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Le viol — un drame que l’on peut éviterLa Tour de Garde 1981 | 15 janvier
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La jeune fille était une adolescente pleine de charme, membre d’une grande famille qui vivait dans une communauté rurale. Mais la compagnie des membres de sa famille ne lui plaisait guère. Régulièrement, elle se rendait seule chez d’autres jeunes filles de la région.
Il est difficile de savoir quels étaient exactement ses mobiles. Il semble qu’elle désirait simplement se faire de nouvelles amies. Toutefois, un jeune homme la remarqua. Avait-elle déjà fait sa connaissance et attiré volontairement son attention? Nul ne le sait. Toujours est-il qu’il l’obligea à avoir des relations sexuelles avec lui.
Apparemment, ce viol n’était pas prémédité, mais celui d’une autre jeune fille le fut. Un jeune homme s’était mis à désirer passionnément sa demi-sœur. Un jour, prétendant être malade, il demanda à son père que sa soeur vienne lui préparer un repas. Quand les deux jeunes gens furent seuls, il s’empara d’elle et elle eut beau le supplier, il finit par la maîtriser et par la violer.
Beaucoup d’entre vous ont déjà lu ces faits. Les jeunes filles en question étaient en effet Dinah, la fille de Jacob, et Tamar, la fille de David, et leur histoire est racontée dans la Bible. — Gen. 34:1-7; II Sam. 13:1-14.
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Le viol — un drame que l’on peut éviterLa Tour de Garde 1981 | 15 janvier
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Dinah, la sœur de Jacob, ne devait être qu’au début de l’adolescence quand un homme la força à avoir des relations sexuelles. Mais pourquoi la Bible nous rapporte-t-elle des crimes aussi tragiques que celui-là? L’apôtre Paul répond en ces termes: “Tout ce qui a été écrit jadis a été écrit pour notre instruction.” — Rom. 15:4; I Cor. 10:11.
Quelles leçons pouvons-nous tirer de ces récits bibliques?
APPRENEZ À ÊTRE PRUDENTE
Dinah manqua de prudence. La Bible dit qu’elle “avait l’habitude de sortir pour voir les filles du pays”. (Gen. 34:1.) Or, les habitants de Canaan étaient des gens immoraux chez qui la prostitution était monnaie courante (Gen. 34:31; 38:21). De toute évidence, Dinah n’avait rien à faire seule chez ces gens-là. Sans doute ses parents l’avaient-ils mise en garde contre la fréquentation des filles du pays, mais, dans ce cas, elle n’a pas écouté, et cela lui a valu des ennuis.
Il en va de même aujourd’hui. Nombre de jeunes filles se font violer parce qu’elles se mettent dans des situations compromettantes. C’est notamment ce que font les auto-stoppeuses. Dans un comté de l’Oregon, aux États-Unis, on enregistre un viol par jour, et plus de la moitié des victimes sont de jeunes auto-stoppeuses.
Beaucoup d’hommes sont tout simplement en quête d’un partenaire sexuel et présument que la femme qui fait de l’auto-stop désire ni plus ni moins s’offrir. C’est là une façon de voir assez courante. Par exemple, un juge de Californie expliqua en ces termes pourquoi le tribunal avait rejeté une accusation de viol: “Il était permis au défendeur de croire que la femme [l’auto-stoppeuse] accepterait d’avoir des relations sexuelles avec lui.” Pareil point de vue peut sembler dur et immoral, mais il illustre les réalités du monde actuel.
Bien qu’un homme n’ait en aucun cas le droit d’obliger une femme à avoir des relations sexuelles avec lui, les femmes doivent faire attention à la façon dont les hommes interprètent ce qu’elles font. Ce fils d’un chef du pays qui viola Dinah pouvait penser que, pour sortir seule comme elle le faisait, la jeune fille devait être de petite vertu. Il a pu aussi en conclure qu’elle ne venait pas simplement pour voir ses amies, mais pour le voir, lui, et qu’elle recherchait donc ce qui lui est arrivé.
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