Chapitre neuf
Qui dominera le monde ?
1-3. Racontez le rêve et les visions que Daniel eut dans la première année du règne de Belshatsar.
LA PROPHÉTIE captivante de Daniel nous ramène à présent à la première année de Belshatsar, roi de Babylone. Voilà longtemps que Daniel est exilé dans cette ville, mais sa fidélité à Jéhovah n’a jamais faibli. Âgé maintenant de plus de 70 ans, le fidèle prophète voit “ un rêve et des visions de sa tête sur son lit ”. Or, ces visions l’effraient terriblement. — Daniel 7:1, 15.
2 “ Voyez, s’exclame Daniel : les quatre vents des cieux soulevaient la mer immense. Et quatre bêtes énormes montaient de la mer, chacune étant différente des autres. ” Quelles bêtes surprenantes ! La première est un lion ailé, et la deuxième est semblable à un ours. Puis vient un léopard à quatre ailes et à quatre têtes ! La quatrième bête, extraordinairement forte, a de grandes dents de fer et dix cornes. Au milieu de ses dix cornes s’élève une “ petite ” corne, qui a “ des yeux comme des yeux d’homme ” et ‘ une bouche qui profère de grandes choses ’. — Daniel 7:2-8.
3 Les visions suivantes de Daniel se déroulent au ciel. L’Ancien des jours est assis sur un trône dans la gloire ; il siège en Juge dans le Tribunal céleste. ‘ Mille milliers le servent, et dix mille fois dix mille se tiennent devant lui. ’ Il condamne les bêtes, leur ôte la domination et détruit la quatrième bête. Une domination durable sur “ les peuples, communautés nationales et langues ” est confiée à “ quelqu’un de semblable à un fils d’homme ”. — Daniel 7:9-14.
4. a) Auprès de qui Daniel cherche-t-il des renseignements dignes de foi ? b) Pourquoi ce que Daniel vit et entendit cette nuit-là est-il important pour nous ?
4 “ Quant à moi, dit Daniel, mon esprit fut angoissé au-dedans de moi à cause de cela, et les visions de ma tête m’effrayaient. ” Il cherche donc auprès d’un ange “ des renseignements dignes de foi sur tout cela ”. L’ange lui fournit “ l’interprétation des choses ”. (Daniel 7:15-28.) Ce que Daniel vit et entendit cette nuit-là revêt un grand intérêt pour nous, car il eut un aperçu d’événements mondiaux à venir qui se dérouleraient jusqu’à notre époque, où “ quelqu’un de semblable à un fils d’homme ” reçoit la domination sur tous “ les peuples, communautés nationales et langues ”. Avec l’aide de la Parole et de l’esprit de Dieu, nous aussi nous pouvons comprendre le sens de ces visions prophétiquesa.
QUATRE BÊTES MONTENT DE LA MER
5. Que symbolise la mer agitée par les vents ?
5 “ Quatre bêtes énormes montaient de la mer ”, déclara Daniel (Daniel 7:3). Que symbolisait cette mer agitée par les vents ? Des années plus tard, l’apôtre Jean vit une bête sauvage à sept têtes sortir de la “ mer ”. Cette mer représentait “ des peuples, et des foules, et des nations, et des langues ”, la grande partie de l’humanité qui est brouillée avec Dieu. La mer est donc un symbole approprié des masses d’humains éloignés de Dieu. — Révélation 13:1, 2 ; 17:15 ; Isaïe 57:20.
6. Que figurent les quatre bêtes ?
6 “ Quant à ces bêtes énormes, indiqua l’ange de Dieu, parce qu’elles sont quatre, il y a quatre rois qui se lèveront de la terre. ” (Daniel 7:17). L’ange identifia donc les quatre bêtes vues par Daniel à “ quatre rois ”. Ces bêtes représentent par conséquent des puissances mondiales. Mais lesquelles ?
7. a) Que disent certains commentateurs de la Bible au sujet de la vision des quatre bêtes vue en rêve par Daniel et de l’image immense dont rêva le roi Neboukadnetsar ? b) Que représentent les quatre parties en métal de l’image ?
7 Les commentateurs de la Bible établissent couramment un lien entre la vision des quatre bêtes vue en rêve par Daniel et l’image immense dont rêva Neboukadnetsar. Par exemple, la Bible Pirot-Clamer déclare : “ Les quatre grandes bêtes [en Daniel chapitre 7] correspondent aux quatre parties de la statue que Nabuchodonosor avait vue en songe, II. ” La Traduction Œcuménique de la Bible dit : “ Les quatre Bêtes qui montent de la mer évoquent la succession des empires humains, selon un canevas qu’on rencontrait déjà dans le ch. 2. ” Les quatre puissances mondiales représentées par les quatre métaux du rêve de Neboukadnetsar étaient l’Empire babylonien (la tête en or), la Puissance médo-perse (la poitrine et les bras en argent), la Grèce (le ventre et les cuisses en cuivre) et l’Empire romain (les jambes en fer)b (Daniel 2:32, 33). Examinons en quoi ces royaumes correspondent aux quatre bêtes énormes vues par Daniel.
FÉROCE COMME UN LION, RAPIDE COMME UN AIGLE
8. a) Quelle description Daniel fit-il de la première bête ? b) Quel empire la première bête représentait-elle, et en quoi se comporta-t-il comme un lion ?
8 Quelles bêtes impressionnantes s’offrirent au regard de Daniel ! Il en décrivit une ainsi : “ La première était comme un lion, et elle avait des ailes d’aigle. Je continuai de regarder jusqu’à ce que ses ailes soient arrachées ; elle fut soulevée de terre et mise debout sur deux pieds comme un homme, et on lui donna un cœur d’homme. ” (Daniel 7:4). Cette bête figurait la même domination que celle représentée par la tête en or de l’image immense : la Puissance mondiale babylonienne (607-539 avant notre ère). Comme un “ lion ”, un prédateur, Babylone dévora cruellement des nations, parmi lesquelles le peuple de Dieu (Jérémie 4:5-7 ; 50:17). Comme s’il avait des ailes d’aigle, ce “ lion ” volait de conquête en conquête avec agressivité. — Lamentations 4:19 ; Habaqouq 1:6-8.
9. Quels changements la bête semblable à un lion subit-elle, et quelles en furent les conséquences ?
9 Par la suite, le lion ailé unique eut les ailes “ arrachées ”. Vers la fin du règne de Belshatsar, Babylone perdit sa rapidité dans les conquêtes ainsi que sa suprématie, comparable à celle du lion, sur les nations. Elle n’était pas plus rapide qu’un homme sur deux pieds. Puisqu’elle reçut “ un cœur d’homme ”, elle s’affaiblit. N’ayant plus “ le cœur du lion ”, Babylone ne pouvait plus se comporter en reine “ parmi les bêtes de la forêt ”. (Voir 2 Samuel 17:10 ; Mika 5:8.) Une autre bête énorme la vainquit.
VORACE COMME UN OURS
10. Quelle succession de souverains l’“ ours ” symbolisait-il ?
10 “ Voyez, déclara Daniel, une autre bête, une deuxième, semblable à un ours. Elle se dressait sur un côté, et il y avait trois côtes dans sa gueule, entre ses dents ; et voici ce qu’on lui disait : ‘ Lève-toi, mange beaucoup de chair. ’ ” (Daniel 7:5). Le roi symbolisé par l’“ ours ” était le même que celui représenté par la poitrine et les bras en argent de la grande image : la succession des souverains médo-perses (539-331 avant notre ère) qui commença avec Darius le Mède et Cyrus le Grand pour se terminer avec Darius III.
11. En quel sens l’ours symbolique se dressait-il sur un côté et avait-il trois côtes dans sa gueule ?
11 L’ours symbolique “ se dressait sur un côté ”, peut-être pour être prêt à attaquer et à soumettre des nations, et ainsi à garder la mainmise sur le monde. Cette position pouvait également indiquer que la succession des souverains perses prendrait le dessus sur le seul roi mède, Darius. Quant aux trois côtes entre les dents de l’ours, elles évoquaient peut-être les trois directions dans lesquelles il étendit ses conquêtes. En effet, l’“ ours ” médo-perse alla au nord prendre Babylone en 539 avant notre ère. Puis il prit la direction de l’ouest, à travers l’Asie Mineure et jusqu’en Thrace. Enfin, l’“ ours ” partit au sud à la conquête de l’Égypte. Étant donné que le chiffre trois symbolise parfois l’intensité, les trois côtes soulignent peut-être aussi l’avidité de l’ours symbolique en matière de conquête.
12. L’ours symbolique obéit à l’ordre “ Lève-toi, mange beaucoup de chair ”. Quelles en furent les conséquences ?
12 L’“ ours ” obéit aux paroles “ Lève-toi, mange beaucoup de chair ” : il attaqua des nations. En dévorant Babylone conformément à la volonté divine, la Puissance médo-perse était en mesure de rendre un précieux service au peuple de Jéhovah. C’est ce qu’elle fit, d’ailleurs (voir “ Un monarque tolérant ”, page 149). Grâce à Cyrus le Grand, à Darius Ier (Darius le Grand) et à Artaxerxès Ier, la Puissance médo-perse libéra les captifs juifs de Babylone, puis les aida à rebâtir le temple de Jéhovah et à réparer les murailles de Jérusalem. Avec le temps, l’Empire médo-perse compta 127 districts administratifs, si bien que le mari de la reine Esther, Assuérus (Xerxès Ier), “ régnait depuis l’Inde jusqu’à l’Éthiopie ”. (Esther 1:1.) Cependant, une autre bête encore allait monter.
RAPIDE COMME UN LÉOPARD AILÉ
13. a) Que symbolisait la troisième bête ? b) Que peut-on dire de la rapidité de la troisième bête et du territoire qu’elle occupa ?
13 La troisième bête était “ semblable à un léopard, mais elle avait quatre ailes de créature volante sur le dos. La bête avait quatre têtes, et vraiment on lui donna la domination ”. (Daniel 7:6.) Comme son équivalent, le ventre et les cuisses en cuivre de l’image vue en rêve par Neboukadnetsar, ce léopard à quatre ailes et quatre têtes symbolisait la succession des souverains macédoniens, ou grecs, à partir d’Alexandre le Grand. Avec l’agilité et la rapidité d’un léopard, Alexandre traversa l’Asie Mineure, descendit en Égypte et gagna la frontière ouest de l’Inde (voir Habaqouq 1:8). Son royaume était plus étendu que celui de l’“ ours ”, puisqu’il comprenait la Macédoine, la Grèce et l’Empire perse. — Voir “ Un jeune roi à la conquête du monde ”, page 153.
14. Comment le “ léopard ” eut-il quatre têtes ?
14 Le “ léopard ” eut quatre têtes après la mort d’Alexandre survenue en 323 avant notre ère. Quatre de ses généraux finirent par lui succéder dans différentes parties de son royaume. Séleucus obtint la Mésopotamie et la Syrie. Ptolémée dirigea l’Égypte et la Palestine. Lysimaque domina l’Asie Mineure et la Thrace, et Cassandre reçut la Macédoine et la Grèce (voir “ Un vaste royaume est divisé ”, page 162). C’est alors que se leva une nouvelle menace.
UNE BÊTE EFFRAYANTE S’AVÈRE DIFFÉRENTE
15. a) Décrivez la quatrième bête. b) Que symbolisait la quatrième bête, et en quel sens dévorait-elle et broyait-elle tout ce qui se trouvait sur son passage ?
15 Daniel qualifia la quatrième bête d’“ effrayante, terrible et extraordinairement forte ”. Il ajouta : “ Et elle avait des dents de fer, de grandes dents. Elle dévorait et broyait, et ce qui restait, elle le foulait avec ses pieds. Elle était quelque chose de différent de toutes les autres bêtes qui étaient avant elle, et elle avait dix cornes. ” (Daniel 7:7). Cette bête effrayante vit le jour sous la forme du pouvoir politique et militaire de Rome. Peu à peu, ce pouvoir prit le pas sur les quatre divisions hellénistiques de l’Empire grec, et en l’an 30 avant notre ère Rome était devenue la nouvelle puissance mondiale des prophéties bibliques. En soumettant tout ce qui se trouvait sur son passage par la force, l’Empire romain finit par couvrir un territoire qui englobait les îles Britanniques, la plus grande partie de l’Europe, le pourtour méditerranéen et les régions au-delà de Babylone jusqu’au golfe Persique.
16. Quel renseignement l’ange donna-t-il concernant la quatrième bête ?
16 Daniel désirait comprendre ce qu’était cette bête “ extraordinairement effrayante ” ; aussi écouta-t-il attentivement l’explication de l’ange : “ Et quant [à ses] dix cornes : de ce royaume dix rois se lèveront ; et un autre encore se lèvera après eux, et lui, il sera différent des premiers, et il humiliera trois rois. ” (Daniel 7:19, 20, 24). Qu’étaient ces “ dix cornes ” ou “ dix rois ” ?
17. Que symbolisent les “ dix cornes ” de la quatrième bête ?
17 À mesure que Rome s’enrichit et s’enfonça dans la décadence à cause de la débauche de sa classe dirigeante, elle perdit de sa puissance militaire. Avec le temps, le déclin de la force militaire romaine devint évident. Au bout du compte, ce puissant empire éclata en de nombreux royaumes. Compte tenu que la Bible emploie souvent le chiffre dix pour indiquer ce qui est complet, les “ dix cornes ” de la quatrième bête représentent tous les royaumes issus de la dissolution de Rome. — Voir Deutéronome 4:13 ; Luc 15:8 ; 19:13, 16, 17.
18. Comment Rome continua-t-elle de dominer l’Europe pendant des siècles après la déposition de son dernier empereur ?
18 Toutefois, la Puissance mondiale romaine ne disparut pas avec la déposition de son dernier empereur, qui eut lieu à Rome en 476 de notre ère. Pendant des siècles, la Rome papale continua de dominer l’Europe, sur le plan politique, et surtout sur le plan religieux. Elle domina au moyen du système féodal, dans lequel la plupart des habitants d’Europe étaient assujettis à un seigneur, et par-delà à un roi. Et tous les rois reconnaissaient l’autorité du pape. C’est ainsi que le Saint Empire romain, dont la Rome papale était le centre, présida aux affaires du monde pendant toute la longue période de l’Histoire qu’on appelle l’âge des ténèbres.
19. Selon un historien, quelle était la différence entre Rome et les empires précédents ?
19 Qui niera que la quatrième bête était ‘ différente de tous les autres royaumes ’ ? (Daniel 7:7, 19, 23.) À cet égard, l’historien H. G. Wells a écrit : “ La nouvelle puissance romaine [...] était, sous plus d’un aspect, différente des grands empires qui avaient jusque-là dominé le monde civilisé. [...] Elle domina [...] bientôt le monde grec tout entier et sa population compta moins d’éléments hamitiques et sémitiques qu’aucune autre puissance jusqu’ici. [...] L’empire romain [...] fut donc une puissance [...] de type nouveau dans l’histoire. [...] La puissance de Rome n’avait été ni prévue ni préparée et les Romains se trouvèrent engagés, presque sans s’en rendre compte, dans une vaste expérience administrative. ” Néanmoins, la quatrième bête allait encore grandir.
UNE PETITE CORNE PREND LE DESSUS
20. Qu’expliqua l’ange à propos de la croissance d’une petite corne sur la tête de la quatrième bête ?
20 “ Je continuai de considérer les cornes, dit Daniel, et, voyez : une autre corne, une petite, monta au milieu d’elles, et trois des premières cornes furent arrachées de devant elle. ” (Daniel 7:8). L’ange expliqua à Daniel à propos de cette croissance : “ Un autre encore se lèvera après eux [les dix rois], et lui, il sera différent des premiers, et il humiliera trois rois. ” (Daniel 7:24). Qui est ce roi, quand se leva-t-il, et quels sont les trois rois qu’il humilia ?
21. Comment la Grande-Bretagne devint-elle la petite corne symbolique de la quatrième bête ?
21 Considérez les événements suivants. En 55 avant notre ère, le général romain Jules César envahit la Bretagne (aujourd’hui la Grande-Bretagne), mais ne réussit pas à y établir une colonie permanente. En 43 de notre ère, l’empereur Claude entreprit une conquête plus définitive du sud de la Bretagne. Puis, en 122 de notre ère, l’empereur Hadrien entreprit de construire un mur depuis la Tyne jusqu’au golfe de Solway, mur qui marquait la limite nord de l’Empire romain. Tout au début du Ve siècle, les légions romaines quittèrent l’île. “ Au XVIe siècle, a expliqué un historien, l’Angleterre n’était pas une grande puissance. Sa richesse était moins importante que celle des Pays-Bas ; sa population, bien moins nombreuse que celle de la France ; et sa force armée, y compris sa marine, moins redoutable que celle de l’Espagne. ” De toute évidence, la Grande-Bretagne était alors un royaume insignifiant, ce qui correspond tout à fait à la petite corne symbolique de la quatrième bête. Mais les choses allaient changer.
22. a) Quelles sont les trois cornes de la quatrième bête sur lesquelles la “ petite ” corne prit le dessus ? b) Que devint la Grande-Bretagne ?
22 En 1588, Philippe II d’Espagne lança contre la Grande-Bretagne l’Invincible Armada. Cette flotte, composée de 130 vaisseaux et ayant à son bord plus de 24 000 hommes, ne remonta la Manche que pour être vaincue par la marine britannique et s’abîmer, victime de vents contraires et des terribles tempêtes de l’Atlantique. Cet événement “ a marqué de façon décisive le passage de la suprématie navale de l’Espagne à l’Angleterre ”, a dit un historien. Au XVIIe siècle, les Hollandais possédaient la marine marchande la plus importante du monde. Toutefois, grâce à ses colonies de plus en plus nombreuses, la Grande-Bretagne l’emporta sur ce royaume. Au XVIIIe siècle, les Britanniques et les Français s’affrontèrent en Amérique du Nord et en Inde. Il en résulta le traité de Paris en 1763. Ce traité, a écrit William Willcox, “ reconnaissait désormais à la Grande-Bretagne la place de puissance européenne prédominante dans le monde colonial ”. La suprématie de la Grande-Bretagne fut confirmée par sa victoire écrasante sur Napoléon en 1815. Ainsi, les “ trois rois ” que la Grande-Bretagne ‘ humilia ’ furent l’Espagne, les Pays-Bas et la France (Daniel 7:24). En conséquence, la Grande-Bretagne devint la plus grande puissance coloniale et commerciale du monde. Oui, la “ petite ” corne grandit au point de devenir une puissance mondiale !
23. De quelle manière la petite corne symbolique ‘ dévora-t-elle toute la terre ’ ?
23 L’ange dit à Daniel que la quatrième bête, le quatrième royaume, ‘ dévorerait toute la terre ’. (Daniel 7:23.) On peut le dire de la province romaine jadis appelée Bretagne. Elle devint finalement l’Empire britannique et ‘ dévora toute la terre ’. À une époque, cet empire englobait un quart de la surface terrestre et un quart de la population mondiale.
24. Qu’a déclaré un historien sur la spécificité de l’Empire britannique ?
24 Étant donné que l’Empire romain était différent des puissances mondiales précédentes, le roi représenté par la “ petite ” corne serait lui aussi “ différent des premiers ”. (Daniel 7:24.) L’historien H. G. Wells a fait cette remarque au sujet de l’Empire britannique : “ Jamais le monde n’a rien vu de semblable. Cet empire comprend, par ordre : 1° Au centre du système, la ‘ république couronnée ’ des Royaumes-Unis de Grande-Bretagne [...]. Un tel empire n’a jamais pu être soumis à une administration ou à un cerveau unique. Il représente une libre croissance, il est l’œuvre d’efforts accumulés dont on ne trouve nulle part l’équivalent dans le passé. ”
25. a) Sous quelle forme la petite corne symbolique se présente-t-elle aujourd’hui ? b) En quel sens la “ petite ” corne a-t-elle “ des yeux comme des yeux d’homme ” et ‘ une bouche qui profère de grandes choses ’ ?
25 La “ petite ” corne ne comprenait pas seulement l’Empire britannique. En 1783, la Grande-Bretagne reconnut l’indépendance de ses 13 colonies américaines. Les États-Unis d’Amérique s’allièrent finalement à la Grande-Bretagne ; ils sortirent de la Deuxième Guerre mondiale promus au rang de nation dominante du monde. Ils entretiennent toujours des liens étroits avec la Grande-Bretagne. La double Puissance mondiale anglo-américaine qui en est ressortie constitue la ‘ corne qui avait des yeux ’. Cette puissance mondiale est incontestablement observatrice, astucieuse ! Elle ‘ profère de grandes choses ’ en ce qu’elle impose sa politique à la majeure partie du monde et joue le rôle de son porte-parole, ou “ faux prophète ”. — Daniel 7:8, 11, 20 ; Révélation 16:13 ; 19:20.
LA PETITE CORNE S’OPPOSE À DIEU ET À SES SAINTS
26. Que prédit l’ange concernant les paroles et les actions de la corne symbolique envers Jéhovah et ses serviteurs ?
26 Daniel poursuivit la description de sa vision en ces termes : “ Je continuai de regarder lorsque cette corne fit la guerre aux saints, et elle l’emportait sur eux. ” (Daniel 7:21). L’ange de Dieu prédit concernant cette “ corne ” ou roi : “ Il proférera des paroles contre le Très-Haut et, continuellement, il harcèlera les saints du Suprême. Et il se proposera de changer temps et loi, et ils seront livrés en sa main pour un temps, et des temps et la moitié d’un temps. ” (Daniel 7:25). Comment et quand cette partie de la prophétie s’est-elle accomplie ?
27. a) Qui sont “ les saints ” persécutés par la “ petite ” corne ? b) De quelle façon la corne symbolique voulut-elle “ changer temps et loi ” ?
27 “ Les saints ” persécutés par la “ petite ” corne (la Puissance mondiale anglo-américaine) sont les disciples de Jésus oints de l’esprit qui vivent sur la terre (Romains 1:7 ; 1 Pierre 2:9). Pendant des années avant la Première Guerre mondiale, le reste de ces oints a annoncé publiquement que 1914 verrait la fin des “ temps fixés des nations ”. (Luc 21:24.) Quand la guerre a éclaté cette année-là, il a été évident que la “ petite ” corne n’avait tenu aucun compte de cet avertissement ; en effet, elle a persisté à harceler les “ saints ” oints de l’esprit. La Puissance mondiale anglo-américaine a même entravé les efforts qu’ils faisaient pour satisfaire à l’exigence (ou “ loi ”) de Jéhovah qui voulait que la bonne nouvelle du Royaume soit prêchée dans le monde entier par ses témoins (Matthieu 24:14). C’est de cette façon que la “ petite ” corne a essayé “ de changer temps et loi ”.
28. Quelle est la durée de la période d’“ un temps, et des temps et la moitié d’un temps ” ?
28 L’ange de Jéhovah parla d’une période prophétique qui durerait “ un temps, et des temps et la moitié d’un temps ”. Quelle en est la durée ? Les commentateurs de la Bible pensent généralement que cette expression équivaut à trois temps et demi, la somme d’un temps, deux temps et un demi-temps. Puisque les “ sept temps ” de la folie de Neboukadnetsar durèrent sept années, les trois temps et demi correspondent à trois ans et demic (Daniel 4:16, 25). On lit en note dans la Bible de la Pléiade : “ Habituellement interprété comme : ‘ un an, deux ans et la moitié d’un an ’, soit trois ans et demi. ” On retrouve en note dans la Bible d’Osty : “ c’est-à-dire trois ans et demi. ” Il est question de la même période en Révélation 11:2-7, passage selon lequel les témoins de Dieu prêcheraient vêtus de toiles de sac pendant 42 mois, ou 1 260 jours, puis seraient tués. Quand cette période a-t-elle commencé et s’est-elle terminée ?
29. Quand et comment les trois ans et demi prophétiques ont-ils commencé ?
29 Pour les chrétiens oints, la Première Guerre mondiale a été un temps d’épreuve. À la fin de 1914, ils s’attendaient à être persécutés, comme le montre le choix du texte de l’année pour 1915 ; il s’agissait de la question que Jésus avait posée à ses disciples : “ Pouvez-vous boire ma coupe ? ” inspirée de Matthieu 20:22, selon la King James Version. C’est ainsi qu’à partir de décembre 1914 ce petit groupe de témoins a prêché vêtu “ de toiles de sac ”.
30. Comment les chrétiens oints ont-ils été harcelés par la Puissance mondiale anglo-américaine pendant la Première Guerre mondiale ?
30 Alors que la fièvre guerrière se propageait, les chrétiens oints rencontraient de plus en plus d’opposition. Certains ont été mis en prison. Des hommes comme Frank Platt en Angleterre et Robert Clegg au Canada ont été torturés par des autorités sadiques. Le 12 février 1918, le Dominion britannique du Canada a interdit le septième volume des Études des Écritures intitulé Le mystère accompli, qui venait d’être publié, ainsi que les tracts qui avaient pour titre L’Étudiant de la Bible. Le mois suivant, le ministère de la Justice des États-Unis décrétait que la diffusion de ce septième volume était illégale. Avec quelles conséquences ? Rien de moins que la perquisition de domiciles, la confiscation de publications et l’arrestation d’adorateurs de Jéhovah !
31. Quand et comment la période d’“ un temps, et des temps et la moitié d’un temps ” s’est-elle terminée ?
31 Le harcèlement des oints de Dieu a atteint son paroxysme le 21 juin 1918, quand le président, Joseph Rutherford, et des membres en vue de la Watch Tower Bible and Tract Society ont été condamnés sous des accusations mensongères à de lourdes peines de prison. Se proposant “ de changer temps et loi ”, la “ petite ” corne avait dans la pratique tué la prédication organisée (Révélation 11:7). Par conséquent, la période prédite d’“ un temps, et des temps et la moitié d’un temps ” s’est terminée en juin 1918.
32. Pourquoi peut-on dire que “ les saints ” n’ont pas été éliminés par la “ petite ” corne ?
32 Mais le harcèlement de la “ petite ” corne n’avait pas éliminé “ les saints ”. Comme le prophétisait le livre de la Révélation, après une courte période d’inactivité, les chrétiens oints sont revenus à la vie et à l’activité (Révélation 11:11-13). Le 26 mars 1919, le président de la Watch Tower Bible and Tract Society et ses collaborateurs ont été libérés de prison et, par la suite, disculpés des accusations mensongères qui pesaient sur eux. Immédiatement, le reste oint a commencé à se réorganiser en vue de l’activité. Mais qu’est-ce qui attendait la “ petite ” corne ?
L’ANCIEN DES JOURS TIENT AUDIENCE
33. a) Qui est l’Ancien des jours ? b) Qu’étaient les ‘ livres qui furent ouverts ’ dans le Tribunal céleste ?
33 Après avoir présenté les quatre bêtes, Daniel quitte des yeux la quatrième pour regarder une scène qui se déroule au ciel. Il voit l’Ancien des jours assis en Juge sur son trône resplendissant. L’Ancien des jours n’est autre que Jéhovah Dieu (Psaume 90:2). Tandis que le Tribunal céleste prend place, Daniel voit ‘ des livres qui sont ouverts ’. (Daniel 7:9, 10.) Du fait que son existence remonte à un passé infini, Jéhovah connaît toute l’histoire humaine comme si elle se trouvait consignée dans un livre. Il a observé les quatre bêtes symboliques et peut les juger selon ce qu’il sait d’elles personnellement.
34, 35. Qu’arrivera-t-il à la “ petite ” corne et aux autres puissances bestiales ?
34 Daniel poursuit : “ Je continuai de regarder à ce moment-là, à cause du bruit des grandes paroles que proférait la corne ; je continuai de regarder jusqu’à ce que la bête soit tuée, que son corps soit détruit et qu’elle soit livrée au feu brûlant. Mais quant au reste des bêtes, leur domination fut ôtée, et on leur donna une prolongation de vie pour un temps et une période. ” (Daniel 7:11, 12). L’ange dit à Daniel : “ Le Tribunal se mit à siéger, et on lui ôta finalement sa domination, afin de l’anéantir et de le détruire totalement. ” — Daniel 7:26.
35 Par décret du Grand Juge, Jéhovah Dieu, la corne qui a blasphémé Dieu et qui a harcelé ses “ saints ” connaîtra le même sort que l’Empire romain, qui persécuta les premiers chrétiens. Sa domination ne durera pas. Ni non plus celle des “ rois ” inférieurs, semblables à des cornes, issus de l’Empire romain. Mais qu’en sera-t-il des dominations dérivées des puissances bestiales précédentes ? Comme prédit, leur vie a été prolongée “ pour un temps et une période ”. Leurs territoires sont encore habités aujourd’hui. L’Iraq, par exemple, occupe le territoire de la Babylone antique. La Perse (l’Iran) et la Grèce existent toujours. Des vestiges de ces puissances mondiales font partie des Nations unies. Ces royaumes périront aussi lors de l’anéantissement de la dernière puissance mondiale. Tous les gouvernements humains seront supprimés lors de “ la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant ”. (Révélation 16:14, 16.) Mais qui dirigera alors le monde ?
UNE DOMINATION DURABLE EN VUE !
36, 37. a) Qui est le “ quelqu’un de semblable à un fils d’homme ”, et quand et dans quel but se présenta-t-il dans le Tribunal céleste ? b) Qu’est-ce qui a été établi en 1914 ?
36 “ Je continuai de regarder dans les visions de la nuit, et, voyez, s’exclama Daniel : avec les nuages des cieux venait quelqu’un de semblable à un fils d’homme ; il eut accès auprès de l’Ancien des jours, et on le fit approcher devant Celui-là. ” (Daniel 7:13). Lorsqu’il était sur la terre, Jésus Christ se qualifiait de “ Fils de l’homme ”, ce qui évoquait sa parenté avec les humains (Matthieu 16:13 ; 25:31). Jésus dit au Sanhédrin, la cour suprême juive : “ Vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance et venant sur les nuages du ciel. ” (Matthieu 26:64). Par conséquent, celui qui, dans la vision de Daniel, venait, invisible aux yeux humains, et eut accès auprès de Jéhovah Dieu était Jésus Christ ressuscité et glorifié. Quand cela s’est-il passé ?
37 Dieu a conclu avec Jésus Christ une alliance pour un Royaume, de même qu’il l’avait fait avec le roi David (2 Samuel 7:11-16 ; Luc 22:28-30). Lorsque “ les temps fixés des nations ” ont pris fin en 1914, Jésus Christ pouvait à bon droit recevoir la royauté, puisqu’il était l’héritier royal de David. On lit dans le récit prophétique de Daniel : “ On lui donna domination, dignité et royaume, pour que les peuples, communautés nationales et langues le servent tous. Sa domination est une domination de durée indéfinie qui ne passera pas, et son royaume, un royaume qui ne sera pas supprimé. ” (Daniel 7:14). Le Royaume messianique a donc été établi au ciel en 1914. Cependant, la domination est donnée à d’autres également.
38, 39. Qui recevra pour toujours la domination sur le monde ?
38 “ Les saints du Suprême recevront le royaume ”, déclara l’ange (Daniel 7:18, 22, 27). Jésus Christ est le saint principal (Actes 3:14 ; 4:27, 30). Les autres “ saints ” qui participent à la domination sont les 144 000 fidèles chrétiens oints de l’esprit, qui sont héritiers du Royaume avec Christ (Romains 1:7 ; 8:17 ; 2 Thessaloniciens 1:5 ; 1 Pierre 2:9). Ils sont ressuscités esprits immortels pour régner avec Christ sur le mont Sion céleste (Révélation 2:10 ; 14:1 ; 20:6). Ainsi, Christ Jésus et les chrétiens oints ressuscités dirigeront le monde des humains.
39 Au sujet de la domination du Fils de l’homme et des autres “ saints ” ressuscités, l’ange de Dieu dit : “ Le royaume, la domination et la grandeur des royaumes sous tous les cieux furent donnés au peuple des saints du Suprême. Leur royaume est un royaume de durée indéfinie, et toutes les dominations les serviront et leur obéiront. ” (Daniel 7:27). Que de bénédictions l’humanité obéissante recevra sous ce Royaume !
40. En quoi nous sera-t-il bénéfique de prêter attention au rêve et aux visions de Daniel ?
40 Daniel ne se doutait pas de tous les accomplissements merveilleux qu’auraient les visions qu’il avait reçues de Dieu. Il déclara : “ Jusqu’ici la fin de la chose. Quant à moi, Daniel, mes pensées m’effrayaient grandement, si bien que mon teint s’altéra chez moi ; mais je gardai la chose dans mon cœur. ” (Daniel 7:28). En ce qui nous concerne, nous vivons à l’époque où nous pouvons comprendre l’accomplissement de ce que vit Daniel. Si nous prêtons attention à cette prophétie, notre foi en sera renforcée et nous serons plus convaincus que jamais que le Roi messianique de Jéhovah est en passe de diriger le monde.
[Notes]
a Pour être clairs et éviter de nous répéter, nous ajouterons aux versets explicatifs contenus en Daniel 7:15-28 un examen verset par verset des visions rapportées en Daniel 7:1-14.
b Voir le chapitre 4 du présent ouvrage.
c Voir le chapitre 6 du présent ouvrage.
QU’AVEZ-VOUS RETENU ?
• Que symbolise chacune des ‘ quatre bêtes énormes qui montaient de la mer ’ ?
• Qu’est-ce que la “ petite ” corne ?
• Comment “ les saints ” ont-ils été harcelés par la petite corne symbolique pendant la Première Guerre mondiale ?
• Qu’arrivera-t-il à la petite corne symbolique et aux autres puissances bestiales ?
• En quoi vous a-t-il été bénéfique de prêter attention au rêve et aux visions de Daniel relatifs aux “ quatre bêtes énormes ” ?
[Encadré/Illustrations, pages 149-152]
UN MONARQUE TOLÉRANT
UN AUTEUR grec du Ve siècle avant notre ère laissa de lui l’image d’un monarque tolérant et exemplaire. Dans la Bible, il est qualifié d’“ oint ” de Dieu et d’“ oiseau de proie ” venant “ du levant ”. (Isaïe 45:1 ; 46:11.) Le monarque en question est Cyrus le Grand, roi de Perse.
La marche de Cyrus vers la gloire débuta vers 560/559 avant notre ère, quand il succéda à son père Cambyse Ier sur le trône d’Anshan, une ville ou un district de l’ancienne Perse. Anshan était alors sous la suzeraineté d’Astyage, roi de Médie. Cyrus se révolta contre la domination mède et, en raison de la défection de l’armée d’Astyage, remporta une victoire éclair. Cyrus s’assura la fidélité des Mèdes et, dès lors, Mèdes et Perses combattirent ensemble sous sa direction. Ainsi vit le jour la Puissance médo-perse, qui avec le temps étendit son territoire depuis la mer Égée jusqu’à l’Indus. — Voir la carte.
À la tête des forces mèdes et perses alliées, Cyrus partit d’abord mettre de l’ordre dans une région qui connaissait des troubles : l’ouest de la Médie, où Crésus, roi de Lydie, étendait son royaume en territoire mède. Cyrus progressa jusqu’à la frontière orientale de l’Empire lydien, en Asie Mineure, vainquit Crésus et s’empara de sa capitale, Sardes. Il soumit ensuite les villes ioniennes et assujettit toute l’Asie Mineure à l’Empire médo-perse. Il devint ainsi le rival principal de Babylone et de son roi, Nabonide.
Cyrus se prépara alors à affronter la puissante Babylone. Et à partir de ce moment, il joua un rôle dans l’accomplissement des prophéties bibliques. En effet, presque deux siècles plus tôt, Jéhovah avait dit nommément par l’intermédiaire du prophète Isaïe que Cyrus serait le souverain qui renverserait Babylone et libérerait les Juifs de l’esclavage. C’est en vertu de cette prédiction que les Écritures appellent Cyrus l’“ oint ” de Jéhovah. — Isaïe 44:26-28.
Lorsque Cyrus monta contre Babylone en 539 avant notre ère, il se retrouva devant une tâche titanesque. La ville était entourée de murailles énormes ainsi que d’un fossé large et profond formé par l’Euphrate ; elle paraissait imprenable. Le long de l’Euphrate, qui traversait la ville, s’élevait une muraille aussi haute qu’une montagne percée d’imposantes portes de cuivre. Comment Cyrus prendrait-il Babylone ?
Plus d’un siècle auparavant, Jéhovah avait prédit “ la dévastation sur ses eaux ” et avait précisé qu’‘ elles seraient bel et bien desséchées ’. (Jérémie 50:38.) Conformément à cette prophétie, Cyrus dévia les eaux de l’Euphrate à quelques kilomètres au nord de Babylone. Son armée descendit ensuite en pataugeant dans le lit du fleuve, escalada la pente qui menait à la muraille et entra facilement dans la ville, car les portes de cuivre étaient restées ouvertes. Comme “ un oiseau de proie ” qui fond sur sa victime, ce dirigeant “ du levant ”, de l’Orient, prit Babylone en une seule nuit !
Pour les Juifs de Babylone, la victoire de Cyrus annonçait la libération qu’ils attendaient depuis si longtemps et la fin des 70 ans de désolation de leur pays. Quelle joie ils durent éprouver lorsque, par une proclamation, Cyrus les autorisa à retourner à Jérusalem et à rebâtir le temple ! Cyrus leur rendit également les précieux ustensiles du temple que Neboukadnetsar avait emportés à Babylone, leur permit d’importer du bois du Liban et débloqua des fonds provenant de la maison royale pour couvrir les dépenses qu’occasionnerait la construction. — Ezra 1:1-11 ; 6:3-5.
Dans l’ensemble, Cyrus suivit une politique humaine et tolérante envers les peuples qu’il vainquit. Peut-être ce comportement était-il motivé, entre autres, par sa religion. Cyrus adhérait probablement aux enseignements du prophète perse Zoroastre et adorait Ahoura Mazda, un dieu censé être le créateur de tout ce qui est bon. Dans l’ouvrage The Zoroastrian Tradition, Farhang Mehr écrit : “ Zoroastre présentait Dieu comme la perfection morale. Il disait aux gens que Ahoura Mazda n’est pas vindicatif, mais juste, et par conséquent qu’il ne fallait pas le craindre, mais l’aimer. ” Il se peut que la croyance en un dieu moral et juste ait influencé l’éthique de Cyrus et l’ait incité à la magnanimité et à l’équité.
En revanche, le roi était moins tolérant vis-à-vis du climat de Babylone. Il n’aimait pas les étés torrides de la région. Cela explique que, si Babylone demeura une ville royale de l’empire, ainsi qu’un centre religieux et culturel, pour autant elle ne fut guère que sa capitale d’hiver. D’ailleurs, après la conquête de Babylone, Cyrus retourna rapidement dans sa capitale d’été, Ecbatane, située à quelque 1 900 mètres au-dessus du niveau de la mer, au pied du mont Elvend. À cet endroit, les hivers froids que compensaient des étés doux étaient plus à son goût. Cyrus construisit également un palais splendide dans son ancienne capitale, Pasargades (près de Persépolis), à 650 kilomètres au sud-est d’Ecbatane. Cette résidence lui servait de retraite.
Cyrus laissa donc l’image d’un conquérant audacieux et d’un monarque tolérant. Son règne de 30 ans prit fin en 530 avant notre ère, lorsqu’il mourut au cours d’une campagne militaire. Son fils, Cambyse II, lui succéda sur le trône de Perse.
QU’AVEZ-VOUS RETENU ?
• À quoi vit-on que Cyrus le Perse était l’“ oint ” de Jéhovah ?
• Quel service précieux Cyrus rendit-il au peuple de Jéhovah ?
• Comment Cyrus traitait-il les peuples qu’il vainquait ?
[Carte]
(Voir la publication)
L’EMPIRE MÉDO-PERSE
MACÉDOINE
Memphis
ÉGYPTE
ÉTHIOPIE
Jérusalem
Babylone
Ecbatane
Suse
Persépolis
INDE
[Illustration]
Tombeau de Cyrus à Pasargades.
[Illustration]
Bas-relief du palais de Cyrus à Pasargades.
[Encadré/Illustrations, pages 153-161]
UN JEUNE ROI À LA CONQUÊTE DU MONDE
IL Y A quelque 2 300 ans, un général aux cheveux blonds âgé d’une vingtaine d’années se tenait debout au bord de la Méditerranée, les yeux rivés sur une ville insulaire à environ un kilomètre de là. On lui en avait refusé l’entrée. Le jeune général en fureur était déterminé à conquérir cette ville. Son plan d’attaque ? Construire une chaussée jusqu’à l’île, puis lancer ses troupes à l’assaut de la ville. La construction de la chaussée était déjà commencée.
Mais un message du grand roi de l’Empire perse interrompit le jeune général. Le souverain perse, désireux d’établir la paix, faisait une proposition extraordinaire : 10 000 talents d’or (qui vaudraient aujourd’hui plus de deux milliards de dollars), la main d’une de ses filles et la domination sur toute la partie occidentale de l’Empire perse. En échange, il demandait le retour de sa famille, que le général avait capturée.
Le commandant à qui il revenait d’accepter ou de rejeter cette proposition était Alexandre III de Macédoine. Devait-il accepter ? “ C’était un moment fatidique pour le monde antique, déclare l’historien Ulrich Wilcken. Sa décision a eu en effet des retombées tout au long du Moyen Âge et jusqu’à aujourd’hui, en Orient comme en Occident. ” Avant de découvrir la réponse d’Alexandre, voyons quels événéments ont abouti à ce moment crucial.
LA FORMATION D’UN CONQUÉRANT
Alexandre naquit à Pella, en Macédoine, en 356 avant notre ère. Son père était le roi Philippe II et sa mère Olympias. Olympias enseigna à Alexandre que les rois de Macédoine descendaient d’Hercule, un fils du dieu grec Zeus. D’après elle, Alexandre avait pour ancêtre Achille, le héros de l’Iliade, poème d’Homère. Ainsi conditionné par ses parents pour la conquête et la gloire royale, le jeune Alexandre ne s’intéressa guère à autre chose. Un jour où on lui demanda s’il accepterait de participer à une course aux Jeux olympiques, Alexandre répondit qu’il le ferait à condition de courir avec des rois. Il ambitionnait d’accomplir des actions plus éclatantes que celles de son père et de se couvrir de gloire par ses exploits.
À 13 ans, Alexandre eut pour précepteur le philosophe grec Aristote, qui lui transmit le goût de la philosophie, de la médecine et de la science. On a beaucoup débattu sur la mesure dans laquelle les enseignements philosophiques d’Aristote façonnèrent la pensée d’Alexandre. “ On peut pourtant dire, sans trop risquer de se tromper, qu’ils devaient avoir la même opinion sur bien peu de choses ”, a indiqué Bertrand Russell, philosophe du XXe siècle. “ Les idées politiques d’Aristote se fondaient sur la conception de la cité grecque, qui était en train de disparaître. ” Le concept d’un gouvernement régissant une petite cité-État ne pouvait plaire à un prince ambitieux qui rêvait de bâtir un immense empire centralisé. Alexandre ne devait pas trop aimer non plus le précepte aristotélicien qui enseignait à traiter les non-Grecs en esclaves ; il envisageait en effet un empire où collaboreraient avec bonheur vainqueurs et vaincus.
En revanche, tout porte à croire qu’Aristote insuffla à Alexandre le goût de la lecture et du savoir. Alexandre demeura un lecteur assidu toute sa vie ; il se passionnait en particulier pour les écrits d’Homère. Certains disent qu’il apprit l’Iliade par cœur, soit 15 693 vers.
L’éducation donnée par Aristote fut brutalement interrompue en 340 avant notre ère : le prince, âgé de 16 ans, retourna à Pella gouverner la Macédoine en l’absence de son père. Et il ne fallut pas longtemps au prince héritier pour se distinguer par des exploits militaires. À la grande joie de Philippe, il eut tôt fait de mater les Maides, une tribu thrace rebelle, de prendre d’assaut leur ville principale et d’appeler l’endroit Alexandroupolis, d’après son nom.
POURSUITE DE LA CONQUÊTE
L’assassinat de Philippe en 336 avant notre ère valut à Alexandre d’hériter du trône de Macédoine à l’âge de 20 ans. Après avoir pénétré en Asie à l’Hellespont (aujourd’hui les Dardanelles) au printemps 334, Alexandre entreprit une campagne de conquête avec une armée petite, mais efficace, composée de 30 000 fantassins et de 5 000 cavaliers. Son armée était accompagnée d’ingénieurs, de géomètres, d’architectes, de scientifiques et d’historiens.
C’est au Granique, à l’extrémité nord-ouest de l’Asie Mineure (aujourd’hui la Turquie), qu’Alexandre remporta sa première bataille contre les Perses. L’hiver de la même année, il conquit l’ouest de l’Asie Mineure. L’automne suivant, la deuxième bataille décisive avec les Perses se déroula à Issus, à l’extrémité sud-est de l’Asie Mineure. Le grand roi de Perse, Darius III, vint à la rencontre d’Alexandre avec une armée d’environ un demi-million d’hommes. Sûr de lui, Darius fit venir sa mère, sa femme et d’autres membres de sa famille, afin qu’ils assistent à une victoire qui promettait d’être spectaculaire. Mais les Perses n’étaient pas préparés à la soudaineté et à la véhémence de l’attaque macédonienne. Les forces d’Alexandre remportèrent une victoire écrasante sur l’armée perse, et Darius s’enfuit en abandonnant sa famille à Alexandre.
Au lieu de poursuivre les Perses en déroute, Alexandre suivit la côte méditerranéenne en direction du sud et conquit les bases de la puissante flotte perse. Cependant, la ville insulaire de Tyr résistait à l’invasion. Déterminé à la prendre, Alexandre entama un siège qui dura sept mois. C’est au cours de ce siège que Darius envoya la proposition de paix mentionnée plus haut. Les concessions envisagées étaient si alléchantes que Parménion, conseiller de confiance d’Alexandre, aurait dit : ‘ Si j’étais Alexandre, j’accepterais. ’ Mais le jeune général aurait rétorqué : ‘ J’accepterais aussi, si j’étais Parménion. ’ Refusant la négociation, Alexandre poursuivit le siège et démolit l’orgueilleuse maîtresse des mers en juillet 332 avant notre ère.
Alexandre épargna Jérusalem, qui s’était rendue, et continua vers le sud ; il conquit Gaza. Lasse de la domination perse, l’Égypte l’accueillit en libérateur. À Memphis, il offrit des sacrifices au taureau Apis, ce qui plut aux prêtres égyptiens. Il fonda également Alexandrie, qui porte toujours son nom ; la ville devint un centre culturel qui rivalisa avec Athènes.
Ensuite, Alexandre se dirigea vers le nord-est : il traversa la Palestine en direction du Tigre. En l’an 331 avant notre ère, il engagea sa troisième grande bataille contre les Perses, à Gaugamèles, non loin des ruines de Ninive. Les 47 000 hommes d’Alexandre y écrasèrent l’armée perse réorganisée et forte d’au moins 250 000 soldats ! Darius s’enfuit et fut plus tard assassiné par ses propres gens.
Grisé par sa victoire, Alexandre obliqua vers le sud et prit la capitale d’hiver des Perses, Babylone. Il occupa aussi les capitales qu’étaient Suse et Persépolis, s’empara de l’immense trésor perse et brûla le grand palais de Xerxès. Pour finir, Ecbatane, autre capitale, tomba devant lui. Ce conquérant rapide soumit ensuite le reste du territoire perse ; il poursuivit vers l’est jusqu’à l’Indus, qui se trouve aujourd’hui au Pakistan.
Lorsqu’il traversa l’Indus, dans la région voisine de la province perse de Taxila, Alexandre rencontra un adversaire redoutable, le monarque indien Porus. Alexandre mena contre lui sa quatrième et dernière grande bataille, en juin 326 avant notre ère. L’armée de Porus comptait 35 000 hommes et 200 éléphants, qui terrifièrent les chevaux macédoniens. La bataille fut âpre et sanglante, mais les forces d’Alexandre l’emportèrent. Porus se rendit et devint un allié.
Plus de huit années s’étaient écoulées depuis que l’armée macédonienne était passée en Asie, et les soldats étaient fatigués et avaient le mal du pays. Démoralisés par la dure bataille avec Porus, ils voulurent rentrer chez eux. Réticent au départ, Alexandre accéda à leur désir. La Grèce était devenue la puissance mondiale. Grâce aux colonies grecques établies dans les pays conquis, la langue et la culture grecques se répandirent dans tout l’empire.
L’HOMME DERRIÈRE LE BOUCLIER
Ce qui assura la cohésion de l’armée macédonienne durant toutes les années que dura la conquête, ce fut la personnalité d’Alexandre. Après les batailles, Alexandre avait l’habitude de rendre visite aux blessés, d’examiner leurs plaies, de louer les soldats pour leurs exploits vaillants et de les honorer par un don en fonction de ce qu’ils avaient accompli. Quant à ceux qui mouraient au combat, Alexandre leur célébrait des funérailles grandioses. Les parents et les enfants des hommes tombés à la guerre étaient exemptés de tout impôt et de toute forme de service. Pour divertir ses hommes après les batailles, Alexandre organisait des jeux et des combats. Un jour, il accorda même un congé aux hommes mariés depuis peu : il leur permit de passer l’hiver avec leur femme en Macédoine. De telles actions lui valurent l’affection et l’admiration de ses hommes.
À propos du mariage d’Alexandre avec Roxane, princesse de Bactriane, le biographe grec Plutarque écrit : “ Il agit par amour, [...] mais son mariage avec elle n’en parut pas moins approprié à ses desseins, car les barbares, mis en confiance par l’union du roi avec une des leurs, conçurent pour lui une affection extrême, d’autant plus qu’en cette occasion il montra la plus grande continence, même à l’égard de la seule femme qui l’eût soumis à son empire, et qu’il ne voulut point la toucher avant de l’avoir légalement épousée. ”
Alexandre respectait aussi le mariage des autres. Alors que la femme du roi Darius était sa captive, il veilla à ce qu’elle soit traitée honorablement. De même, lorsqu’il apprit que deux soldats macédoniens avaient abusé des femmes de certains étrangers, il ordonna qu’ils soient exécutés s’ils se révélaient coupables.
Comme sa mère, Olympias, Alexandre était très religieux. Il offrait des sacrifices avant et après les batailles, et il interrogeait ses devins sur la signification de certains présages. Il consulta aussi l’oracle d’Ammon, en Libye. Et à Babylone, il suivit les instructions des Chaldéens concernant les sacrifices, particulièrement ceux offerts au dieu babylonien Bel (Mardouk).
Si Alexandre était modéré dans le manger, il finit par s’adonner à des excès dans le boire. Il parlait abondamment après chaque coupe de vin et se vantait de ses exploits. Une des actions les plus sordides d’Alexandre fut le meurtre de son ami Clitus dans une explosion de fureur un jour qu’il avait bu. Mais Alexandre s’en voulut tellement que pendant trois jours il resta alité, refusant nourriture et boisson. Finalement, ses amis réussirent à le persuader de manger.
Avec le temps, le désir de gloire d’Alexandre fit ressortir chez lui d’autres traits indésirables. Il commença à croire facilement les fausses accusations et à punir avec la plus grande sévérité. Par exemple, ayant été persuadé que Philotas était impliqué dans un complot contre sa vie, Alexandre le fit exécuter, ainsi que son père, Parménion, le conseiller en qui il avait auparavant mis sa confiance.
LA DÉFAITE D’ALEXANDRE
Peu après être rentré à Babylone, Alexandre contracta la fièvre paludéenne, dont il ne se remit jamais. Le 13 juin 323 avant notre ère, après n’avoir vécu que 32 ans et 8 mois, Alexandre fut vaincu par l’ennemi le plus implacable, la mort.
Il en alla exactement comme l’avaient fait remarquer certains sages indiens : “ Roi Alexandre, chaque homme n’a de terre que le morceau sur lequel nous sommes installés ; et toi, tu ne te distingues en rien des autres hommes, sauf que, agité et follement orgueilleux, tu t’es éloigné de la terre de tes pères, et tu as parcouru la terre entière en te créant des ennuis et en en suscitant aux autres. Et pourtant, bientôt tu seras mort et tu ne posséderas de terre que ce qu’il faut pour inhumer ta dépouille. ”
QU’AVEZ-VOUS RETENU ?
• Quels étaient les antécédents d’Alexandre le Grand ?
• Quelle campagne Alexandre entreprit-il peu après avoir hérité du trône de Macédoine ?
• Décrivez certaines conquêtes d’Alexandre.
• Que sait-on de la personnalité d’Alexandre ?
[Carte]
(Voir la publication)
LES CONQUÊTES D’ALEXANDRE
MACÉDOINE
ÉGYPTE
Babylone
Indus
[Illustration]
Alexandre.
[Illustration]
Aristote et son élève Alexandre.
[Illustration pleine page]
[Illustration]
Pièce d’or qui serait à l’effigie d’Alexandre le Grand.
[Encadré/Illustrations, pages 162, 163]
UN VASTE ROYAUME EST DIVISÉ
À PROPOS du royaume d’Alexandre le Grand, la Bible prédit qu’il serait brisé et divisé, “ mais non pas pour sa postérité ”. (Daniel 11:3, 4.) Conformément à cette prédiction, au cours des 14 ans qui suivirent la mort soudaine d’Alexandre survenue en 323 avant notre ère, Alexandre IV, son fils légitime, et Héraclès, son fils illégitime, furent assassinés.
En l’an 301 avant notre ère, quatre généraux d’Alexandre s’emparèrent du pouvoir dans le vaste empire que leur commandant avait bâti. Le général Cassandre se rendit maître de la Macédoine et de la Grèce. Le général Lysimaque reçut l’Asie Mineure et la Thrace. À Séleucus Ier Nicator échurent la Mésopotamie et la Syrie. Et Ptolémée Lagus, ou Ptolémée Ier, prit l’Égypte et la Palestine. Du grand royaume unifié d’Alexandre naquirent donc quatre royaumes hellénistiques, ou grecs.
Parmi ces quatre royaumes hellénistiques, celui de Cassandre dura le moins longtemps. Quelques années après son accession au pouvoir, sa descendance mâle s’éteignit, et, en 285 avant notre ère, Lysimaque prit possession de la partie européenne de l’Empire grec. Quatre ans plus tard, Lysimaque tomba au combat devant Séleucus Ier Nicator, ce qui donna à celui-ci la mainmise sur la majeure partie des territoires d’Asie. Séleucus devint le premier des rois séleucides en Syrie. Il fonda Antioche en Syrie et en fit sa nouvelle capitale. Il fut assassiné en 281, mais la dynastie qu’il fonda resta au pouvoir jusqu’en 64 avant notre ère, année où le général romain Pompée fit de la Syrie une province de Rome.
Parmi les quatre divisions de l’empire d’Alexandre, le royaume ptolémaïque dura le plus longtemps. Ptolémée Ier prit le titre de roi en 305 avant notre ère et devint le premier roi, ou pharaon, macédonien d’Égypte. Il fit d’Alexandrie sa capitale et se lança immédiatement dans un programme d’urbanisation. Un de ses projets de construction les plus ambitieux fut la célèbre bibliothèque d’Alexandrie. Pour diriger cette construction grandiose, Ptolémée fit venir de Grèce un érudit réputé, un Athénien du nom de Démétrius de Phalère. On raconte qu’au Ier siècle de notre ère la bibliothèque contenait un million de rouleaux. La dynastie ptolémaïque continua de gouverner l’Égypte jusqu’à sa chute devant Rome en 30 avant notre ère. Rome devint alors la puissance mondiale dominante à la place de la Grèce.
QU’AVEZ-VOUS RETENU ?
• Comment le vaste empire d’Alexandre fut-il divisé ?
• Jusqu’à quand les rois séleucides dominèrent-ils en Syrie ?
• Quand le royaume ptolémaïque d’Égypte prit-il fin ?
[Carte]
(Voir la publication)
DIVISION DE L’EMPIRE D’ALEXANDRE
Cassandre
Lysimaque
Ptolémée Ier
Séleucus Ier
[Illustrations]
Ptolémée Ier.
Séleucus Ier.
[Tableau/Illustration, page 139]
(Voir la publication)
LES PUISSANCES MONDIALES DE LA PROPHÉTIE DE DANIEL
L’image immense (Daniel 2:31-45)
Quatre bêtes montant de la mer (Daniel 7:3-8, 17, 25)
BABYLONIE à partir de 607 av. n. è.
PUISSANCE MÉDO-PERSE à partir de 539 av. n. è.
GRÈCE à partir de 331 av. n. è.
ROME à partir de 30 av. n. è.
PUISSANCE MONDIALE ANGLO-AMÉRICAINE à partir de 1763 de n. è.
MONDE DIVISÉ SUR LE PLAN POLITIQUE au temps de la fin
[Illustration pleine page, page 128]
[Illustration pleine page, page 147]