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Dieu n’est pas partialLa Tour de Garde 1988 | 15 mai
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Dieu n’est pas partial
‘Dieu n’est pas partial, mais en toute nation l’homme qui le craint et pratique la justice lui est agréable.’ — ACTES 10:34, 35.
1. Quelle déclaration importante Paul a-t-il faite à propos de l’origine des peuples lorsqu’il se trouvait à Athènes?
“DIEU, qui a fait le monde et tout ce qui s’y trouve, est le Seigneur du ciel et de la terre, et il n’habite pas dans des temples construits par les hommes (...). Il a créé à partir d’un seul homme tous les peuples et les a établis sur toute la terre.” (Actes 17:24-26, Français courant). Qui a prononcé ces paroles? L’apôtre Paul, lors du célèbre discours qu’il a présenté sur l’Aréopage, ou colline d’Arès (Mars), à Athènes.
2. Qu’est-ce qui contribue à donner de la couleur et de l’attrait à la vie, et par quoi un Japonais a-t-il été frappé lors d’un voyage en Afrique du Sud?
2 Il se peut que cette déclaration évoque en nous la merveilleuse variété que l’on observe sur la terre. En effet, la création de Jéhovah Dieu offre à notre vue quantité d’humains, d’animaux, oiseaux, insectes et de plantes différents. Combien la vie serait terne si toute la création était uniforme! alors que sa diversité contribue à lui donner de la couleur et de l’attrait. Ainsi, un Japonais qui assistait à une assemblée des Témoins de Jéhovah en Afrique du Sud a été frappé par la diversité des races et des couleurs qu’il y a rencontrée. Il a indiqué qu’il n’en va pas de même au Japon, où la vaste majorité des gens possèdent les mêmes caractéristiques raciales.
3. Comment certains humains considèrent-ils les personnes qui n’ont pas la même couleur de peau, ce qui engendre quels sentiments?
3 La différence de couleur selon les races est souvent à l’origine de graves difficultés. Nombre d’humains considèrent comme inférieures les personnes qui n’ont pas la même couleur de peau. Cet état d’esprit engendre l’animosité, parfois même la haine et cette plaie que sont les préjugés raciaux. Est-ce là ce que voulait le Créateur? Existe-t-il à ses yeux des races supérieures? Jéhovah est-il partial?
Notre Créateur est-il partial?
4-6. a) Relativement à la partialité, qu’a dit le roi Josaphat à propos de Jéhovah? b) Moïse et Paul ont-ils confirmé la déclaration de Josaphat? c) Quelles questions certains pourraient-ils se poser?
4 L’Histoire nous donne une idée de ce que le Créateur pense des humains. Le roi Josaphat, qui régna en Juda de 936 à 911 avant notre ère, apporta de nombreuses améliorations dans le pays; il prit notamment des dispositions pour que le système judiciaire, fondé sur la loi divine, fonctionne correctement. Il donna aux juges cet excellent conseil: “Voyez ce que vous faites, car ce n’est pas pour l’homme que vous jugez, mais c’est pour Jéhovah (...)! Faites attention et agissez, car il n’y a chez Jéhovah, notre Dieu, ni injustice, ni partialité.” — 2 Chroniques 19:6, 7.
5 Des siècles auparavant, le prophète Moïse avait dit aux tribus d’Israël: “Jéhovah, votre Dieu, (...) ne traite personne avec partialité.” (Deutéronome 10:17). Paul, quant à lui, a déclaré dans sa lettre aux Romains: “La souffrance et l’angoisse frapperont tous ceux qui font le mal, les Juifs d’abord, mais aussi ceux qui ne sont pas juifs (...), car Dieu n’agit pas différemment selon les personnes.” — Romains 2:9-11, Français courant.
6 Malgré tout, certains pourraient se demander: ‘Et les Israélites? N’étaient-ils pas le peuple élu? Dieu n’a-t-il pas fait montre de partialité en leur faveur? Moïse n’a-t-il pas dit à la nation d’Israël: “C’est toi que Jéhovah, ton Dieu, a choisi pour devenir son peuple, une propriété spéciale, parmi tous les peuples”?’ — Deutéronome 7:6.
7. a) Que s’est-il passé lorsque les Juifs ont rejeté le Messie? b) Qui peut aujourd’hui jouir de merveilleuses bénédictions divines, et pourquoi?
7 Non, Dieu n’a pas fait montre de partialité en accordant aux Israélites une place particulière dans son dessein. Songeant à un peuple par l’intermédiaire duquel il ferait naître le Messie, il a choisi la nation que formaient les descendants des fidèles patriarches hébreux. Toutefois, lorsque les Juifs ont rejeté le Messie, Jésus Christ, et l’ont fait mettre à mort, Dieu leur a ôté sa faveur. Aujourd’hui, les gens de toute race et de toute nation qui exercent la foi en Jésus peuvent jouir de merveilleuses bénédictions et entretenir l’espérance de vivre éternellement (Jean 3:16; 17:3). La réalité montre donc qu’il n’y a pas de partialité chez Dieu. En outre, Jéhovah avait commandé aux Israélites d’“aimer le résident étranger” et, quelle que soit sa race ou sa nationalité, de ‘ne pas le maltraiter’. (Deutéronome 10:19; Lévitique 19:33, 34.) En vérité, notre Père céleste, qui est amour, n’est pas partial.
8. a) Qu’est-ce qui prouve que Jéhovah n’a pas fait montre de favoritisme envers les Israélites? b) Comment Jéhovah a-t-il utilisé Israël?
8 Les Israélites, il est vrai, jouissaient de beaux privilèges, mais ils avaient aussi une lourde responsabilité à assumer: ils devaient observer les lois de Jéhovah, et ceux qui passaient outre à ces lois tombaient sous le coup d’une malédiction (Deutéronome 27:26). Le fait est que les Israélites ont dû être châtiés à plusieurs reprises pour avoir désobéi à la Loi de Dieu; Jéhovah ne les a donc pas traités avec favoritisme, bien plutôt il les a utilisés pour établir des modèles prophétiques et fournir des exemples destinés à servir d’avertissement. Heureusement, et toujours par l’intermédiaire d’Israël, Dieu a suscité le Rédempteur, Jésus Christ, afin que tous les humains soient bénis. — Galates 3:14; voir Genèse 22:15-18.
Jésus était-il partial?
9. a) En quel sens peut-on dire que Jéhovah et Jésus sont semblables? b) Quelles questions peut-on se poser au sujet de Jésus?
9 Puisque Jéhovah n’est pas partial, Jésus pourrait-il l’être? Voyez ce que Jésus a dit un jour: “Je cherche, non pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé.” (Jean 5:30). Jéhovah et son Fils bien-aimé sont parfaitement unis, et Jésus accomplit en tout la volonté de son Père. Leurs pensées et leurs desseins sont à ce point semblables que Jésus a pu dire: “Celui qui m’a vu a vu aussi le Père.” (Jean 14:9). Pendant plus de 33 ans, Jésus a vécu sur la terre la vie d’un homme, et la Bible fait état de la façon dont il a traité les humains. Comment s’est-il comporté envers les gens d’autres races? Était-il partial? Était-il raciste?
10. a) Qu’a répondu Jésus à une Phénicienne qui lui demandait de venir à son secours? b) Jésus avait-il des préjugés parce qu’il comparait les Gentils à des “petits chiens”? c) Comment la Phénicienne a-t-elle surmonté l’objection de Jésus, et qu’en est-il résulté?
10 Jésus a passé la plus grande partie de sa vie terrestre en compagnie de Juifs; cependant, un jour, une Phénicienne, appartenant donc à une nation gentile, l’aborda et le supplia de guérir sa fille. Jésus lui répondit: “Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël.” La femme lui fit alors cette prière: “Seigneur, viens à mon secours!” Et Jésus d’ajouter: “Ce n’est pas bien de prendre le pain des enfants pour le jeter aux petits chiens.” Pour les Juifs, les chiens étaient des animaux impurs; mais peut-on dire que Jésus avait des préjugés parce qu’il comparait les Gentils à des “petits chiens”? Non, car, il venait de le dire, Dieu lui avait confié une mission bien particulière, celle de s’occuper des ‘brebis perdues d’Israël’; en outre, il atténuait la rigueur de sa comparaison en parlant de “petits chiens”, et non de chiens méchants. Naturellement, ces paroles mettaient la Phénicienne à l’épreuve; mais, bien que déterminée à surmonter l’objection, elle répondit avec humilité et tact: “Oui, Seigneur; mais les petits chiens mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres.” Touché par la foi de cette femme, Jésus guérit sa fille immédiatement. — Matthieu 15:22-28.
11. Comme le montre l’incident auquel Jésus a été mêlé, quels rapports les Juifs entretenaient-ils avec les Samaritains?
11 Jésus a également eu affaire à des Samaritains, qu’une profonde animosité opposait aux Juifs. Un jour, il envoya des messagers dans un village samaritain, afin qu’ils fassent des préparatifs à son intention; mais les habitants ‘ne l’accueillirent pas, parce que sa face était tournée pour aller à Jérusalem’. Jacques et Jean furent à ce point contrariés par cet incident qu’ils voulurent appeler le feu du ciel afin qu’il anéantisse les Samaritains. Cependant, Jésus tança les deux disciples, et tous ensemble ils se rendirent dans un autre village. — Luc 9:51-56.
12. Pourquoi la Samaritaine a-t-elle été étonnée que Jésus lui demande de l’eau?
12 Jésus nourrissait-il de l’animosité à l’adresse des Samaritains? Voyons ce qui s’est passé dans une autre circonstance. Jésus et ses disciples, se rendant de Judée en Galilée, traversaient la Samarie. Épuisé par le voyage, Jésus s’assit près de la source de Jacob, afin de se reposer pendant que ses disciples se rendaient à Sychar, ville proche, pour y acheter de quoi manger. C’est alors qu’une Samaritaine vint puiser de l’eau. Bien qu’au cours de son ministère il ait parlé des Samaritains comme de gens d’une “autre race” (Luc 17:16-18, Kingdom Interlinear Translation), Jésus dit à ce moment-là à la femme: “Donne-moi à boire.” Étant donné que les Juifs ne fréquentaient pas les Samaritains, celle-ci lui répondit: “Comment se fait-il que toi, qui es Juif, tu me demandes à boire, à moi qui suis une femme samaritaine?” — Jean 4:1-9.
13. a) Jésus a-t-il répondu à l’objection de la Samaritaine, et comment elle-même a-t-elle réagi? b) Quelle conséquence le témoignage donné par Jésus a-t-il eue?
13 Jésus ne répondit pas à l’objection de la Samaritaine; au lieu de cela, il profita de l’occasion qui s’offrait pour lui donner le témoignage, et il alla jusqu’à reconnaître qu’il était le Messie (Jean 4:10-26). Fort étonnée, la femme laissa sa jarre à eau près de la source et courut à la ville, où elle commença à raconter aux habitants ce qui s’était passé. Bien qu’elle ait mené jusque-là une vie immorale, elle dit, montrant ainsi qu’elle s’intéressait aux choses spirituelles: “Ne serait-ce pas le Christ?” En conséquence, nombre d’habitants de cette ville eurent foi en Jésus à cause de l’excellent témoignage que la Samaritaine avait donné (Jean 4:27-42). Dans son livre Perspective biblique du problème racial (angl.), le théologien congrégationaliste Thomas Figart déclare: “Si notre Seigneur a pensé qu’il était important de remplacer par un acte bienveillant une tradition raciale répréhensible, nous ferions bien nous-mêmes de ne pas nous laisser entraîner par les flots déchaînés du racisme.”
14. Quelle preuve de l’impartialité de Jéhovah le ministère de l’évangélisateur Philippe fournit-il?
14 L’impartialité de Jéhovah Dieu a autrefois permis à des personnes appartenant à diverses races de devenir des prosélytes du judaïsme; mais voyons ce qui s’est passé il y a 19 siècles, sur la route de désert qui reliait Jérusalem à Gaza. Un homme de race noire au service de la reine d’Éthiopie lisait, sur son char, la prophétie d’Ésaïe. Ce haut fonctionnaire était prosélyte, circoncis, car “il était allé à Jérusalem pour adorer”. L’ange de Jéhovah apparut à l’évangélisateur Philippe, qui était Juif, et lui dit: “Avance et joins-toi à ce char.” Philippe répondit-il: “Non, car cet homme n’est pas de ma race”? Bien au contraire! Il accepta avec joie l’invitation de l’Éthiopien, qui le pria de monter s’asseoir avec lui sur le char, et il lui expliqua la prophétie d’Ésaïe relative à Jésus Christ. Apercevant une étendue d’eau, l’Éthiopien demanda à Philippe: “Qu’est-ce qui m’empêche de me faire baptiser?” Puisque rien ne s’y opposait, Philippe fut heureux de baptiser cet Éthiopien. Ainsi, Jéhovah reçut dans sa faveur cet homme, exultant, qui fut oint de l’esprit et devint disciple d’un être impartial, Son Fils Jésus Christ (Actes 8:26-39). Toutefois, d’autres preuves de l’impartialité de Dieu n’allaient pas tarder à se manifester.
Un grand changement
15. Quel changement la mort de Jésus a-t-elle permis, et comment Paul rend-il compte de ce changement?
15 La mort sacrificielle de Jésus n’a pas mis fin aux préjugés raciaux dans le monde. En revanche, elle a permis que Dieu modifie chez les disciples de Jésus le statut des Gentils par rapport aux Juifs. Paul rend compte de ce changement dans sa lettre aux Éphésiens, des Gentils devenus chrétiens: “Souvenez-vous donc qu’autrefois vous étiez des gens des nations quant à la chair; (...) qu’en ce même temps vous étiez sans Christ, éloignés de l’État d’Israël et étrangers aux alliances de la promesse, que vous n’aviez pas d’espérance et étiez sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en union avec Christ Jésus, vous qui jadis étiez loin, vous êtes devenus proches, par le sang du Christ. Car il est notre paix, lui qui des deux groupes en a fait un seul et a détruit le mur mitoyen qui les séparait.” Ce “mur”, symbole de séparation, représente l’alliance de la Loi, qui mettait d’un côté les Juifs et de l’autre les Gentils. Grâce à la mort du Christ, cette alliance a été abolie afin que par l’intermédiaire de ce dernier les Gentils, comme les Juifs, puissent avoir “accès auprès du Père par un seul esprit”. — Éphésiens 2:11-18.
16. a) Pourquoi Pierre a-t-il reçu les clés du Royaume? b) Combien y avait-il de clés, et quelle a été leur utilité?
16 En outre, l’apôtre Pierre reçut “les clés du royaume des cieux” pour que des gens de toute race puissent connaître les desseins de Dieu, ‘naître de nouveau’ par l’esprit saint et devenir héritiers spirituels avec Christ (Matthieu 16:19; Jean 3:1-8). Pierre a pour ce faire utilisé trois clés symboliques: la première en faveur des Juifs, la seconde en faveur des Samaritains et la troisième en faveur des Gentils (Actes 2:14-42; 8:14-17; 10:24-28, 42-48). Ainsi le Dieu impartial, Jéhovah, accordait-il aux élus de toute race le privilège d’être frères spirituels de Jésus et cohéritiers du Royaume. — Romains 8:16, 17; 1 Pierre 2:9, 10.
17. a) Quelle vision extraordinaire Pierre a-t-il reçue, et pourquoi? b) Chez qui Pierre a-t-il été conduit, et qui l’attendait en ce lieu? c) Qu’a rappelé Pierre à ces Gentils, mais que lui avait fait clairement comprendre Jéhovah Dieu?
17 Pour préparer Pierre à utiliser la troisième clé en faveur des Gentils, Jéhovah lui accorda une vision extraordinaire, celle d’animaux impurs, et lui dit: “Lève-toi, Pierre, égorge et mange!” Voici ce que signifiait cette vision: “Ce que Dieu a purifié, toi, cesse de l’appeler souillé.” (Actes 10:9-16). Pierre se demandait quel était le sens de cette vision: il était perplexe. Bientôt, cependant, trois hommes vinrent le trouver pour le conduire chez Corneille, officier romain en poste à Césarée. Étant donné que cette ville était le quartier général de l’armée romaine stationnée en Judée, il était tout à fait normal que Corneille y habite. C’est donc dans ce fief des Gentils que Corneille, sa famille et ses amis intimes attendaient Pierre. L’apôtre leur dit: “Vous savez bien comme c’est illicite, pour un Juif, de se joindre à un homme d’une autre race ou de l’approcher; mais Dieu m’a montré que je ne dois appeler aucun homme souillé ou impur. Voilà pourquoi je suis venu sans faire d’objection, quand on m’a envoyé chercher.” — Actes 10:17-29.
18. a) Quelle déclaration capitale Pierre a-t-il faite devant Corneille et ses invités? b) Quel événement extraordinaire s’est produit après que Pierre eut rendu témoignage à Jésus? c) Quelle disposition a été prise en faveur de ces Gentils devenus croyants?
18 Après que Corneille eut expliqué comment Dieu avait dirigé les choses, Pierre déclara: “En vérité, je me rends compte que Dieu n’est pas partial, mais qu’en toute nation l’homme qui le craint et pratique la justice lui est agréable.” (Actes 10:30-35). Puis, alors que l’apôtre rendait témoignage à Jésus Christ, un événement extraordinaire se produisit: “Pierre parlait encore de ces choses quand l’esprit saint tomba sur tous ceux qui entendaient la parole.” Les Juifs qui accompagnaient Pierre “furent stupéfaits de ce que le don gratuit de l’esprit saint était répandu aussi sur les gens des nations. En effet, ils les entendaient parler en langues et magnifier Dieu”. Pierre dit alors: “Quelqu’un pourrait-il interdire l’eau, afin que ceux-ci ne soient pas baptisés, eux qui ont reçu l’esprit saint comme nous?” Qui aurait pu s’y opposer, puisque l’esprit saint du Dieu des cieux, le Dieu impartial, avait été répandu sur ces Gentils devenus croyants? Par conséquent, Pierre ordonna qu’ils fussent “baptisés au nom de Jésus Christ”. — Actes 10:36-48.
“De toute nation”
19. Pourquoi l’animosité raciale prend-elle de l’importance, et jusqu’où se propage-t-elle?
19 Nous vivons les “derniers jours” du système de choses; oui, des “temps décisifs et durs” sont là. Les hommes sont, entre autres, amis d’eux-mêmes, présomptueux, hautains, sans affection naturelle, intraitables, sans maîtrise de soi, cruels, entêtés et gonflés d’orgueil (2 Timothée 3:1-5). Avec un tel climat, il n’est pas étonnant que l’animosité et les conflits raciaux prennent de plus en plus d’importance dans le monde. Ainsi, dans de nombreux pays, des gens de races et de couleurs différentes se méprisent, voire se haïssent, ce qui conduit, dans certains de ces pays, à des scènes de violence parfois d’une grande cruauté. Même dans les sociétés que l’on qualifie d’éclairées, nombre de personnes ont des difficultés à surmonter leurs préjugés raciaux. En outre, ce fléau semble se propager jusque dans des contrées inattendues, comme les îles, où régnait autrefois une paix presque idyllique.
20. a) Qu’a vu Jean sous l’inspiration divine? b) Quel accomplissement cette prophétie connaît-elle? c) De quelles difficultés certains ne sont-ils pas encore venus entièrement à bout, et où devraient-ils chercher une solution?
20 Bien que dans diverses parties du monde la paix n’existe pas entre les races, le Dieu impartial, Jéhovah, avait annoncé qu’il susciterait un peuple sincère composé de gens de toute race et de toute nation, qui jouirait sur la terre entière d’une remarquable unité. Sous l’inspiration divine, l’apôtre Jean a vu “une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, de toute nation, race, peuple et langue; debout devant le trône et devant l’Agneau”, louant Jéhovah (Apocalypse 7:9, Jérusalem). Cette prophétie est déjà en train de s’accomplir. Aujourd’hui, dans 210 pays, plus de 3 300 000 Témoins de Jéhovah appartenant à toute nation et à toute race connaissent l’unité et la paix raciale. Toutefois, ils sont encore imparfaits, et il se peut que certains d’entre eux, même s’ils n’en ont pas conscience, aient des difficultés à venir entièrement à bout de leurs préjugés raciaux. Comment peut-on vaincre ce travers? Cette question fait l’objet de l’article suivant, fondé sur les conseils utiles que donne la Parole du Dieu impartial, Jéhovah.
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Servons Jéhovah d’un commun accordLa Tour de Garde 1988 | 15 mai
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Servons Jéhovah d’un commun accord
“Alors je donnerai aux peuples des lèvres pures, afin qu’ils invoquent tous le nom de Jéhovah et le servent d’un commun accord.” — SOPHONIE 3:9, Crampon 1905.
1, 2. a) Quelle prophétie Jéhovah est-il en train de réaliser? b) Quelles questions cette prophétie suscite-t-elle?
JÉHOVAH DIEU accomplit à notre époque une œuvre que les humains n’ont jamais pu mener à bien par leurs propres forces. Alors que l’on parle près de 3 000 langues dans le monde divisé qui est le nôtre, Dieu est en train de réaliser cette prophétie: “Je donnerai aux peuples — ce sera un changement — une langue pure, pour qu’ils invoquent tous le nom de Jéhovah, pour le servir épaule contre épaule.” — Sophonie 3:9.
2 Quelle est cette “langue pure”? Qui la parle? Et que signifie ‘servir Dieu épaule contre épaule’?
Ils parlent la “langue pure”
3. Qu’est-ce que la “langue pure”, et pourquoi les humains qui la parlent ne sont-ils pas divisés?
3 Le jour de la Pentecôte de l’an 33, l’esprit saint de Dieu fut répandu sur les disciples de Jésus Christ, leur donnant la capacité de parler dans des langues qu’ils ne connaissaient pas. Ainsi, ils purent dire les “choses magnifiques de Dieu” à des gens qui parlaient de nombreuses langues. Jéhovah commençait à unir des personnes de toute origine ethnique (Actes 2:1-21, 37-42). Lorsque, par la suite, des Gentils devinrent disciples de Jésus, les serviteurs de Dieu se mirent à former un peuple très divers sur le plan des langues et des races. Malgré tout, ces humains n’ont jamais connu les divisions qui déchirent le monde, car ils parlent tous la “langue pure”. Cette langue commune, qu’évoque Sophonie 3:9, représente l’ensemble des vérités bibliques (Éphésiens 4:25). Les personnes qui la parlent ne sont pas divisées, mais ‘parlent en parfait accord’ et sont ‘étroitement unies dans le même esprit et dans la même pensée’. — 1 Corinthiens 1:10.
4. Comment Sophonie 3:9 suggère-t-il l’idée d’un même effort fourni par des gens représentant de nombreuses langues et races, et qui aujourd’hui accomplit cet effort?
4 La “langue pure” devait permettre à des gens appartenant à toute nation et à toute race de servir Jéhovah “épaule contre épaule”, littéralement “d’une seule épaule”. Ces personnes serviraient Dieu “d’un cœur unanime” (Français courant); “d’un commun accord” (Crampon 1905); “sous un même joug”. (Jérusalem.) Une autre traduction rend ainsi ce passage: “Alors je ferai que les peuples aient les lèvres pures pour qu’ils invoquent tous le nom du SEIGNEUR, pour qu’ils le servent dans un même effort.” (TOB). Seuls les Témoins de Jéhovah, qui représentent de nombreuses langues et races, participent à un même effort dans le service pour Jéhovah.
5. Quel usage les Témoins de Jéhovah font-ils des langues humaines?
5 Puisque tous les Témoins de Jéhovah parlent cette “langue pure” qu’est la vérité biblique, ils font des langues humaines l’usage le plus élevé qui soit: ils louent Dieu et proclament la bonne nouvelle du Royaume (Marc 13:10; Tite 2:7, 8; Hébreux 13:15). N’est-il pas merveilleux que la “langue pure” permette ainsi à des personnes issues de tous les groupes ethniques de servir Jéhovah d’un commun accord?
6. Comment Jéhovah voit-il les humains, et que peut faire un chrétien s’il a encore dans le cœur un reste de partialité?
6 Donnant le témoignage à Corneille et à d’autres Gentils, Pierre déclara: “En toute vérité, je comprends que Dieu n’est point partial, mais qu’en toute nation celui qui le craint et pratique la justice est agréé de lui.” (Actes 10:34, 35, Osty). Selon d’autres versions, Jéhovah “n’a de préférence pour personne”, “ne fait pas acception de personnes”, “n’agit pas différemment selon les personnes”. (Maredsous; Darby; Français courant.) Nous qui servons Jéhovah, nous devrions voir les gens de tous les groupes ethniques comme Jéhovah les voit. Cependant, que peut faire un chrétien s’il a encore dans le cœur un reste de partialité? Il peut réfléchir utilement à la manière dont notre Dieu impartial traite avec les personnes de toute nation, tribu, peuple et langue qui le servent dans le monde. — Voir Réveillez-vous! du 8 février 1985, pp. 3-11.
Des personnes désirables
7. En ce qui concerne ses relations avec Dieu, pourquoi peut-on dire que, quelle que soit sa race ou sa nationalité, un chrétien ne diffère pas d’un autre?
7 Si vous êtes aujourd’hui Témoin de Jéhovah, il est très probable qu’à une époque vous ‘soupiriez et gémissiez au sujet des choses détestables’ qui se commettent dans ce monde méchant (Ézéchiel 9:4). Vous étiez ‘mort dans vos péchés’, mais Dieu a fait preuve de miséricorde envers vous: il vous a attiré à lui par l’intermédiaire de Jésus Christ (Éphésiens 2:1-5; Jean 6:44). Sous cet aspect, vous n’êtes pas différent d’autres humains qui sont maintenant vos compagnons dans la foi. Eux aussi, autrefois, étaient affligés par la méchanceté et étaient ‘morts dans leurs péchés’, et eux aussi ont bénéficié de la miséricorde de Dieu par l’entremise de Jésus Christ. En outre, quelle que soit sa race ou sa nationalité, c’est par sa seule foi que chacun d’entre nous peut être regardé par Jéhovah Dieu comme l’un de ses témoins. — Romains 11:20.
8. Comment Aggée 2:7 s’accomplit-il à notre époque?
8 Les paroles prophétiques consignées en Aggée 2:7 nous aident à comprendre comment nous devrions considérer nos compagnons de différentes nationalités. “J’ébranlerai toutes les nations, a dit Jéhovah, et les choses désirables de toutes les nations devront entrer; et je remplirai cette maison de gloire.” C’est dans le véritable temple de Dieu, le domaine de son culte, que, conformément à cette prophétie, la religion pure est exaltée (Jean 4:23, 24). Cependant, que sont “les choses désirables de toutes les nations”? Ce sont les milliers de personnes qui aiment la justice et qui accueillent favorablement le message du Royaume. Issues de toute nation et de toute race, elles montent à “la montagne de la maison de Jéhovah”; autrement dit, elles se font baptiser et viennent grossir la “grande foule” internationale des témoins de Dieu (Ésaïe 2:2-4; Révélation 7:9). Les personnes qui louent Jéhovah au sein de son organisation terrestre sont pures, de bonne moralité et pieuses; ce sont vraiment des choses désirables. Il est donc normal qu’un vrai chrétien veuille témoigner un amour fraternel à toutes ces personnes, lesquelles ont été agréées par notre Père à tous, le Dieu des cieux.
Une personnalité nouvelle
9. Même si autrefois nous n’avions pas bonne opinion des étrangers, pourquoi les choses devraient-elles être différentes, maintenant que nous sommes chrétiens?
9 Si nos frères et sœurs dans la foi sont des choses désirables, où qu’ils habitent sur la terre, c’est également parce qu’ils ont suivi le conseil biblique selon lequel il faut se ‘dépouiller de la vieille personnalité avec ses pratiques et revêtir la personnalité nouvelle’. “Par la connaissance exacte, [cette personnalité] se renouvelle à l’image de Celui qui l’a créée, là où il n’y a ni Grec ni Juif, ni circoncision ni incirconcision, ni étranger, ni Scythe, ni esclave, ni homme libre, mais Christ [qui] est toutes choses et en tous.” (Colossiens 3:9-11). Si, avant d’être chrétien, quelqu’un n’avait pas bonne opinion de certains étrangers, Juifs, Grecs ou autres, les choses devraient maintenant être différentes. Quelles que soient leur race, leur nationalité ou leur culture, ceux qui ont revêtu la “personnalité nouvelle” montrent qu’ils cultivent le fruit de l’esprit saint de Dieu: l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la foi, la douceur et la maîtrise de soi (Galates 5:22, 23). Ces qualités les rendent chers à leurs compagnons chrétiens.
10. Si nous étions tentés d’émettre des remarques défavorables à l’encontre de nos compagnons dans la foi parce qu’ils appartiennent à telle ou telle race ou nation, comment Tite 1:5-12 pourrait-il nous aider?
10 Contrairement aux Témoins de Jéhovah, certaines personnes dans le monde ont des propos peu respectueux à l’adresse de gens qui appartiennent à d’autres groupes ethniques que le leur. Un prophète crétois a même dit de son propre peuple: “Les Crétois sont toujours menteurs, ce sont des bêtes sauvages néfastes, des gloutons désœuvrés.” L’apôtre Paul s’est souvenu de ces paroles lorsqu’il a dû réduire au silence de faux enseignants qui se trouvaient parmi les chrétiens de l’île de Crète. Toutefois, Paul ne disait pas que tous les chrétiens de Crète étaient menteurs, néfastes, paresseux et gloutons (Tite 1:5-12). Non, car les chrétiens ne parlent pas d’autrui avec mépris. Qui plus est, la majorité de ces chrétiens avaient revêtu la “personnalité nouvelle”, et certains d’entre eux possédaient les qualités spirituelles requises pour être nommés anciens. Nous devrions réfléchir à cet exemple, si jamais nous étions tentés d’émettre des remarques défavorables à l’encontre de nos frères et sœurs spirituels d’autre race ou nationalité.
Considérons les autres comme supérieurs à nous
11. Si une tendance à la partialité demeurait dans le cœur d’un chrétien, que pourrait-il faire?
11 D’un autre côté, si un chrétien avait une préférence pour une race ou pour une nation, cela transparaîtrait probablement dans ses paroles ou dans ses actes; et certains pourraient être froissés de cette partialité, surtout dans les congrégations où se mêlent diverses races. À n’en pas douter, aucun chrétien ne voudrait ainsi porter atteinte à l’unité du peuple de Dieu (Psaume 133:1-3). Par conséquent, si une tendance à la partialité demeurait dans le cœur d’un chrétien, il pourrait prier de cette manière: “Scrute-moi, ô Dieu, et connais mon cœur. Examine-moi, et connais mes pensées troublantes, et vois s’il y a en moi quelque voie douloureuse, et conduis-moi dans la voie des temps indéfinis.” — Psaume 139:23, 24.
12. Pourquoi ne devrions-nous pas nous glorifier ou glorifier d’autres personnes qui sont de la même origine ethnique que nous?
12 Montrons-nous réalistes et n’oublions pas que nous sommes tous des humains imparfaits, qui ne seraient rien devant Dieu si Jésus Christ n’avait pas offert sa vie en sacrifice (1 Jean 1:8 à 2:2). Par conséquent, qu’est-ce qui fait que nous sommes différents des autres? Puisque nous n’avons rien que nous n’ayons reçu, pourquoi nous glorifierions-nous ou glorifierions-nous d’autres personnes, qui sont de la même origine ethnique que nous? — Voir 1 Corinthiens 4:6, 7.
13. Comment pouvons-nous contribuer à l’unité de la congrégation, et quel enseignement pouvons-nous retirer de Philippiens 2:1-11?
13 Nous pouvons contribuer à l’unité de la congrégation en montrant à nos compagnons que nous apprécions leurs belles qualités. L’apôtre Paul, qui était Juif, nous donne à réfléchir lorsqu’il dit aux Gentils de la congrégation de Philippes: “Comblez ma joie par ceci: soyez bien d’accord et ayez un même amour, étant assemblés par l’âme, pensant à une seule et même chose; ne faites rien par esprit de rivalité, rien par vanité, mais, avec humilité d’esprit, considérez les autres comme supérieurs à vous.” Par son exemple, Jésus Christ nous a montré comment nous devons nous comporter envers les humains de quelque race ou nationalité que ce soit. Bien qu’il fût une créature spirituelle puissante, il “a paru dans la ressemblance des hommes” et s’est humilié jusqu’à la mort sur un poteau de supplice en faveur des pécheurs de toute race et de toute nation (Philippiens 2:1-11). Par conséquent, nous qui sommes disciples de Jésus, ne devrions-nous pas faire preuve d’amour, d’humilité et de compassion en reconnaissant que les autres nous sont supérieurs?
Écoutons et observons
14. Qu’est-ce qui peut nous aider à considérer les autres comme supérieurs à nous?
14 Nous pourrons plus facilement considérer les autres comme supérieurs à nous si nous les écoutons et les observons avec attention. Cette attitude nous permettra, par exemple, si nous sommes anciens, de reconnaître en toute honnêteté qu’un autre ancien — peut-être issu d’une race différente — donne de meilleurs conseils que nous à l’École du ministère théocratique. Nous comprendrons peut-être que c’est sa spiritualité — et non pas nécessairement sa façon de parler, par exemple son élocution — qui lui permet d’obtenir de bons résultats et d’aider ses compagnons chrétiens à devenir des proclamateurs du Royaume compétents. Il sera en outre évident que Jéhovah bénit ses efforts.
15. Que remarquons-nous peut-être lorsque nous écoutons nos compagnons chrétiens?
15 Quand nous conversons avec nos compagnons chrétiens ou écoutons les réponses qu’ils donnent lors des réunions, nous remarquons peut-être que quelques-uns d’entre eux ont une meilleure compréhension que nous de certaines vérités bibliques; il se peut que leur amour fraternel nous semble plus profond, leur foi plus ferme ou leur confiance en Jéhovah plus grande. Ainsi, quelle que soit leur origine ethnique, ils nous incitent à l’amour et aux belles œuvres, nous aident à fortifier notre foi et nous poussent à nous confier davantage en notre Père céleste (Proverbes 3:5, 6; Hébreux 10:24, 25, 39). Il est manifeste que Jéhovah s’est approché d’eux, et c’est ce que nous devrions faire. — Voir Jacques 4:8.
Bénis et soutenus
16, 17. Illustrez le fait que Jéhovah ne distribue pas de façon partiale les bénédictions qu’il accorde à ses serviteurs de telle ou telle nation ou race.
16 Jéhovah ne distribue pas de façon partiale les bénédictions qu’il accorde à ses serviteurs de telle ou telle nation ou race. Voyons, par exemple, le cas du Brésil. Ce ne sont pas des missionnaires, mais huit marins brésiliens, qui y ont fait entendre pour la première fois le message du Royaume. C’était vers 1920. Il est clair que Dieu a béni l’œuvre de prédication qui s’est accomplie dans ce pays, car, au cours de l’année de service 1987, on a enregistré un maximum de 216 216 proclamateurs du Royaume pour 141 302 000 habitants; ce qui représente une proportion d’un proclamateur pour 654 personnes.
17 Considérons une autre manifestation de la bénédiction divine. En avril 1923, deux Témoins de Jéhovah de race noire qui habitaient l’île de la Trinité, dans les Antilles, ont été envoyés en Afrique occidentale pour y proclamer le message du Royaume. C’est ainsi que frère et sœur Brown ont œuvré en Afrique pendant des années; le frère fut du reste appelé “Brown la Bible”. Ils ont “planté” et ‘Dieu faisait croître’ à mesure que d’autres prêchaient dans ce vaste territoire. (1 Corinthiens 3:5-9). Aujourd’hui, on compte plus de 32 600 proclamateurs du Royaume au Ghana et plus de 133 800 au Nigeria.
18, 19. Donnez des exemples montrant que notre Dieu impartial soutient ses serviteurs de toute race et de toute nation.
18 Comme le montre ce qui est arrivé à deux Témoins japonais, Jéhovah bénit, mais aussi soutient, ses serviteurs de toute nation et de toute race. Le 21 juin 1939, Katsuo Miura et sa femme ont été injustement arrêtés, mis en prison et séparés de leur petit garçon de cinq ans, qui a dû être pris en charge par sa grand-mère. La femme de Katsuo a été libérée au bout de huit mois, mais, quant à lui, il est resté en prison pendant plus de deux ans avant de passer en jugement. Il a été victime de mauvais traitements, puis reconnu coupable et condamné à cinq ans de prison. Au cours de sa détention, à Hiroshima, Dieu l’a soutenu par l’intermédiaire des Écritures, qui n’ont jamais cessé de lui procurer force et consolation. Lorsque la bombe atomique a éclaté, le 6 août 1945, c’est semble-t-il par miracle qu’il a survécu, car le souffle de l’explosion a démoli la prison dans laquelle il se trouvait. Deux mois après, il a réussi à rejoindre sa femme et son fils, qui vivaient alors dans le nord du Japon.
19 Dans de nombreux pays pendant la Seconde Guerre mondiale, les Témoins de Jéhovah ont été l’objet d’une intense persécution; ce fut le cas de Robert Winkler, un chrétien allemand qui a souffert dans les camps de concentration nazis, tant en Allemagne qu’aux Pays-Bas. Comme il ne voulait pas trahir ses compagnons, il a été sauvagement battu; à tel point que la torture l’a rendu méconnaissable. Il raconte: “Je pensais aux promesses de Dieu, lequel avait donné l’assurance qu’il aiderait ses serviteurs dans les tribulations de toutes sortes, et cela me réconfortait et me donnait la force d’endurer toutes ces souffrances (...). Le samedi, les agents de la Gestapo m’ont encore battu, et le lundi suivant, ils m’ont soumis à un nouvel interrogatoire. Qu’allait-il se produire maintenant, et qu’allais-je faire? Je me tournai vers Jéhovah dans la prière, confiant en ses promesses. Je savais que cela signifiait qu’il faudrait recourir à la stratégie théocratique, dans l’intérêt de l’œuvre du Royaume et pour assurer la protection de mes frères chrétiens. Quelle dure épreuve pour moi! Le dix-septième jour, j’étais complètement épuisé, mais j’ai rendu grâces à Jéhovah qui, par sa force, m’avait permis d’endurer et de garder mon intégrité.” — Psaumes 18:35; 55:22; 94:18.
Une fraternité qui nous pousse à la reconnaissance
20. Comment notre respect pour nos compagnons chrétiens issus de toute race et de toute nation pourra-t-il croître?
20 Il ne fait aucun doute que Jéhovah bénit et soutient ses témoins de toute race et de toute nation. Il n’est pas partial, et nous, qui nous sommes voués à lui et le servons, nous serions inexcusables si nous faisions preuve de partialité. En outre, notre respect pour nos frères et sœurs chrétiens issus de toute race et de toute nation ne pourra que croître si nous réfléchissons aux domaines où ils nous sont supérieurs. Eux aussi mettent en pratique la sagesse divine, laquelle ne fait pas de distinctions et porte un fruit excellent (Jacques 3:13-18). Qui plus est, leur bienveillance, leur générosité, leur amour et leurs autres qualités divines en font pour nous de beaux exemples.
21. Que devrions-nous être résolus à faire?
21 Ainsi, nous devrions être reconnaissants à Jéhovah de pouvoir jouir de relations fraternelles avec des personnes de nombreuses races et nations. Forts de son aide et de sa bénédiction, servons donc notre Père céleste “épaule contre épaule”, dans l’amour fraternel et le respect mutuel. Oui, nous devrions avoir le profond désir et la ferme intention de servir Jéhovah d’un commun accord.
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