La voie de Dieu est une voie d’amour
“ Dieu est amour. ” — I Jean 4:16, Cr.
Nos lecteurs craignant Dieu noteront avec intérêt que tous les versets cités dans cet article sont empruntés à des versions catholiques des saintes Écritures. L’édition catholique française la plus connue est la version de Crampon, qui fut révisée par les professeurs d’Écriture Sainte de la Compagnie de Jésus, de Saint Sulpice et de l’Institut Catholique de Paris et publiée avec l’approbation de l’Église romaine. Une autre version catholique citée est celle de Lemaistre de Sacy qui obtint également l’approbation des docteurs de l’Église catholique.
Vous prendrez certainement plaisir à constater comment ces traductions de la Parole divine révèlent les œuvres merveilleuses du Très-Haut, qui prouvent que “ la voie de Dieu est une voie d’amour ” et vous comprendrez quelles bénédictions sont réservées à l’humanité fidèle grâce aux dispositions divines. En vous référant aux saintes Écritures, si vous en possédez un exemplaire, lisez la conférence ci-après qui fut prononcée par le président de la Watch Tower Society lors d’une réunion publique et radiodiffusée en même temps par une station newyorkaise bien connue.
1. a) Qui est celui que Dieu a promis ? b) Étant donné qu’il est né depuis si longtemps, quelle question les hommes se posent-ils aujourd’hui ?
LE Dieu très-haut qui créa l’homme nous a donné sa Parole écrite dans laquelle il fit consigner de nombreuses promesses. Ces prophéties ont annoncé qu’au temps convenable serait engendré un Saint qui bénirait toutes les familles de la terre. Cette personne promise est Jésus-Christ. Les hommes, conçus dans le mal et le péché, se demandent aujourd’hui pourquoi ils connaissent tant de difficultés, de douleurs, de maladies et de peines, pourquoi il y a tant d’égoïsme et de mécontentement dans ce monde, après qu’une si longue période s’est écoulée depuis la naissance de Jésus-Christ, la Postérité promise. L’humanité veut être bénie, elle recherche les bénédictions. Aussi se pose-t-elle cette question : “ Si Jésus-Christ est la Postérité de Dieu promise qui doit dispenser les bénédictions qui affecteront des hommes de toutes les nations, pourquoi aujourd’hui ne voyons-nous rien s’accomplir dans ce sens ? ” Lisez donc, et vous comprendrez la raison que donnent les saintes Écritures.
2, 3. a) Où et comment cette Postérité promise naquit-elle ? b) Comment la vierge Marie savait-elle qu’elle allait enfanter Jésus ?
2 Jésus naquit à Bethléhem, il y a plus de dix-neuf siècles. Sa mère, la vierge Marie, avait trouvé grâce devant Dieu. Une des choses les plus merveilleuses qui aient jamais eu lieu sur la terre fut l’enfantement miraculeux d’un fils par une vierge. C’est le Dieu tout-puissant dans les cieux qui, par son saint esprit, transféra la vie de son Fils céleste dans le sein de la vierge et qui au temps convenable fit naître la Postérité promise. Ésaïe, prophète de Dieu, avait annoncé cela en ces termes : “ C’est pourquoi le Seigneur vous donnera lui-même un prodige. Une vierge concevra, et elle enfantera un fils qui sera appelé Emmanuel. ” (Isaïe 7:14, Lemaistre de Sacy). Étant de la lignée de David, la mère de Jésus pouvait enfanter l’héritier de ce roi. Elle fut la vierge choisie pour mettre au monde la Postérité de la promesse. Gabriel, l’ange du Seigneur, l’en avait informée dans un entretien que la Bible rapporte comme suit :
3 “ L’ange lui dit : Ne craignez point, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu. Voici que vous concevrez, et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera éternellement sur la maison de Jacob, et son règne n’aura point de fin. Marie dit à l’ange : Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais point l’homme ? L’ange lui répondit : L’esprit saint viendra sur vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre. C’est pourquoi l’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. ” — Luc 1:30-35, Cr.
4. Quels sont les deux desseins qui nécessitaient que Jésus naisse de cette manière ?
4 Ce miracle prodigieux réalisa la promesse divine selon laquelle une vierge enfanterait le Fils de Dieu et donne l’assurance que cette autre promesse : “ Son règne n’aura point de fin ” s’accomplira également. Mais pourquoi le Fils de Dieu fut-il engendré de cette manière ? D’abord pour faire connaître le nom, la Parole et le royaume du Dieu très-haut, son Père céleste. C’est ce que Jésus déclara lui-même au cours de son ministère : “ Nul n’a jamais vu Dieu : le Fils unique qui est dans le sein du Père est celui qui en a donné la connaissance. ” (Jean 1:18, Lemaistre de Sacy). Ce Fils, qui demeurait auprès de son Père avant de devenir homme, fut transféré des cieux sur la terre et “ abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges ” afin de nous apprendre à bien connaître son Père. Il connaissait son Père et nous avons appris à connaître le Père parce qu’il avait été avec Lui. Voici la prière que le Fils adressa à son Père : “ Moi, je vous ai glorifié sur la terre en portant à son achèvement l’œuvre que vous m’avez donnée à faire. Et maintenant vous, Père, glorifiez-moi auprès de vous-même de la gloire que j’avais auprès de vous, avant que le monde existât. J’ai manifesté votre nom aux hommes que vous m’avez donnés du milieu du monde. ” (Jean 17:4-6, Cr). En venant ici-bas, Jésus avait pour premier dessein de manifester ou de faire connaître le nom, la Parole et le royaume de son Père. Le dessein secondaire de sa venue fut de pourvoir à la rançon de l’humanité.
5. Quel grand attribut Dieu a-t-il ainsi manifesté aux hommes ?
5 Ces deux desseins accomplis par Jésus sont de grandes bénédictions qui nous affectent tous. Par conséquent, le don de Dieu, c’est-à-dire l’envoi de son Fils dans le monde pour réaliser ces deux desseins, montre le grand amour que Jéhovah a pour nous et prouve que la voie de Dieu est une voie d’amour. À maintes reprises déjà, il a manifesté son amour pour l’humanité et il ne cesse de prendre des dispositions pour la bénir, même si de nos jours l’homme pense que Dieu tarde à accomplir ses promesses. Si nous sommes assez patients pour apprendre ce que Dieu fit, fait actuellement et fera encore pour nous, poursuivons alors notre lecture !
6. Qu’est-ce donc que la voie de Dieu et comment montrons-nous que nous connaissons Dieu ?
6 Pour avoir été avec Jésus-Christ, Jean nous dit que “ Dieu est amour ”, ce qui veut dire que dans ses relations avec l’humanité il agit suivant le principe de l’amour. Voici ce qu’écrivit cet apôtre : “ Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. Il a manifesté son amour pour nous en envoyant son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. Et cet amour consiste en ce que ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais lui qui nous a aimés et qui a envoyé son Fils comme victime de propitiation pour nos péchés. Mes bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres. Personne n’a jamais vu Dieu ; mais si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous. ” — I Jean 4:8-13, Cr.
7. Étant donné ce que les hommes enseignent au sujet de Dieu en contradiction avec l’enseignement de sa Parole, quelles questions sommes-nous amenés à poser ?
7 Nous sommes obligés d’admettre que Dieu est amour en voyant tout ce qu’il a fait lorsque, pour accomplir ses prophéties consignées dans les Écritures, il envoya son Fils unique dans le monde pour aider l’homme à comprendre et à connaître son Créateur. D’après l’enseignement de Jésus et celui des Écritures nous pouvons comprendre que Dieu est AMOUR. Mais quelle différence lorsqu’on fait une comparaison avec ce que les hommes enseignent aujourd’hui au sujet de Dieu ! Sachant tout ce que Dieu a fait pour notre bien éternel, nous ne pouvons, devant ces enseignements humains, nous empêcher de demander : Si Dieu est amour comment expliquer l’existence d’un lieu de tourments éternels appelé enfer où vont après la mort de leur corps, dit-on, des millions de créatures humaines faites à l’image de Dieu ? On affirme qu’en ce lieu brûlent sans jamais s’éteindre le feu et le soufre et que les âmes damnées y souffrent dans des tourments conscients, sans espoir de délivrance. Comment trouverait-on même une explication à l’existence d’un lieu comme le “ purgatoire ” où, dit-on, les âmes endurent des souffrances atroces en attendant d’être délivrées et emmenées aux cieux ? Pourquoi serait-ce de par la volonté divine que la grande majorité des hommes vivent et souffrent dans la pauvreté et la misère au point que beaucoup disent que l’homme connaît déjà l’enfer sur la terre ? Comment harmoniser le fait que Dieu est amour avec ces enseignements venant des hommes ? Lorsque les Béréens craignant Dieu apprirent certaines choses, et bien que celui qui les leur enseignait fût l’apôtre Paul, ils examinaient “ chaque jour les Écritures pour voir s’il en était bien ainsi ”. (Actes 17:11, Cr.) Nous pouvons avoir la même noblesse de sentiments en les imitant.
8, 9. a) À cause de la misère actuelle de l’homme, quelle question posons-nous concernant l’avenir ? b) Comment Dieu aurait-il plus d’amour pour l’arbre que pour l’homme ?
8 Dans leur condition actuelle les hommes sont malheureux. Qui ne le serait pas ? Après une existence de quelques années l’homme meurt. Certains enseignements qui ont cours dans ce monde nous apprennent que s’il n’a pas été bon il doit, après sa mort, être tourmenté éternellement dans le feu de l’enfer. Job, qui fut un homme patient, aimant et servant Dieu, déclara ceci : “ L’homme né de la femme vit peu de jours, et il est rassasié de misères. ” (Job 14:1, Cr). Ne semble-t-il pas que l’homme ait suffisamment de misères sur la terre sans qu’il lui faille aller après sa mort dans un lieu de tourments éternels pour y connaître des misères encore plus grandes ? Aussi lisons-nous avec intérêt la déclaration suivante de Job : “ Un arbre a de l’espérance : coupé, il peut verdir encore, il ne cesse pas d’avoir des rejetons. Que sa racine ait vieilli dans la terre, que son tronc soit mort dans la poussière, dès qu’il sent l’eau, il reverdit, il pousse des branches comme un jeune plant. Mais l’homme meurt, et il reste étendu ; quand il a expiré, où est-il ? ” (Job 14:7-10, Cr). L’arbre est beau ; c’est une création de Dieu, mais il n’a pas d’intelligence.
9 L’homme fait à l’image de Dieu possède une intelligence, or devons-nous croire que Dieu aime l’arbre plus que l’homme et qu’un arbre après avoir été coupé repoussera, mais qu’il n’en est rien pour l’homme ; et que même si ce dernier a vécu dans la misère ici-bas, Dieu le tourmentera encore après sa mort ? Personne n’aime la mort. Nous aimerions tous repousser comme un arbre vert et vivre dans un cadre agréable, si seulement nous savions ce qu’il faut faire pour cela. Mais l’homme après sa mort, où est-il ? Lorsque Job posa cette question, croyait-il que l’homme se trouvait dans un enfer ardent, un purgatoire ou dans les limbes ?
10. Quelle place occupe l’enfer dans la prière de Job et pourquoi ?
10 Que savait Job au sujet de l’“ enfer ” ? À ce moment-là Job était couvert d’ulcères par suite d’une maladie dont Satan l’avait frappé. C’était vraiment un homme plongé dans la misère. Mais étant donné l’enseignement très répandu au sujet de l’“ enfer ”, n’est-il pas étrange que Job dît à Dieu ce qui suit : “ Qui pourra me procurer cette grâce que vous me mettiez à couvert, et me cachiez dans l’enfer, jusqu’à ce que votre fureur soit entièrement passée, et que vous me marquiez un temps où vous vous souviendrez de moi ” ? (Job 14:13, Lemaistre de Sacy). Dans sa misère, Job demanda à Dieu de le cacher en enfer. Pensez-vous que ce juste aurait voulu y aller si l’enfer était un lieu de tourments terribles ? Job était certainement rassasié de malheurs et ne désirait nullement tomber dans une condition pire. Non, telle n’était pas son intention. Aussi, pour éviter cette prétendue contradiction, certains ont-ils imaginé qu’il doit y avoir en enfer deux parties : un lieu de félicité et un lieu de tourments. Cependant, si Job pria ainsi, c’est parce qu’il connaissait les dispositions divines et savait ce que les saintes Écritures entendent par “ enfer ”. Il savait qu’un jour Dieu se souviendrait de tous ceux qui seraient allés dans l’“ enfer ” biblique et qu’il leur donnerait une occasion de vivre dans un monde nouveau où la justice habiterait (II Pi. 3:13, Cr). Qu’est-ce donc que l’“ enfer ” ?
11. Qui est placé en enfer comme des brebis, et quel espoir y a-t-il ?
11 Voici ce que déclara un écrivain des Psaumes à ce propos : “ Peuples, écoutez tous ceci : soyez attentifs, vous tous qui habitez l’univers ; soit que vous soyez d’une basse ou d’une illustre naissance, soit que vous soyez riches ou pauvres. Ils ont été à la fin placés dans l’enfer comme des brebis : la mort les dévorera. Et les justes auront l’empire sur eux au matin : et tout l’appui sur lequel ils se confiaient sera détruit dans l’enfer, après qu’ils auront été dépouillés de leur gloire. ” (Ps. 48:2, 3, 15, Lemaistre de Sacy 48:1, 2, 14 NW). Les brebis ne sont pas en enfer mais elles sont tuées par millions. C’est également en grand nombre que les hommes meurent et vont dans l’“ enfer ” biblique. Dans ce lieu, dit le psalmiste, la mort les dévore et l’appui dans lequel ils se confiaient est détruit. “ Mais, ajoute-t-il, Dieu rachètera et délivrera mon âme de la puissance de l’enfer, lorsqu’il m’aura pris en sa protection. ” — Ps. 48:16, Lemaistre de Sacy 49:15, NW.
12. a) Pourquoi les hommes doivent-ils voir la mort ? b) Pourquoi leur âme ne peut-elle être tourmentée lorsqu’ils vont en enfer ?
12 Un autre écrivain des Psaumes dit ceci : “ Qui est l’homme qui pourra vivre sans voir la mort ? et qui est-ce qui retirera son âme de la puissance de l’enfer ? ” (Ps. 88:49, Lemaistre de Sacy 89:48, NW). L’homme ne peut, par ses propres moyens ou avec l’aide d’une autre personne, éviter l’“ enfer ” biblique. Né pécheur à cause du péché qu’Adam et Ève, nos premiers parents, commirent dans le “ jardin de délices ”, l’homme doit obligatoirement voir la mort. Il est écrit : “ La solde payée par le péché, c’est la mort ; mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus notre Seigneur. ” (Rom. 6:23, Cr). Tous les hommes doivent aller dans l’“ enfer ” biblique, mais est-ce pour que leur âme soit torturée d’une manière ou d’une autre ? Comment des âmes pécheresses pourraient-elles souffrir de la sorte lorsque Dieu dit dans Ézéchiel 18:4 (Cr) : “ Voici que toutes les âmes sont à moi : l’âme du fils comme l’âme du père est à moi ; l’âme qui pèche sera celle qui mourra ” ? Par conséquent, les saintes Écritures montrent que l’homme cesse d’exister quand il va en “ enfer ”, car son âme meurt et alors il est impossible qu’elle soit tourmentée pour un temps ou pour l’éternité.
13. a) Si l’enfer signifie les tourments, que devrions-nous soutenir concernant Jésus ? b) Comment la comparaison des versions de Lemaistre de Sacy et de Crampon montre-t-elle ce qu’est l’enfer ?
13 Si quelqu’un veut soutenir que l’enfer est un lieu de tourments ardents et conscients, il doit soutenir également que Jésus-Christ, le Fils de Dieu, celui qui naquit de la vierge Marie, alla lui aussi dans un lieu de tourments pour les âmes afin de prendre la place de l’humanité pécheresse. Parlant de la résurrection de Jésus, l’apôtre Pierre déclara : “ Car David dit en son nom :... parce que vous ne laisserez point mon âme dans l’enfer, et vous ne permettrez point que votre Saint éprouve la corruption... Il a parlé de la résurrection du Christ, en disant qu’il n’a point été laissé dans l’enfer, et que sa chair n’a point éprouvé la corruption. ” (Actes 2:25-31, Lemaistre de Sacy). L’enfer biblique dans lequel Jésus séjourna pendant presque trois jours est la tombe où vont tous les hommes. La version du chanoine Crampon prouve cela. Contrairement à la version de Lemaistre de Sacy, elle n’emploie pas le mot “ enfer ” dans Actes 2:27, 31. Voici comment elle rend ce passage : “ Vous n’abandonnerez pas mon âme dans le séjour des morts, et vous ne permettrez pas que votre Saint voie la décomposition. Il a parlé de la résurrection du Christ, (disant) et qu’il n’a pas été abandonné dans le séjour des morts, et que sa chair n’a pas vu la décomposition. ”
14. Comment des autorités catholiques montrent-elles que l’“ enfer ” est la tombe où vont généralement tous les hommes ?
14 Les saintes Écritures parlent des morts comme de personnes qui se sont endormies et non comme de suppliciés pleinement conscients de leurs souffrances. Les morts ne peuvent pas être tourmentés dans l’“ enfer ” biblique où ils vont, parce que ce terme est la traduction du mot hébreu schéol apparaissant dans les anciennes Écritures et du mot grec hadès qui se rencontre dans les nouvelles Écritures. Sur les 65 fois que ce terme hébreu se présente, la Douay Version (catholique) le traduit 63 fois par “ enfer ”, une fois par “ fosse ” et une fois par “ mort ” (Job 17:16 ; Osée 13:14, Dy). Mais dans Job 14:13, cité au paragraphe 10, Mgr Knox traduit schéol par “ tombe ” au lieu de “ enfer ” et rend ce terme par “ tombe ” au lieu de “ enfer ” en d’autres endroits (Gen. 37:35 ; 42:38, Knox). Ainsi, les érudits catholiques reconnaissent que l’“ enfer ” biblique est la tombe commune de l’humanité.
15. Ressent-on quelque chose en enfer ? Que montrent les Écritures ?
15 Par conséquent, peut-on dire que lorsqu’une personne meurt et va en enfer elle est consciente ? Ses sens sont-ils encore vivants pour qu’elle soit en mesure d’éprouver des tourments ? Voici ce que répondent les Écritures : “ Car les vivants savent qu’ils doivent mourir ; mais les morts ne connaissent plus rien, et ils n’ont plus de récompense, parce qu’à l’oubli a été livrée leur mémoire. Tout ce que peut faire ta main, fais-le promptement, parce que ni œuvre, ni raison, ni sagesse, ni science ne seront aux enfers, où tu cours. ” (Eccl. 9:5, 10, Glaire). Dans ce passage, Lemaistre de Sacy traduit schéol par “ tombeau ” au lieu de “ enfer ”. Il est évident que si une personne était vivante dans un purgatoire ou un enfer, elle devrait posséder un peu de sa raison, une certaine connaissance, des sens afin de ressentir la torture ou les douleurs que, au dire de certains théologiens, l’homme souffre dans ce lieu après sa mort. Mais Psaume 146:4 (Cr) nous dit le contraire : “ Son souffle s’en va, il retourne à sa poussière, et, ce même jour, ses desseins périssent. ” Au Psaume 6:6 (Lemaistre de Sacy) 6:5, NW il est écrit : “ Car il n’y a personne qui se souvienne de vous dans la mort ; et qui est celui qui vous louera dans l’enfer ? ” Selon les saintes Écritures, quand l’homme meurt il cesse de penser et de ressentir ; il va en “ enfer ”, l’enfer biblique, c’est-à-dire dans la tombe commune, et là il dort jusqu’à la résurrection. Dans ce lieu, cependant, il ne goûte pas un repos conscient.
16. Que révèle au sujet de l’enfer le cas de Lazare que Jésus ressuscita des morts ?
16 Lazare, l’ami de Jésus, était enseveli depuis quatre jours. Parlant à ses disciples de la mort de Lazare Jésus déclara qu’il s’était endormi. Les disciples pensèrent qu’il voulait dire que Lazare n’était pas encore mort mais qu’il se reposait. Voici ce que nous lisons dans Jean (11:11-15, Cr) : “ Il leur dit : Lazare, notre ami, s’est endormi, mais je vais aller le réveiller. Sur quoi les disciples lui dirent : Seigneur, s’il est endormi, il guérira. Or Jésus avait parlé de sa mort, mais eux pensèrent qu’il parlait du repos du sommeil. Alors donc Jésus leur dit clairement : Lazare est mort. Et je me réjouis à cause de vous, pour que vous croyiez, de n’avoir pas été là. Mais allons près de lui. ” Pour Jésus c’était là une occasion magnifique, en ramenant à la vie Lazare qui était mort et dans la tombe, de montrer ce que serait la résurrection dans le monde nouveau. Lorsqu’il arriva, Marthe, la sœur de Lazare, lui dit : “ Si vous aviez été là, mon frère ne serait pas mort. ” Puis Jésus ressuscita Lazare qui sortit du sépulcre, mais rien dans les saintes Écritures ne prouve que Lazare eût dit quelque chose concernant un séjour de quatre jours dans un enfer de feu, dans un purgatoire, dans les limbes ou dans les cieux avec les saints anges. Il est évident que si Lazare avait été ailleurs que dans la tombe et que son âme se fût dirigée quelque part dans l’espace, il l’aurait su lorsqu’il revint à Béthanie, sa ville natale. Il l’aurait dit à l’apôtre Jean qui à son tour l’aurait rapporté dans son saint Évangile. Mais il ne le fit pas. Il passa ces quatre jours dans l’état que décrit Ecclésiaste 9:10 qui déclare qu’il n’y a ni sagesse, ni connaissance, ni sensation ni activité en enfer ou tombe où l’homme va après sa mort.
17. Pourquoi Dieu ne pouvait-il pas penser à une chose comme les tourments éternels des âmes après la mort ?
17 Dieu n’a jamais envisagé un lieu d’expiation tel que le purgatoire. C’est la dernière chose à laquelle il aurait pensé. La sainte Bible prouve que Dieu n’eut jamais pareille pensée. Elle montre dans le passage suivant que Dieu est opposé à de tels tourments : “ Ils ont construit les hauts lieux de Topheth dans la vallée du fils de Hinnom, pour brûler au feu leurs fils et leurs filles, ce que je n’avais point commandé, et ce qui ne m’était pas venu à la pensée. ” Dieu n’avait jamais conçu un tel supplice pour ses créatures, pourtant son peuple apostat prit ses fils et ses filles et les brûla au feu en sacrifice aux idoles et aux représentations de faux dieux. Voici ce que Dieu déclara à ce sujet : “ Ils ont bâti les hauts lieux de Baal, pour consumer leurs enfants par le feu en holocauste à Baal, choses que je n’avais ni commandées, ni dites, et qui n’étaient point montées à mon cœur. ” (Jér. 7:31 ; 19:5, Cr). Un Dieu d’amour ne pourrait jamais concevoir pour des créatures faites à son image des tourments consistant à les jeter vivantes dans le feu, en sacrifice. À plus forte raison, son amour ne lui permettrait pas de concevoir une doctrine enseignant que les tourments éternels ou les souffrances du purgatoire sont réservés aux âmes humaines après la mort.
18. Que représente le feu dans les saintes Écritures, par exemple dans II Thessaloniciens 1:7-9 ?
18 Lorsqu’il est fait mention de feu dans les saintes Écritures, il s’agit de ruine totale et non de tourments éternels, c’est ce que montre le passage suivant de II Thessaloniciens 1:7-9 (Li) : “ Et à vous, les affligés, le repos en notre compagnie. Ce jugement aura lieu lors de la révélation du Seigneur Jésus, quand il reviendra du ciel avec les anges de sa puissance, dans un feu de flamme, pour tirer vengeance de ceux qui ne connaissent pas Dieu, qui n’obéissent pas à l’Évangile de Notre Seigneur Jésus : ceux-là subiront le châtiment de la ruine éternelle, loin du Seigneur, de sa gloire et de sa puissance. ” Dans ce texte “ ruine ” ne signifie pas détérioration ou dommages. Quand Dieu ruine ou brûle quelque chose, il l’anéantit.
19. Qui Dieu hait-il et à qui fait-il miséricorde ?
19 Dieu ne bénira pas ceux qui le haïssent. Psaume 145:20 (Cr) dit : “ Yahweh garde tous ceux qui l’aiment, et il détruit tous les méchants. ” Dieu ne manifeste pas son amour envers ses ennemis, mais il fait miséricorde à ceux qui l’aiment. Il est écrit : “ Car moi Yahweh, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants, sur la troisième et sur la quatrième génération pour ceux qui me haïssent, et faisant miséricorde jusqu’à mille générations, pour ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements. ” (Ex. 20:5, 6, Cr.). Notez que Dieu ne manifeste sa colère que contre ceux qui le haïssent. Il ne hait pas des personnes simplement parce qu’elles descendent de parents se trouvant dans une condition pécheresse. Chaque adulte a son libre arbitre. Il est capable de décider lui-même qui il veut servir. Dieu n’aime pas ceux qui le haïssent et le rejettent. Il montre sa miséricorde aux milliers de personnes qui l’aiment. Il vaut la peine de craindre Dieu et de l’aimer. Cela nous préservera de la ruine ardente que subira le méchant.
EXPRESSIONS D’AMOUR
20. Comment notre vie est-elle une expression de l’amour de Dieu ?
20 Dans tout ce que Dieu a fait et fera encore il agit par amour. Il ne pourrait en être autrement puisque “ Dieu est amour ”. Notre existence même est une expression de son amour. Il nous créa, nous donna la vie, et à ce sujet nous lisons : “ Car auprès de toi est la source de la vie. ” (Ps. 36:10, Cr 36:9, NW). Dieu existe par lui-même. Il ne sert à rien d’essayer d’imaginer quand il commença à exister, car il n’a pas eu de commencement et n’aura pas de fin. Avant de commencer son œuvre créatrice, il était seul. Ce fut une grande joie pour lui de créer tout ce qui existe et nous sommes entourés des merveilles de sa création. Tant qu’elles obéissent à ses lois, les choses qu’il crée servent à sa gloire et à sa louange ; il doit en être ainsi. Il a produit une race de créatures humaines douées d’intelligence. Il est normal que ces créatures désirent vivre, car Dieu leur donna avec la vie le désir de la conserver. Mais le simple fait de vivre n’est pas complet en lui-même ; c’est le fait de vivre dans le bonheur avec la possibilité de louer son Créateur qui apporte une joie complète à la créature humaine.
21. Comment la nature prouve-t-elle que le Créateur est un Dieu d’amour ?
21 Lorsque nous regardons autour de nous, la nature prouve que le Créateur est un Dieu d’amour. Il créa toutes choses pour le plaisir de l’homme. La nature nous révèle la générosité de Jéhovah qui a pourvu à une nourriture variée : fruits, légumes, céréales et l’eau pour nous rafraîchir. Il pourvut en abondance à tout ce dont nous avons besoin pour entretenir notre vie. Il suffit de se rendre dans différentes parties de la terre pour voir la richesse et la variété des aliments agréables à manger dont se nourrissent les peuples. Dieu prend également en considération nos besoins dans le domaine du vêtement et du logement. Il a créé des animaux qui produisent de la laine et dans les champs il fait croître les plantes qui nous donnent du coton et la fibre dont on fait l’étoffe. Il fit aussi les arbres qui produisent le bois et dont le feuillage sert d’abri. Même la peau des animaux peut nous habiller. Nous avons donc amplement ce qu’il faut pour vêtir notre corps. Tout ce qui est demandé à l’homme c’est de faire usage de ses facultés pour employer convenablement toutes ces choses.
22, 23. a) Quels sens Dieu nous a-t-il donnés et dans quel dessein ? b) Quelles sont les manifestations de la vie chez l’homme et où aimerait-il vivre éternellement ?
22 Considérez le corps que Dieu nous a donné et observez ce que l’homme peut faire avec lui. Grâce à l’organe de la vue, il voit son prochain et contemple les merveilles de la création animée et inanimée. Il peut sentir, dire si un objet est chaud ou froid et déterminer sa forme sans l’aide de la vue, simplement en le touchant de ses doigts. Le goût est un autre sens merveilleux dont Dieu nous a dotés. Quoi que nous mangions, nous sommes capables de faire une distinction entre les aliments, n’y eût-il qu’une toute petite différence. L’ouïe nous permet d’entendre le chant mélodieux des oiseaux, le bruit des vagues et les plaintes variées du vent. Cet organe capte encore la voix aimée de nos frères, de nos sœurs, de nos parents et de nos amis. Nous sommes en mesure de percevoir ce qu’ils veulent nous dire. Dieu nous a aussi donné le sens de l’odorat. Grâce à ce dernier nous pouvons sentir le parfum de la multitude de fleurs qu’il a créées, les parfums naturels qui emplissent l’atmosphère et le fumet des aliments que nous mangeons.
23 Ces sens sont un don précieux que Dieu nous a fait pour rendre notre existence encore plus agréable et non pour connaître des tourments actuellement et aussi dans l’au-delà. Ceci montre que dès le début il aima ses créatures. Chez celles-ci la vie se manifeste de diverses façons. L’homme peut marcher, courir, grimper, voler même, non pas avec des ailes comme les oiseaux, mais en se servant de machines que, grâce à l’intelligence reçue de Dieu il a pu faire voler en appliquant les lois de la nature établies par Jéhovah. Dieu nous a donné tout cela Nous ne sommes pas des créatures qui se seraient développées par évolution. Nous avons été créés par Dieu et toutes les choses que nous possédons sont les dons et bienfaits d’un Dieu d’amour. Bien qu’imparfait, l’homme peut se servir de ses cinq sens et jouir de la terre qui est son foyer. Si tout était parfait et paisible, l’homme serait heureux de vivre éternellement sur notre planète. Ne le seriez-vous pas ?
24. Quelles peuvent être les activités du cerveau et que prouve ce don de Dieu ?
24 Nous ne saurions qui nous sommes, si Dieu ne nous avait pas dotés d’un cerveau. Quel organe merveilleux ! Que ne peut-il pas enregistrer ! Quelle multitude d’impressions ne reçoit-il pas durant notre vie qui est pourtant si courte ! Que de choses nous pouvons nous rappeler grâce à lui ! Quelle imagination ne possède-t-il pas pour concevoir des choses ! Comme il peut raisonner ! Dans ce cerveau réside une volonté qui nous incite à l’action et nous fait adopter certaines lignes de conduite. Il y a une conscience qui peut être exercée dans la justice. Il semble qu’il n’y ait pas de limite aux usages que nous pouvons faire de notre cerveau. On peut le concentrer sur l’étude des sciences telles que l’astronomie, les mathématiques et la mécanique. Le cerveau peut projeter et étudier en détail la construction de bâtiments qui abriteront les hommes ou leur serviront de lieu de travail. Il peut étudier, inventer et développer des langues. Nous pourrions énumérer indéfiniment les usages du cerveau, parce que chaque homme emploie son cerveau d’une manière différente, les uns s’en servent pour faire du bien à leur prochain et d’autres, malheureusement, pour lui faire du tort. Mais quelle que soit la manière dont l’homme déchu s’en sert, Dieu nous a donné le cerveau et ce don est une expression de son amour.
25. Quels attributs Dieu donna-t-il à l’homme ?
25 Voici une autre chose importante : Dieu a donné à l’homme ses propres attributs. Les attributs divins sont l’amour, la sagesse, la justice et la puissance. Il mit ces attributs dans l’homme qu’il créa à son image. Il est écrit : “ Dieu est amour. ” (I Jean 4:8, Cr). “ En Dieu résident la sagesse et la puissance. ” (Job 12:13, Cr). “ La justice et l’équité sont le fondement de son trône. ” (Ps. 97:2, Cr). “ Dieu a dit une chose, deux choses, que j’ai entendues : La puissance est à Dieu. ” — Ps. 62:12, Cr 62:11, NW.
26. Dans son amour, de quelles responsabilités Dieu chargea-t-il l’homme ?
26 Ces versets montrent qu’il est un Dieu de sagesse, d’amour, de justice et de puissance. Si tous les hommes manifestaient de pareils attributs la terre serait un endroit idéal pour vivre. Dans son amour, Dieu donna à l’homme des pouvoirs pour lui permettre de s’acquitter de ses responsabilités consistant à prendre soin des animaux et de traiter avec la famille humaine. Il est écrit en effet : “ Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur les animaux domestiques et sur toute la terre, et sur les reptiles qui rampent sur la terre. ” (Gen. 1:26, Cr). Dieu fut encore généreux et manifesta de l’amour en accordant à l’homme de telles responsabilités.
27. Où Dieu plaça-t-il l’homme et quelles dispositions prit-il pour qu’il ne fût pas seul ?
27 “ Yahweh Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour le garder. Et Yahweh donna à l’homme cet ordre : Tu peux manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement. ” (Genèse 2:15-17, Cr). Puis Dieu donna à l’homme pour être son aide une femme parfaite et charmante. “ Et Dieu les bénit, et il leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre et soumettez-la, et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui se meut sur la terre. ” (Gen. 1:28, Cr). Voilà encore une nouvelle expression de l’amour de Dieu ! Dieu ne créa pas simplement l’homme et la femme pour les placer dans le paradis et les laisser vivre seuls au milieu des animaux. Non ! Il prit des dispositions pour peupler la terre d’humains qui devaient former une famille heureuse. Il leur ordonna de multiplier, de remplir la terre de leur espèce. Les enfants qu’ils mettraient au monde leur ressembleraient et se multiplieraient à leur tour, cela jusqu’à ce que la terre entière fût remplie de créatures humaines. Ils devaient en même temps transformer la terre en un paradis parfait. Elle devait être leur foyer. Le Créateur manifesta vraiment de l’amour en créant l’homme et en le plaçant dans un jardin terrestre de délices.
L’AMOUR MIS À L’ÉPREUVE
28. Puisque Dieu plaça l’arbre défendu dans le paradis, de quoi dépendaient le bonheur et le contentement de l’homme ?
28 Si l’homme avait persévéré dans l’amour de Dieu les choses seraient différentes aujourd’hui. Mais l’homme dédaigna l’amour de Dieu et suivit sa propre voie. Malgré cela, Dieu n’abandonna pas l’humanité. “ En effet, Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais ait la vie éternelle. ” (Jean 3:16, Cr). Certains se diront cependant que Dieu ne fit pas preuve de beaucoup d’amour en plaçant dans le paradis l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Comment cet arbre et la défense faite à l’homme d’en manger purent-ils être une expression de l’amour divin ? Le Créateur sait ce qui est bon pour l’homme. Il sait dans quel dessein il le créa et le plaça sur la terre. La joie et le contentement d’Adam, d’Ève et de leur future famille dépendaient de leur constante appréciation des bienfaits de Dieu. S’ils ne tenaient plus compte de Dieu dans leur vie, ils ne pourraient plus être heureux ni prendre plaisir à la vie parce qu’ils auraient perdu l’amour du Père et cela est une chose essentielle à la vie. Ce que Dieu désirait c’est que l’homme continuât à vivre dans Sa faveur, à recevoir Ses bienfaits et à exercer Sa véritable adoration. Cela dépendait donc de l’amour, de la justice, de la sagesse et de la puissance de Dieu et de l’application de la loi divine et non de la loi de l’homme.
29. a) L’homme fut-il créé pour être autonome ? b) Que voulait voir Jéhovah chez l’homme ?
29 Dieu ne créa pas l’homme pour qu’il soit autonome. Le Créateur prit toutes les dispositions nécessaires pour s’occuper des affaires de la terre et pour que l’homme fît les choses de la manière qu’il savait être la meilleure. Tout cela devait contribuer à la bénédiction de la création. L’homme devait alors montrer son appréciation de la souveraineté de Dieu et de sa domination sur l’univers. S’il ne le faisait pas, il perdrait tous ces bienfaits. Dieu dit à l’homme : “ Tu peux manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement. ” (Gen. 2:16, 17, Cr). Cela montre que Dieu gouvernerait l’homme, non par la force et la contrainte, ni par la crainte des tourments de l’enfer de feu, mais en faisant appel à l’appréciation de l’homme, à ses sentiments de reconnaissance et à son amour pour son Créateur. Dieu gouverne par amour. Tout ce que Dieu demanda de l’homme c’était de ne pas manger d’un certain arbre. Jéhovah voulait voir l’obéissance de l’homme.
30. Si l’homme avait eu de l’appréciation, qu’aurait-il fait ?
30 L’obéissance se traduit par l’appréciation et par l’accomplissement de la volonté de Celui qui vous bénit. En se conformant à la volonté de Dieu l’homme aurait contribué à son propre bien-être. Si l’homme montrait de l’appréciation, était reconnaissant et avait de l’amour pour son Père, il ferait exactement ce que Dieu demanderait de lui. Que possédait l’homme ? Rien d’autre que ce que Dieu lui avait donné et tout ce qu’il possédait était pour son bien. Par conséquent, l’homme devait faire preuve d’appréciation et manifester son amour pour son Créateur. Il devait observer les principes que Jéhovah avait établis pour lui et se souvenir que c’est le Tout-Puissant qui est le Législateur, celui qui montre à l’homme la voie qu’il doit suivre. Il devait garder les lois et les commandements divins. C’est pourquoi Dieu imposa à l’homme une simple épreuve. Il s’agissait de savoir si l’homme obéirait à Dieu en ce qui concerne le manger. En ne touchant pas à l’arbre défendu l’homme aurait certainement pu montrer qu’il avait de l’appréciation pour Dieu et qu’il l’aimait.
31. Qui Ève préféra-t-elle écouter ?
31 Mais Adam et Ève n’aimèrent pas Dieu puisqu’ils mangèrent du fruit de cet arbre. Se servant du serpent, Satan le Diable se présenta devant Ève qui préféra croire Satan le serpent plutôt que le Créateur. Le serpent dit à Ève : “ Est-ce que Dieu aurait dit : Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ? La femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. Le serpent dit à la femme : Non, vous ne mourrez point ; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal. ” (Gen. 3:1-5, Cr). “ Mais le serpent dit à la femme : Point du tout, vous ne mourrez pas de mort. ” — Gen. 3:4, Glaire.
32. Que manqua-t-il à Adam et Ève et pourquoi ?
32 Ève prouva qu’elle n’avait aucun amour en mangeant du fruit défendu. Adam fit également preuve d’égoïsme en prenant de ce fruit. Il n’y avait aucun amour dans leur cœur, ni appréciation, ni reconnaissance pour les choses merveilleuses que Dieu leur avait données. Ils préférèrent être désobéissants, établir leurs propres lois et décider eux-mêmes du bien et du mal sans tenir compte du grand Souverain de l’univers en qui résident la toute-puissance, la sagesse suprême et l’amour parfait. Ils croyaient agir avec intelligence, établir et observer leurs propres lois, en un mot être semblables à Dieu. Mais ils agirent en insensés, car pour avoir la vie la créature doit reconnaître la loi du Dieu suprême et les dispositions qu’il a prises pour dispenser des bénédictions et non faire ce qui lui semble bon.
33. Comment Dieu continua-t-il à manifester son amour pour l’humanité ?
33 Dans le paradis de délices nos premiers parents se rebellèrent contre Dieu mais celui-ci n’en continua pas moins à manifester son amour. Par la promesse suivante, il exprima son amour pour l’humanité : “ Et je mettrai une inimitié entre toi (le serpent) et la femme, entre ta postérité et sa postérité ; celle-ci te meurtrira à la tête, et tu la meurtriras au talon. ” (Gen. 3:15, Cr). Dieu permit donc à Adam et à Ève de vivre assez longtemps pour élever une nombreuse famille. Dieu savait qu’il pourrait obtenir l’amour de ceux des descendants d’Adam qui apprécieraient les bienfaits divins. Il détruirait par contre ceux qui choisiraient volontairement la voie du mal et refuseraient de se laisser régir par sa loi et ses dispositions. Ils ne seraient pas bénis éternellement par la Postérité de la Femme de Dieu mais, faisant partie de la postérité du serpent, ils seraient meurtris, c’est-à-dire anéantis.
34. Quel droit perdirent Adam et Ève, mais quel est, malgré cela, le dessein de Dieu concernant le foyer de l’homme ?
34 Pour avoir désobéi, Adam et Ève perdirent le droit de vivre sur la terre. Ils perdirent leur foyer dans le paradis de délices et furent chassés de l’Éden. Concernant leurs descendants, Dieu promit que la Postérité de la promesse viendrait et changerait les choses. Alors que dans le dessein de Dieu l’homme devait vivre éternellement sur la terre, aujourd’hui la vie de l’homme est de courte durée. La terre devait être la demeure de l’homme et non le ciel, ni le purgatoire ni un enfer de tourments éternels. Il est écrit : “ Car ainsi parle Yahweh, qui a créé les cieux, lui, le Dieu qui a formé la terre, qui l’a achevée et affermie, qui n’en a pas fait un chaos, mais l’a formée pour être habitée. ” (Isaïe 45:18, Cr). Dieu dit encore : “ Ainsi en est-il de ma parole qui sort de ma bouche, elle ne revient pas à moi sans effet, mais elle exécute ce que j’ai voulu, et accomplit ce pour quoi je l’ai envoyée. ” (Isaïe 55:11, Cr). La terre, le foyer de l’homme, ne sera pas détruite par le feu. Dieu déclare que la terre ne sera pas un chaos ; il l’a créée pour qu’elle soit habitée, remplie d’humains parfaits et transformée tout entière en un vaste paradis. Voici ce que dit Psaume 104:5 (Cr) : “ Il a affermi la terre sur ses bases : elle est à tout jamais inébranlable. ” Et au livre de l’Ecclésiaste (1:4, Cr) nous lisons : “ Une génération passe, une génération vient, et la terre subsiste toujours. ” La terre sera le foyer éternel de l’homme et, au temps fixé par lui, Dieu y fera vivre dans la joie, la prospérité et pour l’éternité, l’humanité parvenue à la perfection. Alors l’homme louera Dieu, parce que la voie de Jéhovah est une voie d’amour et apporte aux humains de nombreuses bénédictions.
DON D’UN LIVRE PAR AMOUR
35. Quel livre est un don de l’amour de Dieu et comment fut-il produit ?
35 Toutes les citations que nous avons faites jusqu’ici sont tirées des saintes Écritures, ou sainte Bible. Ce Livre par excellence est un don de l’amour de Dieu car il contient toutes les promesses divines. Il montre comment Dieu traite avec l’homme depuis 6 000 ans, comment jusqu’à nos jours il a guidé et béni ceux qui lui obéirent. Au seizième siècle avant Jésus-Christ Dieu prit des dispositions pour que l’on commençât à rédiger le texte de la Bible, sous la forme actuelle. La rédaction du saint Livre commença par les écrits de Moïse. D’autres écrivains suivirent, écrivant tous sous la direction de Dieu. Finalement, en l’an 98 ap. J.-C. l’apôtre Jean acheva la rédaction du dernier livre de la Bible.
36. Que déclara Pierre à propos des écrits des prophètes de Dieu ?
36 Voici ce qu’écrit l’apôtre Pierre au sujet de plus de trente-cinq livres de la Bible écrits avant l’apparition de l’Église chrétienne : “ Et ainsi a été confirmée pour nous l’Écriture prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à poindre et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs. Mais sachez avant tout qu’aucune prophétie de l’Écriture ne procède d’une interprétation propre, car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par l’esprit saint que les saints hommes de Dieu ont parlé. ” — II Pierre 1:19-21, Cr.
37. Quel livre est notre meilleur guide et pourquoi ?
37 Toutes ces choses ont été écrites pour notre profit. Dieu veilla à la préservation du texte de la Bible, car ce texte était le sien, écrit sous son inspiration. Sa Parole est donc un guide parfait pour chacun de nous. Nous devrions nous tourner vers elle et l’étudier. Elle nous procurera la sagesse qui conduit au salut. C’est ce que Paul dit à Timothée : “ Depuis l’enfance, tu connais les Saintes Lettres, qui peuvent te donner la sagesse pour le salut par la foi en le Christ Jésus. Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour reprendre, pour redresser, pour éduquer en la justice, afin que l’homme de Dieu soit parfait, prêt pour toute œuvre bonne. ” — II Tim. 3:15-17, Cr.
38, 39. a) Quel livre révèle les promesses de Dieu et que promit Jéhovah à Abraham, David et Daniel ? b) Que procurera ce Royaume à l’humanité ?
38 Nous pouvons certainement nous fier à la Bible, plus qu’à la parole de l’homme. La Bible est la parole divine de vérité, qui relate l’histoire de l’humanité depuis Adam jusqu’à nos jours et qui nous révèle ce qui va arriver dans un proche avenir. La sainte Bible nous révèle aussi les desseins divins concernant un monde nouveau. Lorsque nous nous tournons vers les Écritures nous pouvons percevoir les promesses divines relatives à ce monde nouveau où les hommes fidèles seront bénis. Il y a longtemps, Dieu fit la promesse suivante à Abraham : “ En ta postérité seront bénies toutes les nations de la terre, parce que tu as obéi à ma voix. ” (Gen. 22:18, Cr). Adam avait désobéi et apporté le péché, la douleur et la mort à la famille humaine, mais Dieu promit au fidèle Abraham que des bénédictions seraient dispensées à toutes les nations par sa Postérité, qui est Jésus-Christ. Plus tard il promit à David un Chef pour l’humanité, en ces termes : “ Quand tes jours seront accomplis et que tu iras avec tes pères, j’élèverai ta postérité après toi, l’un de tes fils, et j’affermirai son règne. C’est lui qui me bâtira une maison, et j’affermirai son trône pour toujours. Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils ; et je ne lui retirerai point ma grâce, comme je l’ai retirée à celui qui a régné avant toi. Je l’établirai pour toujours dans ma maison et dans mon royaume, et son trône sera affermi pour toujours. ” — I Chron. 17:11-14, Cr.
39 Des siècles plus tard, Dieu inspira à Daniel la prophétie suivante : “ Dans le temps de ces rois, le Dieu du ciel suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et dont la domination ne sera point abandonnée à un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera à jamais. ” (Dan. 2:44, Cr). Ces textes bibliques et beaucoup d’autres prophéties des Écritures attirent l’attention sur un royaume que Dieu établira pour toujours et qui bénira tous les hommes fidèles. Ce royaume apportera à l’humanité la sécurité : “ Ils bâtiront des maisons et ils les habiteront ; ils planteront des vignes et ils en mangeront le fruit... ils ne planteront pas pour qu’un autre mange... Le loup et l’agneau paîtront ensemble ; le serpent se nourrira de la poussière ; le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage, et le serpent se nourrira de terre. Il ne se fera ni tort ni mal ni dommage sur toute ma montagne sainte, dit Yahweh. ” Au sujet du Roi et de son règne, Ésaïe déclare : “ Il jugera les petits avec justice, et prononcera selon le droit pour les humbles de la terre... Le loup habitera avec l’agneau, la panthère reposera avec le chevreau ; le veau, le lion et le bœuf gras vivront ensemble, et un jeune enfant les conduira. La vache et l’ourse iront au même pâturage, leurs petits auront un même gîte ; et le lion mangera du fourrage comme le bœuf. Le nourrisson s’ébattra sur le trou de la vipère et dans le repaire du basilic l’enfant à peine sevré mettra sa main. On ne fera point de mal et on ne détruira plus sur toute ma montagne sainte ; car le pays (la terre, Lemaistre de Sacy) sera rempli de la connaissance de Yahweh, comme le fond des mers par les eaux qui le couvrent. ” — Isaïe 65:21-25 ; 11:4-9, Cr.
40. Y aura-t-il des guerres entre les nations sous la domination du Royaume ?
40 Sous la domination de ce royaume les nations se feront-elles la guerre ? Voici ce qu’il est écrit dans Michée (4:3, 4, Cr) : “ Il sera l’arbitre de nations nombreuses, et le juge de peuples puissants, jusqu’au loin. Ils forgeront leurs épées en socs de charrue, et leurs lances en faucilles ; une nation ne lèvera plus l’épée contre l’autre, et l’on n’apprendra plus la guerre. Ils resteront assis chacun sous sa vigne, et sous son figuier, sans qu’il y ait personne pour les troubler ; car la bouche de Yahweh des armées a parlé. ” Jésus-Christ, la Postérité de la promesse de Dieu est Celui qui dispensera toutes ces bénédictions à la famille humaine par l’intermédiaire du Royaume qui, conformément au décret de Dieu, sera établi avec Jésus comme Roi.
41. Comment l’accomplissement des paroles que l’ange adressa à Marie réalisa-t-il en même temps Isaïe 9:5, 6 ?
41 Rappelez-vous les paroles que l’ange adressa à la vierge Marie : “ Voici que vous concevrez, et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus... le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera éternellement sur la maison de Jacob, et son règne n’aura point de fin. ” (Luc 1:31-33, Cr). Tout cela eut lieu en accomplissement de la prophétie suivante d’Isaïe (9:5, 6, Cr) : “ Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné ; l’empire a été posé sur ses épaules, et on lui donne pour nom : Conseiller admirable, Dieu fort, Père éternel, Prince de la paix : pour étendre l’empire et pour donner une paix sans fin au trône de David et à sa royauté, pour l’établir et l’affermir dans le droit et dans la justice, dès maintenant et à toujours. Le zèle de Yahweh des armées fera cela. ”
42. Quelle prière enseigna Jésus à ses disciples et que signifie son accomplissement pour les nations de ce monde ?
42 Jésus savait qu’il était appelé à cette position élevée pour être le Roi du monde nouveau. Il apprit donc à ses apôtres à prier pour ce royaume car, comme lui, ils devaient en faire partie. Ils adressaient la prière suivante à Dieu, leur Père céleste : “ Que votre règne arrive ; que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel. ” (Mat. 6:10, Cr). Jusqu’à ce jour les chrétiens ont répété la même prière. Mais n’avez-vous jamais réfléchi aux paroles que vous prononcez en faisant cette prière ? Vous rendez-vous compte qu’en demandant au Père céleste que sa volonté soit faite sur la terre comme au ciel vous lui demandez de détruire le système inique qui existe sur la terre ? Car les nations n’accomplissent pas la volonté divine. Vous priez pour qu’elles soient détruites, comme Daniel le prophétisa, et qu’à leur place Dieu établisse son royaume. Allez-vous maintenant cesser de dire cette prière ou aspirez-vous au Royaume et à ses bénédictions ?
RANÇON ET RÉSURRECTION
43. Comment Jésus donna-t-il à l’homme la possibilité d’obtenir la vie éternelle ?
43 Pendant son ministère terrestre, Jésus a non seulement justifié le saint nom et la Parole de son Père céleste, mais il a pourvu également, par son sacrifice parfait au Calvaire, à la rançon dont l’humanité avait besoin. En offrant sa vie humaine parfaite il a levé la condamnation que la loi de Dieu imposait aux descendants d’Adam. Par son rachat Jésus libéra donc de cette sentence tout ce qu’Adam le rebelle avait fait perdre à ses futurs descendants. Par son sacrifice, il donna à l’homme la possibilité d’acquérir la vie éternelle. C’est pourquoi l’apôtre Paul écrit : “ La solde payée par le péché, c’est la mort ; mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus notre Seigneur. ” (Rom. 6:23, Cr). La solde qu’Adam reçut pour son péché fut la mort et non la vie éternelle dans un enfer ardent ou dans un purgatoire. Si aujourd’hui nous acceptons Jésus-Christ, Dieu nous fait alors don par son intermédiaire de la vie éternelle dans le monde nouveau. Jésus déclara : “ Car de même que le Père a la vie en lui-même, ainsi Il a donné au Fils d’avoir la vie en lui-même ; et Il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu’il est Fils d’homme. Ne vous étonnez pas de ceci, car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix, et ils en sortiront, ceux qui auront fait le bien pour une résurrection de vie, et ceux qui auront pratiqué le mal pour une résurrection de jugement. ” — Jean 5:26-29, Li.
44. Par qui vint la mort mais par qui vient la vie et combien de temps celui-ci doit-il régner ?
44 Dans ce passage Jésus promet que tous ceux qui sont dans les tombeaux en sortiront, les uns pour une résurrection de vie, pour être bénis dans le monde nouveau ; les autres pour un jugement qui pour certains d’entre eux sera défavorable parce qu’ils refuseront, en ce temps-là, de se conformer aux exigences du royaume de Dieu administré par Jésus-Christ. Dans I Timothée 2:5, 6 (Cr) il est écrit : “ Car un seul est Dieu ; un seul aussi est médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous. ” Le premier homme, Adam, introduisit dans le monde le péché et par le péché la mort, de sorte que tous ses descendants doivent mourir. L’homme Jésus-Christ a pourvu à la rançon pour tous les croyants. Après sa résurrection d’entre les morts, Jésus présenta sa rançon à Dieu dans les cieux, et maintenant Dieu l’a établi sur le trône céleste pour gouverner comme Roi du monde nouveau. Voici ce que déclare l’apôtre Paul : “ Car il faut qu’il règne : jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort. ” (I Cor. 15:25, 26, Cr). Dieu a pourvu au règne du Christ, par amour pour l’humanité. Dieu aime la vie et non la mort. Le salaire du péché c’est la mort, mais Jéhovah aime le pécheur qui se repent et se tourne vers Lui. Si le premier homme a péché et s’est tourné contre lui, Dieu ne s’est pas dressé contre toute la famille humaine pour autant. Mais le Créateur veut que nous obéissions à ses lois et que nous nous conformions à ses dispositions si nous voulons obtenir la vie.
QUAND
45. Quand toutes ces choses doivent-elles arriver et à quoi l’égoïsme et la haine mènent-ils les nations ?
45 Nous disons que la voie de Dieu est une voie d’amour, mais quand toutes ces choses arriveront-elles, nous demandera-t-on ? Le chapitre 24 de l’Évangile de Matthieu Mt 24 nous donne la réponse. Il parle d’un signe complexe constitué par les guerres, les épidémies, les famines, les tremblements de terre et la persécution de chrétiens, et qui apparaîtrait au temps où le Royaume commencerait à dominer. Quand Jésus fit cette prophétie, il dit à ses disciples que lorsque les chrétiens verraient toutes ces choses se produire ensemble sur la terre, ils connaîtraient que cet ancien ordre de choses est en train de disparaître et que le nouveau gouvernement fondé sur la justice, le royaume de Dieu pour lequel il leur apprit à prier, est établi dans les cieux. Il déclara : “ Alors aussi beaucoup failliront ; ils se trahiront les uns les autres et se haïront les uns les autres. ” (Mat. 24:10, Cr). N’est-ce pas là une description exacte de la situation actuelle ? L’égoïsme règne en maître. Il mènera à une “ grande tribulation ”, telle que l’homme n’en a jamais vue et n’en verra jamais plus. Elle détruira toute iniquité et les nations qui la pratiquent. Le point culminant de cette grande tribulation sera la bataille d’Harmaguédon dont le pape lui-même a fait mention. Cette bataille anéantira tous les anges méchants, y compris Satan le Diable et tous les humains qui servent l’organisation malfaisante qu’ils forment.
46. Comment peut-on dire que la bataille d’Harmaguédon sera une manifestation de l’amour de Dieu ?
46 Cette bataille sera-t-elle une manifestation de l’amour que Dieu a pour la famille humaine ? Certainement. Dieu ne prend pas plaisir à la mort du méchant, mais l’extermination de tous les méchants par Jéhovah sera une bénédiction pour l’humanité. Il est écrit : “ Je suis vivant, — oracle du Seigneur Yahweh : je ne prends point plaisir à la mort du méchant, mais à ce que le méchant se détourne de sa voie et qu’il vive. Revenez, revenez de vos mauvaises voies ! Et pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël ? ” (Ézéch. 33:11, Cr). Toute créature qui se détourne des commandements de Jéhovah agit comme une insensée. Pourquoi mourir uniquement parce qu’on a fait sa propre volonté et suivi sa propre voie ? Dieu anéantira ceux qui refusent d’obéir à ses commandements. C’est le sort qui est réservé aux méchants (Ps. 145:20, Cr ; II Thess. 1:7-9). Il est indispensable pour tous ceux qui aiment la justice que les méchants soient ainsi détruits. En purifiant l’univers de ces méchants Dieu manifestera son amour pour la justice et sa bonté pour l’homme.
47. Par qui Dieu peuplera-t-il la terre ?
47 Le Souverain de l’univers produira une terre parfaite, peuplée d’une famille humaine parfaite. Dans ces conditions, pourquoi Dieu permettrait-il au méchant de subsister sur notre planète pour la corrompre ? C’est Dieu qui, par amour, a résolu de susciter une société humaine parfaite, de lui donner le bonheur, la paix, la joie et une vie parfaite. Il a pour dessein de remplir la terre non pas d’hommes méchants mais de créatures heureuses et justes.
48. Comment le déluge montre-t-il qu’Harmaguédon sera une manifestation de l’amour de Dieu ?
48 Aux jours de Noé, le déluge joua un rôle très important. La terre était alors remplie de méchanceté, car presque tous les hommes s’étaient tournés contre Dieu. La seule exception fut Noé et sa famille, huit personnes en tout, qui aimaient et prêchaient la justice. Les hommes refusaient d’écouter l’avertissement donné par Noé, de se convertir et de se purifier. Dieu les anéantit eux et leurs gouvernements, parce que le Très-Haut se repentit d’avoir fait l’homme. Il fut affligé en voyant jusqu’à quel point ils s’étaient dégradés et il les détruisit tous. Noé aimait Dieu et Dieu aimait Noé ainsi que sa famille, quatre ménages en tout, et il les préserva de la destruction du vieux monde impie d’alors. Dieu dut détruire ce premier monde et ses habitants afin que Noé, sa femme, ses trois fils et leurs femmes eussent la possibilité de vivre dans le bonheur. Dieu agira encore une fois de cette façon. Il faut qu’il agisse ainsi. De même que le déluge fut une manifestation de son amour, la bataille d’Harmaguédon le sera également. Il faut qu’elle vienne afin que ceux qui aiment la justice puissent vivre éternellement dans la paix et l’unité.
49. Comment peut-on vivre dans le bonheur ?
49 Ce n’est que sous la direction de Dieu que l’on peut vivre dans le bonheur. Aujourd’hui peu d’hommes goûtent cette vie. C’est seulement lorsque des personnes sincères apprennent à connaître Dieu, obéissent à ses justes commandements et conforment leur vie à ses bons principes qu’elles commencent à vivre dans le bonheur. Il est écrit : “ La bénédiction du Seigneur fait les hommes riches ; et l’affliction n’aura point de part avec eux. ” (Prov. 10:22, Lemaistre de Sacy). Le royaume de Jéhovah pour lequel nous prions étendra sa domination sur toute la terre et sera une bénédiction éternelle pour l’humanité obéissante.
50. Que doit-on prêcher avant Harmaguédon et pour que les hommes fassent quoi ?
50 Aujourd’hui et avant Harmaguédon, la bataille du “ grand jour du Dieu tout-puissant ”, cette bonne nouvelle de la destruction de ce monde et de l’établissement du royaume de Dieu doit être prêchée dans tous les pays et dans les îles de la mer (Apoc. 16:14-16 ; Mat. 24:14, Cr). De même que Noé était instruit de la venue du déluge et fut prédicateur de la justice en annonçant le message du salut, de même ceux qui savent ce que sont Harmaguédon et le Royaume de Dieu doivent prêcher “ cet évangile ” dans le monde entier, en témoignage. On ne peut échapper à la destruction lors de la bataille d’Harmaguédon, à moins de venir au Seigneur Dieu et de rechercher la justice et l’humilité ; “ peut-être serez-vous à l’abri au jour de la colère de Yahweh ! ” comme Noé et sa famille furent sauvés à travers le déluge (Sophonie 2:3, Cr). Dieu ne change pas. Il sera capable en ce jour-là, au jour de la fin de ce monde inique, de préserver son peuple dans toutes les parties de la terre.
51. Dieu a-t-il suscité des témoins et quels sont leur but, leur œuvre et la voie qu’ils suivent ?
51 Dieu veille par conséquent à ce que “ cet évangile du royaume ” soit prêché dans le monde entier, en témoignage à toutes les nations. Après cela viendra la fin, la fin de cet ordre de choses. Dieu a suscité ses témoins et ceux-ci veulent s’acquitter de leur mission. Ils veulent que les hommes connaissent la voie de Dieu. Ils montrent à Dieu leur appréciation en prêchant la bonne nouvelle du Royaume dans le monde entier. Les témoins de Jéhovah savent que la responsabilité de porter ce message au peuple leur incombe. Ils ne font pas de politique, ne se lancent pas dans le commerce et sont contre toute fausse espérance comme le communisme athée, par exemple. Ils aiment Dieu et veulent le servir lui et son Fils, Jésus-Christ le Roi. Ils veulent que d’autres aussi apprennent à connaître et à servir Jéhovah. Ils encouragent tous ceux qui aiment la justice à examiner à la lumière de la sainte Bible les choses qu’ils prêchent. N’importe qui peut lire dans la Bible, que ce soit dans une édition catholique ou non, et constater pour sa propre satisfaction quelles sont les dispositions que Dieu a prises à son égard. Chacun devrait se reporter aux saintes Écritures pour obtenir des preuves, comme le firent les anciens Béréens dont il est dit : “ Ces derniers avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique ; ils reçurent la parole avec un entier empressement, examinant chaque jour les Écritures pour voir s’il en était bien ainsi. ” — Actes 17:11, Cr.
52. En qualité de témoins de Jéhovah quelles sont les principales choses que nous croyons ?
52 Grâce aux saintes Écritures nous croyons, en qualité de témoins de Jéhovah, que le premier homme pécha et apporta la mort à toute la famille humaine. Mais Jéhovah Dieu aima les hommes et prit des dispositions pour leur rédemption afin qu’ils puissent acquérir la vie dans le monde nouveau. Il donna son Fils Jésus-Christ afin que le péché du monde fût enlevé.
53. Quel témoignage rendons-nous à propos de la résurrection et concernant la vie éternelle dans le monde nouveau ?
53 Nous avons appris dans les saintes Écritures et témoignons que la résurrection est une des plus grandes doctrines contenues dans la Parole de Dieu. La Bible enseigne en effet que ceux qui se trouvent dans les tombeaux seront ressuscités et auront l’occasion d’obtenir la vie éternelle. Le petit troupeau des fidèles disciples de Jésus obtiendra, en qualité d’épouse du Christ, la vie dans les cieux, et le reste de l’humanité croyante héritera le paradis rétabli sur la terre. Ceux qui aiment Dieu et cherchent à accomplir fidèlement sa volonté vivront éternellement. Ceux qui refusent d’obéir à la loi de Dieu iront dans la mort éternelle.
54. Que devrions-nous rechercher avant Harmaguédon et pourquoi ?
54 Nous sommes au seuil du monde nouveau. Avant Harmaguédon, nous devrions rechercher la justice et l’humilité afin d’être cachés au jour de la colère du Seigneur. Jéhovah n’est pas irrité contre ceux qui l’aiment. Il manifestera sa colère contre Satan, les démons et tous les humains qui servent le Diable. La Postérité de la femme de Dieu anéantira tous ces ennemis.
55. Quel livre devrions-nous lire et étudier et pourquoi ?
55 Tout ce que Dieu a accompli, il l’a fait par amour. Il a exprimé son dessein dans les saintes Écritures auxquelles nous pouvons faire confiance. Jusqu’à présent la sainte Bible s’est avérée et nous pouvons ajouter foi aux promesses divines concernant l’avenir. Pour acquérir la vie éternelle dans le bonheur, il faut que nous venions à la connaissance de Jéhovah Dieu le grand Créateur, et de son Fils. C’est pourquoi Jésus dit à Dieu : “ Or la vie éternelle consiste à vous connaître, vous qui êtes le seul Dieu véritable, et Jésus-Christ que vous avez envoyé. ” (Jean 17:3, Lemaistre de Sacy). Prenez la version de Crampon ou celle de Lemaistre de Sacy. Lisez-la, et acquérez la certitude que ce que vous avez lu dans cet article est la vérité telle qu’elle est exposée dans les Écritures. Par amour, Dieu a préservé la Bible qui est sa Parole. C’est pourquoi lisez-la. Instruisez-vous au sujet de la vie et de l’occasion que vous avez de l’obtenir et vous vous convaincrez que la voie de Dieu est une voie d’amour.