Se vouer à Dieu et consacrer
“ Alors j’ai dit : Voici, je viens ; il est écrit de moi dans le rouleau du livre. C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au dedans de mes entrailles. ” — Ps. 40:7, 8, Da.
1-3. Quels sont ceux qui reçoivent une marque aujourd’hui, en accomplissement de quelles prophéties ?
Aujourd’hui vous recevez une marque sur le front ou sur la main droite. Que vous soyez homme ou femme, garçon ou fille, blanc ou noir, vous ne faites pas exception. Ce signe détermine votre destinée et vos possibilités de vivre dans un monde nouveau, juste et pur. De nos jours s’accomplissent d’étranges prophéties, aussi est-il opportun de parler d’une marque symbolique sur le front ou sur la main.
2 Le vieillard exilé dans l’île de Patmos vit sur le sommet de la montagne de Sion 144 000 personnes rassemblées autour de leur Roi et portant écrit sur le front le nom de leur Père. À cause de cela, est-il écrit, “ ils gouverneront comme rois aux siècles des siècles ”. (Apoc. 14:1, 3 ; 22:4, 5, NW.) Cet exilé aperçut dans la série de ses visions la formation dans les années d’après-guerre d’une “ image de la bête ” et la contrainte qui s’exercerait sur tous les hommes pour les forcer à l’adorer et à recevoir “ une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom ”. Malheur à ceux qui sont ainsi marqués ! Ils devront boire le “ vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère ”. — Apoc. 13:15-17 ; 14:9, 10.
3 Sept siècles plus tôt, un autre exilé — un prophète hébreu retenu à Babylone — vit le type des choses détestables qui se commettent aujourd’hui dans la chrétienté et qui la condamnent, elle et ses adorateurs, à la destruction. Un scribe, un homme vêtu de lin, se montra cependant pour quelques hommes, femmes et enfants à la hauteur de l’occasion. Il sortit et fit une marque sur leur front afin qu’ils fussent épargnés par les six exécuteurs ayant chacun un instrument de destruction à la main et qui le suivaient de près. Ces six hommes avaient reçu de Dieu l’ordre de tuer tous ceux qui n’auraient pas la marque : les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les femmes se trouvant devant le temple ou partout ailleurs dans la ville (Ézéch. 9:1-7). Aujourd’hui, vous aussi, vous êtes à coup sûr atteint par l’une ou l’autre de ces prophéties. À quoi cette marque vous destine-t-elle donc, à la vie ou à la mort ? Faites en sorte que ce soit à la vie.
4. Comment certains hommes se distinguent-ils encore de nos jours par des marques physiques, et quelle marque signifie la condamnation et quelle autre la vie ?
4 Encore de nos jours, des Hindous et d’autres habitants des Indes se font des marques sur le front, les bras ou d’autres parties du corps. Ce signe doit indiquer clairement quels sont les disciples de Vichnou, ceux de Çiva, ceux de Brahma ou ceux qui suivent l’un quelconque de leurs nombreux dieux. C’est une ancienne coutume parmi les adorateurs d’idoles particulières de porter la marque de leur dieu sur une partie de leur corps, bien en évidence. Aux temps bibliques, on avait également coutume de faire des marques sur les serviteurs et les esclaves pour les distinguer des autres personnes. Il est probable que vous ne vous marquerez pas vous-même ni ne permettrez que l’on marque votre corps, mais vous ne pouvez éviter d’être marqué, au sens biblique du terme, pour une certaine destinée. Pour Dieu, le Juge de votre destinée, cette marque est tout aussi visible et lisible que celle qu’il mit ou ordonna de mettre sur Caïn de peur que quelqu’un passât outre à la loi et tuât ce dernier à cause du meurtre d’Abel (Gen. 4:15). Peut-être êtes-vous fier de la marque que vous portez maintenant parce qu’elle est populaire et trouve faveur auprès des puissants de ce monde. Peut-être vous vaudra-t-elle l’approbation, des privilèges et de l’avancement en ce monde, mais elle peut aussi vous condamner à la destruction aux yeux du Dieu suprême, de celui qui détermine le sort des nations et des gouvernements. Le fait d’être marqué d’une manière qui reçoit l’approbation divine signifie la vie pour vous. Cela vous ouvre le chemin qui vous fera traverser Armaguédon, la catastrophe mondiale à venir, et entrer dans le monde nouveau que Dieu crée.
5. Comment pouvons-nous nous faire marquer pour une destinée qui est la vie dans le monde nouveau ?
5 Comment pouvons-nous nous faire marquer pour être destinés à une vie prospère dans le monde nouveau fondé sur la justice ? En étant les esclaves, les serviteurs dévoués du Dieu du monde nouveau. En ayant également la marque d’identification montrant clairement à tous ceux que nous rencontrons que nous appartenons au Dieu très-haut qui seul a pour nom Jéhovah (Ps. 83:19, Cr 1905 83:18, NW). Son grand adversaire est Satan le Diable, le “ dieu de ce système de choses ”, par conséquent, si vous servez la cause de ce vieux monde corrompu et égoïste, vous servez son dieu (II Cor. 4:4, NW ; Jean 12:31). Notre choix doit se faire entre ces deux dieux ennemis, le dieu puissant de ce vieux monde et le Dieu tout-puissant du monde nouveau qui durera éternellement. Quel service paie à coup sûr le meilleur salaire et offre la récompense la plus grande ? C’est bien entendu le service de Jéhovah, le vrai Dieu vivant qui va détruire le dieu adversaire et son vieux monde et établir pour l’éternité un monde nouveau. Si nous sommes décidés à recevoir la marque qui nous donne la vie dans ce monde nouveau, il faut sans tarder nous vouer à Jéhovah Dieu et lui appartenir. Comment cela ? En nous vouant à lui par l’intermédiaire de Jésus-Christ, son Fils et Grand Prêtre. Il n’y a actuellement pas d’autre manière de s’approcher de Dieu et d’être acceptés à son service.
6. Qui le Psaume 40:7, 8 avait-il en vue et de qui l’alliance de la loi fit-elle des prêtres pour la nation d’Israël ?
6 C’est le Fils et Grand Prêtre de Dieu que l’esprit de la prophétie désignait quand il poussa le psalmiste David à écrire les paroles citées en tête de cet article. David, de la tribu de Juda et roi de Jérusalem, ne parlait pas ici de lui-même venant faire la volonté de Dieu, mais de son descendant qui était appelé à être Grand Prêtre et Roi et, par conséquent, le Seigneur de David. Il s’agissait de Jésus-Christ. La venue de ce Grand Prêtre était nécessaire pour le Roi David et pour tous les Israélites qui vivaient sous l’ancienne alliance de la loi conclue par Jéhovah Dieu avec la nation d’Israël par l’intermédiaire de son prophète Moïse. Cette alliance désignait tous les hommes de la famille d’Aaron, frère de Moïse, pour être les prêtres de la nation. Quant au reste des hommes de la tribu de Lévi, ils étaient officiellement appelés Lévites et nommés pour servir la prêtrise aaronique. Ils offraient régulièrement des sacrifices d’animaux et le sang de taureaux et de boucs pour les péchés de la nation d’Israël afin de la garder dans l’alliance conclue avec Dieu.
7. Pourquoi les prêtres juifs ne remplissaient-ils pas les conditions requises, et comment fut suscité le grand prêtre convenable ?
7 Personne parmi les grands prêtres juifs ne pouvait offrir à Dieu un sacrifice humain parfait, capable d’annuler la dette que l’humanité avait envers Dieu. En effet, tous les prêtres juifs étaient pécheurs et imparfaits puisqu’ils descendaient des pécheurs originels Adam et Ève. Celui-là seul qui offrirait un sacrifice parfait pourrait devenir le véritable Grand Prêtre de Dieu. Un miracle pouvait accomplir ce qui humainement était impossible. Aussi Dieu envoya-t-il dans le monde son Fils sous une forme humaine. Il ne vint pas dans la tribu de Lévi ni dans la famille d’Aaron, mais il naquit dans la tribu royale de Juda, de la lignée de David. Puisque l’ancienne alliance de la loi ne pourvut pas à un grand prêtre remplissant toutes les conditions requises et venant de la famille d’Aaron le Lévite, Dieu suscita dans la lignée royale de David le Grand Prêtre acceptable qui devait lui offrir en sacrifice son corps humain parfait. Par ce sacrifice convenable, son Grand Prêtre put agir comme médiateur entre Dieu et les hommes et établir une nouvelle alliance, employant son propre sang, pour faire entrer cette alliance en vigueur et lui donner le pouvoir d’obtenir le pardon véritable et permanent des péchés. Expliquant comment le nouveau Grand Prêtre avait entrepris cette œuvre de salut, l’apôtre Paul cite le psaume de David et dit :
8. Que dit Hébreux 10:4-10 à propos de sa venue ?
8 “ Il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés. C’est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps ; tu n’as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit : Voici, je viens (Dans le rouleau du livre il est question de moi) pour faire, ô Dieu, ta volonté. Après avoir dit d’abord : Tu n’as voulu et tu n’as agréé ni sacrifices ni offrandes, ni holocaustes ni sacrifices pour le péché (ce qu’on offre selon la loi), il dit ensuite : Voici, je viens pour faire ta volonté. Il abolit ainsi la première chose pour établir la seconde. C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes. ” — Héb. 10:4-10 ; Ps. 40:6-8, LXX.
LA CONDUITE QUE NOUS DEVONS IMITER
9. Comment Jésus était-il déjà saint au temps de cette venue, et comment faudrait-il donc appeler le pas qu’il fit en se présentant pour faire la volonté de Dieu ?
9 Comment appellerons-nous le pas que Jésus fit lorsqu’il vint pour faire la volonté divine dans le corps que Dieu lui avait formé afin qu’il s’en servît sur la terre ? Étant Juif de naissance, Jésus appartenait déjà à une nation sainte aux yeux de Dieu, à un peuple choisi par Jéhovah et composé des descendants de son ancien ami Abraham. À l’âge de quarante jours, Jésus, l’enfant premier-né de Marie, fut présenté à Jéhovah, au temple de Dieu. À ce sujet il est écrit : “ Et, quand les jours de leur purification, selon la loi de Moïse, furent accomplis, ils le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur (selon ce qui est écrit dans la loi du Seigneur, que tout mâle qui ouvre la matrice sera appelé saint au Seigneur), et pour offrir un sacrifice, selon ce qui est prescrit dans la loi du Seigneur, une paire de tourterelles ou deux jeunes colombes. ” (Luc 2:22-24, Da). L’ange qui annonça à Marie la naissance de Jésus lui dit : “ Le saint esprit viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi ce qui naîtra sera appelé saint, Fils de Dieu. ” (Luc 1:35, NW). Jésus était saint et dévoué à Dieu en vertu de toutes ces choses. Comment pourrions-nous donc appeler le pas qu’il fit en se présentant pour faire la volonté divine, telle qu’elle est exposée dans le rouleau du livre, c’est-à-dire dans les Écritures hébraïques inspirées ? C’était une présentation de sa personne pour le service divin et cela exigeait de la détermination de sa part. C’était donc l’acte par lequel il se vouait à Dieu pour faire tout ce qui à partir de ce moment-là se révélerait être la volonté divine.
10, 11. Comment désignions-nous habituellement le pas que fit Jésus, et quelle place ce terme occupe-t-il dans les Écritures chrétiennes ?
10 Pendant de nombreuses années, on a eu coutume de dire que Jésus s’était consacré à Dieu. Selon le sens général que l’on donne actuellement aux mots “ consécration ” et “ consacrer ”, cette expression pourrait convenir. Mais elle crée de la confusion dans le langage de la Bible, étant donné que les Écritures n’en parlent pas dans ce sens. Cette expression cache le sens de ce que la Bible désigne précisément par “ consacrer ” ou “ consécration ”. Dans la version anglaise du Roi Jacques, le mot “ consacrer ” est un terme rare qui ne se présente que deux fois, comme suit : “ La loi établit pour grands prêtres des hommes sujets à la faiblesse ; mais la parole du serment, qui a été depuis la loi, établit le Fils qui est consacré pour toujours. ” (Héb. 7:28). “ Par une voie nouvelle et vivante qu’il a consacrée pour nous à travers le voile, c’est-à-dire à travers sa chair. ” — Héb. 10:20.
11 La Traduction du Monde Nouveau des Écritures grecques chrétiennes ne contient pas le mot “ consacrer ” dans le texte principal, par conséquent ce terme n’est pas employé pour traduire ce que firent Jésus et ses disciples. Voici comment elle rend les versets cités ci-dessus : “ Car la Loi désigne comme grands prêtres des hommes sujets à la faiblesse, mais la parole du serment qui vint après la Loi désigne un Fils rendu parfait pour toujours. ” (Héb. 7:28, NW). “ Qu’il inaugura pour nous comme une voie nouvelle et vivante à travers le rideau, c’est-à-dire à travers sa chair. ” (Héb. 10:20, NW). Même la version catholique de Douay n’emploie pas le mot “ consacrer ” dans sa traduction des Écritures grecques chrétiennes, et la Version standard américaine s’en sert seulement dans les variantes marginales de Jean 10:36 et Jn 17:17, 19 qu’elle rend comme suit : “ À celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde vous dites : Tu blasphèmes, parce que j’ai dit que je suis Fils de Dieu ? ” “ Consacre-les dans la vérité : ta parole est vérité. Et pour eux je me consacre moi-même, afin qu’ils soient eux aussi sanctifiés en vérité. ” Aussi la Version standard révisée de 1946 met-elle “ consacrer ” et “ consécration ” partout où la précédente Version standard américaine met “ sanctifier ” et “ sanctification ”. Cependant ces deux versions modernes emploient toujours le terme “ saints ” au lieu de “ consacrés ”. D’après ce qui précède nous constatons que dans les versions bibliques le mot “ consacrer ” est réservé pour quelque chose d’autre que pour le premier pas que nous faisons pour accomplir la volonté divine.
IL NE S’EST PAS CONSACRÉ LUI-MÊME
12. Est-ce que Jésus s’établit lui-même grand prêtre, et pourquoi ne voulait-il pas être présomptueux en cette circonstance ?
12 Pour le prouver, nous posons cette question : Est-ce que Jésus s’établit lui-même Grand Prêtre de Dieu pour offrir des sacrifices comme Aaron ou pour régner comme l’ancien prêtre Melchisédek, roi de Salem ? Non, répondent les Écritures. Ceci n’était pas le privilège de Jésus, bien qu’il fût le saint Fils de Dieu. L’épître aux Hébreux (5:1-6) déclare : “ En effet, tout souverain sacrificateur pris du milieu des hommes est établi pour les hommes dans le service de Dieu, afin de présenter des offrandes et des sacrifices pour les péchés... Nul ne s’attribue cette dignité, s’il n’est appelé de Dieu, comme le fut Aaron. Et Christ ne s’est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain sacrificateur, mais il la tient de celui qui lui a dit : Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui ! Comme il dit encore ailleurs : Tu es sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek. ” Avant Jésus-Christ les hommes qui essayèrent de se consacrer ou de se désigner eux-mêmes pour la prêtrise d’Israël furent châtiés par Dieu pour leur présomption comme ils le méritaient. Rappelez-vous les cas du Lévite Koré et des rois Saül et Ozias (Nomb. 16:1-35 ; I Sam. 13:1-14 ; II Chron. 26:16-21). Jésus n’appartenait ni à la tribu de Lévi ni à la famille sacerdotale d’Aaron. Aussi ne prit-il pas la liberté de s’installer lui-même dans la prêtrise royale semblable à celle de Melchisédek et de dicter ainsi à Dieu ce que devrait être la volonté de Jéhovah à son égard, cela pour satisfaire quelques ambitions personnelles.
13. D’après les Écritures, comment Aaron et ses fils furent-ils introduits dans la prêtrise et qui les consacra ?
13 Examinons ce qui est écrit au sujet d’Aaron et de ses fils et voyons s’ils se désignèrent eux-mêmes pour la prêtrise ou s’ils s’installèrent dans cette charge. Quand Jéhovah envoya Moïse devant le Pharaon, il lui dit : “ Vois, je te fais Dieu pour Pharaon ; et Aaron, ton frère, sera ton prophète. ” Plus tard Jéhovah permit à Aaron d’accompagner Moïse dans la montagne interdite de Sinaï et peu de temps avant d’inaugurer l’alliance de la loi avec Israël, il permit à Aaron, à ses deux fils et à soixante-dix des anciens d’Israël de pénétrer sur les lieux sacrés de la montagne (Ex. 7:1 ; 19:23, 24 ; 24:1, 2, 9-14). Puis, lors d’un entretien privé avec Moïse au sommet du Sinaï, Jéhovah désigna expressément Aaron pour être grand prêtre d’Israël ainsi que ses quatre fils pour être sous-prêtres et il ordonna qu’on leur fît des vêtements sacerdotaux : “ Tu en revêtiras Aaron, ton frère, et ses fils avec lui. Tu les oindras, tu les consacreras, tu les sanctifieras, et ils seront à mon service dans le sacerdoce. ” (Ex. 27:21 à 28:41). Ce qui précède nous montre que ces hommes n’étaient pas autorisés à se revêtir eux-mêmes de la charge de prêtre de l’alliance de la loi. Non, mais ils devaient d’abord être appelés et choisis, ensuite c’était Dieu qui les consacrait dans leurs fonctions au moyen de Moïse, son agent et serviteur visible.
14. Comment le chapitre 29 de l’Exode Ex 29 et le chapitre 8 du Lévitique emploient-ils les termes “ consacrer ” et “ consécration ” ?
14 Au chapitre 29 de l’Exode Ex 29 et au chapitre 8 du Lévitique, Moïse mit par écrit la cérémonie de la consécration, cérémonie par laquelle Aaron et ses fils devaient être installés dans leurs fonctions. L’un des béliers alors destinés à être sacrifiés était appelé le “ bélier de consécration ”. Ceci ne veut pas dire que c’était un bélier consacré, non, mais on se servit de cet animal pour consacrer Aaron et ses fils. La corbeille contenant le pain utilisé en même temps que le bélier était appelée la “ corbeille de consécration ”. Après avoir revêtu Aaron de ses glorieux vêtements sacerdotaux et l’avoir oint comme grand prêtre, puis après avoir mis des habits sacerdotaux aux fils d’Aaron, Moïse devait procéder à la cérémonie d’installation : “ Tu consacreras donc Aaron et ses fils. ” Au sujet des successeurs d’Aaron, Dieu dit à Moïse : “ Les vêtements sacrés d’Aaron seront après lui pour ses fils, qui les mettront lorsqu’on les oindra et qu’on les consacrera. Ils seront portés pendant sept jours par celui de ses fils qui lui succédera dans le sacerdoce, et qui entrera dans la tente d’assignation, pour faire le service dans le sanctuaire. ” (Ex. 29:9, 22, 34, 29, 30 ; Lév. 8:22, 28-31). Il ressort donc que la signification du mot “ consacrer ” se limitait à l’installation d’hommes dans la prêtrise. Jéhovah installa les prêtres à sa manière.a
15. Quelle est ici l’expression hébraïque originale, comment a-t-elle été rendue par différents traducteurs et que signifie-t-elle ?
15 Le mot “ consacrer ” traduit un groupe de termes hébreux qui signifient littéralement “ remplir la main ”, c’est-à-dire mettre pleins pouvoirs dans la main de ceux qui doivent remplir une charge. Pour représenter cela, on tuait le bélier de consécration et on le découpait en morceaux. Puis, certaines parties de l’animal et des gâteaux de la corbeille de consécration étaient mis par Moïse sur les mains d’Aaron et de ses fils et agités de côté et d’autre devant Jéhovah. Ensuite les choses ainsi agitées étaient brûlées “ sur l’autel, au-dessus de l’holocauste : c’est une consécration (une offrande d’installation, AT) d’une agréable odeur : c’est une offrande faite par le feu devant Jéhovah ”. (Ex. 29:19-25 ; Lév. 8:22-28, AS.) La traduction grecque des Septante rend littéralement l’expression hébraïque par “ remplir (ou compléter) la main ”. Mais des traducteurs et des traductions modernes comme Moffatt, An American Translation, Crampon et Byington la rendent plutôt par “ installer ”. La Vulgate latine, la version catholique de Douay et Young la traduisent par “ consacrer la main ”. Quand Dieu nous choisit et nous appelle à son service et qu’il remplit alors nos mains bien disposées et leur donne du pouvoir, nous investissant ainsi d’autorité, nous avons alors vraiment une autorité venant de la bonne source et nous pouvons agir avec confiance car Dieu nous soutient.
16. Combien de temps durait la cérémonie typique d’installation ?
16 Autrefois la cérémonie typique d’installation durait sept jours. Il fut dit à Moïse : “ Tu suivras à l’égard d’Aaron et de ses fils tous les ordres que je t’ai donnés. Tu emploieras sept jours à les consacrer. Tu offriras chaque jour un taureau en sacrifice pour le péché, pour l’expiation ; tu purifieras l’autel par cette expiation, et tu l’oindras pour le sanctifier. Pendant sept jours, tu feras des expiations sur l’autel, et tu le sanctifieras ; et l’autel sera très saint, et tout ce qui touchera l’autel sera sanctifié. ” — Ex. 29:35-37.
17. Quand et comment se déroula la cérémonie d’installation et qu’est-ce qui prouva que Dieu avait accepté la prêtrise ?
17 L’installation d’Aaron et de ses fils eut lieu les sept premiers jours de l’année qui suivit celle de la sortie d’Égypte. Le premier jour de la cérémonie, Moïse s’adressant aux candidats à la prêtrise qui se trouvaient dans la cour entourant le tabernacle sacré, ou tente, déclara : “ Pendant sept jours, vous ne sortirez point de l’entrée de la tente d’assignation, jusqu’à ce que les jours de votre consécration soient accomplis ; car sept jours seront employés à vous consacrer. Ce qui s’est fait aujourd’hui, l’Éternel a ordonné de le faire comme expiation pour vous. Vous resterez donc sept jours à l’entrée de la tente d’assignation, jour et nuit, et vous observerez les commandements de l’Éternel, afin que vous ne mouriez pas ; car c’est là ce qui m’a été ordonné. ” Ils remplirent les conditions requises, de sorte qu’il fallut sept jours pour les installer. Le huitième jour, les prêtres pouvaient offrir eux-mêmes des sacrifices sans l’assistance de Moïse. Lorsque Aaron eut finit d’offrir des sacrifices et de bénir le peuple, “ Moïse et Aaron entrèrent dans la tente d’assignation. Lorsqu’ils en sortirent, ils bénirent le peuple. Et la gloire de l’Éternel apparut à tout le peuple. Le feu sertit de devant l’Éternel, et consuma sur l’autel l’holocauste et les graisses. Tout le peuple le vit ; et ils poussèrent des cris de joie, et se jetèrent sur leur face ”. (Lév. 8:33 à 9:24.) Cette manifestation miraculeuse des cieux était une preuve visible que l’installation ou consécration aaronique avait été heureusement achevée et que Jéhovah avait accepté ces prêtres ainsi que leurs services.
MOTS EMPLOYÉS INEXACTEMENT AUTREFOIS
18. Qu’annonçait la cérémonie tout entière ?
18 La cérémonie tout entière annonçait la consécration de la véritable prêtrise de Dieu pendant l’ère chrétienne que certains préfèrent encore appeler “ l’Âge de l’Évangile ”. Jésus l’Oint est la Tête ou le Chef de cette prêtrise. Ses disciples oints sont ses sous-prêtres, et il leur est dit : “ C’est pourquoi, frères saints, vous qui entrez en partage de la vocation céleste, considérez l’apôtre et le grand prêtre de la foi que nous professons. ” — Héb. 3:1, Cr.
19. Que disait la Zion’s Watch Tower, la première année de sa parution, au sujet de cette consécration des prêtres d’Israël pendant sept jours ?
19 Dès la première année de sa parution, le périodique Zion’s Watch Tower (Le Phare de la Tour de Sion) discuta la signification de cette cérémonie d’installation et sa durée de sept jours. Le numéro de mars 1880, page 1 (§ 3) disait : “ La consécration de la prêtrise inclut tous les membres de son corps (le corps du Christ ou assemblée de 144 000 membres) et exige tout l’Âge de l’Évangile pour la compléter. ” Un mois auparavant, le numéro de février 1880 avait examiné le chapitre 8 du Lévitique, et déclare ce qui suit dans les deux derniers paragraphes sous le titre “ Consécration des Prêtres ” (page 2) : “ Les sept jours de consécration... montrent une fois de plus que nous sommes consacrés au service de Dieu non pas une partie mais tout notre temps, car dans les Écritures sept est le nombre complet et signifie la totalité ou l’ensemble de toutes les choses auxquelles il s’applique... Le Lév 8 verset 36 montre l’achèvement de l’œuvre de consécration... Et si nous manquons de figurer parmi les prêtres maintenant, durant le temps de consécration, nous ne pouvons nous attendre à être un avec eux quand ils commenceront leur service en faveur de l’humanité dans les “ âges à venir ” — quand ces mêmes prêtres (méprisés maintenant par les hommes mais d’une agréable odeur pour Dieu) recevront en outre le titre de Roi et, avec Jésus, leur Tête, régneront et béniront toutes les nations... S’il en est ainsi, soyez entièrement consacré maintenant car “ si nous souffrons, nous régnerons aussi avec lui ”. — II Tim. 2:12, Da. ”
20. Comment s’est développée la coutume de dire que nous nous consacrons ? Quel en est l’exemple que la Zion’s Watch Tower donna en 1882 ?
20 Cependant, pour avoir oublié que c’est Dieu qui nous consacre, nous installe ou nous investit d’autorité, la coutume s’est développée et persiste encore de dire que nous nous consacrons à Dieu par Jésus-Christ. Voici par exemple une déclaration publiée il y a soixante-dix ans : “ Selon la parole de Dieu quiconque (se consacre) vient à Dieu par Jésus est accepté (Héb. 7:25). La première question à vous poser alors est celle-ci : Ai-je jamais consacré entièrement ma personne à Dieu — ma vie, mon temps, mes talents, mon influence, — tout ? Si devant Dieu vous pouvez répondre en toute sincérité que vous vous êtes entièrement donné à lui, alors je vous assure non pas sur l’autorité de vos sentiments mais sur celle de la Parole de Dieu, qui, contrairement à vos sentiments, est immuable, que vous êtes devenu à l’instant même un enfant de Dieu — un membre, un sarment de la vigne véritable (Jean 15:1). Cela est une preuve que vous êtes entré dans la véritable Église qui est le corps du Christ... Des afflictions et des maux viennent aussi bien sur le monde que sur les saints du Seigneur, ils ne sont pas les signes indiquant la qualité de fils sauf pour ceux qui se sont entièrement consacrés à son service... Être un membre de cette classe exige une consécration entière et ceux-là sont les vainqueurs jugés dignes d’être les cohéritiers avec Jésus-Christ, leur Seigneur, sur les traces duquel ils doivent marcher. ” — Zion’s Watch Tower de juillet 1882, page 6, § 3 et 4.
21. Comment en 1888 la Zion’s Watch Tower définit-elle le mot “ consacrer ” ?
21 Voici un autre exemple : “ Nous constatons donc que ceux-là seuls qui, après avoir cru dans l’unique nom de “ Sauveur ”, persévérèrent, se consacrèrent, se chargèrent de la croix et des souffrances du Christ et les partagèrent — que ceux-là seuls acceptaient la liberté pour devenir Fils... Mais tous ne sont-ils pas des croyants revêtus des robes du Christ ? Même ceux qui ne se consacrent pas ? Non, seuls les consacrés... Beaucoup se sont consacrés (c’est-à-dire qu’ils ont pris la résolution de se soumettre entièrement et coûte que coûte à la volonté du Christ) mais n’accomplissent pas leur consécration ;... ” — Zion’s Watch Tower de février 1888, page 5, sous le titre “ Seuls les consacrés sont Fils ”.
22. Comment Exode 32:29 n’est-il pas contre le fait que c’est Dieu qui consacre des personnes à son service spécial ?
22 Puisque c’est le Seigneur Dieu qui investit d’autorité ou consacre une personne à son service spécial, que dirons-nous d’un passage comme celui d’Exode 32:29, où il est écrit : “ Moïse dit : Consacrez-vous aujourd’hui à l’Éternel, même en sacrifiant votre fils et votre frère, afin qu’il vous accorde aujourd’hui une bénédiction. ” Notez que ces paroles furent adressées aux fils de Lévi ou Lévites après l’entrée d’Israël dans l’alliance de la loi, à la montagne de Sinaï, et après que Jéhovah eut désigné le Lévite Aaron et ses fils pour qu’ils fussent consacrés à la prêtrise. Les autres hommes de la tribu de Lévi devaient donc être au temple comme serviteurs de ces prêtres aaroniques. Aussi quand Moïse s’écria : “ Qui est pour Jéhovah ? ” et que les enfants de Lévi s’assemblèrent auprès de lui, il leur ordonna de se servir de leurs épées et de montrer qu’ils étaient consacrés à Jéhovah Dieu en tuant les Israélites apostats qui avaient adoré le veau d’or. C’est pourquoi Moffatt rend Exode 32:29 comme suit : “ Moïse dit alors : Soyez installés aujourd’hui comme prêtres à l’Éternel, car la main de chaque homme a été contre son fils et contre son frère — afin que l’Éternel vous accorde aujourd’hui la bénédiction de la prêtrise. ” Quelques mois plus tard, c’est-à-dire pendant la première semaine de l’année suivante, la prêtrise aaronique était consacrée et installée.
23. Que dire alors de I Chroniques 29:5 pour ce qui concerne la consécration ?
23 Mais que dire de I Chroniques 29:5 ? Dans ce verset le roi David demande : “ Qui est disposé de consacrer aujourd’hui son service au Seigneur ? ” (KJ), “ Qui offre alors volontairement pour se consacrer aujourd’hui à Jéhovah ? ” (AS), “ Qui est donc disposé à consacrer aujourd’hui sa main au Seigneur ? ” (Le). Ces paroles s’adressaient non pas à des païens incirconcis mais à une assemblée d’Israélites qui était déjà le peuple choisi de Dieu et se trouvait dans l’alliance de la loi conclue par l’intermédiaire de Moïse. Cette assemblée devait donner quelque chose pour construire à son Dieu un temple magnifique à Jérusalem. Il s’agit donc d’un appel adressé à tous les membres du peuple consacré de Dieu afin que chacun remplît sa main d’une contribution pour la cause de Jéhovah et l’offrît pour exprimer son dévouement envers lui.
24. Que dire aussi concernant II Chroniques 29:31 ? Quelle conclusion tirons-nous de notre examen ?
24 Des siècles plus tard, ce temple construit par Salomon fut souillé par une quantité de choses sans valeur, aussi le roi Ézéchias ordonna-t-il aux prêtres aaroniques et aux Lévites de purifier cet édifice sacré et de le sanctifier. Puis le peuple s’assembla pour offrir les sacrifices convenables et les louanges à Dieu dans son temple purifié. Il est écrit : “ Ézéchias prit alors la parole, et dit : Maintenant que vous vous êtes consacrés à l’Éternel, approchez-vous, amenez des victimes et offrez des sacrifices d’actions de grâces à la maison de l’Éternel. Et l’assemblée amena des victimes et offrit des sacrifices d’actions de grâces, et tous ceux dont le cœur était bien disposé offrirent des holocaustes. ” (II Chron. 29:31). Ici leur consécration ne fut pas faite par des étrangers incirconcis ne se trouvant pas dans l’alliance de la loi. Elle consistait dans la mise à l’œuvre de mains juives pour purifier la maison de Jéhovah et pour renouveler les sacrifices et l’adoration conformément aux obligations de leur alliance. Au sujet de la vision d’Ézéchiel relative au temple restauré, nous lisons : “ Durant sept jours les sacrificateurs feront propitiation pour l’autel, et le nettoieront, et chacun d’eux sera consacré. ” (Ézéch. 43:26, David Martin). Mais des versions modernes traduisent : “ Pendant sept jours ils feront l’expiation pour l’autel et le purifieront, c’est ainsi qu’ils le consacreront. ” (AS ; Liénart ; Cr ; Sy ; Ro). D’après ce qui précède nous voyons que selon les Écritures la consécration ne s’applique pas au premier pas que fait une personne pour devenir un serviteur de Dieu en se donnant à Dieu par l’intermédiaire du Christ.
CE N’EST PAS UNE “ ALLIANCE PAR LE SACRIFICE ”
25. Existait-il chez les Israélites une alliance individuelle par laquelle une personne se consacrait, et quel genre d’alliance était la leur ?
25 Toutes les consécrations examinées dans les paragraphes précédents concernaient des personnes se trouvant dans l’alliance de la loi. Moïse, le médiateur entre Jéhovah et les Israélites, avait inauguré cette alliance à la montagne de Sinaï sur le sang d’animaux sacrifiés. À ce sujet nous lisons : “ C’est pour cela que le premier testament ne fut pas non plus dédié sans effusion de sang. ” (KJ). Ou, selon la Traduction du Monde Nouveau : “ Par conséquent, l’ancienne alliance ne fut pas non plus inaugurée sans effusion de sang. ” (Héb. 9:18 ; Ex. 24:1-8). Conformément à cette alliance inaugurée au Sinaï, certaines consécrations eurent lieu, Dieu lui-même consacrant ou installant sa prêtrise. Il n’y avait pas d’alliance individuelle avec Dieu, par laquelle une personne se consacrait, mais l’alliance était conclue avec la nation d’Israël tout entière par l’intermédiaire d’un seul médiateur : Moïse. C’était l’alliance de Dieu, proposée par lui, dont il parle comme de “ l’alliance que je traitai avec leurs pères, le jour où je les saisis par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte ”. Ainsi, il parle de la nation entière comme étant sa femme et lui son mari en vertu de l’alliance de la loi. — Héb. 8:8, 9 ; Jér. 31:32.
26. Outre “ consécration ”, comment appelait-on encore le pas qu’une personne faisait pour se donner à Dieu, et comment en parlait-on ?
26 Nous avons déjà noté que l’on avait coutume de dire “ se consacrer ” pour parler du pas que l’on faisait en se donnant à Dieu. On l’appelait également, du moins jusqu’en 1946b, “ faire une alliance avec Dieu par le sacrifice ” parce que l’on considérait comme certain qu’une personne qui se donnait à Dieu devait être sacrifiée avec Jésus ; elle sacrifiait donc toutes les choses terrestres par ce qu’elle appelait “ sa consécration ”. Elle appliquait à sa personne, d’une façon individuelle, Psaume 50:5 qui dit : “ Rassemblez-moi mes fidèles, qui ont fait alliance avec moi par le sacrifice ! ” Par ce sacrifice on entendait le sacrifice de toute personne faisant sa propre consécration. On croyait que cette alliance par le sacrifice signifiait un acte individuel, quelque chose de différent de la loi et de la nouvelle alliance que Dieu avait promis de conclure par Jésus-Christ qui en serait le Médiateur. Le numéro de novembre 1880, par exemple, contenait un article intitulé “ Au-delà du Voile ” qui traitait du tabernacle et de ses voiles ou rideaux. Au paragraphe 5 on pouvait lire : “ Ceux qui traversent ce premier “ voile ” et entrent dans le “ lieu saint ” sont ceux qui accomplissent leur “ alliance par le sacrifice ” et qui sont appelés saints. Tous les croyants traversant le “ rideau ” sont “ appelés à être saints ” mais ceux-là seuls qui obéissent à l’appel et se donnent en sacrifice affermissent leur vocation et leur élection. ” Il arriva ainsi que chaque croyant, au moment où il se consacrait, parlait de faire une alliance avec Dieu. Ceci fut cause de confusion.c
27. Qu’entendait Jéhovah par une “ alliance avec moi par le sacrifice ” ?
27 L’“ alliance avec moi par le sacrifice ” n’est pas une alliance individuelle que fait chaque croyant, mais c’est l’alliance d’une organisation. Par cette expression Jéhovah entendait une nouvelle alliance conclue par lui avec sa nouvelle nation composée d’Israélites spirituels et ayant pour médiateur Jésus-Christ, le grand Moïse. Voici maintenant la traduction de Psaume 50:5 selon Rotherham : “ Rassemblez-vous auprès de moi — vous, mes hommes aux sentiments de bonté, qui avez célébré mon alliance sur le sacrifice. ” Ce n’est pas sur le sacrifice de chaque saint ou personne aux sentiments de bonté que cette alliance est célébrée, mais sur le seul sacrifice du Médiateur Jésus-Christ, et cette alliance est une alliance nationale. C’est une nouvelle alliance conclue avec une nouvelle organisation théocratique, l’assemblée chrétienne. Au Ps 50 verset 16 de ce psaume, Dieu en parle comme de son alliance, disant aux hypocrites et aux apostats iniques : “ Quoi donc ! tu énumères mes lois, et tu as mon alliance à la bouche. ”
28. Comment une personne entre-t-elle dans cette alliance avec Dieu par le sacrifice ?
28 Mais Dieu engendre de son esprit ceux qui se sont mis à part pour lui ; il en fait ses fils spirituels et un peuple pour son nom. Jéhovah fait entrer ces saints, ou personnes aux sentiments de bonté, dans la nouvelle alliance conclue par le Médiateur Jésus. Il leur pardonne leurs péchés grâce au sacrifice du Christ et les consacre ou les installe dans son service comme prêtres, sous-prêtres dont le Grand Prêtre est Jésus-Christ. Il les oint de son esprit pour être de tels prêtres consacrés.d À partir de ce moment-là, ils sont tenus d’offrir à Dieu les sacrifices de louanges et du fidèle service tous les jours de leur chair, pour ainsi dire pendant “ sept jours ”.
29. Comment devrions-nous alors appeler la venue de Jésus pour faire la volonté de Dieu, et pourquoi ?
29 Revenons maintenant à la question soulevée au paragraphe 9. Il s’agissait de savoir comment appeler le pas que Jésus fit lorsqu’il vint pour faire la volonté de Dieu. À ce propos la Zion’s Watch Tower déclara jadis : “ En étant né d’une vierge, Jésus avait pris “ la postérité d’Abraham ” et continué ainsi jusqu’à l’âge de 30 ans quand, par le baptême, il consacra comme sacrifice vivant son être à Dieu. Il fut accepté, et depuis ce moment-là, étant engendré de l’esprit et scellé comme nouvelle créature, il est un participant de la nature divine, la nature humaine (la postérité abrahamique) étant la chose sacrifiée. ” (Mai 1881, page 2, sous le titre “ Quelque chose de meilleur pour nous ”, § 2). Mais aujourd’hui nous comprenons mieux que, le jour où il se présenta à Jean pour se faire baptiser dans le Jourdain, Jésus ne se consacra pas à la prêtrise ni ne s’installa dans la sacrificature. C’est Dieu qui le glorifia en faisant de lui un Grand Prêtre royal. Dieu accomplit cela en réalisation du serment qu’il avait prononcé prophétiquement et que rapporte Psaume 110:4 : “ Le Seigneur l’a juré, il ne s’en repentira point : Tu es prêtre pour toujours à la manière de Melchisédech. ” (Cr 1905 ; Héb. 5:4-6 ; 7:15-17, 20-22). Puisque Jésus naquit miraculeusement parmi le peuple choisi de Jéhovah et que dans son enfance il fut présenté à Dieu par Marie, dont il était le premier-né, nous pouvons éviter toute confusion en disant que lorsque Jésus vint pour faire la volonté de son Père, il se voua à Dieu.
30. Quand Jésus se fut voué à Dieu et qu’il fut consacré conformément à la volonté expresse de Dieu, quelle preuve reçut-il que Jéhovah avait accepté cela ?
30 Immédiatement après avoir symbolisé cet acte par son baptême au Jourdain, Jésus reçut la preuve que Dieu avait accepté le pas qu’il avait fait et qu’il le consacrait maintenant à son service spirituel comme Grand Prêtre. De quelle manière ? Comme le premier jour de la cérémonie de consécration Moïse revêtit son frère Aaron de glorieux vêtements sacerdotaux et l’oignit de la sainte huile d’onction pour être grand prêtre, ainsi Dieu oignit Jésus du saint esprit (symbolisé par une colombe venant sur le Christ) et fit entendre des cieux sa voix, disant : “ Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. ” (Mat. 3:13-17). L’acte par lequel il se vouait à Dieu n’était pas quelque chose que Marie avait fait à sa place quand il était enfant, avant qu’il eût la connaissance et la compréhension indispensables pour l’apprécier. Mais quand il eut trente ans, ce fut quelque chose que Jésus fit volontairement pour lui-même. Par cela, il se mettait à la disposition de Dieu, pour accomplir tout ce que Jéhovah révélerait selon ce qui est écrit dans le rouleau du livre. — Luc 3:21-23 ; 4:14-21.
31. À quoi mena finalement le pas que Jésus avait fait en se vouant à Dieu, et par conséquent quel genre de route est l’acte par lequel nous nous vouons à Dieu ?
31 Pendant trois ans et demi, Jésus servit sur la terre dans le rôle de Grand Prêtre, rôle pour lequel Dieu l’avait consacré. Puis il fit le sacrifice de sa personne. Mais ce n’était pas encore tout à fait la fin à laquelle menait le pas que Jésus avait fait en se vouant à Dieu. Afin qu’il pût continuer à servir comme Grand Prêtre, Dieu le ressuscita à la vie immortelle comme créature spirituelle. C’est comme esprit que le Grand Prêtre pénétra donc dans le lieu saint, c’est-à-dire dans le ciel même, dans la présence de Dieu, présenta la valeur rédemptrice de son sacrifice humain, et commença à agir en qualité de médiateur de la nouvelle alliance pour ses fidèles disciples sur la terre. À leur sujet il est écrit : “ Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire, de sa chair, et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi. ” (Héb. 10:19-22). C’est donc par l’intermédiaire de ce Grand Prêtre que nous pouvons l’imiter et nous vouer à Dieu en toute sincérité et avec foi. Dans le cas de Jésus comme dans le nôtre, c’est une route vivante, une route qui nous permet de gagner la vie.
32. À quelle vie cette route mène-t-elle ceux qui sont consacrés comme sous-prêtres, et à quelle vie mène-t-elle les personnes de la “ grande foule ” qui viennent aujourd’hui à Dieu ?
32 Jéhovah marque son nom sur le front de ceux qui se sont ainsi voués à lui, ceux qu’il choisit pour les consacrer et en faire des sous-prêtres afin qu’ils servent avec Jésus-Christ et règnent avec lui pendant mille ans. Cela signifie qu’ils lui appartiennent comme “ peuple pour son nom ” et qu’il les a “ rachetés d’entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l’agneau ”. (Apoc. 14:1-5 ; 22:3-5.) Ceci les marque pour la vie dans les cieux par une résurrection spirituelle. Mais outre ces 144 000 sous-prêtres consacrés, il y a des centaines de milliers de personnes qui s’aperçoivent que c’est un privilège de se vouer à Dieu par l’intermédiaire de son Grand Prêtre et de se mettre à la disposition de Dieu pour qu’il fasse d’elles ce qu’il veut. Pour ces personnes la route par laquelle elles se vouent à Dieu est également une route vivante mais elle ne mène pas à la vie immortelle dans les cieux. Ce n’est pas la volonté de Dieu de les consacrer et de les oindre à la prêtrise avec Jésus-Christ, conformément à la nouvelle alliance. Jéhovah les destine à la vie sur la terre dans le monde nouveau. Elles resteront sur la terre où le paradis sera rétabli. Dieu préservera donc à travers la guerre universelle d’Armaguédon à venir une “ grande foule ”, innombrable, afin que des humains puissent vivre éternellement sur la terre, sans voir leur existence interrompue. Afin de profiter de toute possibilité de survivre à la bataille d’Armaguédon et d’entrer dans le monde nouveau qui durera à jamais il est nécessaire que chacun de nous fasse ce premier pas en se vouant à Dieu par l’intermédiaire du Christ. C’est ainsi que vous recevrez la marque pour la vie.
[Notes]
a Notez également que d’autres hommes consacraient leurs prêtres. Au livre des Juges 17:5, 12, il est fait mention de l’apostat Mica qui consacra d’abord un fils, puis un Lévite infidèle pour que celui-ci lui servît de prêtre dans la maison d’idoles qu’il avait construite. Dans I Rois 13:33 et II Chroniques 13:9 on parle du roi apostat Jéroboam qui établit des veaux d’or pour qu’on les adorât et “ quiconque en avait le désir, il le consacrait prêtre des hauts lieux ”.
b Voyez le périodique Études bibliques du 1er janvier 1947, intitulé “ Réhabilité par l’alliance par le sacrifice ”.
c Comme la majorité de nos lecteurs ne possèdent pas les premiers numéros de la Zion’s Watch Tower (le Phare de la Tour de Sion) nous publions ci-dessous un extrait des numéros de juillet et août 1885, page 11 (§ 2, 3), intitulé “ Le petit troupeau et la grande foule ”.
“ Ceux-là commencent à marcher sur le même chemin étroit, et comme ils sont entièrement consacrés à Dieu, ils sont engendrés de son Esprit par la parole de vérité. C’est pourquoi tous sont des “ nouvelles créatures ” — spirituelles — qui ont condamné de leur plein gré et par leur alliance leur ancienne nature (humaine) à une destruction certaine... Parmi ceux qui font de bonne foi la consécration, seule une minorité court patiemment jusqu’au bout — elle ne forme qu’un “ petit troupeau ”. Chez bon nombre de croyants le courage commence à manquer et ils ont besoin d’être incités à l’action par la verge de correction de celui qui est devenu notre sécurité (Héb. 7:22), afin de garantir que nous accomplissions notre alliance, même si nos efforts devaient échouer ; autrement la fin de telles personnes serait certainement la mort. C’est par amour donc que des afflictions spéciales sont envoyées sur les consacrés, si elles sont nécessaires, afin de les sevrer des affections des choses terrestres et d’attirer de nouveau leur cœur pour qu’il sympathise et communie plus étroitement avec Dieu en accomplissement de son alliance du sacrifice. Quelques-uns seulement courent patiemment sur le chemin du sacrifice et se réjouissent de gagner une si grande récompense à un prix relativement peu élevé. ”
d La Version du Roi Jacques traduit non seulement l’expression hébraïque “ remplir la main ” par le mot “ consacrer ”, mais dans Exode 30:30 ; 28:3 ; II Chroniques 26:18 ; 31:6 et Esdras 3:5, elle rend également par “ consacrer ” le terme hébreu qahdásh. Dans la plupart des autres versets, le mot hébreu est traduit par “ sanctifier ” ; la version de Young rend ce terme par “ sanctifier ” dans les versets qui sont cités ici.
Dans Nombres 6:11, 12, Version du Roi Jacques rend encore un autre mot hébreu, nahzár, par “ consacrer ”, mais la version de Young fait de nouveau une distinction en le traduisant par “ séparer ”.