomphant, Jésus-Christ.
L’AUTRE VOIE
35. a) Quelles questions seront tranchées à Harmaguédon ? b) Pourquoi Dieu sera-t-il obligé de recourir à la violence ?
35 Dès que nous voyons quels sont les deux camps dans ce combat décisif d’Harmaguédon (ou d’Har-Magedon), nous comprenons que l’enjeu de cette guerre est la souveraineté sur la terre. Les questions qui seront tranchées à Harmaguédon sont les suivantes : Qui possède le droit de dominer sur toute la terre ? Qui gouvernera la terre, dès maintenant et à jamais, les chefs politiques du présent système de choses corrompu, ou le Fils de Dieu, Jésus-Christ ? L’enjeu de la Première Guerre mondiale (1914-1918), dont les principaux belligérants furent les nations de la chrétienté, était la domination politique et commerciale de la terre. Il en fut de même de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) qui, elle aussi, mettait aux prises principalement les nations de la chrétienté. Tout indique que s’il y a une troisième guerre mondiale, ce sera pour trancher la même question : celle de la domination mondiale. Voilà qui explique pourquoi les dirigeants humains de la terre se soumettent à l’influence des démons, les ennemis de Dieu, et refusent de céder la souveraineté de la terre au Roi que Dieu a établi, Jésus-Christ. Dieu sera inévitablement obligé de recourir à la violence à Harmaguédon. Ainsi, les nations provoquent leur propre destruction par Dieu le Tout-Puissant à Harmaguédon, qui sera un temps de détresse inégalé dans l’histoire humaine. — Mat. 24:21, 22.
36. Quelles questions devrions-nous nous poser très sérieusement, et quelle réponse nous est donnée dans la Bible ?
36 Compte tenu de ce qui précède, nous devrions nous poser très sérieusement les questions suivantes : Désirons-nous être détruits avec les nations dans cette “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” ? Voudrions-nous nous trouver en conflit avec Dieu le Tout-Puissant à Harmaguédon ? Dans le cas contraire, que devons-nous faire ? Il n’y a qu’une autre voie qui s’ouvre devant nous. Laquelle ? La sainte Bible, la Parole de Dieu, répond : Cherchez la “paix chez les hommes de bonne volonté”.
37. Qui nous offre cette “paix chez les hommes de bonne volonté”, et que nous vaudra cette paix ?
37 Les paroles “sur la terre paix chez les hommes de bonne volonté” furent prononcées pour la première fois par les anges de l’armée céleste. Mais ils avaient dit auparavant : “Gloire à Dieu dans les lieux très hauts.” Manifestement, cette paix n’est pas établie par les Nations unies ou par Babylone la Grande, l’empire mondial de la fausse religion fondée sur les croyances de l’antique Babylone. Il s’agit d’une paix procurée par le Dieu Très-Haut, de celui-là même dont il est écrit selon le Psaume 83:19, selon la Bible de Crampon (1905 83:18, NW) : “Qu’ils sachent que ton nom, que toi seul, Jéhovah, tu es le Très-Haut sur toute la terre !” Nous ne voudrions pas que Jéhovah nous considère comme ses ennemis à Harmaguédon et qu’il combatte contre nous dans cette guerre. Bien au contraire, notre désir est qu’en cette heure critique, Jéhovah soit en paix avec nous. Cette paix-là nous vaudra de survivre, d’être sauvés. La paix de Dieu, aux conditions qu’il impose, est offerte aux “hommes de bonne volonté”.
38. a) Depuis combien de temps ces “hommes de bonne volonté” existent-ils ? b) Pourquoi les défenseurs de la paix du présent monde n’en font-ils pas partie ?
38 À présent, une autre question se pose à chacun de nous, savoir : Qui sont ces “hommes de bonne volonté” et comment puis-je prendre rang parmi eux ? Notre génération n’est pas la première qui ait connu de tels “hommes de bonne volonté”. Il y en a toujours eu sur la terre, au cours des dix-neuf siècles qui se sont écoulés depuis que les anges célestes en firent mention aux bergers craignant Dieu, à l’occasion de la naissance de Jésus à Bethléhem. Il y en a encore sur la terre, en cette période décisive de l’histoire humaine, bien que ces hommes soient une petite minorité, comme du reste ils l’ont toujours été. S’agit-il des hommes très en vue, qui organisent avec beaucoup de publicité leurs campagnes pour la paix ? Parlons-nous de ceux qui font partie des organisations politiques créées pour le maintien de la paix internationale, telles que les Nations unies ? Non ! Pourquoi ? Parce que tous ces hommes cherchent à établir la paix internationale par des moyens humains, au lieu de demander la paix avec Dieu, à ses conditions.
39. Dans quel sens ces hommes sont-ils “de bonne volonté” ?
39 De quel point de vue les hommes mentionnés par les anges célestes sont-ils “de bonne volonté” ? Est-ce dans le sens qu’ils sont de bonne volonté envers Dieu, disposés à le considérer d’une façon amicale et indulgente ? Ou bien cette expression emporte-t-elle plutôt l’idée que Dieu est de bonne volonté à leur égard, qu’ils se sont conciliés la bienveillance de Dieu ? Il s’agit manifestement de la bonne volonté que Dieu témoigne à l’égard des hommes qui en sont dignes. En fait, la bonne volonté de Dieu est le facteur décisif, la chose vitale, et non notre bonne volonté à son égard, car il décide lui-même qui peut devenir son ami et à quelles conditions. Pour remplir ces conditions, il ne suffit pas d’adopter une attitude pieuse et de fréquenter une église de la chrétienté ou une synagogue du judaïsme.
40. Dans le cas des Juifs selon la chair, comment l’apôtre Paul montra-t-il qu’il ne suffit pas d’adopter une attitude pieuse à l’égard de Jéhovah Dieu ?
40 Par exemple, il y a dix-neuf cents ans, de toutes les nations, celle des Juifs semblait être la plus pieuse et elle s’enorgueillissait du somptueux temple de Jéhovah Dieu à Jérusalem. Pourtant, l’apôtre Paul, qui auparavant était lui-même Pharisien, déclara concernant les Juifs selon la chair : “Frères, la bonne volonté de mon cœur et ma supplication à Dieu pour eux, c’est vraiment pour leur salut. Car je leur rends témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu ; mais pas selon la connaissance exacte ; car, ne connaissant pas la justice de Dieu mais cherchant à établir la leur, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. Car le Christ est la fin de la Loi, afin que quiconque exerce la foi ait la justice.” (Rom. 10:1-4, MN). Finalement, l’apôtre Paul se trouva dans l’obligation d’adresser son message de salut aux non-Juifs ou Gentils. Parce que les Juifs repoussèrent la justice de Dieu par Jésus-Christ, Dieu rejeta cette nation.
41. a) Comment Dieu montra-t-il qu’il avait rejeté la nation juive ? b) Qui étaient les “hommes de bonne volonté” à cette époque ?
41 Trente-sept ans après que Jésus-Christ eut été exécuté injustement en dehors des murs de Jérusalem, Dieu montra sans équivoque qu’il avait rejeté cette nation. En l’an 70, il permit aux armées romaines de détruire Jérusalem et son temple, et d’emmener captifs un peu partout dans l’Empire romain les 97 000 survivants. Bien loin d’être un acte de bonne volonté à l’égard de cette nation religieuse, ce fut là une expression très douloureuse de la désapprobation du Dieu Très-Haut. À la même époque, toutefois, Dieu manifestait sa bonne volonté envers les membres d’un reste juif et de nombreux Gentils qui étaient devenus disciples de son Fils Jésus-Christ. Ce furent là les “hommes de bonne volonté” de l’époque. Ils échappèrent à la destruction de Jérusalem et à l’esclavage auquel furent assujettis les quelques piteux survivants. Ces personnes de bonne volonté se montrèrent dignes d’être ressuscitées plus tard d’entre les morts, sous le Royaume de Dieu.
42. Comment plusieurs traductions de la Bible soulignent-elles cette pensée concernant les “hommes de bonne volonté” ?
42 Plusieurs traductions de la Bible font ressortir cette pensée par leur façon de rendre les paroles prononcées par l’armée des anges lors de la naissance de Jésus. La version Segond traduit Luc 2:14 comme suit : “Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée !” Tricot rend ce passage ainsi, dans la nouvelle édition de la Bible de Crampon : “Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et sur terre paix pour les hommes qui ont sa faveur !” Voici ce même verset dans la Bible de Jérusalem : “Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime !” Des traductions récentes dans d’autres langues rendent ce texte d’une façon analogue. Elles soulignent le fait que la paix de Dieu est réservée aux hommes qu’il approuve et envers qui il manifeste de la bonne volonté.
43. a) Comment Jésus souligna-t-il à Nazareth le fait que Dieu témoignait de la bonne volonté à l’égard des Juifs ? b) Quel contraste cette prophétie fit-elle ressortir ?
43 Au cours de son séjour terrestre, Jésus-Christ attira l’attention de ses auditeurs sur le fait que Dieu témoignait alors de la bonne volonté, particulièrement envers les Juifs, qui devaient profiter de cette bienveillance divine et se procurer ainsi des bienfaits éternels. Dans la synagogue de la ville de Nazareth, où Jésus avait exercé son métier de charpentier jusqu’à l’âge de trente ans, on lui présenta le livre du prophète Ésaïe. Il y lut le passage consigné dans le chapitre soixante et un, versets un et deux, qui est rendu comme suit dans la Bible de Crampon (1905) : “L’esprit du Seigneur, de Jéhovah, est sur moi, parce que Jéhovah m’a oint pour porter la bonne nouvelle aux malheureux ; il m’a envoyé pour panser ceux qui ont le cœur brisé, pour annoncer aux captifs la liberté et aux prisonniers le retour à la lumière ; pour publier une année de grâce [de bonne volonté, NW] de Jéhovah et un jour de vengeance de notre Dieu.” Cette prophétie oppose la grâce ou bonne volonté de Jéhovah à sa vengeance, ce qui prouve que Dieu ne manifeste pas sa bonne volonté envers tous les hommes (Luc 4:16-19). Dans la prochaine “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, c’est-à-dire à Harmaguédon, il manifestera sa vengeance à l’égard de tous ceux qui se seront rangés contre lui dans ce conflit.
44. a) D’après Ésaïe 49:8, 9, envers qui la bonne volonté divine fut-elle manifestée il y a dix-neuf siècles ? b) Comment le reste de cette prophétie s’accomplit-il grâce à la bonne volonté de Dieu ?
44 La bonne volonté divine fut manifestée à l’égard de son Fils, Jésus-Christ, quand celui-ci se trouvait sur la terre en tant qu’homme. La prophétie d’Ésaïe l’avait prédit en ces termes : “Ainsi parle Jéhovah : Au temps de la grâce [bonne volonté, New World Translation, édition de 1958, note marginale] je t’ai exaucé, et au jour du salut, je te suis venu en aide ; je t’ai gardé, et établi pour être l’alliance du peuple, pour relever le pays, pour partager les héritages dévastés, pour dire aux captifs : ‘Sortez !’ À ceux qui sont dans les ténèbres : ‘Venez à la lumière !’” (Is. 49:8, 9, ACe). À cause de la bonne volonté dont Dieu fit preuve à l’égard de son fidèle Fils Jésus-Christ, qui l’avait prié pour qu’il lui accordât le salut, le Dieu Tout-Puissant le sauva en le ressuscitant d’entre les morts le troisième jour. Ramené ainsi de la mort à la vie céleste pour l’éternité, le Christ ressuscité était à même d’accomplir le reste de la prophétie d’Ésaïe. — Héb. 5:7-9.
45. a) À quel sujet les “hommes de bonne volonté” peuvent-ils se réjouir ? b) En quels termes l’apôtre Paul souligne-t-il ce fait dans II Corinthiens 6:1, 2 ?
45 C’est là une raison d’être heureux, si nous désirons figurer parmi les “hommes de bonne volonté” et connaître la paix, dès maintenant, et à l’heure décisive d’Harmaguédon. Pendant la courte période qui nous sépare de cette “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” où il exécutera sa vengeance sur ses ennemis, nous sommes encore au “temps de la bonne volonté” divine, au “jour du salut” au cours duquel nous avons la possibilité de profiter des dispositions que Dieu a prises pour nous sauver de la destruction. L’apôtre Paul attire instamment notre attention sur ce fait, en nous écrivant : “Travaillant avec lui, nous aussi, nous vous supplions de ne pas accepter la bonté imméritée de Dieu pour en manquer le but. Car il dit : ‘En un temps favorable, je t’ai entendu, et en un jour de salut je t’ai assisté.’ Voici, c’est maintenant le temps particulièrement favorable. Voici, c’est maintenant le jour du salut.” — II Cor. 6:1, 2, MN.
46. Selon ces paroles de Paul, que devons-nous faire, et qu’en résultera-t-il pour nous ?
46 Voici dix-neuf siècles, l’apôtre Paul cita cette prophétie d’Ésaïe (49:8) et l’appliqua en notre faveur. Ses paroles devraient nous faire d’autant plus plaisir que les temps sont très avancés ! Allons-nous profiter pleinement de la bonté imméritée que Dieu nous témoigne par Jésus-Christ, pendant que nous sommes encore au temps de sa bonne volonté ? Il y va de notre salut.
COMMENT SE CONCILIER LA BONNE VOLONTÉ DE DIEU
47, 48. À l’exemple de centaines de milliers d’autres, comment les gens peuvent-ils devenir des “hommes de bonne volonté” ?
47 Aujourd’hui, des centaines de milliers de gens de toutes sortes de nations, de langues et de races, dans au moins 194 pays connus, sont devenus des “hommes de bonne volonté”. Ils font tout leur possible pour conserver la faveur de Dieu. Comment sont-ils devenus des “hommes de bonne volonté” ? En suivant la sagesse renfermée dans la sainte Bible. Dans Proverbes 8:35 (AC), il est écrit au sujet de l’acquisition de la sagesse céleste : “Celui qui me trouve a trouvé la vie, et il obtient la faveur de Jéhovah.”
48 Il nous faut faire quelque chose pour nous concilier la bonne volonté divine, car il est dit dans Proverbes 11:27 : “Celui qui recherche le bien s’attire de la faveur [divine], mais celui qui poursuit le mal en est atteint.” Il nous faut devenir, non des baptistes, des méthodistes, des presbytériens ou des adeptes de l’une des autres religions de la chrétienté, mais des membres du vrai peuple de Dieu. C’est la seule manière de gagner la faveur divine, puisque le Psaume 149:4 (AC) déclare : “Jéhovah se complaît dans son peuple, il glorifie les humbles en les sauvant.” Le Psaume 147:11 (Jé) précise : “Yahvé se plaît en ceux qui le craignent, en ceux qui espèrent son amour.” Si Jéhovah se plaît en nous, il nous témoignera sa bonne volonté.
49. a) À quoi s’emploient activement les “hommes de bonne volonté” de nos jours ? b) Quelles méthodes utilisent-ils ?
49 Les véritables “hommes de bonne volonté”, ceux dont l’espérance est céleste, tout comme ceux qui espèrent vivre sur une terre édénique, s’emploient activement aujourd’hui à aider les humains qui cherchent à se concilier la bonne volonté divine. Ils leur apportent la Bible dans leur langue et des publications destinées à les aider à comprendre le saint Livre et à apprendre ce que Dieu exige pour accorder sa faveur. Pour éviter de nous laisser influencer par les expressions démoniaques semblables à des grenouilles qui sortent de la bouche du Dragon, de la bête sauvage et du faux prophète, nous avons besoin de la sagesse céleste consignée dans la Bible, laquelle fut rédigée sous l’inspiration de l’esprit saint de Dieu. À cet effet, les “hommes de bonne volonté” servent Dieu actuellement en conduisant gratuitement des études bibliques au domicile des gens honnêtes. Ils invitent ces étudiants de la Bible à assister aux réunions organisées dans leurs congrégations, afin de leur donner l’occasion de fréquenter les “hommes de bonne volonté”.
50, 51. Quels sont de nos jours les vrais “hommes de bonne volonté”, et quel exemple suivent-ils ?
50 Les vrais “hommes de bonne volonté” sont ceux qui se sont réconciliés avec Dieu en se vouant à lui par l’intermédiaire du Christ et qui ont manifesté leur offrande personnelle par le baptême d’eau. Ils ont vivement impressionné le public en se faisant immerger dans l’eau parfois par milliers, comme, par exemple, les 7 136 personnes qui furent baptisées à l’occasion de l’Assemblée internationale de la volonté divine, organisée par les témoins de Jéhovah en été 1958, au Yankee Stadium et aux Polo Grounds de New York.
51 Pourquoi ces gens prirent-ils le baptême ? Naturellement, c’était pour imiter le plus grand homme de bonne volonté qui ait jamais servi Dieu, Jésus-Christ. Celui-ci envoya ses disciples par toute la terre pour obéir à ce commandement : “Allez donc et faites des disciples de gens de toutes les nations, les baptisant au nom du Père et au nom du Fils et au nom de l’esprit saint, les enseignant à observer toutes les choses que je vous ai ordonnées. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la clôture du système de choses.” (Mat. 28:19, 20, MN). En se faisant baptiser, Jésus symbolisa le fait qu’il s’était voué à Jéhovah Dieu pour accomplir sa volonté. De même aujourd’hui, les “hommes de bonne volonté”, les ministres ordonnés de Jéhovah, symbolisent publiquement par le baptême l’offrande totale de leur personne à Dieu.
52. Dans quel état d’esprit ces “hommes de bonne volonté” attendent-ils Harmaguédon, quel témoignage rendent-ils, et pourquoi ?
52 Ainsi, en tant que chrétiens voués et baptisés, ils attendent sans crainte la prochaine “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, Harmaguédon. Ils savent que la question qui sera tranchée lors de cet ultime conflit, concerne la domination de la terre tout entière par le Royaume de Dieu et de son Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Il y a dix-neuf cents ans déjà, Jésus-Christ prévoyait la nécessité d’attirer l’attention de la génération actuelle sur cette question. Aussi affirma-t-il dans sa prophétie sur la clôture du présent système de choses : “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations ; et alors la fin viendra.” (Mat. 24:14, MN). Les “hommes de bonne volonté” au service de Dieu obéissent à ce commandement prophétique depuis le terme des temps des Gentils en 1914, et plus particulièrement depuis la fin de la Première Guerre mondiale en 1918. Ainsi, toutes les nations ont été prévenues, surtout celles de la chrétienté, qui préfèrent l’Organisation des Nations unies au Royaume messianique de Dieu.
53, 54. a) À mesure que la prédication se poursuit, que font de plus en plus d’hommes, et que deviennent-ils ? b) En harmonie avec deux proverbes, comment gagnent-ils la faveur du Roi régnant ?
53 La “bonne nouvelle” de l’établissement du Royaume de Dieu au ciel et de l’intronisation de son Roi messianique, doit continuer à être annoncée jusqu’à la fin du présent système de choses condamné. À mesure que la prédication se poursuit et s’étend, de plus en plus d’hommes écoutent la bonne nouvelle et agissent en conséquence. Ils préfèrent faire la paix avec Dieu plutôt que d’être détruits avec les nations à Harmaguédon.
54 En se vouant à Dieu et à son service, et en symbolisant publiquement ce vœu par le baptême d’eau, ces hommes cherchent à se concilier la faveur divine. Ils sont en voie de devenir des “hommes de bonne volonté”. Ils pensent à Jésus-Christ, le Roi nouvellement intronisé, et ils prennent à cœur les paroles inspirées de ces proverbes : “La faveur du roi est pour le serviteur prudent.” “Les lèvres justes gagnent la faveur des rois, et ils aiment celui qui parle avec droiture.” (Prov. 14:35 ; 16:13). Avec prudence et discernement, ces hommes voués comprennent qu’ils ont le devoir d’employer leurs lèvres pour annoncer la bonne nouvelle du Royaume de Dieu nouveau-né, en témoignage à toutes les nations. Avec obéissance, ils prennent part à la prédication.
55. a) Comment les “brebis” manifestent-elles leur amour pour les frères spirituels du Roi régnant ? b) Puisqu’elles ont la bénédiction du Père du Roi, que sont ces “brebis” ?
55 Ces hommes, comparés à des brebis, aiment non seulement le Roi Jésus-Christ, mais encore ses frères spirituels, dont un faible reste se trouve encore sur la terre, à la tête de l’œuvre de prédication de la bonne nouvelle. Ces “brebis” désirent témoigner leur amour pour le Roi en se montrant bons envers ses frères spirituels. Elles savent qu’elles peuvent le faire surtout en aidant les frères spirituels du Christ à achever l’œuvre consistant à rendre témoignage au Royaume. Aussi participent-elles avec eux à la prédication de la bonne nouvelle et aux souffrances que subissent ces témoins du Royaume. Elles attendent impatiemment le jour où le témoignage aura été rendu à toutes les nations, car alors le Roi leur dira : “Venez, vous qui avez la bénédiction de mon Père, héritez le royaume qui vous a été préparé depuis la fondation du monde. (...) En vérité je vous le dis : Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” Puisque ces “brebis” ont la bénédiction du Père céleste du Roi, elles sont considérées par Dieu comme des “hommes de bonne volonté”. C’est pourquoi le Roi les met à sa droite. — Mat. 25:31-40, MN.
56. Que subiront les “boucs” à Harmaguédon, mais quel héritage recevront les “brebis” rangées à la droite du Roi ?
56 Ce jour-là, les ennemis du Royaume de Dieu, comparés à des boucs, recevront leur châtiment, le retranchement éternel ou privation de toute existence sous quelque forme que ce soit. Les hommes droits ou “brebis” recevront “la vie éternelle” sous le Royaume de Dieu (Mat. 25:46, MN). Ils continueront à jouir de la “paix [de Dieu] chez les hommes de bonne volonté”. Dieu prévoyait, il y a longtemps, qu’il y aurait de tels hommes de bonne volonté. Ainsi, dès la fondation du monde, il y a six mille ans environ, Dieu commença ses préparatifs à leur intention. Il prévoit pour eux un Paradis sur une terre purifiée, sous le Royaume de son Fils bien-aimé, Jésus-Christ. Dans le Royaume céleste, le Roi aura à ses côtés ses frères spirituels qui régneront avec lui et béniront toute l’humanité. Mais la terre, purifiée à Harmaguédon de tous ceux qui ne sont pas des “hommes de bonne volonté”, sera le territoire terrestre du Royaume des cieux. Les belles conditions édéniques qui existeront sur la terre, inciteront les hommes à louer et à remercier le Royaume de Dieu. Quant à Satan et ses démons, il ne leur sera pas permis de troubler cette paix.
57. En suivant quelle ligne de conduite pourrez-vous participer au Paradis qui sera instauré sur la terre ?
57 Ce Paradis terrestre sera une demeure glorieuse et paisible pour les “hommes de bonne volonté” pendant toute l’éternité ! Aimeriez-vous y vivre ? Cela vous sera possible si, dès maintenant, vous faites le nécessaire pour échapper à la destruction que subiront, à Harmaguédon, les hommes désapprouvés par Dieu, et que vous décidiez de tout votre cœur de devenir l’un des “hommes de bonne volonté” à qui Dieu accorde sa paix.
[Notes]
a New York Times du 26 octobre 1961, dans un éditorial intitulé “La question qui se pose à Moscou”.
b New York Times du 18 octobre 1959, dans un éditorial intitulé “La route du désarmement”.
c C. L. Sulzberger, dans un éditorial publié dans le New York Times du 1er juin 1960.
d Le 22 avril 1964, à l’occasion de l’ouverture de la Foire internationale de New York, M. Johnson, président des États-Unis, déclarait ce qui suit dans son discours d’inauguration : “Si nous ne parvenons pas à concrétiser le thème de cette foire — ‘La paix grâce à la compréhension’ —, si encore nous n’arrivons pas à employer nos capacités et notre sagesse pour vaincre les conflits, comme nous avons vaincu la science, alors nos espoirs d’aujourd’hui, et toutes les belles réalisations que nous voyons ici, disparaîtront dans la dévastation de demain.
“Je déclare que la paix est possible dans notre génération ; bien plus, je prédis qu’elle est très proche. Si j’ai raison, la prochaine Foire internationale verra une Amérique très différente, aussi différente que l’Amérique d’aujourd’hui l’est de celle de 1939. (...)
“Tous ces rêves et ces espoirs ne sont réalisables que dans un monde exempt de la menace d’une guerre (...).” New York Times du 23 avril 1964, page 26.
e La Bible de Darby (1885) porte, dans une note marginale : “Ainsi dit l’Éternel : En un temps de faveur je t’ai répondu, et au jour du salut je t’ai secouru.” La Version synodale (1949) rend ce passage comme suit : “Ainsi parle l’Éternel : ‘Je t’ai exaucé dans le temps favorable, je t’ai secouru au jour du salut.’”