SAINTETÉ
État ou caractère d’une personne ou d’une chose qui est sainte. Sainteté signifie “ pureté religieuse ”. Le mot original hébreu qodhèsh évoque également les idées de séparation, d’exclusivité ou de sanctification pour Dieu, qui est saint ; état de mise à part pour le service de Dieu. Dans les Écritures grecques chrétiennes, les mots traduits par “ saint ” (hagios) et “ sainteté ” (hagiasmos [aussi : “ sanctification ”] ; hagiotês ; hagiôsunê) évoquent de même l’idée d’être séparé pour Dieu ; ils sont également employés pour désigner la sainteté en tant que qualité divine, ainsi que la pureté ou la perfection de la conduite de quelqu’un.
Jéhovah. La sainteté est une qualité qui appartient à Jéhovah (Ex 39:30 ; Ze 14:20). Christ Jésus l’appela “ Père saint ”. (Jn 17:11.) On lit que ceux qui sont au ciel lui attribuent la sainteté, la pureté au degré absolu, par ces mots : “ Saint, saint, saint est Jéhovah des armées. ” (Is 6:3 ; Ré 4:8 ; voir aussi Hé 12:14). Il est le Très-Saint, car il est sans égal en sainteté (Pr 30:3 ; ici, la forme plurielle du mot hébreu traduit par “ Très-Saint ” sert à évoquer l’excellence ou la majesté). Les mots “ La sainteté appartient à Jéhovah ”, gravés sur la plaque d’or brillante placée sur le turban du grand prêtre, rappelaient régulièrement aux Israélites que Jéhovah est la Source de toute sainteté. Cette plaque était appelée “ le signe saint de consécration ”, ce qui montre que le grand prêtre était mis à part pour un service éminemment saint (Ex 28:36 ; 29:6). Dans le chant de victoire de Moïse qu’ils entonnèrent après avoir été délivrés à la mer Rouge, les Israélites chantèrent : “ Qui est comme toi parmi les dieux, ô Jéhovah ? Qui est comme toi, qui te montres puissant en sainteté ? ” (Ex 15:11 ; 1S 2:2). Pour offrir une garantie supplémentaire de la réalisation de sa parole, Jéhovah alla jusqu’à jurer par sa sainteté. — Am 4:2.
Le nom de Dieu est sacré, mis à part de toute souillure (1Ch 16:10 ; Ps 111:9). Son nom, Jéhovah, doit donc être tenu pour saint, sanctifié au-dessus de tous les autres (Mt 6:9). L’irrespect envers son nom est passible de mort. — Lv 24:10-16, 23 ; Nb 15:30.
Parce que Jéhovah Dieu est l’Auteur de tous les principes et de toutes les lois justes (Jc 4:12) et qu’il constitue le fondement même de toute sainteté, toute personne ou chose sainte le devient en raison d’un lien avec lui et avec son culte. Il est impossible d’acquérir l’intelligence ou la sagesse sans la connaissance du Très-Saint (Pr 9:10). On ne peut adorer Jéhovah que dans la sainteté. Celui qui prétend l’adorer tout en pratiquant l’impureté est immonde à sa vue (Pr 21:27). Quand Jéhovah prédit qu’il préparerait le chemin du retour vers Jérusalem pour son peuple exilé à Babylone, il déclara : “ On l’appellera la Voie de la Sainteté. L’impur n’y passera pas. ” (Is 35:8). Le petit reste qui revint en 537 av. n. è. le fit de tout cœur dans l’intention de rétablir le vrai culte, avec des mobiles droits et saints, et non pour des considérations politiques ou égoïstes. — Voir la prophétie de Ze 14:20, 21.
L’esprit saint. L’esprit, ou force agissante, de Jéhovah dépend de sa direction et accomplit toujours son dessein. Il est pur, sacré, et mis à part pour le noble usage de Dieu. C’est pourquoi il est appelé “ esprit saint ” et “ l’esprit de sainteté ”. (Ps 51:11 ; Lc 11:13 ; Rm 1:4 ; Ép 1:13.) L’esprit saint opérant sur une personne est une force en faveur de la sainteté ou de la pureté. Toute pratique impure ou mauvaise fait entrave ou ‘ attriste ’ cet esprit (Ép 4:30). Bien qu’impersonnel en soi, l’esprit saint est l’expression de la sainte personnalité de Dieu et peut pour cette raison être ‘ attristé ’. Toute pratique d’actes mauvais tend à ‘ éteindre le feu de l’esprit ’. (1Th 5:19.) Si cette pratique persiste, l’esprit saint de Dieu est en quelque sorte “ peiné ”, et cela peut amener Dieu à se constituer l’ennemi du rebelle (Is 63:10). Celui qui attriste l’esprit saint peut aller jusqu’à blasphémer contre lui, péché dont Jésus Christ déclara qu’il ne sera pardonné ni dans ce système de choses-ci ni dans celui qui est à venir. — Mt 12:31, 32 ; Mc 3:28-30 ; voir ESPRIT.
Jésus Christ. Jésus Christ est, dans un sens particulier, le Saint de Dieu (Ac 3:14 ; Mc 1:24 ; Lc 4:34). Sa sainteté lui vint de son Père, qui le créa Fils unique-engendré. Il entretint cette sainteté en étant l’être le plus proche de son Père dans les cieux (Jn 1:1 ; 8:29 ; Mt 11:27). Après le transfert de sa vie dans la matrice de la vierge Marie, il naquit Fils de Dieu humain et saint (Lc 1:35). Il est le seul qui, en tant qu’humain, ait su garder une sainteté parfaite, sans péché, et qui, à la fin de sa vie terrestre, ait encore été “ fidèle, sans malice, sans souillure, séparé des pécheurs ”. (Hé 7:26.) Il fut ‘ déclaré juste ’ en vertu de son propre mérite (Rm 5:18). Les autres humains ne peuvent accéder à une condition de sainteté devant Dieu que sur le fondement de la sainteté du Christ, et elle s’obtient par la foi dans son sacrifice rédempteur. C’est une “ sainte foi ”, qui permet à quiconque l’entretient de se garder dans l’amour de Dieu. — Jude 20, 21.
Autres personnes. La nation d’Israël tout entière était considérée comme sainte parce que Dieu l’avait choisie et sanctifiée, introduisant ce peuple à l’exclusion de tout autre dans une relation d’alliance qui en faisait son bien particulier. Dieu dit aux Israélites que, s’ils lui obéissaient, ils deviendraient “ un royaume de prêtres et une nation sainte ”. (Ex 19:5, 6.) Par leur obéissance ils ‘ seraient réellement saints pour leur Dieu ’. Dieu leur donna cet ordre : “ Vous vous montrerez saints, car moi, Jéhovah votre Dieu, je suis saint. ” (Nb 15:40 ; Lv 19:2). Les lois que Dieu leur avait données, lois qui réglaient l’alimentation, l’hygiène et la morale, leur rappelaient sans cesse qu’ils étaient séparés et saints pour lui. Les restrictions que ces lois leur imposaient étaient une grande force qui limitait beaucoup leurs contacts avec leurs voisins païens, ce qui se révéla être une protection pour la sainteté d’Israël. Toutefois, la nation perdrait sa condition de sainteté devant Dieu si elle désobéissait à ses lois. — Dt 28:15-19.
Même si Israël était saint en tant que nation, à titre individuel certains de ses membres étaient considérés comme saints dans un sens particulier. Les prêtres, et surtout le grand prêtre, étaient mis à part pour le service au sanctuaire et représentaient le peuple devant Dieu. En cette qualité, ils étaient saints, et ils devaient préserver leur sanctification pour être à même d’effectuer leur service et pour que Dieu continue de les considérer comme saints (Lv 21 ; 2Ch 29:34). Les prophètes et d’autres rédacteurs de la Bible divinement inspirés étaient des hommes saints (2P 1:21). L’apôtre Pierre qualifie de “ saintes ” les femmes de l’Antiquité qui furent fidèles à Dieu (1P 3:5). Lorsqu’ils étaient en campagne, les soldats d’Israël étaient considérés comme saints, car les guerres qu’ils menaient étaient les guerres de Jéhovah (Nb 21:14 ; 1S 21:5, 6). Tous les premiers-nés mâles d’Israël étaient saints pour Jéhovah puisque, au moment de la Pâque célébrée en Égypte, Jéhovah avait sauvé de la mort les premiers-nés ; en conséquence, ils lui appartenaient (Nb 3:12, 13 ; 8:17). Voilà pourquoi tout fils premier-né devait être racheté au sanctuaire (Ex 13:1, 2 ; Nb 18:15, 16 ; Lc 2:22, 23). Un homme ou une femme qui faisait vœu de vivre en naziréen était saint pendant la durée de son vœu. Ce temps était mis à part comme étant totalement voué à un service spécial pour Jéhovah. Le naziréen devait observer certaines exigences de la Loi ; toute violation le rendait impur. Il lui fallait alors offrir un sacrifice spécial pour retrouver sa condition de sainteté. Les jours accomplis avant de se rendre impur ne comptaient plus dans l’accomplissement de son naziréat : il devait recommencer l’exécution de son vœu. — Nb 6:1-12.
Lieux. Un lieu est rendu saint par la présence de Jéhovah. (Quand il apparaissait aux humains, il manifestait sa présence par le moyen d’anges qui le représentaient ; Ga 3:19.) Lorsqu’il observa le buisson embrasé d’où un ange représentant Jéhovah lui parla, Moïse était sur un sol sacré (Ex 3:2-5). Alors qu’un ange, le prince de l’armée de Jéhovah, s’était matérialisé et se tenait devant lui, Josué s’entendit dire qu’il se trouvait sur un sol saint (Jos 5:13-15). Pierre appela “ la montagne sainte ” l’endroit où Christ avait été transfiguré et où Jéhovah avait parlé à cette occasion. — 2P 1:17, 18 ; Lc 9:28-36.
La cour du tabernacle était un sol sacré. D’après la tradition, les prêtres y effectuaient leur service pieds nus parce qu’ils servaient dans le sanctuaire, lequel était associé à la présence de Jéhovah. Les deux compartiments du sanctuaire étaient appelés “ le Lieu Saint ” et “ le Très-Saint ”, puisqu’ils étaient respectivement de plus en plus proches de l’arche de l’alliance (Hé 9:1-3). Le temple érigé plus tard à Jérusalem était pareillement saint (Ps 11:4). La sainteté fut attribuée au mont Sion et à Jérusalem parce que le sanctuaire et “ le trône de Jéhovah ” s’y trouvaient. — 1Ch 29:23 ; Ps 2:6 ; Is 27:13 ; 48:2 ; 52:1 ; Dn 9:24 ; Mt 4:5.
L’armée d’Israël reçut le rappel de garder le camp pur de tout excrément humain ou de toute autre contamination, car, lui fut-il dit, “ Jéhovah ton Dieu circule à l’intérieur de ton camp [...] ; ton camp doit être saint, afin qu’il ne voie chez toi rien d’inconvenant ; à coup sûr, il se détournerait d’auprès de toi ”. (Dt 23:9-14.) Ici, le lien est établi entre la pureté physique et la sainteté.
Périodes. En Israël, certains jours ou certaines périodes étaient mis à part comme étant saints. Non que ces périodes aient eu une sainteté intrinsèque, ou inhérente à elles-mêmes, mais c’était parce qu’il s’agissait de périodes d’observance spéciale dans le culte de Jéhovah. En mettant à part ces périodes, Jéhovah avait en vue le bien-être du peuple et son enrichissement spirituel. Il y avait les sabbats hebdomadaires (Ex 20:8-11). Ces jours-là, les Israélites devaient concentrer toute leur attention sur la loi de Dieu et l’enseigner à leurs enfants. D’autres jours de sainte assemblée ou de sabbat étaient : le premier jour du septième mois (Lv 23:24) et le jour des Propitiations, dixième jour du septième mois (Lv 23:26-32). Étaient aussi observées comme des “ saintes assemblées ” les époques de fêtes, et tout particulièrement certains jours de celles-ci (Lv 23:37, 38). Ces fêtes étaient la Pâque et la fête des Gâteaux sans levain (Lv 23:4-8) ; la Pentecôte ou fête des Semaines (Lv 23:15-21) ; enfin, la fête des Huttes ou de la Récolte. — Lv 23:33-36, 39-43 ; voir ASSEMBLÉE.
En outre, chaque septième année était une année sabbatique, une année entière de sainteté. Au cours de l’année sabbatique, le pays devait rester en friche ; comme le sabbat hebdomadaire, cette disposition donnait aux Israélites encore plus de temps pour étudier la loi de Jéhovah, méditer sur elle et l’enseigner à leurs enfants (Ex 23:10, 11 ; Lv 25:2-7). Enfin, chaque 50e année était appelée un Jubilé, tenu de même pour saint. Cette année-là était également sabbatique, mais de plus elle rétablissait l’économie de la nation dans l’état théocratique que Dieu avait instauré lors du partage du pays. C’était une année sainte marquée par la liberté, le repos et le réconfort. — Lv 25:8-12.
Jéhovah ordonna que ses serviteurs ‘ affligent leurs âmes ’ le jour des Propitiations, un jour de “ sainte assemblée ”. Cela signifiait qu’ils devaient jeûner, qu’ils devaient reconnaître et confesser leurs péchés, mais aussi éprouver vis-à-vis de leurs péchés une affliction conforme à la volonté de Dieu (Lv 16:29-31 ; 23:26-32). Toutefois, aucun jour saint selon Jéhovah ne devait être un jour de pleurs et de tristesse pour son peuple. Au contraire, ce devaient être des jours pour se réjouir et prononcer la louange de Jéhovah à cause des dispositions merveilleuses qu’il avait prises dans sa bonté de cœur. — Ne 8:9-12.
Le saint jour de repos de Jéhovah. Selon la Bible, Dieu se mit à se reposer de son œuvre de création il y a environ 6 000 ans, et déclara sacré, ou saint, le septième “ jour ”. (Gn 2:2, 3.) L’apôtre Paul montre que le grand jour de repos de Jéhovah est une longue période, car il parle de ce jour comme étant encore accessible, de sorte que par la foi et l’obéissance les chrétiens peuvent entrer dans le repos de ce jour. S’agissant d’un jour saint, c’est une époque de soulagement et de réjouissance pour les chrétiens, même au milieu d’un monde épuisé et accablé par le péché. — Hé 4:3-10 ; voir JOUR.
Objets. Certaines choses étaient mises à part pour être employées dans le culte. Là encore, elles devenaient saintes en raison de leur sanctification pour le service de Jéhovah et non parce qu’elles avaient la sainteté en elles-mêmes, pour servir de charmes ou de fétiches. Par exemple, l’arche de l’alliance, un des premiers objets saints, n’exerça aucune action magique quand les deux fils corrompus d’Éli allèrent avec elle à la bataille contre les Philistins (1S 4:3-11). Au nombre des choses rendues saintes ou sacrées par le décret de Dieu figuraient l’autel des sacrifices (Ex 29:37), l’huile d’onction (Ex 30:25), l’encens spécial (Ex 30:35, 37), les vêtements des prêtres (Ex 28:2 ; Lv 16:4), le pain de proposition (Ex 25:30 ; 1S 21:4, 6), ainsi que tout le mobilier du sanctuaire. Ces derniers objets comprenaient l’autel de l’encens en or, la table des pains de proposition et les porte-lampes, avec leurs ustensiles. Nombre de ces objets sont énumérés en 1 Rois 7:47-51. Ces choses étaient saintes aussi dans un sens plus éminent, parce qu’elles étaient des modèles de choses célestes et servaient de types au profit de ceux qui vont hériter du salut. — Hé 8:4, 5 ; 9:23-28.
La Parole écrite de Dieu est appelée “ les saintes Écritures ”, ou les “ écrits sacrés ”. Elle fut rédigée sous l’influence de l’esprit saint, et elle a le pouvoir de sanctifier, autrement dit de rendre saints, ceux qui obéissent à ses commandements. — Rm 1:2 ; 2Tm 3:15.
Animaux et productions. Les mâles premiers-nés d’entre les bovins, les moutons et les chèvres étaient considérés comme saints pour Jéhovah et ne devaient pas être rachetés. Ils devaient être sacrifiés, et une portion allait aux prêtres sanctifiés (Nb 18:17-19). Les prémices et la dîme étaient sacrées, de même que tous les sacrifices et tous les dons sanctifiés pour le service du sanctuaire (Ex 28:38). Toutes les choses saintes pour Jéhovah étaient sacrées, et ne devaient ni être considérées à la légère ni prises pour un usage ordinaire, profane. C’est ce qu’illustre la loi sur la dîme. Si un homme avait mis à part la portion qui devait être offerte en dîme, par exemple sur sa récolte de blé, et que lui ou un membre de sa maisonnée en ait prélevé involontairement une partie pour un usage domestique, comme la cuisine, l’homme était coupable d’une transgression de la loi de Dieu sur les choses saintes. Il était tenu par la Loi de faire au sanctuaire une compensation de même quantité, augmentée de 20 %, en plus d’offrir en sacrifice un bélier sans défaut pris dans son petit bétail. Voilà qui engendrait un grand respect envers les choses saintes appartenant à Jéhovah. — Lv 5:14-16.
La sainteté chrétienne. Le Fils de Dieu, Conducteur des chrétiens, était saint quand il naquit homme (Lc 1:35), et il garda sa sanctification ou sa sainteté tout au long de sa vie terrestre (Jn 17:19 ; Ac 4:27 ; Hé 7:26). Cette sainteté était complète, parfaite, elle imprégnait chacune de ses pensées, de ses paroles et de ses actions. En conservant sa sainteté même jusqu’à une mort sacrificielle, il rendit la sainteté accessible à d’autres. Voilà pourquoi ceux qui ont été appelés à suivre ses traces sont appelés par “ un saint appel ”. (2Tm 1:9.) Ils deviennent les oints de Jéhovah, les frères spirituels de Jésus Christ, et sont qualifiés de “ saints ”. (Rm 15:26 ; Ép 1:1 ; Ph 4:21.) Ils se voient accorder la sainteté en raison de leur foi dans le sacrifice rédempteur de Christ (Ph 3:8, 9 ; 1Jn 1:7). La sainteté ne leur est donc pas inhérente, ni ne leur appartient, grâce à leur propre mérite, mais elle leur est impartie par le moyen de Jésus Christ. — Rm 3:23-26.
Les nombreux textes bibliques qui qualifient de “ saints ” des membres vivants de la congrégation font clairement comprendre qu’un individu n’est pas fait “ saint ” par des hommes ou par une organisation quelconque, et qu’il n’a pas non plus besoin d’attendre la mort pour être mis au nombre des “ saints ”. Il est “ saint ” à cause de l’appel de Dieu pour être cohéritier de Christ. Il est saint aux yeux de Dieu pendant qu’il est sur la terre, avec l’espérance de la vie céleste dans le monde invisible où habitent Jéhovah Dieu et son Fils, ainsi que les saints anges. — 1P 1:3, 4 ; 2Ch 6:30 ; Mc 12:25 ; Ac 7:56.
La nécessité d’une conduite pure. Ceux que Jéhovah considère ainsi comme saints s’efforcent, avec l’aide de son esprit, de parvenir à la sainteté de Dieu et de Christ (1Th 3:12, 13). Pour ce faire, ils étudient la Parole de vérité de Dieu et la mettent en application dans leur vie (1P 1:22). Cela signifie qu’ils se montrent sensibles à la discipline de Jéhovah (Hé 12:9-11). Il s’ensuit que si la personne est véritablement sainte elle manifeste dans sa vie la sainteté, la pureté et la droiture morale. Les chrétiens sont exhortés à présenter leur corps à Dieu comme un sacrifice saint, de même que les sacrifices offerts jadis au sanctuaire devaient être saints pour être agréés de Dieu (Rm 12:1). La sainteté de la conduite est une exigence : “ En accord avec le Saint qui vous a appelés, vous aussi devenez saints dans toute votre conduite, parce qu’il est écrit : ‘ Vous devez être saints, car je suis saint. ’ ” — 1P 1:15, 16.
Ceux qui deviennent membres du corps de Christ sont ‘ concitoyens des saints et membres de la maisonnée de Dieu ’. (Ép 2:19.) Ils sont comparés à un temple saint pour Jéhovah, composé de “ pierres vivantes ”, et constituent “ une prêtrise royale, une nation sainte, un peuple destiné à être une propriété particulière ”. (1P 2:5, 9.) Il leur faut se purifier de “ toute souillure de la chair et de l’esprit, parachevant la sainteté dans la crainte de Dieu ”. (2Co 7:1.) Si un chrétien se livre à des pratiques qui souillent ou endommagent son corps de chair, qui le salissent ou le rendent impur, ou encore s’il va à l’encontre de la doctrine ou de la morale bibliques, c’est qu’il n’éprouve ni l’amour ni la crainte de Dieu, et il se détourne de la sainteté. On ne peut pratiquer l’impureté et demeurer saint.
Les choses saintes doivent être traitées avec respect. Si un membre de la classe du temple fait un usage impur de son corps, ce n’est pas lui seul qu’il souille et qu’il démolit, mais aussi le temple de Dieu ; or, “ si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et ce temple, c’est ce que vous êtes ”. (1Co 3:17.) Le chrétien a été racheté par le sang du Saint de Dieu (1P 1:18, 19). Celui qui fait un mauvais usage de ce qui est saint pour Jéhovah, qu’il s’agisse de son propre corps ou d’une autre chose vouée, ou qui fait du mal, ou offense une autre personne que Dieu considère comme sainte, subira la punition divine. — 2Th 1:6-9.
Dieu révéla à Israël sa pensée à l’égard de l’utilisation à des fins profanes de choses saintes qui lui appartiennent. Témoin l’interdiction concernant tout usage ordinaire, ou profane, des choses mises à part comme saintes par la Loi mosaïque, par exemple les prémices et la dîme (Jr 2:3 ; Ré 16:5, 6 ; Lc 18:7 ; 1Th 4:3-8 ; Ps 105:15 ; Ze 2:8). On notera aussi la punition que Dieu fit venir sur Babylone, qui avait utilisé sans respect les récipients de Son temple et traité avec malveillance le peuple de Sa nation sainte (Dn 5:1-4, 22-31 ; Jr 50:9-13). Eu égard à la pensée de Dieu en pareille matière, les Écritures rappellent souvent aux chrétiens la nécessité de faire preuve d’amour et de bonté envers les saints de Jéhovah, les frères spirituels de Jésus Christ, et les félicitent d’agir ainsi. — Rm 15:25-27 ; Ép 1:15, 16 ; Col 1:3, 4 ; 1Tm 5:9, 10 ; Phm 5-7 ; Hé 6:10 ; voir aussi Mt 25:40, 45.
Comptés comme saints par Dieu. Avant que Jésus ne vienne sur la terre pour devenir le précurseur, celui qui ouvrirait le chemin de la vie céleste, des hommes et des femmes fidèles furent comptés comme saints (Hé 6:19, 20 ; 10:19, 20 ; 1P 3:5). De même, “ une grande foule ” qui ne fait pas partie des 144 000 “ scellés ” parvient à un état de sainteté devant Dieu. Elle est considérée comme portant des vêtements propres, lavés dans le sang de Christ (Ré 7:2-4, 9, 10, 14 ; voir GRANDE FOULE). En temps voulu, tous ceux qui vivront au ciel et sur la terre seront saints, car “ la création elle aussi sera libérée de l’esclavage de la corruption et aura la liberté glorieuse des enfants de Dieu ”. — Rm 8:20, 21.
La sainteté apporte la bénédiction de Jéhovah. La sainteté que manifeste une personne procure un mérite venant de Dieu dans ses relations familiales. Ainsi, si un chrétien, saint pour Dieu, est marié, son conjoint et les enfants nés de leur union, s’ils ne sont pas eux-mêmes des serviteurs voués de Dieu, bénéficient du mérite de celui qui est saint. C’est pour cette raison que l’apôtre fait la recommandation suivante : “ Si un frère a une femme non croyante, et que pourtant elle consente à habiter avec lui, qu’il ne la quitte pas ; et une femme qui a un mari non croyant, et pourtant il consent à habiter avec elle, qu’elle ne quitte pas son mari. Car le mari non croyant est sanctifié en ce qui concerne sa femme, et la femme non croyante est sanctifiée en ce qui concerne le frère ; autrement, vos enfants seraient réellement impurs, mais maintenant ils sont saints. ” (1Co 7:12-14). Le conjoint croyant, donc pur, n’est dès lors pas impur à cause de ses relations avec son conjoint non croyant, et Dieu ne considère pas cette cellule familiale comme impure. Qui plus est, le fait que le croyant soit avec sa famille donne aux non-croyants la plus excellente occasion de devenir croyants, de renouveler leur personnalité et de présenter leur corps “ comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu ”. (Rm 12:1 ; Col 3:9, 10.) Le conjoint qui sert Dieu peut favoriser une ambiance de pureté et de sainteté qui est une bénédiction pour la famille. — Voir SANCTIFICATION (Dans le mariage).