BIBLE
Les Saintes Écritures, la Parole inspirée de Jéhovah reconnue comme le plus grand livre de tous les temps en raison de son ancienneté, de sa diffusion universelle, du nombre de langues dans lesquelles il est traduit, de son rayonnement comme chef-d’œuvre littéraire et de son importance capitale pour l’humanité entière. Différente de tous les autres livres, la Bible n’en plagie aucun. Elle se recommande d’elle-même et rend hommage à son Auteur sans pareil. La Bible a également ceci d’exceptionnel qu’elle a survécu alors qu’elle a été combattue avec plus d’acharnement qu’aucun autre livre, et que ses ennemis sont légion.
Nom. Le mot français “ Bible ” vient, par le latin, du grec biblia, qui veut dire “ petits livres ”. Biblia vient de biblos, qui désigne la partie intérieure du papyrus avec laquelle on fabriquait une forme primitive de papier. La ville phénicienne de Guébal, célèbre pour la fabrication de papier à partir de papyrus, était appelée “ Byblos ” par les Grecs (voir Jos 13:5, note). Avec le temps, biblia en vint à désigner divers écrits, rouleaux, livres, et finalement la collection de petits livres qui constituent la Bible. Jérôme appela cette collection Bibliotheca Divina, la bibliothèque divine.
Jésus et les rédacteurs des Écritures grecques chrétiennes firent référence à la collection des livres saints en les appelant “ les Écritures ”, “ les saintes Écritures ” ou “ les écrits sacrés ”. (Mt 21:42 ; Mc 14:49 ; Lc 24:32 ; Jn 5:39 ; Ac 18:24 ; Rm 1:2 ; 15:4 ; 2Tm 3:15, 16.) Cette collection est l’expression écrite d’un Dieu qui révèle sa volonté ; c’est la Parole de Dieu, ce que confirment des formules comme “ déclaration de la bouche de Jéhovah ” (Dt 8:3), “ paroles de Jéhovah ” (Jos 24:27), “ commandements de Jéhovah ” (Ezr 7:11), “ loi de Jéhovah ”, “ rappel de Jéhovah ”, “ ordres de Jéhovah ” (Ps 19:7, 8), ‘ parole de Jéhovah ’. (Is 38:4 ; Mt 4:4 ; 1Th 4:15.) À maintes reprises, ces écrits sont qualifiés de “ déclarations sacrées de Dieu ”. — Rm 3:2 ; Ac 7:38 ; Hé 5:12 ; 1P 4:11.
Divisions. Le canon de la Bible se compose de 66 livres, de la Genèse à la Révélation. Le fait que ces livres-là ont été choisis et beaucoup d’autres écartés est le signe que l’Auteur divin a non seulement inspiré leur rédaction, mais aussi veillé soigneusement à ce qu’ils soient rassemblés et préservés dans le catalogue sacré (voir APOCRYPHES ; CANON). Trente-neuf des 66 livres, soit les trois quarts du texte de la Bible, sont appelés Écritures hébraïques et ont, à l’origine, été écrits en hébreu à l’exception de quelques courts passages rédigés en araméen (Ezr 4:8–6:18 ; 7:12-26 ; Jr 10:11 ; Dn 2:4b–7:28). En associant certains de ces livres, les Juifs obtenaient un total de 22 ou 24 livres seulement, lesquels avaient néanmoins le même contenu. Il apparaît aussi que les Juifs avaient coutume de diviser les Écritures en trois parties : ‘ la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. ’ (Lc 24:44 ; voir ÉCRITURES HÉBRAÏQUES). Le dernier quart de la Bible est appelé Écritures grecques chrétiennes, parce que les 27 livres qui le composent ont été écrits en grec. La rédaction, la réunion et l’ordre de ces livres dans le canon de la Bible montrent également que Jéhovah a dirigé ce travail du début à la fin. — Voir ÉCRITURES GRECQUES CHRÉTIENNES.
La division de la Bible en chapitres et en versets (1 189 chapitres et 31 102 versets) n’est pas l’œuvre de ses rédacteurs ; ce moyen très utile a été introduit des siècles plus tard. Les Massorètes divisèrent les Écritures hébraïques en versets ; puis, au XIIIe siècle de n. è., on sectionna le texte en chapitres. Finalement, en 1553 fut publiée l’édition française de la Bible de Robert Estienne, la première Bible complète avec la numérotation actuelle des chapitres et des versets.
Les 66 livres de la Bible réunis forment un tout, une œuvre complète. De même que le sectionnement en chapitres et en versets est avant tout un moyen commode pour faciliter l’étude de la Bible et ne vise nullement à ruiner l’unité de l’ensemble, de même en est-il de la division de la Bible, division faite selon la langue prédominante dans laquelle les manuscrits sont parvenus jusqu’à aujourd’hui. Sont donc disponibles et les Écritures hébraïques et les Écritures grecques, ces dernières étant qualifiées de “ chrétiennes ” pour les différencier de la Septante, qui est la traduction grecque de la partie hébraïque des Écritures.
“ Ancien Testament ” et “ Nouveau Testament ”. Aujourd’hui, il est courant de désigner les Écritures rédigées en hébreu et en araméen par l’expression “ Ancien Testament ”. Cela est dû à la façon dont 2 Corinthiens 3:14 est rendu dans la Vulgate et dans de vieilles traductions françaises (AG ; Fi). Cependant, la leçon “ ancien testament ” dans ce texte est incorrecte. Le mot grec diathêkês qui y figure signifie “ alliance ”, comme aux 32 autres endroits où il apparaît dans le texte grec. De nombreuses traductions modernes le rendent correctement par “ ancienne alliance ”. (BFC ; Pl ; voir aussi Os.) L’apôtre Paul ne parle pas des Écritures hébraïques et araméennes dans leur intégralité. Il ne sous-entend pas non plus que les écrits chrétiens inspirés constituent un “ nouveau testament (ou nouvelle alliance) ”. L’apôtre parle de l’ancienne alliance de la Loi, que Moïse reproduisit dans le Pentateuque et qui ne forme qu’une partie des Écritures préchrétiennes. C’est pourquoi il dit au verset 2Co 3:15 suivant : “ Chaque fois qu’on lit Moïse. ”
Il n’y a donc aucune raison d’appeler les Écritures hébraïques et araméennes “ Ancien Testament ” et les Écritures grecques chrétiennes “ Nouveau Testament ”. Jésus Christ lui-même se référait à la collection des écrits sacrés en disant “ les Écritures ”. (Mt 21:42 ; Mc 14:49 ; Jn 5:39.) L’apôtre Paul les nomma “ les saintes Écritures ”, les “ Écritures ” et “ les écrits sacrés ”. — Rm 1:2 ; 15:4 ; 2Tm 3:15.
Auteur. La table ci-jointe montre qu’environ 40 secrétaires ou scribes furent employés par l’unique Auteur, Jéhovah, pour consigner sa Parole inspirée. “ Toute Écriture est inspirée de Dieu ”, ce qui comprend à la fois les livres des Écritures grecques chrétiennes et “ le reste des Écritures ”. (2Tm 3:16 ; 2P 3:15, 16.) Cette expression, “ inspirée de Dieu ”, traduit le terme grec théopneustos, qui signifie “ soufflée par Dieu ”. En ‘ soufflant ’ sur des hommes fidèles, Dieu fit en sorte que son esprit ou force agissante opère sur eux et les amène à écrire ce qu’il désirait, car il est dit : “ La prophétie n’a jamais été apportée par la volonté de l’homme, mais des hommes ont parlé de la part de Dieu, comme ils étaient portés par l’esprit saint. ” — 2P 1:21 ; Jn 20:21, 22 ; voir INSPIRATION.
L’esprit saint invisible de Dieu est son “ doigt ” symbolique. Ceci explique que des hommes qui virent Moïse accomplir des exploits surnaturels s’exclamèrent : “ C’est le doigt de Dieu ! ” (Ex 8:18, 19 ; voir aussi les paroles de Jésus en Mt 12:22, 28 ; Lc 11:20). Lors d’une manifestation similaire de la puissance divine, le “ doigt de Dieu ” commença la rédaction de la Bible en gravant les Dix Commandements sur des tablettes de pierre (Ex 31:18 ; Dt 9:10). Il allait dès lors être facile pour Jéhovah d’employer des hommes comme des scribes, même si certains étaient ‘ sans instruction et ordinaires ’ pour ce qui était de la formation scolastique (Ac 4:13), et quelle que soit leur activité : berger, agriculteur, fabricant de tentes, pêcheur, collecteur d’impôts, médecin, prêtre, prophète ou roi. La force agissante de Jéhovah mettait les pensées dans l’esprit de l’écrivain et, dans certains cas, lui permettait d’exprimer la pensée divine dans ses propres termes, ce qui laissait transparaître sa personnalité ou des traits de son caractère dans l’écrit, mais en même temps conservait à tout l’ouvrage une magnifique unité de thème et de but. De cette manière, le résultat, la Bible, qui reflète l’intelligence et la volonté de Jéhovah, surpassait en richesse et en portée les écrits de simples hommes. Le Dieu Tout-Puissant veilla à ce que sa Parole de vérité soit écrite dans un langage facile à comprendre et à traduire dans pour ainsi dire n’importe quelle langue.
La Bible est le seul livre dont la rédaction se soit échelonnée sur une période aussi longue. En 1513 av. n. è., Moïse commença à l’écrire. D’autres écrits sacrés vinrent s’ajouter aux Écritures inspirées jusqu’après 443 av. n. è., quand Nehémia et Malaki achevèrent leurs livres. Ensuite, plus rien ne fut consigné pendant presque 500 ans, jusqu’à ce que l’apôtre Matthieu écrive son récit historique. Quelque 60 ans plus tard, Jean, le dernier apôtre, rédigea son Évangile et trois lettres, achevant ainsi le canon de la Bible. Par conséquent, la rédaction de la Bible s’est étalée sur quelque 1 610 années. Tous les co-écrivains étaient hébreux ; aussi peut-on dire que ‘ les déclarations sacrées de Dieu ont été confiées ’ à une fraction de ce peuple. — Rm 3:2.
La Bible n’est pas un assortiment ou recueil hétéroclite de fragments disparates provenant de la littérature juive et chrétienne. C’est au contraire un livre d’organisation qui présente une unité remarquable, qui est étroitement lié dans toutes ses parties, ce qui reflète manifestement l’ordre méticuleux par quoi se caractérise le Créateur-Auteur lui-même. Que la Bible est bien un livre d’organisation, cela apparaît nettement dans les relations de Dieu avec Israël ; en effet, Dieu donna à ce peuple un code de lois détaillé ainsi que des prescriptions concernant les détails de la vie du camp, même les plus infimes. On retrouva plus tard ces mêmes traits dans le royaume davidique ainsi que dans la congrégation des chrétiens du Ier siècle.
Contenu. Ce Livre des livres révèle le passé, explique le présent et prédit l’avenir. Seul Celui qui connaît la fin dès le commencement a pu en être l’Auteur (Is 46:10). Tout d’abord, la Bible parle de la création du ciel et de la terre, puis elle raconte succinctement les étapes de la préparation de la terre pour en faire l’habitat de l’homme. Ensuite, elle donne l’explication vraiment scientifique de l’origine de l’homme — que la vie ne peut venir que de quelqu’un qui la donne — des faits que seul le Créateur, dans le rôle d’Auteur, pouvait expliquer (Gn 1:26-28 ; 2:7). Avec le récit donnant la raison pour laquelle les humains meurent est introduit le thème prépondérant qui imprègne toute la Bible. Ce thème, la justification de la souveraineté de Jéhovah et la réalisation finale de son dessein concernant la terre, par le moyen de son Royaume dirigé par Christ, la Semence promise, était renfermé dans la première prophétie concernant la ‘ semence de la femme ’. (Gn 3:15.) Plus de 2 000 ans s’écoulèrent avant qu’il ne soit de nouveau question de cette promesse d’une “ semence ”, quand Dieu dit à Abraham : “ Par le moyen de ta semence se béniront à coup sûr toutes les nations de la terre. ” (Gn 22:18). Plus de 800 ans après, il en redonna l’assurance à un descendant d’Abraham, le roi David, et, au fil du temps, les prophètes de Jéhovah entretinrent la flamme que constituait cette espérance (2S 7:12, 16 ; Is 9:6, 7). Plus de 1 000 ans après David, soit 4 000 ans après la première prophétie en Éden, la Semence promise apparut, Jésus Christ, l’héritier légal du “ trône de David son père ”. (Lc 1:31-33 ; Ga 3:16.) Meurtri mortellement par la semence terrestre du “ serpent ”, ce “ Fils du Très-Haut ” fournit la rançon, le prix d’achat du droit à la vie qui était perdu pour les descendants d’Adam ; ce faisant, il offrait aux humains le seul moyen de connaître la vie éternelle. Il fut ensuite élevé en attendant le temps fixé pour jeter sur la terre “ le serpent originel, celui qu’on appelle Diable et Satan ”, qui finira par être détruit pour toujours. Ainsi, le thème grandiose annoncé dans la Genèse, puis développé et détaillé tout au long de la Bible, est amené à son terme glorieux dans les derniers chapitres de la Révélation, où est dévoilé le magnifique dessein que Jéhovah réalisera au moyen de son Royaume. — Ré 11:15 ; 12:1-12, 17 ; 19:11-16 ; 20:1-3, 7-10 ; 21:1-5 ; 22:3-5.
Grâce à ce Royaume dirigé par Christ la Semence promise, la souveraineté de Jéhovah sera justifiée et son nom sera sanctifié. Fidèle à ce thème, la Bible magnifie le nom de Dieu dans une mesure plus grande qu’aucun autre livre ; ce nom apparaît 6 979 fois dans les Écritures hébraïques selon la Traduction du monde nouveau, et cela sans compter son emploi sous la forme abrégée “ Yah ” et les nombreuses fois où ce nom entre dans la composition d’autres noms, tels que “ Yehoshoua ”, qui signifie “ Jéhovah est salut ”. (Voir JÉHOVAH [Importance du nom].) On ne connaîtrait pas le nom du Créateur, on ne saurait pas quelle est la grande question pendante, celle qui met en cause la souveraineté divine et qui fut soulevée par la rébellion en Éden, et on ne connaîtrait pas non plus le dessein que Dieu a conçu de sanctifier son nom et de justifier sa souveraineté devant toute la création, si tout cela n’avait été révélé dans la Bible.
Dans cette bibliothèque de 66 petits livres, le thème du Royaume et le nom de Jéhovah se mêlent intimement à tout ce que le recueil enseigne sur de multiples sujets. La Bible, en effet, aborde des domaines très divers tels que l’agriculture, l’architecture, l’astronomie, la chimie, le commerce, l’ethnologie, l’exercice du pouvoir, l’hygiène, la musique, la philologie, la poésie, la stratégie militaire et les travaux d’art ; la Bible parle de ces choses non pas comme le ferait un ouvrage spécialisé, mais en passant, parce que ces informations sont nécessaires au développement du thème. Il n’en demeure pas moins que la Bible est une véritable mine de renseignements pour les archéologues et les paléographes.
La Bible surpasse de loin tous les autres livres, car elle est historiquement exacte et remonte jusqu’à la plus haute antiquité. Toutefois, elle a une plus grande valeur encore sur le plan prophétique, car elle prédit l’avenir, que seul le Roi d’éternité peut révéler avec exactitude. La succession des puissances mondiales à travers les siècles, et même l’essor et la chute finale des institutions actuelles, ont été annoncés dans les prophéties à long terme de la Bible.
La Parole divine de vérité libère très concrètement les hommes de l’ignorance, des superstitions, des philosophies et des traditions humaines insensées (Jn 8:32). “ La parole de Dieu est vivante et puissante. ” (Hé 4:12). Sans la Bible, il serait impossible de connaître Jéhovah, ni les bienfaits merveilleux qui découlent du sacrifice rédempteur du Christ ; sans elle, il ne serait pas non plus possible de comprendre les conditions à remplir pour obtenir la vie éternelle dans le Royaume juste de Dieu ou sous sa domination.
La Bible est un livre très pratique sous d’autres rapports encore, car elle donne aux chrétiens des conseils judicieux sur la façon de vivre aujourd’hui, d’accomplir leur ministère, et de tenir bon dans le système de choses actuel qui est ennemi de Dieu et ne recherche que le plaisir. Les chrétiens sont invités à ‘ cesser de se conformer à ce système de choses-ci ’ en renouvelant leur intelligence, en rejetant la façon de penser de ce monde ; ils y parviennent en ayant l’attitude mentale, c’est-à-dire l’humilité, “ qui était aussi en Christ Jésus ”, et en se dépouillant de la vieille personnalité pour revêtir la nouvelle (Rm 12:2 ; Ph 2:5-8 ; Ép 4:23, 24 ; Col 3:5-10). Cela signifie manifester le fruit de l’esprit de Dieu, “ amour, joie, paix, patience, bienveillance, bonté, foi, douceur, maîtrise de soi ”, qualités dont la Bible parle abondamment. — Ga 5:22, 23 ; Col 3:12-14.
Authenticité. La véracité de la Bible a été contestée de nombreux côtés, mais aucune attaque n’a jamais affaibli sa position.
Histoire biblique. Sir Isaac Newton a dit un jour : “ Je trouve davantage de signes d’authenticité dans la Bible que dans aucune autre histoire profane. ” (Two Apologies, par R. Watson, Londres, 1820, p. 57). Sa véracité est attestée, quel que soit le domaine dans lequel on la met à l’épreuve. Son exposé de l’Histoire est exact et digne de foi. Par exemple, ce qu’elle déclare au sujet de la chute de Babylone qui tomba entre les mains des Mèdes et des Perses ne peut être contesté (Jr 51:11, 12, 28 ; Dn 5:28), ni ce qu’elle dit à propos de personnages comme le Babylonien Neboukadnetsar (Jr 27:20 ; Dn 1:1), le roi égyptien Shishaq (1R 14:25 ; 2Ch 12:2), les Assyriens Tiglath-Piléser III et Sennakérib (2R 15:29 ; 16:7 ; 18:13), les empereurs romains Auguste, Tibère et Claude (Lc 2:1 ; 3:1 ; Ac 18:2), des Romains tels que Pilate, Félix et Festus (Ac 4:27 ; 23:26 ; 24:27), ni ce qu’elle affirme concernant le temple d’Artémis à Éphèse et l’Aréopage d’Athènes (Ac 19:35 ; 17:19-34). Ce que la Bible dit sur ces lieux, ces personnages, ces événements-là, ou d’autres, est historiquement exact dans les moindres détails. — Voir ARCHÉOLOGIE.
Races et langues. Ce que la Bible déclare à propos des races et des langues de l’humanité est également vrai. Tous les humains, quelles que soient leur taille, leur culture, leur couleur ou leur langue, font partie de la même famille humaine. La division de la famille humaine en trois races : japhétique, chamitique et sémite, toutes trois issues d’Adam par Noé, ne peut être remise en question (Gn 9:18, 19 ; Ac 17:26). Sir Henry Rawlinson déclare : “ Si nous devions nous laisser guider par la simple intersection des sentiers linguistiques, et indépendamment de toute référence au texte des Écritures, nous serions encore obligés de choisir les plaines de Shinéar comme centre à partir duquel les différents sentiers ont rayonné. ” — The Historical Evidences of the Truth of the Scripture Records, par G. Rawlinson, 1862, p. 287 ; Gn 11:2-9.
Valeur pratique. Les enseignements, les exemples et les doctrines de la Bible ont une très grande valeur pratique pour l’homme d’aujourd’hui. Les principes justes et les normes morales élevées qu’elle contient la placent bien au-dessus de tous les autres livres. Non seulement la Bible répond aux questions importantes, mais elle fournit également de nombreux conseils pratiques qui, si les habitants de la terre les suivaient, favoriseraient grandement leur santé physique et mentale. La Bible énonce des principes qui établissent ce qui est bien et mal, et qui servent d’étalon pour garantir l’équité dans les relations d’affaires (Mt 7:12 ; Lv 19:35, 36 ; Pr 20:10 ; 22:22, 23), l’ardeur au travail (Ép 4:28 ; Col 3:23 ; 1Th 4:11, 12 ; 2Th 3:10-12), la pureté morale dans la conduite (Ga 5:19-23 ; 1Th 4:3-8 ; Ex 20:14-17 ; Lv 20:10-16), des compagnies constructives (1Co 15:33 ; Hé 10:24, 25 ; Pr 5:3-11 ; 13:20), de bonnes relations familiales (Ép 5:21-33 ; 6:1-4 ; Col 3:18-21 ; Dt 6:4-9 ; Pr 13:24). William Phelps, éducateur connu, a dit un jour : “ Je crois que la connaissance de la Bible sans études supérieures a bien plus de valeur que des études supérieures sans Bible. ” (The New Dictionary of Thoughts, p. 46). À propos de la Bible, John Quincy Adams a écrit : “ C’est, de tous les livres du monde, celui qui contribue le plus à rendre les hommes bons, sages et heureux. ” — Letters of John Quincy Adams to His Son, 1849, p. 9.
Exactitude scientifique. Pour ce qui est de l’exactitude scientifique, la Bible est sans faille. Qu’elle décrive l’ordre dans lequel la terre a été préparée pour que les humains y habitent (Gn 1:1-31), qu’elle dise que la terre est sphérique et suspendue sur “ rien ” (Jb 26:7 ; Is 40:22), qu’elle classe le lièvre parmi les ruminants (Lv 11:6) ou qu’elle déclare que “ l’âme de la chair est dans le sang ” (Lv 17:11-14), la Bible est scientifiquement exacte.
Cultures et coutumes. Sur les détails relatifs aux cultures et aux coutumes, à aucun égard la Bible ne peut être prise en défaut. Dans le domaine de la politique, la Bible désigne toujours un dirigeant par le titre exact qu’il portait au moment de la rédaction. Par exemple, Hérode Antipas et Lysanias sont appelés chefs de district (tétrarques), Hérode Agrippa (II) roi et Gallion proconsul (Lc 3:1 ; Ac 25:13 ; 18:12). Les défilés triomphaux des armées victorieuses avec leurs prisonniers étaient courants à l’époque romaine (2Co 2:14). L’hospitalité manifestée aux étrangers, le mode de vie oriental, la façon d’acheter des biens fonciers, les procédures légales pour passer des contrats et la pratique de la circoncision chez les Hébreux et d’autres peuples sont mentionnés dans la Bible, et dans tous ces détails elle est exacte. — Gn 18:1-8 ; 23:7-18 ; 17:10-14 ; Jr 9:25, 26.
Franchise. Les rédacteurs de la Bible firent preuve d’une franchise qu’on ne trouve pas chez les autres auteurs de l’Antiquité. Dès le départ, Moïse rapporta honnêtement ses propres péchés ainsi que les péchés et les fautes de son peuple, et les autres rédacteurs hébreux l’imitèrent (Ex 14:11, 12 ; 32:1-6 ; Nb 14:1-9 ; 20:9-12 ; 27:12-14 ; Dt 4:21). Les péchés commis par des grands comme David et Salomon ne furent pas cachés, mais rapportés (2S 11:2-27 ; 1R 11:1-13). Yona avoua sa désobéissance (Yon 1:1-3 ; 4:1). Les autres prophètes firent montre de la même droiture, de la même franchise. Les rédacteurs des Écritures grecques chrétiennes veillèrent avec autant de scrupules que ceux des Écritures hébraïques à l’exactitude de ce qu’ils rapportaient. Paul parle de son ancien mode de vie marqué par le péché ; il est dit que Marc ne resta pas attaché à l’œuvre missionnaire ; les fautes de l’apôtre Pierre sont également relatées (Ac 22:19, 20 ; 15:37-39 ; Ga 2:11-14). La franchise de ces comptes rendus donne confiance en l’honnêteté et en la véracité que la Bible revendique.
Intégrité. Les faits attestent l’intégrité de la Bible. Son récit est indissociable de l’Histoire. Elle donne un enseignement franc et véridique dans une grande simplicité. La sincérité et la fidélité de ses rédacteurs, leur zèle ardent pour la vérité et leur application à donner des détails exacts correspondent à ce qu’on attend de la Parole véridique de Dieu. — Jn 17:17.
Prophéties. S’il est un domaine qui prouve à lui seul que la Bible est la Parole inspirée de Jéhovah, ce sont bien les prophéties. La Bible regorge de prophéties à long terme qui se sont accomplies. Une liste non exhaustive en est donnée dans le livre “ Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile ”, Étude numéro 10.
Préservation. Selon toute vraisemblance, il n’existe aujourd’hui plus aucun original des Saintes Écritures. Toutefois, Jéhovah a veillé à ce que des copies soient faites pour remplacer les écrits originaux qui prenaient de plus en plus d’âge. En outre, pendant et après l’exil à Babylone, alors que se multipliaient les communautés juives hors de Palestine, la demande en copies des Écritures se fit de plus en plus pressante. Cette demande fut satisfaite par des copistes professionnels qui fournirent des efforts extraordinaires pour que leurs manuscrits soient fidèles. Ezra était l’un d’eux, “ un habile copiste dans la loi de Moïse, qu’avait donnée Jéhovah le Dieu d’Israël ”. — Ezr 7:6.
Pendant des siècles, on continua de faire à la main des copies des Écritures ; pendant ce temps, la Bible augmenta de volume avec l’addition des Écritures grecques chrétiennes. Des traductions de ces écrits sacrés virent également le jour. Les Écritures hébraïques ont l’honneur d’être le premier livre important à avoir été traduit. Actuellement, il existe des milliers de ces manuscrits et versions de la Bible. — Voir MANUSCRITS DE LA BIBLE ; VERSIONS.
La première Bible imprimée, la Bible de Gutenberg, sortit de presse en 1456. Aujourd’hui, la Bible est diffusée (en entier ou en partie) à plus de deux milliards d’exemplaires en plus de 2 000 langues. Mais cela ne s’est pas fait sans une grande opposition venue de nombreux côtés. Pour tout dire, la Bible a eu plus d’ennemis que n’importe quel autre livre ; des papes et des conciles en ont même interdit la lecture sous peine d’excommunication. Des milliers de fervents de la Bible ont perdu la vie, et des milliers d’exemplaires de la Bible ont été livrés aux flammes. Une des victimes de la lutte que la Bible a menée pour survivre a été William Tyndale, un traducteur, qui a dit un jour au cours d’une discussion avec un ecclésiastique : “ Si Dieu me prête vie, je ferai que le garçon qui pousse la charrue connaisse l’Écriture mieux que vous. ” — Actes and Monuments, par John Foxe, Londres, 1563, p. 514.
Toute louange et toute action de grâces pour le fait que la Bible soit toujours là malgré une opposition aussi violente reviennent à Jéhovah, qui a préservé sa Parole. Voilà qui donne encore plus de sens à la citation que fait l’apôtre Pierre du prophète Isaïe : “ Toute chair est comme de l’herbe, et toute sa gloire est comme une fleur d’herbe ; l’herbe se dessèche et la fleur tombe, mais la parole de Jéhovah subsiste pour toujours. ” (1P 1:24, 25 ; Is 40:6-8). Il convient donc d’y “ prêter attention comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur ” au XXe siècle (2P 1:19 ; Ps 119:105). L’homme dont le ‘ plaisir est dans la loi de Jéhovah, qui dans sa loi lit à voix basse jour et nuit ’ et qui met en pratique les choses qu’il lit, cet homme-là prospère et il est heureux (Ps 1:1, 2 ; Jos 1:8). Pour lui, les lois de Jéhovah, ses rappels, ses ordres, ses commandements et ses décisions judiciaires renfermés dans la Bible sont ‘ plus doux que le miel ’, et la sagesse qui en découle est ‘ plus désirable que l’or, oui que beaucoup d’or affiné ’, car cela signifie sa vie. — Ps 19:7-10 ; Pr 3:13, 16-18 ; voir CANON.
[Tableau, page 341]
TABLE CHRONOLOGIQUE DES LIVRES DE LA BIBLE
(L’ordre de rédaction des livres de la Bible et leur place les uns par rapport aux autres sont approximatifs ; on n’est pas sûr de certaines dates [et lieux de rédaction]. L’abréviation apr. signifie “ après ” ; av., “ avant ”.)
Écritures hébraïques (av. n. è.)
Livre
Écrivain
Fin du travail de composition
Période qu’embrasse le texte
Lieu de composition
Genèse
Moïse
1513
“ Au commencement ” jusqu’à 1657
Désert
Exode
Moïse
1512
1657-1512
Désert
Lévitique
Moïse
1512
1 mois (1512)
Désert
Job
Moïse
vers 1473
Plus de 140 ans entre 1657 et 1473
Désert
Nombres
Moïse
1473
1512-1473
Désert/Plaines de Moab
Deutéronome
Moïse
1473
2 mois (1473)
Plaines de Moab
Josué
Josué
vers 1450
1473–vers 1450
Canaan
Juges
Samuel
vers 1100
vers 1450–vers 1120
Israël
Ruth
Samuel
vers 1090
11 ans de la période des juges
Israël
1 Samuel
Samuel ; Gad ; Nathân
vers 1078
vers 1180-1078
Israël
2 Samuel
Gad ; Nathân
vers 1040
1077–vers 1040
Israël
Chant de Salomon
Salomon
vers 1020
—
Jérusalem
Ecclésiaste
Salomon
av. 1000
—
Jérusalem
Yona
Yona
vers 844
Yoël
Yoël
vers 820 ?
—
Juda
Amos
Amos
vers 804
—
Juda
Hoshéa
Hoshéa
apr. 745
av. 804–apr. 745
Samarie (District)
Isaïe
Isaïe
apr. 732
vers 778–apr. 732
Jérusalem
Mika
Mika
av. 717
vers 777-717
Juda
Proverbes
Salomon ; Agour ; Lemouël
vers 717
—
Jérusalem
Tsephania
Tsephania
av. 648
—
Juda
Nahoum
Nahoum
av. 632
—
Juda
Habaqouq
Habaqouq
vers 628 ?
—
Juda
Lamentations
Jérémie
607
—
Aux environs de Jérusalem
Obadia
Obadia
vers 607
—
—
Ézékiel
Ézékiel
vers 591
613–vers 591
Babylone
1 et 2 Rois
Jérémie
580
vers 1040-580
Juda/Égypte
Jérémie
Jérémie
580
647-580
Juda/Égypte
Daniel
Daniel
vers 536
618–vers 536
Babylone
Haggaï
Haggaï
520
112 jours (520)
Jérusalem
Zekaria
Zekaria
518
520-518
Jérusalem
Esther
Mordekaï
vers 475
493–vers 475
Suse, Élam
1 et 2 Chroniques
Ezra
vers 460
Après 1 Chroniques 9:44, 1077-537
Jérusalem ?
Ezra
Ezra
vers 460
537–vers 467
Jérusalem
Psaumes
David et d’autres
vers 460
—
—
Nehémia
Nehémia
apr. 443
456–apr. 443
Jérusalem
Malaki
Malaki
apr. 443
—
Jérusalem
[Tableau, page 342]
Écritures grecques chrétiennes (de n. è.)
Livre
Écrivain
Fin du travail de composition
Période qu’embrasse le texte
Lieu de composition
Matthieu
Matthieu
vers 41
2 av. n. è.–33 de n. è.
Palestine
1 Thessaloniciens
Paul
vers 50
—
Corinthe
2 Thessaloniciens
Paul
vers 51
Corinthe
Galates
Paul
vers 50-52
—
Corinthe ou Antioche de Syrie
1 Corinthiens
Paul
vers 55
—
Éphèse
2 Corinthiens
Paul
vers 55
—
Macédoine
Romains
Paul
vers 56
—
Corinthe
Luc
Luc
vers 56-58
3 av. n. è.–33 de n. è.
Césarée
Éphésiens
Paul
vers 60-61
—
Rome
Colossiens
Paul
vers 60-61
—
Rome
Philémon
Paul
vers 60-61
—
Rome
Philippiens
Paul
vers 60-61
—
Rome
Hébreux
Paul
vers 61
Rome
Actes
Luc
vers 61
33–vers 61 de n. è.
Rome
Jacques
Jacques
av. 62
—
Jérusalem
Marc
Marc
vers 60-65
29-33 de n. è.
Rome
1 Timothée
Paul
vers 61-64
—
Macédoine
Tite
Paul
vers 61-64
—
Macédoine ?
1 Pierre
Pierre
vers 62-64
—
Babylone
2 Pierre
Pierre
vers 64
—
Babylone ?
2 Timothée
Paul
vers 65
—
Rome
Jude
Jude
vers 65
—
Palestine ?
Révélation
Jean
vers 96
—
Patmos
Jean
Jean
vers 98
Après le prologue, 29-33 de n. è.
Éphèse,ou à proximité
1 Jean
Jean
vers 98
—
Éphèse,ou à proximité
2 Jean
Jean
vers 98
—
Éphèse,ou à proximité
3 Jean
Jean
vers 98
—
Éphèse,ou à proximité