La vie et la lumière sont indissociables
“Car auprès de toi est la source de la vie ; par la lumière venant de toi nous voyons la lumière.” — Ps. 36:9.
1, 2. Comment pouvons-nous, en considérant certains contrastes, apprécier davantage l’utilité de la lumière et les joies qu’elle procure ?
LA LUMIÈRE et les ténèbres offrent l’un des contrastes les plus frappants qui soient. Quand vous marchez à travers la campagne en un endroit que vous ne connaissez pas, vous n’avez aucune crainte s’il fait grand jour. Non seulement vous voyez bien les différentes choses qui vous entourent au point de pouvoir les approcher et les toucher, mais vous avez aussi une très belle vue sur tout le paysage. Vous en discernez tous les détails, et vous voyez même certains objets se déplacer à l’horizon. Par contre, dans les ténèbres épaisses, il faut être téméraire pour faire ne serait-ce que quelques pas sans le secours d’une lampe de poche. On ne se déplace alors qu’avec prudence et avec d’infinies précautions.
2 Non seulement la lumière est une nécessité vitale pour toutes les formes de vie et pour tout ce qui se déplace, mais elle rehausse la beauté de la vie et tout ce qui en fait le charme. Il vous est sans doute déjà arrivé de pénétrer dans un bois ombreux après avoir marché quelque temps sous un soleil éclatant. Quel contraste agréable ! Mais pourquoi ? Parce que vous vous trouvez maintenant dans une lumière très douce. Tandis que vous êtes là en train d’admirer les arbres, leur feuillage ou les fleurs du sous-bois, cette lumière produit une variété infinie d’ombres et de couleurs. Si vous levez les yeux, vous ne serez pas aveuglé par le soleil, car le ciel vous apparaîtra constellé de myriades de points d’ombre et de taches de lumière. Vous n’aurez alors qu’un désir : rester là pour admirer la beauté reposante de cet endroit, surtout si votre compagnon ou votre compagne sait aussi l’apprécier dans le calme.
3. Quelle association naturelle peut-on faire entre la vie et la lumière ?
3 Si vous pouvez apprécier toute la valeur de la lumière, en raison de son utilité et des joies infinies qu’elle procure, c’est évidemment parce que vous êtes en vie et que vous voyez la lumière. Vous apprécierez d’autant plus la lumière si vous êtes en bonne santé et si votre vue est excellente. Ainsi, la lumière et la vie sont vraiment indissociables.
4. a) Pourquoi et comment certains considèrent-ils cela comme tout à fait normal ? b) Devant pareille attitude pleine de suffisance, quel cas peut-on citer ?
4 Mais, malheureusement, beaucoup de gens considèrent cela comme tout à fait normal. Ils sont très contents de profiter de la vie et de la lumière, mais ils ne prennent pas le temps de réfléchir à leur source véritable. Pour eux, la vie est apparue par accident, puis elle a évolué sans que personne ne lui ait donné le départ et ne l’ait ensuite contrôlée. Quant à la source de la lumière, à leur avis c’est le soleil, et il n’y a pas lieu d’aller chercher plus loin. Quelle surprise, pour ne pas dire quel choc, ce serait pour ces gens-là s’il leur arrivait ce qui est arrivé à un homme du passé ! Celui-ci raconta l’événement au roi Agrippa II en disant : “En plein midi j’ai vu en chemin, ô roi, une lumière qui venait du ciel, plus éclatante que le soleil, resplendir comme un éclair autour de moi et de ceux qui faisaient route avec moi.” Qui était cet homme ? En quelles circonstances cela s’est-il passé, et qu’est-ce que cela signifiait ? — Actes 26:13.
5. Pour quelles raisons peut-on considérer comme un événement authentique ce qui est arrivé à Saul et qui aboutit à sa conversion ?
5 De nombreuses personnes, dont beaucoup prétendent être chrétiennes, croient que certaines parties de la Bible, qui rapportent pourtant des faits, ne sont que des mythes ou des légendes. Cependant, même celles qui partagent ce point de vue ne peuvent nier que Paul, car c’est de lui qu’il s’agit, d’abord connu sous le nom de Saul de Tarse, a bel et bien existé et a écrit de nombreuses lettres qui constituent une partie des Écritures grecques chrétiennes. De même, il n’y a aucune raison de mettre en doute la véracité du récit détaillé de la conversion de Saul, tel que l’a consigné Luc, historien digne de foi, en Actes 9:1-30. Ce récit, y compris les paroles que Jésus adressa à Saul, porte la marque de la vérité. En effet, si l’on considère le but dans lequel Saul se rendait à Damas, ce récit va absolument à l’encontre de tout ce que Saul aurait pu éventuellement imaginer. Dans sa défense devant Agrippa, Paul parla de la haine profonde qu’il vouait alors aux chrétiens. Il dit : “En les punissant maintes fois dans toutes les synagogues, je voulais les forcer à abjurer ; furieux contre eux à l’extrême, je les persécutais jusque dans les villes du dehors”, les autres villes que Jérusalem. C’est alors qu’il faisait route vers Damas que Saul eut le plus grand choc de sa vie, choc dont il est question plus haut. Voilà quelles étaient les circonstances. Mais maintenant, qu’est-ce que cela signifiait ? — Actes 26:8-11.
RENDRE TÉMOIGNAGE À LA LUMIÈRE SIGNIFIE LA VIE
6. Quelle mission Jésus confia-t-il à Saul, et pourquoi devrait-elle nous intéresser ?
6 Il est très intéressant et profitable de considérer attentivement ce que Jésus a dit à Saul en cette circonstance. Nous apprendrons beaucoup de choses sur le rapport étroit qui existe entre la vie et la lumière et nous verrons à quel point nous sommes concernés, quelle que soit notre réaction. Parlant de la mission qu’il allait lui confier, Jésus dit à Saul : “Voici pourquoi je me suis rendu visible pour toi : pour te choisir comme serviteur et témoin des choses que tu as vues et de celles que je te ferai voir à mon sujet, tandis que je te délivrerai de ce peuple et des nations, vers qui je t’envoie, pour leur ouvrir les yeux, pour faire qu’ils se tournent des ténèbres vers la lumière et du pouvoir de Satan vers Dieu, afin qu’ils reçoivent le pardon des péchés et un héritage parmi ceux qui sont sanctifiés par leur foi en moi.” — Actes 26:16-18.
7. Comment Saul, connu plus tard sous le nom de Paul, a-t-il montré qu’il avait accepté cette mission ?
7 Saul accepta aussitôt cette mission, celle de témoin. C’est ce qu’indique ce qu’il déclara ensuite au roi Agrippa, savoir : “Je ne suis pas devenu désobéissant à la vision céleste ; (...) je continue jusqu’à ce jour à rendre témoignage devant petits et grands (...) que le Christ aurait à souffrir et que, comme premier à être ressuscité d’entre les morts, il allait annoncer la lumière à ce peuple [les Juifs] et aux nations.” (Actes 26:19-23). Saul comprit très bien ce que Jésus lui avait dit. Et vous, comprenez-vous le sens des paroles de Jésus et voyez-vous l’effet qu’elles doivent avoir sur vous ?
8. a) Expliquez comment certaines expressions peuvent avoir un sens littéral ou figuré. b) Qu’est-ce qui indique si la Bible utilise un langage figuré ?
8 Jésus utilisait de toute évidence un langage figuré quand il disait à Saul qu’il lui ferait voir certaines choses et qu’il l’enverrait ouvrir les yeux d’autres personnes, afin qu’elles se tournent des ténèbres vers la lumière. Cela n’était ni nouveau ni exceptionnel. La vue et l’esprit sont étroitement liés. De plus, en rapport avec le cœur et l’esprit, nous utilisons souvent des expressions dont le sens peut être soit littéral et physique, soit figuré et spirituel. Ne disons-nous pas souvent : “Oui, je vois”, au lieu de : “Je comprends.” Nous avons un autre bel exemple dans une des lettres de Paul où il dit qu’il prie Dieu afin qu’il “vous donne un esprit de sagesse et de révélation dans la connaissance exacte de sa personne (...), les yeux de votre cœur ayant été éclairés”. — Éph 1:17, 18.
9. Que symbolisent respectivement la lumière et les ténèbres ?
9 De ce qui précède on peut voir que la lumière est un symbole approprié de la vérité et d’autres choses qui, telle la justice, s’y rapportent et ne craignent pas d’être inspectées. En revanche, les ténèbres sont utilisées comme symbole de la fausseté, de l’ignorance et d’autres choses du même genre, telles que la conduite honteuse et les actes de méchanceté, que l’on n’aime pas faire voir.
10. a) Est-ce à la vérité en général que Paul a rendu témoignage ? b) Quels bienfaits reçoit quiconque accepte la vérité biblique ?
10 De toute évidence, Paul comprenait que, sous la direction du Seigneur Jésus ressuscité, il devait rendre témoignage à la lumière “en manifestant la vérité” aux autres (II Cor. 4:2). Il ne s’agissait pas de la vérité en général, mais de la vérité de la Bible, la Parole de Dieu (Jean 17:17 ; I Tim. 2:4 ; II Tim. 2:15). Ceux qui réagiraient favorablement auraient leurs yeux spirituels ouverts et ils discerneraient quels pas ils devraient faire, non seulement pour entrer dans la lumière, mais aussi pour recevoir la vie. Comme la lumière cette vie est bien autre chose que l’actuelle vie physique et éphémère qui appartient à notre corps charnel. Que cette vie signifie beaucoup plus, c’est ce que montrent clairement les paroles que Paul adressa ensuite aux Éphésiens, savoir : “D’autre part, c’est à vous que Dieu a rendu la vie, bien que vous fussiez [auparavant] morts dans vos fautes et vos péchés.” Cette explication n’est que le premier pas qui conduit à une intelligence complète de la vie selon le point de vue de Dieu. — Éph. 2:1.
11. a) Comment pouvons-nous rendre témoignage à la lumière, et quel rapport cela a-t-il avec la vie ? b) Quelle attitude devons-nous rejeter ?
11 Nous pouvons donc dire que la vie et la lumière vont de pair, tant au sens littéral qu’au sens figuré et spirituel. Le témoignage de Paul en faveur de la lumière, autrement dit de la vérité, allait signifier la vie, non seulement pour lui, mais aussi pour d’autres personnes, comme nous, d’abord en tant que bénéficiaires de la lumière, puis en tant que porteurs de lumière pour autrui. Voyez-vous, ou comprenez-vous, en quoi et comment cela vous concerne ? Pour nous aider sous ce rapport, voyons d’un peu plus près ce que Jésus déclara à Saul sur le chemin de Damas. Chose curieuse, bien que temporairement aveugle, Saul commença à voir mentalement toutes choses sous un angle nouveau. Son cœur aussi fut touché. Il ne se rebella pas, mais obéit. Souhaitons qu’on puisse en dire autant de nous, sans oublier l’avertissement suivant que Jéhovah donna à Ézéchiel : “Fils d’homme, c’est au milieu d’une maison rebelle que tu habites, chez ceux qui ont des yeux pour voir mais qui ne voient pas, qui ont des oreilles pour entendre mais qui n’entendent pas, car ils sont une maison rebelle.” — Ézéch. 12:2.
SOUS QUELLE AUTORITÉ ÊTES-VOUS ?
12. Quel était le but de la mission de Paul, et que désirons-nous donc savoir personnellement ?
12 Jésus déclara à Saul qu’il ouvrirait les yeux des gens “pour faire qu’ils se tournent des ténèbres vers la lumière et du pouvoir de Satan vers Dieu”. (Actes 26:18.) Ces paroles laissent entendre qu’il y a une source et un pouvoir des ténèbres et de la lumière ou, en d’autres termes, de la mort et de la vie. Nous désirons certainement savoir sous quel pouvoir ou autorité nous nous trouvons et comment, si nous le souhaitons, nous pouvons passer du pouvoir de l’une au pouvoir de l’autre.
13. Comment la Bible montre-t-elle que Jéhovah est la Source de a) la lumière et de b) la vie ?
13 La Parole de Dieu montre clairement que Jéhovah est la Source de la vie et de la lumière. Il est “le Créateur des cieux, (...) celui qui a formé la terre et qui l’a faite, (...) qui l’a formée pour être habitée” par des créatures vivantes. C’est ce que confirme le récit de la création rapporté dans la Genèse, où il est dit : “Au commencement Dieu créa les cieux et la terre.” Puis, à propos de la terre “Dieu dit : ‘Qu’il se fasse de la lumière !’” Un peu plus loin, il est question du “grand luminaire pour dominer le jour”, c’est-à-dire le soleil, la principale source de lumière et d’énergie pour la terre, source sans laquelle la vie serait impossible sur notre planète. Puis vint le couronnement de l’œuvre créatrice divine quand “Jéhovah Dieu forma l’homme de la poussière du sol et souffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint une âme vivante”, une âme “à l’image de Dieu”. Adam puis Ève furent créés parfaits. Leurs sens et leurs facultés mentales et physiques leur permettaient de profiter pleinement de la lumière et de la vie. — És. 45:18 ; Gen. 1:1, 3, 16, 27 ; 2:7.
14. Pour quelle raison Jéhovah doit-il être considéré comme l’Autorité suprême, et quelle question cela soulève-t-il ?
14 Il est donc évident que Jéhovah Dieu est non seulement la Source et l’Auteur de la vie et de la lumière, le Créateur et Dispensateur de la vie, mais aussi, pour cette raison même, l’Autorité et Chef suprêmes en matière de gouvernement (Ps. 103:19 ; Dan. 4:17, 35 ; Rév. 4:11). Reconnaissant cela, nous désirons naturellement savoir comment il peut y avoir un pouvoir opposé à Jéhovah. Quel est ce “pouvoir de Satan” dont parla Jésus ? Comment est-il apparu, et comment pouvons-nous échapper à sa domination ?
15. a) Comment Satan a-t-il cherché subtilement à dénigrer l’autorité de Dieu ? b) De quelle manière la parole de Dieu était-elle impliquée ? c) Qu’est-ce qui incita Adam et Ève à se conduire comme ils l’ont fait ?
15 Comme le montre le récit inspiré par Dieu, Satan chercha à user de son influence d’une manière subtile, et il y parvint. Comment ? Par l’insinuation et le mensonge. Au moyen d’un mensonge, il remplaça la vérité par la fausseté. En d’autres termes, il fit passer les ténèbres pour la lumière. Notons bien qu’il fit cela en rapport avec la vie. En effet, il dit à Ève qu’elle ne mourrait pas, mais qu’elle continuerait à vivre sur la terre si elle faisait ce qu’il lui suggérait. Il lui promit qu’elle bénéficierait d’une plus grande lumière, car, par l’intermédiaire du serpent, il lui dit : “Le jour où vous en mangerez [du fruit défendu], vos yeux s’ouvriront à coup sûr.” Puis, prétendant qu’elle deviendrait libre d’exercer sa propre autorité indépendamment de Dieu, il ajouta : “À coup sûr vous serez comme Dieu, connaissant [par vous-mêmes] le bon et le mauvais.” (Gen. 3:1-5). En somme, Satan prétendait qu’Adam ne devait pas considérer la parole et le commandement que Dieu lui avait donnés comme une vraie lumière digne de confiance et capable de le guider, lui et sa femme, dans le droit chemin qui conduit à la vie. Ève d’abord et Adam ensuite décidèrent donc de désobéir au commandement simple et direct de Dieu et de s’engager dans la voie de l’indépendance égoïste, voie qui allait les éloigner de la vie et de la lumière dans la faveur de Dieu, et les conduire dans les ténèbres et à la mort. — Ps. 119:105 ; voir aussi II Corinthiens 11:14.
16. a) Pourquoi est-il utile de considérer la façon dont Satan s’y est pris ? b) Comment les Écritures nous éclairent-elles sous ce rapport ?
16 Arrêtons-nous un instant pour considérer une des manœuvres les plus fréquemment utilisées par Satan. Par des moyens subtils et trompeurs, il cherche à nous faire voir les choses selon un point de vue égoïste, ce qu’il fit avec Ève. Si notre cœur se laisse dominer par l’égoïsme, nous tomberons dans le piège de Satan et nous serons facilement aveuglés et trompés. Nous chercherons à nous justifier et nous ôterons de notre esprit toute crainte de Dieu. Voyez comment cela est exprimé clairement et vigoureusement au Psaume 36:1-3, où nous lisons : “La déclaration de la transgression à l’adresse du méchant est au milieu de son cœur ; il n’y a pas d’effroi de Dieu devant ses yeux. Car il a agi avec trop de douceur à son égard, à ses propres yeux, pour trouver sa faute, afin de la haïr. Les paroles de sa bouche sont malfaisance et tromperie ; il a cessé d’être perspicace pour faire le bien.” Le prophète Ésaïe exprime bien, lui aussi, le jugement de Dieu sur le méchant. Il dit : “Malheur à ceux qui disent que le bon est mauvais et que le mauvais est bon, à ceux qui mettent les ténèbres pour la lumière et la lumière pour les ténèbres (...) ! Malheur à ceux qui sont sages à leurs propres yeux et avisés devant leur propre face !” Nous devrions certainement craindre de ‘nous endurcir [et d’être ainsi aveuglés] par le pouvoir trompeur du péché’. — És. 5:20, 21 ; Héb. 3:13.
17. Dans quelle mesure l’homme est-il responsable de l’influence croissante que Satan a exercée sur lui ?
17 Depuis la rébellion en Éden, l’humanité en général s’est de plus en plus soumise à l’influence et à la domination de Satan. Le principal responsable en est évidemment Satan. Toutefois, l’homme a lui-même une grande part de responsabilité. N’oubliez pas que Dieu n’est pas resté sans témoin auprès du monde des hommes. Si Dieu est invisible, “ses qualités invisibles se voient distinctement depuis la création du monde, car elles sont perçues par l’intelligence grâce aux choses qui ont été faites, oui, sa puissance éternelle et sa divinité, de sorte qu’ils sont inexcusables”. Dans le même ordre d’idée que le Psaume 36:1-3, Paul ajouta : “Bien qu’ayant connu Dieu, ils [les hommes] ne l’ont pas glorifié comme Dieu et ne l’ont pas remercié, mais ils ont perdu tout jugement dans leurs raisonnements et leur cœur inintelligent s’est enténébré.” (Rom. 1:19-23). Oui, c’est Satan qui a mis les ténèbres pour la lumière, mais il faut bien admettre que les hommes en général ont préféré les ténèbres et l’impiété à la lumière. C’est ce que confirme la prophétie d’Hénoch, qui insiste quatre fois sur l’impiété des hommes (Jude 14, 15). La Bible mentionne trois hommes, à savoir Abel, Hénoch et Noé, qui, dans la période qui précéda le déluge, firent exception, ce qui souligne le caractère inexcusable de l’attitude de la majorité des humains de ce temps-là. Tous trois ‘marchèrent avec Dieu’. À propos de Noé, il est dit qu’il ‘fit montre d’une crainte pieuse et condamna le monde’. — Gen. 5:22 ; 6:9 ; Héb. 11:4-7.
LE POUVOIR DU ROYAUME
18. En rapport avec le pouvoir de Satan, que se passa-t-il après le déluge ?
18 Après le déluge, Satan a commencé à exercer un pouvoir par l’entremise de dominations visibles particulières. C’est alors que pour la première fois il est question de royaume. Satan trouva en Nimrod un instrument disposé à servir son dessein ambitieux. À propos de cet homme, nous lisons : “Il fut le premier qui devint un puissant sur la terre. Il se montra un puissant chasseur en opposition avec Jéhovah. (...) Et le commencement de son royaume fut Babel, (...) au pays de Schinéar. De ce pays il passa en Assyrie et bâtit Ninive.” — Gen. 10:8-12.
19. a) Comment l’opposition à Jéhovah s’est-elle manifestée, et comment a-t-il réagi ? b) Bien que Dieu ait mis un frein à cette opposition, pourquoi celle-ci a-t-elle continué à se développer ?
19 Dévorés par la même ambition et animés du même esprit de provocation, certains hommes décidèrent donc de s’élever et de s’approprier le pouvoir. Ils dirent : “Allons ! Bâtissons-nous une ville et aussi une tour dont le sommet soit dans les cieux et faisons-nous un nom célèbre, de peur que nous ne soyons dispersés sur toute la surface de la terre.” Cela était tout à fait conforme au dessein de Satan, mais absolument contraire à celui de Jéhovah, le Souverain Seigneur. Toutefois, Dieu ne ferma pas les yeux sur cette situation. Il “descendit pour voir la ville et la tour qu’avaient bâties les fils des hommes”. Puis il fit cette remarque : “Eh bien, maintenant rien ne sera irréalisable pour eux, de ce qu’ils peuvent se proposer de faire.” C’est pourquoi Jéhovah ruina leur dessein en confondant leur langage, ce qui les obligea à se disperser sur toute la terre (Gen. 9:1 ; 11:1-8 ; Actes 4:24). Cependant, la majorité des hommes préféraient être soumis à une domination humaine et parmi eux, il y en avait toujours qui avaient l’esprit de Satan, esprit qui se caractérise notamment par la soif du pouvoir. Cela amena la formation de royaumes allant des simples cités-royaumes qui pouvaient s’étendre sur toute une région, tels les royaumes de Moab et d’Ammon, aux grands empires et aux puissances mondiales.
20. a) Quel rôle la religion a-t-elle joué dans les royaumes humains ? b) Quelle exception la Bible rapporte-t-elle ? c) Comment et dans quelle mesure Satan domine-t-il la plupart des hommes ?
20 La religion jouait un rôle important au sein de ces royaumes, mais les chefs et leurs sujets ne reconnaissaient pas Jéhovah comme le Chef suprême à qui il faut rendre le culte et se soumettre (Jér. 10:10 ; Dan. 6:26). La Bible ne mentionne qu’une seule exception : Melchisédek, roi de Salem. Ce roi, qui servait aussi comme “prêtre du Dieu Très-Haut”, bénit un jour Abraham et lui dit : “Béni soit Abram du Dieu Très-Haut, qui a produit le ciel et la terre !” (Gen. 14:18-23). À cette exception près, Satan et les anges rebelles qui s’étaient joints à lui exerçaient la domination sur tous les royaumes par le moyen de la fausse religion et de la tromperie. Les hommes en général n’en sont pas conscients, car Satan et ses hordes de démons ne sont pas visibles à leurs yeux. Ils sont invisibles, mais terriblement efficaces. Trois fois Jésus parla de Satan le Diable comme du “chef de ce monde”. Paul, quant à lui, parla de la lutte des chrétiens contre le Diable comme d’une lutte “contre les autorités, contre les chefs mondiaux de ces ténèbres, contre les forces spirituelles méchantes qui sont dans les lieux célestes”. — Jean 12:31 ; 14:30 ; 16:11 ; Éph. 6:11, 12 ; voir aussi II Corinthiens 4:4.
21. a) Que signifie être délivré du pouvoir de Satan b) Comment l’inimitié entre les deux partis a-t-elle atteint son point culminant aujourd’hui ?
21 Il ressort donc de tout cela que lorsque Jésus a dit à Saul qu’il l’enverrait pour détourner les hommes “du pouvoir de Satan vers Dieu”, il entendait un transfert d’une domination à une autre. Paul écrivit en effet : “Il [Jéhovah] nous a délivrés du pouvoir des ténèbres et nous a transféré, dans le royaume du Fils de son amour.” (Col. 1:13). La situation est devenue particulièrement critique pour les deux camps, celui de Jéhovah Dieu et celui de Satan le Diable. Leur “inimitié”, annoncée prophétiquement, a atteint son point culminant (Gen. 3:15). Sous la domination de Satan, les ténèbres sont plus épaisses que jamais. Les gouvernants et les gouvernés ne savent pas où se tourner pour résoudre leurs nombreux problèmes préoccupants. Ce sont des ‘ténèbres opaques qu’on peut palper’. (Ex. 10:21, 22.) En revanche, sous la domination de Jéhovah qu’il a confiée à Jésus Christ, son Roi messianique, la lumière de la vérité et de la justice brille avec un éclat plus grand que jamais. Grâce à elle, les sujets du Roi sont confiants et savent où diriger leurs pas. En outre, elle leur procure de nombreuses joies et bénédictions spirituelles. La grande question à laquelle se trouve confrontée l’humanité tourne donc autour de la domination et du pouvoir du Royaume.
22. Où et comment l’autorité et la domination sont-elles mises en évidence à propos a) du Royaume messianique et b) des efforts de Satan pour obtenir la suprématie ?
22 Notez comment ce thème est mis en évidence dans le livre de la Révélation. Dans une vision, Jean entendit dans le ciel des voix fortes qui disaient : “Le royaume du monde est devenu le royaume de notre Seigneur et de son Christ, et il régnera à tout jamais.” Ces paroles se réalisèrent en 1914, quand prit fin la domination ininterrompue du monde par les nations, domination que Dieu toléra pendant 2 520 ans à partir de 607 av. n. è. Puis, après la naissance du Royaume messianique, une guerre eut lieu dans le ciel, et le dragon, Satan le Diable, fut précipité des cieux. C’est alors que Jean entendit cette proclamation : “Maintenant sont arrivés le salut et la puissance et le royaume de notre Dieu et l’autorité de son Christ.” Par opposition, la vision suivante nous montre comment le dragon donne à la “bête sauvage” (symbole de l’organisation politique universelle de Satan) “sa puissance et son trône et une grande autorité”, afin que tous les habitants de la terre l’adorent. Il est encore question d’autorité et de culte à propos de “l’image de la bête sauvage”, symbole de l’Organisation des Nations unies. En fait, l’organisation de Satan “force tous les humains” à recevoir sa marque d’identification, sans laquelle il est pratiquement impossible de vivre sur la terre. — Rév. 11:15 ; 12:10 ; 13:2, 15-17.
23. a) Quelles questions devrions-nous nous poser ? b) Comment faut-il comprendre la fin du Psaume 36:9, et à quelle conclusion cela nous amène-t-il ?
23 Sous quel pouvoir ou autorité êtes-vous ? Cela ne vous ferait-il rien d’être identifié à un partisan du système mondial de Satan ? Ou bien désirez-vous sincèrement vous affranchir de son autorité, mais sans trop savoir au juste ce qu’il faut faire et en craignant ce que cela peut signifier pour vous ? Reprenons donc le Psaume 36 pour y puiser un encouragement. Après avoir parlé de la mauvaise attitude de ceux qui sont toujours justes à leurs propres yeux et qui, de ce fait, n’apprennent jamais à haïr leurs fautes, le psalmiste s’adresse ensuite à Jéhovah. Il exalte sa bonté de cœur, sa fidélité et sa justice, puis il décrit les bénédictions que reçoivent ceux qui se réfugient sous ses ailes. Il dit que Jéhovah est “la source de la vie” et il ajoute : “Par la lumière venant de toi nous voyons la lumière.” En d’autres termes, ce n’est qu’en regardant les choses, et nous-mêmes, de la même manière que Dieu, que nous pouvons nous tourner des ténèbres vers la lumière et voir ou discerner les pas à faire pour obtenir la vie éternelle sous l’autorité de Dieu. Heureux sommes-nous si nous marchons dans cette lumière, dans la vérité et la justice, car “le sentier des justes est comme la lumière brillante qui devient de plus en plus claire jusqu’à ce que le jour soit solidement établi”. Nous pouvons alors dire à Dieu comme David dans sa prière : “Conserve ta bonté de cœur à ceux qui te connaissent, et ta justice à ceux qui ont le cœur droit.” — Ps. 36:5-10 ; Prov. 4:18.
[Illustration, page 496]
L’attitude indépendante et égoïste d’Adam et Ève les a détournés de la lumière et de la vie vers les ténèbres et la mort.
[Illustration, page 497]
Pour faire échouer le projet des constructeurs de la tour de Babel qui le défiaient, Jéhovah confondit leur langage.