Chapitre 2
Quelqu’un ouvre le rouleau mystérieux
1. Quelles choses pouvons-nous espérer apprendre en rapport avec l’ouverture du rouleau du mystère de Dieu?
UN ROULEAU mystérieux se déroule et les secrets qu’il contient pour notre époque sont en train d’être révélés. Ces secrets se traduisent par des actions dramatiques. Ils prennent vie devant nous, en ce vingtième siècle merveilleux. Quelqu’un de compétent a été trouvé digne d’ouvrir ce rouleau mystérieux et de nous en expliquer les secrets, en relation avec des événements remarquables se produisant sur la scène du monde. Qui s’est montré éminemment apte à ouvrir le rouleau, et comment celui-ci est-il entré en sa possession? Pourquoi cette mission lui a-t-elle été confiée? Jean, apôtre chrétien qui vécut il y a dix-neuf siècles, s’intéressait vivement à ces questions. Elles devraient donc nous intéresser aussi, même plus que les merveilles des temps modernes, car si nous trouvons les réponses, nous serons grandement récompensés. À cet effet, unissons nos efforts à ceux de l’apôtre Jean.
2. Après avoir reçu la vision du trône céleste, que vit Jean?
2 Lorsque Jean fut invité à monter au ciel par le pouvoir de l’esprit, outre la vision qu’il eut de Jéhovah Dieu le Tout-puissant assis sur son trône céleste, entouré de gloire et recevant les louanges des créatures spirituelles, l’apôtre vit une main qui sortait de la lumière resplendissante représentant Dieu siégeant sur son trône éclatant. C’était une main droite, et elle tenait quelque chose. Ayant été chargé de nous faire connaître cette révélation, l’apôtre Jean nous la décrit en ces termes: “Et je vis dans la main droite de celui qui était assis sur le trône un rouleau écrit au dedans et au dos, scellé de sept sceaux. Et je vis un ange fort qui proclamait à haute voix: ‘Qui est digne d’ouvrir le rouleau et d’en défaire les sceaux?’ Mais pas un seul, ni dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, ne pouvait ouvrir le rouleau ou regarder dedans. Et je pleurais beaucoup parce que personne n’était trouvé digne d’ouvrir le rouleau ou de regarder dedans.” — Révélation 5:1-4.
3. a) Qui avait rédigé le contenu du rouleau, et que symbolise le fait que Dieu tenait celui-ci dans la main droite? b) Les sept sceaux signifient-ils que Dieu ne révélera jamais le mystère, sinon que figurent-ils?
3 Nul ne pouvait arracher ce rouleau de la main droite du Dieu tout-puissant pour en défaire les sceaux et regarder dedans. Ce ne serait que de son plein gré que Dieu, de sa main droite qui symbolise particulièrement la force, tendrait le rouleau à celui qu’il jugerait digne de l’ouvrir. Dieu lui-même avait rédigé le contenu du rouleau, au dedans et au dos, et y avait consigné par écrit des prophéties captivantes ayant trait à des événements liés à la consommation du “mystère de Dieu”. Ces choses prophétiques étaient parfaitement scellées, cachées à toute créature céleste ou terrestre qui ne serait pas digne de les connaître. C’est ce que figurent les sept sceaux. Le Dieu tout-puissant allait-il cependant tourmenter tous ceux qui verraient le rouleau, en leur permettant de le contempler dans sa main droite mais en refusant de produire quelqu’un qui serait digne de défaire les sept sceaux et de révéler le contenu prophétique du rouleau? Non! Il n’aurait pas mis le rouleau mystérieux sous les yeux de ses créatures s’il n’avait pas eu l’intention de satisfaire leur curiosité légitime et de leur révéler le saint mystère de sa volonté. À son heure, il allait révéler son secret au moyen de celui qu’il trouverait digne de le faire.
4. Comment Jéhovah mit-il à l’épreuve l’intérêt que Jean portait au mystère, et comment a-t-il agi de même à notre époque?
4 En posant à haute voix l’importante question “Qui est digne d’ouvrir le rouleau et d’en défaire les sceaux?”, l’ange fort proclamait qu’il fallait chercher parmi les personnes vivant au ciel, sur la terre et parmi les morts ensevelis sous la terre, pour trouver quelqu’un qui en serait digne aux yeux de Dieu. L’apôtre Jean n’en était pas digne lui-même, et lorsqu’il lui sembla qu’aucune autre créature n’en était digne, il se mit à pleurer. Son ardent désir de voir le mystère du rouleau élucidé correctement figure l’intérêt intense que les vrais chrétiens qui étudient la Bible en ce vingtième siècle portaient à l’intelligence des choses symboliques que vit Jean à mesure que les sept sceaux furent enfin défaits, l’un après l’autre. Les explications que ces sincères étudiants chrétiens de la Bible avaient reçues, avant la fin de la Première Guerre mondiale en 1918, ne les satisfaisaient pas. Mais tout comme Dieu éprouva la curiosité de Jean, de même il mit à l’épreuve l’intérêt que les chrétiens portaient à ces choses en ce vingtième siècle.
5, 6. Comment l’identité de celui qui est digne d’ouvrir les sceaux fut-elle révélée, tout au moins partiellement, à l’apôtre Jean?
5 À l’exemple de Jean il y a dix-neuf siècles, nous pouvons sécher les larmes que nous avons versées pendant la longue période au cours de laquelle notre anxiété à ce sujet a été mise à l’épreuve. Mais qui nous a consolés? L’un des vingt-quatre aînés qui avaient jeté leurs couronnes d’or aux pieds de Dieu réconforta Jean en lui faisant faire une découverte importante. “Mais l’un des aînés me dit: ‘Cesse de pleurer. Voici, le Lion qui est de la tribu de Juda, la racine de David, a vaincu pour ouvrir le rouleau et ses sept sceaux.”’ (Révélation 5:5). L’apôtre Jean, chrétien juif, savait bien qui est “le Lion qui est de la tribu de Juda, la racine de David”. Il se rappelait la prophétie donnée en 1711 avant notre ère, dans la bénédiction que le patriarche Jacob prononça sur son quatrième fils, Juda, avant de mourir. Cette prophétie, écrite dans Genèse 49:9, 10 (Da n. m.), déclare:
6 “Juda est un jeune lion. Tu es monté d’auprès de la proie, mon fils. Il se courbe, il se couche comme un lion, et comme une lionne; qui le fera lever? Le sceptre ne se retirera point de Juda, ni un bâton de commandement d’entre ses pieds, jusqu’à ce que Shilo vienne; et à lui sera l’obéissance des peuples.”
7. a) Qu’indiquait la prophétie de Jacob relativement au “Lion qui est de la tribu de Juda” et au dessein de Dieu à son égard? b) Que signifie et qu’implique le nom de “Shilo”?
7 D’après cette élucidation d’une partie du mystère ou saint secret de Dieu, “le Lion qui est de la tribu de Juda” devait être un roi juste, courageux comme un lion pour exécuter la justice divine. Le sceptre de la royauté devait finir par lui être remis sans faute; Dieu lui-même ne se détournerait jamais de ce Lion, et il ne permettrait pas que le sceptre royal de la domination mondiale lui soit retiré, car à lui appartiendrait l’obéissance de tous les peuples de la terre. Le “bâton de commandement” devait inévitablement lui être remis et rester entre ses genoux et ses pieds pendant qu’il siège sur le trône de la domination mondiale. La venue de ce Lion signifie la venue de “Shilo”, nom (hébreu) qui signifie “à qui il appartient” ou “celui à qui il est”, et qui désigne le droit divin de gouverner. La tribu de Juda devait exister pendant 1 743 années, soit de 1711 avant notre ère jusqu’en l’an 33 de notre ère, et pourtant le sceptre et le bâton de commandement ne seraient pas retirés à cette tribu, puisque “le Lion qui est de la tribu de Juda” devait sans faute les recevoir en permanence. C’était là la volonté de Dieu.
8. a) À quelle lignée le roi David appartenait-il, et quand Dieu conclut-il une alliance avec lui? b) Comment le “Lion qui est de la tribu de Juda” devait-il aussi être “la racine de David”?
8 David, le plus jeune fils de Jessé, de la ville de Bethléhem de Juda, naquit dans la tribu de Juda. Alors que David était encore un jeune berger, Dieu ordonna au prophète Samuel de l’oindre comme roi futur de l’ensemble des douze tribus d’Israël. En 1077 avant notre ère, David fut oint dans la ville d’Hébron comme roi de la tribu de Juda. Sept ans et demi plus tard, en 1070, il fut finalement oint roi de toutes les douze tribus d’Israël. Il transféra sa capitale à Jérusalem, et là Jéhovah Dieu conclut avec lui une alliance solennelle aux termes de laquelle la royauté de Dieu sur son peuple élu devait toujours rester dans la ligne des descendants de David (II Samuel 7:8-29). Cette ligne de descendants du roi David devait aboutir à l’Héritier permanent du trône royal, et cet Héritier éternel serait “le Lion qui est de la tribu de Juda”. Dieu allait employer cet Héritier pour ranimer le royaume de David, qui fut renversé par les Babyloniens païens en 607 avant notre ère. Après cela, cet Héritier définitif deviendrait “la racine de David”. En tant que “racine”, il ranimerait le royaume davidique et le maintiendrait en activité éternellement.
9, 10. a) Que devait d’abord faire celui qui serait digne d’ouvrir le rouleau et ses sceaux? b) Dans la vision de Jean, à quoi ressemblait celui qui était digne de les ouvrir?
9 Pour se montrer digne de recevoir de la main de Dieu le rouleau mystérieux et d’en ouvrir les sept sceaux, ce “Lion qui est de la tribu de Juda” devait d’abord vaincre. Mais que devait-il vaincre, et comment? Son ancêtre David avait vaincu et, avec l’aide de Dieu, conquis pour la nation d’Israël toute la Terre promise. Comment son Héritier permanent devait-il vaincre et se montrer digne? Si nous pouvons identifier avec certitude cet Héritier permanent, nous verrons mieux comment il “a vaincu pour ouvrir le rouleau et ses sept sceaux”. Cet Héritier digne a été trouvé! L’apôtre Jean eut une vision de son entrée sur la scène céleste à un moment crucial. À quoi ressemblait-il? À un lion? Demandons-le à Jean. L’apôtre nous répond en ces termes:
10 “Et je vis, debout au milieu du trône [ou: au centre du trône] et des quatre créatures vivantes, et au milieu des aînés, un agneau qui était comme s’il avait été égorgé, ayant sept cornes et sept yeux, lesquels yeux signifient les sept esprits de Dieu qui ont été envoyés par toute la terre. Et il alla et le prit aussitôt de la main droite de celui qui était assis sur le trône.” — Révélation 5:6, 7.
11. Qu’est-ce qui permit à Jean de comprendre pleinement qui était symbolisé par l’Agneau?
11 Au lieu de voir un lion symbolique, l’apôtre Jean vit, probablement à sa grande surprise, un agneau symbolique qui “avait été égorgé” mais qui avait été ramené à la vie par le pouvoir du Dieu tout-puissant “assis sur le trône”. Voilà qui identifie à coup sûr “le Lion qui est de la tribu de Juda”! En l’an 29 de notre ère, l’apôtre Jean avait entendu le messager Jean-Baptiste déclarer, en désignant Jésus qui passait et qui avait été baptisé dans l’eau puis oint de l’esprit de Dieu descendu du ciel: “Voyez l’Agneau de Dieu!” Le jour précédent, Jean-Baptiste avait dit devant des gens qui se tenaient là: “Voyez l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde! (...) J’ai vu l’esprit descendre du ciel comme une colombe, et il demeura sur lui. Et même moi je ne le connaissais pas, mais Celui-là même qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit: ‘Celui sur qui tu verras l’esprit descendre et demeurer, c’est celui-là qui baptise dans l’esprit saint.’ Et je l’ai vu, et je rends témoignage que celui-ci est le Fils de Dieu.” — Jean 1:29-36.
L’“AGNEAU” QUI A VAINCU
12. a) Comment l’“Agneau de Dieu” fut-il égorgé, et dans quel dessein? b) Quels faits permirent à Jean de comprendre que l’Agneau était aussi un vainqueur?
12 À peu près trois ans et demi plus tard, le 14 nisan ou jour de Pâque de l’an 33, l’apôtre Jean lui-même vit cet “Agneau de Dieu” “égorgé”, mis à mort en étant cloué à un poteau de torture en dehors des murailles de Jérusalem; il mourut, apparemment comme un criminel maudit, mais en réalité comme l’Agneau pascal symbolique “qui ôte le péché du monde”. L’apôtre Jean, qui était tout près du poteau de torture de Jésus, nous informe que, tout comme dans le cas de l’agneau pascal, pas un des os de Jésus ne fut brisé avant que son corps ne fût enlevé du poteau et enseveli (Jean 19:25-37; Exode 12:43-46). La nuit précédente, l’apôtre Jean avait entendu Jésus dire à ses fidèles apôtres: “Dans le monde, vous aurez des tribulations, mais prenez courage! J’ai vaincu le monde.” (Jean 16:33). Le troisième jour après que ce vainqueur du monde eut été “égorgé” et enseveli, l’apôtre Jean le vit de nouveau vivant, ressuscité d’entre les morts par le pouvoir du Dieu tout-puissant. Le quarantième jour après sa résurrection, Jean vit Jésus monter vers le ciel depuis le mont des Oliviers, puis disparaître derrière une nuée. — Jean 20:19-25; Luc 24:36-53; Actes 1:1-12.
13. Comment l’Agneau devint-il le Lion, et que symbolisent ses sept cornes?
13 Comme récompense pour avoir vaincu le monde méchant et être resté fidèle au Dieu tout-puissant jusqu’à la mort sur un poteau de torture, cet Agneau symbolique de Dieu est devenu “le Lion qui est de la tribu de Juda, la racine de David”. Le Dieu tout-puissant l’a revêtu des pleins pouvoirs, tout le pouvoir dont cet Agneau, jadis égorgé, a besoin pour accomplir complètement les desseins divins à son égard. Ces pleins pouvoirs sont symbolisés par les “sept cornes” de l’Agneau.
14. Que figurent les sept yeux de l’Agneau?
14 Outre les pleins pouvoirs, cet Agneau extraordinaire possède la plénitude de la perception, du discernement et de la connaissance nécessaires à l’exercice de ces pouvoirs énormes, et cela est symbolisé par ses “sept yeux”. L’Agneau reçut du Dieu tout-puissant cette plénitude de perception et de connaissance; c’est pourquoi la Bible dit que les sept yeux “signifient les sept esprits de Dieu qui ont été envoyés par toute la terre”. L’esprit (grec pneuma) est la force active, et les “sept yeux” ou “sept esprits” représentent la plénitude de la force active venant de Dieu. L’Agneau peut utiliser cette force pour observer de loin, — du haut des cieux, — tout ce qui se passe sur la terre entière, et pour en discerner la signification. — Comparez Zacharie 4:10.
15. a) Selon la vision de Jean, que fit l’Agneau? b) Qu’indique le fait que Dieu permit à l’Agneau de prendre le rouleau de sa main?
15 Incontestablement, cet Agneau jadis égorgé, qui avait vaincu le monde, était “digne d’ouvrir le rouleau et d’en défaire les sceaux”. Aussi, passant entre les vingt-quatre aînés intronisés et disposés en cercle autour du trône de Dieu, entre les quatre chérubins ou créatures vivantes qui se tenaient au milieu des quatre côtés du trône, oui! passant à côté de la créature vivante semblable à un lion, l’Agneau s’approcha du trône de Dieu et reçut de la main droite de celui-ci le rouleau mystérieux. Dieu lui permit donc de prendre le rouleau de sa main, geste qui signifie que l’Agneau reçut pour mission de révéler aux créatures dans le ciel et sur la terre les choses inscrites sur le rouleau. Ce geste symbolisait aussi que l’Agneau est autorisé à faire tout ce qui est nécessaire pour que s’accomplissent les choses prophétiques annoncées par écrit dans le rouleau. D’où l’utilité des “sept yeux”, des “sept esprits” et des “sept cornes” symboliques de l’Agneau.
16. a) Décrivez la vision de Daniel consignée au chapitre 7 de sa prophétie. b) Quand cette vision eut-elle son accomplissement? c) Citez une différence entre ces deux prophéties.
16 Cette scène céleste diffère sous certains rapports de la vision du prophète Daniel décrite dans Daniel 7:13, 14 (Da). Dans cette vision, Daniel vit un personnage céleste semblable à un fils d’homme introduit auprès de l’Ancien des jours pour recevoir de grands honneurs. L’Ancien des jours, le Dieu tout-puissant, lui donna la domination, l’honneur et la royauté, non seulement sur les douze tribus de la nation d’Israël, mais sur tous les hommes, “pour que tous les peuples, les peuplades et les langues, le servissent”. Cette prophétie a eu son accomplissement dans les cieux au terme des temps des Gentils, vers le 15 tisri (4/5 octobre) 1914. Depuis lors, le Fils de l’homme obéit à ce commandement divin: “Règne en maître au milieu de tes ennemis!” (Psaume 110:1, 2; Hébreux 10:12, 13). Dans la vision de Daniel, tous ces ennemis terrestres finissent par être détruits, par céder la place au Royaume du Fils de l’homme, qui doit gouverner tous les peuples, les peuplades et les langues sans être gêné par aucun gouvernement terrestre rival (Daniel 7:11, 12, 17-26). Cependant, cette vision de Daniel ne nous montre pas le Fils de l’homme prenant de la main droite de Dieu un rouleau secret dont il défait les sept sceaux, afin d’en révéler le contenu mystérieux.
17. a) D’après la vision, Dieu a-t-il attendu que l’Agneau apparaisse devant lui pour décider qui était digne de prendre le rouleau? b) Quel fait révélé dans la vision a toujours beaucoup intéressé les chrétiens?
17 Dans ce cas, quand l’Agneau, qui est aussi “le Lion qui est de la tribu de Juda”, est-il venu et a-t-il pris le rouleau de la main droite de Dieu, et quand a-t-il commencé à en ouvrir les sept sceaux? Notons que lorsque cet Agneau, en accomplissement de la vision de Jean, est apparu pour prendre le rouleau de la main de Dieu, Jéhovah, assis sur son trône céleste, n’avait pas attendu ce moment-là pour arrêter sa décision et désigner à toute la création celui qui est digne de prendre le rouleau et d’en révéler le contenu. L’apôtre Jean reçut sa vision apparemment vers la fin du premier siècle de notre ère, d’après les traditions vers l’an 96. La vision donnée à cette époque-là révélait qu’il y aurait un tel rouleau mystérieux et que l’honneur et l’autorisation de le défaire étaient réservés à l’Agneau symbolique, “le Lion qui est de la tribu de Juda”, à savoir Jésus-Christ glorifié dans les cieux. Depuis ce temps-là, les étudiants chrétiens de la Bible attendent que Jésus-Christ reçoive au ciel ce rouleau de la main de Dieu et qu’il révèle à leur intelligence l’accomplissement de son contenu prophétique.
18, 19. a) Selon toute apparence, quand les sept sceaux sont-ils défaits? b) Que se passe-t-il dans les cieux invisibles lorsque l’Agneau de Dieu s’apprête à ouvrir les sceaux?
18 Étant donné tout ce qui s’est passé sur la terre depuis 1914, serait-il étrange ou illogique de penser que les sept sceaux du rouleau mystérieux ont été défaits au cours de notre vingtième siècle? Non, et cette probabilité devrait nous inciter à examiner avec enthousiasme ce qui devait se passer au ciel et sur la terre après l’ouverture, un à un, des sept sceaux. En effet, l’ouverture des sceaux inclut la consommation du “mystère de Dieu”! Mais que vit l’apôtre Jean lorsque, dans la vision, l’Agneau qui en est digne entra en possession du rouleau, et que devrions-nous nous attendre à voir se produire dans les cieux invisibles lorsque cet Agneau de Dieu reçoit effectivement ce qui est représenté par le rouleau, et qu’il se tient là, prêt à défaire les sceaux avec l’approbation divine? Écoutons l’apôtre Jean:
19 “Et quand il eut pris le rouleau, les quatre créatures vivantes et les vingt-quatre aînés se prosternèrent devant l’Agneau, ayant chacun une harpe et des coupes d’or qui étaient pleines d’encens, et l’encens signifie les prières des saints. Et ils chantent un cantique nouveau, disant: ‘Tu es digne de prendre le rouleau et d’en ouvrir les sceaux, parce que tu as été égorgé et, par ton sang, tu as acheté pour Dieu des personnes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation, et tu en as fait pour notre Dieu un royaume et des prêtres, et ils régneront sur la terre.’” — Révélation 5:8-10.
20. Que font alors, bien à propos, les chérubins célestes et les vingt-quatre aînés?
20 Même les chérubins célestes, représentés par les quatre créatures vivantes, interrompent les louanges qu’ils adressent continuellement à Dieu en ces termes: “Saint, saint, saint est Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant, qui était et qui est et qui vient.” Ils le font pour rendre hommage à l’Agneau et pour reconnaître que cet Élu de Dieu est digne (Révélation 4:8). Ceux qui sont représentés par les vingt-quatre aînés ne jettent pas leurs couronnes devant l’Agneau comme ils l’ont fait devant Dieu siégeant sur son trône; néanmoins, ils se joignent aux chérubins pour rendre hommage à l’Agneau, parce que Dieu l’a trouvé digne.
21 et note en bas de page. a) Comment le texte grec de la Révélation indique-t-il que ce sont les vingt-quatre aînés qui ont des harpes et des coupes d’or, et comment cela est-il confirmé dans Révélation 14:1-3? b) Que symbolise l’encens brûlant dans les coupes d’or?
21 D’après la langue (le grec) dans laquelle Jean rédigea le récit de sa vision, ce sont les vingt-quatre aînés, et non les quatre chérubins ou créatures vivantes, qui ont chacun une harpe et une coupe d’or pleine d’encens. Ainsi, la Bible de Jérusalem rend comme suit cette partie du Rév 5 verset huita: “Les vingt-quatre Vieillards tenant chacun une harpe et des coupes d’or.” Plus loin (dans Révélation 14:1-3), les 144 000 fidèles disciples de l’Agneau de Dieu sont représentés tenant des harpes et chantant un cantique nouveau. Ce sont eux les “saints” qui offrent à Dieu des “prières” comme de l’“encens” brûlant dans des coupes d’or.
22. De qui les vingt-quatre aînés parlent-ils lorsqu’ils chantent le cantique nouveau, mais en faisant cela s’honorent-ils eux-mêmes?
22 Il s’ensuit que lorsque les vingt-quatre aînés, figurant les 144 000, chantent le “cantique nouveau” reconnaissant combien l’Agneau est digne, ils parlent d’eux-mêmes. Ils chantent à l’Agneau: “Tu as été égorgé et, par ton sang, tu as acheté pour Dieu des personnes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation, et tu en as fait pour notre Dieu un royaume et des prêtres, et ils régneront sur la terre.” Les disciples de l’Agneau qui sont faits prêtres et qui doivent régner sur la terre ont part à la “première résurrection” et à la gloire céleste. Ils sont appelés “saints”. (Révélation 20:4-6; 14:4, 5.) Ayant un tel avenir glorieux devant eux, les 144 000 (dont l’apôtre Jean faisait lui-même partie) sont très redevables à l’Agneau jadis égorgé, et c’est à juste titre qu’ils le déclarent digne.
SALUÉ COMME DIGNE PAR DES CRÉATURES SUPRAHUMAINES
23. Comment les anges expriment-ils leur gratitude?
23 Bien qu’ils ne soient pas achetés pour Dieu par le sang de l’Agneau, même les saints anges des cieux, poussés par une gratitude désintéressée, reconnaissent que l’Agneau, “le Lion qui est de la tribu de Juda”, est digne. L’apôtre Jean rapporte ce qui suit: “Et je vis, et j’entendis une voix de beaucoup d’anges autour du trône et des créatures vivantes et des aînés, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers, disant à haute voix: ‘L’Agneau qui a été égorgé est digne de recevoir la puissance, et la richesse, et la sagesse, et la force, et l’honneur, et la gloire, et la bénédiction.’” — Révélation 5:11, 12.
24. a) Quelle réception fut sans doute faite à Jésus lorsqu’il quitta ses disciples et s’éleva au ciel après sa résurrection? b) Comment la vision nous aide-t-elle à situer l’époque de son accomplissement?
24 Rien que par cette scène céleste, nous pouvons imaginer la réception faite à Jésus-Christ au ciel quand, le vingt-cinquième jour du mois lunaire juif d’iyyar de l’an 33, soit le quarantième jour à compter de celui de sa résurrection d’entre les morts, il s’éleva depuis le mont des Oliviers, à l’est de Jérusalem, sous les regards de ses disciples qu’il laissa ici-bas (Luc 24:50-52; Actes 1:1-12; Jean 6:62; 20:17; Hébreux 1:3, 4; I Pierre 3:22). Satan le Diable et ses démons ne figurent pas dans cette scène céleste observée par l’apôtre Jean. Cela donne à penser qu’au moment de l’accomplissement de la vision de Jean, Satan le Diable et ses démons ont déjà été chassés du ciel et confinés dans le voisinage de la terre (Révélation 12:7-13). Dans ce cas, l’accomplissement de la vision de Jean se situe après la fin des temps des Gentils en 1914, et après la guerre qui s’ensuivit dans les cieux, où l’Agneau, “le Lion qui est de la tribu de Juda”, fut vainqueur (Révélation 5:5). C’est donc dans les cieux purifiés que toutes les créatures spirituelles saluent l’Agneau de Dieu, jadis égorgé mais à présent ressuscité, comme digne de recevoir, à titre de récompense de la part de Jéhovah Dieu, la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire et la bénédiction.
25, 26. a) Pourquoi les hommes devraient-ils saluer l’Agneau, à l’exemple des anges? b) Quel état de choses désirable est annoncé dans la vision de Jean, et quand viendra-t-il?
25 L’homme a été fait “un peu au-dessous des anges”. (Hébreux 2:5-9; Psaume 8:4, 5, Da.) Si donc les anges, qui sont supérieurs aux hommes, saluent Jésus-Christ, l’Agneau qui s’est offert en sacrifice, comme étant digne de recevoir tant de faveurs et d’honneurs de la part de Dieu, ne devrions-nous pas reconnaître l’Agneau, nous qui vivons sur la terre? Ne devrions-nous pas nous joindre aux anges pour approuver et applaudir la glorification de l’Agneau Jésus-Christ au ciel? Finalement, nous serons obligés de le faire si nous désirons participer à l’accomplissement de la suite de la vision de Jean. En effet, la suite de cette vision nous transporte dans un avenir lointain, oui! mille années en avant, jusqu’à l’époque où toutes les créatures vivant au ciel et sur la terre seront unies et soumises à l’Agneau en sa qualité de représentant principal de Jéhovah Dieu. Cela suppose la destruction future et définitive de Satan le Diable, de ses démons et de tous les méchants qui choisissent de le servir. Nous donnant tout lieu d’espérer la venue de cet état de choses désirable, Jean poursuit en écrivant:
26 “Et toute créature qui est dans le ciel, et sur la terre, et sous la terre, et sur la mer, et toutes les choses qui y sont, je les entendis qui disaient: ‘À celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau soient la bénédiction, et l’honneur, et la gloire, et la puissance aux siècles des siècles.’ Et les quatre créatures vivantes disaient: ‘Amen!’ et les aînés se prosternèrent et adorèrent.” — Révélation 5:13, 14.
27. Quelle perspective merveilleuse est impliquée lorsqu’il est dit que toute créature qui est “sous la terre” attribuera la bénédiction et l’honneur à Jéhovah Dieu et à l’Agneau?
27 Ne tressaillons-nous pas de joie en lisant que Jean vit et entendit “toute créature qui est (...) sous la terre” attribuer la bénédiction, l’honneur, la gloire et la puissance à Jéhovah Dieu, assis sur son trône céleste, et à l’Agneau de Dieu? Pourquoi ce passage nous émeut-il tant? C’est qu’un tel miracle implique la résurrection des morts, qui sortiront de leurs tombes terrestres. En tant qu’homme sur la terre, l’Agneau de Dieu déclara: “Ne vous étonnez pas de cela, parce que l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombes commémoratives entendront sa voix et en sortiront, ceux qui ont fait de bonnes choses pour une résurrection de vie, ceux qui ont pratiqué des choses viles pour une résurrection de jugement.” — Jean 5:28, 29.
28. Quelle occasion sera offerte aux ressuscités, mais que leur arrivera-t-il s’ils refusent de se montrer reconnaissants à Dieu et à son Agneau, et de leur attribuer la bénédiction?
28 La résurrection des morts sous le gouvernement céleste de l’Agneau de Dieu et de ses 144 000 disciples glorifiés permettra aux humains qui reviendront de profiter pleinement de tout ce que Dieu a fait pour eux par le moyen de son Agneau. Les ressuscités qui finiront par refuser d’attribuer la bénédiction, l’honneur, la gloire et la puissance à Dieu et à son Agneau “aux siècles des siècles”, seront détruits avec Satan le Diable et ses anges ou démons (Révélation 20:7-15). En agissant ainsi, ils auront prouvé qu’ils n’ont pas su tirer profit de leur résurrection et qu’ils n’en étaient pas reconnaissants. Ils auront abusé de l’occasion glorieuse que leur résurrection leur aura offerte sous le Royaume de Dieu. Ils seront revenus à la pratique de choses viles, et de ce fait Jéhovah Dieu exécutera sur eux un jugement de condamnation, entraînant leur destruction éternelle.
29, 30. a) L’univers sera-t-il purifié définitivement de toute méchanceté? Pourquoi répondez-vous ainsi? b) Lorsque Jéhovah aura ainsi exprimé sa souveraineté universelle, que feront les créatures célestes?
29 Tous les méchants, hommes et esprits, seront éliminés du monde des vivants. C’est là une certitude! Ainsi, le ciel et la terre seront entièrement et définitivement purifiés de toute méchanceté. Le Dieu tout-puissant Jéhovah est capable d’établir cet état de choses hautement désirable dans toute sa création visible et invisible, et il a promis de le faire. Il le fera à son heure, justifiant ainsi ses promesses, sa puissance et sa force. Tous les fidèles chérubins ou créatures vivantes autour du trône de Dieu seront d’accord pour attribuer à Jéhovah Dieu assis sur son trône, et à son Agneau, la bénédiction, l’honneur, la gloire et la puissance; ils diront: “Amen!”
30 Les 144 000 chrétiens glorifiés, figurés par les vingt-quatre aînés et qui seront tous vivants à cette heure de la victoire, se montreront également fidèles envers la souveraineté universelle de Jéhovah Dieu. Ils se prosterneront devant le trône de Jéhovah et adoreront celui-ci. Ils reconnaîtront que son Agneau, “le Lion qui est de la tribu de Juda”, est le Fils bien-aimé du Dieu tout-puissant, et que ce dernier l’a utilisé pour produire ce merveilleux résultat dans l’univers tout entier et aux siècles des siècles.
31. Devrions-nous nous laisser influencer par les millions d’habitants de la terre qui rejettent l’Agneau, sinon que devrions-nous faire?
31 Ainsi, le choix divin de l’Agneau, “le Lion qui est de la tribu de Juda”, comme celui qui est digne d’ouvrir le rouleau mystérieux tenu dans la main droite de Dieu, fait l’objet dans les cieux d’une approbation écrasante. Cette approbation massive exprimée par ces centaines de millions d’anges suprahumains et par les chérubins l’emporte sur la désapprobation, l’indifférence et le manque de soutien témoignés par les milliards d’hommes perplexes et abusés. Apprécions-nous cette juste estimation des choses? Si oui, nous nous joindrons à l’apôtre Jean et nous tournerons nos regards avec espoir vers l’Agneau qui a été honoré par Dieu. Nous l’observerons pour voir ce qui se passe lorsqu’il défait, un à un, les sept sceaux et ouvre le rouleau qu’il a reçu de la main droite de Dieu. Des choses étonnantes et captivantes seront révélées à notre vision spirituelle à mesure que le rouleau prophétique se déroulera, jusqu’à ce qu’il soit complètement ouvert et que le “mystère de Dieu” soit consommé.
[Note]
a Dans le texte grec, le mot rendu par “créatures vivantes” est neutre, tandis que les mots “ayant chacun” sont écrits au masculin.