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Tolérance, unité et accroissementLa Tour de Garde 1953 | 1er mars
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le peuple de Jéhovah, elles découvriront une organisation pure et petit à petit comprendront qu’elles devraient elles aussi être pures.
Si nous voulons contribuer à l’accroissement actuel en aidant d’autres personnes à voir leur privilège de se vouer à Jéhovah Dieu par l’intermédiaire de Jésus-Christ, alors nous devons faire preuve de tolérance. Si nous aimons notre prochain comme nous-mêmes, nous serons patients avec lui et nous ne le ferons pas trébucher. S’il a besoin de recevoir instruction sur des questions telles que le manger et le boire, l’observation de jours spéciaux, ou encore à propos d’habitudes personnelles, soyons pleins de tact avec lui lorsque nous touchons ces questions. Par amour nous renoncerons avec joie à certains de nos droits si de cette façon nous pouvons aider notre prochain. La destinée éternelle des autres n’est-elle pas en effet de beaucoup plus importante que nos préférences et notre bien-être personnels ? — Rom. 14:14-20.
La réalisation des prophéties bibliques montre que nous vivons les jours les plus importants de l’histoire de l’humanité parce que le royaume de Dieu, celui pour lequel les chrétiens prient depuis dix-neuf siècles, a été établi et que le Christ est présent (Mat. 24:1-51 ; Apoc. 11:15-18). Bientôt ce royaume va justifier le nom et la suprématie de Jéhovah en faisant disparaître toute iniquité et en établissant le juste monde nouveau (II Pi. 3:7-13). En recherchant premièrement le Royaume et en concentrant notre prédication sur le thème du Royaume, nous éviterons d’être accaparés par des choses insignifiantes, qu’il s’agisse de manger de la viande ou des légumes, de boire du café, du thé ou des boissons alcooliques, ou qu’il s’agisse encore d’habitudes discutables.
“ Nous qui sommes forts, est-il écrit, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas nous complaire en nous-mêmes. Que chacun de nous complaise au prochain pour ce qui est bien en vue de l’édification. ” (Rom. 15:1, 2). L’intolérance est le mauvais fruit de la fausse adoration. La tolérance, par contre, est le bon fruit de la véritable adoration et se traduit finalement par l’unité et l’accroissement.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1953 | 1er mars
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Questions de lecteurs
● Y aura-t-il une période de temps entre la fin d’Harmaguédon et le commencement du règne millénaire du Christ ? — R. S., Pennsylvanie.
Rien dans les Écritures ne permet d’affirmer qu’il y aura une période de temps entre la fin d’Harmaguédon et le début du Millénium. Les Écritures montrent plutôt qu’il n’y aura pas de période intermédiaire. Dans la description que donne la Bible de la bataille du Dieu tout-puissant nous lisons ceci au sujet de sa phase finale : “ Et je vis un ange qui descendait du ciel, ayant la clef de l’abîme et une grande chaîne en sa main ; et il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le Diable et Satan ; et il le lia pour mille ans ; et il le jeta dans l’abîme et l’enferma, et il mit un sceau au-dessus de lui, afin qu’il n’égarât plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis. Et après cela, il faut qu’il soit délié pour un peu de temps. ” Puis le récit parle des cohéritiers du Christ, de la classe de l’épouse ou de l’Église, et continue comme suit : “ Ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ, et régneront avec lui mille ans. Et quand les mille ans seront accomplis, Satan sera délié de sa prison ; et il sortira pour égarer les nations qui sont aux quatre coins de la terre. ” — Apoc. 19:11 à 20:8, La.
Le fait de précipiter Satan dans l’abîme marquera la fin d’Harmaguédon, la fin de toute opposition au gouvernement du royaume de Jésus-Christ. C’est alors que le Christ et ses cohéritiers commenceront à régner pour mille ans sans que plus rien ne vienne mettre obstacle à leur gouvernement. Notez bien les différents points que nous trouvons dans les textes bibliques susmentionnés et qui éliminent toute possibilité d’une période intermédiaire entre la fin d’Harmaguédon et le commencement du Millénium. Satan est lié, c’est-à-dire dans l’état de mort pendant mille ans, puis il est délié pour un peu de temps. Le Christ et son Église règnent pendant mille ans, après quoi le Diable est relâché pour égarer les hommes pendant un certain temps avant d’être détruit complètement et définitivement dans la géhenne. S’il devait y avoir une période de quelques années entre la fin d’Harmaguédon, qui a lieu lorsque Satan est précipité dans l’abîme, et le commencement du règne de mille ans, alors Satan devrait rester lié plus de mille ans pour que sa dernière apparition ait lieu après l’achèvement du Millénium. Par conséquent, puisqu’il doit rester lié pendant mille ans exactement et être lié pendant les mille ans du règne du Christ, ces deux périodes doivent nécessairement être simultanées, c’est-à-dire commencer et finir en même temps.
● Lorsque David fit ce qui déplaît à Dieu en dénombrant Israël, nous lisons dans II Samuel 24:1 que Dieu lui fit faire cela, tandis que selon I Chroniques 21:1 c’est Satan qui l’y poussa. En outre, II Samuel 24:9 nous donne les chiffres de 800 000 Israélites et 500 000 hommes de Juda tandis que selon I Chroniques 21:5 les Israélites étaient au nombre de 1 100 000 hommes tirant l’épée et ceux de Juda au nombre de 470 000. Comment peut-on concilier ces différents textes ? — H. B., Massachusetts.
On lit parfois dans les Écritures que Dieu fait une chose alors qu’il l’a simplement permise. C’est ainsi que dans II Samuel 24:1 nous lisons : “ La colère de l’Éternel s’enflamma de nouveau contre Israël, et il excita David contre eux, en disant : Va, fais le dénombrement d’Israël et de Juda. ” Mais ce n’est pas Jéhovah qui poussa David au péché. Ce fut Satan, car nous lisons dans I Chroniques 21:1 : “ Satan se leva contre Israël, et il excita David à faire le dénombrement d’Israël. ” Dieu étant irrité contre Israël permit à Satan de faire pécher ce dernier et c’est pourquoi II Samuel semble dire que ce fut Dieu lui-même qui le fit pécher. La traduction de Lemaistre de Sacy montre que Dieu permit le péché plutôt qu’il ne le provoqua. Nous y lisons en effet : “ La colère du Seigneur s’alluma encore contre Israël ; et de là vint que pour les punir, il permit que David donnât ordre que l’on comptât tout ce qu’il y avait d’hommes dans Israël et dans Juda. ” L’édition anglaise de la Septante va jusqu’à remplacer par “ Satan ” le pronom “ il ” (dans “ il excita David ”) et la note marginale de la King James Version met “ Satan ” à la place de “ il ”.
Dans les troupes régulières engagées au service du roi il y avait 288 000 soldats répartis entre 12 groupes de 24 000 hommes chacun. Pour le service il y avait un roulement et chacun des douze groupes servait pendant un mois de l’année. Il y avait en outre 12 000 hommes attachés à la personne des douze princes de tribu, ce qui nous fait un total de 300 000. Il semble que ce dernier chiffre est compris dans le nombre de 1 100 000 que nous trouvons dans I Chroniques, ce qui n’est pas le cas pour II Samuel (Nomb. 1:16 ; Deut. 1:15 ; I Chron. 27:1-22). Pour ce qui est du nombre des hommes de Juda, il semble que dans le chiffre donné dans le passage de II Samuel soient inclus 30 000 hommes composant une armée d’observation stationnée le long de la frontière du pays des Philistins, qui ne sont pas inclus dans le chiffre donné par I Chroniques (II Sam. 6:1). Remarquons encore que le passage de II Samuel ne dit pas “ il y avait dans tout Israël ”, comme c’est le cas pour le chiffre plus complet de I Chroniques, mais tout simplement “ il y avait en Israël ” ; cette dernière expression omet le terme “ tout ” impliquant un chiffre global et cela avec juste raison car elle n’inclut pas le nombre de soldats de l’armée régulière. Ajoutons d’autre part que le passage du premier livre des Chroniques ne dit pas “ il y avait dans tout Juda ” comme il le fait en parlant d’Israël, mais simplement “ et en Juda ” parce qu’il omet l’armée de 30 000 hommes et qu’il ne donne pas un chiffre global.
Par conséquent, lorsqu’on prend en considération l’ensemble de la question, lorsqu’on a à l’esprit que ces passages n’ont pas été écrits par la même personne et que les écrivains voyaient la question sous des aspects différents, on peut concilier ces textes sans difficulté.
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