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  • Pourquoi célèbre-t-on le 25 décembre ?
    La Tour de Garde 1961 | 1er décembre
    • Pourquoi célèbre-​t-​on le 25 décembre ?

      LA RÉPONSE la plus simple à cette question est peut-être celle-ci : “ Parce que c’est le jour où Jésus est né. ” Mais personne ne prétend sérieusement qu’il soit né le 25 décembre. En fait, il est tout à fait évident qu’il ne naquit pas en décembre. Bien qu’on ignore la date exacte de sa naissance, le fait que les bergers passaient la nuit dans les champs exclut le mois de décembre, l’automne étant une époque bien plus en rapport avec la logique.

      Bien des gens diront : “ Puisque nous ignorons sa date de naissance, un jour en vaut un autre, du moment que nous fêtons son anniversaire. Toutefois cette façon de penser n’est pas exacte non plus, comme nous le verrons.

      La fête de Noël n’est pas aussi ancienne qu’on pourrait le croire. Elle ne remonte pas au temps de Jésus, de ses apôtres et de ses disciples. Les rédacteurs des Écritures saintes n’ont jamais parlé de la date de naissance de Jésus, bien qu’ils aient pu évidemment la connaître. Ce qu’ils révèlent, c’est la date de sa mort, et d’une façon précise : le quatorzième jour du mois juif de Nisan. Jésus ordonna à ses disciples de célébrer cette date, mais ni lui ni ses apôtres ni ses disciples n’ont jamais parlé de fêter la date de sa naissance. Dans Les Origines des Fêtes Chrétiennes, Auguste Hollard dit très exactement : “ Les premiers chrétiens n’avaient même pas l’idée de célébrer l’anniversaire de la naissance de Jésus ; l’anniversaire de sa mort les intéressait beaucoup plus, ainsi que celui de sa résurrection, c’est-à-dire de sa victoire sur la mort. ”

      Les autorités catholiques et protestantes sont d’accord là-dessus. Oscar Cullmann, protestant, docteur en théologie, rattaché aux universités de Strasbourg et de Bâle ainsi qu’à l’École des Hautes Études de Paris, écrivit : “ Notre fête de Noël, célébrée le 25 décembre, a été ignorée des chrétiens des trois premiers siècles. Jusqu’au début du IVe siècle, ce jour qui, par la suite, constituera une date centrale dans l’Église chrétienne, a passé inaperçu pour les chrétiens : ils ne s’assemblaient pas pour un culte, et la naissance du Christ n’était même pas mentionnée. ”a L’abbé catholique romain L. Duchesne expliqua à ses étudiants de l’Institut catholique de Paris qu’“ il n’y a pas de tradition autorisée sur le jour de la naissance du Christ ”. Il parla ensuite des différentes dates qui furent proposées par les diverses autorités ecclésiastiques au cours du IIIe siècle, et ajouta : “ Ceux qui proposaient de telles combinaisons ignoraient évidemment l’existence de la fête de Noël. ”

      CONJECTURES AU SUJET DE SA NAISSANCE

      Il est intéressant de noter que, dans ces jours d’autrefois, et en l’absence de toute mention précise dans les saintes Écritures, on suppose généralement que Jésus naquit au printemps. L’abbé Duchesne rapporte : “ Quant au mois et au jour, Clément d’Alexandrie qui vécut au IIIe siècle parle de calculs qui aboutissaient au 18, au 19 avril ou encore au 29 mai ; mais c’étaient des calculs privés, que ne consacrait aucune observance festale. Le livre intitulé De Pacha computus, publié en 243, soit en Afrique, soit en Italie, dit que N.-S. (Notre Seigneur) était né le 28 mars. ”b

      Vous apprécierez à quel point on est réellement peu renseigné sur la date exacte de la naissance du Christ quand vous saurez de quelle étrange façon ce dernier ouvrage fixa la date du 28 mars. Il soutenait que, lors de la création du monde, Dieu sépara d’abord la lumière des ténèbres. Dieu est parfait, de sorte que la durée des ténèbres doit être égale à celle de la lumière. La nuit et le jour sont égaux le jour de l’équinoxe, le 25 mars pour le calendrier romain. Le soleil fut créé le quatrième jour, donc un 28 mars. L’argument présenté ensuite dans cette confuse jonglerie des idées est celui-ci : Puisque, selon Malachie 4:2, le Christ est “ le soleil de la justice ”, il naquit le jour où le soleil fut créé, le 28 mars.

      Le printemps était particulièrement favorisé dans tous ces calculs car, ayant complètement oublié la prophétie de Daniel, laquelle indiquait d’une façon si précise les trois années et demie de prédication de Jésus après son baptême à l’âge de trente ans, la plupart des autorités de cette époque croyaient que Jésus avait vécu un nombre entier d’années.c Un écrivain tout au moins, Clément d’Alexandrie, railla ceux qui, par de telles conjectures, cherchaient à déterminer la date de la naissance du Christ. Toutefois, il n’était pas absolument exempt de tout blâme attendu qu’ailleurs il semble donner sa préférence à la date du 17 novembre.

      À QUEL MOMENT LA DATE FUT-​ELLE FIXÉE AU 25 DÉCEMBRE

      Le 25 décembre ne fut pas la date à laquelle on fêta pour la première fois la naissance du Christ. Bien que les diverses conjectures citées plus haut n’aient pas servi à établir la célébration ou fête en l’honneur de la naissance de Jésus, on choisit cependant une autre date. Une fois encore, c’est Clément d’Alexandrie qui rapporte que les disciples de Basilide fêtaient le baptême de Jésus le 6 ou le 10 janvier. Ils croyaient que la “ manifestation ” (en grec : épiphanéïa) du Christ avait eu lieu au moment de son baptême, et ils appelèrent cette fête Épiphanie. L’Église considéra cette doctrine comme une hérésie, elle la combattit en ajoutant la fête de la naissance du Christ à la fête, déjà existante, de son baptême, le même jour. C’est ainsi que Cullmann déclara : “ Nous constatons que dans la première moitié du IVe siècle l’Église, désormais, fêtait l’Épiphanie le 6 janvier et que dans cette fête elle réunissait le baptême et la naissance du Christ. De la fête originelle du baptême rien n’était retranché ; on y ajoutait simplement la fête de la naissance. ”d

      Dans de nombreux pays latins, bien que la date de l’Épiphanie soit celle où l’on offre des présents, elle n’est plus célébrée comme jour de la naissance de Jésus. À quel moment la fête de la naissance fut-​elle reportée au 25 décembre ? L’abbé Duchesne affirme que “ sa plus ancienne attestation est le calendrier philocalien, dressé à Rome en 336 ”.e Cullmann ajoute : “ Le 25 décembre, comme anniversaire de la naissance du Christ, est attesté à Rome dès 336 et doit déjà avoir été fêté comme tel antérieurement, sous Constantin le Grand. ”f

      ADORATION PAÏENNE DU SOLEIL

      Pourquoi depuis l’époque de Constantin ? Cullmann en donne comme raison principale : “ (...) le fait que dans le monde païen le 25 décembre était célébré comme un jour de fête particulièrement important en l’honneur du Soleil, et que l’empereur Constantin le Grand entendait sciemment unir le culte solaire au culte chrétien. ”g Bien que l’Église affirme avoir choisi les dates de ces fêtes païennes “ pour s’opposer au culte païen ”, Constantin, empereur romain, les revêtit d’une puissante signification politique, il voulait dans son empire l’unité et non la division. Il voulait donc des coutumes aux noms chrétiens non pour qu’elles s’opposent aux fêtes païennes mais qu’elles s’unissent à elles.

      Cet empereur, qui exerça assez d’influence pour convoquer personnellement le premier des vingt conciles généraux (ou œcuméniques) de l’Église catholique — pouvoir qui, en ce vingtième siècle fut réservé à Jean XXIII lui-​même ! — ne s’opposait pas à la fête païenne mais l’avait adoptée : “ Mais pendant toute sa vie, il n’a cessé de favoriser le culte du Soleil. ”h

      Vous vous rappellerez que c’est Constantin, non encore baptisé, dont le culte du soleil fut responsable de l’orientation des églises de l’ouest vers l’est, comme Awake ! du 22 septembre 1959 l’a démontré. C’est encore Constantin qui, en 321, a légalisé la fusion du jour de repos hebdomadaire des “ chrétiens ” avec le jour consacré au culte solaire — appelé encore aujourd’hui “ Sunday ” (jour du soleil) dans les langues germaniques.

      Cullmann dit : “ L’analogie offerte par le dimanche, devenu sous Constantin un jour de fête officiel, explique, à notre sens, que, déjà de son vivant, et sans doute aussi sous son influence, la fête de la naissance du Christ ait été reportée au 25 décembre, fête grandiose en l’honneur du Soleil. ”i

      Que cette fête fut célébrée pour la première fois à Rome du temps de Constantin et non dans l’un des autres sièges de l’Église primitive, tels que Antioche, Jérusalem ou Alexandrie, c’est ce que démontre un écrivain du IVe siècle. L’abbé Duchesne dit ceci : “ La fête de Noël fut d’abord une fête propre à l’église latine. Saint Jean Chrysostome atteste, dans une homélie prononcée en 386, qu’elle n’avait été introduite à Antioche que depuis dix ans environ, soit vers 375. Au temps où il parlait, la fête n’était encore observée ni à Jérusalem, ni à Alexandrie. Dans cette dernière métropole elle fut adoptée vers 430. ”j

      Du temps du pape Léon le Grand (440-​461), des catholiques fêtaient encore, à cette date païenne, la naissance du soleil au lieu de celle du Christ. Et même à notre époque, cette fête païenne de la Natalis Invicti, ou “ anniversaire de l’invaincu (soleil) ”, s’est perpétuée dans maintes coutumes, tel l’allumage des feux, etc. (...), observées encore aujourd’hui par ceux qui fêtent Noël.

      Quiconque s’est bien familiarisé avec les saintes Écritures n’ignore pas à quel point Dieu réprouve le culte du soleil. Quasi universel parmi les païens, qu’ils fussent Romains, Africains, Asiatiques voire Indiens d’Amérique, le culte du soleil était formellement interdit au peuple de Dieu. Toutes les fois que les Écritures inspirées en parlent, elles le condamnent comme l’un des moyens dont Satan se sert pour éloigner les hommes de l’adoration du Créateur, pour les diriger vers le culte de la chose créée.

      Dans Deutéronome 4:19, par exemple, servir “ le soleil, la lune et les étoiles ” équivaut à de l’idolâtrie ; ce sont deux pratiques également condamnables, si condamnables aux yeux de Dieu que, dans Deutéronome 17:3-5, il est dit d’une personne qui adore “ le soleil, la lune, ou toute l’armée des cieux ”, qu’elle a pratiqué une “ abomination ” la rendant digne de mort ! Plus loin, parmi les impuretés chassées par le bon roi Josias, au septième siècle avant le Christ, figuraient les “ prêtres des idoles ” et ceux qui offraient des “ parfums à Baal, au soleil, à la lune ”. Pourtant, c’est un tel culte solaire pratiqué à Rome qui fournit le fondement de la fête actuelle de Noël ! — II Rois 23:5.

      La profanation du temple de Jéhovah, rapportée dans Ézéchiel, chapitre 8, parle d’“ abominations ” s’ajoutant à d’odieuses représentations peintes sur les murs du temple, et auxquelles les anciens d’Israël offraient de l’encens. Elle parle d’“ abominations ” pires même que celles dont se rendaient coupables les femmes qui pleuraient le dieu babylonien Thammuz dans le temple dédié au vrai Dieu. De quelles “ abominations ” s’agit-​il ? Vingt-cinq hommes “ se prosternaient à l’orient devant le soleil ”. Pourtant, ce culte solaire, transmis aux Romains païens des IIIe et IVe siècles de notre ère, servit de fondement à la fête actuelle de Noël !

      CE QUE LE CHRÉTIEN DOIT FAIRE

      Le fait que les Écritures ne mentionnent pas la date de la naissance de Jésus, bien qu’elles indiquent clairement la date de sa mort, devrait servir d’avertissement aux chrétiens. Non que cette date fût inconnue des écrivains bibliques. On a l’impression qu’ils l’ont délibérément ignorée, presque volontairement cachée. Rien dans les saintes Écritures — même pas un seul mot — n’indique que nous devrions fêter l’anniversaire du Christ. En effet, s’il avait été entendu que nous le fêtions, le Récit divin en eût tout au moins donné la date. L’absence de celle-ci n’est pas une omission non plus. Les rédacteurs bibliques avaient le saint esprit que Jésus leur avait promis, et cet esprit leur rappela toutes les choses utiles. Jésus ne leur avait-​il pas dit : “ Mais le consolateur, l’esprit saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit ? ” — Jean 14:26.

      La fête qu’il est dit aux chrétiens de célébrer est exactement le contraire de ce jour tellement redevable au paganisme. Ce n’est pas celle de la naissance mais de la mort de Jésus. La date est précise — celle de la pâque, le 14 Nisan d’après le calendrier juif. Elle tombe, non en hiver, mais au printemps. Au sujet de cette nouvelle fête qu’il institua, Jésus dit : “ Faites ceci en mémoire de moi. ” (Luc 22:19). Une telle déclaration n’a jamais été faite au sujet de sa naissance. La commémoration de sa mort, au printemps, est la seule cérémonie que la Bible dit aux chrétiens d’observer.

      Bien que les autorités citées dans cet article n’en conviennent pas, les chrétiens des premiers siècles avaient raison de rejeter la fête païenne que l’on avait parée du nom du Christ. Les vrais chrétiens la rejetteront à leur tour ; ils fêteront, non la seconde naissance du soleil, peu importe le nom nouveau qu’on lui a donné, mais seulement la mort du Christ. Ils agiront ainsi parce qu’ils s’accordent avec l’apôtre Pierre pour dire : “ C’est assez, en effet, d’avoir dans le temps passé accompli la volonté des païens (nations, NW). ” — I Pierre 4:3.

      [Notes]

      a “ Noël dans l’Église Ancienne ”, par Oscar Cullmann. No 25 des “ Cahiers Théologiques de l’Actualité Protestante ”, page 9.

      b “ Origines du Culte Chrétien ”, par l’abbé L. Duchesne, seconde édition, page 247.

      c Pour l’explication de la prophétie de Daniel concernant les “ Soixante-dix-semaines ”, voyez le livre “ C’est ici la vie éternelle ”, chapitre VIII.

      d “ Noël dans l’Église Ancienne ”, page 18.

      e “ Origines du Culte Chrétien ”, page 248.

      f “ Noël dans l’Église Ancienne ”, page 23.

      g “ Noël dans l’Église Ancienne ”, page 24.

      h “ Ibid ”, page 26.

      i “ Ibid ”, page 27.

      j “ Origines du Culte Chrétien ”, page 248.

  • Votre bébé devrait-il être baptisé ?
    La Tour de Garde 1961 | 1er décembre
    • Votre bébé devrait-​il être baptisé ?

      Le baptême ôte-​t-​il les péchés ? Pourquoi Jésus fut-​il baptisé ?

      TOUS ceux qui ont pensé à leur baptême ou à celui de leur enfant devraient s’intéresser au premier chef à cette question. Il n’y a pas de doute que le baptême constitue une exigence pour les chrétiens. Jésus-Christ lui-​même fut baptisé dans le Jourdain. Mais que dit la Bible du baptême des bébés, conféré au moyen de quelques gouttes d’eau ? Un bébé non baptisé qui meurt souffre-​t-​il dans l’au-delà, dans ce qu’on appelle la “ perdition ” ? Y a-​t-​il une espérance pour les bébés non baptisés qui meurent ?

      On ne connaît pas exactement l’époque où l’on conféra pour la première fois le baptême aux enfants, mais il est fermement établi que la coutume apparut après la mort des apôtres de Jésus-Christ. The Encyclopœdia Britannica dit ceci : “ Toute la première période ne connaît que le baptême des adultes qui se joignent de leur

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