Servons Jéhovah avec sérieux
‘ Vérifiez les choses les plus importantes. ’ — PHIL. 1:10.
1, 2. a) Pourquoi beaucoup s’étourdissent-ils dans les divertissements ? b) Quelles questions cela soulève-t-il ?
LE MONDE actuel traverse une période des plus pénibles. Pour ceux qui n’ont pas de véritables repères spirituels, il est presque impossible de rester sereins face à ces “ temps critiques, difficiles à supporter ”. (2 Tim. 3:1-5.) N’ayant d’autre choix que de compter sur leurs propres ressources morales, ils endurent tant bien que mal leur quotidien. Et pour ne pas prendre les choses trop au sérieux, ils s’étourdissent souvent dans les innombrables divertissements que propose l’industrie des loisirs.
2 Beaucoup luttent contre le stress en donnant la priorité à la recherche des plaisirs. Si nous n’y prenions garde, nous risquerions de nous laisser gagner par cette façon de vivre. Comment éviter cela ? Faut-il être sérieux en permanence ? Comment trouver l’équilibre entre plaisirs et responsabilités ? Quels principes bibliques devraient nous guider, de telle sorte qu’en nous montrant sérieux nous n’en devenions pas pour autant austères ?
Sérieux dans un monde épris de plaisirs
3, 4. Comment les Écritures évoquent-elles la nécessité d’être sérieux ?
3 Le monde actuel accorde une importance démesurée aux plaisirs (2 Tim. 3:4). Cette tendance à vouloir constamment se divertir peut menacer notre spiritualité (Prov. 21:17). Avec raison, l’apôtre Paul a inclus dans ses lettres à Timothée et à Tite des recommandations relatives au sérieux. En en tenant compte, nous résisterons plus facilement à l’esprit frivole du monde. — Lire 1 Timothée 2:1, 2 ; Tite 2:2-8a.
4 Des siècles plus tôt, Salomon avait déjà souligné l’intérêt de s’arrêter de temps en temps pour réfléchir sérieusement à la vie plutôt que de se consacrer aux plaisirs (Eccl. 3:4 ; 7:2-4). En effet, compte tenu de la brièveté de l’existence, il nous faut ‘ faire de vigoureux efforts ’ pour obtenir le salut (Luc 13:24). C’est pourquoi nous devons continuer de “ vérifier les choses les plus importantes ”, autrement dit analyser chaque aspect de notre vie de chrétiens. — Phil. 1:10.
5. Que devons-nous prendre au sérieux ?
5 Par exemple, les chrétiens prennent le travail au sérieux. Ils imitent en cela Jéhovah et Jésus (Jean 5:17). Il n’est d’ailleurs pas rare qu’ils reçoivent des éloges parce qu’ils sont travailleurs et dignes de confiance. Les chefs de famille, en particulier, ne ménagent pas leurs efforts pour subvenir aux besoins des leurs. Ils savent que négliger cette responsabilité revient à ‘ renier Jéhovah ’. — 1 Tim. 5:8, note.
Servons Dieu avec sérieux, mais aussi avec joie
6. Comment savons-nous que nous devons prendre au sérieux le culte que nous rendons à Jéhovah ?
6 Jéhovah n’a jamais toléré qu’on prenne à la légère ses exigences en matière de culte. Sous la Loi mosaïque, les Israélites s’exposaient à des conséquences graves s’ils se détournaient du vrai culte (Jos. 23:12, 13). Au Ier siècle de n. è., les disciples de Christ devaient mener un combat énergique pour préserver le vrai culte de tout enseignement ou état d’esprit corrompus (2 Jean 7-11 ; Rév. 2:14-16). Aujourd’hui encore, les chrétiens prennent au sérieux le culte qu’ils offrent à Dieu. — 1 Tim. 6:20.
7. Avant de prêcher, à quoi Paul réfléchissait-il ?
7 La prédication nous procure de la joie. Toutefois, pour rester joyeux, nous devons réfléchir sérieusement à notre ministère et bien nous préparer. Paul explique qu’il tenait compte de son public : “ Je suis devenu toutes choses pour des gens de toutes sortes, afin d’en sauver de toute manière quelques-uns. Mais je fais toutes choses à cause de la bonne nouvelle, afin d’en devenir participant avec d’autres. ” (1 Cor. 9:22, 23). L’apôtre avait plaisir à aider spirituellement ses auditeurs, et il réfléchissait à la manière de répondre à leurs besoins spécifiques. Il était ainsi en mesure de les encourager à adorer Jéhovah.
8. a) De quoi devons-nous être conscients quand nous enseignons la Parole de Dieu ? b) Pourquoi éprouve-t-on de la joie à diriger une étude biblique ?
8 Paul prenait son ministère au sérieux. On en veut pour preuve qu’il était disposé à ‘ travailler comme un esclave ’ pour Jéhovah et pour ceux qui se montraient réceptifs à la bonne nouvelle (Rom. 12:11 ; 1 Cor. 9:19). Quand nous enseignons la Parole de Dieu — que ce soit dans le cadre d’une étude biblique, d’une réunion ou du culte familial —, sommes-nous conscients de notre responsabilité à l’égard de ceux qui nous écoutent ? Peut-être estimons-nous que diriger régulièrement une étude biblique est un fardeau trop lourd à porter. Certes, cela exige de renoncer à certaines activités personnelles pour accorder du temps à autrui. Mais n’est-ce pas là l’esprit des paroles de Jésus selon lesquelles “ il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ” ? (Actes 20:35.) En apprenant à nos semblables comment être sauvés, nous éprouverons un bonheur qu’aucune autre activité ne peut nous apporter.
9, 10. a) Être sérieux exclut-il la possibilité de se détendre en agréable compagnie ? Expliquez. b) Qu’est-ce qui aidera un ancien à être encourageant et abordable ?
9 Être sérieux n’exclut pas que l’on puisse se délasser en agréable compagnie. Jésus, notre Modèle, a pris le temps non seulement d’enseigner, mais aussi de se détendre et de développer avec d’autres des relations profondes (Luc 5:27-29 ; Jean 12:1, 2). Être sérieux, ce n’est pas non plus avoir l’air grave en permanence. Si Jésus avait été d’un abord sévère, excessivement sérieux, nul n’aurait été attiré par lui. Or même les enfants se sentaient à l’aise en sa présence (Marc 10:13-16) ! Comment imiter Jésus, qui savait faire preuve d’équilibre ?
10 Un frère a dit d’un ancien : “ Il exige beaucoup de sa personne, mais il n’exige jamais des autres la perfection. ” Peut-on en dire autant de vous ? Il est bon d’avoir des attentes raisonnables. Par exemple, quand des parents fixent à leurs enfants des objectifs à leur portée et les aident à atteindre ces objectifs, leurs enfants font des progrès. De manière similaire, les anciens peuvent encourager les membres de la congrégation à croître spirituellement et leur offrir des suggestions précises pour y parvenir. Par ailleurs, si un ancien s’estime à sa juste valeur, il sera chaleureux et abordable (Rom. 12:3). “ Je n’aimerais pas qu’un ancien prenne tout à la plaisanterie, déclare une sœur. Mais j’aurais du mal à aller vers quelqu’un qui est toujours sérieux. ” Une autre confie qu’elle trouve certains anciens “ franchement intimidants, parce qu’ils sont très sérieux de nature ”. Tous les chrétiens devraient ressentir de la joie à adorer Jéhovah, le “ Dieu heureux ”. Quel ancien voudrait nuire à cette joie ? — 1 Tim. 1:11.
Assumons des responsabilités dans la congrégation
11. Que signifie ‘ aspirer à une fonction ’ dans la congrégation ?
11 Lorsque Paul a encouragé les membres masculins de la congrégation à se qualifier en vue d’assumer de plus grandes responsabilités, il ne les invitait pas à satisfaire leur ambition personnelle. “ Si quelqu’un aspire à une fonction de surveillant, a-t-il écrit, il désire une belle œuvre. ” (1 Tim. 3:1, 4). ‘ Aspirer à une fonction ’ réclame de la part d’un chrétien qu’il cultive l’envie de fournir des efforts pour acquérir les qualités spirituelles qui lui permettront de servir ses compagnons. Si un frère est baptisé depuis au moins un an et qu’il remplit dans une mesure raisonnable les conditions fixées par les Écritures en 1 Timothée 3:8-13, il peut être recommandé comme assistant ministériel. Notez au passage ce que stipule le verset 8 : “ Il faut de même que les assistants ministériels soient des hommes dignes [ou sérieux]. ”
12, 13. De quelles manières les jeunes frères peuvent-ils manifester leur désir d’assumer des responsabilités ?
12 Si vous approchez de la vingtaine et que vous soyez baptisé et sérieux, comment manifester votre désir de devenir assistant ministériel ? Un bon moyen consiste à améliorer votre participation au ministère. Aimez-vous prêcher avec des frères et sœurs de tous âges ? Vous efforcez-vous de trouver quelqu’un qui souhaite étudier la Bible ? Si vous dirigez une étude biblique en suivant les suggestions faites lors des réunions, vous deviendrez un meilleur enseignant. Qui plus est, vous apprendrez à vous montrer compréhensif envers la personne à qui vous inculquez les voies de Jéhovah. Lorsqu’elle comprendra la nécessité de procéder à des changements dans sa vie, il vous faudra user de tact et de patience pour l’amener à appliquer les principes bibliques.
13 Jeunes frères, vous pouvez aussi vous mettre au service des membres plus âgés de la congrégation et les soutenir de bien des manières. Vous pouvez en outre vous préoccuper de l’état de la Salle du Royaume et veiller à la propreté des lieux. Votre état d’esprit volontaire, qui s’exprime quand vous offrez votre aide, prouve que vous prenez au sérieux le service sacré. À l’exemple de Timothée, apprenez à vous soucier réellement des besoins de la congrégation. — Lire Philippiens 2:19-22.
14. Comment les jeunes frères peuvent-ils être “ mis à l’épreuve quant à leurs aptitudes ” à servir la congrégation ?
14 Anciens, ayez soin de bien utiliser les jeunes frères qui s’efforcent de ‘ fuir les désirs de la jeunesse ’ et qui poursuivent “ la justice, la foi, l’amour, la paix ”, et d’autres qualités précieuses (2 Tim. 2:22). En leur confiant des tâches dans la congrégation, vous leur permettez d’être “ mis à l’épreuve quant à leurs aptitudes ” à endosser des responsabilités. Leurs progrès sont ainsi “ manifestes pour tous ”. — 1 Tim. 3:10 ; 4:15.
Sérieux dans la congrégation et dans le cadre familial
15. D’après 1 Timothée 5:1, 2, comment faire preuve de sérieux dans notre manière de traiter les autres ?
15 Être sérieux, c’est aussi traiter ses frères et sœurs avec dignité. Dans les recommandations qu’il a adressées à Timothée, Paul a montré qu’il est indispensable d’éprouver du respect pour autrui. (Lire 1 Timothée 5:1, 2.) Cela s’impose d’autant plus que l’on a affaire à des personnes du sexe opposé. Pour ce qui est de traiter les femmes — et notamment son épouse — avec dignité, Job était exemplaire. Il mettait un point d’honneur à ne porter aucun regard empreint de désir sur une autre femme que la sienne (Job 31:1). Si nous nous montrons sérieux dans nos relations avec nos frères et sœurs, nous bannirons le flirt ou tout comportement qui mettrait l’un d’eux mal à l’aise. Respecter la dignité de l’autre est particulièrement important pour deux chrétiens qui se fréquentent en vue du mariage. Quelqu’un de sérieux ne s’autorise pas à jouer avec les sentiments d’une personne de l’autre sexe. — Prov. 12:22.
16. Quelle différence observe-t-on entre la façon dont le monde considère le rôle de mari et celui de père et la façon dont la Bible dépeint ces rôles ?
16 Par ailleurs, il nous faut toujours prendre au sérieux le rôle que Dieu nous a attribué au sein de la famille. Le monde de Satan tourne en dérision le rôle de mari et celui de père. L’industrie du spectacle se plaît à faire du chef de famille un personnage qu’on ridiculise et méprise. À l’inverse, les Écritures attribuent au mari de grandes responsabilités en le désignant comme “ chef de la femme ”. — 1 Cor. 11:3 ; Éph. 5:23.
17. Pour ce qui est du culte familial, comment montrer que nous prenons nos responsabilités au sérieux ?
17 Il se peut qu’un homme subvienne convenablement aux besoins matériels de sa famille. Mais s’il n’assume pas la direction spirituelle de son foyer, il n’agit pas avec sagesse (Deut. 6:6, 7). C’est pourquoi on lit en 1 Timothée 3:4 que le chef de famille qui aspire à des responsabilités supplémentaires dans la congrégation doit être un homme “ qui préside de belle façon sa propre maisonnée, qui tienne ses enfants dans la soumission en toute dignité ”. Posez-vous donc la question : ‘ Ai-je organisé mon emploi du temps de manière à ce que le culte familial ait lieu régulièrement ? ’ Il arrive que des chrétiennes soient presque obligées de supplier leur conjoint d’assurer la direction spirituelle de leur foyer. Chaque mari chrétien devrait se demander sérieusement comment il considère cette responsabilité. Bien entendu, pour que le culte familial atteigne son but, il est essentiel que la femme soutienne cette disposition et coopère avec son mari.
18. Comment aider les enfants à comprendre que la vie n’est pas faite que de jeu ?
18 Les enfants doivent eux aussi comprendre que la vie n’est pas faite que de jeu (Eccl. 12:1). Rien ne s’oppose à ce que des petits s’habituent à travailler, à effectuer des tâches domestiques adaptées à leur âge (Lam. 3:27). Jeune garçon, David savait certainement s’amuser. Il a néanmoins appris le métier de berger. Il a également appris à jouer et à composer de la musique — ce qui lui a valu d’entrer au service du roi d’Israël (1 Sam. 16:11, 12, 18-21). Il a par la suite utilisé ces aptitudes pour louer Jéhovah, et son passé de berger l’a aidé à diriger la nation d’Israël avec patience. Et vous, jeunes gens ? Quelles aptitudes êtes-vous en train d’acquérir ? Vous aideront-elles à servir votre Créateur et vous préparent-elles à de futures responsabilités ?
Montrons-nous équilibrés
19, 20. a) Quel regard devons-nous porter sur nous-mêmes ? b) Comment devrions-nous considérer le culte que nous rendons à Dieu ?
19 Nous devrions tous chercher à porter sur nous-mêmes un regard équilibré. Ne nous prenons pas trop au sérieux ; nous risquerions de devenir ‘ justes à l’excès ’. (Eccl. 7:16.) Une pointe d’humour suffit parfois à faire retomber la pression, que ce soit à la maison, au travail, ou dans nos relations avec nos compagnons chrétiens. Au sein de la famille, il est sage de ne pas être excessivement critique, afin de ne pas menacer la paix censée y régner. Dans la congrégation, apprenons tous à rire avec les autres et à nous apprécier mutuellement. Nos conversations et notre manière d’enseigner resteront ainsi encourageantes et positives. — 2 Cor. 13:10 ; Éph. 4:29.
20 Le monde actuel prend Jéhovah et ses lois à la légère. Les serviteurs de Dieu, en revanche, sont très soucieux de lui obéir et de lui rester fidèles. Quel bonheur de faire partie d’un peuple aussi nombreux, qui adore Jéhovah avec sérieux ! Soyons résolus à prendre la vie ainsi que notre culte au sérieux.
[Note]
a Les termes grecs originaux rendus par “ dignité ” ou “ dignes ” en 1 Tim. 2:2 ; 3:4, 8 et en Tite 2:2, 7 expriment aussi “ le sérieux, la gravité, [...] la majesté ”. — C. Spicq, Lexique théologique du Nouveau Testament, Éditions Universitaires de Fribourg, Cerf, 1991, p. 1380.
Que répondriez-vous ?
• Pourquoi résister à l’esprit frivole du monde ?
• Que faire pour être sérieux, mais aussi joyeux dans notre ministère ?
• Comment un frère montre-t-il qu’il désire servir Jéhovah avec sérieux ?
• Pourquoi est-il important de traiter nos compagnons et les membres de notre famille avec dignité ?
[Illustrations, page 12]
Un mari doit subvenir aux besoins matériels et spirituels de sa famille.