Les règles justes du Dieu qui ne change pas
“Moi, Jéhovah, je ne change pas.” — Mal. 3:6, AC.
1. Quels sont l’attitude et le dessein de Jéhovah à l’égard de tous les fauteurs de troubles ?
JÉHOVAH Dieu est le Maître souverain de l’univers entier et, en tant que tel, le Champion de la paix et de l’ordre (I Cor. 14:33). Étant donné sa position, il a pour volonté inébranlable de maintenir l’ordre et, lorsque surviennent des troubles, de redresser la situation et de rétablir la paix. Il peut ‘tolérer avec beaucoup de longanimité’ ceux qui ne reconnaissent pas la valeur de l’ordre (Rom. 9:22), mais il ne permettra pas indéfiniment à ces hommes de contrecarrer ses desseins. Ceux qui refusent de se soumettre aux mesures que Dieu a prises pour assurer le bon ordre dans tout l’univers en pâtiront irrémédiablement.
2, 3. a) Quelle impression ressentons-nous lorsque nous contemplons la création inanimée de Dieu ? b) Que se passerait-il vraisemblablement si les lois de Jéhovah contrôlant les mouvements des astres disparaissaient ?
2 Lorsque nous contemplons les cieux qui entourent notre planète, nous devrions être vivement impressionnés par l’ordre et l’harmonie qui y règnent. Des lois merveilleuses, dont bon nombre sont toujours inconnues des hommes, maintiennent les étoiles innombrables dans leurs galaxies, qui toutes forment un immense système dans lequel il n’y a aucune note d’indépendance qui détonnerait. Chaque étoile demeure à la place qui lui a été assignée, et, toutes ensemble, elles accomplissent la volonté du Créateur. Celui-ci a doté chacun de ces astres d’une énorme énergie lui permettant de tourner autour de son axe et en même temps de s’élancer, tel un bolide, sur son orbite. Parlant des étoiles, le prophète Isaïe déclare que Jéhovah est “celui qui fait marcher leur armée bien comptée, et qui les appelle toutes par leur nom ; et, devant l’immense force de ce Tout-puissant, pas une ne fait défaut”. — Is. 40:26, CT.
3 Vous imaginez-vous ce qui arriverait si Dieu suspendait ses lois qui dirigent le mouvement de ses énormes créations inanimées qui se meuvent dans le ciel ? Sans aucun doute, les astres quitteraient brusquement leur orbite et entreraient en collision, ce qui se terminerait par un désastre. Heureusement pour nous, qui vivons sur cette minuscule planète, une telle éventualité n’arrivera jamais, car Jéhovah est le défenseur de l’ordre.
4, 5. a) Pourquoi les corps célestes sont-ils pour nous d’un intérêt plus que superficiel ? b) Quels sont les points communs entre les astres et les hommes ?
4 Dans sa Parole écrite, le grand Créateur a comparé les hommes aux étoiles. Par exemple, Daniel écrit : “Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité.” (Dan. 12:3). Joseph, un arrière-petit-fils d’Abraham, eut un songe dans lequel des étoiles représentaient les membres de sa propre famille (Gen. 37:9). Il fut prophétisé également que la postérité d’Abraham deviendrait aussi nombreuse que les étoiles. — Gen. 22:17.
5 Cette comparaison est vraiment appropriée ! À l’exemple des étoiles, les hommes ont leur propre place ou leur propre rôle à jouer dans la vie. Tout comme les étoiles infiniment variées, les hommes diffèrent les uns des autres par leur physique et leurs traits de caractère (I Cor. 15:41). Les créatures humaines qui le désirent peuvent, elles aussi, refléter avec exactitude la gloire de leur Créateur. D’autre part, les personnes insensées qui refusent de se conformer aux règles justes que Dieu a établies pour la famille humaine, sont décrites d’une manière pertinente comme des “étoiles sans course fixe, auxquelles l’obscurité des ténèbres est réservée pour toujours”, suffisamment éloignées des autres créations utiles de Dieu pour ne pas les heurter. — Jude 13.
L’HOMME A BESOIN DE RÈGLES JUSTES
6. Que nous apprend le fait que la création inanimée soit gouvernée par des lois immuables ?
6 Commencez-vous maintenant à comprendre pourquoi Dieu avait besoin d’établir des règles justes pour guider chaque créature humaine vivante ? Ce n’était pas pour priver qui que ce soit d’une chose indispensable au véritable bonheur ; ce n’était pas non plus pour agir d’une façon arbitraire ou pour montrer son autorité, et encore moins pour priver chaque créature de la vraie liberté, car l’esprit de Jéhovah est l’esprit de liberté (II Cor. 3:17). Son grand dessein consiste plutôt à rassembler, dans le ciel et sur l’a terre, des créatures parfaites qui, à l’exemple des milliards d’étoiles qui peuplent les cieux, coopéreront dans la paix, sans qu’il y ait jamais le moindre empiètement de l’une sur les droits de l’autre. Si vous le désirez, lisez Éphésiens 1:8-10 qui parle du dessein de Dieu.
7. Que remarquons-nous à propos des gens qui réclament avec insistance une liberté illimitée dans le choix de leurs actions et de leurs devoirs ?
7 À ceux qui ne peuvent souffrir un contrôle, n’importe quelle loi paraît être vexatoire. Ils désirent être libres de faire ce qui leur plaît. Ils ne veulent avoir de comptes à rendre à aucune autorité. Ils ressemblent à cet écrivain populaire qui aurait dit : “Je dois pouvoir vivre comme je le désire, ou alors je ne désire pas vivre du tout.” Ils ne veulent pas être traités comme tous les autres ; ils aimeraient plutôt être considérés comme des exceptions, des cas spéciaux. Cependant ils savent très bien que si tous les hommes insistaient pour faire uniquement ce qui leur plaît, les conditions qui règnent sur la terre seraient encore plus chaotiques qu’elles ne le sont. Refusant de prendre en considération les limites que leur imposent les droits de leurs semblables, ils ne font en fait que ce qui leur plaît.
8. Quelle attitude a corrompu très tôt la famille humaine, et quelles en ont été les conséquences ?
8 L’histoire des premiers hommes nous offre de nombreux exemples de créatures qui prétendaient avoir le droit de se tracer leur propre ligne de conduite. Ève transgressa le commandement de Dieu, entraînant ainsi égoïstement son mari dans de grandes difficultés. Elle permit à ses yeux et à son cœur de la conduire sur la voie du péché. Adam, à son tour, décida qu’il lui était préférable de mourir plutôt que de vivre sans sa compagne, belle mais pécheresse. Il arriva également que Caïn, leur premier-né, voulût suivre la voie de son choix. Bien que Dieu lui eût donné un avertissement, il refusa avec obstination ses conseils et acheva sa vie comme un meurtrier sous une condamnation. Ce n’était pas simplement parce qu’il avait hérité du péché, car Abel, lui aussi, vivait avec un tel handicap, et cependant il plut à Dieu. Caïn était un homme indépendant, et, jusqu’à notre époque, de nombreux descendants d’Adam ont adopté la même attitude. — I Jean 3:12.
9. Quelles attitudes paradoxales étaient manifestes juste avant le déluge ?
9 Avec le temps, des anges égoïstes “ont abandonné leur propre demeure” dans les cieux, se sont matérialisés à l’image des hommes et se sont corrompus avec eux (Jude 6 ; Gen. 6:1-8). Cependant, Noé “était un homme juste et intègre, dans son temps”. Il surveilla sa famille d’une bonne façon, la protégeant des pratiques corrompues et immorales d’un monde méchant. Il refusa de suivre la foule des créatures impies qui méprisaient les règles de bonne conduite énoncées par Dieu et qui payèrent de leur vie leur entêtement. — Gen. 6:9.
10. Quel point de vue particulier du Dieu qui ne change pas a été mis en évidence par la destruction de Sodome et des villes voisines ?
10 Lorsque Lot, le neveu d’Abraham, habitait la ville de Sodome où il “tourmentait jour après jour son âme juste en raison de leurs œuvres iniques”, Jéhovah Dieu décida d’exprimer sa haine des pratiques sexuelles obscènes d’une manière décisive. Une fois que Lot et sa famille se furent éloignés en hâte, Jéhovah “fit pleuvoir (...) du soufre et du feu”, détruisant complètement Sodome et les villes voisines, ainsi que leurs habitants (II Pierre 2:7 ; Gen. 19:1-28). Le récit de ce terrible châtiment devrait être un avertissement pour nous tous, afin que nous nous souvenions de l’importance que Dieu attache à la pureté sexuelle et morale de ceux qui veulent avoir sa faveur.
11. Comment Joseph considérait-il les principes justes de Dieu devant régir la conduite de l’homme, et à quelle influence puissante a-t-il résisté ?
11 Joseph, le fils de Jacob, fut vendu et devint esclave dans un pays où les femmes jouaient un rôle important et exerçaient une grande influence. Quelle attitude adopta-t-il devant les sollicitations de la femme de son maître pour le séduire ? Il lui fallait choisir. Il aurait pu conclure qu’il n’y avait pas de mal à faire ce que sa maîtresse demandait, laissant toute la responsabilité à cette dernière. Au lieu d’agir ainsi, il tint compte d’un fait beaucoup plus important. Remarquez les paroles qu’il prononça en prenant la décision de fuir la présence de sa maîtresse ; il déclara : “Comment ferais-je un aussi grand mal et pécherais-je contre Dieu ?” — Gen. 39:9.
12. Comment Ésaü et Jacob ont-ils révélé par leur conduite respective leur attitude à l’égard des exigences divines ?
12 Ésaü et Jacob, les petits-fils d’Abraham, ont manifesté une attitude tout à fait opposée à l’égard des règles de conduite que Dieu avait données aux hommes. Ésaü grandit et devint “un habile chasseur et homme de campagne ; mais Jacob était un homme intègre, et se tenant dans les tentes”. (Gen. 25:27, David Martin.) Il est sous-entendu qu’Ésaü n’était pas intègre. Peut-être était-ce parce que son amour de la chasse l’écartait de la surveillance régulière de parents pieux. La conduite qu’il adopta par la suite prouve qu’il était un homme sauvage et indépendant, préférant la liberté de faire ce qui lui plaisait à la vie calme et laborieuse de berger. Faisant ce qui lui semblait bon, il choisit ses femmes parmi les filles de Heth, ce qui contraria beaucoup sa mère. — Gen. 27:46.
13. En ne choisissant pas de partager le sort du peuple de Dieu, quelle mauvaise voie Moïse aurait-il pu être tenté de suivre ?
13 Moïse, par contre, offre l’excellent exemple d’un homme ayant adhéré aux justes règles que Dieu donna à ses serviteurs sur la terre. Il aurait pu continuer de vivre dans le luxe, comme un prince égyptien, ayant et faisant tout ce que son cœur et ses yeux pouvaient désirer. Mais le récit nous rapporte qu’il “refusa d’être appelé le fils de la fille de Pharaon, choisissant d’être maltraité avec le peuple de Dieu plutôt que d’avoir la jouissance temporaire du péché”. — Héb. 11:24, 25.
DES RÈGLES ÉCRITES SONT DONNÉES
14. Comment Moïse fut-il récompensé, et qu’a fourni alors Jéhovah pour la direction de sa nation typique ?
14 Au lieu d’agir à sa guise, Moïse se tourna vers Dieu pour recevoir la direction et la puissance nécessaires pour endurer ; c’est pourquoi Jéhovah lui accorda une grande faveur en le choisissant comme médiateur par l’intermédiaire duquel il transmit un code écrit à la nation qu’il s’était achetée en Égypte. Voici quelques-uns des commandements fondamentaux de ce code : “Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. Honore ton père et ta mère, afin que tes jours soient longs dans le pays que Jéhovah, ton Dieu, te donne. Tu ne tueras point. Tu ne commettras point d’adultère. Tu ne déroberas point. Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain. Tu ne convoiteras” rien de ce qui appartient à ton prochain. — Ex. 20:3, 12-17, AC.
15. Quels principes de conduite profonds les lois fondamentales données à Israël au mont Sinaï contenaient-elles ?
15 Il est bien de remarquer que tout Israélite qui prétendait être son propre juge pour décider de ce qui était bien ou mal, s’érigeait en fait en dieu. La soumission à l’autorité familiale est exigée. Priver autrui de son droit à la vie ou de ses biens, l’amener à perdre sa pureté physique ou sa bonne réputation, sont autant d’actions interdites par Dieu. Allant finalement à la source de tout problème, les lois écrites de Dieu nous mettent en garde contre les désirs illégitimes et cupides. Afin qu’aucun Israélite ne puisse invoquer l’ignorance de ces justes commandements, Jéhovah ordonna aux parents de les inculquer à leurs enfants dès leur plus jeune âge. — Deut. 6:6-9.
16. Afin que son peuple puisse continuer de jouir de sa faveur, contre quelle mauvaise conduite Jéhovah l’a-t-il mis particulièrement en garde ?
16 Les Israélites furent mis en garde contre les pratiques immorales et abjectes du culte païen en ces termes : “Tu n’adoreras aucun autre dieu ; car Jéhovah se nomme le Jaloux, il est un Dieu jaloux. Ne traite donc pas avec les habitants du pays, de peur que, lorsqu’ils se prostituent à leurs dieux et leur offrent des sacrifices, ils ne t’invitent et que tu ne manges de leurs victimes ; de peur que tu ne prennes de leurs filles pour tes fils, et que leurs filles, se prostituant à leurs dieux, n’entraînent tes fils à se prostituer aussi à leurs dieux.” — Ex. 34:14-16, AC.
17. Pourquoi Dieu interdit-il aux Israélites les simples échanges de courtoisie avec les nations voisines ?
17 Jéhovah savait très bien comment les choses se passeraient. On commencerait par des échanges de courtoisie apparemment inoffensifs ; on accepterait simplement l’hospitalité de ces païens. Puis, avant que la victime ne s’en soit rendu compte, elle accepterait un peu de nourriture sacrée offerte aux idoles païennes et se mettrait ainsi elle-même dans l’obligation de se conformer à d’autres exigences de la fausse religion, aussi immorale et dégradante soit-elle. Dans les temps anciens, celui qui mangeait du pain à la table d’un homme était dans l’obligation de demeurer dans des relations amicales d’alliance avec son hôte. De la même façon, celui qui mangeait à la table d’un faux dieu se trouvait dans des relations amicales avec ce dieu. Or Jéhovah exigeait de ses adorateurs un attachement exclusif.
18. Comment Jéhovah ne laissa-t-il aucune base permettant de faire ce que tout le monde fait ?
18 Sachant qu’avec le temps son peuple suivrait les coutumes des nations voisines qui établissaient leurs propres règles de conduite, et que la plupart de ces nations s’efforceraient de le pousser dans la mauvaise voie, Jéhovah lui donna cet ordre : “Tu ne suivras point la multitude pour faire le mal ; et tu ne déposeras point dans un procès en te mettant du côté du grand nombre, pour violer la justice.” (Ex. 23:2). Il ne laissa aux Israélites aucune base pour commettre le mal et ensuite se justifier en disant : ‘Tout le monde fait ainsi.’
19. Comment les Israélites devaient-ils se garder de toute transgression des justes lois de Dieu, et pourquoi Zimri et d’autres Israélites ont-ils failli ?
19 Afin que son peuple puisse se protéger contre l’attaque du péché séducteur, Jéhovah lui ordonna ceci : ‘Rappelez-vous tous les commandements de Yahvé. Vous les mettrez alors en pratique, sans plus suivre les désirs de vos cœurs et de vos yeux, qui vous ont conduits à vous prostituer.’ (Nomb. 15:39, Jé). C’est en se souvenant continuellement des règles de conduite justes de leur Dieu et en s’y conformant que les Israélites pouvaient se préserver du péché. Si Zimri et 24 000 autres Israélites avaient suivi ce conseil, ils n’auraient pas dû subir le châtiment qui leur fut appliqué pour avoir eu des relations impures avec les femmes immorales de Moab. — Nomb. 25:1-9.
PERSONNE N’EST DISPENSÉ DE SUIVRE LES RÈGLES DIVINES
20. Quel exemple biblique montre la relation qui existe bien souvent entre le matérialisme et le relâchement des principes, et pourquoi Jéhovah agit-il rapidement dans ce cas-là ?
20 La cupidité et l’absence de crainte pieuse vont de pair avec l’immoralité sexuelle, comme on peut le remarquer dans le récit relatif aux deux fils d’Éli, Hophni et Phinées, qui servaient au tabernacle de Dieu, à Silo. Non seulement ils méprisaient les offrandes faites par le peuple de Jéhovah, mais, profitant du service qui leur avait été confié, “ils couchaient avec les femmes qui s’assemblaient à l’entrée de la tente d’assignation”. (I Sam. 2:17, 22, 34.) Dieu intervint pour soutenir les règles qu’il avait établies. Après avoir donné à Éli l’occasion de corriger ses deux fils, il envoya un homme de Dieu prononcer ce message accablant : “Ils [tes deux fils] mourront tous les deux le même jour.” Cette sentence fut exécutée peu de temps après, lorsque les Israélites furent vaincus par les Philistins et que ceux-ci emportèrent l’arche sacrée de l’alliance. La position et le privilège d’Éli ne le dégageaient pas de ses responsabilités de père et n’exemptaient pas ses fils du châtiment que méritait leur acte impie.
21. Que nous apprennent les expériences amères que connut David pour avoir péché avec Bath-Schéba ?
21 Personne ne peut prétendre devant Dieu que son cas est particulier et déroger aux règles strictes régissant la bonne conduite. Même la position de roi qu’occupait David ne pouvait pas l’excuser d’avoir convoité la femme de son prochain et provoqué la mort du mari pour satisfaire son mauvais désir. Sa vie fut épargnée, mais l’enfant que lui donna Bath-Schéba mourut ; et, durant tout le reste de sa vie, il connut de nombreux chagrins et des difficultés provoqués par ses fils et ses fidèles serviteurs. Même ses femmes et ses concubines furent violées, à la vue de tous, par un fils rebelle de sa propre maison. — II Sam. 12:1-14 ; 16:21, 22.
22. Comment Salomon en vint-il à mériter l’annonce d’une calamité pour son royaume ?
22 Dans la dernière partie de son règne, Salomon, le deuxième fils que Bath-Schéba donna à David, ne tint plus compte des règles justes énoncées par Dieu. Il augmenta le nombre de ses femmes, les choisissant parmi les nations païennes ; ces femmes voulaient absolument introduire le culte de leurs faux dieux en Israël. Le récit nous rapporte comment il se plia à la volonté de ses femmes rebelles qui méprisaient le Dieu de leur mari et comment il construisit des temples pour leurs idoles. Jéhovah décréta qu’un malheur s’abattrait sur son royaume après sa mort. Dix tribus se révoltèrent contre la domination de son fils et formèrent un royaume indépendant. Deux tribus seulement sont demeurées fidèles au roi de Jérusalem.
23. a) Pourquoi Jéhovah annonça-t-il et permit-il la chute des rois d’Israël et de Juda ? b) Quelle leçon les Juifs exilés n’avaient-ils pas retenue à l’époque d’Esdras ?
23 À quelques exceptions près, les rois suivants de Juda et d’Israël se sont également montrés infidèles aux lois divines ; ils avaient des relations impures avec les faux dieux des nations voisines et pratiquaient des rites obscènes. Finalement, Jéhovah donna ces deux royaumes aux conquérants assyrien et babylonien, abandonnant le pays de Juda à la désolation pendant soixante-dix ans. Ensuite, il fit preuve de miséricorde en délivrant les Israélites et en leur permettant de retourner dans leur pays. Se sont-ils alors soumis à ses justes règles de conduite ? Non, car ils ne se sont pas maintenus séparés des Cananéens et des autres peuples de toute sorte qui les entouraient. Le scribe Esdras fut choqué d’apprendre qu’ils avaient pris, pour eux et pour leurs fils, des femmes d’entre les païennes. Il ne tarda pas à faire retentir un avertissement en leur rappelant le jugement de condamnation que Dieu avait prononcé contre les pratiquants du mal. Suite à ce sage rappel, les Israélites acceptèrent de rompre avec leur situation impure ; ils dirent : “Faisons maintenant une alliance avec notre Dieu pour le renvoi de toutes ces femmes [païennes] et de leurs enfants, selon l’avis de mon seigneur.” (Esdras 10:3). La décision était vitale. Ils écartèrent les terribles conséquences de la colère de Jéhovah.
DES NATIONS JUGÉES CONFORMÉMENT AUX RÈGLES DE DIEU
24. Jéhovah a-t-il agi uniquement à l’encontre des individus qui faisaient peu de cas de ses exigences ? Donnez des exemples.
24 Dans les temps anciens, non seulement des individus, mais également des nations entières ont subsisté ou disparu selon qu’elles honoraient ou méprisaient les justes règles du Dieu qui ne change pas. Les peuples sémites de Moab, Ammon et Édom qui avaient méprisé et haï Israël, convoité son pays et traité Jéhovah avec arrogance, furent livrés à la ruine et à la désolation, selon ce qu’avait décrété le Dieu juste (Ézéch. 25:1-14). Les Phéniciens, cédant à l’esprit mercantile et cupide, rompirent leur alliance avec Israël et commencèrent à vendre comme esclaves les Juifs captifs. Le Dieu d’Israël amena sur eux le malheur, d’abord par Nébucadnetsar de Babylone, puis, plus tard, par Alexandre de Grèce.
25. Comment Dieu a-t-il exercé sa justice à l’égard des nations entières d’Israël et de Juda, et pourquoi ?
25 Même les royaumes de Juda et d’Israël s’obstinèrent à agir à leur guise et suivirent la même voie que les nations païennes. Par l’intermédiaire de son prophète, Jéhovah les reprit à cause de leurs pratiques immorales et licencieuses. Il les appela “filles de prostitution” et les décrivit comme “portant leurs désirs vers ceux qui les aiment avec passion.” Ils ne tinrent cependant aucun compte de son avertissement, et Dieu les frappa de la condamnation dont il les avait menacés. Il dit : “Ainsi parle le Seigneur Yahvé. Que l’on convoque contre elles une assemblée pour les livrer à la terreur et au pillage, et l’assemblée les lapidera et les abattra à coups d’épée ; on tuera leurs fils et leurs filles et on mettra le feu à leurs maisons. Je purgerai le pays de l’infamie.” (Ézéch. 23:46-48, Jé). Comme ces peuples privilégiés étaient insensés de mépriser les règles que Jéhovah avait établies pour leur bien-être et leur bonheur !
26. Comment, par l’entremise du prophète Malachie, Jéhovah a-t-il affirmé à son peuple typique le caractère immuable de ses règles justes ?
26 Après les jours d’Esdras, les Juifs retombèrent dans les pratiques immorales des peuples païens d’alentour. Par son prophète Malachie, Dieu leur transmit de nouveau un avertissement solennel les mettant en garde contre le danger qui les menaçait : “Je m’approcherai de vous pour le jugement, et je me hâterai de me porter témoin contre les enchanteurs, contre les adultères, contre ceux qui jurent faussement, contre ceux qui extorquent à l’ouvrier son salaire, qui oppriment la veuve et l’orphelin, qui font tort à l’étranger, et ils ne me craignent pas (...). C’est parce que moi, Jéhovah, je ne change pas.” (Mal. 3:5, 6, AC). Le point de vue divin relatif aux pratiques mauvaises décrites avec précision demeure toujours le même. Dans ce domaine, il n’a pas changé et il ne changera jamais. Il ne fermera pas les yeux sur ceux qui transgressent volontairement ses justes lois.
NE SOYONS PAS INFLUENCÉS PAR LA FOULE
27. À propos de ces questions, que peut-on dire des conceptions de la majorité des hommes imparfaits ?
27 L’individu ou la nation qui se laisse exagérément influencer par la conduite de la majorité des hommes imparfaits et pécheurs se dirige vers un piège. Par exemple, ceux qui avaient calqué leur façon de vivre sur celle de la majorité des hommes de l’époque de Noé se sont engagés dans une mauvaise voie, et ils furent frappés par le jugement divin de condamnation. La sécurité ne réside pas dans le grand nombre. Les conceptions populaires et traditionnelles sont rarement conformes à la volonté de Dieu.
28. Quelle bonne attitude d’esprit a été manifestée par tous les fidèles des temps anciens qui se confiaient en la Parole écrite de Dieu ?
28 Par contre, ceux qui choisirent de conformer leur vie à la volonté de Dieu considéraient avec méfiance le chemin facile emprunté par la majorité. Noé, Abraham, Job, Jacob, Moïse et d’autres serviteurs fidèles de Jéhovah suivirent la voie de la minorité. Ils ne se sont pas laissé influencer par la supériorité numérique. Ils savaient que les pensées et les voies du Créateur étaient bien plus élevées que celles des hommes (És. 55:9). Plutôt que d’avoir “la jouissance temporaire du péché” ou la satisfaction d’agir à leur guise, ils optèrent pour la récompense future, celle de la vie éternelle dans le nouvel ordre de choses pur promis par Dieu (Héb. 11:25). Le moment est maintenant proche où ces hommes fidèles recevront cette récompense de grande valeur.
29. Quelles sont quelques-unes des conclusions tirées par ceux qui craignent Dieu ?
29 De nos jours, la voie de la sagesse consiste à tirer de ces récits rapportant le choix opéré par certains hommes au cours de l’Histoire, le conseil et la direction indispensables en cette période de crise générale. Combien il est sage de reconnaître qu’aucun homme ne peut à juste titre prétendre avoir le droit de mener sa vie à sa guise sans tenir compte des intérêts et du bien-être de ses semblables, et sans se conformer aux règles de conduite justes établies par le Créateur ! Les personnes ou les nations qui ont la présomption d’agir indépendamment de ce que Dieu a prévu et qui transgressent les règles de conduite qu’il a données pour guider ses créatures, vont au désastre.
30. Quelle assurance avons-nous quand nous considérons la manière dont Dieu a agi à l’égard des peuples du passé ?
30 La façon dont Dieu a agi à l’égard de ceux qui, dans le passé, ont honoré ou méprisé ses justes règles de conduite a une importance vitale pour nous aujourd’hui. Pourquoi ? Paul, apôtre de Jésus-Christ, répond : “Toutes les choses qui ont été écrites dans le passé le furent pour notre instruction, afin que par notre endurance et par la consolation des Écritures nous ayons l’espérance.” (Rom. 15:4). Dans le même temps, nous pouvons avoir l’assurance que les règles que Dieu a établies pour régir la conduite de l’homme ne changent pas, car Jéhovah est décrit à juste titre comme “le Père des lumières célestes, et chez qui il n’y a pas le changement provenant du mouvement de l’ombre”. (Jacq. 1:17.) Il est effectivement le Dieu éternel qui ne change pas.
[Illustration, page 306]
Joseph fuit pour ne pas être séduit.