Le mariage : son origine et son but
« Jéhovah Dieu dit encore : “Il n’est pas bon que l’homme reste seul. Je vais lui faire une aide” » (GEN. 2:18).
1, 2. a) D’où vient le mariage ? b) Qu’est-ce que le premier homme et la première femme ont sans doute compris à propos du mariage ? (voir illustration du titre).
LE MARIAGE fait pour ainsi dire partie de la vie. L’étude de son origine et de son but peut nous aider à avoir le bon point de vue sur cette institution et à profiter plus pleinement des bienfaits qu’elle doit apporter. Après avoir créé le premier homme, Adam, Dieu lui a amené les animaux pour qu’il leur donne un nom. Mais « pour l’homme il ne se trouva pas d’aide qui lui corresponde ». Dieu a donc fait tomber sur Adam un profond sommeil, a pris une de ses côtes, l’a bâtie en femme et a amené celle-ci vers l’homme (lire Genèse 2:20-24). Ainsi, le mariage est d’origine divine.
2 Jésus a confirmé cette déclaration de Jéhovah : « L’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et les deux seront une seule chair » (Mat. 19:4, 5). Le fait que Dieu ait utilisé une côte d’Adam pour créer la première femme a sans doute fait prendre conscience au premier couple des liens étroits qui les unissaient. Il n’était pas prévu de divorcer ni d’avoir plus d’un conjoint à la fois.
LE MARIAGE SERT LE DESSEIN DE JÉHOVAH
3. Quel but important le mariage avait-il ?
3 Adam a accueilli avec joie sa charmante femme, qu’il a plus tard appelée Ève. Puisqu’elle lui « correspond[ait] », elle serait pour lui « une aide » ; ils se rendraient mutuellement heureux au quotidien en remplissant leurs rôles de mari et de femme (Gen. 2:18). Un but important du mariage était de peupler la terre (Gen. 1:28). Bien qu’attachés à leurs parents, leurs fils et leurs filles les quitteraient pour se marier et fonder de nouveaux foyers. Les humains rempliraient la terre et étendraient leur habitat jusqu’à ce que tout le globe soit un paradis.
4. Qu’est-il arrivé au premier mariage ?
4 Mais le malheur a frappé le premier mariage : Adam et Ève ont tous deux choisi de mal utiliser leur libre arbitre en désobéissant à Jéhovah. « Le serpent originel », Satan le Diable, a trompé Ève en l’amenant à croire que manger du fruit de « l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais » procurait une connaissance particulière qui lui permettrait de décider de ce qui est bon ou mauvais. Elle n’a pas demandé l’avis d’Adam et a ainsi manqué de respect envers l’autorité de son mari. Quant à Adam, plutôt que d’obéir à Dieu, il a accepté le fruit qu’Ève lui a tendu (Rév. 12:9 ; Gen. 2:9, 16, 17 ; 3:1-6).
5. Quelle leçon tirons-nous des réponses d’Adam et d’Ève à Jéhovah ?
5 Quand Dieu lui a demandé des comptes, Adam a accusé sa femme, en disant : « La femme que tu as donnée pour être avec moi, elle m’a donné du fruit de l’arbre et ainsi j’ai mangé. » Ève, quant à elle, a accusé le serpent de l’avoir trompée (Gen. 3:12, 13). De bien piètres excuses ! Le premier couple humain ayant désobéi, Jéhovah l’a condamné. Quel avertissement pour nous ! Pour réussir son mariage, chaque conjoint doit assumer ses responsabilités et obéir à Jéhovah.
6. Comment expliquerais-tu Genèse 3:15 ?
6 Malgré ce que Satan a fait en Éden, Jéhovah a offert un espoir aux humains dans la première prophétie biblique (lire Genèse 3:15). La créature rebelle originelle serait écrasée par la « semence » de la « femme ». Jéhovah donnait ainsi aux humains un aperçu de la relation particulière existant entre lui et la multitude de créatures spirituelles justes qui le servent au ciel. Plus tard, les Écritures ont révélé que Dieu enverrait un être spirituel issu de son organisation comparable à une femme. Celui-ci « meurtrir[ait] » le Diable et fournirait aux humains le moyen de retrouver la perspective perdue par le premier couple : vivre éternellement sur la terre, conformément au dessein originel de Jéhovah (Jean 3:16).
7. a) Qu’est devenu le mariage depuis la rébellion d’Adam et Ève ? b) Qu’est-ce que la Bible demande au mari et à la femme ?
7 La rébellion d’Adam et Ève a eu des répercussions sur leur couple et sur tous les couples après eux. Par exemple, Ève et ses descendantes souffriraient beaucoup durant la grossesse et l’accouchement. Les femmes éprouveraient un fort désir d’être aimées, mais les maris domineraient leurs femmes, parfois même violemment, comme on le voit dans bien des couples aujourd’hui (Gen. 3:16). La Bible demande au mari d’exercer son autorité avec amour. De son côté, la femme doit se soumettre à l’autorité de son mari (Éph. 5:33). En coopérant, les conjoints qui craignent Dieu réduisent au minimum, voire éliminent, les sources de friction.
LE MARIAGE DEPUIS ADAM JUSQU’AU DÉLUGE
8. Raconte ce qu’est devenu le mariage entre l’époque d’Adam et celle du Déluge.
8 Avant que le péché et l’imperfection entraînent la mort d’Adam et Ève, le couple a eu des fils et des filles (Gen. 5:4). Leur aîné, Caïn, a épousé une de ses parentes. Lamek, descendant de Caïn, est le premier homme du récit biblique à avoir eu deux femmes (Gen. 4:17, 19). Depuis Adam jusqu’au Déluge, seuls quelques humains sont présentés comme des adorateurs de Jéhovah. Parmi eux se trouvaient Abel, Hénok, ainsi que Noé et sa famille. La Bible rapporte qu’aux jours de Noé, « les fils du vrai Dieu remarquèrent les filles des hommes : ils virent qu’elles étaient belles ; et ils se mirent à prendre pour eux des femmes, c’est-à-dire toutes celles qu’ils choisirent ». Cette union contre nature entre des anges matérialisés et des femmes a produit des hybrides violents appelés Nephilim. En outre, « la méchanceté de l’homme était abondante sur la terre » et « toute inclination des pensées de son cœur n’était toujours que mauvaise » (Gen. 6:1-5).
9. a) À l’époque de Noé, qu’a fait Jéhovah aux méchants ? b) Quelle leçon devons-nous tirer de ce qui s’est passé à cette époque ?
9 Aux jours de Noé, Jéhovah a fait venir le Déluge pour détruire les méchants. À cette époque, les gens étaient si occupés aux affaires courantes de la vie, dont le mariage, qu’ils n’ont pas pris au sérieux le message de « Noé, prédicateur de justice », annonçant la destruction imminente (2 Pierre 2:5). Jésus a comparé les conditions d’alors avec ce que nous verrions aujourd’hui (lire Matthieu 24:37-39). La plupart des personnes refusent d’écouter la bonne nouvelle du Royaume de Dieu que nous prêchons par toute la terre avant la destruction de ce système méchant. Prenons à cœur cette leçon : même les questions familiales, telles que le mariage et l’éducation des enfants, ne doivent pas nous faire oublier l’imminence du jour de Jéhovah.
LE MARIAGE DEPUIS LE DÉLUGE JUSQU’AUX JOURS DE JÉSUS
10. a) En ce qui concerne la sexualité, qu’est-ce qui s’est répandu dans de nombreuses cultures ? b) Quel bel exemple Abraham et Sara ont-ils donné aux couples ?
10 Même si Noé et ses trois fils n’avaient chacun qu’une seule femme, la polygamie se pratiquait au temps des patriarches. Dans de nombreuses cultures, l’immoralité sexuelle est devenue un mode de vie et a même été intégrée à des rites religieux. Quand Abram (Abraham) et sa femme Saraï (Sara) se sont rendus en Canaan sur l’ordre de Dieu, le pays était saturé de pratiques qui bafouaient le mariage. Pour cette raison, Jéhovah a décrété la destruction de Sodome et Gomorrhe, dont les habitants pratiquaient ou excusaient une immoralité sexuelle extrême. Abraham était un bon chef de famille, et Sara a donné un bel exemple de soumission à l’autorité de son mari (lire 1 Pierre 3:3-6). Abraham a veillé à ce que son fils Isaac épouse une adoratrice de Jéhovah. Le même souci du vrai culte animait Jacob, fils d’Isaac, dont les fils sont devenus les ancêtres des 12 tribus d’Israël.
11. Comment la Loi de Moïse protégeait-elle les Israélites ?
11 Plus tard, Jéhovah a fait entrer les descendants de Jacob (Israël) dans une relation d’alliance avec Lui. Au temps des patriarches, les coutumes en matière de mariage, dont la polygamie, ont été réglementées par la Loi mosaïque. Celle-ci offrait une protection spirituelle aux Israélites en interdisant le mariage avec de faux adorateurs (lire Deutéronome 7:3, 4). Les couples qui rencontraient des problèmes graves recevaient généralement l’aide des anciens. Les cas d’infidélité ainsi que de jalousie et de soupçons d’infidélité étaient traités de façon appropriée. Le divorce était permis, mais réglementé lui aussi. Un homme pouvait divorcer d’avec sa femme pour « quelque chose d’inconvenant » (Deut. 24:1). La Loi ne précisait pas ce qui était « inconvenant », mais nous pouvons raisonnablement penser qu’il ne s’agissait pas de questions mineures (Lév. 19:18).
NE TRAHIS JAMAIS TON CONJOINT
12, 13. a) À l’époque de Malaki, comment certains hommes traitaient-ils leurs femmes ? b) Aujourd’hui, si une personne baptisée partait avec le conjoint de quelqu’un d’autre, quelles seraient les conséquences ?
12 À l’époque du prophète Malaki, de nombreux Juifs trahissaient leurs femmes en invoquant toutes sortes d’excuses pour divorcer d’avec elles. Ils se débarrassaient de la femme de leur jeunesse, peut-être pour en épouser de plus jeunes, voire même des païennes. Quand Jésus était sur terre, les Juifs continuaient de trahir leurs femmes en divorçant d’avec elles « pour n’importe quel motif » (Mat. 19:3). Jéhovah Dieu haïssait de tels divorces (lire Malaki 2:13-16).
13 Aujourd’hui encore, la trahison dans le couple ne peut être tolérée parmi les serviteurs de Jéhovah. Mais imagine qu’un chrétien marié parte avec le conjoint de quelqu’un d’autre et l’épouse après avoir obtenu le divorce. S’il n’est pas repentant, le pécheur sera excommunié afin de préserver la pureté spirituelle de la congrégation (1 Cor. 5:11-13). Il devra produire « des fruits qui conviennent à la repentance » avant d’être réadmis dans la congrégation (Luc 3:8 ; 2 Cor. 2:5-10). Bien qu’il ne soit pas précisé combien de temps doit s’écouler avant sa réintégration, on ne peut fermer les yeux sur une telle trahison, qui reste toutefois rare au sein du peuple de Dieu. Il peut falloir un certain temps — un an ou plus — pour que le pécheur donne la preuve d’une vraie repentance. Même s’il est réintégré, il devra rendre compte « devant le tribunal de Dieu » (Rom. 14:10-12 ; voir notre numéro du 15 février 1980, p. 31-32).
LE MARIAGE CHEZ LES CHRÉTIENS
14. Quel but général la Loi a-t-elle atteint ?
14 La Loi mosaïque a régi la vie des Israélites pendant plus de 1 500 ans. Elle a fourni aux serviteurs de Dieu des principes justes leur permettant de traiter des questions d’ordre familial ou autre, tout en servant de précepteur menant au Messie (Gal. 3:23, 24). Quand la Loi a été annulée à la mort de Jésus, Dieu a mis en place une nouvelle disposition (Héb. 8:6). Celle-ci n’autorisait plus certaines concessions accordées par la Loi.
15. a) Quelle allait être la norme du mariage pour les chrétiens ? b) Lorsqu’un chrétien pense au divorce, à quoi doit-il réfléchir ?
15 En réponse à une question posée par des Pharisiens, Jésus a dit que la concession accordée par Moïse au sujet du divorce n’existait pas « dès le commencement » (Mat. 19:6-8). Il montrait ainsi que, dans la congrégation chrétienne, c’est la norme du mariage établie par Dieu en Éden qui serait observée (1 Tim. 3:2, 12). Étant « une seule chair », les conjoints devaient être attachés l’un à l’autre et renforcer leurs liens grâce à leur amour pour Dieu et l’un pour l’autre. Un divorce obtenu légalement pour un autre motif que la fornication ne rendrait pas libre de se remarier (Mat. 19:9). Bien sûr, une personne pourrait choisir de pardonner à son conjoint adultère mais repentant, tout comme le prophète Hoshéa a apparemment pardonné à sa femme adultère, Gomer. Jéhovah a fait preuve d’une miséricorde similaire envers Israël, qui s’est repenti après son adultère spirituel (Hosh. 3:1-5). Ajoutons que si une personne sait que son conjoint a commis l’adultère et décide d’avoir à nouveau des relations sexuelles avec lui, une telle action constitue un pardon et annule le motif biblique de divorce.
16. Qu’a dit Jésus à propos du célibat ?
16 Après avoir indiqué que, chez les vrais chrétiens, il n’y a pas d’autre motif de divorce que la fornication, Jésus a parlé de « ceux qui ont le don » du célibat. Il a ajouté : « Que celui qui peut accepter cela, l’accepte » (Mat. 19:10-12). Beaucoup ont choisi de rester célibataires pour servir Jéhovah sans être partagés. Ils sont à féliciter pour ce choix.
17. Qu’est-ce qui peut aider un chrétien à décider s’il restera célibataire ou s’il se mariera ?
17 Pour décider entre rester célibataire et se marier, il faut déterminer dans son cœur si l’on est capable de cultiver le don du célibat. L’apôtre Paul a recommandé le célibat ; néanmoins, il a dit : « En raison de la fornication si répandue, que chaque homme ait sa propre femme et que chaque femme ait son mari à elle. » Il a ajouté : « S’ils ne se dominent pas, qu’ils se marient, car il vaut mieux se marier que de brûler de passion. » Le mariage peut aider une personne à ne pas laisser la passion la mener à une pratique telle que la masturbation ou à l’immoralité sexuelle. L’âge est un autre facteur à prendre en compte, car l’apôtre a déclaré : « Si quelqu’un pense qu’il agit d’une manière incorrecte à l’égard de sa virginité, si celle-ci a passé la fleur de la jeunesse, et que cela doive se passer ainsi, qu’il fasse ce qu’il veut ; il ne pèche pas. Qu’ils se marient » (1 Cor. 7:2, 9, 36 ; 1 Tim. 4:1-3). Toutefois, une personne ne devrait pas se sentir poussée à se marier juste à cause du fort désir sexuel qui se manifeste durant la jeunesse. Elle peut ne pas être assez mûre pour assumer les responsabilités de la vie de couple.
18, 19. a) Qu’est-ce qu’un mariage chrétien ? b) De quoi parlerons-nous dans l’article suivant ?
18 Un mariage chrétien, c’est l’union d’un homme et d’une femme voués à Jéhovah et qui l’aiment de tout leur cœur. De plus, leur amour l’un pour l’autre doit avoir grandi au point qu’ils veuillent unir leurs vies dans les liens du mariage. Ils seront évidemment bénis pour avoir suivi le conseil de se marier « seulement dans le Seigneur » (1 Cor. 7:39). Une fois mariés, ils conviendront sans aucun doute que la Bible donne les meilleurs conseils qui soient pour réussir leur union.
19 L’article suivant examinera des pensées bibliques qui peuvent aider les couples chrétiens à faire face aux difficultés de la vie en ces tout « derniers jours », où beaucoup d’hommes et de femmes ont des traits de caractère qui entravent la réussite du mariage (2 Tim. 3:1-5). Dans sa précieuse Parole, Jéhovah nous a donné ce dont nous avons besoin pour être heureux en mariage, tandis que nous continuons de marcher avec son peuple sur la route de la vie éternelle (Mat. 7:13, 14).