L’histoire rassurante du don de soi
“ Craignez donc Jéhovah et servez-le avec intégrité et vérité... Pour moi et ma maison, nous servirons Jéhovah. ” — Jos. 24:14, 15, Cr 1905.
1. Pourquoi l’adoration de Jéhovah requiert-elle le don de soi ? Comment cela est-il montré dans le cas d’Israël en Égypte ?
ADORER signifie traiter avec vénération à cause du mérite dû à la qualité ou à la somme des qualités de l’objet d’adoration. Par conséquent, l’adoration de Jéhovah requiert l’offrande de soi-même à Dieu à cause de ses qualités pleines de mérites. En Égypte, Moïse et les Israélites adorèrent Jéhovah, refusant d’enfreindre ses lois (Ex. 1:17, 21 ; Héb. 11:23-29). Jéhovah reconnut Israël comme son peuple : “ J’ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Égypte... Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens... Maintenant, va, je t’enverrai auprès de Pharaon, et tu feras sortir d’Égypte mon peuple, les enfants d’Israël. ” (Ex. 3:7-10). N’oubliant pas ses desseins tels qu’ils sont énoncés dans son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob et ayant en vue la Postérité de la délivrance, Jéhovah se souvint de son alliance (Ex. 6:5). Voici les paroles qu’il adressa aux enfants d’Israël par l’organe de Moïse : “ Je vous prendrai pour mon peuple, je serai votre Dieu, et vous saurez que c’est moi, l’Éternel, votre Dieu, qui vous affranchis des travaux dont vous chargent les Égyptiens. Je vous ferai entrer dans le pays que j’ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob ; je vous le donnerai en possession, moi l’Éternel. ” — Ex. 6:7, 8.
2. Dans quel dessein Israël fut-il délivré d’Égypte ?
2 À l’occasion de la grande délivrance d’Égypte, il fut souligné à maintes reprises que les Israélites avaient été libérés de ce pays afin qu’ils adorent et servent Jéhovah en tant que peuple. Israël décida de faire ce que Jéhovah leur ordonnerait de faire, sans savoir exactement à ce moment-là tout ce qui lui serait demandé après sa délivrance d’Égypte (Ex. 10:26). Au sujet de ce peuple, Jéhovah avait dit à Moïse : “ Tu diras à Pharaon : Ainsi parle l’Éternel : Israël est mon fils, mon premier-né. Je te dis : Laisse aller mon fils, pour qu’il me serve ; si tu refuses de le laisser aller, voici, je ferai périr ton fils, ton premier-né. ” — Ex. 4:22, 23.
3. Donnez des faits montrant les pas qui conduisirent au don de soi d’Israël.
3 Par sa puissance, Jéhovah fit accomplir sa parole ; il anéantit l’Égypte et délivra Israël. Ce peuple délivré, dévoué à lui, était aux ordres de Jéhovah, comme cela est souligné quand “ Jéhovah parla encore à Moïse, disant : Sanctifie-moi tout premier-né parmi les enfants d’Israël, tant des hommes que des animaux. Il m’appartient ”. (Ex. 13:1, 2, NW.) Lors de la délivrance d’Égypte et par la suite, des détails d’adoration furent donnés à ce peuple dévoué. Au mont Sinaï, Jéhovah fit ressortir à la nation d’Israël, par une disposition d’alliance, la relation spéciale qui l’unissait à lui, et tout le peuple accepta de se vouer à lui. Jéhovah déclara : “ Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi ; vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. Le peuple tout entier répondit : Nous ferons tout ce que l’Éternel a dit. ” — Ex. 19:5, 6, 8.
4. Quel était le chemin de vie auquel Israël fut initié ? Dites ce que Jéhovah exigeait.
4 C’était donc à une nation de personnes délivrées, bien disposées, à un peuple qui était sa propriété particulière, que “ Dieu prononça toutes ces paroles, en disant : Je suis (Jéhovah), ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face ”. (Ex. 20:1-3.) Lisez les dix-sept premiers versets de l’Exode 20:1-17 ; notez qu’au Ex 20 verset 5 il est dit, selon la version du Monde Nouveau : “ Moi, Jéhovah, ton Dieu, je suis un Dieu exigeant un dévouement exclusif. ” Les chapitres suivants donnent les clauses détaillées de l’alliance qui y est proposée et se terminent par ces paroles : “ Tu ne feras point d’alliance avec eux, ni avec leurs dieux. Ils n’habiteront point dans ton pays, de peur qu’ils ne te fassent pécher contre moi ; car tu servirais leurs dieux, et ce serait un piège pour toi. ” (Ex. 23:32, 33). Par sa délivrance d’Égypte et par son organisation sous le régime de la Loi que Jéhovah lui avait donnée par Moïse, la nation d’Israël fut initiée à un chemin de vie axé sur l’adoration de Dieu, qui était son Souverain, son Législateur, son Juge et son objet d’adoration. Les Israélites reconnurent cela, disant : “ Nous ferons tout ce que Jéhovah a dit, et nous obéirons. ” (Ex. 24:7, NW). Par la suite, montrant de nouveau qu’il dirigeait les affaires de son peuple, Jéhovah déclara : “ Prends les Lévites à la place de tous les premiers-nés des enfants d’Israël, et le bétail des Lévites à la place de leur bétail ; et les Lévites m’appartiendront. Je suis l’Éternel. ” (Nomb. 3:45). Jéhovah fit parfaire l’organisation de la nation afin qu’elle puisse exécuter convenablement toutes les choses en rapport avec son adoration tant cérémonielle que gouvernementale, car il était son Roi et son Souverain.
5. Relatez les événements historiques énumérés dans ce paragraphe et montrez par eux que le don de soi est un engagement sérieux.
5 Durant l’histoire du peuple d’Israël, il arriva souvent que des individus dédièrent ou vouèrent des personnes ou des choses. Le chapitre 20 du Deutéronome nous dit ce qui était prévu pour tout homme appelé à la guerre mais qui n’avait pas encore initié ou inauguré la maison qu’il s’était bâtie. Dans II Samuel 8:11, il est dit que David “ consacra ” des vases. Le mot “ consacrer ” a ici le sens de rendre une chose sacrée. Dans I Rois 7:51, Salomon apporte dans le temple les choses que David avait consacrées à Jéhovah. I Rois 8:63 nous présente le roi et tout le peuple inaugurant la maison de Jéhovah, l’initiant à un bon usage pour l’adoration de Jéhovah. Avant qu’il fût conçu, Anne fit vœu de vouer son enfant à Jéhovah, et son fils Samuel servit fidèlement pour l’adoration de Jéhovah (I Sam. 1:11). Samuel prit une initiative personnelle au sujet de son service, comme le montre I Samuel 3:10 : “ Et Samuel répondit : Parle, car ton serviteur écoute. ” Son obéissance inlassable se refléta dans tout son ministère, comme l’indique I Samuel 3:19, 20 : “ Samuel grandissait. L’Éternel était avec lui, et il ne laissa tomber à terre aucune de ses paroles. Tout Israël, depuis Dan jusqu’à Beer-Schéba, reconnut que Samuel était établi prophète de l’Éternel. ” Le prophète Ésaïe se présenta volontairement pour le service de Dieu : “ J’entendis la voix du Seigneur, disant : Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous ? Je répondis : Me voici, envoie-moi. Il dit alors : Va, et dis à ce peuple. ” (És. 6:8, 9). L’histoire de la vraie adoration à travers les siècles atteste que le don de soi était un pas sérieux dans la bonne direction et qui était fait par ceux qui adoraient Jéhovah et avaient reçu son approbation.
LE DON DE SOI DU FILS DE DIEU
6. Pourquoi Jésus se voua-t-il à Dieu ?
6 Entre tous les exemples du don de soi, le plus remarquable est celui de Jésus-Christ. Jésus était dévoué à Dieu. Il observait la loi des Israélites. Sous cette loi, Jésus atteignit l’âge de trente ans et la question de savoir ce qu’il allait faire de sa vie se posa à lui. Ferait-il la volonté de Dieu ? Était-ce la volonté de Dieu qu’il continuât le métier de charpentier et se conformât simplement à la loi de Moïse ? Non, l’adoration de Jéhovah devait se développer et de grands pas en avant devaient être faits en vue de l’accomplissement de ses desseins, lesquels prévoyaient l’instauration d’une nouvelle organisation théocratique, l’assemblée chrétienne, le rassemblement des membres de cette organisation et, dans la suite, l’établissement du gouvernement théocratique antitypique, le royaume des cieux, et le monde nouveau de la justice. Jésus connaissait son Père et sa parole contenue dans les Écritures hébraïques. Il connaissait le mérite de Jéhovah, aussi ne se contenta-t-il pas d’être un charpentier. Il ne chercha pas davantage à se dérober, par égoïsme, à la volonté divine. Il prit une décision. Il établit une ligne de conduite pour le reste de sa vie. Il accomplit la prophétie du Psaume quarante, qui dit entre autres : “ Tu ne désires ni sacrifice ni offrande, tu m’as ouvert les oreilles ; tu ne demandes ni holocauste ni victime expiatoire. Alors je dis : Voici, je viens avec le rouleau du livre écrit pour moi. Je veux faire ta volonté, mon Dieu ! Et ta loi est au fond de mon cœur. ” (Ps. 40:7-9 40:6-8, NW). Au dixième chapitre de l’épître aux Hébreux 10, l’apôtre Paul cite cette prophétie, disant qu’elle s’appliqua au Christ lorsqu’il fit don de sa personne. Ainsi le Fils dévoué de Dieu fit une offrande solennelle de sa personne à son Père céleste, pour accomplir sa volonté et observer la loi divine écrite au fond de son cœur. Il ne s’écarta jamais de la ligne de conduite à laquelle il fut alors initié. Ce don de lui-même était important pour Jésus. Une décision semblable est importante pour vous.
7. a) Qu’est-ce qui conduit à l’offrande de sa personne ? b) Les cérémonies sont-elles appropriées ? Pourquoi ?
7 Qu’est-ce qui amena Jésus à se vouer à Dieu ? Sa connaissance de Dieu, son amour pour son Père céleste et son ardent désir de promouvoir la cause de la pure adoration en vue de l’accomplissement des desseins divins et de la réhabilitation du nom de Jéhovah. Qu’est-ce qui incite aujourd’hui un homme à se vouer à Dieu ? Une connaissance de la vérité, une compréhension des desseins divins, les possibilités de vie qui s’offrent aux humains par Jésus-Christ, l’appréciation des dispositions divines prises par l’intermédiaire du Christ, l’amour développé dans le cœur de l’individu et la décision de suivre, non pas les pratiques et les coutumes du présent monde impie, mais la volonté de Dieu pour la réhabilitation de son nom. Il s’agit du don de soi au Maître souverain. Pourquoi Jésus ne continua-t-il pas simplement d’exercer son métier en faisant ce qu’il pouvait pour promouvoir son ministère ? Parce que l’accomplissement de la volonté divine et la pratique de la pure adoration sont des choses de la plus haute importance. Il ne s’agit pas ici de choses qu’on peut ou ne peut pas faire, sans autres inconvénients. Le don de sa personne à Dieu requiert des solennités spéciales, l’établissement d’un contrat, d’un engagement solennel qui, lorsqu’il se fait, annonce aux intéressés et aux spectateurs ce qu’on peut désormais attendre d’un tel homme. Il réclame aussi de la minutie et de l’ordre.
8. a) Que dit-on effectivement à Jéhovah en se vouant à lui ? b) Pourquoi n’est-il pas mieux de ne pas se vouer à Dieu ?
8 Il ne s’agit pas ici d’avoir des façons extérieures, qui recouvrent un égoïsme latent. C’est tout le contraire. Il s’agit d’une détermination calme et réfléchie de faire la volonté divine en disant honnêtement à Jéhovah : “ Je viens pour faire ta volonté. Je me dévoue à toi. Je te fais don de ma personne. Me voici. Envoie-moi. Tout ce que tu diras, je le ferai. Instruis-moi par ta parole, par ta loi. Que je serve à ta louange ! ” On nous dira : “ Mais le don de soi entraîne une grande responsabilité ! ” C’est vrai. S’il n’y a pas don de soi, y a-t-il responsabilité ? S’il n’y a pas de contrat, il n’y a pas de responsabilité ou obligation de remplir les clauses d’un contrat. De même s’il n’y a pas offrande de soi, la personne non vouée n’est pas tenue à se conformer aux termes d’un engagement qu’elle n’a jamais pris. Ne vaudrait-il pas mieux alors ne pas se vouer à Dieu pour éviter toute responsabilité ? Non, car ce serait une erreur fatale en ce jour du jugement. Pourquoi ? Parce que le manque de connaissance et d’appréciation ou bien l’égoïsme est ce qui empêche une personne de se vouer à Dieu. Jéhovah ne donne pas la vie à des personnes qui n’ont aucune appréciation, qui sont égoïstes ou infidèles. Si nous avons une foi réelle et saine en Dieu, nous nous vouerons à lui. Si nous ne nous offrons pas à lui, c’est que nous ne croyons pas ce qu’il dit ou bien que nous ne nous soucions pas de lui ; dans les deux cas nous ne recevrons pas la vie de Jéhovah. Le Très-Haut n’est pas tenu à donner la vie à des humains qui, comme des sangsues, sont résolus à puiser dans toutes les choses auxquelles Jéhovah a pourvu, à tout prendre pour eux sans jamais rien donner en retour par amour, appréciation, gratitude, intégrité, droiture, piété et dévouement de cœur.
9. Comment devrions-nous envisager le don de soi ? Par quoi est-il commandé ?
9 Ne redoutez donc pas de vous vouer à Dieu. Ayez plutôt le désir de faire ce pas. Informez-vous. Apprenez la vérité. Familiarisez-vous avec les dispositions divines renfermées dans sa Parole et, par l’amour que la vérité engendre dans votre cœur, vouez-vous à Jéhovah pour faire sa volonté. Jésus n’a pas dit : “ Je déteste faire ta volonté, mais il le faut bien. J’y suis contraint. ” Selon la prophétie, il a dit : “ Je prends plaisir à faire ta volonté. ” (Sy). Dans cette affaire, l’individu fait usage de son libre arbitre. Il ne s’agit pas d’être sans volonté, au contraire, il s’agit ici de faire preuve de détermination, de volonté et de soumettre cette volonté forte à celle de Jéhovah et non aux commandements des hommes ou à l’égoïsme quand ceux-ci entrent en conflit avec la volonté divine telle qu’elle est exprimée dans les Écritures. Celui qui se voue à Jéhovah est en relation personnelle avec lui, par le pas qu’il vient de faire, par l’engagement d’accomplir sa volonté. Cette offrande de soi-même est commandée par l’amour pour Dieu et la foi en ses dispositions par Jésus-Christ, le moyen par lequel il nous est possible d’occuper une position devant Jéhovah grâce au mérite de sa rançon qui doit finalement nous être appliqué.
10. Montrez que les résultats du don de soi prouvent que c’est une chose utile, voire essentielle.
10 Ainsi le don de soi, loin d’être quelque chose d’inutile caractérisant la fausse religion, est une chose pratique, recommandable et essentielle. Étant le peuple de Dieu, Israël fut délivré d’Égypte. En nous vouant à Jéhovah, nous pouvons également obtenir la liberté, parce qu’un tel acte modifie notre point de vue : nous voyons les choses par les yeux de sa Parole, par les yeux de notre compréhension de ses desseins. Pleins de confiance en Jéhovah, nous ne sommes plus asservis à ce monde impie, à ses coutumes, à ses pratiques et à sa religion diabolique. Mais le don de soi ne nous asservit-il pas à Jéhovah ? Oui, c’est même là un des buts de cet acte. Nous ne sommes pas sur la terre, qui est la propriété de Jéhovah, par notre propre volonté ni par nos propres moyens. Il nous faut être esclaves d’une chose ou de l’autre, soit de la justice, soit de l’injustice. Si nous nous vouons à Jéhovah, choisissant d’être ses esclaves, nous faisons un bon choix. Jésus fit un tel choix. L’offrande de sa personne se manifesta dans le fait qu’il a agi par amour et par zèle pour son Père céleste.
11. Quelles bonnes décisions furent prises au temps de Josué ?
11 Cette alternative nous rappelle celle que Josué dut affronter quand il déclara : “ Craignez donc Jéhovah et servez-le avec intégrité et vérité ; ôtez les dieux qu’ont servis vos pères de l’autre côté du fleuve et en Égypte, et servez Jéhovah. Que si vous ne trouvez pas bon de servir Jéhovah, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir, soit les dieux que servaient vos pères au-delà du fleuve, soit les dieux des Amorrhéens dont vous occupez le pays. Pour moi et ma maison, nous servirons Jéhovah. ” (Jos. 24:14, 15, Cr 1905). La réponse du peuple à Josué montre qu’il avait pris une décision très sage : “ Loin de nous de vouloir abandonner Jéhovah pour servir d’autres dieux ! Car c’est Jéhovah, notre Dieu, qui nous a fait monter nous et nos pères, du pays d’Égypte... Nous aussi, nous servirons Jéhovah, car il est notre Dieu. ” (Jos. 24:16-18, Cr 1905). Ces personnes étaient-elles en train de se vouer à Jéhovah ? Non, elles étaient en train de confirmer leur don d’elles-mêmes à Dieu, de le consolider. Notez en quels termes se poursuit le récit : “ Josué dit au peuple : Vous ne pouvez pas servir Jéhovah, car c’est un Dieu saint, un Dieu jaloux ; il ne pardonnera pas vos transgressions et vos péchés. Si vous abandonnez Jéhovah et que vous serviez des dieux étrangers, il se retournera, il vous fera du mal et vous consumera, après vous avoir fait du bien. Le peuple dit à Josué : Non ! mais nous voulons servir Jéhovah. Josué dit au peuple : Vous êtes témoins contre vous-mêmes que vous avez choisi Jéhovah pour le servir. Ils répondirent : Nous en sommes témoins. Ôtez donc, ajouta-t-il, les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, et tournez vos cœurs vers Jéhovah, le Dieu d’Israël. Et le peuple dit à Josué : Nous servirons Jéhovah, notre Dieu, et nous obéirons à sa voix. C’est ainsi que Josué conclut en ce jour-là une alliance avec le peuple, et qu’il lui donna à Sichem des lois et des ordonnances. ” — Jos. 24:19-25, Cr 1905.
12. Où mène la voie du don de soi ?
12 La voie du don de soi est une voie bénie ; tous ceux qui veulent servir Jéhovah doivent s’y engager. Elle mène à la vie éternelle. Les paroles de Jésus dans Luc 14:27 en montrent la nécessité : “ Et quiconque ne porte pas (son bois de torture, NW), et ne me suit pas, ne peut être mon disciple. ” Que le salut qui mène à la vie vienne du dévouement à Jéhovah par son représentant Jésus Christ, cela est montré par les paroles des hommes menacés de famine en Égypte, quand le juste Joseph s’occupait des affaires de la nation : “ Achète-nous avec nos terres contre du pain, et nous appartiendrons à mon seigneur (Pharaon, NW), nous et nos terres. Donne-nous de quoi semer, afin que nous vivions et que nous ne mourrions pas, et que nos terres ne soient pas désolées. ” “ Joseph acheta toutes les terres de l’Égypte pour Pharaon... Ils dirent : Tu nous sauves la vie ! ” — Gen. 47:19, 20, 25.
LA DÉCISION
13. Quel est le rôle de la foi, de l’humilité et de la repentance dans la décision qui conduit au don de soi ?
13 Nous avons déjà parlé de l’importance de la foi en rapport avec le don de soi. On doit être attiré à Dieu par la foi fondée sur une connaissance de sa personne et de ses desseins ; cette connaissance s’obtient de la parole de vérité, la Bible. Les paroles suivantes de Jésus sont donc appropriées : “ Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. ” (Jean 14:6). Le même fait est souligné dans cette déclaration de Jésus : “ Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire ; et je le ressusciterai au dernier jour. ” (Jean 6:44). Voici ce que l’apôtre Paul écrivit encore dans ce sens aux Hébreux : “ Or, sans la foi il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. ” (Héb. 11:6). Il faut aussi faire preuve d’humilité. Il faut être humble et conscient de ses besoins spirituels pour s’approcher de Jéhovah et se vouer à lui. Il faut reconnaître humblement le péché hérité, les faiblesses et montrer un repentir sincère. Les premiers convertis au christianisme montrèrent cette attitude essentielle : “ Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés ; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes. ” (Actes 2:37, 41). Dans le chapitre suivant du livre des Actes, Pierre conseilla encore de se repentir : “ Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu’il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ. ” — Actes 3:19, 20.
14, 15. À propos du don de soi, que révèlent les paroles de Jésus dans Luc 14:28-33 ?
14 La sage décision de se vouer se prend en comprenant la responsabilité placée devant chacun, c’est-à-dire la responsabilité qui continue à peser sur la personne non vouée et la responsabilité qui incombe à celui qui se voue à Jéhovah. Le don de soi est un pas calculé, avec une appréciation de ce qui est impliqué. Jésus montra cela lorsqu’il donna l’exemple suivant : “ Car, lequel de vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assied d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer, de peur qu’après avoir posé les fondements, il ne puisse l’achever, et que tous ceux qui le verront ne se mettent à le railler, en disant : Cet homme a commencé à bâtir, et il n’a pu achever ? Ou quel roi, s’il va faire la guerre à un autre roi, ne s’assied d’abord pour examiner s’il peut, avec dix mille hommes, marcher à la rencontre de celui qui vient l’attaquer avec vingt mille ? S’il ne le peut, tandis que cet autre roi est encore loin, il lui envoie une ambassade pour demander la paix. Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple. ” — Luc 14:28-33.
15 Jésus ne disait pas ici qu’en ce qui concerne le don de soi il s’offre deux voies à l’individu, dont l’une est aussi bonne et aussi sage que l’autre. Il soulignait le fait que celui d’entre nous qui ne renonce pas à tous ses biens ne peut être son disciple ni réussir à s’approcher, par le don de soi, de Jéhovah par Jésus Christ. Cela ne veut pas dire qu’il faut nous réduire à la pauvreté. Cela veut dire que le don de soi est une chose qui embrasse tout, impliquant notre personne, notre vie, nos ressources, vouées à la louange de Jéhovah dans l’accomplissement de sa volonté et l’observation de ses commandements. Voulons-nous faire cela ? Quand nous en calculons le prix, sommes-nous enclins à le faire ? Nous le devrions. Le don de soi n’est donc pas une question de sentiments, c’est une chose à considérer dans le calme, à la lumière des faits, y compris ceux-ci :
16. Quels faits prend en considération celui qui se voue à Jéhovah ?
16 Celui qui se voue à Jéhovah doit le reconnaître comme le Souverain suprême, le grand Donateur de vie. Il doit aussi reconnaître Jésus-Christ comme Sauveur et Roi. Il doit également voir et comprendre que le saint esprit est la force agissante de Dieu qui occupe une place dans la vie des chrétiens voués. Ces choses sont des éléments de notre foi et directement en rapport avec le don de soi, comme le montre Jésus : “ Allez donc me faire des disciples dans toutes les nations ; vous les baptiserez au nom du Père et du Fils et du saint esprit. ” (Mat. 28:19, Jé). Longtemps auparavant, le psalmiste avait dit : “ Qu’ils sachent que ton nom, que toi seul, Jéhovah, tu es le Très-Haut sur toute la terre ! ” (Ps. 83:19, Cr 1905 83:18, NW). Et ailleurs : “ Car auprès de toi est la source de la vie. ” (Ps. 36:10 36:9, NW). À l’assemblée de Philippes, qu’il avait eu le privilège d’organiser, l’apôtre Paul écrivit : “ C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse... et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. ” (Phil. 2:9-11). Le don de soi est un choix, une décision réfléchie. “ Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l’esprit moissonnera de l’esprit la vie éternelle. ” (Gal. 6:8). “ Soyez, au contraire, remplis de l’esprit. ” — Éph. 5:18.
17. Comment peut-on savoir si le don de soi est accepté ? Où pouvons-nous puiser un encouragement ?
17 Comment pouvons-nous savoir que notre don de soi est accepté par Jéhovah ? Nous le saurons si ce don est fait avec sincérité. Le don de soi fait avec sincérité et dans la prière est accepté par Jéhovah et lui est agréable. Cela devrait aider tous ceux qui sont timides et se croient inférieurs au point de dire : “ Je ne pourrai jamais servir Dieu. Je ne pourrai jamais avoir son approbation ni me vouer à Jéhovah et encore moins être son témoin. ” Nous pouvons puiser un encouragement dans ce qu’il est dit à propos de Corneille : “ Vers la neuvième heure du jour, il vit clairement dans une vision un ange de Dieu qui entra chez lui, et qui lui dit : Corneille ! Les regards fixés sur lui, et saisi d’effroi, il répondit : Qu’est-ce, Seigneur ? Et l’ange lui dit : Tes prières et tes aumônes sont montées devant Dieu, et il s’en est souvenu. Envoie maintenant des hommes à Joppé, et fais venir Simon, surnommé Pierre. ” Aussi Corneille dit-il à Pierre : “ Il y a quatre jours, à cette heure-ci, je priais dans ma maison à la neuvième heure ; et voici, un homme vêtu d’un habit éclatant se présenta devant moi, et dit : Corneille, ta prière a été exaucée, et Dieu s’est souvenu de tes aumônes... Comme Pierre prononçait encore ces mots, le saint esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole. ” — Actes 10:3-5, 30, 31, 44.
18. À qui s’offre le privilège de se vouer à Dieu ?
18 Quelles que soient votre nationalité, votre origine, votre position sociale et vos incapacités héritées, la voie de l’approbation divine par le don de soi et un service fidèle vous est ouverte. Vous pouvez et vous devriez vous engager avec confiance dans cette voie. Notez ce qu’il fut dit sous ce rapport lors de l’inauguration du glorieux temple bâti sous la direction de Salomon. Voici ce que disait en partie la prière de l’inauguration : “ Quand l’étranger, qui n’est pas de ton peuple d’Israël, viendra d’un pays lointain, à cause de ton nom, — car on saura que ton nom est grand, ta main forte, et ton bras étendu, quand il viendra prier dans cette maison, — exauce-le des cieux, du lieu de ta demeure, et accorde à cet étranger tout ce qu’il te demandera, afin que tous les peuples de la terre connaissent ton nom pour te craindre, comme ton peuple d’Israël, et sachent que ton nom est invoqué sur cette maison que j’ai bâtie ! ” — I Rois 8:41-43.
19. Quels points faut-il comprendre ?
19 Nous avons déjà vu qu’il y a une différence entre la consécration et le don de soi. Au sens que lui donnent les Écritures, la consécration se réfère à l’installation par Dieu des prêtres associés au Christ et s’applique seulement à Jésus et aux membres oints de son corps ; cet acte suit évidemment le don de soi de ces chrétiens qui sont appelés à être membres du corps du Christ. Leur aspiration est céleste et non terrestre comme chez les “ autres brebis ”. Une personne se voue à Jéhovah Dieu ; que s’ensuivra-t-il ? Que doit faire une personne vouée pour recevoir et garder l’approbation de Jéhovah et réussir dans sa carrière de chrétien ? Qu’imposent les Écritures au chrétien ? Nous examinerons ces questions dans le prochain numéro de La Tour de Garde.
[Illustration, page 312]
PEUR
ÉGOÏSME
ORGUEIL