Il faut soutenir l’organisation de Jéhovah
“ Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison ; mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Éternel des armées. Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance. ” — Mal. 3:10.
1, 2. Qu’est-ce qui incite à donner avec générosité ? Comment les chrétiens envisagent-ils le don ?
LA DISPOSITION d’esprit qui nous pousse à donner vient de Jéhovah. Lui-même a donné toutes les choses créées et c’est grâce à son amour immense qu’il renouvelle continuellement la surface de la terre. Souvent les hommes imparfaits considèrent comme leur propriété les choses auxquelles Jéhovah a pourvu à profusion. Cette attitude d’esprit vient de Satan, qui n’a jamais rien donné. C’est l’amour qui incite à donner avec générosité et les hommes qui ont une bonne appréciation des choses donnent sans s’attendre à une récompense. On donne soit spontanément, de bon cœur et sans regret, soit parce qu’on aime celui qui reçoit le don.
2 Les chrétiens reconnaissent qu’ils ont la responsabilité de donner, mais pour eux ce n’est pas un devoir pénible. À leurs yeux, c’est un privilège béni qu’ils cherchent à cultiver afin de mieux imiter Dieu et d’être plus positifs dans leurs manifestations d’amour envers Jéhovah et leurs frères au sein de la grande famille organisée de la société du Monde Nouveau. Étant des membres volontaires de cette famille, ils reconnaissent que le soutien apporté à l’organisation doit être volontaire et donné d’un cœur qui apprécie la bonté de Jéhovah.
3. D’où vient le principal soutien de l’organisation de Jéhovah ?
3 L’organisation de Jéhovah est soutenue de diverses manières. D’après le témoignage de Dieu, lui-même est son principal soutien. Ce fait est reconnu par tous ceux qui placent en lui leur confiance “ car Jéhovah... est ma force et l’objet de mes louanges ; il a été mon salut ”. Ils ne doutent pas de sa promesse : “ Je t’ai saisi fortement, et je t’aide, et je te soutiens par la droite de ma justice. Car moi, Jéhovah, ton Dieu, je te prends par la main droite, je te dis : Ne crains point, c’est moi qui viens à ton aide. ” — És. 12:2 ; 41:10, 13, Cr 1905.
4. Quel est le but pour lequel existe l’organisation ? Par quel moyen Jéhovah la soutient-il ?
4 En outre, le but même de l’existence de l’organisation dépend du Très-Haut. “ Le Seigneur, l’Éternel, m’a donné une langue exercée, pour que je sache soutenir par la parole celui qui est abattu. ” “ Il ne laissera jamais chanceler le juste. ” Cela s’accomplit par la nourriture spirituelle qu’il fournit à l’organisation entière. “ Les yeux de tous espèrent en toi, et tu leur donnes la nourriture en son temps. ” (És. 50:4 ; Ps. 55:23 55:22, NW ; 145:15). Ce n’est pas avec la manne du ciel, qui soutint Israël sans que ce dernier eût à faire beaucoup d’efforts, mais c’est avec sa force agissante sur la société ointe, “ l’esclave fidèle et prudent ”, et sur son corps dirigeant que Jéhovah soutient et développe de nos jours son organisation. “ Qui est donc l’esclave fidèle et prudent, que son maître a établi sur les domestiques de sa maison pour leur donner leur nourriture au temps convenable ? En vérité, je vous dis qu’il l’établira sur tous ses biens. ” Auparavant, quand le Christ monta en haut, “ il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère ”. — Mat. 24:45, 47, Da ; Éph. 4:8, 11, 12.
SOUTIEN PAR LE DON SPIRITUEL
5. Quel second moyen de soutien l’organisation possède-t-elle ?
5 Par le soutien qu’il a donné, Jéhovah a employé des hommes voués et consacrés comme “ domestiques ” pour qu’ils aident à amener l’organisation à la maturité, “ à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ ”. (Éph. 4:13.) Ces derniers, ainsi que tous ceux qui s’associent à eux, apportent maintenant leur soutien personnel à l’organisation, par le don d’eux-mêmes et par leur fidélité dans le service, maintenant ainsi le but de l’organisation. Ils donnent leur plein appui au principe suivant énoncé par Jésus : “ Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui n’assemble pas avec moi disperse. ” (Mat. 12:30). C’est par leurs paroles dans la prédication qu’ils apportent leur principal soutien à l’organisation. C’est un don spirituel de bonnes œuvres.
6. Quels avantages sont manifestés quant au don spirituel ?
6 C’est pour cette raison qu’ils accordent toute leur attention aux choses spirituelles, à l’exemple de Marie “ qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole ”. À la différence de Marthe, la sœur de Marie, ils refusent de se laisser détourner du but principal de leur œuvre par les nombreux problèmes matériels qui les affrontent ou les soucis pour tenir leur “ maison ” en ordre, mais ils se souviennent des paroles suivantes de Jésus : “ Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée. ” (Luc 10:39-42). Les avantages du don spirituel furent encore manifestés par Pierre, qui dit au boiteux de naissance : “ Je n’ai ni argent, ni or ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche. ” L’homme marcha, sauta et se mit à louer Dieu, se joignant au ministère et donnant gracieusement son soutien aux apôtres qui l’avaient fait entrer dans cette nouvelle relation avec Jéhovah et son organisation. — Actes 3:6.
7. Quel troisième moyen de soutien est donné à l’organisation et pourquoi est-il important ?
7 Un autre moyen de soutien important que le fidèle peuple de Jéhovah donne à l’organisation est l’assistance régulière aux réunions. Sachant que l’organisation ne peut être plus que les individus qui la constituent, ils s’efforcent de grandir dans la connaissance exacte et dans la compréhension. Ils font cela en tirant le plus de profit possible des réunions auxquelles a pourvu “ l’esclave fidèle et prudent ”, comme faisant partie de leur ministère. Pour que ce programme réussisse et contribue aux progrès locaux, leur contribution personnelle est nécessaire. “ Deux valent mieux qu’un, parce qu’ils retirent un bon salaire de leur travail. Car, s’ils tombent, l’un relève son compagnon ; mais malheur à celui qui est seul et qui tombe, sans avoir un second pour le relever ! ” (Eccl. 4:9, 10). Les chrétiens primitifs devaient s’exhorter les uns les autres, “ (s’exhorter) réciproquement, et (s’édifier) les uns les autres, comme en réalité vous le faites ”. (Héb. 3:13 ; I Thess. 5:11.) Paul nous montre, dans son épître aux Hébreux, comment on peut accomplir cela : “ Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres. N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns ; mais exhortons-nous réciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour. ” (Héb. 10:24, 25). L’étude en commun et la compagnie des frères étaient une partie essentielle des débuts de l’assemblée chrétienne : “ Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain (Ils étaient appliqués à... prendre des repas, NW), et dans les prières. Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple. ” — Actes 2:42, 46.
LES EXEMPLES DU PASSÉ MONTRENT UNE VOIE
8. Quelles circonstances particulières de l’assemblée primitive font ressortir un autre moyen de soutien ?
8 Le quatrième moyen de soutien est souligné dans la suite du passage précédent : “ Ils rompaient le pain (Ils prenaient leurs repas, NW) dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur. ” Les circonstances particulières auxquelles devait faire face l’assemblée exigeaient une action concertée et désintéressée de la part de tous ceux qui croyaient. Beaucoup de ces milliers de nouveaux convertis ne faisaient qu’un séjour provisoire à Jérusalem : ils y étaient venus en tant que Juifs, pour la fête de la Pentecôte. Ayant reconnu maintenant l’œuvre nouvelle et différente qu’ordonnait le Messie, ils voulaient demeurer un certain temps pour recevoir l’instruction et l’entraînement nécessaires dans le ministère chrétien. Pour cela, il fallait des fonds qu’ils ne possédaient pas. La manière dont les frères répondirent à ce besoin doit inspirer tous les véritables chrétiens de nos jours : “ Tous ceux qui étaient devenus croyants étaient ensemble en ayant toutes choses en commun, et ils allèrent vendre leurs propriétés et leurs biens et en distribuer le prix à tous, selon les besoins de chacun. ” (Actes 2:44, 45, NW). Ces contributions volontaires de choses matérielles faites durant ces circonstances provisoires soutinrent en ce temps-là la famille entière de l’organisation, et pourvurent même aux nécessités quotidiennes de la vie. Bien que ce cas particulier appartienne à un passé lointain, de tels dons sont toujours une part importante dans l’action du chrétien et nécessaires pour le soutien de l’organisation ; cependant ils ne dispensent pas le chrétien de la responsabilité de soutenir l’organisation par ses dons spirituels.
9. Comment la sagesse a-t-elle été employée comme une protection par l’organisation de Dieu ? Pour quel profit ?
9 Dans Ecclésiaste 7:12 (Li) il est écrit : “ La protection de la sagesse est comme la protection de l’argent. — Le profit de la science, c’est que la sagesse fait vivre son homme. ” Il ne fait aucun doute que de ces deux biens, les plus désirables sont la sagesse et la compréhension de Jéhovah. La connaissance exacte et la sagesse sont en elles-mêmes un véritable trésor pour l’organisation de Dieu et elles sont dispensées gratuitement par ses ministres de la bonne nouvelle. En ces jours troublés de la fin du présent ordre de choses de Satan, “ l’esclave fidèle et prudent ” s’est servi de l’abondance de la sagesse accordée par Jéhovah comme d’une protection. Cela n’est pas seulement pour leur propre sécurité mais aussi pour le profit de tous ceux qui se séparent de la sagesse de ce monde, laquelle est une folie aux yeux de Dieu, et recherchent la sagesse de Dieu comme un trésor caché (I Cor. 3:19 ; Prov. 2:4). De cette manière, eux aussi se servent de la protection de la sagesse et trouvent le seul chemin sûr du salut.
10, 11. Comment les Israélites firent-ils de l’argent une protection ? Comment l’argent sert-il aujourd’hui à la Société ?
10 Cependant on ne devrait pas oublier que l’ecclésiaste (qui possédait les deux sortes de trésor) admet que l’argent est une protection. Ce texte s’applique-t-il aujourd’hui aux chrétiens, dont la force est en Jéhovah ? Oui. Comme les premiers chrétiens se servirent de leurs biens matériels pour soutenir l’organisation, ainsi les témoins de Jéhovah actuels emploient leur argent pour servir les intérêts de la théocratie. De même que les associations légales sont employées comme des serviteurs par la Société pour faire progresser la prédication et rendre possible l’emploi de nombreux instruments, qui ne sont pas accessibles autrement, de même l’argent aide à édifier une forte organisation et ajoute à la gloire de Jéhovah.
11 Les Israélites employèrent sagement l’or et l’argent qui avaient été pris aux Égyptiens, comme don de rachat. Quand Jéhovah demanda le versement d’une contribution pour le tabernacle ou “ tente d’assignation ”, la réponse ne se fit pas attendre : “ Les hommes vinrent aussi bien que les femmes ; tous ceux dont le cœur était bien disposé apportèrent des boucles, des anneaux, des bagues, des bracelets, toutes sortes d’objets d’or. ” Il y avait aussi des étoffes teintes en bleu, en pourpre, en cramoisi, du fin lin, du poil de chèvre, des peaux de béliers teintes en rouge, des peaux de dauphins, du bronze et du bois d’acacia. Rien ne manquait. “ Tous les enfants d’Israël, hommes et femmes, dont le cœur était disposé à contribuer pour l’œuvre que l’Éternel avait ordonnée par Moïse, apportèrent des offrandes volontaires à l’Éternel. ” (Ex. 35:20-29). Les fidèles serviteurs actuels de Jéhovah, à l’exemple des Israélites et des chrétiens primitifs, se servent de leurs biens pour faire progresser la pure adoration. Un emploi sage de l’argent permet à la Société d’envoyer des missionnaires dans de nouveaux champs, d’ouvrir de nouvelles filiales, de sortir victorieuse de batailles juridiques par de coûteuses procédures, de tenir de grands congrès et de diffuser la bonne nouvelle dans toutes les parties de la terre, selon l’ordre que Jéhovah a donné à son organisation.
12. Quelles bénédictions promises à Israël peuvent être espérées par le peuple actuel de Jéhovah ? Comment envisage-t-il l’avenir ?
12 En outre, les témoins de Jéhovah ont toujours été un peuple tourné vers l’avenir. De même qu’une grande prospérité avait été annoncée au fidèle Israël selon la chair, de même l’Israël spirituel peut attendre de véritables bénédictions : “ Jéhovah commandera à la bénédiction d’être avec toi dans tes greniers et dans tout travail de tes mains ! Il te bénira dans le pays que te donne Jéhovah, ton Dieu... Tous les peuples verront que le nom de Jéhovah est nommé sur toi, et ils te craindront. ” (Deut. 28:8, 10, Cr 1905). Maintenant que Jéhovah a suscité son peuple et en a fait une nation, celui-ci peut avoir confiance que Jéhovah réalisera sa promesse de prospérité dans le pays de son organisation. En prenant de sages dispositions pour l’avenir et en regardant toujours devant soi, il sera semblable à la fourmi : “ Elle n’a ni chef, ni inspecteur, ni maître (c’est-à-dire sur terre) ; elle prépare en été sa nourriture, elle amasse pendant la moisson de quoi manger. ” (Prov. 6:6-8). Prévoyant les besoins de la moisson, les témoins de Jéhovah projettent leur œuvre en conséquence. — Gen. 41:41-49 ; II Chron. 8:4 ; 17:12.
LA DÎME D’ISRAËL : UNE OMBRE
13. Que prévoyait la loi sur la dîme ?
13 Quand la nation d’Israël fut organisée, le don fut incorporé à la Loi et devint un “ type ” du don chrétien. Comme l’adoration de Jéhovah devait occuper la première place dans la nation, il devint nécessaire que des dispositions fussent prises pour soutenir pécuniairement ce culte. Tous ne pouvaient pas participer à la prêtrise, mais Jéhovah, dans sa sagesse, prit des dispositions pour que tout le monde soutînt le service sacerdotal. Cela fut fait par la loi sur la “ dîme ” ou “ dixième partie ”. “ L’Éternel dit à Aaron : Tu ne posséderas rien dans leur pays, et il n’y aura point de part pour toi au milieu d’eux ; c’est moi qui suis ta part et ta possession, au milieu des enfants d’Israël. Je donne comme possession aux fils de Lévi toute dîme en Israël, pour le service qu’ils font, le service de la tente d’assignation. ” Afin de compléter cette disposition sur la dîme, les Lévites, recevant les contributions des Israélites, devaient à leur tour donner un dixième aux prêtres comme “ dixième partie de la dixième partie ”. Seuls les prêtres avaient le droit d’offrir des sacrifices. Ils devaient non seulement être Lévites mais appartenir aussi à la maison d’Aaron. Les autres Lévites avaient diverses autres charges au temple (Nomb. 18:20-29). Ainsi un dixième du revenu annuel de chaque particulier devait être donné à Jéhovah par l’intermédiaire de son organisation sacerdotale.
14. Où la dîme devait-elle être apportée ? Que préfigurait cela ?
14 En outre, d’autres offrandes volontaires étaient permises et encouragées. “ C’est au lieu choisi par Yahvé votre Dieu pour y faire habiter son nom que vous apporterez tout ce que je vous prescris, vos holocaustes et vos sacrifices, vos dîmes, les présents de vos mains. ” (Deut. 12:11, Jé). Aujourd’hui Jéhovah a choisi et édifié sa nation spirituelle. Il a établi son culte dans cette organisation comme un centre auquel doivent s’assembler les peuples, pour le louer.
15. Quelle seconde dîme était prévue ? À quoi servait-elle ?
15 Une seconde dîme de leurs récoltes annuelles devait encore être mise de côté par les Israélites. Elle devait payer leurs voyages aux fêtes régulières. “ Là, tu achèteras avec l’argent tout ce que tu désireras, des bœufs, des brebis, du vin et des liqueurs fortes, tout ce qui te fera plaisir, tu mangeras devant l’Éternel, ton Dieu, et tu te réjouiras, toi et ta famille. ” Tous les trois ans (dans une période de sept ans), la dîme devait servir pour les pauvres, mais cela n’annulait pas la dîme pour les Lévites (Deut. 14:22-29). Plus tard, des impôts furent levés pour soutenir le roi (I Sam. 8:15). Cela ne faisait pas partie de la Loi ; en pratique, la portion du roi devint si grande durant les défections d’Israël que rien, ou presque, ne restait pour les prêtres. Aussi lorsqu’il y avait restauration de la pure adoration, y avait-il restauration de la dîme. — II Chron. 31:2-10 ; Esdras 8:28 ; Néh. 10:37, 38.
RÉALITÉ DE LA CONTRIBUTION CHRÉTIENNE
16. Le chrétien doit-il payer la dîme ? Que révèlent les paroles que Jésus adressa aux pharisiens ?
16 De nos jours, de nombreuses organisations religieuses exigent que leurs membres paient la dîme ou dixième partie de leur revenu. Selon les Écritures, le chrétien doit-il payer la dîme ? La réponse est non. Les vrais chrétiens adhéreront à la Bible et observeront ses commandements. Et que révèle le Texte sacré ? Tout d’abord la dîme en Israël était le moyen de parvenir à une fin et non la fin elle-même. Ce n’était pas le fait de donner mais ce qui en résultait en matière de culte qui devait être souligné. Jésus fit comprendre cela aux conducteurs religieux de son temps : “ Mais malheur à vous, pharisiens ! parce que vous payez la dîme de la menthe, de la rue, et de toutes les herbes, et que vous négligez la justice et l’amour de Dieu : c’est là ce qu’il fallait pratiquer, sans omettre les autres choses. ” Le même passage dans l’Évangile de Matthieu montre que la dîme n’était pas ce qui était le plus important dans la Loi. — Luc 11:42 ; Mat. 23:23.
17. Comment peut-on prouver que la dîme prit fin avec le reste de la Loi de Moïse ?
17 En outre, comme la dîme devait soutenir la prêtrise lévitique, la disparition de cette prêtrise devait mettre fin à la dîme ; et Paul déclara nettement que le sacerdoce d’Aaron devait céder la place au sacerdoce supérieur de Jésus-Christ, selon l’ordre de Melchisédek. Il ajoute ensuite : “ Car, le sacerdoce étant changé, nécessairement aussi il y a un changement de loi. ” (Héb. 7:12). Cela veut dire que la fin de la Loi et de la prêtrise d’Aaron signifie la fin de la loi sur la dîme. Comme les chrétiens ne sont plus sous la Loi mais sous la bonté imméritée de Dieu, aucune organisation ne peut, en se basant sur la Bible, exiger de ses membres qu’ils paient la dîme.
18. La dîme que versa Abraham autorise-t-elle à imposer la dîme aux chrétiens ?
18 Ceux qui insistent sur le paiement de la dîme chrétienne affirment que ce prélèvement était en vigueur avant la promulgation de la Loi et que, par conséquent, il n’a pas pris fin avec la Loi. Cette conclusion est-elle légitime ? La dîme est mentionnée pour la première fois au chapitre 14 de la Genèse : “ Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était sacrificateur du Dieu Très-Haut. Il bénit Abram, et dit : Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre ! Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et Abram lui donna la dîme de tout. ” (Gen. 14:18-20). Certains prétendent que cet acte de la part d’Abraham est une preuve qu’il payait la dîme. Il n’est indiqué nulle part qu’Abraham reçut l’ordre de donner quelque chose, surtout une quantité déterminée, à cette occasion ni à quelque autre occasion, et rien n’indique qu’il répéta ce geste envers Melchisédek, qui représentait Jésus-Christ. Le texte nous montre clairement qu’il s’est agi d’une unique offrande volontaire à cause de la victoire qu’avait remportée Jéhovah en délivrant le juste Lot.
19. Que révèle le vœu de Jacob sur la dîme ?
19 Que la dîme ne fût pas une obligation même pour les descendants immédiats d’Abraham, cela est montré par le vœu que fit son petit-fils Jacob : “ Jacob fit un vœu, en disant : Si Dieu est avec moi et me garde pendant ce voyage que je fais, s’il me donne du pain à manger et des habits pour me vêtir... je te donnerai la dîme de tout ce que tu me donneras. ” (Gen. 28:20-22). Il n’est pas raisonnable de croire que Jacob aurait consenti à obéir à une disposition divine, à condition seulement que Dieu lui accordât la prospérité. Il est donc évident que son vœu fut une offrande volontaire de sa part et non l’observation ou l’engagement d’observer un commandement sur la dîme, donné antérieurement. On ne peut pas non plus dire que ce vœu liait ses fils. D’après le texte, il est clair qu’en tous temps les serviteurs de Jéhovah ont donné sans contrainte, volontairement, mais c’est seulement sous la Loi avec ses types et ses ombres que Jéhovah ordonna de donner la dixième partie comme dîme.
20. Quelle est la réalité préfigurée par la loi de la dîme ? Comment cela est-il prouvé par les Écritures ?
20 Que préfigurait l’offrande, de la part des Israélites, de la dixième partie de leurs récoltes annuelles ? Dix indiquant la plénitude terrestre, cela représente le chrétien donnant tout ce qu’il a pour le service du Royaume. Cela signifie d’abord se vouer sans réserves et sans conditions au service de la prédication et soutenir l’organisation de Jéhovah. “ Alors j’ai dit : Voici, je viens (Dans le rouleau du livre il est question de moi) pour faire, ô Dieu, ta volonté. ” “ Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom. ” Cela inclut certainement l’offrande volontaire de ses biens matériels, car l’apôtre ajoute : “ Et n’oubliez pas la bienfaisance et la libéralité, car c’est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir. ” (Héb. 10:7 ; 13:15, 16). La teneur des deux grands commandements de Jésus souligne cela : “ Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. ” (Marc 12:30, 31). Jésus adressa encore ces paroles à ses disciples : “ Vendez ce que vous possédez et donnez-le en dons de miséricorde. ” (Luc 12:33, NW). Tant que dura la situation créée par la grande conversion à la Pentecôte, les chrétiens primitifs eurent l’occasion d’observer cet ordre à la lettre : “ La multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme. Nul ne disait que ses biens lui appartinssent en propre, mais tout était commun entre eux. ” (Actes 4:32). Leurs prières ont peut-être fait écho à celles que fit leur père David quand il vit tout ce qui avait été donné pour la construction du temple de Jéhovah : “ Car qui suis-je et qui est mon peuple, que nous puissions te faire volontairement ces offrandes ? Tout vient de toi, et nous recevons de ta main ce que nous t’offrons. ” (I Chron. 29:14). Jéhovah connaît tous nos besoins et nous donne la prospérité, selon sa volonté. Qui niera que le don de soi n’implique pas aussi des offrandes matérielles, qui viennent de sa main, et qui doivent contribuer à sa louange et au soutien de son organisation ? Donner pleinement, voilà la réalité préfigurée par la loi de la dîme.
ASSISTER PÉCUNIAIREMENT LA FAMILLE DE DIEU
21. Comment les paroles de Jacques, qui donne un exemple de la foi, soulignent-elles la disposition à donner parmi le peuple de Dieu ?
21 Jésus ne s’est jamais vu dans la nécessité de solliciter des fonds pour son ministère. Il était ministre de Jéhovah, qui le fit prospérer. Pour la même raison, la Société et les témoins de Jéhovah ne font pas la quête ni n’imposent de contributions aux personnes venues à la société du Monde Nouveau. Cela n’a jamais été nécessaire et ne le sera jamais tant que le peuple de Jéhovah aura l’esprit que Dieu a mis en eux pour être des personnes qui donnent joyeusement. Les dons que fait son peuple doivent certainement apporter de la joie au cœur de Jéhovah, tout comme ils apportent de la joie à la famille entière de sa grande organisation. L’intérêt qu’a ce peuple de voir progresser les louanges de Dieu n’est pas simplement un service des lèvres ni uniquement une question de foi. Voici ce que Jacques a dit à propos de la foi : “ Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l’un d’entre vous leur dise : Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez ! et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il ? ” (Jacq. 2:15, 16). Les progrès actuels de l’œuvre sont une preuve que lorsque les fidèles serviteurs de Jéhovah voient les besoins de la grande famille de Dieu, soit à la Salle du Royaume locale soit pour la filiale de la Société, ils ne prient pas simplement pour la prospérité en disant : “ Jéhovah y pourvoira. ” Ils réagissent de la même façon que l’assemblée primitive.
22. Comment les communautés macédoniennes réagirent-elles devant les besoins des frères de Jérusalem ? Pourquoi Paul en fut-il touché ?
22 Les besoins matériels d’une organisation internationale ne sont pas satisfaits par la foi seule, pas plus que la foi seule ne suffit à la prédication mondiale. De nos jours, il a été démontré que les chrétiens doivent faire des offrandes matérielles, comme au début de l’assemblée chrétienne. Aujourd’hui comme hier, des hommes de toutes les nations viennent à la vérité et s’associent à l’organisation de Dieu. Très peu sont riches en biens de cette vie, ils ne les recherchent pas, mais ils savent que c’est par son organisation que le Seigneur les a amenés à la vérité, aussi la supportent-ils avec joie. Par suite de la grande persécution de la communauté primitive de Jérusalem, le corps dirigeant et d’autres chrétiens fidèles se trouvèrent dans le besoin. Quand les communautés dispersées entendirent parler de leur condition, elles offrirent volontairement leur aide, bien qu’elles-mêmes ne se trouvassent pas dans l’abondance. Paul fut si touché de la réponse des communautés macédoniennes qu’il écrivit aux Corinthiens dans les termes suivants : “ Nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu qui s’est manifestée dans les Églises de la Macédoine. Au milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvées, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités de leur part. Ils ont, je l’atteste, donné volontairement selon leurs moyens, et même au delà de leurs moyens, nous demandant avec de grandes instances la grâce de prendre part à l’assistance destinée aux saints. ” — II Cor. 8:1-4.
23. Avec quels autres attributs Paul associa-t-il le don ? Et avec quel principe encouragea-t-il les frères ?
23 Les Corinthiens eux-mêmes avaient fait des libéralités, et Paul, en envoyant Tite chercher leur contribution, écrivit : “ De même que vous excellez en toutes choses, en foi, en parole, en connaissance, en zèle à tous égards, et dans votre amour pour nous, faites en sorte d’exceller aussi dans cette œuvre de bienfaisance. ” (II Cor. 8:7). Ainsi Paul associe l’œuvre de bienfaisance ou don à la foi, à la connaissance et à l’amour, et la recommande comme une condition de santé spirituelle. Il leur rappela le principe suivant lequel celui qui sème peu récolte peu, et les encouragea en ce sens : “ Que chacun donne comme il l’a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie. ” Bien que le don fût absolument volontaire, personne ne se sentait dispensé d’y participer, car Paul dit : “ Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne œuvre. ” — II Cor. 9:6-9.
24. Quelles bénédictions se manifestent par le soutien matériel de l’organisation de Jéhovah ?
24 Leur ministère en libéralités n’était pas seulement un soutien pour l’organisation quant à ses besoins matériels mais aussi une grande joie et une source de louanges pour le nom de Jéhovah. “ Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute espèce de libéralités, qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grâces. Car le secours de cette assistance non seulement pourvoit aux besoins des saints, mais il est encore une source abondante de nombreuses actions de grâces envers Dieu. En considération de ce secours dont ils font l’expérience, ils glorifient Dieu de votre obéissance dans la profession de l’Évangile de Christ, et de la libéralité de vos dons envers eux et envers tous. ” (II Cor. 9:11-13). De la même manière les dons volontaires que font les témoins de Jéhovah pour assister l’organisation mondiale des véritables adorateurs sont également une source de joie et d’actions de grâces envers Jéhovah. Tous participent volontairement — nombreux sont ceux qui prennent de leur nécessaire — pour faire progresser l’œuvre matériellement ainsi que par la parole de leur propre témoignage.
25. Quelle disposition matérielle est prise pour que les nouveaux puissent venir ?
25 Des milliers, peut-être des millions de personnes doivent encore venir pour chanter les louanges de Jéhovah. Aussi des dispositions sont-elles déjà prises pour elles par l’intermédiaire des filiales de la Société et dans les Salles du Royaume. Si ces gens doivent s’assembler avec nous et être formés pour l’œuvre du ministère, nous devons pourvoir à des endroits où ils peuvent se rencontrer, et ces endroits coûtent de l’argent. C’est pourquoi des boîtes pour contributions sont placées dans les Salles du Royaume et les dons versés par les frères servent à couvrir les frais du groupe. Le groupe peut aussi décider, s’il reste un surplus, d’envoyer des contributions à la filiale. Les frères sont heureux de faire ces dons.
UNE PROSPÉRITÉ QUI COMPTE
26. Quel usage la chrétienté a-t-elle fait des biens qu’elle a amassés au nom de Dieu ?
26 Les faux systèmes religieux amassent d’immenses sommes d’argent par tous les moyens. Cet argent est employé à la construction d’édifices vastes et coûteux, ordinairement au delà des moyens de ceux qui s’y assemblent. Il y a encore l’entretien d’un clergé et souvent la rémunération d’un chœur d’église, etc. Ceux du troupeau, qui donnent de l’argent pour ses systèmes, regardent leurs magnifiques édifices et se considèrent comme prospères. Ils croient malheureux ceux qui doivent se réunir dans des édifices moins impressionnants. Mais en quoi cela peut-il contribuer à la gloire de Dieu ? Une église, si belle et si coûteuse soit-elle, peut-elle se comparer à la splendeur du temple de Salomon ? Cependant le constructeur de cette maison d’adoration a dit lors de la dédicace de ce temple : “ Mais quoi ! Dieu habiterait-il véritablement sur la terre ? Voici, les cieux et les cieux des cieux ne peuvent te contenir : combien moins cette maison que je t’ai bâtie ! ” (I Rois 8:27). Quel mauvais usage la chrétienté a fait des biens amassés au nom de Dieu ! “ Un homme trompe-t-il Dieu ? Car vous me trompez, et vous dites : En quoi t’avons-nous trompé ? Dans les dîmes et les offrandes. Vous êtes frappés par la malédiction, et vous me trompez, la nation tout entière ! ” (Mal. 3:8, 9). Tout l’argent que la chrétienté a pris à ses adhérents n’apporte aucune parole de louanges à Jéhovah ni aucune consolation aux humains. Les richesses de la chrétienté sont plutôt utilisées pour l’idolâtrie. “ Quant à vous, ô maison d’Israël, ainsi parle le Seigneur Dieu : Allez servir chacun vos idoles, maintenant et par la suite, si vous ne voulez pas m’écouter ; mais vous ne profanerez plus mon saint nom par vos offrandes et par vos idoles. ” — Ézéch. 20:39, RS.
27. En quoi consiste la prospérité des témoins de Jéhovah ?
27 D’autre part, les témoins de Jéhovah présentent une organisation sans cesse croissante de ministres qui sont formés pour le service de louanges de Dieu. Voilà en quoi consiste leur prospérité et ils se réjouissent de la part qu’ils prennent en donnant leur appui au programme qui rend une telle prospérité possible. Ils n’amassent pas de grandes sommes pour s’enrichir. Ils ne permettent pas non plus au besoin d’argent ou aux dépenses qu’il faut nécessairement faire de les détourner du but réel de leur organisation. Ils ne contribuent pas davantage pour payer les bénédictions qu’ils reçoivent aux Salles du Royaume. La vérité, plus précieuse que l’or et l’argent, ne peut être achetée. La vérité engendre l’amour de Dieu et l’amour se manifeste par des libéralités.
28. Comment l’unité du groupe se manifeste-t-elle par les offrandes ?
28 Dans les groupes de témoins de Jéhovah, ce ne sont pas quelques-uns seulement qui supportent les charges de l’organisation. Comme nouvel exemple de leur unité, chacun d’eux contribue à supporter les frais entraînés par l’œuvre. Par exemple, s’il y a cinquante personnes qui s’assemblent dans une Salle du Royaume dont le loyer s’élève à 150 francs suisses, cela représente en moyenne 3 F par personne. Les uns pourront donner davantage, les autres moins, mais ceux qui peuvent seulement donner peu ne devraient pas en éprouver de la honte. Jésus fit ressortir clairement ce point quand il montra combien Jéhovah appréciait l’“ obole de la veuve ”. “ Il vit aussi une pauvre veuve, qui y mettait deux petites pièces. Et il dit : Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres ; car c’est de leur superflu que tous ceux-là ont mis des offrandes dans le tronc, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu’elle avait pour vivre. ” (Luc 21:2-4). Ceux qui ont beaucoup, donnent selon leurs moyens ; cela ne les lèse pas et est agréable au Seigneur. Mais celui qui prélève sur le peu qu’il possède fait encore preuve d’une plus grande sincérité.
29. Comment peut-on montrer que les bénédictions qui accompagnent le soutien matériel de l’organisation ne devraient pas se borner aux détenteurs de biens ?
29 Les petites offrandes ne sont ni appréciées ni encouragées par les fausses religions de la chrétienté, mais il n’en est pas ainsi de l’organisation de Jéhovah. Paul a montré que les offrandes matérielles sont une partie importante de la perspective du chrétien et qu’elles sont reçues avec des actions de grâces envers Dieu. Si les bonnes œuvres de la prédication sont la préoccupation du ministre, un effort pour soutenir l’organisation par des offrandes, si petites soient-elles, est essentiel pour la santé spirituelle et la maturité du chrétien. Comment cela ? Considérons un instant les dons spirituels. Prenons, par exemple, le don du ministre qui ne peut passer qu’une heure par mois dans la prédication de la bonne nouvelle de maison en maison. Il ne fait pas de doute que cette contribution en vue de l’avancement du Royaume n’est pas rejetée. Et si le frère est incapable de faire davantage en un mois, personne ne regardera son effort comme faisant “ baisser la moyenne ”. Tout le monde sera heureux qu’il ait pu prendre part au témoignage du Royaume et reconnaîtra que quelque bien a été accompli. Personne ne songera à comparer son heure avec les milliers d’autres heures passées dans la prédication durant ce mois. Pourquoi alors celui qui ne peut faire qu’une offrande de 50 ct. ou 1 franc devrait-il comparer cette somme avec les dépenses totales du groupe ou avec les fortes sommes dépensées chaque mois par la filiale ? Ceux qui ne peuvent consacrer que quelques heures dans le service ne restent pas chez eux parce que “ les pionniers peuvent passer plus de temps dans la prédication ”. De même, le soutien matériel de l’organisation, et les bénédictions attachées à de telles offrandes, ne devraient pas se limiter à ceux qui ont plus de biens. Si personne n’avait répondu à l’appel pour faire des offrandes spirituelles lors de la restauration de la véritable adoration, qui a commencé dans la période d’Élie, et si personne n’avait prêché, les louanges de Jéhovah n’auraient pas connu d’extension. Et comment aurions-nous pu être amenés à la vérité ? De même si personne n’avait fait des offrandes généreuses, hier comme aujourd’hui, l’œuvre n’aurait pas connu la même extension et il se peut qu’aujourd’hui nous n’aurions pas l’occasion de lire La Tour de Garde ! Grâces soient rendues à Jéhovah pour la maturité de son organisation et pour la disposition à donner qui règne parmi son peuple !
PARTICIPER À LA PRODUCTION
30, 31. Comment l’exemple du paysan illustre-t-il le besoin de chaque activité dans l’organisation ?
30 Non seulement les membres des groupes répondent aux besoins de l’organisation locale, mais ils sont aussi conscients de la grande œuvre faite dans le monde entier par chacune des soixante-dix filiales environ de la Société. De même que des offrandes furent envoyées au corps dirigeant de l’assemblée primitive, de même les frères de partout soutiennent le siège de l’organisation de Dieu dans leur pays. Jéhovah est le principal appui de son organisation. Il peut pourvoir à toutes les choses dont ont besoin l’organisation et ceux qui la composent. Lui-même est le grand Donateur, ainsi qu’il est écrit : “ Il a fait des largesses, il a donné aux indigents ; sa justice subsiste à jamais. Celui qui fournit de la semence au semeur, et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice. ” (II Cor. 9:9, 10). Cependant les choses produites prennent part elles-mêmes à l’opération de production. Jéhovah fournit de la nourriture matérielle en abondance ; toutefois, le semeur doit travailler pour produire la récolte. Et s’il suit les règles divinement établies, il recevra suffisamment, non seulement pour sa propre subsistance jusqu’à la prochaine récolte, mais il aura même de la semence pour les semailles (És. 28:23-26). Le même cycle se retrouve dans l’expansion théocratique de l’organisation de Jéhovah.
31 Tous ceux qui consomment la nourriture spirituelle fournie par Jéhovah et qui sont parvenus à la maturité prennent part à l’œuvre de prédication. La nourriture spirituelle est abondante, cependant il faut que certains consacrent leur temps à la produire (Actes 6:1-4). Le Seigneur a rendu cela possible en faisant généreusement un don d’hommes à son organisation. Écrire et imprimer les publications qui contiennent le beau message de la bonne nouvelle, c’est vraiment un privilège. Mais la propagation des publications est également nécessaire pour la récolte, et cette œuvre entraîne des bénédictions spéciales. Avant que les fruits de son labeur puissent être récoltés, le paysan doit d’abord labourer, herser le sol, arroser et cultiver. Ainsi chaque activité de l’organisation est nécessaire et toutes travaillent ensemble pour compléter la disposition.
32. Comment l’interdépendance au sein de l’organisation ressort-elle en ce qui concerne la production des publications ?
32 De plus, tous ceux qui ne peuvent pas prendre part à la production des publications peuvent apporter un appui pécuniaire à cette forme de l’œuvre. “ Car la Macédoine et l’Achaïe ont bien voulu s’imposer une contribution en faveur de ceux qui sont pauvres parmi les saints de Jérusalem. Elles l’ont bien voulu, et elles le leur devaient ; car si les païens ont eu part à leurs avantages spirituels, ils doivent aussi les assister dans les choses temporelles. ” Cela montre l’interdépendance des parties de l’organisation, chacune pourvoyant aux besoins de l’autre. “ Car il s’agit, non de vous exposer à la détresse pour soulager les autres, mais de suivre une règle d’égalité : dans la circonstance présente votre superflu pourvoira à leurs besoins, afin que leur superflu pourvoie pareillement aux vôtres, en sorte qu’il y ait égalité, selon qu’il est écrit : Celui qui avait ramassé beaucoup n’avait rien de trop, et celui qui avait ramassé peu n’en manquait pas. ” — Rom. 15:26, 27 ; II Cor. 8:13-15.
33. Pour avoir saisi quelle occasion les frères philippiens furent-ils bénis ?
33 Outre l’impression des publications, tâche qui incombe à de nombreuses filiales, il y a beaucoup d’autres dépenses nécessaires pour maintenir le programme d’expansion, et les frères peuvent aussi y avoir part. Paul se livrait à un travail de circuit quand il écrivit : “ Cependant vous avez bien fait de prendre part à ma détresse. Vous le savez vous-mêmes, Philippiens, au commencement de la prédication de l’Évangile, lorsque je partis de la Macédoine, aucune Église n’entra en compte avec moi pour ce qu’elle donnait et recevait ; vous fûtes les seuls à le faire, car vous m’envoyâtes déjà à Thessalonique, et à deux reprises, de quoi pourvoir à mes besoins. ” (Phil. 4:14-16). Les frères philippiens savaient saisir les occasions qui s’offraient à eux ; ils furent bénis par le Seigneur et mentionnés dans sa Parole inspirée. Beaucoup de frères dans les groupes reconnaissent cette occasion et prennent part à cette dépense nécessaire.
34. Quelles autres dépenses doivent supporter les filiales ? Mais que ne faut-il pas regretter ?
34 Outre le travail de circuit, les centaines de foyers de missionnaires maintenus par la Société dans le monde apportent leur part au programme d’expansion. Les pionniers spéciaux donnent eux aussi une part efficace. Outre le coût de ces deux aspects du service, que doivent supporter toutes les filiales, il y a encore tout ce qu’implique un Béthel et les frères qui donnent leur travail d’amour aux frères dans le territoire qu’il dessert. Il y a aussi les dépenses des assemblées régulières, sans parler des cas, toujours très coûteux, qui sont portés devant les tribunaux afin de défendre et de fonder juridiquement la bonne nouvelle. Voilà des dépenses de l’organisation que nous ne regrettons pas parce que l’abondance de bénédictions que ces dépenses ont apportées ne peut être mesurée en francs. Cela montre à tous les hommes que, bien que les témoins de Jéhovah ne soient pas les gens les plus riches, ils ne craignent pas de dépenser ce qu’ils possèdent pour la bonne cause et savent retirer le plus possible de ce qu’ils dépensent. Cela démontre en premier lieu que l’esprit de Jéhovah est sur son organisation et que tout ce qui est nécessaire peut être et sera fait. L’accroissement phénoménal de l’organisation n’a pas été accompli sans dépenser de l’argent et par la bonté imméritée de Jéhovah l’expansion se poursuivra.
DONNER SON APPUI POUR LA PROSPÉRITÉ FUTURE
35. Comment la régularité dans les dons est-elle encouragée par Paul ?
35 Comme tous prennent part au programme de prédication, tous font aussi un effort pour participer aux offrandes. Comme le temps passé par chaque serviteur est donné volontairement, ainsi sa contribution matérielle est une chose qu’il doit décider lui-même. Mais de même qu’un effort est fait pour la régularité dans le champ, de même réserver régulièrement une somme d’argent pour appuyer l’organisation est conseillé par l’apôtre : “ Pour ce qui concerne la collecte en faveur des saints, agissez, vous aussi, comme je l’ai ordonné aux Églises de la Galatie. Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu’il pourra, selon sa prospérité, afin qu’on n’attende pas mon arrivée pour recueillir les dons. ” — I Cor. 16:1, 2.
36. Quelles expériences faites par beaucoup avant de venir à la vérité compare-t-on à la position des premiers chrétiens juifs ? Comment peut-on envisager cette question ?
36 Étant sortis du présent ordre de choses, tous les membres du peuple de Jéhovah savent ce que signifie dépenser de l’argent pour des choses qui ne concourent pas à la louange de Jéhovah. Ceux qui se trouvaient dans les fausses religions ont connu la quête sous toutes ses formes. Dans certains pays, on prélève même pour la religion une certaine somme sur les salaires. Il faut aussi payer pour les baptêmes, les mariages, les enterrements, les missions, les nouvelles églises, etc. D’autres, avant de venir à la vérité, s’adonnaient au tabac ou à d’autres choses semblables. Aucun de ceux qui se sont libérés de l’influence corruptrice de Satan n’ont probablement ressenti un plus grand soulagement que les Juifs qui se convertirent au début du christianisme. Aussi écrasés qu’ils avaient été par les lourdes charges du judaïsme apostat qui se servait de leurs dîmes pour outrager Dieu, ils figuraient pourtant parmi ceux dont il est dit dans le livre des Actes : “ Nul ne disait que ses biens lui appartinssent en propre. ” En voyant maintenant leurs offrandes volontaires utilisées pour la louange de Jéhovah, ils ne retenaient rien de ce qu’ils avaient ! Le temps, donné autrefois aux pratiques de la fausse religion et aux plaisirs, est racheté avec joie par le nouveau ministre théocratique et consacré au service de Jéhovah. L’argent aussi, souvent largement dépensé pour satisfaire sa chair ou les exacteurs “ sanctifiés ” de Satan, est voué librement à l’organisation de Jéhovah. C’est l’esprit de Jéhovah, venu sur eux, qui les pousse à faire des dons avec joie.
37. Qui reconnaît que Jéhovah a placé son nom sur son organisation ? Pourquoi les nations sont-elles effrayées ?
37 L’esprit de Jéhovah étant sur son organisation, le temps de prospérité qu’il avait promis est accompli. Dieu l’a soutenue et grandement bénie à travers de nombreux obstacles apparemment insurmontables. Son expansion ne connaît pas de limites ! Les ministres de Jéhovah ne cessent d’augmenter en nombre. Bien qu’elle ne représente encore qu’une minorité, la société du Monde Nouveau accomplit une œuvre et connaît une prospérité qui stupéfie et effraie les nations de l’ordre de choses de Satan. Les maîtres égoïstes de ce monde sont étonnés par cette œuvre et ne veulent pas en croire leurs yeux. Lequel d’entre eux réussit à gouverner par un système d’impôts volontaires ? Or la société du Monde Nouveau est établie pour toujours et dans le monde entier sur un tel système. Laquelle des “ Églises ” du monde de Satan peut assumer ses responsabilités envers la société sans recourir continuellement aux quêtes ou à l’exaction ? Cependant l’accroissement sans précédent du nombre des témoins de Jéhovah et la consolation qu’ils ont apportée à des millions de personnes dans le monde entier est le résultat de contributions volontaires de temps et d’argent faites par un nombre de personnes relativement petit. Jéhovah a grandement béni son organisation et lui a donné un tel accroissement qu’aujourd’hui 580 000 ministres chantent ses louanges jusqu’aux extrémités de la terre. Toutes ces personnes, formées par “ l’esclave fidèle et prudent ”, apportent leur aide pour former davantage de personnes qui reconnaissent que Jéhovah soutient l’organisation sur laquelle il a placé son nom.
38. Comment la prospérité continue de l’organisation de Jéhovah peut-elle être soutenue maintenant et dans l’avenir ?
38 Des milliers de nouveaux intéressés viennent à la famille de Dieu et s’offrent pour le ministère. Dans les années à venir, quand tous les frères verront leur privilège de faire des offrandes pour l’œuvre, en les envoyant, même si elles sont modestes, directement à la Société ou en les remettant directement à la Salle du Royaume, quelle grande œuvre d’expansion pourra être entreprise avec tous ces fonds, plus grande encore que celle qui est soutenue actuellement par les contributions données généreusement. Quelle perspective merveilleuse s’ouvre devant nous : “ Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison ; mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Éternel des armées. Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance. ” “ Grâces soient rendues à Dieu pour son don ineffable ! ” — Mal. 3:10 ; II Cor. 9:15.