Le sacerdoce royal
“ Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans. ” — Apoc. 20:6.
1. Qui compose la sacrificature royale, et quels bienfaits découlent de son établissement et de son entrée en fonction ?
LES membres de ce sacerdoce royal sont les ministres officiants de Jéhovah dans tout ce qui a rapport à son organisation universelle, et une de leurs fonctions sublimes consistera à gouverner comme rois avec Jésus-Christ, pendant mille ans. Cette domination s’exercera des cieux sur les habitants de la terre qui vivront alors sous l’égide du royaume de Dieu. C’est l’établissement et le fonctionnement de ce sacerdoce royal qui donnent aux personnes de toutes les nations l’espérance que Jéhovah est leur Dieu et qu’elles peuvent être réconciliées avec lui. La sacrificature royale est composée de Jésus-Christ, le souverain sacrificateur, et de sous-sacrificateurs au nombre de 144 000. Elle sera une sacrificature éternelle “ selon l’ordre de Melchisédek ”. (Héb. 5:6.) Bonheur et sainteté sont le propre de ceux qui ont part à cette classe de sacrificateurs, car ils participent à la “ première résurrection ”, et “ la seconde mort n’a point de pouvoir ” sur eux. Sous la domination de ce royaume de sacrificateurs, la paix, le bonheur et la vie seront accordés aux humains qui auront le bonheur d’être les sujets du Sacrificateur-Roi du monde nouveau de Jéhovah.
2. Quelle devrait être l’attitude mentale de ceux qui sont renseignés au sujet de la sacrificature royale ?
2 Le verset 6 d’Apocalypse 20 Rév 20:6 indique deux classes : les gouverneurs et les gouvernés. Quelle que soit la classe à laquelle vous espérez appartenir, il est requis une obéissance et une fidélité constantes envers la vérité. Les futurs membres de la sacrificature royale ont besoin de garder une vision claire, un espoir brillant et de faire la volonté de Dieu. Ceux dont l’espoir est de vivre éternellement sur la terre dans le monde nouveau théocratique désirent vivement connaître les exigences requises du corps royal de sacrificateurs qui doit régner pendant mille ans, être renseignés sur sa fidélité et apprendre à être fidèles. Les membres oints sont heureux de connaître le dessein de Jéhovah consistant à bénir et à donner la vie à des millions d’humains. Pareillement, ceux qui s’attendent à vivre éternellement sur la terre seront heureux d’être renseignés au sujet de la sacrificature royale à laquelle ils seront soumis.
3. Quand Jéhovah énonça-t-il pour la première fois son dessein d’avoir une sacrificature royale ? Comment était-ce une théocratie ?
3 Au mont Sinaï, Jéhovah exprima à son peuple typique, Israël, son dessein d’avoir un royaume de sacrificateurs. Moïse fut inspiré quand il leur déclara : “ Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi ; vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. ” (Ex. 19:5, 6). Israël devait être un royaume saint sous l’égide de Jéhovah, une théocratie réelle, une nation royale, vivant conformément aux règles et rites du Très-Haut. Le mot “ royaume ”, tel qu’il est employé dans ce verset, a le sens de royauté, dynastie, souveraineté. Ce qui voulait dire que Jéhovah avait en vue une race sacerdotale, royale, une dynastie de sacrificateurs, chaque membre ayant les attributs et qualités requis des rois et des sacrificateurs.
4. Lorsqu’Israël demanda un roi, que faisait-il en réalité ? Comment les Israélites traitèrent-ils le Fils-Roi de Jéhovah ?
4 Le peuple d’Israël devint mécontent et demanda au juge Gédéon de dominer sur lui en qualité de roi. Gédéon répliqua : “ Je ne régnerai point sur vous et mon fils ne régnera point sur vous : c’est Jéhovah qui sera votre roi. ” (Juges 8:23, Cr). Au temps de Samuel, les anciens d’Israël lui dirent : “ Établis donc sur nous un roi pour nous juger, comme en ont toutes les nations. Ce langage déplut à Samuel... Jéhovah dit à Samuel :... ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi. ” (I Sam. 8:5-7, Cr). Israël était le royaume de Jéhovah d’une manière typique, mais les Israélites furent infidèles et désobéissants. Plus tard, quand Jéhovah leur envoya son Fils, Jésus-Christ, l’héritier du Royaume, ils le rejetèrent, lui, la Pierre de Sion. Cette maison typique d’Israël avait perdu de vue le dessein de Jéhovah et bâtissait en opposition avec la volonté de Dieu. Jésus leur dit : “ La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle ; c’est du Seigneur (Jéhovah, NW) que cela est venu, et c’est un prodige à nos yeux. C’est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui en rendra les fruits. ” — Mat. 21:42, 43.
BONNE NOUVELLE POUR LES NATIONS
5. Comment les apôtres Pierre et Paul expliquèrent-ils le dessein de Jéhovah de faire connaître la bonne nouvelle du Royaume aux gentils ?
5 Le fait que Jéhovah rejeta la nation d’Israël et lui enleva le Royaume fournit aux personnes des nations le grand privilège de participer à la nation sacerdotale. Parmi les gentils incirconcis, Corneille fut le premier, et quand Pierre alla chez lui, il lui dit : “ Vous savez qu’il est défendu à un Juif de se lier avec un étranger ou d’entrer chez lui ; mais Dieu m’a appris à ne regarder aucun homme comme souillé et impur... En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point acception de personne, mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable. ” (Actes 10:28-35). Paul fut chargé d’aller vers les nations. En effet, Jésus avait dit de lui : “ Cet homme est un instrument que j’ai choisi, pour porter mon nom devant les nations, devant les rois, et devant les fils d’Israël. ” Et aux Juifs : “ Paul et Barnabas leur dirent avec assurance : C’est à vous premièrement que la parole de Dieu devait être annoncée ; mais, puisque vous la repoussez, et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les païens. Car ainsi nous l’a ordonné le Seigneur : Je t’ai établi pour être la lumière des nations, pour porter le salut jusqu’aux extrémités de la terre. ” — Actes 9:15 ; 13:46, 47.
6. De quelle manière Jéhovah commença-t-il à accomplir ses promesses à Abraham ?
6 Paul, appuyant sur le mot “ nations ”, écrivit : “ Il est écrit : C’est pourquoi je te (Jéhovah) louerai parmi les nations, et je chanterai à la gloire de ton nom. Il est dit encore : Nations, réjouissez-vous, avec son peuple ! Et encore : Louez le Seigneur (Jéhovah, NW), vous toutes les nations. ” Paul déclara aux Colossiens : “ ... sans vous détourner de l’espérance de l’Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi Paul, j’ai été fait ministre. ” (Rom. 15:9-11 ; Col. 1:23). “ Or l’Écriture, prévoyant que Dieu déclarerait justes des personnes des nations à cause de leur foi, a d’avance annoncé la bonne nouvelle à Abraham, à savoir : Par toi, toutes les nations seront bénies. ” Et “ ... afin que la bénédiction d’Abraham puisse parvenir aux nations par le moyen de Jésus-Christ ”. (Gal. 3:8, 9, 14, NW.) Jéhovah se servait de Paul, futur sacrificateur royal, pour exécuter son dessein relatif à la prédication de la bonne nouvelle aux personnes des nations autres que l’Israël selon la chair.
7. Que signifie recevoir la “ bonne nouvelle ” ? Citez quelques-uns de ses bienfaits.
7 Ces “ appelés ” sont amenés en union avec le Christ, le Sacrificateur royal. Paul écrivit : “ Vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis... sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ. ” Il dit encore : “ Vous êtes un en Jésus-Christ. Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse. ” (Éph. 2:11-13 ; Gal. 3:28, 29). La bonne nouvelle aux nations signifie qu’elles sont amenées en harmonie avec Jéhovah Dieu et jouissent de l’assurance de ses promesses. C’est là le service réel du grand Souverain sacrificateur de Dieu, Jésus-Christ, car, non seulement il rapproche de Dieu les personnes des nations, mais rapproche Dieu de ces dernières. Il en résulte une communion pure et sainte. Cette bonne nouvelle fut publiée à toutes les nations, mais toutes les personnes ne l’acceptent pas. Pour celles qui l’acceptent, Jéhovah accomplit sa promesse que “ toutes les nations seront bénies ” à cause d’Abraham et de sa postérité. Cette bonne nouvelle est encore proclamée aujourd’hui. En fait, elle l’est, à l’heure actuelle, d’une manière plus compréhensive, sur une plus grande échelle que jamais auparavant. Présentement, elle fait sortir du milieu des nations une autre classe, mais le travail est encore effectué par la sacrificature royale.
LA SACRIFICATURE ROYALE SPIRITUELLE
8. Expliquez comment s’est accompli le dessein de Dieu d’avoir une sacrificature royale, bien que l’Israël naturel ait échoué.
8 Le dessein de Jéhovah d’avoir une sacrificature royale est réalisé, bien que l’Israël naturel ait échoué. Paul écrit : “ Car tous ceux qui descendent d’Israël ne sont pas Israël, et, pour être la postérité d’Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants... Selon qu’il le dit en Osée : J’appellerai mon peuple celui qui n’était pas mon peuple... Ils seront appelés fils du Dieu vivant. ” “ Dieu n’a point rejeté son peuple, qu’il a connu d’avance... Ce qu’Israël cherche, il ne l’a pas obtenu, mais l’élection l’a obtenu, tandis que les autres ont été endurcis. ” (Rom. 9:6, 7, 25, 26 ; 11:2, 7). Le rejet des Juifs apporta des richesses aux autres, car, bien que certains d’entre les membres de la vraie sacrificature royale aient été choisis parmi l’Israël naturel, la majorité dut être choisie parmi les nations. C’est de cette manière que le dessein originel de Dieu d’avoir une nation royale de sacrificateurs s’est accompli. Paul écrivit à leur sujet : “ Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères... Et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. ” “ Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui. ” — Rom. 8:28-30, 17.
9. Comment l’apôtre Pierre identifie-t-il la sacrificature royale ?
9 L’apôtre Pierre écrit aux “ élus selon la prescience de Dieu le Père ”, et dit : “ Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir, lequel vous est réservé dans les cieux, à vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps ! ” De plus, Pierre leur dit : “ Approchez-vous de lui (le Christ), pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu ; et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous (vous êtes édifiés, La) pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ. Car il est dit dans l’Écriture : Voici, je mets en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse ; et celui qui croit en elle ne sera point confus. ” (I Pi. 1:3-5 ; 2:4-6). Cet édifice spirituel est la maison royale parce qu’elle est construite sur le véritable fondement, le Roi oint de Jéhovah, le Fils royal, l’héritier de Dieu. Ici, l’apôtre identifie la nation royale de sacrificateurs, le sacerdoce royal de Dieu, comme étant Jésus-Christ et les membres de son corps, un sacerdoce céleste.
10. Par les Écritures, montrez comment une personne obtient l’espoir de faire partie de la sacrificature royale céleste.
10 Une aussi merveilleuse espérance dépasse l’imagination humaine. Seul Jéhovah pouvait l’inspirer et seule la puissance de son saint esprit pouvait la rendre possible. C’est cet esprit du Créateur qui anime l’esprit, le rendant vivant aux espoirs célestes. C’est pourquoi il est écrit pour ceux qui ont un tel espoir : “ Mais Dieu,... alors que nous étions morts par suite de nos fautes, nous a fait revivre. ” “ Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu ” et “ à cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux. ” Ceux qui possèdent cette espérance forment un temple spirituel dans le Christ : “ En lui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur (Jéhovah, NW)... une habitation de Dieu en esprit. ” Le temple céleste, saint, est le sacerdoce royal. — Éph. 2:4, Jé ; Col. 3:1 ; 1:5 ; Éph. 2:21, 22.
11. Pourquoi les membres du peuple de Jéhovah devraient-ils être reconnaissants parce que le Royaume est au complet ? Quelle sera sa position dans l’univers ?
11 Tous les membres de cette classe qui se trouvent encore sur la terre, ainsi que les centaines de milliers d’autres brebis du Seigneur, sont profondément reconnaissants de cette disposition merveilleuse de l’ouvrage de Dieu, à savoir, le royaume des cieux. Elle signifie une habitation pour Jéhovah en esprit, chose que le Très-Haut ne possédait pas auparavant. Oui, bien que cela dépasse notre imagination, c’est une chose vraie. C’est le saint temple céleste. Le royaume de sacrificateurs est le temple et sera le lieu le plus élevé de l’univers, car il est écrit au sujet du Christ que Dieu l’a fait asseoir “ bien au-dessus de tout gouvernement et de toute autorité, puissance, suzeraineté et de tout nom, non seulement dans cet ordre de choses, mais aussi dans celui à venir. Il a aussi soumis toutes choses sous ses pieds, et en fit la tête de toute chose à l’assemblée, qui est son corps ”. C’est pourquoi la Bible l’appelle “ le prince des rois de la terre ”. L’apôtre Jean parle de lui comme de celui “ qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père ”. Notez en particulier l’expression “ et qui a fait de nous un royaume ”, réellement un royaume de sacrificateurs. Ces dignités royales et sacrées sont les deux fonctions les plus élevées qui puissent exister parmi les hommes, et indiquent la condition suprêmement élevée qui sera le lot des fils de Dieu. — Éph. 1:21-23, NW ; Apoc. 1:5, 6.
12. Comment savons-nous que la louange de Jéhovah sera chantée dans les cieux et sur la terre ? Cela nous rend-il joyeux ? Pourquoi ?
12 Les futurs membres de la sacrificature royale sont animés d’un zèle dévorant à la pensée de voir l’édifice de Dieu dans les cieux, quand il sera complété par eux qui en forment une partie. Car ce sera le sanctuaire permanent de Jéhovah, le temple, où son nom sera loué éternellement. Il est composé de 144 000 sacrificateurs disposés en ordre sacré sous la domination de Jésus-Christ et chantant les louanges de Jéhovah. Les cieux entendront leur chant de joie et de reconnaissance et tous les habitants de la terre apprendront ainsi la plus suave mélodie de l’univers, car tous seront dirigés par le chanteur le plus agréable de la Sion céleste, le Seigneur Jésus, le Sacrificateur royal. Ce sera vraiment le chœur des chœurs, adorant Jéhovah dans un ordre sacré, dans la beauté de la sainteté, dans la sainteté de son sanctuaire ! Dans cet heureux jour, toute chose sera à sa place exacte, car la règle théocratique imprégnera toute chose. Toute la création parlera de la gloire et de la majesté du Saint, du Dieu très-haut, Jéhovah. Le jour est maintenant très proche où toute impiété disparaîtra, où toute forme ou expression d’iniquité cessera, où aucune chose mauvaise n’existera ! Dans ce jour délicieux, la paix, la sérénité et le bonheur seront le lot de tous les vivants. “ Tu es digne, Jéhovah, notre Dieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance ; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent et qu’elles ont été créées. ” — Apoc. 4:11, NW.
13. a) Que voulait dire le psalmiste quand il désirait trouver un “ tabernacle pour le Fort de Jacob ” ? b) Comment cette figure prophétique s’accomplit-elle, et quels sont les saints désirs du peuple de Jéhovah ?
13 Les membres de la sacrificature royale désirent voir se réaliser ces choses miraculeuses, c’est pourquoi ils travaillent diligemment dans ce dessein. Il n’y aura pour eux pas de satisfaction, pas de repos, avant que tout ce qui vit ne chante la louange de Jéhovah, que “ toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s’y trouve (ne disent) : À celui qui est assis sur le trône, et à l’agneau, soient la louange, l’honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles ” ! (Apoc. 5:13.) David, l’ancien roi de Sion, qui préfigurait le grand Sacrificateur royal, avait les mêmes désirs qui furent rapportés pour notre bien. Il désirait ardemment voir l’arche de Dieu, représentant la présence divine, placée en sécurité et en repos dans le sanctuaire. Écoutez ses paroles : “ Je n’entrerai pas dans la tente où j’habite, je ne monterai pas sur le lit où je repose ; je n’accorderai point de sommeil à mes yeux, ni d’assoupissement à mes paupières, jusqu’à ce que j’ai trouvé un lieu pour Jéhovah, une demeure pour le Fort de Jacob. ” (Ps. 132:3-5, Cr). Oui, un lieu de repos pour Jéhovah. Quelle pensée exaltante et encourageante ! L’esprit de Jéhovah fait naître ces désirs dans l’esprit et le cœur d’un homme. Le psalmiste poursuit : “ Lève-toi, Jéhovah, viens au lieu de ton repos, toi et l’arche de ta majesté ! Que tes prêtres soient revêtus de justice... Car Jéhovah a choisi Sion, il l’a désirée pour sa demeure. C’est le lieu de mon repos pour toujours ; j’y habiterai, car je l’ai désirée. ” (Ps. 132:8, 9, 13, 14, Cr). Sion est la ville royale, la “ capitale ” de l’univers, composée du Roi Jésus-Christ et des 144 000 “ pierres vivantes ” ; c’est la demeure bien-aimée, permanente et choisie de Jéhovah. Il lui a fallu des milliers d’années pour préparer et construire sa propre demeure ou temple. Par l’intermédiaire de la sacrificature royale, il se tiendra en communion avec toutes ses créatures. Il fait de la sacrificature royale de Sion une institution de salut car il revêt ses sacrificateurs des vêtements de salut. Tout en eux proclame le salut. Les membres qui sont encore sur la terre aujourd’hui publient le salut à des milliers et des milliers de personnes. “ Et des sauveurs monteront sur la montagne de Sion pour juger la montagne d’Ésaü. Et le royaume sera à l’Éternel. ” — Abdias 21, Da.
CONDITIONS REQUISES ET RESPONSABILITÉS DU SACERDOCE ROYAL
14. Énoncez la première exigence de Jéhovah à l’égard de son peuple. Devrions-nous servir seulement en vue de la récompense ? Expliquez cela.
14 La première condition requise fut et est encore l’obéissance. Au mont Sinaï, lorsqu’il fut question pour la première fois de la sacrificature royale, Jéhovah déclara : “ Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi ; vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. ” (Ex. 19:5, 6). Jéhovah dit à Aaron, le premier souverain sacrificateur d’Israël : “ Tu n’auras pas d’héritage dans leur pays, et il n’y aura point de part pour toi au milieu d’eux ; c’est moi qui suis ta part et ton héritage. ” (Nomb. 18:20, Cr). Les membres de la sacrificature royale, fidèle, ne servent pas simplement pour la récompense céleste, bien qu’elle soit l’objet de leurs désirs. Mais la grande récompense céleste ne sera la leur que s’ils servent Jéhovah dans une obéissance absolue et s’ils font de Lui leur héritage.
15. En ce qui concerne la sacrificature typique, citez certains des défauts qui disqualifiaient quelqu’un. Les imperfections physiques rendent-elles quelqu’un impropre maintenant ? S’il n’en est rien, quelle sorte de défauts ou d’impiété disqualifie quelqu’un ?
15 Dans la sacrificature typique, le sacrificateur, par son aspect extérieur, reflétait la plus grande pureté et le dévouement exclusif à Jéhovah. La loi était précise concernant la condition du corps et la réglementation de la vie. Les défauts corporels tels que la cécité, la claudication, le nez épaté, les pieds fracturés, le nanisme, la tache à l’œil, etc. rendaient un homme impropre à la sacrificature (Lév. 21:16-24). Cent vingt imperfections, a-t-on dit, disqualifiaient un sacrificateur. Si des conditions aussi rigoureuses étaient faites à la sacrificature typique, à combien plus forte raison elles le seraient à la sacrificature antitypique ! Il est vrai que des imperfections corporelles ne disqualifient pas quelqu’un pour la qualité de membre de la sacrificature royale céleste, mais il en est d’autres qui le disqualifieront, car rien de souillé n’entrera dans les cieux. “ Le Christ a aimé l’assemblée... la purifiant par le lavage d’eau par parole ; afin que lui se présentât l’assemblée à lui-même, glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu’elle fût sainte et irréprochable. ” “ Aucun fornicateur, ou impur, ou cupide (qui est un idolâtre), n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu. ” “ Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. ” — Éph. 5:25-27 ; 5:5, Da ; Héb. 12:14.
16. Comment le peuple de Jéhovah demeure-t-il dans une condition purifiée ?
16 C’est une pensée affreuse, terrifiante, que d’envisager même la possibilité qu’un membre de la sacrificature royale soit disqualifié. C’est pourquoi les futurs membres doivent considérer convenablement et sérieusement, dans la prière, les exigences de Jéhovah. Ils doivent tous demeurer dans une condition purifiée, purifiée par la haute valeur du sang de Jésus-Christ et ses mérites disponibles. Par la bonté imméritée de notre Père céleste, ceux qui sont en ligne pour la sacrificature royale devraient se rappeler ceci : “ Puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire, par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire, de sa chair, et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure. ” (Héb. 10:19-22). Le grand Sacrificateur royal, Jésus-Christ, est notre protection.
17. Expliquez les paroles de Paul dans Hébreux 5:1 et leur application à Jésus-Christ.
17 Maintenant, voici quelques-unes des principales responsabilités. Paul écrit : “ En effet, tout souverain sacrificateur pris du milieu des hommes est établi pour les hommes (dans les choses appartenant à Dieu, NW), afin de présenter des offrandes et des sacrifices pour les péchés. ” (Héb. 5:1). Cette description indique que la sacrificature a été établie par Dieu, l’idée essentielle étant qu’elle serve Dieu et les hommes déchus, ce qui constitue l’essence même de la sacrificature. Il est dit plus loin : “ Tout souverain sacrificateur est établi pour présenter des offrandes et des sacrifices ; d’où il est nécessaire que celui-ci ait aussi quelque chose à présenter. ” “ Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir ; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’est pas construit de main d’homme, c’est-à-dire, qui n’est pas de cette création ; et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. ” “ Christ... est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu. ” (Héb. 8:3 ; 9:11, 12 ; 9:24 ; 10:12). Le sacrifice qu’il offrit était sa propre vie qu’il donna volontairement, et il présenta la valeur de la vie humaine parfaite à son Père céleste, tout cela à la louange de Jéhovah et pour que nous recevions la faveur divine.
18. Montrez comment “ les lèvres du sacrificateur gardent la science ”.
18 Les membres de la sacrificature royale doivent enseigner et défendre la loi de Dieu. “ Car les lèvres du sacrificateur doivent garder la science, et c’est à sa bouche qu’on demande la loi, parce qu’il est un envoyé de l’Éternel des armées. ” “ Et afin que vous sachiez... enseigner aux enfants d’Israël toutes les lois que Jéhovah leur a données par Moïse. ” (Mal. 2:7 ; Lév. 10:10, 11, Cr ; Deut. 33:10 ; 17:9-11). Ces instructeurs désignés devaient enseigner théocratiquement, car une terrible responsabilité reposait sur leurs épaules, et Dieu les tenait pour responsables. Ils appliquaient la loi de Jéhovah ; c’est pourquoi Jéhovah était le véritable juge en Israël. Les sacrificateurs fidèles enseignaient la loi et maintenaient le peuple de Jéhovah dans les droits sentiers. Ils prenaient réellement soin des “ brebis ”.
19. Montrez comment la prêtrise a le devoir d’enseigner la loi à la nation sainte de Dieu.
19 Dans la nation sainte de Dieu, le souverain sacrificateur avait pour devoir d’enseigner la loi, en vertu du principe de la théocratie, car tous les pouvoirs de l’état étaient réunis en Jéhovah. Même quand l’assemblée agissait, c’était au nom de Jéhovah. Il est le Législateur. “ Car Jéhovah est notre juge, Jéhovah est notre législateur, Jéhovah est notre roi ; c’est lui qui nous sauvera. ” (És. 33:22, Cr). De même que le pouvoir législatif s’exerçait par l’intermédiaire de Moïse et que seule la loi fondamentale était valable, ainsi, dans le développement de la théocratie, le prophète plus grand que Moïse, Jésus-Christ, dispense la loi de Jéhovah. “ Vous l’écouterez dans tout ce qu’il pourra vous dire ; et il arrivera que toute âme qui n’écoutera pas ce prophète sera exterminée d’entre le peuple. ” (Actes 3:22, 23, Da). L’obéissance joyeuse est requise aujourd’hui.
20. Citez certaines des qualités requises de la prêtrise et pourquoi nous devrions les considérer.
20 Considérez soigneusement les qualités requises et les obligations du grand Sacrificateur-Roi qui donne l’exemple à ses sous-sacrificateurs. Il pouvait “ être indulgent pour les ignorants et les égarés ” ; il pouvait “ sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Il nous convenait, en effet, d’avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs ” ; quelqu’un qui soit toujours disponible car “ tout sacrificateur fait chaque jour le service ”. Il est demandé aussi de ses sous-sacrificateurs qu’ils offrent des sacrifices : “ Par lui, offrons toujours à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire, le fruit de lèvres qui font une proclamation de son nom. De plus, n’oubliez pas de faire le bien et de partager avec d’autres, car c’est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir. ” — Héb. 5:2 ; 7:24-26 ; 10:11 ; 13:15, 16, NW.