CHAPITRE 2
« Dieu a approuvé leurs dons »
THÈME : Historique des dispositions que Jéhovah a prises pour le culte pur
1-3. a) Quelles questions allons-nous examiner ? (voir illustration du début du chapitre). b) Quatre caractéristiques essentielles doivent être réunies pour que Dieu approuve un culte. Lesquelles ?
ABEL observe attentivement les moutons de son troupeau. Ces animaux, il en prend soin depuis qu’ils sont nés. Mais aujourd’hui, il va en choisir quelques-uns, les mettre à mort, puis en faire don à Dieu. Jéhovah approuvera-t-il cet acte d’adoration venant d’un humain imparfait ?
2 Sous l’inspiration divine, l’apôtre Paul a écrit à propos d’Abel : « Dieu a approuvé ses dons. » Par contre, Jéhovah a rejeté l’offrande de Caïn (lire Hébreux 11:4). Cela soulève quelques questions : Pourquoi Dieu a-t-il accepté le culte que lui a rendu Abel, mais pas celui que lui a rendu Caïn ? Que nous apprennent les exemples de Caïn et d’Abel, mais aussi d’autres personnages cités en Hébreux chapitre 11 ? La réponse à ces questions nous aidera à mieux comprendre ce qu’implique le culte pur.
3 Tandis que nous évoquerons brièvement des évènements qui se sont déroulés entre l’époque d’Abel et celle d’Ézéchiel, note quatre caractéristiques essentielles qui doivent être réunies pour que Dieu approuve un culte : le destinataire doit être Jéhovah, ce culte doit être de haute qualité, il doit être rendu de la façon que Jéhovah approuve, et les mobiles de l’adorateur doivent être purs.
Pourquoi Jéhovah a-t-il rejeté le culte rendu par Caïn ?
4, 5. Qu’est-ce qui a permis à Caïn de comprendre que le destinataire de son don devait être Jéhovah ?
4 (Lire Genèse 4:2-5.) Caïn savait que le destinataire de son don devait être Jéhovah. Il avait eu suffisamment de temps et d’occasions pour apprendre à connaître son Créateur. En effet, son frère Abel et lui avaient peut-être près de 100 ans quand ils ont offert leurs donsa. Depuis tout-petits, Caïn et Abel avaient entendu parler du jardin d’Éden. Et ils pouvaient même probablement le voir de loin, ainsi que les chérubins qui barraient l’accès à ce parc luxuriant (Gen. 3:24). Leurs parents leur avaient certainement expliqué que Jéhovah avait créé toutes les formes de vie et que le projet qu’il avait au départ pour la famille humaine n’avait rien à voir avec ce qu’ils vivaient à présent : une lente déchéance qui menait à la mort (Gen. 1:24-28). C’est peut-être en pensant à tout cela que Caïn a compris qu’il devait offrir son don à Dieu.
5 Pour quelles autres raisons Caïn a-t-il peut-être offert son sacrifice ? Jéhovah avait annoncé qu’une « descendance » apparaîtrait et écraserait la tête du « serpent » qui avait incité Ève à prendre sa décision fatale (Gen. 3:4-6, 14, 15). Caïn, le premier enfant d’Adam et Ève, s’est peut-être imaginé que c’était lui cette « descendance » (Gen. 4:1). Par ailleurs, Jéhovah n’avait pas coupé toute communication avec les humains pécheurs. Même après qu’Adam a péché, Jéhovah lui a parlé, très certainement par l’intermédiaire d’un ange (Gen. 3:8-10). Et Jéhovah a parlé avec Caïn juste après qu’il lui a offert son sacrifice (Gen. 4:6). Manifestement, Caïn savait que Jéhovah mérite d’être adoré.
6, 7. Est-ce que la qualité du sacrifice de Caïn ou la façon dont il l’a offert posaient problème ? Explique.
6 Dans ce cas, pourquoi Jéhovah n’a-t-il pas approuvé l’offrande de Caïn ? Était-ce la qualité du don qui posait problème ? La Bible ne dit rien à ce sujet. Elle dit simplement que Caïn a offert « des produits de la terre ». Plus tard, dans la Loi qu’il a donnée à Moïse, Jéhovah a indiqué qu’il approuvait ce genre de sacrifices (Nomb. 15:8, 9). Notons aussi qu’à l’époque, les humains ne mangeaient que des végétaux (Gen. 1:29). Et comme à l’extérieur d’Éden le sol avait été maudit par Dieu, Caïn avait dû peiner pour cultiver les produits qu’il a offerts (Gen. 3:17-19). Il avait travaillé dur pour obtenir ces aliments, et il aurait pu les consommer pour se nourrir, lui ! Pourtant, Jéhovah n’a pas approuvé son offrande.
7 Alors, était-ce la façon dont Caïn a offert son don qui n’a pas plu à Dieu ? L’a-t-il offert d’une façon qui ne convenait pas ? Apparemment non. Pourquoi ? Parce qu’au moment où Jéhovah a rejeté l’offrande de Caïn, il ne lui a pas reproché la façon dont l’offrande avait été faite. En réalité, le récit ne dit rien sur la façon dont Caïn et Abel ont fait leurs offrandes. Mais dans ce cas, qu’est-ce qui n’allait pas ?
8, 9. a) Pourquoi Jéhovah n’a-t-il pas approuvé Caïn et son offrande ? b) Qu’ont de particulier les renseignements que la Bible donne à propos de Caïn et d’Abel ?
8 Paul nous fournit la réponse dans sa lettre aux Hébreux : il explique que Caïn n’a pas fait son offrande avec de bons mobiles. Caïn manquait de foi (Héb. 11:4 ; 1 Jean 3:11, 12). C’est pour cette raison que Jéhovah n’a pas approuvé « Caïn et son offrande ». Il n’a pas seulement rejeté l’offrande, il a aussi rejeté l’homme (Gen. 4:5-8). Jéhovah est un Père aimant ; il a donc essayé de corriger son fils. Mais Caïn a en quelque sorte refusé la main que Jéhovah lui tendait. Le cœur de Caïn bouillonnait d’œuvres de la chair : « hostilité, querelle, jalousie » (Gal. 5:19, 20). La mauvaise disposition de cœur de Caïn enlevait toute valeur à son acte d’adoration, même s’il l’avait adressé au bon destinataire et qu’il avait offert un don de qualité d’une façon qui convenait. L’exemple de Caïn nous apprend qu’on ne peut pas tromper Jéhovah ; notre culte n’est pur qu’à condition que nous soyons sincèrement attachés à Jéhovah.
9 Le récit biblique donne beaucoup de renseignements sur Caïn : nous entendons Jéhovah lui parler, nous lisons ce que Caïn lui a répondu, et nous découvrons même les noms de ses descendants et certaines choses qu’ils ont faites (Gen. 4:17-24). Pour ce qui est d’Abel, la Bible ne précise pas s’il a eu des enfants, et elle ne rapporte aucune de ses paroles. Et pourtant, les actions d’Abel nous parlent aujourd’hui encore. En quel sens ?
Abel : le premier pratiquant exemplaire du culte pur
10. Quel exemple Abel a-t-il laissé pour ce qui est du culte pur ?
10 Abel a offert son offrande à Jéhovah, car il savait que lui seul méritait d’en être le destinataire. Il a présenté à Jéhovah un don de la meilleure qualité : « quelques premiers-nés de son troupeau ». Le récit ne précise pas s’il les a sacrifiés sur un autel ou non. En tout cas, la façon dont il les a offerts convenait manifestement à Jéhovah. Mais ce qui est le plus remarquable à propos de ce don, ce qui nous « parle » encore quelque 6 000 ans plus tard, ce sont les mobiles d’Abel. S’il a fait une offrande, c’est parce qu’il avait foi en Jéhovah et parce qu’il aimait ses normes justes. Qu’est-ce qui nous permet de l’affirmer ?
11. Pourquoi Jésus a-t-il affirmé qu’Abel était un homme juste ?
11 Voyons tout d’abord ce que Jésus a dit à propos d’Abel. Jésus connaissait bien Abel : il était au ciel à l’époque où vivait ce fils d’Adam, et il l’avait observé avec grand intérêt (Prov. 8:22, 30, 31 ; Jean 8:58 ; Col. 1:15, 16). Jésus pouvait donc affirmer qu’Abel était un homme juste car il l’avait constaté personnellement (Mat. 23:35). Une personne juste reconnaît que c’est à Jéhovah de définir les normes du bien et du mal. Mais elle fait plus : elle prouve par ses paroles et ses actes qu’elle accepte ces normes (cf. Luc 1:5, 6). Il faut du temps pour se faire une réputation de personne juste. Par conséquent, avant même d’offrir son don à Dieu, Abel avait déjà démontré qu’il vivait dans le respect des normes de Jéhovah. Cela n’a pas dû être facile. Son grand frère ne l’a certainement pas encouragé dans ce sens. En effet, Caïn était devenu un homme mauvais (1 Jean 3:12). La mère d’Abel, quant à elle, avait désobéi à un ordre précis de Dieu, et son père s’était rebellé contre Jéhovah parce qu’il voulait décider lui-même de ce qui est bien ou mal (Gen. 2:16, 17 ; 3:6). Abel a choisi d’être différent de sa famille, quel courage !
12. Quelle était la plus grande différence entre Caïn et Abel ?
12 Notons à présent le lien que l’apôtre Paul a fait entre la foi et la justice : « Par la foi, Abel a offert à Dieu un sacrifice de plus grande valeur que celui de Caïn, et en raison de cette foi, il a reçu le témoignage qu’il était juste » (Héb. 11:4). Ces paroles indiquent qu’à la différence de Caïn, Abel était animé par la foi. Depuis sa jeunesse, il avait une profonde confiance en Jéhovah et il était convaincu que ses exigences et ses actions sont toujours justes.
13. Que nous apprend l’exemple d’Abel?
13 L’exemple d’Abel nous apprend que le culte pur ne peut venir que d’une personne qui a de bons mobiles, qui a foi en Jéhovah et qui accepte sans réserve ses normes justes. L’exemple d’Abel nous apprend aussi que le culte pur ne se limite pas à une seule manifestation d’attachement à Dieu. Le culte pur implique tous les domaines de notre vie, tous les aspects de notre conduite.
Les patriarches suivent l’exemple d’Abel
14. Pourquoi Jéhovah a-t-il approuvé les dons de Noé, d’Abraham et de Jacob ?
14 Abel a été le premier humain imparfait qui a rendu à Jéhovah un culte pur, mais il n’a pas été le dernier ! L’apôtre Paul nomme d’autres humains qui ont pratiqué un culte que Jéhovah a approuvé : Noé, Abraham et Jacob, entre autres (lire Hébreux 11:7, 8, 17-21). À un moment ou à un autre de leur existence, chacun de ces patriarches a offert un sacrifice à Jéhovah, et Jéhovah a approuvé leurs dons. Pourquoi ? Parce que ces hommes ne se sont pas contentés d’effectuer un acte d’adoration : ils ont respecté les quatre caractéristiques essentielles du culte pur. Examinons l’exemple de ces hommes.
15, 16. Pourquoi peut-on dire que le culte de Noé réunissait les quatre caractéristiques essentielles du culte pur ?
15 Noé est né seulement 126 ans après la mort d’Adam ; pourtant le monde dans lequel il a grandi était déjà perverti par le faux culteb (Gen. 6:11). De toutes les familles qui vivaient sur la terre au moment du Déluge, seule celle de Noé rendait à Jéhovah un culte qu’il approuvait (2 Pierre 2:5). Après avoir survécu au Déluge, Noé a eu envie de construire un autel pour offrir des sacrifices à Jéhovah ; c’est d’ailleurs le premier autel dont parle la Bible. Ce geste spontané faisait passer un message clair à la famille de Noé et au reste de la race humaine qui en descendrait : Jéhovah seul est digne d’être adoré ; c’est lui qui doit être le destinataire de notre culte. De plus, Noé avait de nombreux animaux à sa disposition, mais pour son sacrifice il a choisi « quelques-uns de tous les animaux purs et de tous les animaux ailés purs » (Gen. 8:20). Jéhovah lui-même avait indiqué que ces animaux étaient purs ; il s’agissait donc d’une offrande de la meilleure qualité (Gen. 7:2).
16 Noé a offert ces sacrifices en les brûlant sur l’autel qu’il avait construit. Dieu approuvait-il cette façon de lui rendre un culte ? Oui. Le récit précise que Jéhovah a trouvé agréable l’odeur de ces holocaustes et qu’il a ensuite béni Noé et ses fils (Gen. 8:21 ; 9:1). Toutefois, Jéhovah a accepté cette offrande avant tout parce que Noé l’a offerte avec de bons mobiles. Ces sacrifices étaient une manifestation supplémentaire de la foi forte de Noé : il avait une profonde confiance en Jéhovah et il était convaincu que ses exigences et ses actions sont toujours justes. Noé a constamment obéi à Jéhovah et respecté ses normes ; c’est pour cette raison que la Bible dit qu’il « marchait avec le vrai Dieu ». Noé a ainsi acquis une solide réputation d’homme juste (Gen. 6:9 ; Ézéch. 14:14 ; Héb. 11:7).
17, 18. Pourquoi peut-on dire que le culte d’Abraham réunissait les quatre caractéristiques essentielles du culte pur ?
17 Abraham vivait dans un monde gangrené par le faux culte. La ville d’Our, où il habitait au début, était dominée par un temple dédié à Nanna, le dieu-lunec. Le père d’Abraham lui-même avait pendant un temps adoré de faux dieux (Jos. 24:2). Malgré tout, Abraham a pris la décision d’adorer Jéhovah. Il avait sans doute entendu parler de Jéhovah par son ancêtre Sem, un des fils de Noé. En effet, Sem et Abraham ont été contemporains pendant 150 ans.
18 Au cours de sa longue vie, Abraham a offert de nombreux sacrifices. Ces actes d’adoration s’adressaient toujours à Jéhovah, le seul Dieu digne d’en être le destinataire (Gen. 12:8 ; 13:18 ; 15:8-10). Abraham était-il disposé à présenter à Jéhovah des offrandes de la meilleure qualité ? Cela ne fait aucun doute, puisqu’Abraham a même été prêt à offrir Isaac, son fils qu’il aimait tant. En cette occasion, Jéhovah a expliqué très précisément à Abraham la façon dont il devait offrir le sacrifice (Gen. 22:1, 2). Abraham a respecté les instructions de Dieu dans les moindres détails. C’est parce que Jéhovah est intervenu qu’il n’est pas allé au bout de son geste et qu’il n’a pas mis à mort son fils (Gen. 22:9-12). Jéhovah a approuvé les actes d’adoration d’Abraham parce qu’ils lui étaient offerts par un homme animé de bons mobiles. « Abraham eut foi en Jéhovah, a écrit Paul, et cela fut porté à son compte comme justice » (Rom. 4:3).
19, 20. Pourquoi peut-on dire que le culte de Jacob réunissait les quatre caractéristiques essentielles du culte pur ?
19 Jacob a passé une grande partie de sa vie en Canaan, le pays que Jéhovah avait promis à Abraham et à ses descendants (Gen. 17:1, 8). La population de cette région avait fini par pratiquer un culte si corrompu que Jéhovah a annoncé que le pays allait « vomir ses habitants » (Lév. 18:24, 25). À l’âge de 77 ans, Jacob a quitté Canaan et s’est marié. Plus tard, il est revenu dans le pays accompagné d’une grande famille et de nombreux serviteurs et servantes (Gen. 28:1, 2 ; 33:18). Certains membres de sa famille avaient été influencés par le faux culte. Pourtant, quand Jéhovah a demandé à Jacob d’aller à Béthel construire un autel, Jacob n’a pas hésité. D’abord, il a dit à sa famille : « Débarrassez-vous des dieux étrangers qui sont parmi vous, purifiez-vous. » Puis il a fidèlement suivi les instructions qu’il avait reçues (Gen. 35:1-7).
20 Jacob a construit plusieurs autels en Terre promise. Le destinataire de son culte a toujours été Jéhovah (Gen. 35:14 ; 46:1). La qualité de ses sacrifices, la façon dont il adorait Dieu et les mobiles qui l’animaient étaient si remarquables que la Bible le qualifie d’« irréprochable », un terme qui décrit les hommes et les femmes que Dieu approuvait (Gen. 25:27). Par la façon dont il a mené sa vie, Jacob a laissé un exemple admirable à Israël, la nation qui allait descendre de lui (Gen. 35:9-12).
21. Que nous apprennent les patriarches sur le culte pur ?
21 Que nous apprennent ces patriarches sur le culte pur ? Comme eux, nous sommes entourés de personnes, peut-être même de membres de notre famille, dont l’influence pourrait affaiblir notre attachement à Jéhovah. Pour résister à cette influence, nous devons acquérir une foi profonde en Jéhovah et être convaincus que ses normes justes sont les meilleures. Nous manifestons cette foi en obéissant à Jéhovah et en lui consacrant notre temps, notre énergie et nos ressources (Mat. 22:37-40 ; 1 Cor. 10:31). Qu’il est encourageant de savoir que si nous adorons Jéhovah de notre mieux, de la manière dont il le demande et avec les bons mobiles, il nous considère comme justes ! (lire Jacques 2:18-24).
Une nation engagée dans le culte pur
22-24. En ce qui concerne les sacrifices des Israélites, comment la Loi mettait-elle l’accent sur leur destinataire, leur qualité et la façon de les offrir ?
22 Jéhovah a donné la Loi aux descendants de Jacob pour qu’ils sachent précisément ce qu’il attendait d’eux. S’ils obéissaient à Jéhovah, ils deviendraient son « bien particulier », une « nation sainte » (Ex. 19:5, 6). Notons comment la Loi mettait l’accent sur les quatre caractéristiques essentielles du culte pur.
23 Jéhovah a clairement précisé qui devait être le destinataire du culte que les Israélites pratiquaient : « Tu ne dois pas avoir d’autres dieux que moi » (Ex. 20:3-5). Les sacrifices qu’ils lui offraient devaient être de la meilleure qualité. Par exemple, les animaux sacrifiés devaient être sans défaut, ne présenter aucune tare (Lév. 1:3 ; Deut. 15:21 ; cf. Malachie 1:6-8). Les Lévites bénéficiaient des dons faits à Jéhovah, mais eux aussi étaient tenus de faire des offrandes. Ce qu’ils donnaient devait être pris parmi ‘le meilleur de tout ce qui leur était offert en don’ (Nomb. 18:29). Pour ce qui est de la façon de pratiquer le culte, les Israélites ont reçu des instructions précises concernant les sacrifices à Jéhovah ; ils savaient quoi offrir, où l’offrir et comment l’offrir. Les plus de 600 lois qui réglementaient leur vie étaient assorties de cet ordre : « Veillez à faire exactement ce que Jéhovah votre Dieu vous a ordonné. Vous ne devez vous en écarter ni à droite ni à gauche » (Deut. 5:32).
24 Le lieu où les Israélites offraient leurs sacrifices avait-il de l’importance ? Oui. Jéhovah a demandé à son peuple de construire un tabernacle qui est devenu le centre du culte pur (Ex. 40:1-3, 29, 34). À l’époque, si les Israélites voulaient que Dieu approuve leurs offrandes, ils devaient les apporter au tabernacled (Deut. 12:17, 18).
25. En ce qui concerne les sacrifices des Israélites, qu’est-ce qui comptait le plus ? Explique.
25 Mais il y avait plus important encore : leurs mobiles ! Les Israélites devaient avoir un amour sincère pour Jéhovah et pour ses normes (lire Deutéronome 6:4-6). Quand les Israélites se contentaient d’effectuer les rites associés au culte pur, Jéhovah rejetait leurs sacrifices (Is. 1:10-13). Par l’intermédiaire du prophète Isaïe, Jéhovah a révélé qu’il ne se laisse pas tromper par des actes d’adoration creux, qui ne sont pas accomplis avec les bons mobiles : « [Ces gens] m’honorent des lèvres, mais leur cœur est très éloigné de moi » (Is. 29:13).
Le culte pratiqué au Temple
26. Au départ, quel rôle le temple construit par Salomon jouait-il dans le culte pur ?
26 Plus de 400 ans après qu’Israël s’est installé en Terre promise, le roi Salomon a construit un temple bien plus impressionnant que le tabernacle. Ce temple serait le centre du culte pur (1 Rois 7:51 ; 2 Chron. 3:1, 6, 7). Au départ, Jéhovah était le seul destinataire des sacrifices qui étaient offerts dans ce temple. Salomon et ses sujets ont offert d’innombrables sacrifices de grande qualité en respectant la façon de procéder imposée par la Loi (1 Rois 8:63). Toutefois, ce n’était pas en raison du coût de ce bâtiment ou du nombre de sacrifices qui y étaient offerts que Jéhovah approuvait le culte pratiqué en ce lieu. Ce qui comptait, c’étaient les mobiles de ceux qui offraient les dons. Salomon a insisté sur cette idée lors de l’inauguration du Temple. Il a dit aux Israélites : « Que votre cœur soit entier pour Jéhovah notre Dieu comme il l’a été aujourd’hui : continuez d’obéir à ses lois et de respecter ses commandements » (1 Rois 8:57-61).
27. a) Qu’ont fait les rois d’Israël et leurs sujets ? b) Comment Jéhovah a-t-il réagi ?
27 Malheureusement, avec le temps, les Israélites ont cessé de suivre le sage conseil du roi. Ils n’ont plus respecté une ou plusieurs caractéristiques essentielles du culte pur. Les rois d’Israël et leurs sujets ont laissé leur cœur se corrompre, ils ont perdu la foi en Jéhovah, et ils ont cessé de suivre ses normes justes. Avec bienveillance, Jéhovah leur a envoyé des prophètes à de nombreuses reprises pour les corriger et les prévenir des conséquences de leurs actions (Jér. 7:13-15, 23-26). Un de ces prophètes, qui mérite toute notre attention, était le fidèle Ézéchiel. Il vivait à une époque cruciale de l’histoire du culte pur.
Ézéchiel est témoin de l’abandon du culte pur
28, 29. Que savons-nous sur Ézéchiel ? (voir l’encadré « Ézéchiel : sa vie et son époque »).
28 Ézéchiel savait bien comment le culte se pratiquait au Temple. Son père était prêtre et s’y rendait régulièrement pour effectuer son service (Ézéch. 1:3). Les premières années de la vie d’Ézéchiel ont dû être heureuses. Son père lui a sans aucun doute enseigné qui est Jéhovah et ce que contenait la Loi. D’ailleurs, Ézéchiel avait peut-être tout juste un an quand « le livre de la Loi » a été trouvé dans le Templee. Le monarque de l’époque, le bon roi Josias, avait été tellement touché par la lecture de ce livre qu’il avait redoublé d’efforts pour favoriser le culte pur (2 Rois 22:8-13).
29 À l’exemple d’autres adorateurs fidèles de Jéhovah avant lui, Ézéchiel a respecté les quatre caractéristiques essentielles du culte pur. Comme le révèle l’examen du livre d’Ézéchiel, ce prophète n’a adoré que Jéhovah, il l’a toujours servi de son mieux, et il a fait ce qu’il lui demandait, de la façon qu’il lui indiquait. Mais surtout, Ézéchiel agissait de la sorte parce qu’il était animé d’une foi sincère. On ne peut pas en dire autant de la majorité de ses contemporains. Pendant son enfance, Ézéchiel avait entendu les prophéties de Jérémie, qui avait commencé son ministère en 647 avant notre ère. Avec beaucoup de zèle, ce prophète avait averti le peuple de l’exécution imminente du jugement de Jéhovah.
30. a) Que nous apprennent les prophéties que Jéhovah a fait écrire à Ézéchiel ? b) Qu’est-ce qu’une prophétie et comment devrions-nous comprendre celles d’Ézéchiel ? (voir l’encadré « Comment faut-il comprendre les prophéties d’Ézéchiel ? »).
30 Les écrits inspirés d’Ézéchiel révèlent à quel point le peuple de Dieu s’était écarté du culte pur (lire Ézéchiel 8:6). Quand Jéhovah a commencé à discipliner Juda, Ézéchiel a fait partie des captifs emmenés à Babylone (2 Rois 24:11-17). Mais ce n’est pas parce qu’il méritait d’être puni qu’Ézéchiel a été fait prisonnier. Jéhovah allait lui confier une mission qui concernerait son peuple exilé. Les visions frappantes et les prophéties qu’Ézéchiel a mises par écrit annonçaient que le culte pur serait rétabli à Jérusalem. Mais leur intérêt ne s’arrête pas là : elles nous font comprendre que le culte pur sera un jour entièrement rétabli sur toute la terre.
31. Qu’est-ce que cet ouvrage va nous aider à faire ?
31 Les cinq parties de cet ouvrage vont nous permettre d’avoir un aperçu de l’endroit où Jéhovah réside, de constater à quel point le culte pur avait été contaminé, d’apprendre comment Jéhovah a rétabli le culte pur et défendu son peuple, et d’entrevoir l’époque où tous les humains adoreront Jéhovah. Dans le chapitre qui suit, nous examinerons la première vision qu’Ézéchiel a mise par écrit. Cette vision nous aide à nous faire une idée de la grandeur de Jéhovah et à nous représenter la partie céleste de son organisation. Elle fait ressortir pourquoi seul Jéhovah mérite d’être l’objet d’un culte pur et sans partage.
a Il semble qu’Abel ait été conçu peu de temps après qu’Adam et Ève ont été chassés du jardin d’Éden (Gen. 4:1, 2). Genèse 4:25 dit que Dieu a donné Seth « à la place d’Abel ». Or à la naissance de Seth, Adam avait 130 ans (Gen. 5:3). Donc Abel avait peut-être environ 100 ans quand Caïn l’a tué.
b Genèse 4:26 dit qu’à l’époque d’Énosh, le petit-fils d’Adam, « on commença à appeler le nom de Jéhovah ». Mais manifestement les gens ‘appelaient’, ou utilisaient, le nom de Jéhovah d’une manière irrespectueuse, en l’attribuant peut-être à des idoles.
c Le dieu Nanna était aussi connu sous le nom de Sîn. Les habitants d’Our vouaient un culte à de nombreux dieux. Cependant, les temples et les autels de la ville étaient principalement dédiés à Nanna.
d Après que l’Arche sacrée a été retirée du tabernacle, Jéhovah a manifestement permis que les sacrifices soient offerts en d’autres lieux que le tabernacle (1 Sam. 4:3, 11 ; 7:7-9 ; 10:8 ; 11:14, 15 ; 16:4, 5 ; 1 Chron. 21:26-30).
e Ézéchiel avait semble-t-il 30 ans quand il a commencé à prophétiser, en 613 av. n. è. Il est donc né vers 643 av. n. è. (Ézéch. 1:1). Josias est devenu roi en 659 av. n. è. et le livre de la Loi, probablement l’original, a été trouvé pendant sa 18e année de règne, c’est-à-dire entre 642 et 641 av. n. è.