FEMME
Être humain adulte de sexe féminin, qui a passé l’âge de la puberté ; également, femme mariée, épouse. L’expression hébraïque désignant une femme est ʼishshah (littéralement : “ homme femelle ”), qui signifie aussi “ femme mariée, épouse ”. On qualifiait la femme mariée de “ possédée par un mari ”. (Is 62:4, note.) De même, le grec gunê signifie “ femme ” (par opposition à “ homme ”), mais aussi “ femme (mariée), épouse ”.
Sa création. Avant même que le premier homme Adam n’en formule la demande, Jéhovah Dieu, son Créateur, lui donna une compagne. Après avoir placé Adam dans le jardin d’Éden et lui avoir exposé la loi relative à l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais, Jéhovah déclara : “ Il n’est pas bon que l’homme reste seul. Je vais lui faire une aide qui lui corresponde. ” (Gn 2:18). Dieu n’obligea pas l’homme à se mettre en quête de cette compagne parmi les animaux, mais il amena les animaux vers lui pour qu’il leur donne un nom. Adam n’avait aucun penchant à la bestialité, aussi put-il constater qu’il ne trouverait pas chez les bêtes de compagne qui lui convienne (Gn 2:19, 20). “ Alors Jéhovah Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme et, pendant que celui-ci dormait, il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place. Puis Jéhovah Dieu bâtit en femme la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena vers l’homme. Alors l’homme dit : ‘ Celle-ci est enfin l’os de mes os et la chair de ma chair. Celle-ci sera appelée Femme, parce que de l’homme celle-ci a été prise. ’ ” (Gn 2:21-23). Ainsi, la femme, créée en vue d’être une aide pour Adam, était son vis-à-vis (sa pareille, son pendant). — Gn 2:18, note.
Sa condition et ses responsabilités. Créée à partir de l’homme, la femme dépendait de lui pour sa venue à l’existence. Étant une partie de l’homme, “ une seule chair ” avec lui, mais également une aide qui lui correspondait, elle était soumise à lui et il était son chef. Dieu communiquait directement avec Adam, qui ensuite transmettait les commandements divins à sa femme. Ayant été créé avant elle et à l’image de Dieu, Adam jouait le rôle de chef et de porte-parole de Dieu auprès d’elle. La femme était assujettie elle aussi à la loi divine donnée à Adam concernant l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais. Elle avait le devoir de travailler au bien de l’homme, et lui devait exercer son autorité avec amour. Ils devaient coopérer pour accomplir la mission qui leur avait été confiée : avoir des enfants et exercer la domination sur les animaux. — Gn 1:28 ; 2:24.
Après le péché, d’abord celui d’Ève qui au lieu d’être une aide pour son mari se révéla être une tentatrice, puis celui de son mari Adam qui la suivit dans sa transgression, Dieu prononça un jugement sur la femme en ces termes : “ J’augmenterai beaucoup la douleur de ta grossesse ; c’est dans les souffrances que tu mettras au monde des enfants, et vers ton mari sera ton désir, et lui te dominera. ” (Gn 3:16). Depuis cette époque, au sein de nombreux peuples sur la terre, la femme est effectivement dominée, souvent très durement, par son mari, et au lieu d’être une compagne et une aide elle est fréquemment traitée plutôt en servante.
Chez les Hébreux de l’Antiquité. Puisque, aux temps bibliques, le devenir normal de la femme était de se marier, on comprend que les versets qui exposent ses responsabilités se rapportent généralement à sa condition d’épouse. Chez les Hébreux de l’Antiquité, l’homme était le chef de famille et le propriétaire (héb. : baʽal) de sa femme, et la femme sa propriété (beʽoulah). Parmi les serviteurs de Jéhovah, la femme mariée occupait une place digne et honorable. Tout en étant soumises à l’autorité de leur mari, les femmes pieuses, énergiques et capables jouissaient d’une grande liberté d’action et étaient heureuses à leur place ; elles furent bénies en étant utilisées par Jéhovah Dieu pour accomplir des services spéciaux. On en trouve des exemples parmi les nombreuses épouses fidèles dont parle la Bible, telles Sara, Rébecca, Débora, Ruth, Esther et Marie la mère de Jésus.
Le premier devoir de toutes les femmes en Israël consistait à servir Jéhovah Dieu dans le cadre du vrai culte. On trouve un modèle sous ce rapport en la personne d’Abigaïl, qui devint la femme de David après la mort de son mari Nabal, un vaurien. Quoique Nabal agît mal en refusant d’utiliser ses biens pour aider David, l’oint de Jéhovah, Abigaïl comprit qu’être sa femme ne l’obligeait nullement à le suivre dans son action contraire à la volonté de Dieu. Jéhovah la bénit lorsqu’elle démontra son attachement au vrai culte en aidant Son oint. — 1S 25:23-31, 39-42.
En deuxième lieu, la femme devait obéir à son mari. Elle avait la responsabilité de travailler dur au bien de la maisonnée et de faire honneur à son mari et chef. Elle en retirerait elle-même la plus grande gloire. Proverbes 14:1 déclare : “ La femme qui est vraiment sage a bâti sa maison, mais celle qui est sotte la démolit de ses propres mains. ” Elle devait toujours parler en bien de son mari et contribuer à ce que les autres le respectent, et lui à son tour devait pouvoir être fier d’elle. “ Une femme capable est une couronne pour son propriétaire, mais comme une pourriture dans ses os, celle qui agit honteusement. ” — Pr 12:4.
Chez les Hébreux, la femme qui avait des enfants avait fort à faire pour leur inculquer la justice et le respect, et leur apprendre à être travailleurs. Elle était souvent de bon conseil pour ses fils une fois grands, et elle exerçait sur eux une influence bénéfique (Gn 27:5-10 ; Ex 2:7-10 ; Pr 1:8 ; 31:1 ; 2Tm 1:5 ; 3:14, 15). Les filles étaient formées surtout à devenir de bonnes épouses, car leur mère leur apprenait à cuisiner, à tisser et à tenir une maisonnée, tandis que le père enseignait un métier aux garçons. Les femmes pouvaient exprimer librement leurs pensées à leurs maris (Gn 16:5, 6) et elles les aidaient parfois à prendre de bonnes décisions. — Gn 21:9-13 ; 27:46–28:4.
La Loi protégeait les femmes. C’étaient généralement les parents qui choisissaient une fiancée pour leur fils. Mais tout porte à croire que sous la Loi, comme jadis Rébecca, la jeune fille avait la possibilité d’exprimer ses sentiments et ses souhaits sur la question (Gn 24:57, 58). Si le mari occupait la position supérieure dans le cadre du mariage, Dieu requérait néanmoins de lui qu’il subvienne aux besoins de sa famille et en prenne soin sur les plans matériel et spirituel. En outre, toute faute commise par sa famille rejaillissait sur lui ; il portait donc une lourde responsabilité. Par ailleurs, même si le mari avait de plus grands privilèges que la femme, la loi de Dieu protégeait la femme et lui donnait certaines prérogatives uniques qui lui permettaient de mener une vie heureuse et productive.
Voici quelques dispositions de la Loi concernant la femme mariée : le mari comme la femme pouvaient être mis à mort en cas d’adultère. Si un mari soupçonnait sa femme de s’être rendue coupable d’infidélité en secret, il devait l’amener au prêtre, afin que Jéhovah Dieu juge l’affaire. Si la femme était coupable, ses organes reproducteurs s’atrophiaient ; en revanche, si elle n’était pas coupable, le mari se devait de la rendre enceinte, ce qui était un aveu public de son innocence (Nb 5:12-31). Un mari pouvait divorcer d’avec sa femme s’il trouvait chez elle quelque chose d’inconvenant. Tel était probablement le cas lorsque la femme faisait preuve d’un grave manque de respect envers lui et si elle jetait l’opprobre sur leur maisonnée ou sur celle du père de son mari. Cependant, la femme était protégée par l’exigence qui, dans ce cas, obligeait le mari à rédiger pour elle un acte de divorce. Elle était dès lors libre de se remarier avec un autre homme (Dt 24:1, 2). Si une femme avait fait un vœu qui, de l’avis de son mari, était peu sage ou risquait de nuire au bonheur de la famille, il pouvait l’annuler (Nb 30:10-15). En fait, cette loi protégeait la femme, car elle lui épargnait les difficultés pouvant résulter d’une décision hâtive.
La polygamie avait cours, tolérée sous la Loi mosaïque, car Dieu ne rétablit pas le principe de la monogamie avant l’établissement de la congrégation chrétienne (Gn 2:23, 24 ; Mt 19:4-6 ; 1Tm 3:2) ; cependant, elle était réglementée de façon à protéger les droits de la femme mariée. Le mari n’était pas autorisé à transférer le droit de premier-né du fils d’une femme qu’il aimait moins à celui de sa favorite (Dt 21:15-17). Dans le cas où une fille israélite était vendue comme servante par son père et que son maître, son propriétaire, la prenne comme concubine, si elle lui déplaisait il pouvait la laisser se faire racheter, mais ne devait pas la vendre à un peuple étranger (Ex 21:7, 8). Si le maître ou son fils, l’ayant prise pour concubine, épousait ensuite une autre femme, elle devait quand même recevoir la nourriture, le vêtement, le logement et le droit conjugal. — Ex 21:9-11.
Si un mari malveillant accusait sa femme d’avoir faussement prétendu être vierge au moment de leur mariage et se voyait convaincu de mensonge, il était puni. Il devait verser au père de la femme le double du prix d’achat fixé pour les vierges, et il ne pouvait jamais divorcer d’avec elle, durant tous ses jours (Dt 22:13-19). Si un homme séduisait une vierge non fiancée, il lui fallait payer le prix de l’épouse à son père et, si celui-ci lui permettait de l’épouser, il ne lui était jamais permis de divorcer d’avec elle, durant tous ses jours. — Dt 22:28, 29 ; Ex 22:16, 17.
Même les lois militaires profitaient à la fois à la femme et au mari en exemptant le jeune marié pendant un an. Cette disposition permettait au couple d’exercer son droit d’avoir un enfant, ce qui était par la suite un grand réconfort pour la mère quand le mari était absent, et plus encore s’il perdait la vie dans une bataille. — Dt 20:7 ; 24:5.
Les lois s’appliquaient à un degré égal aux hommes et aux femmes qui se rendaient coupables d’adultère, d’inceste, de bestialité et d’autres crimes (Lv 18:6, 23 ; 20:10-12 ; Dt 22:22). Les femmes ne devaient pas porter des vêtements d’homme, ni les hommes des vêtements de femme, cette pratique pouvant être la porte ouverte à l’impureté sexuelle, dont l’homosexualité (Dt 22:5). Les femmes pouvaient profiter des avantages des sabbats, des lois concernant les naziréens, des fêtes et, globalement, de tout ce que la Loi apportait (Ex 20:10 ; Nb 6:2 ; Dt 12:18 ; 16:11, 14). Honneur et obéissance étaient dus à la mère autant qu’au père. — Lv 19:3 ; 20:9 ; Dt 5:16 ; 27:16.
Même si la condition de la femme mariée dans la société hébraïque était assez différente de ce qu’elle est à présent dans le monde occidental, l’Hébreue mariée fidèle se plaisait dans son rôle et sa tâche. Elle aidait son mari, élevait ses enfants, s’occupait de son foyer et trouvait de nombreux sujets de satisfaction et de joie, car elle avait tout loisir d’exprimer pleinement sa féminité et ses talents.
Description d’une bonne épouse. Le chapitre 31 des Proverbes décrit l’épanouissement et les activités de l’épouse fidèle, parlant de la position honorable qu’elle occupait et des privilèges qui étaient les siens en tant que femme mariée, ainsi que des bienfaits que lui valaient sa fidélité, sa diligence et sa sagesse. Aux yeux de son mari, est-il dit, elle est plus précieuse que les coraux. Il peut lui faire confiance. Travailleuse, elle tisse, confectionne des vêtements pour les siens, fait les emplettes pour la maisonnée, travaille à la vigne, gère la maisonnée avec les serviteurs, vient au secours de qui a besoin d’aide, habille joliment sa famille, retire même un revenu de la vente de ses ouvrages, équipe sa famille contre tout aléa ; enfin, elle s’exprime avec sagesse et bonté de cœur. Sa crainte de Jéhovah et ses belles œuvres lui valent les éloges de son mari et de ses fils, car, par ses actions, elle les honore dans le pays. Vraiment donc, celui qui a trouvé une bonne épouse a trouvé une bonne chose et il obtient la bienveillance de Jéhovah. — Pr 18:22.
Ses privilèges dans la congrégation chrétienne. En ce qui concerne ceux qui ont reçu de Dieu l’appel céleste (Hé 3:1) pour devenir cohéritiers de Jésus Christ, il n’y a pas de distinction entre hommes et femmes, dans un sens spirituel. L’apôtre déclare : “ Vous êtes tous, en fait, fils de Dieu par le moyen de votre foi en Christ [...], il n’y a ni mâle ni femelle ; car vous êtes tous une seule personne en union avec Christ Jésus. ” (Ga 3:26-28). Tous doivent recevoir un changement de nature à leur résurrection pour être faits ensemble participants de la “ nature divine ”, état dans lequel personne ne sera femme, car il n’y a pas de sexe féminin chez les créatures spirituelles. En effet, les sexes sont, comme Dieu l’a voulu, le moyen de reproduction des créatures terrestres. — 2P 1:4.
Des proclamatrices de la bonne nouvelle. Des femmes, appelées “ filles ” et “ esclaves femelles ” dans la prophétie de Yoël, étaient au nombre des personnes qui reçurent les dons de l’esprit saint le jour de la Pentecôte de l’an 33 de n. è. À compter de ce jour, les chrétiennes qui bénéficiaient de ces dons purent s’exprimer en des langues étrangères qu’elles ne comprenaient pas auparavant et ‘ prophétiser ’, pas nécessairement en prédisant des événements importants, mais en énonçant des vérités de la Bible. — Yl 2:28, 29 ; Ac 1:13-15 ; 2:1-4, 13-18 ; voir PROPHÉTESSE.
Elles ne devaient pas limiter leur diffusion des vérités bibliques aux autres croyants. Avant son ascension, Jésus dit à ses disciples : “ Vous recevrez de la puissance lorsque l’esprit saint surviendra sur vous, et vous serez mes témoins non seulement à Jérusalem, mais aussi dans toute la Judée et la Samarie, et jusque dans la région la plus lointaine de la terre. ” (Ac 1:8). Par la suite, le jour de la Pentecôte de l’an 33, lorsque l’esprit saint fut répandu sur eux, tous les 120 disciples (dont des femmes) reçurent de la puissance pour être des témoins (Ac 1:14, 15 ; 2:3, 4) ; la prophétie de Yoël (2:28, 29) que Pierre cita en la circonstance fait allusion à ces femmes. Elles étaient donc comptées parmi ceux qui avaient la responsabilité d’être témoins de Jésus “ à Jérusalem ” et “ dans toute la Judée et la Samarie, et jusque dans la région la plus lointaine de la terre ”. En accord avec ce fait, l’apôtre Paul rapporta plus tard qu’à Philippes Évodie et Syntyche avaient “ lutté côte à côte avec [lui] dans la bonne nouvelle ” ; et Luc parla de Priscille, qui ‘ exposait la voie de Dieu ’ avec Aquila son mari, à Éphèse. — Ph 4:2, 3 ; Ac 18:26.
Dans les réunions de la congrégation. Il y avait des réunions où les femmes pouvaient prier ou prophétiser, à condition qu’elles portent une coiffure (1Co 11:3-16 ; voir COUVRIR LA TÊTE [SE]). En revanche, au cours de ce qui était vraisemblablement des réunions publiques, lorsque “ la congrégation entière ” et des “ non-croyants ” s’assemblaient en un même lieu (1Co 14:23-25), il fallait que les femmes “ se taisent ”. Si ‘ elles voulaient apprendre quelque chose, elles pouvaient interroger leurs propres maris à la maison, car il était honteux pour une femme de parler dans une congrégation ’. — 1Co 14:31-35.
Si elle n’était pas autorisée à enseigner dans une réunion de la congrégation, la femme pouvait cependant instruire à l’extérieur de la congrégation des personnes qui désiraient apprendre la vérité biblique et la bonne nouvelle au sujet de Jésus Christ (voir Ps 68:11). Elle était également autorisée à ‘ enseigner ce qui est bon ’ aux jeunes femmes (et aux enfants) au sein de la congrégation (Tt 2:3-5). Toutefois, elle n’avait pas le droit d’exercer l’autorité sur un homme ni de contester ce que les hommes disaient, dans les réunions de la congrégation par exemple. Elle devait se rappeler ce qui était arrivé à Ève, ainsi que les propos par lesquels Dieu définit la position de la femme après qu’Adam et Ève eurent péché. — 1Tm 2:11-14 ; Gn 3:16.
Les surveillants et les assistants ministériels sont des hommes. Dans le passage traitant des “ dons en hommes ” faits par Christ à la congrégation, il n’est pas question de femmes. Les termes “ apôtres ”, “ prophètes ”, “ évangélisateurs ”, “ bergers ” et “ enseignants ” sont tous au masculin (Ép 4:8, 11). Dans Parole vivante, par Alfred Kuen, Éphésiens 4:11 se lit ainsi : “ Il nous a donné certains frères comme apôtres, d’autres comme porte-parole de Dieu, d’autres comme évangélistes, d’autres encore comme bergers et instructeurs. ” — C’est nous qui soulignons ; voir MN ; PB ; voir aussi Ps 68:18.
En plein accord avec cela, lorsque l’apôtre Paul écrivit à Timothée à propos des qualités nécessaires pour servir comme “ surveillants ” (épiskopoï), qu’on appelait aussi “ anciens ” (présbutéroï), et comme “ assistants ministériels ” (diakonoï) dans la congrégation, il précisa que ce devaient être des hommes, qui, s’ils étaient mariés, devaient être ‘ maris d’une seule femme ’. Aucun apôtre ne mentionna une quelconque charge de “ diaconesse ” (diakonissa). — 1Tm 3:1-13 ; Tt 1:5-9 ; voir aussi Ac 20:17, 28 ; Ph 1:1.
Bien qu’il soit question de Phœbé (Rm 16:1) comme d’un “ ministre ” (diakonos, sans l’article défini grec), il est évident qu’elle n’avait pas été établie assistante ministérielle au sein de la congrégation, puisque les Écritures ne prévoient rien de tel. L’apôtre ne disait pas aux membres de la congrégation de recevoir des instructions de Phœbé, mais plutôt de bien l’accueillir et de ‘ l’assister en toute affaire où elle pouvait avoir besoin d’eux ’. (Rm 16:2.) Paul la qualifia de ministre en raison, semble-t-il, de son activité dans la diffusion de la bonne nouvelle, et il parlait d’elle comme d’un ministre féminin qui collaborait avec la congrégation de Cenchrées. — Voir Ac 2:17, 18.
Au foyer. Au sein de la congrégation chrétienne, l’homme marié ne doit avoir qu’une seule femme en vie (1Co 7:2 ; 1Tm 3:2). Les Écritures décrivent la femme comme “ un vase plus faible, le vase féminin ”. Son mari doit la traiter en conséquence (1P 3:7). Elle jouit de nombreux privilèges ; par exemple, elle prend part à l’enseignement des enfants et s’occupe généralement des affaires internes de la maisonnée, avec l’approbation et la direction de son mari (1Tm 5:14 ; 1P 3:1, 2 ; Pr 1:8 ; 6:20 ; chap. 31). La femme a le devoir de se soumettre à son mari, qu’il soit chrétien ou non (Ép 5:22-24). Par ailleurs, la femme ne doit pas priver son mari du droit conjugal, car, tout comme lui, elle “ n’a pas pouvoir sur son propre corps ”. — 1Co 7:3-5.
Sa parure. La Bible ne condamne nulle part le port de beaux vêtements ou de bijoux, mais elle exhorte les femmes à se laisser guider par la modestie et la décence. L’apôtre montre que la tenue des femmes doit être bien arrangée, et il les invite à se parer “ avec modestie et bon sens ”. Elles ne devraient pas donner la priorité à leur coiffure, aux ornements ou aux vêtements coûteux, mais veiller à ce que leur principal vêtement soit tout ce qui contribue à la beauté spirituelle, à savoir les “ œuvres bonnes ” et “ la personne cachée du cœur dans la parure incorruptible de l’esprit doux et paisible ”, tout en produisant le fruit de l’esprit. Celles qui ont un mari incroyant pourront peut-être ainsi, par leur seule conduite, le gagner au christianisme. — 1Tm 2:9, 10 ; 1P 3:1-6 ; voir aussi Pr 11:16, 22 ; 31:30.
S’adressant aux femmes mariées soumises qui ont une conduite pure, respectueuse et pieuse, l’apôtre Pierre déclare : “ Vous êtes devenues ses enfants [de Sara], pourvu que vous fassiez toujours le bien et ne craigniez aucun sujet d’effroi. ” Ces femmes ont une merveilleuse perspective, non parce qu’elles seraient issues selon la chair de la fidèle Sara, mais du fait qu’elles l’imitent. Sara eut le privilège de donner le jour à Isaac et d’être ainsi comptée parmi les ancêtres de Jésus Christ, qui est principalement la ‘ semence d’Abraham ’. (Ga 3:16.) Dès lors, les épouses chrétiennes qui, figurément parlant, se montrent filles de Sara, même vis-à-vis de leur mari non croyant, recevront à coup sûr une belle récompense de la part de Dieu. — 1P 3:6 ; Gn 18:11, 12 ; 1Co 7:12-16.
Les femmes qui servaient Jésus. Des femmes eurent des privilèges liés au ministère terrestre de Jésus, mais pas les privilèges donnés aux 12 apôtres et aux 70 évangélisateurs (Mt 10:1-8 ; Lc 10:1-7). Quelques femmes servaient Jésus de leurs biens (Lc 8:1-3). Une femme l’oignit quelques jours avant sa mort et, pour cet acte, Jésus fit cette promesse : “ Partout où cette bonne nouvelle sera prêchée dans le monde entier, on racontera aussi, en souvenir d’elle, ce que cette femme a fait. ” (Mt 26:6-13 ; Jn 12:1-8). Parmi les personnes à qui Jésus apparut spécialement le jour de sa résurrection, il y avait des femmes, ainsi que lors de ses apparitions ultérieures. — Mt 28:1-10 ; Jn 20:1-18.
Au sens figuré. Dans plusieurs passages bibliques, les femmes symbolisent des congrégations ou des organisations humaines. Elles représentent également des villes. La congrégation glorifiée du Christ est présentée comme son “ épouse ”, ou sa “ femme ”, aussi appelée “ la ville sainte, la Nouvelle Jérusalem ”. — Jn 3:29 ; Ré 21:2, 9 ; 19:7 ; voir aussi Ép 5:23-27 ; Mt 9:15 ; Mc 2:20 ; Lc 5:34, 35.
Jéhovah s’adressa à la congrégation ou nation d’Israël comme à sa “ femme ”, lui-même étant son “ propriétaire-époux ” à cause de l’alliance de la Loi qui l’unissait à elle. C’est de cette façon qu’il parla à Israël dans les prophéties de rétablissement, parfois en s’adressant à Jérusalem, la capitale de cette nation. Les “ fils ” et les “ filles ” (Is 43:5-7) de cette femme étaient les membres de la nation d’Israël. — Is 51:17-23 ; 52:1, 2 ; 54:1, 5, 6, 54:11-13 ; 66:10-12 ; Jr 3:14 ; 31:31, 32.
L’apôtre Paul présente Jéhovah comme le Père des chrétiens engendrés de l’esprit, et il dit de la “ Jérusalem d’en haut ” qu’elle est leur mère, comme si Jéhovah l’avait épousée afin de donner le jour à ces chrétiens engendrés de l’esprit. — Ga 4:6, 7, 26.
En de nombreuses occurrences, il est question d’autres nations ou villes au féminin ou personnifiées en femmes. En voici quelques-unes : Moab (Jr 48:41), l’Égypte (Jr 46:11), Rabba d’Ammôn (Jr 49:2), Babylone (Jr 51:13) et la symbolique Babylone la Grande. — Ré 17:1-6 ; voir BABYLONE LA GRANDE ; FILLE.
La “ femme ” de Genèse 3:15. Lorsque Dieu prononça sa sentence sur Adam et Ève, les ancêtres de l’humanité, il promit que la “ femme ” donnerait naissance à une semence qui écraserait la tête du serpent (Gn 3:15). C’était là un “ saint secret ” que Dieu avait l’intention de révéler en temps voulu (Col 1:26). Le contexte dans lequel s’inscrit cette promesse prophétique fournit certains indices sur l’identité de la “ femme ”. Sa semence étant appelée à écraser la tête du serpent, elle devait être plus qu’une semence humaine, car, d’après les Écritures, ces paroles ne visaient pas un serpent proprement dit. En Révélation 12:9, il est expliqué que le “ serpent ” est Satan le Diable, une personne spirituelle. Par conséquent, la “ femme ” de la prophétie ne pouvait être une femme humaine, comme Marie la mère de Jésus. L’apôtre éclaire cette question en Galates 4:21-31. — Voir SEMENCE.
Dans ce passage, l’apôtre parle de la femme libre d’Abraham et de sa concubine Agar. Il explique qu’Agar correspond à la ville terrestre de Jérusalem, soumise à l’alliance de la Loi, dont les “ enfants ” sont les citoyens de la nation juive. En revanche, dit Paul, Sara la femme d’Abraham correspond à la “ Jérusalem d’en haut ”, qui est la mère spirituelle de Paul et de ses compagnons engendrés de l’esprit. Cette “ mère ” céleste est certainement aussi la “ mère ” de Christ, l’aîné de ses frères spirituels, tous étant issus de Jéhovah, leur Père. — Hé 2:11, 12 ; voir FEMME LIBRE.
Dès lors, la logique et les Écritures attestent que la “ femme ” de Genèse 3:15 est une “ femme ” spirituelle. De plus, tout comme “ l’épouse ” ou “ femme ” du Christ n’est pas une femme unique, mais un groupe composé de nombreux membres spirituels (Ré 21:9), de même la “ femme ” qui met au monde les fils spirituels de Dieu, la “ femme ” ou “ épouse ” de Dieu (laquelle était évoquée prophétiquement dans les propos d’Isaïe et de Jérémie cités plus haut), est, elle aussi, composée de nombreuses personnes spirituelles. Il s’agit d’un groupe de personnes, d’une organisation, qui est céleste.
Cette “ femme ” est décrite dans la vision de Jean, en Révélation chapitre 12. Jean la vit accoucher d’un fils, un chef qui doit “ faire paître toutes les nations avec un bâton de fer ”. (Voir aussi Ps 2:6-9 ; 110:1, 2.) Il reçut une telle vision bien après la naissance humaine de Jésus et son onction comme Messie de Dieu. Puisqu’elle a manifestement un rapport avec la même personne, cette vision ne pouvait représenter la naissance humaine de Jésus, mais plutôt un autre événement qui le concernait, à savoir son accession au pouvoir royal. C’est donc la naissance du Royaume messianique de Dieu que la vision mettait en scène.
Plus loin, il est écrit que Satan persécute la “ femme ” et fait la guerre au “ reste de sa semence ”. (Ré 12:13, 17.) Puisque la “ femme ” est céleste et que Satan a été entre-temps jeté sur la terre (Ré 12:7-9), il ne peut atteindre les personnes célestes qui composent la femme, mais il peut en revanche s’en prendre à ceux qui restent de sa “ semence ”, de ses enfants, les frères de Jésus Christ encore sur la terre. C’est ainsi qu’il persécute la “ femme ”.
Autres emplois du mot “ femme ”. Annonçant la famine qui frapperait la nation d’Israël si elle lui désobéissait et rompait son alliance, Dieu déclara : “ Dix femmes cuiront vraiment votre pain dans un seul four et vous rendront votre pain au poids. ” La famine serait si grande que dix femmes n’auraient besoin que d’un seul four, alors qu’en temps normal elles en utilisaient un chacune. — Lv 26:26.
Après avoir averti les Israélites des malheurs qui s’abattraient sur eux à cause de leur infidélité, Jéhovah fit la déclaration suivante, par l’intermédiaire du prophète Isaïe : “ Oui, sept femmes saisiront un seul homme en ce jour-là, en disant : ‘ Nous mangerons notre propre pain et nous nous vêtirons de nos propres manteaux ; puissions-nous seulement être appelées de ton nom pour enlever notre opprobre. ’ ” (Is 4:1). Dans les deux versets précédents (Is 3:25, 26), Dieu avait montré que les hommes d’Israël tomberaient à cause de la guerre. Par ces paroles, il avertissait donc les Israélites des ravages que la situation ferait chez la population masculine de leur nation, créant un tel manque d’hommes que plusieurs femmes s’attacheraient à un seul. Elles seraient heureuses de porter son nom et de recevoir quelques attentions masculines, même s’il leur fallait partager cet homme avec d’autres femmes. Elles accepteraient la polygamie ou le concubinage pour partager un tant soit peu la vie d’un homme. Cela enlèverait d’elles, dans une certaine mesure, l’opprobre d’être veuves, célibataires, ou sans enfant.
Dans une prophétie destinée à réconforter Israël, Jéhovah déclara : “ Jusqu’à quand tourneras-tu de-ci de-là, ô fille infidèle ? Car Jéhovah a créé une chose nouvelle sur la terre : une simple femelle se pressera autour d’un homme robuste. ” (“ La femme fait la cour à l’homme ”, TOB). (Jr 31:22.) Jusque-là, la nation d’Israël, avec qui Dieu était dans des liens matrimoniaux en raison de l’alliance de la Loi, tournait “ de-ci de-là ” par infidélité. Mais, à présent, Jéhovah invitait la “ vierge d’Israël ” à dresser des repères routiers et des poteaux indicateurs qui l’aideraient à revenir, et il l’encourageait à fixer son cœur sur la grande route du retour (Jr 31:21). Il mettrait son esprit en elle afin qu’elle s’empresse de revenir. Ainsi, tout comme une femme se serait pressée autour de son mari pour renouer de bonnes relations avec lui, ainsi Israël se presserait autour de Jéhovah Dieu pour renouer de bonnes relations avec lui, son “ mari ”.
Le “ désir des femmes ”. La prophétie de Daniel décrit le “ roi du Nord ” en ces termes : “ Il ne fera pas attention au Dieu de ses pères ; il ne fera attention ni au désir des femmes ni à aucun autre dieu, mais il se grandira au-dessus de tous. Mais c’est au dieu des forteresses que, dans sa position, il rendra gloire. ” (Dn 11:37, 38). Dans ce texte, les “ femmes ” représentent peut-être les nations faibles qui sont devenues ‘ servantes ’ du “ roi du Nord ”, tels des vases plus fragiles. Elles ont leurs dieux qu’elles désirent et adorent, mais le “ roi du Nord ” s’en désintéresse et rend hommage au dieu qu’est le militarisme.
Les “ sauterelles ” symboliques. Dans la vision des “ sauterelles ” symboliques en Révélation 9:1-11, les sauterelles “ avaient des cheveux comme des cheveux de femmes ”. Conformément au principe biblique qui veut que les cheveux longs de la femme soient un signe de sa soumission à son mari et chef, les cheveux de ces “ sauterelles ” symboliques doivent suggérer la soumission de ceux qu’elles représentent à celui qui est, selon la prophétie, leur roi et chef. — Voir ABADDÔN.
Les 144 000 “ ne se sont pas souillés avec des femmes ”. Les 144 000 qui, selon Révélation 14:1-4, se tiennent debout sur le mont Sion avec l’Agneau ont été, est-il dit, “ achetés de la terre. Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes ; en fait, ils sont vierges ”. Ils ont avec l’Agneau des liens plus intimes que quiconque, puisqu’ils sont les seuls à connaître à fond le “ chant nouveau ”. (Ré 14:1-4.) Cela autorise à penser qu’ils composent l’“ épouse ” de l’Agneau (Ré 21:9). Puisqu’ils se tiennent avec l’Agneau sur le mont Sion céleste, ce sont des personnes spirituelles. Par conséquent, le fait qu’ils ‘ ne se soient pas souillés avec des femmes ’ et qu’ils soient “ vierges ” ne signifie pas qu’aucun de ces 144 000 n’a jamais été marié, car les Écritures n’interdisent pas aux humains appelés à devenir cohéritiers de Christ de se marier sur la terre (1Tm 3:2 ; 4:1, 3). Il ne faudrait pas non plus en déduire que les 144 000 étaient tous des hommes, car “ il n’y a ni mâle ni femelle ” en ce qui concerne les relations spirituelles des cohéritiers de Christ (Ga 3:28). Les “ femmes ” dont il est question doivent donc être des femmes symboliques, sans doute des organisations religieuses, telles que Babylone la Grande et ses ‘ filles ’. Si ces chrétiens se ralliaient à ces organisations de la fausse religion et participaient à leurs actions, ils ne pourraient être sans tache (Ré 17:5). Cette description symbolique s’accorde avec l’exigence de la Loi qui voulait que le grand prêtre d’Israël n’épouse qu’une vierge, car Jésus Christ est le Grand Prêtre souverain de Jéhovah. — Lv 21:10, 14 ; 2Co 11:2 ; Hé 7:26.
À propos du terme “ femme ” que Jésus employa en s’adressant à sa mère, voir MARIE No 1 (Respectée et aimée par Jésus).