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Ne vous contentez pas de dire: “Tenez-vous au chaud et continuez à bien vous nourrir”La Tour de Garde 1986 | 15 octobre
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Ne vous contentez pas de dire: “Tenez-vous au chaud et continuez à bien vous nourrir”
‘Si (...) l’un de vous leur dit [à des chrétiens dans le besoin]: “Allez en paix, tenez-vous au chaud et continuez à bien vous nourrir”, sans que vous leur donniez ce qui est nécessaire à leur corps, à quoi cela sert-il? (...) La foi, si elle n’a pas d’œuvres, est morte en elle-même.’ — JACQUES 2:15-17.
1. Comment un chrétien du Nigeria s’est-il trouvé dans le besoin?
ON A calculé que Lebechi Okwaraocha est né avant 1880. Il a donc nettement plus de cent ans. Il adorait le “juju” qu’il avait hérité de ses parents nigérians. Puis, alors qu’il avait quatre-vingts et quelques années, il a commencé à étudier la Bible avec les Témoins de Jéhovah. Il a mis en pratique ce qu’il apprenait et a été baptisé. Il est donc Témoin de Jéhovah depuis environ 30 ans. Il n’y a pas très longtemps, les anciens de sa congrégation lui rendirent visite ainsi qu’à sa femme, âgée de 72 ans, qui est anglicane. Il avait énormément plu. Tous deux étaient découragés. Le sol de leur case de chaume était inondé et ils n’avaient aucun parent qui puisse les héberger ou les aider à faire les réparations nécessaires. Si vous aviez été là, qu’auriez-vous fait? Avant de voir ce qui s’est passé, examinons quelques conseils donnés par la Bible.
2. Pourquoi nous intéressons-nous aux “belles œuvres”?
2 Christ Jésus “s’est donné lui-même pour nous afin (...) de purifier pour lui un peuple qui soit le sien propre, zélé pour les belles œuvres”. (Tite 2:14.) Ces œuvres tournent autour de la prédication du Royaume qui sauve des vies (Marc 13:10; Révélation 7:9, 10). Toutefois, les “belles œuvres” chrétiennes ne désignent pas seulement la prédication, si vitale. En effet, Jacques, demi-frère de Jésus, explique: “Le culte qui est pur et immaculé du point de vue de notre Dieu et Père, le voici: s’occuper des orphelins et des veuves dans leur tribulation et se garder exempt de toute tache du côté du monde.” — Jacques 1:27.
3, 4. Que pouvons-nous apprendre sur les “belles œuvres” en I Timothée chapitres 3 à 5, et quelles questions cela soulève-t-il?
3 Au Ier siècle, les congrégations participaient à ces deux catégories de “belles œuvres”. En I Timothée chapitre trois, après avoir énuméré les qualités requises des surveillants et des serviteurs ministériels, l’apôtre Paul écrivit que ‘la congrégation du Dieu vivant est la colonne et le soutien de la vérité’. (I Timothée 3:1-15.) Il montra aussi que les chrétiens qui persistent dans de tels enseignements véridiques se sauveront, eux et ceux qui les écoutent’. (I Timothée 4:16.) Ensuite, Paul parla d’une ‘belle œuvre’ qui consiste à prendre soin matériellement des veuves fidèles “sans ressources”. — I Timothée 5:3-5.
4 Par conséquent, outre l’évangélisation, il nous faut aussi nous intéresser à d’autres “belles œuvres”, par exemple ‘s’occuper des orphelins et des veuves dans leur tribulation’. Que peuvent faire dans ce domaine les anciens et les serviteurs ministériels, eux qui ‘sont à notre tête’? (Hébreux 13:17.) Et comment les autres chrétiens les aideront-ils sous ce rapport? Comment pouvons-nous personnellement accomplir de “belles œuvres” de ce genre?
Des anciens qui donnent un bel exemple
5. Comment Paul a-t-il comblé un besoin spécial, et quelles actions du même genre se font de nos jours?
5 Quand un besoin spécial apparut en Judée, Paul, un ancien, prit l’initiative d’organiser un secours. Cette direction réduisit au minimum les risques de confusion; le produit de la collecte fut réparti équitablement selon les nécessités de chacun (I Corinthiens 16:1-3; Actes 6:1, 2). À notre époque aussi, les anciens ont décidé d’organiser des secours après des catastrophes telles qu’une inondation, un glissement de terrain, un raz-de-marée, un ouragan ou un tremblement de terre, ‘veillant ainsi, par intérêt personnel, aux affaires des autres’. — Philippiens 2:3, 4.
6. En Californie, comment les anciens ont-ils réagi lors d’une catastrophe?
6 Dans Réveillez-vous! du 8 octobre 1986, on a un tel exemple de christianisme en action. En Californie, une digue s’étant rompue les anciens sont intervenus. Ces bergers spirituels ont rapidement examiné leur troupeau pour savoir qui manquait et qui avait besoin de soins, de nourriture ou d’être hébergé. Les anciens agirent en coordination avec le siège mondial des Témoins de Jéhovah. Un comité de secours fut créé, et, au fur et à mesure que d’autres Témoins de Jéhovah arrivaient sur les lieux, ils étaient organisés en équipes pour nettoyer et réparer les maisons endommagées. Les anciens surveillèrent aussi les achats et les distributions de denrées. Cela montre que lorsque des exigences spéciales surviennent, ‘chaque disciple peut décider, selon ses moyens, de donner’ ou de faire quelque chose. Mais il est sage de consulter les surveillants locaux et d’obtenir des instructions de leur part. — Voir Actes 11:27-30.
7. Quels autres besoins plus courants nécessitent une intervention?
7 Bien que (ancien ou non) vous puissiez parfois être en mesure d’intervenir en cas de besoins importants après une catastrophe, il y a des besoins plus courants et tout aussi importants au sein même de votre congrégation. Comme ils n’ont peut-être pas le caractère sensationnel d’une catastrophe importante, on risque facilement de les négliger ou de ne leur accorder qu’une attention minimum. C’est pourtant de ce genre de besoins qu’il est question en Jacques 2:15-17. Il se peut donc que votre congrégation vous propose la plus belle épreuve qui soit pour ce qui est de savoir si ‘votre foi a des œuvres, ou si elle est morte en elle-même’.
8. Comment les surveillants se montreront-ils sages dans leur façon de pourvoir aux besoins de la congrégation?
8 Quand ils prennent la direction dans ce domaine, les anciens doivent s’efforcer d’être ‘sages et intelligents’. (Jacques 3:13.) La sagesse leur permettra de protéger le troupeau contre les imposteurs qui vont de frère en frère (ou de congrégation en congrégation), empruntant de l’argent ou inventant des histoires pour obtenir de l’“aide”. Les surveillants se montrent sages en ne soutenant nullement la paresse, car la Bible énonce cette règle: “Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus!” (II Thessaloniciens 3:10-15). Toutefois, ils ne désirent pas ‘fermer la porte de leurs tendres compassions’ ni inciter leurs frères à agir ainsi (I Jean 3:17). Ils doivent également faire preuve de sagesse parce que la Bible ne donne pas un nombre illimité de règles sur la façon de s’occuper des nécessiteux et des affligés. Les situations sont différentes d’une époque à une autre.
9. a) Au Ier siècle, qu’a-t-on fait en faveur des veuves chrétiennes méritantes? b) De quel genre d’aide de telles veuves peuvent-elles bénéficier aujourd’hui?
9 Par exemple, en I Timothée 5:3-10, Paul parle de veuves méritantes qui étaient “sans ressources”. C’étaient aux chrétiens, membres de leur famille, qu’incombait en premier la responsabilité de leur venir en aide. S’ils ne l’assumaient pas, leur position vis-à-vis de Dieu pouvait en être affectée. Mais si une veuve nécessiteuse et qui méritait d’être aidée ne recevait pas ce genre d’aide, les anciens pouvaient prendre des dispositions pour que la congrégation lui apporte une aide matérielle. Ces dernières années également, des congrégations ont aidé certains de leurs membres qui étaient vraiment dans le besoin. Toutefois, dans la plupart des pays aujourd’hui il est prévu une aide, financée par l’impôt, pour les personnes âgées, les infirmes ou ceux qui veulent travailler mais qui ne trouvent pas d’emploi. Dans ce cas, les anciens pourront éventuellement proposer une aide différente. Des chrétiens, qui sont réellement nécessiteux et qui remplissent parfaitement les conditions pour obtenir une aide publique, ne bénéficient peut-être pas de celle-ci parce qu’ils ne savent pas comment en faire la demande ou parce qu’ils sont trop timides pour la réclamer. Les anciens peuvent donc se renseigner auprès des organismes publics concernés ou s’adresser à un Témoin qui a de l’expérience dans ce domaine. Puis ils peuvent faire en sorte qu’un chrétien ou une chrétienne capable aide la personne dans le besoin à obtenir les secours prévus. — Romains 13:1, 4.
Comment organiser une aide pratique
10. Alors qu’ils font paître le troupeau, à quoi les anciens doivent-ils prêter attention?
10 Des surveillants prompts à agir jouent souvent un rôle important pour ce qui est de veiller à ce que les chrétiens nécessiteux ou affligés reçoivent de l’aide de leurs frères et sœurs aimants. Les anciens doivent être vigilants pour discerner les besoins physiques et spirituels de tous les membres du troupeau qu’ils font paître. Il est normal qu’ils accordent beaucoup d’attention “à la prière et au ministère de la parole”. (Actes 6:4.) Aussi veilleront-ils à ce que les membres du troupeau cloués au lit ou hospitalisés soient spirituellement nourris. Les anciens peuvent faire enregistrer le programme des réunions à l’intention de ceux qui sont dans l’impossibilité d’y assister. En allant porter à tour de rôle les enregistrements à leurs compagnons chrétiens, les anciens et les serviteurs ministériels se sont aperçus que cela leur permettait de communiquer d’autres dons spirituels (Romains 1:11, 12). En même temps, ils peuvent se rendre compte des besoins courants de ces chrétiens.
11. Montrez comment on peut venir en aide à une chrétienne qui est dans le besoin.
11 Peut-être noteront-ils qu’une sœur handicapée ou âgée pourrait de temps à autre venir à la Salle du Royaume ou participer un peu à la prédication si une sœur l’aidait à faire sa toilette ou à s’habiller (voir Psaume 23:1, 2, 5). Les surveillants peuvent même confier à l’un d’entre eux la responsabilité de prendre les dispositions nécessaires. Ils peuvent aussi demander à la congrégation des volontaires pour accompagner dans ses déplacements la personne affligée ou pour la prendre en voiture. Un programme permettra de mieux organiser les choses.
12. Comment les autres membres de la congrégation peuvent-ils collaborer avec les surveillants pour aider les malades et les personnes âgées?
12 Les anciens remarqueront peut-être que dans d’autres domaines encore on pourrait offrir son aide ou prendre certaines dispositions pleines d’amour. Par exemple, une chrétienne âgée ou malade n’a pu s’occuper de sa maison comme elle avait l’habitude de le faire. Quelques serviteurs ministériels et d’autres membres de la congrégation ne pourraient-ils pas alors lui apporter de l’aide? S’ils tondent la pelouse ou taillent les haies, cette chrétienne se sentira mieux, sachant que sa maison ne sera pas une cause d’opprobre dans le quartier. Faut-il arracher l’herbe du jardin ou arroser celui-ci? Une sœur qui va faire ses courses serait-elle disposée à s’enquérir des besoins de cette chrétienne et à lui faire ses achats? Les apôtres s’intéressaient à ces questions d’ordre pratique, et ils ont organisé quelque chose avec des membres capables de la congrégation pour apporter l’aide nécessaire. — Actes 6:1-6.
13. Quels ont été les résultats de l’aide que les anciens ont apportée au chrétien nigérian mentionné au début de l’article?
13 Les anciens mentionnés au début de l’article qui, à l’occasion d’une visite pastorale, se sont aperçus que Lebechi Okwaraocha et sa femme étaient dans une situation pénible ont fait preuve d’une telle sollicitude chrétienne. Le collège des anciens s’est occupé de la question sans tarder et a fait part à la congrégation qu’il envisageait de reconstruire la maison. Des frères et des sœurs ont donné des matériaux et ont participé spontanément à la réalisation du projet. En une semaine, ils ont construit une petite maison solide, couverte d’un toit métallique. Voici le rapport en provenance du Nigeria:
“Les villageois ont été étonnés et ils ont spontanément apporté à manger et à boire aux frères et aux sœurs qui travaillaient activement des heures durant pour achever le travail avant les pluies. De nombreux villageois se sont plaints d’autres groupes religieux qui, selon eux, dépouillent les gens au lieu d’aider les pauvres. L’événement alimentait toutes les conversations dans le village. Les habitants sont devenus très réceptifs au message, et on a débuté de nombreuses études de la Bible.”
Votre participation à ces “belles œuvres”
14. Quel doit être notre état d’esprit pour ce qui est des “belles œuvres” en faveur de nos frères?
14 Bien sûr, nous avons souvent la possibilité d’intervenir individuellement et directement pour pourvoir aux besoins de chrétiens de notre voisinage qui sont âgés, infirmes, hospitalisés ou affligés d’une autre manière encore. Si nous voyons un moyen de manifester le véritable christianisme, pourquoi ne pas aller de l’avant et nous efforcer d’apporter notre aide (Actes 9:36-39)? Ce ne sont pas les pressions des autres mais l’amour chrétien qui doit nous inciter à agir. Pour offrir une aide pratique quelle qu’elle soit il faut en premier lieu s’intéresser sincèrement aux autres et faire preuve de compassion. Évidemment, personne d’entre nous ne peut arrêter le temps en faveur des personnes âgées, ni guérir miraculeusement les malades, ni faire en sorte que tous dans la congrégation jouissent de la même situation économique. Mais nous devons absolument nous intéresser aux autres et être disposés à donner. Si telle est notre attitude et que nous agissions en conséquence, nous consoliderons le lien d’amour qui nous unit à ceux que nous aidons. Il en fut ainsi entre Paul et Onésime qui, bien qu’étant un chrétien relativement nouveau, ‘servit Paul dans sa prison’. — Philémon 10-13; Colossiens 3:12-14; 4:10, 11.
15. Quel genre d’aide pouvons-nous offrir à des chrétiens méritants qui sont vraiment dans le besoin?
15 Parfois, nous pouvons faire quelque chose pour celui qui est dans le besoin en lui adressant anonymement ou en privé un don bienveillant. Un frère qui a perdu son emploi est-il dans l’impossibilité d’en trouver un autre? Une sœur doit-elle payer des notes de frais médicaux inattendues? A-t-elle eu un accident ou a-t-elle été victime d’un cambriolage? De telles situations peuvent surgir autour de nous. Si nous faisons “des dons de miséricorde”, notre Père qui regarde dans le secret le verra et nous approuvera (Matthieu 6:1-4). Ou bien, au lieu d’argent, peut-être pourrons-nous, comme Job, donner des vêtements au pauvre, procurer de la nourriture ou un repas préparé par nos soins à la veuve ou à l’orphelin. — Job 6:14; 29:12-16; 31:16-22.
16. De quelle autre façon pratique peut-on aider quelqu’un? Donnez un exemple.
16 Votre expérience ou vos relations peuvent vous permettre d’offrir une aide pratique. Un jour, un frère demanda à frère W—— de lui prêter de l’argent. Celui-ci lui répondit gentiment: “Qu’est-ce qui te fait penser que j’ai de l’argent à prêter?” La réponse fut la suivante: ‘Parce que tu sais mieux gérer ton argent que moi.’ Faisant preuve de discernement, frère W——, qui a souvent prêté de l’argent à ceux qui en avaient besoin, fit cette proposition: ‘Ce dont tu as besoin en réalité, c’est peut-être d’aide pour apprendre à bien gérer ton argent. Je serais très heureux de t’apporter cette aide si tu veux bien l’accepter.’ Ce genre d’aide est particulièrement apprécié par les chrétiens qui doivent revoir leur train de vie parce que leur situation a changé ou qui sont disposés à travailler dur même dans des emplois moins prisés. Évidemment, si un prêt est vraiment nécessaire, il serait bien de signer un papier afin qu’il n’y ait pas de problème ultérieurement. Cependant, bon nombre de frères qui ne souhaitent pas emprunter de l’argent aimeraient vivement recevoir une aide personnelle sous la forme de conseils ou bénéficier de l’expérience de quelqu’un (Romains 13:8). C’est ce que montre le cas d’Emmanuel, en Afrique occidentale.
Emmanuel était un coiffeur capable, mais ses clients étaient peu nombreux. Il était découragé de ne pouvoir gagner sa vie. C’est alors qu’un ancien très perspicace de la congrégation lui a demandé s’il serait éventuellement disposé à faire un autre travail. Emmanuel répondit par l’affirmative, car il n’allait pas permettre à l’orgueil professionnel d’être une entrave. L’ancien parla à ses collègues et trouva pour Emmanuel un emploi de gardien dans un hôpital. Emmanuel a donné satisfaction à son travail et a été en mesure d’aider d’autres membres de la congrégation.
17. Comment pourriez-vous venir en aide à un frère hospitalisé (Psaume 41:1-3)?
17 On a des occasions spéciales d’offrir son aide quand un compagnon chrétien se trouve à l’hôpital ou dans une maison de retraite. Là encore, il est très important de s’intéresser sincèrement à notre frère. Peut-être pourriez-vous montrer l’intérêt que vous lui portez en étant disposé à lui lire une publication chrétienne édifiante ou à lui relater certains faits encourageants. Mais n’a-t-il pas certains problèmes matériels qu’il vous serait possible de l’aider à résoudre? Dans certains pays, le personnel hospitalier est submergé au point qu’un malade ne pourra être lavé, ou encore être nourri que si un visiteur fait le nécessaire. Dans ce cas, et si les médecins le permettent, il sera peut-être possible d’apporter un bon repas au malade, de l’aider à faire sa toilette ou de lui laver la tête. Ou bien apprécierait-il une robe de chambre ou des pantoufles bien chaudes (II Timothée 4:13)? On peut aussi s’occuper de certaines questions qui préoccupent le malade. Peut-être se demande-t-il comment retirer sa paye ou régler certaines factures. On peut l’aider et le soulager en faisant des choses toutes simples, par exemple en veillant à ce que son courrier ne s’accumule pas devant sa porte, en arrosant ses plantes ou en s’assurant que le chauffage est coupé.
18. Qu’êtes-vous déterminé à faire en faveur des frères dans le besoin?
18 Chacun de nous peut sans aucun doute trouver le moyen de progresser afin de ne pas se contenter de dire: “Tenez-vous au chaud et continuez à bien vous nourrir.” (Jacques 2:16). Pensez aux frères et aux sœurs de votre congrégation. Certains chrétiens méritants ont-ils vraiment besoin d’une aide matérielle? Sont-ils malades, handicapés ou cloués au lit? Que pouvez-vous faire sur le plan pratique pour aider ces membres bien-aimés de la congrégation pour qui Christ est mort? Une telle attitude vous aidera à être mieux préparé à réagir promptement en cas de difficultés.
19. a) Pourquoi est-il important de faire preuve d’équilibre dans le domaine de l’aide matérielle? b) Quelle est la plus belle œuvre que l’on puisse faire en faveur de ses semblables, et pourquoi (Psaume 72:4, 16)?
19 Si nous faisons des efforts pour aider nos frères, nous prouverons que notre foi n’est pas morte. Cette même foi nous incite à nous dépenser dans la prédication chrétienne. Il nous faut garder un bon équilibre entre l’aide matérielle que nous apportons aux autres et notre participation régulière à l’œuvre d’évangélisation (voir Matthieu 15:3-9; 23:23). Le conseil que Jésus donna à Marthe et à Marie reflète cet équilibre. Il leur dit que si quelqu’un évalue les choses matérielles par rapport à la nourriture spirituelle, c’est celle-ci qui est “la bonne part”, et elle ne lui sera pas enlevée (Luc 10:39-42). Dans le présent système de choses il y aura toujours des malades et des pauvres. Nous pouvons et devons leur faire du bien (Marc 14:7). Toutefois, ce que nous pouvons faire de mieux et de plus durable en faveur de nos semblables, c’est de les enseigner au sujet du Royaume de Dieu. Jésus concentrait toute son attention sur le Royaume (Luc 4:16-19). C’est par ce moyen que les pauvres, les malades et les affligés pourront recevoir un soulagement permanent. Nous sommes vraiment joyeux d’aider nos frères et d’autres personnes à fonder leur espérance sur Dieu et à ‘se saisir résolument de la vie véritable’. — I Timothée 6:17-19.
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[Encadré, page 17]
La congrégation est intervenue
Un couple, qui avait déménagé pour servir dans une petite congrégation rurale, a envoyé ce rapport qui fait réfléchir:
‘Il y a trois ans, ma femme et moi avons vendu notre maison et nous nous sommes déplacés dans une congrégation éloignée qui avait besoin de chrétiens mûrs à la suite de quelques problèmes. Peu après, j’assumais quatre fonctions. Nous aimions les frères et désirions servir avec eux. Les mois passant, l’esprit de la congrégation s’est amélioré et deux excellents anciens sont venus nous rejoindre.
‘Entre-temps, ma femme a commencé à avoir des problèmes de santé, et l’année dernière elle a dû subir une grave opération. Le jour où elle est entrée à l’hôpital, j’ai contracté une hépatite. Deux mois plus tard, je perdais mon emploi à cause des mauvaises conditions économiques dans la région. Nous n’avions plus d’argent, j’étais sans emploi et nous devions l’un et l’autre essayer de recouvrer la santé. J’étais déprimé parce que l’assemblée de district approchait et qu’en plus je devais participer au programme. J’avais également une participation au programme de l’assemblée de circonscription qui devait avoir lieu deux semaines plus tard. Mais n’ayant pas d’argent, je me demandais comment je pourrais me rendre à ces assemblées et même comment j’allais subvenir aux besoins de ma famille. Un matin que ma femme était sortie pour aller prêcher, je me suis assis pour réfléchir à notre situation.
‘Tout en regardant par la fenêtre, je me demandais où en était ma confiance en Jéhovah. J’avais dit à ma femme de ne pas s’inquiéter, mais je commençais maintenant à douter. J’ai fait part de mon “peu de foi” à Jéhovah et je l’ai imploré de m’accorder son aide. Ma prière terminée, un frère a frappé à la porte. Il m’a invité à aller prendre une tasse de café avec lui. Je lui ai expliqué que je ne pouvais pas accepter, car j’avais à préparer une partie du programme pour la réunion le soir même. Toutefois, il a insisté, disant que cela ne prendrait que quelques minutes. Nous sommes donc partis. Nous sommes revenus une demi-heure plus tard. Lorsque je suis sorti de sa voiture, je me sentais mieux.
‘Quand je suis entré dans la maison, j’ai remarqué que la table de la cuisine était encombrée de provisions. J’ai pensé que ma femme avait dû faire des courses. “Mais un instant! Comment l’aurait-elle pu puisque nous n’avions pas d’argent?” J’ai alors aperçu une enveloppe. Elle portait ces mots:
‘“De la part de vos frères et sœurs qui vous aiment beaucoup. Ne mettez rien dans la boîte à offrandes, cela a déjà été fait pour vous.”
‘Je n’ai pu retenir mes larmes. Je pensais à mon “peu de foi”, ce qui me faisait pleurer davantage encore. Puis ma femme est rentrée. Je lui ai seulement montré les provisions et les autres dons. Elle aussi a éclaté en sanglots, ainsi que les deux sœurs qui l’accompagnaient. Nous avons tenté de leur expliquer que nous ne pouvions pas accepter tant de choses, mais elles nous ont répondu que personne ne savait qui avait donné quoi. Tous les membres de la congrégation avaient participé; ils avaient voulu faire cela parce qu’ils pensaient que nous leur avions appris à donner. Ces propos nous ont fait verser plus de larmes encore.’
Quelque temps plus tard, au moment où il écrivait ce rapport, ce chrétien avait retrouvé son emploi. Sa femme et lui servaient comme pionniers auxiliaires.
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[Encadré, page 18]
Une manifestation de l’amour chrétien
Une congrégation de Témoins de Jéhovah de l’ouest des États-Unis s’est trouvée dans une situation assez exceptionnelle qui lui a permis de manifester l’amour chrétien, comme le recommandent les Écritures. Dans le territoire de ces Témoins, l’État a ouvert un centre accueillant des personnes gravement handicapées par une infirmité motrice cérébrale. L’un des premiers résidents du centre, Gary, âgé de vingt-cinq ans, ne pouvait plus être soigné chez lui. Il était atteint de tétraplégie et éprouvait des difficultés à s’exprimer.
Gary était Témoin de Jéhovah depuis sept ans. Une fois dans le nouveau centre, il a voulu assister aux réunions de la congrégation. Au début ses parents, n’habitant pas loin, l’y ont conduit. Mais, en raison de leur âge, d’autres frères de la congrégation ont pris la relève. L’un d’eux possédait un fourgon. Ainsi, lui, sa femme et leurs deux filles se préparaient et partaient régulièrement trois quarts d’heure à l’avance pour pouvoir aller chercher Gary. Après la réunion, ils le ramenaient au centre, ce qui les faisait rentrer chez eux très tard.
Au centre, toutefois, les choses n’en restaient pas là. D’autres personnes atteintes d’infirmité motrice cérébrale s’intéressaient aux vérités bibliques. Deux d’entre eux ont rapidement accepté d’étudier la Bible. Plus tard, d’autres ont également montré de l’intérêt. Mais comment pourraient-ils se rendre tous aux réunions? Une autre famille de la congrégation a donc acheté un fourgon, et des frères qui tenaient un commerce en ont prêté un troisième. Cependant, ces moyens de locomotion étaient quelquefois peu adaptés ou peu pratiques. La congrégation pouvait-elle faire davantage?
Les anciens ont débattu la question et ont alors proposé que soit acquis un fourgon dont l’unique fonction consisterait à amener les handicapés à la Salle du Royaume et à les ramener au centre. La congrégation a approuvé la dépense, et y a joyeusement contribué. Quelques Témoins des environs, ayant eu vent de l’entreprise, ont tenu, eux aussi, à apporter leur contribution. Le fourgon a été acheté et aménagé de façon à recevoir les fauteuils roulants.
Ainsi, chaque mois, une étude de livre différente veille à ce que le fourgon soit conduit aux réunions ou aux assemblées. Cinq résidents du centre y assistent régulièrement, quatre d’entre eux étant maintenant baptisés. Ils sont connus et aimés de beaucoup de frères et sœurs, qui goûtent au bonheur de rendre service. Comment cela? En tenant leur recueil de cantiques ou en cherchant pour eux les passages des Écritures pendant les réunions. Aux assemblées de circonscription et de district, ils les aident à manger lorsqu’ils n’y parviennent pas eux-mêmes, et prennent soin d’eux. Cela a donné naissance à une affection mutuelle qui réchauffe le cœur. Et qu’est-il advenu de Gary? Il est maintenant serviteur ministériel dans la congrégation qui a manifesté envers lui un tel amour. — Actes 20:35.
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