Pour conserver en vie votre âme, ayez la foi
1. Qu’est-ce que la foi, surtout d’après la définition d’Hébreux 11:1, 2 ?
“ LA FOI ? Qu’est-elle ? ” Un nouveau lecteur de La Tour de Garde pourrait poser cette question. Que chaque lecteur prenne un dictionnaire et qu’il regarde la définition du mot “ foi ”. Voici la définition de ce terme donnée dans Hébreux 11:1, 2 (NW), d’après l’exemple d’hommes de Dieu de l’ère ancienne : “ La foi est l’attente confiante des choses qu’on espère, la démonstration évidente de réalités que pourtant on ne voit pas. Car par ce moyen les hommes d’autrefois ont reçu témoignage. ” Jéhovah Dieu leur rendit témoignage qu’il les approuvait à cause de leur foi, foi qu’ils prouvèrent par leurs œuvres.
2. Pourquoi ces hommes possédaient-ils une espérance ? Citez le cas d’Abel.
2 Ces hommes possédaient une espérance. Ils attendaient quelque chose. Ils fondaient leur espérance sur ce que Dieu avait dit ou promis. Prenons le cas d’Abel, le deuxième fils d’Adam et Ève, qui naquit en dehors du jardin d’Éden. Abel possédait une espérance. Pourquoi ? À cause de ce que Jéhovah Dieu avait déclaré au serpent tentateur dans le jardin d’Éden, devant le père et la mère d’Abel. Genèse 3:14, 15 (AC) nous renseigne à ce sujet : “ Jéhovah Dieu dit au serpent : Parce que tu as fait cela, (...) je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité ; celle-ci te meurtrira à la tête et tu la meurtriras au talon. ” Abel attendait donc la venue de la Postérité promise de la “ femme ” de Dieu qui écraserait la tête du Tentateur.
3. Quelle espérance Abraham possédait-il, et pourquoi ?
3 Citons aussi le patriarche hébreu appelé Abraham. Au moment où il l’invita à quitter son pays et ses parents, “ Jéhovah dit à Abram : (...) Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai et je rendrai grand ton nom. Tu seras une bénédiction : Je bénirai ceux qui te béniront, et celui qui te maudira, je le maudirai, et toutes les familles de la terre seront bénies (se béniront, Jé) en toi ”. (Gen. 12:1-3, AC.) Ainsi, cet Hébreu sans enfants possédait une espérance, celle d’avoir des enfants, de devenir une grande nation et un grand nom. Il espérait enfin être le moyen par lequel toutes les familles de la terre pourraient se procurer une bénédiction.
4. Conformément à quoi Abel et Abraham agirent-ils, et pour agir de la sorte, que devaient-ils posséder ?
4 Abel et Abraham s’attendaient à voir leur espérance se réaliser. Aussi agirent-ils conformément à cette attente d’une chose désirable. Pour agir de la sorte, il leur fallait posséder la foi. La foi se fonde sur quelque chose, tout comme l’espérance. L’espérance suppose l’attente d’une chose et non seulement le désir de la recevoir. Or, la foi n’est pas simplement l’attente, sinon la foi serait identique à l’espérance ou du moins elle ferait partie de l’espérance. Mais la Parole de Dieu parle de l’espérance et de la foi comme de deux choses distinctes, quoiqu’il existe un rapport entre elles.
5. a) Quelle est la première définition de la foi donnée dans Hébreux 11:1 ? b) D’après le terme grec “ hupostasis ”, faut-il comprendre que la foi est une substance matérielle ?
5 On aura remarqué que selon la Traduction du monde nouveau, Hébreux 11:1 ne dit pas que la foi est simplement l’attente des choses espérées mais qu’elle est l’attente “ confiante ” de ces choses. Le texte grec de ce passage emploie le mot hupostasis. Or, suivant le contexte, ce terme peut avoir plusieurs sens. Il peut signifier : a) fondation ; infrastructure ; ce qui est posé dessous ; confiance ; courage ; résolution ; fermeté ; entreprise ; promesse ; ou b) nature substantielle ; substance ; existence réelle ; réalité ; nature réelle ; essence ; expression complète ou extension (d’une idée)a. Nous savons que la foi n’a rien de matériel ; elle n’est pas une substance tangible qu’on peut peser. C’est une qualité du cœur car d’après Romains 10:10 (NW), “ avec le cœur on exerce la foi pour la justice ”.
6. Que signifie “ hupostasis ” pour ce qui est des choses espérées ?
6 Il s’ensuit que, se rapportant à la foi, hupostasis désigne quelque chose qui est un fondement de l’espérance et qui en même temps détermine ou incite puissamment à l’action. Par conséquent, selon la Traduction du monde nouveau, Hébreux 11:1 présente la foi comme une attente qui pousse à l’action parce qu’elle est bien fondée ; l’attente est confiante. Celui qui espère n’est pas instable, incertain, peu sûr de lui, irrésolu. Hupostasis dénote donc une attente “ confiante ”.
7, 8. Pourquoi l’attente d’Abel des choses qu’il espérait, était-elle bien fondée ?
7 Quelle était donc la raison de l’“ attente confiante ” d’Abel ? Naturellement, la déclaration divine au Tentateur en Éden permettait à Abel d’espérer mais d’autres raisons encore lui permettaient d’être sûr et certain que Dieu accomplirait sa promesse. Lesquelles ?
8 Abel voyait que les paroles suivantes de Dieu, adressées au serpent, se réalisaient : “ Tu es maudit entre tous les animaux et toutes les bêtes des champs, tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie. ” Il s’aperçut que la sentence divine prononcée contre ses parents Adam et Ève avait été exécutée. Chassés du jardin d’Éden, Adam devait subvenir aux besoins de sa famille à la sueur de son visage, et Ève, dominée par son mari, mettait au monde des enfants dans la douleur (Gen. 3:14, 16-19, AC). Abel comprenait également que ses parents se trouvaient dans une condition de mortalité et que lui-même, issu d’eux, mourrait finalement. Ce que Dieu avait déclaré à son père s’avérait donc juste, à savoir : “ Tu peux manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement. ” (Gen. 2:16, 17, AC). Abel constatait que Dieu tient parole.
9. Que fit Abel par la foi, et avec quel succès ?
9 Abel fondait donc raisonnablement sa foi sur des faits connus qui établissaient la véracité de Dieu. Il croyait fermement que la promesse divine concernant une Postérité de la “ femme ” de Dieu, se réaliserait immanquablement. Le Tentateur avait amené la mort ; la Postérité de la femme vaincrait le Tentateur et redonnerait la vie aux hommes qui auraient hérité la mort. Que fit alors Abel par la foi ? Il offrit à Dieu un animal en sacrifice, versant le sang de brebis de son troupeau. Abel n’abattit pas ces brebis pour manger de leur chair mais il offrit symboliquement la vie de ces brebis sacrificielles à la place de sa propre vie. Son frère aîné, Caïn, se contenta d’offrir à Dieu des produits agricoles, des offrandes non sanglantes. Dieu rejeta l’offrande végétale de Caïn mais il agréa le sacrifice d’Abel. Celui-ci reçut témoignage de Dieu qu’il avait l’approbation divine. — Gen. 4:1-8.
10. D’après Hébreux 11:4, à cause de quoi Abel reçut-il l’approbation divine ?
10 Pourquoi Dieu l’approuvait-il ? Parce qu’Abel croyait en Jéhovah Dieu et présenta son sacrifice conformément à sa foi. À titre de premier exemple de foi, le cas d’Abel est cité dans Hébreux 11:4 (NW) comme suit : “ Par la foi, Abel offrit à Dieu un sacrifice de plus grande valeur que celui de Caïn, foi par laquelle il reçut témoignage qu’il était juste, Dieu rendant témoignage au sujet de ses dons ; et par elle, bien que mort, il parle encore. ”
11. Comment Abel bien que mort, parle-t-il encore, et quel “ sang d’aspersion ” parle mieux que celui d’Abel ?
11 Abel mourut assassiné par son frère jaloux, Caïn (Gen. 4:8-12). Bien qu’Abel soit mort quatre mille années avant Jésus-Christ, la foi qu’il possédait est rapportée dans la Bible, de sorte qu’il parle encore en tant que premier témoin humain de Jéhovah. Le sang d’Abel n’avait pas plus une valeur rédemptrice que le sang des brebis qu’il sacrifia. Son sang cria vers Dieu pour que vengeance soit exercée sur l’assassin Caïn. Mais le sang de la Postérité de la “ femme ” de Dieu, qu’Abel attendait avec foi, crie vers Dieu pour que miséricorde soit exercée sur Abel et sur tous les hommes possédant une foi semblable à celle d’Abel. C’est pourquoi Hébreux 12:24 (NW) parle de “ Jésus le médiateur d’une alliance nouvelle, et du sang d’aspersion, qui parle mieux que le sang d’Abel ”. Abel s’approcha donc de Dieu par la foi et reçut son approbation. À présent, il attend la récompense que Dieu lui donnera dans le monde nouveau. — Héb. 11:6.
LA DÉMONSTRATION ÉVIDENTE DE CHOSES QU’ON NE VOIT PAS
12. Quelle autre définition de la foi est donnée dans Hébreux 11:1, et pourquoi le terme grec élégkhos s’applique-t-il bien aux réalités qu’on ne voit pas encore ?
12 Cependant, la foi est non seulement l’“ attente confiante des choses qu’on espère ” mais encore “ la démonstration évidente de réalités que pourtant on ne voit pas ”. Le terme “ démonstration évidente ” dans Hébreux 11:1 (NW) traduit le mot grec élégkhos. Le lexique grec-anglais cité ci-dessus explique que ce terme signifie : a) argument contradictoire ou réfutation ; b) généralement, interroger contradictoirement, éprouver, examiner minutieusement, surtout pour réfuter ; c) catalogue, inventaire. Ainsi, ce mot grec emporte l’idée de preuves avancées pour démontrer quelque chose, particulièrement quelque chose qui est contraire aux apparences. Il implique la mise en évidence de choses qui n’avaient pas été discernées jusque-là et, partant, qui contredisent ou réfutent les apparences. De cette façon, des réalités que nous ne voyons pas mais qu’il faut approfondir, apparaissent à notre discernement.
13. Quel exemple de cela nous est fourni par Christophe Colomb ?
13 Citons, à titre d’exemple, le cas de Christophe Colomb. Si, au lieu d’être un catholique romain à qui la lecture de la sainte Bible était interdite, Colomb avait été un Juif, comme certains le prétendent, il aurait peut-être lu Ésaïe 40:22, où il est dit à propos de la rotondité de la terre : “ C’est lui qui est assis au-dessus du cercle de la terre, et ceux qui l’habitent sont comme des sauterelles ; il étend les cieux comme une étoffe légère, il les déploie comme une tente, pour en faire sa demeure. ” Il aurait pu lire aussi Job 26:7, qui déclare : “ Il étend le septentrion sur le vide, il suspend la terre sur le néant. ” Mais Christophe Colomb n’était pas astronaute de son état. Il n’avait pas été projeté dans l’espace et placé sur une orbite autour de la terre pour voir de ses propres yeux la forme sphérique de notre planète. Néanmoins, trois raisonnements lui permirent de déduire que la terre doit être une sphère : 1) des raisons naturelles, 2) les théories des géographes, et 3) les rapports et les traditions des marins. Il constatait, par exemple, que la lune est ronde, qu’une éclipse de lune est courbée et que lorsqu’un navire apparaît à l’horizon, on voit d’abord les mâts et les voiles avant d’apercevoir le bateau lui-même. Grâce à ces constatations, une réalité concernant la terre lui fut démontrée de façon très évidente, bien qu’il ne pût la voir. Se fondant sur cette démonstration évidente, Christophe Colomb fit route vers l’ouest et découvrit les Antilles et l’Amérique du Sud. Sa foi triompha.
14. Quelle sorte de foi Colomb possédait-il, mais de quelle foi est-il question dans Hébreux, chapitre 11 ?
14 Cependant la foi de Colomb n’était pas spirituelle mais simplement scientifique. Par cette foi, il servit le présent monde matérialiste et son dieu (II Cor. 4:4). Mais le onzième chapitre de l’épître aux Hébreux Hé 11 cite des exemples historiques d’hommes qui, grâce à leur foi biblique, reçurent l’approbation du Dieu du monde nouveau, Jéhovah. Par la foi, ils attendaient tous la venue non du soi-disant nouveau monde d’Amérique mais du monde nouveau soumis à la Postérité promise de la “ femme ” de Dieu. Hébreux 11:3 (NW) déclare : “ Par la foi, nous saisissons que les systèmes de choses ont été mis en ordre par la parole de Dieu, de sorte que ce que l’on voit provient de choses qui ne paraissent pas. ”
15. Comment les hommes matérialistes du présent monde manifestent-ils un manque de foi, mais quant à nous, pourquoi possédons-nous la foi ?
15 Les hommes matérialistes du présent monde prétendent qu’il leur est impossible de croire en un Dieu qui a toujours existé et qui créa l’univers à partir du néant. Ils ne peuvent accepter que ce qu’ils voient à l’aide de leurs télescopes et de leurs microscopes électroniques “ provient de choses qui ne paraissent pas ”, autrement dit que ces choses ont été créées du néant. Quant à nous, étudiants de la Bible, notre foi pratique nous empêche de comprendre comment les “ systèmes de choses ” ou “ ce que l’on voit ” à l’œil nu, ont pu se créer spontanément du néant, sans l’intervention d’un Dieu intelligent et Tout-Puissant doué d’une énergie et d’une sagesse inépuisables. Nous ne sommes pas aveugles. Nous percevons la “ démonstration évidente ” prouvant que Jéhovah, le Dieu Tout-Puissant, existe et qu’il a toujours existé, de sorte que “ par la foi, nous saisissons que les systèmes de choses ont été mis en ordre par la parole de Dieu ”. — Rom. 1:20-23.
16, 17. a) Selon II Pierre 3:13, qu’attendons-nous, et pourquoi ? b) À ce propos, qu’apprenons-nous dans Hébreux 11:8-10 concernant Abraham l’Hébreu ?
16 Notre foi n’est pas une promptitude ignorante à croire quelque chose qui est insuffisamment prouvé. Notre foi est intelligente ; elle est fondée sur la Parole infaillible de Dieu. Par la foi, nous attendons un nouveau système de choses créé par Dieu, comportant une “ terre habitée ” et gouverné par son Fils glorifié, Jésus-Christ, “ par qui il a fait les systèmes de choses ”. (Héb. 2:5-9 ; 1:2, NW.) Comme le déclare II Pierre 3:13 (NW), “ il y a de nouveaux cieux et une nouvelle terre que nous attendons selon sa promesse, et dans ceux-là la justice doit habiter ”. Parmi les hommes de l’Antiquité qui, selon Hébreux, chapitre onze, attendaient la venue de ce système de choses où la justice habitera, figurait le patriarche hébreu Abraham. À son sujet, Hébreux 11:8-10 (NW) déclare :
17 “ Par la foi, Abraham, lorsqu’il fut appelé, obéit en s’en allant dans un lieu qu’il était destiné à recevoir en héritage ; et il s’en alla, ne sachant où il allait. Par la foi, il résida en étranger dans la terre de la promesse comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes avec Isaac et Jacob, héritiers avec lui de la même promesse. Car il attendait la ville ayant des fondations réelles, ville dont Dieu est le constructeur et le créateur. ”
18. Quelle ville Abraham quitta-t-il, où séjourna-t-il, et avec qui ? Pourquoi Ésaü n’est-il pas mentionné ?
18 D’après Genèse 11:31 et Actes 7:2-5, Abraham, qui fut d’abord appelé Abram, quitta la cité d’Ur, située au pays des Chaldéens ou au pays de Schinéar, où quelque deux cents ans auparavant on avait construit la tour de Babel. La “ terre de la promesse ” dans laquelle Jéhovah Dieu le conduisit fut le “ pays de Canaan ”. (Gen. 12:1-9.) Dans ce pays, Abraham eut des fils et des petits-fils, dont Isaac et Jacob. Hébreux 11:9 déclare qu’Abraham habita sous des tentes avec Isaac, son fils, et Jacob, son petit-fils. Il séjourna avec Jacob pendant quinze ans. Jacob eut un frère jumeau nommé Ésaü mais vous aurez remarqué que la Bible ne dit pas qu’Abraham habita sous des tentes avec Isaac, Jacob et Ésaü, ou avec Isaac et Ésaü, qui fut l’aîné des deux jumeaux. Ésaü, le premier-né, n’est pas mentionné dans le récit succinct des exploits d’hommes de foi consigné dans le onzième chapitre de l’épître aux Hébreux Hé 11, sans doute parce qu’il n’était pas un homme de foi. Les faits indiquent, en effet, qu’il ne l’était pas.
19, 20. a) Qui Ésaü épousa-t-il, et où alla-t-il ? b) Comment les descendants d’Ésaü (ou Édom) montrèrent-ils qu’ils ne possédaient pas la foi de leur arrière-grand-père Abraham ?
19 Au lieu de se choisir un conjoint parmi les membres de la famille de son grand-père Abraham, qui craignaient Jéhovah, Ésaü, à l’âge de quarante ans, agit indépendamment et se maria avec deux femmes païennes, deux Hittites demeurant au pays de Canaan (Gen. 26:34). Bien des années plus tard, cependant, son frère jumeau Jacob fut envoyé en Syrie par leur père, Isaac, pour y trouver une femme parmi les parents d’Abraham (Gen. 28:1-8). Pendant l’absence de Jacob, Ésaü quitta leur père Isaac et alla habiter “ au pays de Séir, dans le territoire d’Édom ”. — Gen. 28:8, 9 ; 32:3 ; 33:16.
20 Après que Jacob fut revenu vers son père Isaac, Ésaü s’établit définitivement au pays de Séir, qui comprenait “ la montagne de Séir ”. (Gen. 36:1-9.) Dieu avait déjà informé Jacob (ou Israël) que des rois sortiraient de ses reins ; mais avant que cela se produisît, les descendants d’Ésaü (ou Édom) se donnèrent des rois et bâtirent des villes comme demeures permanentes. Nous lisons à ce sujet : “ Voici les rois qui ont régné dans le pays d’Édom, avant qu’un roi régnât sur les enfants d’Israël. — Béla, fils de Beor, régna sur Édom ; et le nom de sa ville était Dinhaba. ” D’autres cités royales eurent pour noms Avith et Pau (Gen. 36:31-39 ; 35:9-11). Ésaü ne désirait nullement prendre part aux souffrances prédites par ces paroles que Dieu avait adressées à Abraham : “ Sache que tes descendants seront étrangers dans un pays qui ne sera point à eux ; ils y seront asservis, et on les opprimera pendant quatre cents ans. ” (Gen. 15:13). Les descendants d’Ésaü n’attendaient pas une ville future construite par Dieu. Ils abandonnèrent leurs tentes et bâtirent des villes.
21. a) Pourquoi Ésaü est-il cité à titre d’avertissement dans Hébreux 12:15-17 ? b) Pourquoi Jacob, et non Ésaü, est-il mentionné dans Hébreux 11:9 ?
21 Ésaü, fils premier-né d’Isaac, avait méprisé son droit d’aînesse en le vendant à son frère cadet Jacob. Il ne possédait pas la foi. Il n’appréciait pas à leur juste valeur les choses sacrées, telles que la promesse que Dieu avait faite à Abraham (Gen. 25:29-34). C’est pourquoi, dans Hébreux 12:15-17 (NW), Ésaü est cité à titre d’avertissement contre le matérialisme : “ Veillant attentivement à ce que personne ne soit privé [comme Ésaü] de la bonté imméritée de Dieu ; à ce qu’aucune racine vénéneuse ne pousse et ne cause du trouble et que, par elle, beaucoup ne soient souillés ; à ce qu’il n’y ait pas de fornicateur ni quelqu’un qui n’apprécie pas les choses sacrées, comme Ésaü, qui, en échange d’un seul repas, donna ses droits de premier-né. Car vous savez que par la suite, quand il voulut hériter la bénédiction, il fut rejeté, car, bien qu’il cherchât ardemment, avec larmes, un changement de sentiment, il ne trouva pas de place pour ce changement. ” C’est donc à juste titre qu’Ésaü est omis dans Hébreux 11:9 (NW), où il est dit qu’Abraham “ résida en étranger dans la terre de la promesse comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes avec Isaac et Jacob, héritiers avec lui de la même promesse ”. Jacob quitta la Syrie après y avoir élevé une famille nombreuse. Il retourna vers son père Isaac et resta près de lui jusqu’à la mort de celui-ci. Même par la suite, Jacob ne bâtit aucune ville. — Gen. 31:17, 18 ; 35:27-29.
22. Pendant combien d’années Abraham, Isaac et Jacob séjournèrent-ils dans la terre de la promesse, et pourquoi ?
22 Durant une période de 215 années (de 1943 à 1728 av. J.-C.), Abraham, Isaac et Jacob continuèrent à habiter sous des tentes en étrangers dans la terre de la promesse, comme dans un pays étranger. Pourquoi le firent-ils ? Parce qu’ils attendaient une ville permanente fondée et construite à leur intention par Dieu, un gouvernement céleste sous lequel ils pourraient vivre. Aussi est-il écrit dans Hébreux 11:10, à propos d’Abraham : “ Car il attendait la ville ayant des fondations réelles, ville dont Dieu est le constructeur et le créateur (NW). ”
23. Pendant combien de temps chacun d’eux habita-t-il sous des tentes dans un pays étranger, et malgré ce long séjour dans ce pays virent-ils la réalisation de la promesse que Dieu leur avait faite ?
23 Abraham habita sous des tentes comme un étranger au pays de Canaan pendant 100 ans. Isaac y résida dans les mêmes conditions pendant 180 ans, et Jacob fit de même 110 années durant, jusqu’à ce que son fils Joseph, premier ministre d’Égypte, l’invitât à descendre en Égypte. Abraham avait vécu dans la cité supérieurement civilisée d’Ur des Chaldéens, où on pouvait mener une existence confortable et tranquille. Il n’était pas obligé de vivre comme un nomade dans un pays étranger, de se déplacer continuellement ou d’habiter sous la tente. Et Jacob, pourquoi quitta-t-il la ville de Haran, en Syrie, pour reprendre cette vie de nomade avec son père Isaac dans la terre païenne de Canaan ? Pourquoi Abraham, Isaac et Jacob n’avaient-ils pas une conception matérialiste de la vie ? Comment se fait-il qu’ils ne regrettaient pas le confort et les occasions que leur offrait la culture de la cité d’Ur des Chaldéens ? Pourquoi n’abandonnèrent-ils pas la vie dure qu’ils menaient sous des tentes dans un pays étranger et ne regagnèrent-ils pas cette ville terrestre ? Quelle que fût la durée de leur séjour au pays de Canaan, ils ne virent pas la réalisation de la promesse que Dieu leur avait faite de leur donner ce pays. Pourquoi donc écoutèrent-ils l’appel divin adressé à Abraham et consentirent-ils à mourir dans un pays étranger ? Le passage d’Hébreux 11:13-16 (NW) nous en donne la raison en ces termes :
24. D’après Hébreux 11:13-16, pourquoi ne quittèrent-ils pas Canaan pour regagner Ur ?
24 “ C’est dans la foi que tous ceux-là moururent, sans avoir obtenu l’accomplissement des promesses, mais ils les ont vues de loin et accueillies avec joie et déclaré publiquement qu’ils étaient étrangers et résidents temporaires dans le pays. Car ceux qui disent de telles choses font voir clairement qu’ils cherchent sincèrement un lieu qui soit à eux. Et cependant, s’ils n’avaient vraiment pas cessé de se souvenir du lieu d’où ils étaient sortis, ils auraient eu l’occasion d’y retourner. Mais maintenant ils cherchent un lieu meilleur, c’est-à-dire qui appartient au ciel. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’eux, d’être invoqué comme leur Dieu, car il leur a préparé une ville. ”
25. a) Que leur serait-il arrivé s’ils étaient rentrés à Ur ? b) Quelle “ ville ” attendaient-ils en réalité, et quels rapports auront-ils avec elle ?
25 Que leur serait-il arrivé s’ils étaient rentrés à Ur en Chaldée et s’ils avaient à nouveau fait partie de cette ville ? Ils auraient renoncé aux promesses que Jéhovah leur avait faites. Ils auraient rompu leurs rapports avec Dieu et cela aurait entraîné la destruction de leur âme. Mais grâce à leur foi, ils évitèrent de retourner à Ur et ils restèrent obéissants à l’appel et à la direction de Jéhovah. Ils regardèrent en avant et non en arrière. Ils cherchaient un lieu qui serait supérieur à la cité terrestre d’Ur. Ils attendaient une ville qui appartient au ciel, un gouvernement céleste, le Royaume de Dieu et de la Postérité messianique de la “ femme ” de Dieu. Qu’est devenue la ville d’Ur des Chaldéens ? C’est un amas de ruines découvert il n’y a pas tellement longtemps par des archéologues. Mais qu’en est-il du Royaume de Dieu, de la ville céleste préparée pour Abraham, Isaac et Jacob ? Ce Royaume est au pouvoir dans les cieux depuis 1914. Sous peu, quand il aura détruit le système de choses du présent monde et pris complètement en main les affaires de la terre entière, Abraham, Isaac et Jacob seront ressuscités d’entre les morts et vivront sous ce gouvernement céleste, car Dieu n’a pas honte d’eux. — Luc 20:37, 38.
QUELLE SORTE D’HOMMES SOMMES-NOUS ?
26. Devant l’exemple de ces hommes de l’Antiquité, quelles questions nous posons-nous, et pourquoi voudrions-nous répondre dans les termes d’Hébreux 10:38, 39 ?
26 Quelle sorte d’hommes sommes-nous ? En tant que témoins chrétiens de Jéhovah, ressemblons-nous au profanateur Ésaü (Édom) ? Dieu nous en préserve ! Sommes-nous donc comme ces témoins hébreux de Jéhovah appelés Abraham, Isaac et Jacob, qui ne reculèrent jamais ? Si tel est le cas et que nous ayons persévéré jusqu’ici depuis le premier jour où nous avons cru, peu importe à quelle date cela remonte, nous ne voudrons sûrement pas retourner dans le présent monde caractérisé par le matérialisme et la fausse religion. Que les paroles consignées dans Hébreux 10:38, 39 (NW) s’appliquent également à notre cas. Elles déclarent : “ Mon juste vivra en raison de la foi, et, s’il recule, mon âme ne prend pas plaisir en lui. Or nous, nous ne sommes pas de ceux qui reculent pour la destruction, mais de ceux qui ont la foi pour la conservation en vie de l’âme. ”
27. Qu’est-ce qui nous intéresse, et que nous arriverait-il si nous reculions ?
27 Ce qui nous intéresse au premier chef, c’est que l’âme de Dieu prenne plaisir en nous. Nous désirons nous trouver devant lui dans la condition du juste et être dignes de vivre en raison de notre foi. La foi ne nous permet pas de reculer. Reculer, c’est céder devant quelque chose de pénible ou de désagréable, afin de l’éviter. On recule quand on a peur. Le mot employé dans Hébreux 10:38, 39 était utilisé par les anciens écrivains grecs pour exprimer la pensée de craindre et de se retirer ou se cacher par peurb. Reculer signifierait pour nous la destruction éternelle de notre âme. — Mat. 10:28.
28, 29. a) Pourquoi est-il dangereux de reculer, et comment ce mouvement peut-il commencer ? b) Qu’est-il dit dans Hébreux 5:11 à 6:3 à ceux qui reculent ?
28 Au début, le recul peut être presque insensible, un tout petit mouvement en arrière. C’est là que réside le danger car nous risquons de ne pas nous apercevoir que le mouvement vers la destruction éternelle de notre âme a commencé. Le recul peut revêtir la forme d’un refus de progresser à cause des efforts que cela exige. On ressemblerait, dans ce cas, à un enfant qui voudrait ne pas grandir afin de mener une existence sans soucis et sans responsabilités. Pourquoi, par exemple, le rédacteur de la lettre aux Hébreux dut-il expliquer si longuement des doctrines bibliques plus compliquées que la repentance, la foi en Dieu, les baptêmes, l’imposition des mains aux élus, la résurrection et le jugement éternel par Dieu ? C’était parce que ces chrétiens hébreux voulaient demeurer des enfants spirituels et n’assimiler que du lait doctrinal. Ils étaient devenus si durs d’oreille qu’ils ne pouvaient pas comprendre ce qui était dit et enseigné. Aussi est-il écrit à leur intention dans Hébreux 5:11 à 6:3 (NW) :
29 “ Nous avons bien des choses à dire et difficiles à expliquer, puisque vous êtes devenus lents à écouter. Car vraiment, bien que vous devriez être des enseignants, étant donné le temps, vous avez de nouveau besoin de quelqu’un pour vous enseigner, depuis le début, les choses élémentaires des déclarations sacrées de Dieu, et vous en êtes arrivés à avoir besoin de lait et non de nourriture solide. Car quiconque prend du lait ne connaît pas la parole de justice, car c’est un tout petit enfant. Mais la nourriture solide appartient aux gens mûrs, à ceux qui, par l’usage, ont les facultés perceptives exercées à distinguer le bien et le mal. Pour cette raison, maintenant que nous avons laissé la doctrine primaire sur le Christ, pressons-nous vers la maturité, sans poser de nouveau un fondement, à savoir la repentance des œuvres mortes, et la foi envers Dieu, l’enseignement des baptêmes et, l’imposition des mains, la résurrection des morts et le jugement éternel. Et c’est ce que nous ferons, si, en fait, Dieu le permet. ”
30. Comment Dieu le permet-il, et que doivent faire les enfants spirituels ?
30 Dieu le permet, en effet, en ce sens qu’il nous permet de vivre et ne détruit pas immédiatement le présent monde. Puisque Dieu, dans sa miséricorde, le permet, nous presserons-nous “ vers la maturité ” ? Profiterons-nous du temps accordé pour croître spirituellement et devenir capables d’enseigner non seulement “ la doctrine primaire sur le Christ ” et les croyances fondamentales mais aussi les choses “ difficiles à expliquer ” ? Depuis le temps que nous connaissons la vérité, ne sommes-nous pas honteux de ne pas connaître ou comprendre plus que le “ lait ” doctrinal de la Bible, ou de ne pas encore posséder des facultés perceptives exercées à enseigner nos semblables dans l’assemblée et aussi dans les foyers de gens qui n’en font pas encore partie ? Si nous sommes sincèrement honteux de ne pas être parvenus à la maturité spirituelle, remédions à cet état de choses par tous les moyens possibles, tant que Dieu nous le permettra. Il y va de notre vie.
31, 32. a) Pour agir positivement, que doivent faire les enfants spirituels ? b) Quel avertissement nous est donné dans Hébreux 10:23-27 à propos d’une mauvaise habitude ?
31 Nous ne pouvons agir positivement pour y remédier en freinant notre progrès spirituel, en reculant ou en nous retirant à cause d’une difficulté devant nous qui exigera de notre part de la constance et des efforts. Pour agir positivement, nous ne pouvons nous contenter de persévérer dans nos études personnelles de la Bible. Il nous faut aussi assister aux réunions afin d’étudier avec les témoins de Jéhovah organisés en société du monde nouveau, et afin de les observer. Manquer sans raison valable aux réunions des témoins chrétiens de Jéhovah, serait le commencement d’un recul de notre part. Si nous persistons à le faire, nous en prendrons l’habitude, et c’est exactement ce qu’Hébreux 10:23-27 (NW) nous dit d’éviter, en nous en expliquant la raison. Voici ce que ce passage déclare :
32 “ Observons-nous les uns les autres pour nous inciter à l’amour et aux œuvres excellentes, sans abandonner notre assemblée, comme quelques-uns en ont la coutume, mais en nous encourageant mutuellement, et cela d’autant plus que vous voyez approcher le jour. Car si nous pratiquons le péché volontairement après avoir reçu la connaissance exacte de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais il y a une certaine attente redoutable du jugement et il y a une jalousie ardente qui va consumer ceux qui s’opposent. ”
33. Si nous manquons volontairement les réunions, que faisons-nous d’Hébreux 2:1, et comment pouvons-nous éviter d’être emportés à la dérive ?
33 À vrai dire, que faisons-nous lorsque nous manquons volontairement les réunions destinées à nous inciter à l’amour et aux bonnes œuvres ? Est-ce ainsi que nous suivons le conseil donné dans Hébreux 2:1, où il nous est dit de prêter plus que l’attention ordinaire aux choses que nous avons entendues de la part du Fils de Dieu ? Ce serait plutôt prêter moins que l’attention ordinaire à ces choses, même si nous étudions beaucoup la Bible chez nous. Pour éviter d’être emportés à la dérive et d’aboutir à la destruction, il nous faut prêter attention au Fils de Dieu, à cause de l’importance supérieure de celui-ci.
34. Si nous voulons que notre foi soit menée à la perfection, vers qui nous faut-il tourner nos regards, et pourquoi les anciens Hébreux ne pouvaient-ils parfaire leur foi ?
34 Si nous désirons que notre foi soit menée à la perfection en vue de la conservation éternelle en vie de notre âme, il nous faut absolument prêter l’attention voulue au Fils de Dieu. Nos regards doivent se fixer sur Jésus, celui qui “ mène [notre foi] à la perfection ”. Avant sa venue, il y a dix-neuf siècles, les anciens Hébreux croyaient que le Messie viendrait et ils attendaient cet événement. Mais leur foi le concernant était incomplète sous bien des rapports parce qu’ils ne comprenaient pas les prophéties qui ne s’étaient pas encore réalisées à son égard. Même les anges des cieux étaient curieux de savoir comment les prophéties concernant le Messie ou Christ s’accompliraient (I Pierre 1:10-12). Leur foi n’avait donc pas encore été menée à la perfection.
35, 36. Par la venue de qui la foi est-elle réellement arrivée, et dans quel sens ?
35 Mais lorsque Jésus-Christ vint ici-bas, prêcha, mourut, ressuscita à la vie céleste, remonta auprès de son Père et s’assit à la droite de Dieu au ciel, les prophéties le concernant qui n’avaient pas été comprises jusque-là, s’accomplirent en détail. Alors la foi relative au Messie ou Christ se compléta avec des faits historiques. Ainsi, la venue du Christ marqua l’arrivée véritable de la foi, c’est-à-dire de la croyance corrigée relative à lui et à ses relations avec Dieu. C’est pourquoi les paroles suivantes furent adressées aux Hébreux soumis auparavant à la loi de Moïse mais devenus chrétiens par la suite (Gal. 3:23-25, NW) :
36 “ Avant que la foi fût arrivée, nous étions gardés sous la loi, étant tous rendus captifs, attendant la foi qui était destinée à être révélée. Ainsi donc la Loi est devenue notre tuteur menant à Christ, afin que nous fussions déclarés justes par suite de la foi. Mais maintenant que la foi est arrivée, nous ne sommes, plus sous un tuteur [la loi mosaïque]. ”
37. Qu’est donc Jésus par rapport à notre foi, et de quoi fut-il le commencement ?
37 De ce fait, Jésus est réellement le Chef, le Pionnier, le Principal Agent de notre foi. En cette qualité, il s’engagea à accomplir la volonté de Dieu et à réaliser les prophéties messianiques, ce qui aurait pour effet d’éclairer la foi que nous exerçons à l’égard de ces prophéties bibliques. La foi ou croyance exacte commença donc avec Jésus-Christ, — il y a dix-neuf siècles.
38. Depuis lors, comment mène-t-il à la perfection la foi de ses disciples ?
38 Le jour de la Pentecôte en l’an 33, cinquante jours après sa résurrection, Jésus déversa sur ses disciples hébreux réunis à Jérusalem, l’esprit saint qu’il avait reçu au ciel, à la droite de Dieu. Ainsi, Jésus travailla jusqu’à ce jour-là pour mener à la perfection la foi que ses disciples avaient en lui. Puis, en l’an 36, il répandit l’esprit saint sur les premiers croyants incirconcis et non juifs, menant leur foi en lui encore plus près de la perfection (Héb. 2:4). Dans tous les rapports qu’il eut depuis le ciel avec ses disciples sur la terre, jusqu’à la rédaction par Jean de son Évangile, de ses lettres et de l’Apocalypse ou Révélation, Jésus menait leur foi suffisamment à la perfection pour les sauver. De nos jours, par ce qu’il fait depuis quelque quatre-vingt-dix ans pour accomplir les prophéties relatives à ses disciples terrestres, il mène notre foi à la perfection, suivant les besoins de l’époque et en vue de notre salut éternel.
COURONS !
39. Que nous faut-il absolument faire, et à ce sujet, quels conseils nous sont donnés dans Hébreux 12:1-4 ?
39 Il ne s’agit donc pas de reculer ou même de regarder en arrière. Pour conserver en vie notre âme, il nous faut absolument regarder en avant et courir ! “ Ainsi donc, nous est-il dit dans Hébreux 12:1-4 (NW), ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, ôtons, nous aussi, tout poids et le péché qui nous entrave facilement, et courons avec endurance la course qui nous est proposée, regardant fixement Jésus, le Principal Agent de notre foi, qui la mène à la perfection. Pour la joie qui lui était proposée, il endura un poteau de torture, méprisant la honte, et s’assit à la droite du trône de Dieu. Oui, examinez bien celui qui a enduré de tels propos contradictoires de la part des pécheurs, contre leurs propres intérêts, afin que vous ne vous lassiez pas et ne renonciez pas dans votre âme. En poursuivant votre lutte contre ce péché [le manque de foi], vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang. ” Non, vous n’avez pas encore versé votre sang comme fidèle témoin de Jéhovah.
40. Parmi les témoins d’avant Christ, de quel patriarche hébreu devrions-nous nous souvenir, et pourquoi ?
40 Parmi cette “ grande nuée ” de témoins d’avant Christ qui plurent à Dieu à cause de leur foi, souvenons-nous du fidèle patriarche Abraham. Il ne s’établit dans aucune ville et il ne construisit aucune cité comme sa demeure permanente dans le présent système de choses. Il attendait la ville ayant des fondations réelles dont Dieu est le constructeur et le créateur. C’est pourquoi il habita çà et là sous des tentes et son nom n’est rattaché à aucune ville terrestre. — Héb. 11:9, 10, 15, 16.
41. Que dire de Jésus sous ce rapport, et selon Hébreux 13:12-15, quelle sera notre résolution ?
41 Le Fils de Dieu, lui non plus, ne choisit aucune cité comme sa ville permanente, pas même la Jérusalem terrestre d’alors avec son temple et son autel. Pendant que nous le regardons, prenons comme résolution personnelle les paroles suivantes exprimées dans Hébreux 13:12-15 (NW) : “ Jésus, lui aussi, pour sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp en portant son opprobre, car nous n’avons pas ici de ville qui demeure, mais nous cherchons ardemment celle qui est à venir. Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui font une déclaration publique au sujet de son nom. ”
42. De quoi nous approchons-nous, nous affermissant plus que jamais dans notre résolution ?
42 À l’heure où nous sommes, que ce soit là plus que jamais notre résolution ! Cette ville “ qui est à venir ”, la “ ville qui demeure ”, est proche ! Il s’agit du Royaume de Dieu, la Jérusalem céleste, établi en 1914, au terme des Temps des Gentils. C’est pourquoi le passage qui suit, rédigé il y a dix-neuf siècles, est particulièrement applicable à nous aujourd’hui : “ Vous vous êtes approchés d’un mont Sion et d’une ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, et de myriades d’anges, en assemblée générale, et de la congrégation des premiers-nés qui sont inscrits dans les cieux, de Dieu le Juge de tous, et (...) de Jésus le médiateur d’une alliance nouvelle, et du sang d’aspersion, qui parle mieux que le sang d’Abel. ” (Héb. 12:22-24, NW). Ce Royaume céleste duquel nous nous sommes approchés, est un “ royaume qui ne peut être ébranlé ”. Il demeurera pendant toute cette période du “ temps de la fin ” du présent monde, période au cours de laquelle Jéhovah Dieu secoue le ciel et la terre afin de mettre fin à l’actuel ordre de choses dépourvu de foi. — Héb. 12:26-28.
43. Par rapport à Matthieu 24:14, comment pouvons-nous prêter plus que l’attention ordinaire au Fils de Dieu ?
43 Conformément à la prophétie de Jésus, la bonne nouvelle de ce Royaume établi est actuellement annoncée par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations, avant que celles-ci soient totalement ébranlées et détruites pour toujours (Mat. 24:14 ; Marc 13:10). Prêtons plus que l’attention ordinaire à cette prophétie du Fils de Dieu en ayant une part directe et aussi grande que possible à son accomplissement. Faites-le avec foi. Prêchez !
44. Quelle qualité devons-nous posséder, surtout à l’époque actuelle, et quel bien durable en résultera ?
44 Notre temps est celui entre tous où il nous faut posséder la foi et la mener à la maturité en augmentant notre connaissance et notre compréhension. Nous devons aussi prouver notre foi en l’enseignant à nos semblables. Cette foi, menée progressivement à la perfection, ne nous permettra jamais de reculer pour la destruction de notre âme. À cause de notre foi, rendue parfaite, Dieu conservera notre âme en vie éternellement. Où cela ? Dans le nouvel ordre de choses comportant de “ nouveaux cieux ” et “ la terre habitée à venir ” et soumis non à de simples anges mais au Fils de Dieu, Jésus-Christ, le Principal Agent de notre foi, “ qui la mène à la perfection ”.
[Notes]
a Selon A Greek-English Lexicon de Liddell et Scott, en deux volumes, nouvelle édition revue et augmentée, réimprimée en 1948.
b Voir à la page 644b, A Greek and English Lexicon to the New Testament de John Parkhurst, M. A., édition de 1845 publiée à Londres.