Chapitre 21
D’où vient l’argent?
L’ŒUVRE des Témoins de Jéhovah exige de l’argent. Des fonds sont nécessaires pour construire des Salles du Royaume, des Salles d’assemblées, des bureaux, des imprimeries, des Béthels, et aussi pour les entretenir. L’édition et la diffusion des publications pour l’étude de la Bible entraînent également des dépenses. D’où vient donc l’argent?
Des personnes qui s’opposent à l’œuvre des Témoins de Jéhovah ont émis bien des hypothèses sur ce sujet. Cependant, l’examen des faits confirme la réponse donnée par les Témoins eux-mêmes. L’œuvre est essentiellement accomplie par des volontaires qui n’attendent ni ne désirent aucune rétribution en échange de leurs services, et les dépenses de l’organisation sont couvertes par des offrandes volontaires.
“Entrée gratuite. Pas de collecte”
Dès la parution du deuxième numéro de La Tour de Garde, celui d’août 1879 (en anglais), Charles Russell a déclaré: “‘La Tour de Garde de Sion’ a, nous le croyons, JÉHOVAH comme soutien, et tant qu’il en sera ainsi, elle ne demandera ni ne sollicitera jamais l’appui des hommes. Quand Celui qui dit: ‘Tout l’or et tout l’argent des montagnes sont à moi’, ne daignera plus pourvoir aux fonds nécessaires, nous comprendrons que le moment est venu d’en suspendre la parution.” Conformément à ces paroles, aucune publication des Témoins de Jéhovah ne quémande de l’argent.
Il en va de leurs réunions comme de leurs publications. Lorsqu’ils se réunissent dans leurs congrégations ou lors de leurs assemblées, les Témoins ne lancent pas d’appels poignants dans le but de collecter des fonds. Aucun plateau ne circule pour la quête; aucune enveloppe dans laquelle il faut mettre de l’argent n’est distribuée; aucun appel pressant de fonds n’est envoyé aux membres des congrégations. Celles-ci n’ont jamais recours aux lotos ni aux tombolas pour recueillir des fonds. Dès 1894, quand la Société a envoyé des orateurs itinérants, elle a donné cette instruction pour le bien de tous: “Faites comprendre dès le départ que les quêtes ou toute autre demande d’argent ne sont ni autorisées ni approuvées par la Société.”
Ainsi, dès le commencement de l’histoire moderne des Témoins de Jéhovah, les feuilles d’invitation qu’ils imprimaient pour encourager les gens à assister à leurs réunions portaient cette précision: “Entrée gratuite. Pas de collecte.”
Au début de l’année 1914, les Étudiants de la Bible ont loué des salles de théâtre ainsi que d’autres auditoriums, et ont invité le public à voir le “Photo-Drame de la Création”. Cette projection, en quatre parties et d’une durée totale de huit heures, comprenait des vues fixes et des films avec un commentaire synchronisé. La première année, des millions de personnes y ont assisté en Amérique du Nord, en Europe, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Certes, des propriétaires de salles ont fait payer la réservation de sièges, mais les Étudiants de la Bible n’ont jamais demandé un prix d’entrée. De plus, il n’y avait pas de quête.
Par la suite, et pendant plus de 30 ans, la Société a utilisé la station de radio WBBR, à New York. Les Témoins de Jéhovah ont également fait appel à des centaines d’autres stations radiophoniques pour diffuser des programmes d’enseignement biblique. Cependant, ils n’ont jamais profité de ces émissions pour demander de l’argent.
Comment recueillent-ils des offrandes pour financer leur œuvre?
Soutenue par des offrandes volontaires
La Bible établit le modèle. Sous la Loi mosaïque, certaines offrandes étaient volontaires, tandis que d’autres étaient requises, comme par exemple la dîme, ou le don du dixième (Ex. 25:2; 30:11-16; Nomb. 15:17-21; 18:25-32). Cependant, la Bible montre aussi que le Christ a accompli la Loi, de sorte que Dieu y a mis fin; c’est pourquoi les chrétiens ne sont pas tenus d’observer ses prescriptions. Ils ne paient pas la dîme et ne sont pas obligés de faire d’autres contributions spécifiques, à un moment particulier. — Mat. 5:17; Rom. 7:6; Col. 2:13, 14.
Ils sont plutôt encouragés à cultiver la générosité, suivant en cela l’exemple merveilleux de Jéhovah et de son Fils, Jésus Christ (2 Cor. 8:7, 9; 9:8-15; 1 Jean 3:16-18). C’est pourquoi, à propos des dons, l’apôtre Paul a écrit ce qui suit aux membres de la congrégation de Corinthe: “Que chacun fasse comme il l’a résolu en son cœur, non avec regret ni par contrainte, car Dieu aime celui qui donne avec joie.” Paul leur a expliqué que lorsqu’ils étaient informés d’un besoin, ils avaient l’occasion d’‘éprouver la sincérité de leur amour’. Et d’ajouter: “Car si la bonne volonté y est tout d’abord, elle est surtout agréable selon ce que quelqu’un a, non selon ce que quelqu’un n’a pas.” — 2 Cor. 8:8, 12; 2 Cor. 9:7.
À la lumière de ces faits, le commentaire de Tertullien à propos des gens qui, à son époque (vers 155 à après 220 de n. è.), s’efforçaient de pratiquer le véritable christianisme, est intéressant. Il a écrit: “Et même s’il existe chez nous une sorte de caisse commune, elle n’est pas formée par une ‘somme honoraire’, versée par les élus, comme si la religion était mise aux enchères. Chacun paie une cotisation modique, à un jour fixé par mois ou quand il veut bien, et s’il le veut et s’il le peut. Car personne n’est forcé; on verse librement sa contribution.” (Apologétique, XXXIX, 2). Toutefois, depuis cette époque et au fil des siècles, les Églises de la chrétienté ont utilisé tous les moyens lucratifs imaginables pour financer leurs activités.
Charles Russell a refusé de suivre l’exemple des Églises. Il a écrit: “Il nous paraît que tenter d’obtenir de l’argent par différents stratagèmes au nom du Seigneur est choquant, inacceptable à ses yeux, et ne procure de bénédiction ni au donateur ni à l’œuvre accomplie.”
En harmonie avec les Écritures, au lieu de chercher à s’attirer la faveur de ceux qui possédaient des richesses, frère Russell a déclaré franchement que la majorité du peuple de Dieu serait constituée de pauvres de ce monde riches en foi. (Mat. 19:23, 24; 1 Cor. 1:26-29; Jacq. 2:5) Plutôt que d’insister sur l’argent dont il avait besoin pour répandre les vérités bibliques, il a mis l’accent sur l’importance de cultiver l’amour, le désir de donner et d’aider autrui, particulièrement en lui faisant connaître la vérité. À ceux qui avaient du talent pour gagner de l’argent et qui prétendaient qu’en se consacrant aux affaires ils pourraient faire des offrandes plus importantes, Russell disait qu’ils feraient mieux de réduire leurs activités et de donner d’eux-mêmes et de leur temps en répandant la vérité. Telle est toujours l’opinion du Collège central des Témoins de Jéhovaha.
Mais, dans les faits, combien chacun donne-t-il? C’est une question personnelle. Toutefois, il est à noter que les Témoins de Jéhovah ne limitent pas le don aux biens matériels. Lors des assemblées de district tenues en 1985-1986, ils ont examiné le sujet “Honorons Jéhovah avec nos choses de valeur”. (Prov. 3:9.) Ce sujet insistait sur le fait que les choses de valeur comprennent non seulement les ressources matérielles, mais aussi les ressources physiques, mentales et spirituelles.
Dès 1904, frère Russell a souligné que quelqu’un qui s’est pleinement consacré (ou, comme on dit maintenant, voué) à Dieu “a donné tout ce qu’il a au Seigneur”. Ainsi, il doit maintenant “se considérer lui-même établi par le Seigneur comme intendant de son temps, de son influence, de son argent, etc., et chacun doit chercher à employer ces talents de son mieux à la gloire du Maître”. Il a ajouté que, guidés par la sagesse d’en haut, “comme notre amour et notre zèle pour le Seigneur s’accroissent de jour en jour par [la] connaissance de la vérité et l’obtention de son esprit, nous nous trouverons donnant de plus en plus de notre temps, de notre influence et de tous les moyens dont nous disposons pour le service de la vérité”. — Études des Écritures, “La Nouvelle Création”, page 92.
Au tout début de l’œuvre, la Société disposait de ce qu’on appelait le Fonds de la Société pour les tracts. De quoi s’agissait-il? Les détails intéressants qui suivent figuraient au dos d’un papier à lettres que frère Russell utilisait parfois: “Ce fonds est constitué par les offrandes volontaires de ceux qui sont nourris et fortifiés par la ‘nourriture au temps convenable’ que les publications ci-dessus [publiées par la Société Watch Tower], tels des instruments de Dieu, présentent maintenant aux saints consacrés dans le monde entier.
“Ce fonds est constamment utilisé pour envoyer, gratuitement, aux nouveaux lecteurs des milliers d’exemplaires de LA TOUR DE GARDE et des Cahiers trimestriels de théologie ancienne [OLD THEOLOGY TRACTS] les plus appropriés. Il permet aussi la diffusion des éditions reliées de la série des AURORE en aidant ceux qui les distribuent, les colporteurs et les autres. Il fournit également un ‘fonds pour les pauvres’ permettant à tous les enfants de Dieu qui, à cause de leur âge, de la maladie, ou pour toute autre raison, ne peuvent s’abonner à LA TOUR DE GARDE de l’obtenir gratuitement, à condition d’envoyer au début de l’année une lettre, ou une carte, précisant leur désir de la recevoir et la raison pour laquelle ils ne peuvent s’abonner.
“Personne n’est jamais sollicité pour participer à ce fonds: toutes les offrandes doivent être volontaires. Nous rappelons à nos lecteurs les paroles de l’apôtre (1 Cor. 16:1, 2), et en accord avec elles, nous disons que ceux qui sont en mesure de faire des offrandes et les font pour répandre la vérité sont certains de recevoir des bienfaits spirituels en retour.”
L’activité mondiale des Témoins de Jéhovah, qui consiste à proclamer la bonne nouvelle du Royaume, est toujours soutenue par des offrandes volontaires. Outre les Témoins, de nombreuses personnes reconnaissantes et qui manifestent de l’intérêt sont heureuses de soutenir cette œuvre chrétienne par leurs offrandes volontaires.
Le financement des lieux de réunion
Chaque congrégation des Témoins de Jéhovah dispose de boîtes à offrandes appropriées dans lesquelles chacun peut mettre ce qu’il veut, quand il le veut et s’il le peut. Ces offrandes sont faites à titre personnel, si bien que les autres ne savent généralement pas ce que chacun donne. C’est une affaire entre Dieu et celui qui fait une offrande.
Les Témoins ne versent de rémunération à aucun d’entre eux, mais l’entretien d’une salle de réunion occasionne des frais. Pour répondre à ce besoin, les membres de la congrégation doivent en être informés. Toutefois, il y a plus de 70 ans, La Tour de Garde a précisé que les offrandes ne devaient être ni sollicitées ni extorquées; il suffisait d’exposer sobrement et honnêtement les faits. En accord avec ce point de vue, on ne parle pas souvent des questions financières dans les réunions de la congrégation.
Parfois, cependant, un besoin particulier se présente. Il se peut qu’on projette de rénover ou d’agrandir une Salle du Royaume ou encore d’en construire une. Pour connaître le montant des fonds dont ils pourront disposer, peut-être les anciens demanderont-ils aux membres de la congrégation d’écrire sur un papier ce qu’ils pensent pouvoir donner ou prêter pendant quelques années pour le projet. Les anciens peuvent aussi demander à chaque membre de la congrégation, ou aux familles, de préciser sur une note le montant de l’offrande qu’ils pensent verser chaque semaine ou chaque mois, avec la bénédiction de Jéhovah. Mais ces notes sont anonymes et il ne s’agit en aucun cas d’un engagement formel liant l’individu. Ces informations servent seulement à établir un programme. — Luc 14:28-30.
La congrégation de Tarma, au Liberia, a obtenu les fonds nécessaires d’une manière quelque peu différente. Durant une année, des membres de cette congrégation ont cultivé les champs de riz d’un Témoin, pendant que celui-ci coupait des arbres et fabriquait des planches qui étaient ensuite vendues afin de récupérer de l’argent pour leur projet de construction. À Paramaribo, au Suriname, il a fallu trouver de l’argent pour acheter des matériaux, mais pas pour le terrain. En effet, une sœur a fait don de sa propriété pour qu’une Salle du Royaume y soit construite. Elle a simplement demandé que l’on déplace sa maison au fond de la propriété. Au Japon, à Tokyo, le prix extrêmement élevé des terrains permet difficilement aux congrégations d’en obtenir pour construire des Salles du Royaume. Afin de les aider à résoudre ce problème, plusieurs familles ont proposé le terrain sur lequel se trouvait leur maison. Elles ont simplement demandé à avoir un appartement au-dessus de la Salle du Royaume construite à la place de leur maison.
Comme les congrégations devenaient de plus en plus importantes et qu’on en formait de nouvelles, celles situées dans la même région ont souvent essayé de s’entraider pour disposer de Salles du Royaume convenables. Cependant, cette générosité n’a pas suffi. Les prix des terrains et des constructions ayant monté en flèche, les congrégations étaient souvent dans l’impossibilité d’en acquérir. Que pouvait-on faire?
Lors des assemblées de district “Unis grâce au Royaume” tenues en 1983, le Collège central a annoncé la mise en place d’une disposition qui prévoyait l’application du principe énoncé en 2 Corinthiens 8:14, 15. Les chrétiens sont encouragés à faire en sorte que le superflu des uns compense le manque des autres afin “qu’il se fasse une égalisation”. Ainsi, ceux qui avaient peu n’auraient pas trop peu au point que cela entrave leurs efforts pour servir Jéhovah.
Chaque congrégation a été invitée à prévoir une boîte sur laquelle serait écrit “Fonds de la Société pour Salles du Royaume”. Les offrandes recueillies dans cette boîte seraient utilisées dans ce but. Les fonds ainsi rassemblés dans le pays serviraient donc à compenser le manque des congrégations qui avaient désespérément besoin d’une Salle du Royaume, mais ne pouvaient obtenir un prêt aux conditions requises par les banques. Après un examen minutieux en vue de déterminer les cas les plus urgents, la Société a commencé à mettre cet argent à la disposition des congrégations qui avaient besoin de construire ou d’acquérir de nouvelles Salles du Royaume. À mesure que davantage d’offrandes étaient reçues et que (dans les pays où c’était possible) les prêts ont été remboursés, on a pu aider davantage de congrégations.
Cette disposition a d’abord été prise aux États-Unis et au Canada, puis dans 30 pays d’Europe, d’Afrique, d’Amérique latine et d’Extrême-Orient. En 1992, huit de ces pays avaient rassemblé assez d’argent pour permettre l’acquisition ou la construction de 2 737 Salles du Royaume utilisées par 3 840 congrégations.
Dans les pays où cette disposition n’existait pas, mais où on avait un besoin urgent de Salles du Royaume alors que les moyens financiers étaient inexistants, le Collège central s’est efforcé de prendre d’autres mesures pour que l’aide nécessaire soit apportée. Il y a donc eu une égalisation, de sorte que ceux qui avaient peu n’ont pas eu trop peu.
L’expansion du siège mondial
Le fonctionnement du siège mondial exige aussi des fonds. Après la Première Guerre mondiale, quand la Société a jugé utile d’imprimer et de relier elle-même ses publications, on s’est arrangé pour que les machines nécessaires soient achetées au nom de particuliers, des serviteurs de Jéhovah. Au lieu de payer une entreprise commerciale pour produire ses livres, la Société a utilisé chaque mois la somme équivalente pour rembourser la dette contractée lors de l’achat de l’équipement. Grâce aux avantages d’une telle disposition, le coût de la plupart des publications présentées au public a été réduit de moitié. L’objectif n’était pas d’enrichir la Société, mais de favoriser la prédication de la bonne nouvelle.
Au bout de quelques années, il est devenu clair qu’il fallait agrandir les locaux du siège mondial pour s’occuper de l’œuvre de prédication du Royaume dans le monde entier. Comme l’organisation s’étendait et que la prédication s’intensifiait, il a fallu à plusieurs reprises agrandir ces installations. Plutôt que de s’adresser aux banques pour obtenir les fonds nécessaires à l’agrandissement et à l’équipement des bureaux et de l’imprimerie du siège mondial, ainsi que d’autres bâtiments à New York et aux alentours, la Société a expliqué la situation aux frères. Elle ne l’a pas fait souvent, seulement 12 fois en 65 ans.
La Société n’a jamais quémandé. Quiconque souhaitait faire une offrande était invité à le faire. Ceux qui choisissaient de prêter de l’argent avaient l’assurance d’être remboursés sur simple demande, en cas de besoin inattendu et urgent. Ainsi, la Société a veillé à ne jamais mettre en difficulté les particuliers ou les congrégations qui, avec bonté, lui prêtaient de l’argent. Les offrandes faites par les Témoins de Jéhovah pour soutenir l’œuvre lui ont toujours permis de rembourser ses emprunts. Ces offrandes ne sont jamais considérées comme un dû. Dans la mesure du possible, la Société en accuse réception par le moyen d’une lettre ou d’autres marques de reconnaissance.
L’œuvre accomplie par l’organisation n’est pas soutenue par les offrandes d’un groupe de riches donateurs. La plupart des offrandes viennent de personnes qui n’ont que des revenus modestes — beaucoup n’ont que peu de biens. Parmi elles, on compte même des enfants qui ont le désir de soutenir ainsi l’œuvre du Royaume. Leur cœur les pousse à faire des offrandes, car il est rempli de gratitude pour la bonté de Jéhovah et du désir d’aider autrui à connaître ses dispositions miséricordieuses. — Voir Marc 12:42-44.
Le financement de l’expansion des filiales
À mesure que l’œuvre de prédication du Royaume prend de l’ampleur un peu partout dans le monde, il faut agrandir les locaux des filiales. Ces travaux sont exécutés sous la direction du Collège central.
Ainsi, après examen des recommandations de la filiale d’Allemagne, en 1978, des instructions ont été données pour l’achat d’un terrain approprié et la construction d’un complexe entièrement nouveau. Les Témoins de Jéhovah allemands pourraient-ils couvrir les dépenses? L’occasion leur en a été offerte. En 1984, lorsque cette construction a été achevée, à l’ouest des monts Taunus, le bureau de la filiale a déclaré: “Des dizaines de milliers de Témoins de Jéhovah, riches et pauvres, jeunes et vieux, ont donné des millions de marks pour financer les nouvelles installations. Grâce à leur générosité, le projet a pu être réalisé sans qu’il soit nécessaire d’emprunter de l’argent à des organismes extérieurs et de s’endetter.” En outre, environ 1 Témoin sur 7 en République fédérale d’Allemagne a participé aux travaux à Selters/Taunus.
Dans d’autres pays, les conditions économiques ou la situation matérielle des Témoins de Jéhovah rendent plus difficile, voire empêchent, la construction des locaux dont la filiale aurait besoin pour diriger l’œuvre ou des imprimeries qui produiraient les ouvrages bibliques dans les langues locales. Les Témoins de ces pays se voient offrir la possibilité de faire ce qu’ils peuvent (2 Cor. 8:11, 12). Cependant, on ne laisse pas le manque d’argent dans un pays entraver la diffusion du message du Royaume si les fonds sont disponibles ailleurs.
Ainsi, bien que les Témoins locaux fassent ce qu’ils peuvent, dans de nombreuses régions du monde, une grande partie de l’argent nécessaire à la construction de locaux pour les filiales provient des offrandes faites par des Témoins de Jéhovah d’autres pays. Ce fut le cas pour les bâtiments importants achevés en Afrique du Sud en 1987, au Nigeria en 1990, et aux Philippines en 1991. Mais aussi en Zambie, où les locaux de l’imprimerie étaient encore en construction en 1992. C’est aussi ce qui s’est passé pour des projets plus petits en Inde en 1985, au Chili en 1986, au Costa Rica, en Équateur, en Guyana, en Haïti et en Papouasie-Nouvelle-Guinée en 1987; au Ghana en 1988, et au Honduras en 1989.
Dans certains pays, toutefois, les frères ont été surpris de voir ce qu’ils pouvaient réaliser sur le plan local lorsque Jéhovah bénissait leurs efforts conjugués. Au début des années 80, par exemple, la filiale d’Espagne envisageait d’agrandir ses locaux. Elle a demandé au Collège central les fonds dont elle avait besoin, mais comme des sommes importantes étaient engagées dans d’autres projets à cette époque, cette aide n’était pas disponible. Si on leur en donnait l’occasion, les Témoins espagnols réussiraient-ils, malgré leurs revenus modestes, à réunir l’argent nécessaire à une telle entreprise?
La situation leur a été présentée. Avec joie, certains ont offert jusqu’à leurs bijoux pour qu’ils soient convertis en argent. Lorsqu’on s’est enquis auprès d’une sœur âgée si elle tenait réellement à donner le gros bracelet en or qu’elle portait, elle a répondu: “Tu sais, frère, il sera bien plus utile s’il sert à l’achat du nouveau Béthel que s’il reste à mon poignet!” Une sœur âgée a apporté une liasse de billets de banque humides et moisis qu’elle tenait cachés sous le parquet de son appartement depuis des années. Des couples ont donné la somme qu’ils avaient économisée pour effectuer un voyage. Des enfants ont envoyé leurs économies. Un jeune garçon qui avait prévu d’acheter une guitare a envoyé l’argent pour le projet. Tout comme les Israélites à l’époque de la construction du tabernacle dans le désert, les Témoins espagnols se sont montrés généreux et ont donné de tout cœur ce qu’il fallait sur le plan matériel (Ex. 35:4-9, 21, 22). Puis ils ont donné d’eux-mêmes, à plein temps, pendant les vacances ou durant les week-ends, pour accomplir le travail. Des milliers sont venus de toute l’Espagne. D’autres Témoins de Grèce, d’Allemagne, de Suède, de Grande-Bretagne et des États-Unis, pour ne citer que quelques-uns de leurs pays d’origine, se sont joints à eux pour accomplir ce qui semblait au début une tâche impossible.
Un profit est-il réalisé sur les publications?
En 1992, des publications bibliques étaient produites au siège mondial et dans 32 filiales du monde. Beaucoup ont été distribuées par les Témoins de Jéhovah. Mais rien de tout cela n’a été fait pour en tirer un quelconque bénéfice. Le choix des langues dans lesquelles on imprime les publications et des pays dans lesquels on les envoie n’est pas fait en fonction d’un certain profit commercial, mais avec pour seul objectif d’accomplir l’œuvre que Jésus a confiée à ses disciples.
Dès juillet 1879, quand le premier numéro de La Tour de Garde est paru, ce périodique contenait une note précisant que ceux qui n’avaient pas les moyens de payer l’abonnement (à l’époque, seulement 50 cents [un demi-dollar] par an) pouvaient recevoir ce journal gratuitement sur simple demande écrite. L’objectif premier était d’aider les personnes à connaître le grand dessein de Jéhovah.
C’est à cette fin que, depuis 1879, de nombreuses publications sont distribuées gratuitement au public. En 1881, et les années suivantes, environ 1 200 000 exemplaires de Food for Thinking Christians (Nourriture pour les chrétiens réfléchis) ont été diffusés gratuitement. Un grand nombre sous la forme d’un livre de 162 pages; d’autres du format d’un journal. Les années suivantes, quantité de tracts de différents formats ont été distribués, la grande majorité (à vrai dire des centaines de millions d’exemplaires) gratuitement. Le nombre de tracts et d’autres publications diffusés n’a cessé d’augmenter. En 1915, le rapport a montré que 50 000 000 de tracts avaient été imprimés en 30 langues pour être distribués gratuitement dans le monde entier. D’où l’argent nécessaire provenait-il? En grande partie des offrandes volontaires versées au Fonds de la Société pour les tracts.
Durant les premières décennies de l’histoire de la Société, certaines publications étaient également laissées contre une contribution aussi modique que possible. Parmi celles-ci figuraient des livres reliés de 350 à 744 pages. Lorsque les colporteurs (comme on appelait alors les prédicateurs à plein temps) de la Société les proposaient au public, ils précisaient le montant de la contribution suggérée. Toutefois, ils n’avaient pas pour objectif de gagner de l’argent, mais de communiquer aux personnes les vérités bibliques fondamentales. Ils voulaient que les gens lisent les publications et en tirent profit.
Ils étaient prêts à donner la publication (en faisant eux-mêmes une offrande) si leur interlocuteur était démuni. Cependant, on a remarqué que beaucoup de gens étaient plus enclins à lire une publication quand ils avaient donné quelque chose pour l’obtenir, et leur offrande pouvait bien sûr servir à imprimer d’autres publications. Pourtant, soulignant le fait que les Étudiants de la Bible ne cherchaient pas à gagner de l’argent, le Bulletin, feuillet contenant les instructions de la Société pour la prédication, dans son édition du 1er octobre 1920 (en anglais), disait: “Dix jours après avoir laissé le petit livre [un de 128 pages], retournez voir les gens et assurez-vous qu’ils l’ont lu. Sinon, demandez-leur de vous rendre le livre et remboursez-les. Dites-leur que vous n’êtes pas un vendeur de livres, mais que vous cherchez à apporter à tous un message de réconfort, et que s’ils ne s’intéressent pas à quelque chose qui les concerne d’aussi près (...) vous préférez mettre le livre entre les mains de personnes qui s’y intéressent.” Les Témoins de Jéhovah n’utilisent plus cette méthode, car ils se sont rendu compte que d’autres membres de la famille pouvaient lire la publication et en tirer profit; cependant, ce qu’ils faisaient à l’époque met en évidence leur véritable objectif.
Pendant des années, ils ont parlé de la diffusion de leurs publications comme d’une “vente”. Mais cette terminologie prêtait à confusion, et, à partir de 1929, elle a peu à peu été abandonnée. Le terme ne convenait vraiment pas à leur activité, car leur œuvre n’avait rien de commercial. Ils ne cherchaient pas à gagner de l’argent. Ils voulaient prêcher la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. C’est pourquoi, en 1943, la Cour suprême des États-Unis a rendu un jugement selon lequel on ne pouvait pas exiger des Témoins de Jéhovah qu’ils obtiennent une licence de colportage pour distribuer leurs publications. Le pouvoir judiciaire canadien a confirmé et repris à son compte le raisonnement développé par la Cour suprême des États-Unis dans les attendus de cette décisionb.
Dans de nombreux pays, les Témoins de Jéhovah proposaient régulièrement leurs publications en échange d’une contribution. La contribution suggérée était si modique, comparée aux autres livres et journaux, que bien des gens offraient davantage. Cependant, l’organisation a fait de grands efforts pour que cette contribution reste modique et demeure à la portée des millions de gens qui ont peu de moyens, mais qui sont heureux de se procurer la Bible ou une publication biblique. La contribution suggérée n’a pas pour objectif d’enrichir l’organisation des Témoins de Jéhovah.
Dans tous les pays où l’on assimile la diffusion d’écrits bibliques à une pratique commerciale si le distributeur suggère une contribution en échange de la publication, les Témoins sont heureux de les laisser à quiconque manifeste un intérêt sincère et promet de les lire. Ceux qui veulent faire une offrande pour soutenir l’œuvre d’enseignement de la Bible donnent ce qu’ils veulent. C’est ce qui se fait au Japon, par exemple. En Suisse, récemment encore, les contributions volontaires n’étaient acceptées que jusqu’à concurrence de la somme indiquée pour la publication; si certains voulaient donner plus, les Témoins leur rendaient tout simplement l’argent ou leur donnaient davantage de publications. Leur désir n’était pas de collecter de l’argent, mais de prêcher la bonne nouvelle du Royaume de Dieu.
Des scandales financiers notoires ayant éclaté dans certaines religions de la chrétienté, et les autorités ayant de plus en plus tendance à considérer les activités religieuses comme une entreprise commerciale, en 1990, les Témoins de Jéhovah ont apporté quelques modifications à leur œuvre pour éviter tout malentendu. Le Collège central a décidé qu’aux États-Unis toutes les publications distribuées par les Témoins — les Bibles, les tracts, les brochures, les périodiques et les auxiliaires bibliques — seraient laissées aux gens sans qu’aucune contribution ne soit suggérée, à la seule condition qu’ils les lisent. L’activité des Témoins de Jéhovah n’a pas un caractère commercial, et cette disposition permet de les différencier davantage encore des autres groupes religieux qui font de la religion un commerce. Évidemment, la plupart des gens savent que l’impression des publications coûte de l’argent, et ceux qui apprécient ce que font les Témoins veulent donner quelque chose pour soutenir leur œuvre. On leur explique que l’œuvre mondiale d’enseignement de la Bible accomplie par les Témoins de Jéhovah est soutenue par des offrandes volontaires. Les offrandes sont acceptées mais ne sont pas réclamées.
Quand ils participent à la prédication, les Témoins ne le font pas pour un quelconque gain financier. Ils donnent de leur temps et se déplacent à leurs frais. Si quelqu’un manifeste de l’intérêt, ils prennent des dispositions pour revenir chaque semaine lui donner gratuitement une instruction biblique. C’est par amour pour Jéhovah et pour leur prochain qu’ils participent à cette activité, souvent malgré l’indifférence et la franche opposition.
Les fonds reçus au siège mondial des Témoins de Jéhovah ou à l’une des filiales de la Société ne servent pas à enrichir l’organisation ou un individu, mais à promouvoir la prédication de la bonne nouvelle. En 1922, La Tour de Garde a expliqué qu’en raison de la situation en Europe les livres qui y étaient imprimés par la Société étaient payés principalement par le siège américain, et qu’ils étaient souvent laissés aux gens en échange d’une contribution inférieure au prix de revient. Certes, les Témoins de Jéhovah possèdent maintenant des imprimeries dans de nombreux pays, mais certains de ceux qui reçoivent les publications ne peuvent envoyer des fonds pour couvrir les frais. Les offrandes généreuses des Témoins de Jéhovah des pays nantis permettent de compenser le manque des pays plus pauvres.
La Société s’est toujours efforcée d’utiliser toutes les ressources dont elle dispose pour promouvoir la prédication de la bonne nouvelle. Ainsi, Charles Russell, président de la Société, a déclaré en 1915: “Notre Société ne cherche pas à épargner des richesses matérielles, c’est plutôt une institution qui dépense son argent. Quoi que la providence divine nous ait permis de recevoir sans sollicitation, nous avons cherché à le dépenser aussi sagement que possible en harmonie avec la Parole et l’esprit du Seigneur. Il y a longtemps, nous avons annoncé que si les fonds venaient à manquer, la Société réduirait proportionnellement ses activités; et que si les fonds augmentaient, la Société développerait ses activités.” C’est exactement ce que la Société a toujours fait.
Depuis lors et aujourd’hui encore, l’organisation utilise les fonds dont elle dispose pour envoyer des surveillants itinérants fortifier les congrégations et les encourager dans le ministère public. Elle continue d’envoyer des missionnaires et des diplômés de l’École de formation ministérielle dans des pays qui ont des besoins particuliers. Elle se sert aussi des fonds qu’elle reçoit pour envoyer des pionniers spéciaux dans des régions où le message du Royaume n’a été que peu, ou pas du tout, prêché. Comme le montre l’Annuaire des Témoins de Jéhovah 1993, durant l’année de service précédente, 45 218 257,56 dollars ont été dépensés de cette façon.
Personne ne sert pour un gain personnel
L’œuvre des Témoins de Jéhovah ne procure aucun profit financier aux membres du Collège central, aux administrateurs de ses associations enregistrées légalement, ou à d’autres individus exerçant des responsabilités dans l’organisation.
L’un de ses collaborateurs a écrit à propos de Charles Russell, président de la Société pendant plus de 30 ans: “Pour déterminer si sa ligne de conduite était en harmonie avec les Écritures, et aussi pour démontrer sa propre sincérité, Russell décida de mettre à l’épreuve l’approbation du Seigneur. Dans ce but, il procéda comme suit: 1) il consacra sa vie à cette cause; 2) il engagea toute sa fortune pour faire progresser cette œuvre; 3) il refusa d’instituer des collectes dans les assemblées et conférences; 4) il fit dépendre l’œuvre d’offrandes volontaires, non sollicitées, pour assurer la continuation du travail après l’épuisement de sa fortune.”
Loin de s’enrichir par ses activités religieuses, Charles Russell a dépensé toutes ses ressources dans l’œuvre du Seigneur. Après sa mort, La Tour de Garde a écrit: “Il a mis toute sa fortune personnelle au service de la cause à laquelle il a consacré sa vie. Il recevait la somme de 11 dollars par mois pour ses dépenses personnelles. Il est mort sans laisser aucun bien derrière lui.”
À propos de ceux qui poursuivraient l’œuvre de la Société, frère Russell a précisé dans ses dernières volontés: “Quant à la rémunération, je pense qu’il est sage de garder la ligne de conduite suivie jusque-là par la Société, c’est-à-dire que personne ne sera payé. Les dépenses raisonnables seules seront remboursées à ceux qui, d’une manière ou d’une autre, travaillent pour la Société.” Ceux qui serviraient dans les Béthels, les bureaux et les imprimeries de la Société, ainsi que ses représentants itinérants, seraient nourris, logés et recevraient une somme modique en remboursement de leurs frais — suffisante pour leurs besoins immédiats, mais “pas une allocation (...) pour mettre de l’argent de côté”. Le même principe est appliqué aujourd’hui.
Ceux qui sont acceptés pour accomplir un service spécial à plein temps au siège mondial des Témoins de Jéhovah doivent faire vœu de pauvreté. C’est le cas des membres du Collège central et de tous les autres membres de la famille du Béthel. Cela ne veut pas dire qu’ils mènent une vie morne, dénuée de tout confort, mais qu’ils bénéficient tous, sans distinction, d’une nourriture simple, d’un logement modeste et de la petite somme en remboursement des frais qui est accordée à chacun de ceux qui accomplissent ce service.
Ainsi, l’organisation réalise son œuvre en comptant entièrement sur l’aide de Dieu. Les Témoins de Jéhovah sont heureux de mettre leurs ressources au service de l’œuvre que Jéhovah, leur Père céleste, leur a confiée, et ils le font non par contrainte, mais parce qu’ils appartiennent à une véritable famille spirituelle de frères, sur toute la terre.
[Notes]
a Voir La Tour de Garde de septembre 1945, pp. 14, 15; 15 décembre 1987, pp. 19, 20.
b Murdock contre État de Pennsylvanie, 319 U.S. 105 (1943); Odell contre Trepanier, 95 C.C.C. 241 (1949).
[Entrefilet, page 340]
‘Les demandes d’argent ne sont ni autorisées ni approuvées par la Société.’
[Entrefilet, page 342]
L’accent est mis sur l’importance de faire connaître la vérité à autrui.
[Entrefilet, page 343]
Un exposé complet et honnête des faits.
[Entrefilet, page 344]
Les congrégations s’aident mutuellement pour disposer des Salles du Royaume nécessaires.
[Entrefilet, page 345]
La plupart des offrandes viennent de personnes qui ont des revenus modestes.
[Entrefilet, page 348]
De nombreuses publications sont distribuées gratuitement. — Qui les paie?
[Entrefilet, page 349]
Ils sont heureux de laisser des publications à quiconque manifeste un intérêt sincère et promet de les lire.
[Entrefilet, page 350]
Qu’advient-il de l’argent reçu en offrande?
[Entrefilet, page 351]
“Il a mis toute sa fortune personnelle au service de la cause à laquelle il a consacré sa vie.”
[Encadré, page 341]
Dieu ne mendie pas
“Celui qui dit: ‘Si j’avais faim, je ne te le dirais pas, car le monde est à moi, et tout ce qui le remplit. (...) Je ne prendrai pas un taureau de ta maison, ni des boucs de tes bergeries. Car tous les animaux de la forêt sont à moi, toutes les bêtes des montagnes par milliers’ (Ps. 50:12, 9, 10 [Sg]), est capable de mener à bien sa grande œuvre sans mendier des fonds auprès du monde ou de ses enfants. Il n’obligera jamais non plus ses enfants à sacrifier quoi que ce soit à son service, ni n’acceptera de leur part aucune offrande qui ne soit volontaire et faite avec joie.” — “La Tour de Garde” de septembre 1886, page 6 (en anglais).
[Encadré, page 347]
Pas toujours des offrandes d’argent
Les Témoins de l’extrême nord du Queensland ont préparé et envoyé sur le site de construction de la Société Watch Tower, à Sydney, l’équivalent de quatre semi-remorques de bois, pour une valeur d’environ 400 000 francs français.
Lors de l’agrandissement de l’imprimerie de la Société Watch Tower à Elandsfontein, en Afrique du Sud, un frère indien a téléphoné pour demander si la filiale aimerait recevoir à titre d’offrande 500 sacs de ciment (de 50 kilos chacun). C’était au moment même où il y avait une pénurie dans le pays. D’autres ont proposé leurs camions à la Société. Une sœur africaine a payé une entreprise pour qu’elle livre 15 mètres cubes de sable.
Aux Pays-Bas, lors de la construction à Emmen de nouveaux bâtiments pour la filiale, d’énormes quantités d’outils et de vêtements de travail ont été offerts. Une sœur, très malade, a tricoté, pour l’hiver, une paire de chaussettes de laine pour chacun des travailleurs.
Lors de la construction des bureaux et de l’imprimerie à Lusaka, en Zambie, on a pu acheter des matériaux avec les fonds envoyés par les Témoins d’autres pays. Les matériaux et l’équipement qui n’étaient pas disponibles sur le plan local ont été envoyés comme offrandes et sont arrivés par camion en Zambie.
En 1977, en Équateur, un Témoin a offert à la Société un terrain de 34 hectares. C’est là qu’une Salle d’assemblées et un nouveau Béthel ont été construits.
Les Témoins du Panama ont ouvert leurs maisons aux travailleurs volontaires; quelques-uns, qui possédaient des minibus, ont fourni le moyen de locomotion; d’autres encore ont participé à la confection des 30 000 repas qui ont été servis sur les lieux de la construction.
En Suède, une congrégation a confectionné et expédié 4 500 petits pains pour ceux qui travaillaient sur le projet de construction à Arboga. D’autres ont envoyé du miel, des fruits et de la confiture. Un fermier, qui n’était pas Témoin, habitant près du chantier, y a fait parvenir deux tonnes de carottes.