Bienfaits que le Grand Prêtre de Dieu procurera aux hommes
“Car c’est bien là le grand prêtre qui nous convenait, loyal, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et devenu plus élevé que les cieux.” — Héb 7:26.
1, 2. Quelles réactions rencontre-t-on devant le grand nombre de prêtres qui abandonnent le sacerdoce, et quelles questions appropriées sont soulevées ?
AUJOURD’HUI, de nombreux prêtres abandonnent le sacerdoce, et cela particulièrement dans les religions de la chrétienté. Celles-ci manquent déjà de prêtres. Dans un avenir que l’on peut prévoir, un temps viendra où il n’y aura plus un seul prêtre sur toute la terre. Comment considérez-vous une telle perspective ? Pour un grand nombre de personnes pieuses, cette pensée est très inquiétante. Le monde des hommes pourra-t-il subsister sans aucun prêtre ? “Oui”, s’écrieront les athées, ajoutant même : “Bon débarras !” Cependant, ce cri hostile lancé contre les prêtres heurte les sentiments religieux de bien des gens de toute confession, qui sont attachés à ce qu’ont réalisé les prêtres. Lorsqu’il n’y aura plus un seul prêtre humain sur la terre, ces personnes pieuses en seront-elles sérieusement touchées et leur manquera-t-il quelque chose d’absolument indispensable ?
2 C’est, selon l’autorité la plus élevée qui soit, la situation à laquelle la famille humaine devra faire face dans un proche avenir. Le service des prêtres étant toujours lié à l’idée de “Dieu”, cet état de choses à venir ne laissera-t-il pas le monde sans Dieu ? Ne laissera-t-il pas les hommes se débattre avec leurs faiblesses, leurs imperfections, leurs habitudes nuisibles, la maladie et la mort, jusqu’au moment où, finalement, ils disparaîtront suite à leur impureté, leurs imperfections et leur tendance à l’autodestruction, à moins que la race humaine ne soit détruite par quelque catastrophe universelle venant de l’espace ? Quelle que soit notre attitude à l’égard des prêtres, ces questions sont très importantes, car elles concernent notre bien-être à tous.
3. Que montre l’Histoire à propos des prêtres et des dieux faits par l’homme ?
3 Ceux qui, aujourd’hui, étudient l’Histoire, savent très bien que depuis des millénaires les hommes se sont fabriqué des dieux et ont institué leur propre prêtrise, afin d’offrir des sacrifices à ces divinités faites par la main de l’homme. Les Babyloniens de l’Antiquité possédaient leurs propres dieux, et une prêtrise, établie par les hommes, servait ces dieux. Les Égyptiens avaient également leurs dieux ainsi que des prêtres-magiciens. Les anciens Assyriens avaient leurs dieux et leurs prêtres, et il en était de même pour les Perses et les Mèdes, ainsi que pour les Grecs et les Romains. Les habitants païens de l’ancien Orient, connus sous le nom de Cananéens, avaient également leurs dieux et leurs prêtres, lesquels offraient même des sacrifices humains. Ces dieux sont morts, comme le prouvent leurs temples et leurs autels qui, aujourd’hui, ne sont plus que des ruines. Ce n’est donc pas sans raison que les hommes de notre époque moderne se posent ces questions : De quelle utilité ces prêtres ayant servi des dieux sans vie ont-ils été pour la famille humaine ? Quels bienfaits ont-ils réellement procurés au peuple ? La réponse que fournit l’histoire de l’humanité n’est pas à leur honneur.
4. Bien que les prêtres hindous et bouddhistes soient au service de millions de personnes, quelle question posons-nous à propos de ces dernières ?
4 La prêtrise hindoue est venue à l’existence des siècles avant notre ère, que certaines personnes appellent à tort l’ère chrétienne. Les prêtres bouddhistes sont également apparus des siècles avant l’ère vulgaire. Ces prêtres hindous et bouddhistes sont encore au service de millions de personnes dévotes, mais on peut poser à leur propos la même question : Qu’ont-ils fait en faveur des hommes, et particulièrement en faveur de ceux qui pratiquent l’hindouisme ou le bouddhisme ? Les conditions que connaissent actuellement ces hommes fournissent une réponse plus éloquente que de nombreuses paroles, et elle n’est pas à la louange de leurs dieux et de leurs prêtres.
5. Quelle organisation religieuse est devenue la plus puissante à notre époque, et quelles questions soulevons-nous à son propos ?
5 La chrétienté a-t-elle des raisons de se vanter au détriment des religions dites gentiles ou païennes ? Absolument pas ! Au cours de l’histoire de la religion dans le monde, les prêtres et le clergé de la chrétienté sont arrivés à former l’organisation religieuse la plus puissante qui soit à notre époque. Pendant des siècles, ils ont fait entendre la voix la plus forte dans le monde religieux. Cette année encore, ils dominent sur plus de neuf cent millions de membres. Parmi les organisations religieuses qui composent la chrétienté, sinon parmi celles du monde tout entier, l’Église catholique romaine est la plus importante sous le rapport du nombre d’adeptes et de la puissance. C’est pourquoi elle a occupé une position de responsabilité et elle est tenue pour responsable de beaucoup de choses. En toute impartialité vis-à-vis des conducteurs religieux dits “païens”, nous nous devons de poser ces questions : Quels bienfaits le clergé de la chrétienté, catholique et protestant, a-t-il procurés aux hommes ? A-t-il fait des soi-disant chrétiens des modèles dignes d’être imités par les milliards de “païens” qu’il s’est efforcé de convertir ? A-t-il porté le Dieu vivant et véridique au peuple, ou bien a-t-il conduit le peuple vers le Dieu vivant et véridique ? Qui répondra par l’affirmative à ces questions ?
6. La véritable prêtrise de Dieu ayant été présentée sous un faux jour, comment nombre d’hommes considèrent-ils Dieu, mais est-ce là la bonne attitude à adopter ?
6 Il est certain que lorsque nous considérons ce qu’ont fait les prêtres et les membres du clergé, qui prétendent être les représentants de Dieu, nous constatons que dans son ensemble le Créateur a été bien mal représenté. Non seulement cela, mais la véritable prêtrise du Dieu vivant et véridique a également été présentée aux hommes sous un faux jour. Il n’est donc pas étonnant que Dieu soit mort dans le cœur et l’esprit d’innombrables personnes ; pour ces dernières, on peut dire que Dieu est mort. Elles ne veulent rien avoir à faire avec Dieu ou avec sa véritable prêtrise. Mais leur manque de discernement et de foi, dont sont responsables les prêtres ordonnés par l’homme, ne prouve pas qu’il n’existe pas un Dieu vivant, très-haut, tout-puissant, ayant une sagesse parfaite. Leur manque de foi et de compréhension n’anéantit pas non plus le dessein bienveillant que ce Dieu suprême et tout-puissant est en train d’accomplir pour la bénédiction de toute la famille humaine. Cette carence dans le domaine de la connaissance de la vérité ne rend pas inutile le Grand Prêtre de Dieu qui s’est offert lui-même en sacrifice ; elle ne fait que rendre aveugles les hommes, afin qu’ils ne voient pas maintenant tout le bien que ce Grand Prêtre de Dieu fera en faveur des humains, en plus de tout ce qu’il a déjà fait pour eux.
7. a) Plutôt que de devenir ironiques, à quoi sont encouragés les hommes ? b) Qui est le premier prêtre de Dieu mentionné dans la Bible ?
7 Que ceux qui ont été déçus par les diverses prêtrises instituées par l’homme ne deviennent pas ironiques, et qu’ils ne se moquent pas des faits historiques ! Le Dieu vivant et véridique a eu de véritables prêtres sur la terre, et ceux-ci ont réellement fait du bien au peuple ; ils ont été des serviteurs efficaces que Dieu a employés au profit des hommes. On trouve le récit relatif à ces prêtres honorables dans le livre saint qui est diffusé actuellement par toute la terre en plus de mille deux cents langues et qu’on appelle la sainte Bible ou les saintes Écritures. Le nom du premier prêtre ordonné par Dieu dont parle ce récit est très significatif. Le connaissez-vous ? Il est mentionné dans le premier livre de la Bible ; il s’agit de Melchisédek, dont le nom signifie “Roi de justice”. Ce nom était très approprié, car ce prêtre qui vivait au vingtième siècle avant notre ère était en même temps roi de Salem, une ville antique située dans les montagnes en Orient. Il ne fait aucun doute que la ville de Jérusalem, qui est actuellement la cause de luttes religieuses et internationales, se trouve sur l’emplacement de l’ancienne ville de Salem.
8. a) Comment celui qui a perdu la foi pourra-t-il considérer les renseignements relatifs à Melchisédek ? b) Comment devrions-nous les considérer ?
8 “Et alors ? Qu’est-ce que cela peut faire ? Melchisédek vivait il y a trois mille huit cents ans ! Il est mort et par conséquent il ne peut rien faire en notre faveur !” Ainsi s’exprimera avec ennui celui qui a perdu toute foi en l’existence de véritables prêtres de Dieu. Mais nous devrions tous nous intéresser à cette question, car il y a de bonnes raisons de le faire. Ce premier prêtre de Dieu mentionné dans la sainte Bible est une figure prophétique. Il figure le Grand Prêtre de Dieu, son Grand Prêtre actuellement en fonction. C’est ce que nous déclare Dieu lui-même dans sa Parole écrite inspirée, la sainte Bible. C’est pourquoi nous pouvons soulever cette question : “Que fera le Grand Prêtre de Dieu en faveur des hommes ?” Étant donné qu’il est un prêtre à la ressemblance et à la manière du Melchisédek des temps anciens, les hommes ont tout lieu d’attendre beaucoup, oui, tout, de lui.
MELCHISÉDEK, UNE FIGURE PROPHÉTIQUE
9. Qui était Abraham, et qui était le Dieu d’Abraham ?
9 Au vingtième siècle avant notre ère, deux personnages très importants se sont rencontrés. L’un était Melchisédek, prêtre et roi de Salem, l’autre était Abraham, fils de Térach. Qui était cet Abraham ? Si vous interrogez les Arabes musulmans, ils vous parleront de lui. Si vous vous adressez aux Juifs monothéistes, ils vous renseigneront sur Abraham. Son tombeau, qui se trouve à Hébron, en Orient, est tenu pour sacré tant par les Arabes musulmans que par les Juifs ; les uns et les autres prétendent avoir Abraham pour ancêtre. Contrairement à de nombreuses personnes de notre époque, Abraham était croyant ; il avait foi en l’existence du vrai Dieu vivant. Dans le culte qu’il lui rendait, Abraham invoquait le nom de Dieu, nom que l’on trouve dans ses paroles rapportées dans Genèse 14:22, selon la Bible de Crampon (éd. de 1905) : “J’ai levé la main vers Jéhovah, le Dieu Très-Haut qui a créé le ciel et la terre.” Abraham a prononcé ces mots peu de temps après qu’il eut rencontré Melchisédek à Salem.
10, 11. Pourquoi Abraham a-t-il été appelé “ami de Jéhovah”, et quelle alliance Jéhovah a-t-il faite avec lui ?
10 Abraham a été appelé “l’Hébreu” soit parce qu’il était un descendant d’Héber (descendant de Noé à la quatrième génération), soit parce qu’il était venu d’un pays situé de l’autre côté (à l’est) de l’Euphrate (Gen. 10:21 ; 11:16 ; 14:13 ; Josué 24:3). À cause de sa foi et de son obéissance, Abraham en vint à être appelé “ami” de Dieu ou “ami de Jéhovah”. (II Chron. 20:7 ; És. 41:8 ; Jacq. 2:23.) Jéhovah Dieu fit une merveilleuse promesse à son ami fidèle, et, bien qu’elle ait été formulée au vingtième siècle avant notre ère, elle nous concerne, nous qui vivons au vingtième siècle de notre ère. Avant qu’Abraham eût traversé l’Euphrate pour se diriger vers la Terre promise, Dieu lui fit cette promesse ou alliance unilatérale. Elle nous est rapportée en ces termes dans Genèse 12:1-3, selon la Bible de Crampon (éd. de 1905) :
11 “Jéhovah dit à Abram : ‘Quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père, et va dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai et je rendrai grand ton nom. Tu seras une bénédiction : Je bénirai ceux qui te béniront, et celui qui te maudira, je le maudirai, et toutes les familles de la terre seront bénies en toi.’” — Gen. 12:1-3, AC.
12. a) Comment est-il possible de profiter de la bénédiction que Dieu a accordée à Abraham ? b) Dans quelles circonstances Dieu a-t-il confirmé à Abraham la promesse d’une bénédiction ?
12 Vous êtes membre de l’une des “familles de la terre”, n’est-ce pas ? Vous pouvez donc être du nombre de ceux qui seront bénis en Abraham, l’ami de Dieu, à condition évidemment que vous ne maudissiez pas Abraham, car vous seriez alors maudit par Dieu. Dieu bénira ceux qui bénissent Abraham. Cette promesse qui vous concerne fut confirmée plus tard à Abraham par un serment solennel de Dieu lui-même. Ce fut environ cinquante ans plus tard, après que Dieu eut reçu la preuve qu’Abraham était même disposé à lui offrir en sacrifice Isaac, qu’il aimait particulièrement. Voici en quels termes, dans Genèse 22:15-18, la Bible de Crampon (éd. de 1905) décrit la façon dont Jéhovah fit sa déclaration solennelle par l’intermédiaire de son ange : “L’ange de Jéhovah appela du ciel Abraham une seconde fois, en disant : ‘Je l’ai juré par moi-même, dit Jéhovah : parce que tu as fait cela, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique, je te bénirai ; je te donnerai une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est au bord de la mer, et ta postérité possédera la porte de ses ennemis. En ta postérité seront bénies toutes les nations de la terre, parce que tu as obéi à ma voix.’” — Gen. 22:15-18, AC.
13. Pourquoi la bénédiction promise est-elle certaine, et pourquoi le monde des hommes a-t-il besoin de cette bénédiction ?
13 Êtes-vous membre de l’une des “nations de la terre” ? Évidemment ! Aussi, tout en vivant au vingtième siècle de notre ère, pouvez-vous entretenir l’espoir d’être béni en la postérité d’Abraham ou par son moyen. Cela ne devrait-il pas vous intéresser ? Souvenez-vous qu’il s’agit d’un serment solennel de Jéhovah Dieu. Il ne se parjurera pas et il ne se montrera pas infidèle à son serment, car il l’a renforcé en jurant par lui-même, ne pouvant jurer par quelqu’un de plus élevé que lui. Toutes les familles et les nations de la terre seront donc certainement bénies. Il ne fait aucun doute que le monde des hommes a actuellement bien besoin d’être béni, car il n’a jamais reçu la moindre bénédiction par l’entremise des prêtres établis par les hommes. Ayez bon espoir ! À l’exemple d’Abraham, exercez la foi en Dieu, car la bénédiction doit venir par l’intermédiaire du Grand Prêtre de Dieu, et elle est proche !
14, 15. a) Comment Jéhovah a-t-il fourni la preuve qu’il bénirait Abraham ? b) Qui était Melchisédek, et que se passa-t-il quand il rencontra Abraham ?
14 Comme preuve qu’il avait accordé sa bénédiction à Abraham, Dieu lui permit de remporter une victoire militaire sur des rois envahisseurs qui, venant de Mésopotamie, avaient pillé la contrée et pris la fuite en emmenant avec eux Lot, le neveu d’Abraham, et sa famille. C’est après avoir libéré Lot et sa famille qu’Abraham, en revenant à son camp, rencontra Melchisédek dans la ville de Salem. Qui était ce Melchisédek ? Le récit inspiré de la Bible ne nous dit pas qu’il était Hébreu. Il est certain qu’il n’était pas Juif ou Israélite. Dieu n’a pas révélé la généalogie de Melchisédek, pas même par l’intermédiaire de son prophète Moïse. La Bible ne parle pas non plus de sa mort. S’il est question de lui dans les saintes Écritures, c’est à cause de ce qu’il était et de ce qu’il a fait lorsqu’il a rencontré Abraham, et parce qu’il était une figure prophétique du Grand Prêtre éternel de Dieu. Voici un bref récit relatif à Melchisédek :
15 “Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était sacrificateur du Dieu Très-Haut. Il bénit Abram, et dit : Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre ! Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et Abram lui donna la dîme de tout.” — Gen. 14:18-20.
16. a) Qui, outre Abraham, fut inclus dans la bénédiction prononcée par Melchisédek ? b) Que reconnut Abraham en la personne de Melchisédek, et que fit-il alors ?
16 Bien loin de maudire Abraham, Melchisédek le bénit, confirmant ainsi la bénédiction que Dieu avait accordée à ce dernier. En agissant ainsi, Melchisédek bénissait également la “postérité” d’Abraham qui n’était pas encore née et par laquelle toutes les nations de la terre seraient bénies. Il attribua le mérite de la victoire militaire remportée par Abraham au “Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre”. Il bénit le Dieu Très-Haut parce qu’il avait livré les ennemis d’Abraham entre les mains de celui-ci. Abraham prit note de ce fait, c’est pourquoi il se sentit redevable envers le Dieu Très-Haut. Il reconnut Melchisédek comme le “sacrificateur du Dieu Très-Haut” ; c’est pour cette raison qu’il lui donna la dîme ou la dixième partie de tout le butin que lui avait rapporté sa victoire sur ses ennemis. Abraham rendit à leur propriétaire original tous les biens que ces envahisseurs avaient emmenés avec eux. Ainsi, personne sur la terre ne pourrait prétendre qu’il avait enrichi Abraham. Il plaça sa confiance dans la bénédiction que le “sacrificateur du Dieu Très-Haut” avait prononcée sur lui. — Gen. 14:21 à 15:1.
PRÊTRE “À LA MANIÈRE DE MELCHISÉDECH”
17. a) Bien que Melchisédek ait disparu de la scène après cet événement, comment savons-nous que quelque quatre siècles plus tard Jéhovah se souvenait de lui ? b) Plus de quatre siècles après, de qui Dieu fit-il de Melchisédek un modèle ?
17 Après cet événement marquant du vingtième siècle avant notre ère, Melchisédek, roi de Salem, disparaît brusquement de la scène historique. Il n’eut pas de successeur et ne fonda pas une dynastie de rois et de prêtres qui auraient gardé le souvenir de son nom. Les prêtres des faux dieux de Babylone, d’Assyrie, d’Égypte et de Canaan continuèrent de servir leurs divinités, mais Melchisédek disparut d’une façon mystérieuse. Toutefois, le Dieu Très-Haut n’oublia pas son prêtre, le roi de Salem. Plus de quatre cents ans plus tard, il fit en sorte que le court récit relatif à Melchisédek, le “sacrificateur du Dieu Très-Haut”, soit mis par écrit dans la Torah, le livre inspiré écrit par Moïse, dans la partie de ce livre appelée maintenant la Genèse. Plus de quatre siècles après la rédaction de ce livre (c’est-à-dire vers 1070 avant notre ère), Jéhovah Dieu, le Très-Haut, rappela le souvenir de Melchisédek d’une façon tout à fait inattendue. Il en parla comme d’une figure du Grand Prêtre de Dieu à venir, lequel ferait réellement du bien aux hommes, quelque chose d’une valeur éternelle. Comment le Dieu Très-Haut a-t-il fait cela et quand exactement ?
18, 19. a) Où le roi David a-t-il établi sa capitale ? b) Quelles paroles, rapportées dans le Psaume 110, Jéhovah a-t-il inspirées à David, et quel personnage présentant un intérêt particulier pour nous y est mentionné ?
18 Ce fut aux jours de David, le roi de Jérusalem. C’était un descendant du patriarche Abraham, l’“ami” de Dieu. Le roi David aimait et adorait Jéhovah, le Dieu d’Abraham. Aux environs de 1070 avant notre ère, Jéhovah, le Dieu Très-Haut, avait donné à David la possibilité de conquérir le mont Sion, la citadelle de Jérusalem. C’est sur cette montagne ancienne de Sion que David établit sa capitale et construisit son palais royal ; c’est également là qu’il transporta l’élément le plus saint de tout le mobilier religieux, l’arche de l’alliance de Jéhovah, le symbole de la présence de Jéhovah parmi son peuple choisi (II Sam. 5:4 à 6:19). Régnant sur le mont Sion terrestre, le roi David était donc le seigneur visible des douze tribus d’Israël composant le peuple choisi de Dieu. Peu de temps après, Jéhovah inspira David en tant que prophète et l’incita à écrire un psaume, qui est maintenant le 110e du livre biblique des Psaumes, selon l’édition hébraïque. Dans ce psaume, Jéhovah Dieu annonce à l’avance la venue d’un personnage qui serait le Seigneur même du roi David. Dans ce même psaume, David reconnaît d’ailleurs la suzeraineté de ce personnage à venir et il nous fait connaître quelle sera sa fonction, ce qu’il accomplira et où. Dans le Psaume 110:1-4, selon la Bible de Crampon (éd. de 1905), David déclara :
19 “Jéhovah dit à mon Seigneur : ‘Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis l’escabeau de tes pieds.’ Jéhovah étendra de Sion le sceptre de ta puissance : Règne en maître au milieu de tes ennemis ! Ton peuple accourt à toi au jour où tu rassembles ton armée, avec des ornements sacrés ; du sein de l’aurore vient à toi la rosée de tes jeunes guerriers. Le Seigneur l’a juré, il ne s’en repentira point : ‘Tu es prêtre pour toujours à la manière de Melchisédech.’” — Ps. 110:1-4, AC.
20. Qui allait avoir une importance encore plus grande que celle de Melchisédek, et quelle position ce personnage recevrait-il ?
20 Comprenons-nous maintenant pourquoi ce Melchisédek, “sacrificateur du Dieu Très-Haut” il y a plus de trois mille huit cents ans, était si important ? Cependant, quelle que soit l’importance du premier Melchisédek dans l’histoire des prêtres du vrai Dieu vivant, le personnage qu’il préfigurait et à propos duquel Jéhovah Dieu avait juré qu’il serait un prêtre “à la manière de Melchisédech” est bien plus important. Il a une signification encore plus élevée pour nous aujourd’hui. Ce prêtre à la manière de Melchisédek allait même être le Seigneur du roi David qui, de son vivant, régnait en Orient depuis l’Euphrate jusqu’au fleuve d’Égypte. Ce futur descendant du roi David ne devait pas seulement être un Roi, mais également un prêtre, un “sacrificateur du Dieu Très-Haut” comme Melchisédek. Non seulement il occuperait un rang plus élevé que celui du roi David, mais il s’assiérait à la droite de Jéhovah Dieu dans les cieux. Le mont Sion où il allait recevoir le sceptre royal de sa puissance ne serait donc pas terrestre mais céleste. Qui est donc ce personnage ?
21, 22. À l’époque de Jésus, quelles circonstances amenèrent l’examen du Psaume 110 dans le temple d’Hérode le Grand à Jérusalem, et quelle question difficile Jésus a-t-il posée en rapport avec ce psaume ?
21 Après que le roi David eut rédigé le Psaume 110 sous l’inspiration de l’esprit de Dieu, il s’écoule une période de plus de mille ans pendant laquelle les saintes Écritures composant la Bible ne parlent pas de Melchisédek. Puis, au premier siècle de notre ère, à cause des événements remarquables qui ont lieu en Orient, le Psaume 110, y compris l’allusion à Melchisédek, est cité dans une discussion religieuse, et cela à Jérusalem, la ville qui a succédé à Salem où Melchisédek était roi et prêtre. Cet événement a lieu dans le magnifique temple construit par le roi Hérode le Grand. Au cours de la discussion, une question importante est soulevée. Si vous aviez été présent, auriez-vous pu y répondre ? Les hommes les plus intelligents de la secte religieuse des Pharisiens et de celle des Sadducéens ont été incapables de donner une réponse. Cette question est posée par Jésus, un véritable descendant du roi David, et elle concerne le Messie ou Christ.
22 Voici comment, dans Matthieu 22:41-46, un témoin oculaire nous rapporte cette discussion : “Comme les Pharisiens étaient rassemblés, Jésus leur demanda : ‘Que pensez-vous du Christ ? De qui est-il le fils ?’ Ils lui dirent : ‘De David.’ Il leur dit : ‘Comment donc David, par inspiration, l’appelle-t-il “Seigneur”, en ces mots : “Jéhovah dit à mon Seigneur : ‘Assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que je mette tes ennemis sous tes pieds’” ? Si donc David l’appelle “Seigneur”, comment est-il son fils ?’ Et nul ne put lui répondre un mot, et à partir de ce jour personne n’osa plus l’interroger.”
23-25. a) Quand vint le moment de répondre à la question posée par Jésus ? b) Quel événement eut lieu le jour de la Pentecôte, montrant ainsi que le temps était venu de comprendre la réalisation de la prophétie biblique ?
23 Cette discussion eut lieu le mardi 11 nisan de l’an 33 de notre ère, selon le calendrier religieux de Jérusalem. Ce n’est que cinquante-quatre jours plus tard, le 6 sivan, le matin de la fête de Schabhouoth ou Pentecôte, à Jérusalem, que la réponse à cette question très importante pour nous fut donnée avec autorité sous l’inspiration du Dieu Très-Haut. Auparavant, Jésus, ce personnage ayant fait l’objet de controverses, avait été cloué au poteau sur lequel il mourut, le vendredi 14 nisan ; il avait été ressuscité d’entre les morts le dimanche matin 16 nisan et était monté au ciel quarante jours plus tard, le jeudi 25 iyyar. Il y eut beaucoup plus de deux ou trois témoins oculaires pour attester la véracité de tout cela. Cependant, dix jours après l’ascension de Jésus dans les cieux, arriva le jour particulièrement important de la Pentecôte, le dimanche 6 sivan de l’an 33 de notre ère. Avant neuf heures du matin eut lieu un miracle. L’esprit saint de Dieu fut répandu d’une manière visible sur les cent vingt disciples qui attendaient là, dans une chambre à l’étage, à Jérusalem. Donnant une preuve supplémentaire de ce fait, ils se mirent à parler en de nombreuses langues étrangères, non juives, racontant les choses merveilleuses concernant Dieu. — Actes 2:1-4 ; 1:1-15.
24 La nouvelle s’étant répandue dans toute la ville de Jérusalem, des milliers de personnes venues célébrer la Pentecôte se rassemblèrent pour être témoins de ce spectacle miraculeux. Ces gens ne comprenaient pas que l’ancienne prophétie de Joël 2:28, 29, était en train de s’accomplir sous leurs yeux. C’est alors que l’un des 120 disciples de Jésus se leva et expliqua que cette prophétie, vieille de huit cents ans, concernant l’effusion de l’esprit de Jéhovah sur toute sorte de chair, commençait à se réaliser. Puis, l’orateur, Simon Pierre de Galilée, poursuivit en ces termes :
25 “Hommes d’Israël, entendez ces paroles : Jésus le Nazaréen, l’homme que Dieu vous a montré publiquement par les œuvres puissantes et les prodiges et les signes que Dieu a faits par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes, cet homme, comme quelqu’un qui a été livré par le conseil déterminé et la préconnaissance de Dieu, vous l’avez attaché à un poteau par la main d’hommes sans loi et vous l’avez tué. Mais Dieu l’a ressuscité en déliant les affres de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il restât retenu par elle. Car David dit à son sujet.”
26, 27. a) Comment Pierre, poussé par l’esprit saint expliqua-t-il Psaume 110:1-4 ? b) Par conséquent, pourquoi est-il incorrect d’appliquer le titre “Melchisédek selon l’ordre” aux papes de Rome ?
26 Après avoir appliqué les paroles de David rapportées dans Psaume 16:8-11 comme étant accomplies en la personne de Jésus le Nazaréen, le disciple Simon Pierre termina son discours par ces mots : “Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, fait dont nous sommes tous témoins. Et parce qu’il a été élevé à la droite de Dieu et a reçu du Père l’esprit saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez. En fait, David n’est pas monté au ciel, mais lui-même a dit : ‘Jéhovah a dit à mon Seigneur : “Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je place tes ennemis comme tabouret pour tes pieds.”’ Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu l’a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez mis au poteau.” — Actes 2:5-36.
27 Par conséquent, Jésus ressuscité, qui est le Seigneur de David et également le Christ ou Messie de Dieu, est celui auquel s’applique le reste du Psaume 110. C’est à son sujet que Jéhovah Dieu a juré en disant qu’il serait un prêtre éternel “à la manière de Melchisédek”. (Ps. 110:4.) Comme le Melchisédek des temps anciens, il n’a pas de successeur ; c’est donc à tort que le titre “Melchisédek selon l’ordre” a été attribué aux papes de Rome et de la cité du Vatican. Ce titre a été inventé par les hommes et il est faux ; de plus, les papes n’ont procuré aucun bienfait aux hommes pour mériter un tel titrea. La durée du service que Jésus-Christ devait rendre à Dieu en tant que Melchisédek antitypique ne s’est pas terminée avec l’intronisation du pape Léon I, car Jésus-Christ est “prêtre pour toujours à la manière de Melchisédech”. Personne d’autre ne partage la gloire sacerdotale avec lui (Ps. 110:4, AC). Voilà qui est très important pour les habitants de la terre.
LES BIENFAITS QU’IL A PU ACCORDER AUX HOMMES
28. Quelle prêtrise, autrefois approuvée par Dieu, Jésus a-t-il écartée ?
28 Étant donné les bienfaits que Jésus-Christ a déjà procurés aux hommes en tant que Grand Prêtre de Dieu “à la manière de Melchisédech”, il a écarté une autre prêtrise des affaires sacerdotales. Comment cela ? N’avez-vous jamais remarqué qu’après l’inauguration de la prêtrise de Jésus-Christ en tant que Melchisédek antitypique, la prêtrise du peuple juif cessa ses fonctions ? Cela n’était pas fortuit, mais conforme à la volonté du Dieu Très-Haut. Mais pourquoi ? La prêtrise du peuple juif n’avait-elle pas été instituée par le Dieu Très-Haut, le seul dont le nom est Jéhovah ? Si ! Cette ancienne prêtrise fut établie dans la famille du Lévite Aaron, le frère du prophète Moïse. Aaron devint le premier grand prêtre et ses fils furent des sous-prêtres. Cette prêtrise aaronique entra en fonction en 1512 avant notre ère, après que Jéhovah Dieu eut délivré son peuple choisi de l’esclavage égyptien. Elle servit la nation d’Israël conformément au pacte national ou alliance que Jéhovah Dieu avait conclu avec cette nation par l’intermédiaire du médiateur Moïse. — Ex. 28:1 à 29:44 ; 40:1-32.
29. Pendant combien de temps la prêtrise aaronique a-t-elle servi, et qu’est-ce qui la fit cesser ?
29 Cette prêtrise est restée en fonction en Israël pendant 1 581 années, de 1512 avant notre ère à 70 de notre ère. Le premier grand prêtre fut Aaron et, d’après le récit historique, le quatre-vingt-troisième et dernier fut Phaniasb, dont la fin du sacerdoce arriva brusquement en 70 de notre ère. Comment ? Par la destruction cette année-là de Jérusalem et de son temple, destruction au cours de laquelle le grand prêtre Phanias a sans doute péri. Suite à cela, les tables généalogiques des prêtres et des Lévites, leurs serviteurs au temple, ont été perdues. Le mot hébreu traduit par prêtre est kohén ; or, de nombreux Juifs portent aujourd’hui le nom de Cohen, alors que d’autres s’appellent Lévi. Mais aucun d’entre eux ne peut prouver d’une façon positive au moyen de registres généalogiques qu’il est un descendant de la famille sacerdotale d’Aaron ou de la tribu de Lévi.
30. Pourquoi la prêtrise aaronique ne serait-elle d’aucune valeur à notre époque ?
30 Même si un monsieur Cohen ou Lévi pouvait s’identifier à un descendant de prêtre ou de Lévite, cela n’aurait aucune valeur aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que le lieu où les prêtres faisaient leurs affaires n’existe plus. Depuis l’an 70, aucun temple n’a été construit au nom de Jéhovah sur la montagne de Jérusalem où se dressait l’ancien temple. En cet endroit autrefois saint s’élève aujourd’hui une mosquée ou temple musulman, le Dôme du Rocher.
31. Bien que Jésus n’ait pas dénoncé la prêtrise juive, qu’a-t-il condamné et prédit lorsqu’il parla de cette question, et quand sa prédiction s’est-elle révélée exacte ?
31 Les chefs religieux juifs de Jérusalem s’efforcèrent de faire disparaître Jésus-Christ en tant que Messie et prêtre antitypique en le faisant mettre à mort par la main des Romains. Cependant, Jésus ne dénonça jamais la prêtrise juive, car il savait qu’elle avait été ordonnée par Jéhovah Dieu. Il dénonça les scribes, les Pharisiens et les Sadducéens, les sectes juives auxquelles appartenaient les prêtres, les Lévites et les chefs religieux (Mat. 23:1-36 ; 22:23-34). Trois jours avant sa mort au Calvaire, Jésus-Christ annonça la destruction de Jérusalem et de son temple par les légions romaines. En fait, il prédisait également que la prêtrise juive selon la lignée d’Aaron se verrait privée de ses fonctions sacerdotales. Depuis cette terrible destruction survenue en 70 de notre ère, aucun grand prêtre de la famille d’Aaron n’a jamais servi la nation d’Israël (Mat. 23:27 à 24:3, 15-20). De ce fait, aucun homme, qu’il soit Juif ou Gentil, ne peut espérer recevoir une aide véritable et durable des conducteurs religieux juifs de notre époque.
32. Depuis quand et pour combien de temps Jésus est-il le Grand Prêtre de Jéhovah ?
32 La disparition de la prêtrise juive a-t-elle laissé le Dieu de la sainte Bible sans grand prêtre ? Non, en aucune façon ! Le 16 nisan de l’an 33 de notre ère, Dieu a ressuscité des morts son Grand Prêtre éternel Jésus-Christ, à propos duquel il avait juré qu’il serait “prêtre pour toujours à la manière de Melchisédech”. Ce Grand Prêtre a donc survécu à l’année 70.
33, 34. a) Que savait Jéhovah à propos des prêtres de la famille d’Aaron et des sacrifices qu’ils offraient ? b) Que préfiguraient la prêtrise aaronique et les sacrifices ?
33 Jéhovah Dieu a vraiment à cœur les intérêts des hommes. Il savait que les prêtres de la famille d’Aaron qu’il avait ordonnés dans l’ancien Israël étaient tous des hommes imparfaits, sujets à la mort. Il savait que les sacrifices qu’il leur avait ordonné d’offrir sur l’autel de son temple n’étaient que des sacrifices d’animaux ou d’oiseaux dont la vie avait une valeur bien moindre que celle des créatures humaines. Il n’ignorait pas que ces sacrifices d’animaux et d’oiseaux ne pourraient jamais, par l’effusion de leur sang, enlever les péchés de la famille humaine et annuler la condamnation à mort qui frappait tous les hommes pécheurs. C’est pourquoi le sang de ces victimes animales ou ailées ne pourrait jamais ouvrir aux humains le chemin de la vie éternelle sur une terre dirigée par un gouvernement céleste parfait (Héb. 10:1-4). Qu’a-t-il fait alors ?
34 De 1512 avant notre ère à l’an 33 de notre ère, Jéhovah Dieu utilisa le grand prêtre de la famille d’Aaron comme une figure prophétique ou type du Grand Prêtre parfait à venir, lequel offrirait réellement à Dieu le sacrifice qui enlèverait le péché du monde des hommes. Il employa les sacrifices d’animaux et d’oiseaux comme une image du sacrifice parfait, capable d’enlever les péchés, auquel pourvoirait ce véritable Grand Prêtre de Dieu. C’est pourquoi Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus, désigna celui-ci en déclarant à ceux qui étaient présents : “Voyez l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde !” (Jean 1:29). Jésus-Christ est le Grand Prêtre de Dieu non parce qu’il est issu de la famille d’Aaron le Lévite, mais il est le Grand Prêtre immortel en vertu du serment prononcé par Jéhovah Dieu (Ps. 110:4 ; Héb. 7:15-17). Il est beaucoup plus élevé et a une plus grande valeur qu’Aaron, le grand prêtre juif, et que tous ceux qui lui ont succédé jusqu’en 70 de notre ère. C’est ce qui fut préfiguré lorsque dans les temps anciens Melchisédek, le prêtre et roi de Salem, bénit Abraham, l’ancêtre du Lévite Aaron. Par conséquent, Aaron, qui n’était pas encore né, a été béni par Melchisédek alors qu’il se trouvait encore dans les reins d’Abraham. De ce fait, il était montré qu’Aaron était inférieur au prêtre Melchisédek. — Héb. 7:4-10.
35. Pourquoi Jésus, le Grand Prêtre de Jéhovah, n’a-t-il pas besoin d’un temple terrestre, et de quel sacrifice propitiatoire a-t-il présenté la valeur à Jéhovah ?
35 Jésus-Christ n’a pas besoin d’un temple matériel semblable à celui qu’utilisaient les grands prêtres de la famille d’Aaron pour offrir leurs sacrifices dans l’ancienne Jérusalem. Après avoir abandonné sa vie humaine parfaite en sacrifice sans tache, il fut ressuscité d’entre les morts le troisième jour, et il monta au ciel pour paraître en la présence réelle de Dieu. Là, il présenta au seul vrai Dieu vivant la pleine valeur de son sacrifice humain parfait en faveur des hommes. Les grands prêtres de la lignée d’Aaron portaient seulement le sang des taureaux et des boucs dans le Très-Saint du temple terrestre, et ce sang, qui n’était qu’une figure prophétique, ne pouvait enlever à jamais les péchés des hommes. Jésus-Christ, par contre, est monté en la présence céleste de Dieu avec la valeur de son propre sang, la valeur d’une vie humaine parfaite. — Héb. 9:22-26.
36, 37. Qu’est-ce que Jésus était disposé à faire pour justifier le nom et la souveraineté de son Père, et qu’a fait Jéhovah pour démontrer l’innocence de Dieu ?
36 Tout comme le Melchisédek des temps anciens était supérieur à Abraham et à son descendant Aaron le Lévite, qui n’était pas encore né, de même Jésus-Christ, le Grand Prêtre de Jéhovah “à la manière de Melchisédech”, est supérieur aux grands prêtres juifs du passé. Il est, en fait, le Fils de Dieu que son Père céleste a envoyé des cieux pour devenir un homme parfait. Pour le Fils de Dieu, ce fut un acte d’humilité remarquable, mais il était heureux de s’humilier lui-même pour justifier le nom et la souveraineté universelle de Dieu. En tant qu’homme, il fut soumis aux pires tentations de la part de Satan le Diable et à une persécution acharnée menée par les chefs religieux de sa propre nation, y compris les grands prêtres de la famille d’Aaron. Malgré tout cela, il maintint son intégrité ainsi qu’une loyauté et une obéissance absolues envers Dieu, prêchant le Royaume de Dieu et procurant aux hommes des bienfaits qu’aucun prêtre de quelque nation que ce soit ne pourra jamais dispenser. À cause de sa parfaite obéissance à Dieu et de son attachement indéfectible au Royaume de Dieu, il fut mis à mort ; il était tout à fait innocent, mais il fut accusé de blasphème et de sédition. Il mourut ainsi comme un sacrifice humain parfait agréable à Dieu.
37 Le Dieu Tout-Puissant ressuscita Jésus-Christ d’entre les morts le troisième jour, prouvant ainsi l’innocence de son Fils. C’est pourquoi Pierre, parlant de Jésus, écrivit : “Mis à mort dans la chair, mais rendu vivant dans l’esprit.” (I Pierre 3:18). Dans cette condition, en tant que personne spirituelle, il monta dans les cieux, en la présence même de Jéhovah, pour présenter au Dieu de justice la pleine valeur de son sacrifice humain parfait pour la rédemption de la famille humaine. Par conséquent, Jéhovah Dieu n’avait aucune raison de se repentir d’avoir fait le serment que son Fils Jésus-Christ serait “prêtre pour toujours à la manière de Melchisédech”. — Ps. 110:4, AC ; Phil. 2:5-11 ; Jean 3:15-17.
AUCUN PRÊTRE NE LUI EST SEMBLABLE
38. Que prétendent accomplir certains prêtres de la chrétienté, mais que sont-ils incapables de faire ?
38 Connaissez-vous un prêtre terrestre, juif ou non, ayant été capable de faire cela en faveur des hommes ? Certains prêtres de la chrétienté prétendent qu’en répétant les paroles que Jésus prononça lors de l’institution du repas du Seigneur, ils changent littéralement le pain et le vin en sang et en chair de Jésus-Christ, qu’ils sacrifient ainsi maintes et maintes fois. Ils prétendent également qu’il est Dieu et pas seulement le Fils de Dieu. Ils affirment ensuite que lorsqu’ils mangent le pain et boivent le vin au cours de leurs cérémonies religieuses, ils mangent la chair et boivent le sang du Christ. Une telle chose ferait d’eux des cannibales ; et un de ceux qui ont observé cette pratique des prêtres de la chrétienté a fait cette remarque : “Ils mangent le Dieu qu’ils ont créé.” En admettant même que ces prêtres recréent réellement le corps et le sang de Jésus-Christ afin de les offrir en sacrifice, un seul de ces prêtres est-il jamais monté au ciel en la présence de Dieu pour lui offrir la valeur de ce sacrifice religieux ? Non, pas un seul ! C’est pourquoi les hommes ne reçoivent aucun bienfait réel de ces “sacrifices” renouvelés par leurs prêtres. Ceux-ci ne peuvent faire ce que Jésus a fait pour les hommes.
39. Pourquoi la prétention des prêtres de la chrétienté, selon laquelle le sacrifice de Jésus doit être répété, est-elle fausse ?
39 Les prêtres juifs devaient répéter chaque année les sacrifices d’animaux, parce que ce n’étaient pas des sacrifices humains et qu’ils n’avaient pas une valeur suffisante pour permettre la rédemption de la famille humaine. Les prêtres de la chrétienté répètent leurs sacrifices d’une façon quotidienne, car, prétendent-ils, le sacrifice de Jésus n’a en lui-même qu’une valeur limitée et doit être renouvelé par l’entremise de prêtres terrestres. Contrairement à cette prétention, la Parole écrite de Dieu déclare clairement et à plusieurs reprises que le sacrifice humain parfait de Jésus était satisfactoire et n’avait nullement besoin d’être répété (Héb. 9:27, 28 ; 10:10). À ce propos, l’apôtre Paul déclare que “Christ, maintenant qu’il a été ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui”, même par le sacrifice de la messe (Rom. 6:9). C’est maintenant un prêtre céleste immortel et, du fait qu’il ne peut mourir, il demeure Grand Prêtre à jamais. À tout moment, il est en mesure de servir personnellement en faveur du salut éternel des hommes pour qui il a fait le sacrifice de sa vie humaine parfaite. — Héb. 7:19-28.
UN GRAND PRÊTRE QUI PROCURE LA DÉLIVRANCE
40. Quelle est actuellement la valeur de tous les autres sacrifices, d’animaux ou d’humains, offerts par les prêtres de la fausse religion ?
40 Que faut-il alors en déduire ? Depuis que Jésus-Christ a présenté dans les cieux la valeur de son sacrifice en l’an 33 de notre ère, tous les autres sacrifices, que ce soit d’animaux ou d’humains, ont perdu toute valeur et sont inacceptables par Dieu. Conformément à cela, Jéhovah Dieu a mis fin d’une façon tragique, en l’an 70 de notre ère, aux sacrifices offerts par les prêtres israélites de la famille d’Aaron, lorsque les Romains païens détruisirent Jérusalem et son temple qui ne devait jamais être reconstruit.
41. Quelles actions des prêtres de la chrétienté montrent que ceux-ci ne sont pas des sous-prêtres de Jésus-Christ ?
41 Jésus-Christ n’est pas le Grand Prêtre des prêtres de la chrétienté, et ceux-ci ne sont pas ses sous-prêtres. Que les hommes ne se méprennent pas à propos de Jésus-Christ, le jugeant d’après les actions de ceux qui prétendent être ses vicaires, ses représentants ou ses prêtres au sein de la chrétienté. Le clergé de la chrétienté a préconisé l’union de l’Église et de l’État ; il s’est mêlé de politique et a incité ses ouailles à faire de même. Ses membres ont béni les nations de la chrétienté lorsqu’elles étaient en guerre les unes avec les autres et ils ont également béni leurs ouailles qui y prenaient part. Mais, en agissant ainsi, représentent-ils Jésus-Christ, le Grand Prêtre de Dieu ?
42. De quoi Jésus s’est-il gardé lorsqu’il était sur la terre, et de quoi ses disciples se gardent-ils à leur tour ?
42 Jésus-Christ ne s’est pas mêlé de politique lorsqu’il était sur la terre, pas même des entreprises politiques menées par les Juifs de son époque (Jean 6:14, 15). Plutôt que de prêcher un royaume juif terrestre, il reprit les paroles de Jean-Baptiste et prêcha en ces termes : “Le royaume des cieux s’est approché.” (Mat. 4:12-17). Lorsque sur la fausse accusation de sédition, Jésus comparut devant le gouverneur romain Ponce Pilate, il déclara : “Mon royaume ne fait pas partie de ce monde. Si mon royaume faisait partie de ce monde, mes gens auraient combattu pour que je ne fusse pas livré aux Juifs. Mais, ainsi en est-il, mon royaume n’est pas de cette source.” (Jean 18:36). C’est pour cette raison puissante que les véritables serviteurs de Jésus-Christ ne prêchent, eux aussi, que le “royaume des cieux”, le “royaume de Dieu”. Ils ne se sont pas chargés de la responsabilité des effusions de sang qui ont souillé la terre au cours des luttes qui ont opposé les royaumes de ce monde. — II Cor. 10:3, 4.
43, 44. Quelle fonction, outre celle de Grand Prêtre, Jésus remplit-il, et que fera-t-il aux méchants ?
43 Aujourd’hui, les hommes gémissent sous la domination oppressive que leur imposent les royaumes de ce monde. Qu’ils se souviennent qu’à l’exemple du Melchisédek des temps anciens, Jésus-Christ n’est pas seulement le Grand Prêtre du Dieu Très-Haut, mais également un Roi, le Roi oint par l’esprit saint de ce Dieu Très-Haut. En tant que Roi céleste, il a un rôle à jouer. C’est ce qu’annonce d’une manière pittoresque le Psaume 110. Après avoir déclaré : “Le Seigneur [Jéhovah] l’a juré, il ne s’en repentira point : ‘Tu es prêtre pour toujours à la manière de Melchisédech’”, il poursuit en ces termes :
44 “Adonaï [Jéhovah] est à droite ; il brisera les rois au jour de sa colère. Il exerce son jugement parmi les nations : Tout est rempli de cadavres ; il brise les têtes sur la terre entière.” — Ps. 110:4-6, AC.
45. Comment dans Révélation 19:11-21, la Bible décrit-elle l’activité du Grand Prêtre et Roi de Jéhovah ?
45 Au vingtième siècle avant notre ère, Jéhovah se tenait certainement à la droite du fidèle Abraham lorsque celui-ci combattit les rois pillards, délivra les serviteurs de Dieu qui étaient en leur pouvoir et, au retour, reçut une bénédiction de Melchisédek, roi de Salem (Gen. 14:13-20 ; 15:1 ; Héb. 7:4-10). Il n’en est pas autrement à notre époque, car, conformément au Psaume 110 qui est prophétique, Jéhovah Dieu se tiendra à la droite de son Grand Prêtre et Roi, Jésus-Christ, durant “la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” à Harmaguédon (Rév. 16:14, 16). Le dernier livre de la sainte Bible, au Rév chapitre dix-neuf, décrit comment, grâce à Jéhovah Dieu, ce Grand Prêtre et Roi “brisera les rois” au jour de la colère de Dieu, comment il ‘exercera son jugement parmi les nations’ et détruira les oppresseurs, et comment, suite à l’opposition mondiale au Royaume de Dieu, il laissera la terre ‘remplie de cadavres’, n’épargnant aucun ennemi. Aucun roi, quelles que soient l’importance de la population et la puissance du pays sur lequel il domine, ne pourra éviter d’être détruit, au grand soulagement des hommes actuellement dans la détresse (Rév. 19:11-21). Les hommes ont besoin de ce Grand Prêtre pour qu’il leur procure ce bienfait.
46, 47. a) Que signifie le nom Melchisédek ? b) Que fera donc le Grand Melchisédek, ce que n’ont pu ni ne peuvent faire la Société des Nations et les Nations unies ?
46 Quelle sera la conséquence de tout cela pour la famille humaine ? Elle nous est suggérée par le nom de la ville d’Orient sur laquelle Melchisédek était roi. À ce propos, voici ce que nous dit le récit inspiré rapporté dans Hébreux 7:1-3 : “Ce Melchisédek, roi de Salem, prêtre du Dieu Très Haut, (...) est tout d’abord, en traduisant [son nom], ‘Roi de Justice’, puis il est encore roi de Salem, c’est-à-dire ‘Roi de Paix’. (...) ayant été fait pareil au Fils de Dieu.”
47 Évidemment, Jésus-Christ, le Grand Melchisédek, ne sera pas le Roi d’une ville terrestre du Moyen-Orient nommée Salem, mais un “Roi de Paix” céleste, car Salem signifie “Paix”. Jusqu’à ce jour, les Nations unies, qui ont succédé à la Société des Nations, n’ont pas pu établir et préserver la paix et la sécurité en faveur du monde des hommes, et aucune organisation humaine internationale pour le maintien de la paix et de la sécurité n’y parviendra jamais. Mais le grand Roi de Salem peut y parvenir, et c’est ce qu’il fera, car il a été intronisé dans ce but. Il ne faut donc pas s’étonner si le Psaume 110 annonce que par son intermédiaire, Jéhovah Dieu brisera tous les éléments dirigeants de la terre qui troublent la paix et menacent la sécurité des hommes.
48. Qui sera avec Jésus dans son Royaume céleste, et quelle sera leur position ?
48 Du fait de la générosité de Jéhovah Dieu, son Fils Jésus-Christ ne sera pas seul à régner dans le Royaume céleste. Dans ce gouvernement céleste, il aura un nombre défini, prédéterminé, d’associés : 144 000, selon le dernier livre de la Bible (Rév. 7:4-8 ; 14:1-3). Parlant de ces fidèles disciples de Jésus-Christ, Révélation 20:5, 6 déclare : “C’est la première résurrection. Heureux et saint celui qui a part à la première résurrection ; sur ceux-ci la seconde mort n’a pas de pouvoir, mais ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui pendant les mille ans.” La Bible démontre donc qu’après la guerre d’Harmaguédon et après que Satan le Diable et ses démons auront été liés, Jésus-Christ, le Grand Melchisédek, régnera en tant que Roi céleste et servira en tant que Grand Prêtre de Dieu, pour le bien des habitants de la terre. — Luc 22:28-30 ; II Tim. 2:11, 12.
49. Quel sera le sort des prêtres de l’empire mondial de la fausse religion babylonienne, et qui procurera aux hommes des bénédictions éternelles ?
49 Lorsque ces chrétiens, qui doivent rester fidèles jusqu’à la mort, seront transférés dans le ciel par “la première résurrection” pour être des “prêtres de Dieu et du Christ” et pour ‘régner avec lui pendant les mille ans’, il n’y aura plus aucun prêtre ordonné par Dieu sur la terre. Les prêtres de la chrétienté, laquelle prétend faussement être chrétienne, oui, tous les prêtres de Babylone, l’empire mondial de la fausse religion, auront été privés de leur sacerdoce et détruits lors du jour de la colère de Jéhovah, tout proche maintenant, quand Dieu exécutera son jugement sur les nations (Ps. 110:4-6). Suite à cette action, les habitants de la terre n’auront plus qu’un seul Grand Prêtre assisté de ses véritables sous-prêtres qui, revêtus de leur puissance céleste et en contact direct avec Dieu, serviront en leur faveur. Ce sera une bénédiction éternelle pour tous les hommes, car le Grand Prêtre de Dieu et ses sous-prêtres forment véritablement la “postérité” promise d’Abraham, dont le nombre des membres était autrefois tout aussi inconnu que celui des étoiles et en laquelle toutes les nations de la terre seront bénies éternellement (Gen. 22:17, 18). Ils étendront à tous les bienfaits du sacrifice du Christ.
50. Comment les péchés seront-ils réellement pardonnés, et qu’est-ce qui accompagnera un tel pardon ?
50 Les péchés des hommes seront alors réellement pardonnés, non pas en allant dans le confessionnal de quelque édifice religieux pour se confesser à un prêtre imparfait et pécheur, mais en se repentant, en allant à Dieu par la prière en privé et par l’intermédiaire de son Grand Prêtre Jésus-Christ, et en lui demandant son pardon (Mat. 6:9-12 ; I Jean 1:9 ; 2:1, 2). Leurs péchés leur seront vraiment pardonnés dans les cieux, et ce pardon s’accompagnera de bienfaits physiques pour leur corps.
51. a) Qu’a fait Jésus pour démontrer qu’un homme avait obtenu le pardon de ses péchés ? b) Quels étaient certains des devoirs du grand prêtre et des sous-prêtres en Israël, et que pouvons-nous donc espérer du Grand Melchisédek ?
51 Souvenez-vous comment, lorsqu’il était sur la terre, Jésus a guéri un homme de son infirmité, afin de montrer que ses péchés lui avaient été pardonnés (Mat. 9:1-8). Souvenez-vous également comment, au sein du peuple choisi par Dieu et régi par la Loi donnée par le prophète Moïse, le grand prêtre de Jéhovah et ses sous-prêtres veillaient sur la santé du peuple et mettaient en pratique les mesures d’hygiène prévues par la loi de Dieu (Lév. 13:1-8 ; 14:1-32 ; Mat. 8:1-4 ; Luc 17:11-19). D’une manière plus puissante et plus efficace, le Grand Prêtre de Dieu à la manière de Melchisédek veillera sur la santé des habitants de la terre soumis à son Royaume. Ceux qui craindront Dieu et lui obéiront seront bénis en retrouvant peu à peu une santé et un corps physique parfaits, leur condition de pécheurs ayant été enlevée grâce au sang du Christ et à la pratique de la justice.
52. a) Quelle importante question pleine d’amour se pose alors ? b) Comment les prêtres de la chrétienté ont-ils montré qu’ils ne pouvaient procurer aucun bienfait à l’homme ?
52 Mais direz-vous peut-être : “Ne manque-t-il pas quelque chose ? Ce sera merveilleux pour tous les hommes de bonne volonté qui survivront à la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant à Harmaguédon, mais que devons-nous penser des milliards d’humains qui sont morts et retournés à la poussière depuis que le péché et la peine de mort ont fait leur apparition sur la terre, il y a près de six mille ans ?” C’est évidemment une question importante et empreinte d’amour. Combien seraient impuissants les prêtres et le clergé de la chrétienté ainsi que ceux du monde dit païen, s’ils avaient à faire face à cette situation d’ordre terrestre ! Croyant en l’immortalité de l’âme humaine, ils ont enseigné que les morts vont aussitôt dans un monde spirituel où se trouvent les anges et les démons ; ils ont également prévu des cérémonies religieuses en leur faveur et même offert une sorte de “sacrifice” pour les morts, tel que le “sacrifice de la messe”, non sans faire payer les parents encore vivants. En agissant de la sorte, quels bienfaits réels ont-ils procurés aux hommes ? Mais que fera le Grand Prêtre de Dieu ?
53, 54. Que fera le Grand Prêtre de Jéhovah en faveur des morts ?
53 Jésus-Christ, le Grand Melchisédek, n’a pas seulement sacrifié sa vie humaine parfaite pour la rédemption des survivants de la bataille d’Harmaguédon et pour lier Satan et ses démons ; il l’a également offerte en faveur de tous ceux qui sont morts à cause de l’imperfection et du péché qu’ils ont hérités de leurs premiers parents terrestres, lesquels ont péché dans le jardin d’Éden (Rom. 5:12-18). Pendant les mille ans annoncés, au cours desquels il servira en tant que Roi et Grand Prêtre, Jésus veillera à ce que tous les morts bénéficient pleinement de son sacrifice rédempteur. Comment cela ? En les ressuscitant d’entre les morts, en les ramenant à la vie sur la terre gouvernée par le Royaume céleste. C’est ce qu’il a annoncé lui-même lorsqu’il était sur la terre, et pour montrer sa puissance dans ce domaine, il a ressuscité plusieurs personnes d’entre les morts, ce qu’ont fait également ses fidèles apôtres (Jean 5:28, 29 ; Actes 24:15). De cette façon, les ressuscités se verront offrir la possibilité d’obtenir la vie éternelle parfaite sur une terre purifiée et paradisiaque. Finalement, la promesse de Dieu rapportée dans Révélation 21:4 sera complètement réalisée ; voici cette promesse.
54 “Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur. Les choses anciennes ont disparu.” — Comparez avec Ésaïe 25:7-9.
55. Quelle condition exprimée dans Malachie 2:7 Jésus remplit-il, et quelle perspective avons-nous grâce au Grand Prêtre Jésus-Christ ?
55 Les prêtres de la chrétienté ou du monde dit païen enseignent-ils aujourd’hui ces pensées réconfortantes ? Vous êtes en mesure de répondre vous-même. Vous pouvez également savoir s’ils remplissent les conditions que Dieu requiert d’un prêtre, conditions rapportées dans le dernier livre prophétique des Écritures hébraïques écrit avant la première venue du Christ ; dans Malachie 2:7 (Da), nous trouvons ces paroles : “Les lèvres du sacrificateur gardent la connaissance, et c’est de sa bouche qu’on recherche la loi, car il est le messager de l’Éternel [Jéhovah] des armées.” Lorsqu’il était sur la terre en tant qu’homme, Jésus-Christ a rempli cette condition. En sa qualité de Grand Prêtre de Dieu dans les cieux, il ne manquera certainement pas de la remplir en faveur des hommes. Tous doivent être enseignés sur le seul vrai Dieu vivant et les dispositions qu’il a prises pour libérer les hommes du péché et de la mort. Ceux qui acquerront cette connaissance et la mettront en pratique avec obéissance obtiendront la vie éternelle dans la paix et le bonheur sur une terre paradisiaque dirigée par le Royaume de Jéhovah Dieu et de son Grand Prêtre. — Jean 17:3 ; És. 11:9.
[Notes]
a Voyez le livre Le pape, vicaire de Christ, chef de l’Église (angl.) du monseigneur catholique romain Capel, ainsi que les pages 328 et 329 du livre Le temps est proche, édité en 1889 par la Watch Tower Bible and Tract Society. Remarquez à la page 329 la lettre que saint Bernard, abbé de Clairvaux, écrivit au pape Eugène III, en 1150.
b D’après la sainte Bible, l’historien Josèphe et une ancienne chronique hébraïque, le Seder Olam. Voyez également la Cyclopædia de M’Clintock & Strong, tome VIII, page 58, et tome IV, page 21, sous le titre “Phinehas ben Samuel”.
[Illustration, page 231]
Le sacrifice typique du grand prêtre.
[Illustration, page 233]
Melchisédek bénit Abraham.
[Illustration, page 240]
Jésus-Christ présente la valeur de son sacrifice dans les cieux.