VIE
Le principe de la vie ou du vivant ; l’existence animée ou la durée de l’existence animée d’un individu. Pour ce qui est de la vie terrestre, physique, les choses qui possèdent la vie présentent généralement les phénomènes de croissance, de métabolisme, de réponse aux stimuli externes et de reproduction. Le mot hébreu employé dans les Écritures est ḥayyim, et le mot grec est zôê. Le mot hébreu nèphèsh et le mot grec psukhê, signifiant tous deux “ âme ”, sont également employés pour désigner la vie, non pas au sens abstrait, mais la vie en tant que personne ou animal (comparer les mots “ âme ” et “ vie ” tels qu’ils sont employés en Jb 10:1 ; Ps 66:9 ; Pr 3:22). La végétation possède la vie — le principe de la vie opérant en elle —, mais pas la vie en tant qu’âme. Au plein sens du terme, la vie, quand il s’agit de personnes dotées de l’intelligence, est l’existence parfaite avec le droit de l’avoir.
Jéhovah Dieu en est la Source. La vie a toujours existé, car Jéhovah Dieu est le Dieu vivant, la Source de la vie, et il n’a ni commencement ni fin d’existence (Jr 10:10 ; Dn 6:20, 26 ; Jn 6:57 ; 2Co 3:3 ; 6:16 ; 1Th 1:9 ; 1Tm 1:17 ; Ps 36:9 ; Jr 17:13). La première de ses créations, à savoir son Fils unique-engendré, la Parole, reçut la vie (Jn 1:1-3 ; Col 1:15). Par l’intermédiaire de ce Fils furent créés d’autres fils angéliques de Dieu dotés de la vie (Jb 38:4-7 ; Col 1:16, 17). Par la suite, l’univers physique vint à l’existence (Gn 1:1, 2) et, au troisième ‘ jour ’ de création de la terre, les premières formes de vie physique apparurent : herbe, végétation et arbres fruitiers. Au cinquième jour furent créées les âmes vivantes de la terre, animaux marins et créatures volantes ailées, puis, au sixième jour, les animaux du sol ferme et enfin l’homme. — Gn 1:11-13, 20-23, 24-31 ; Ac 17:25 ; voir CRÉATION ; JOUR.
En conséquence, la vie sur la terre n’a pas eu à attendre quelque combinaison fortuite d’éléments chimiques qui se serait produite dans des conditions très précises. Un tel phénomène n’a encore jamais été observé et, de fait, est impossible. La vie sur terre apparut à la suite d’un ordre formel de Jéhovah Dieu, la Source de la vie, et par l’action directe de son Fils, qui exécuta cet ordre. Seule la vie engendre la vie. D’après le récit biblique, dans chaque cas la chose créée produisit une descendance à sa ressemblance, ou “ selon son espèce ”. (Gn 1:12, 21, 25 ; 5:3.) Les savants ont découvert qu’il y a effectivement discontinuité entre les différentes ‘ espèces ’ et, mise à part la question de l’origine de la vie, ce fait est le principal obstacle à la théorie de l’évolution. — Voir ESPÈCE.
La force vitale et le souffle. Chez les créatures terrestres, ou “ âmes ”, se trouvent à la fois la force vitale agissante, ou “ esprit ” qui les anime, et le souffle qui entretient cette force vitale. Tant l’esprit (force vitale) que le souffle sont donnés par Dieu, et il peut détruire la vie en retirant l’un ou l’autre (Ps 104:29 ; Is 42:5). Au moment du déluge, les animaux et les humains furent noyés ; leur souffle fut retranché et la force vitale fut éteinte. Elle disparut. “ Tout ce en quoi le souffle de la force de vie était en action [littéralement : “ ce en quoi [était] le souffle de la force agissante (esprit) de vie ”] dans les narines, c’est-à-dire tout ce qui était sur le sol ferme, tout mourut. ” — Gn 7:22, note ; voir ESPRIT.
L’organisme. Toutes les choses vivantes, qu’elles soient esprit ou chair, possèdent un organisme, ou corps. La vie elle-même est impersonnelle, incorporelle, étant essentiellement le principe de la vie. Parlant du genre de corps avec lequel les ressuscités reviendront, l’apôtre Paul explique que ceux qui ont été créés pour vivre dans des milieux différents ont des corps différents. À propos de ceux qui ont vie sur la terre, il dit : “ Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est celle des humains, autre la chair du bétail, autre la chair des oiseaux, autre celle des poissons. ” Il dit aussi qu’“ il y a des corps célestes et des corps terrestres ; mais autre est la gloire des corps célestes, autre celle des corps terrestres ”. — 1Co 15:39, 40.
Voici ce que dit l’Encyclopædia Britannica (édition de 1942, vol. 14, p. 42) à propos de la différence de chair des divers corps terrestres : “ Une autre particularité est l’individualité chimique partout manifeste, car chaque type distinct d’organisme semble avoir une certaine protéine qui lui est propre, ainsi qu’un taux, ou vitesse, de métabolisme qui lui est particulier. Ainsi, sous l’aspect général de la permanence du métabolisme continu, on distingue trois faits : 1) la synthèse qui compense la dégradation des protéines, 2) l’apparition de ces protéines à l’état colloïdal et 3) leur spécificité d’espèce à espèce. ” — C’est nous qui soulignons.
La transmission de la force vitale. La force vitale qui se trouve dans les créatures, ayant été mise en action par Jéhovah dans la première de chaque espèce (par exemple dans le premier couple humain), pouvait ensuite se transmettre à la descendance par le processus de la procréation. Chez les mammifères, après la conception, la mère fournit l’oxygène et les autres nutriments jusqu’à la naissance, où l’enfant commence à respirer par les narines, à téter, et plus tard à manger.
Lorsqu’Adam fut créé, Dieu forma le corps de l’homme. Pour que ce corps nouvellement créé vive et reste en vie, il avait besoin de l’esprit (force vitale) et de la respiration. Genèse 2:7 dit que Dieu “ souffla dans ses narines le souffle [forme de neshamah] de vie, et l’homme devint une âme vivante ”. “ Le souffle de vie ” doit désigner plus que le simple souffle, ou entrée d’air dans les poumons. Dieu donna sans doute à Adam et l’esprit, ou étincelle de vie, et le souffle nécessaire pour le garder vivant. Alors Adam commença à avoir vie en tant que personne, à manifester des traits de personnalité, et par ses paroles et ses actions il pouvait révéler qu’il était supérieur aux animaux, qu’il était un “ fils de Dieu ”, fait à Sa ressemblance et à Son image. — Gn 1:27 ; Lc 3:38.
La vie de l’homme et des animaux dépend à la fois de la force vitale dont la première impulsion fut donnée au premier individu de chaque espèce, et du souffle qui entretient cette force vitale. La biologie confirme ce fait. C’est ce qu’indique la façon dont certains spécialistes proposent de classer les différents aspects du processus de la mort : la mort clinique, la cessation des fonctions des organes respiratoires et circulatoires ; la mort cérébrale, l’arrêt total et irréversible de la fonction cérébrale ; la mort somatique, la disparition graduelle et finalement complète des fonctions vitales de tous les organes et de tous les tissus du corps. Ainsi, même après que la respiration, les battements cardiaques et la fonction cérébrale ont cessé, la force vitale demeure encore pendant un moment dans les tissus du corps.
Le vieillissement et la mort. Toutes les formes de vie végétale, ainsi que la vie animale, sont éphémères. Les savants se heurtent depuis longtemps à cette question : pourquoi l’homme vieillit-il et meurt-il ?
Certains scientifiques avancent l’explication que chaque cellule a une durée de vie déterminée génétiquement. Ils en veulent pour preuve des expériences où des cellules cultivées en environnement artificiel ont arrêté de se diviser au bout d’environ 50 divisions. D’autres scientifiques affirment cependant que ces expériences ne permettent pas de comprendre pourquoi des organismes entiers vieillissent. Diverses autres explications ont été proposées, dont une théorie selon laquelle le cerveau libère des hormones qui jouent un rôle important dans le vieillissement et la mort ensuite. Mais il faut être prudent pour se rallier à une théorie plutôt qu’à une autre, comme le rappelle ce commentaire du docteur Roy Walford : “ Il n’y a pas lieu de s’alarmer ni même d’être surpris à l’idée que le paradigme de Hayflick [théorie prétendant que le vieillissement est inscrit dans le code génétique de la cellule] pourrait, en fin de compte, se révéler erroné, ou bien qu’il pourrait être remplacé par un paradigme plus convaincant encore, lequel pourrait lui-même, le moment venu, être infirmé à son tour. À chaque moment de l’histoire sa vérité. ” — La vie la plus longue, traduit par J.-D. Katz, Paris, 1984, p. 93.
Lorsqu’on examine les découvertes et les conclusions des scientifiques, il faut se souvenir que la plupart d’entre eux n’attribuent pas la vie à un Créateur. Ils espèrent par leurs efforts découvrir le secret du vieillissement et de la mort de manière à allonger indéfiniment la vie de l’homme. Ils perdent de vue le fait que le Créateur lui-même prononça la sentence de mort sur le premier couple humain et la mit en œuvre d’une manière que l’homme ne comprend pas entièrement ; de même, il propose la vie éternelle en récompense à ceux qui exercent la foi en son Fils. — Gn 2:16, 17 ; 3:16-19 ; Jn 3:16.
Adam perdit la vie pour lui-même et pour sa descendance. Lorsqu’il eut créé Adam, Dieu mit dans le jardin d’Éden “ l’arbre de vie ”. (Gn 2:9.) En soi, le fruit de cet arbre ne possédait sans doute aucune propriété de nature à donner la vie, mais l’arbre représentait la garantie divine d’une vie “ pour des temps indéfinis ” octroyée à quiconque Jéhovah autoriserait à manger de son fruit. Dieu ayant placé là cet arbre dans un certain but, Adam aurait sans aucun doute reçu l’autorisation de manger ce fruit après s’être montré fidèle dans une mesure que Dieu aurait considérée comme satisfaisante et suffisante. Lorsqu’Adam désobéit, toute possibilité de manger de l’arbre lui fut enlevée, car Jéhovah dit : “ Maintenant, de peur qu’il n’avance sa main et vraiment ne prenne aussi du fruit de l’arbre de vie et ne mange et ne vive pour des temps indéfinis... ” Puis Jéhovah agit conformément à sa déclaration. Il ne permit pas que quelqu’un d’indigne de la vie habite dans le jardin fait pour des personnes justes et mange de l’arbre de vie. — Gn 3:22, 23.
Adam, qui avait bénéficié de la vie parfaite dépendant de son obéissance à Jéhovah (Gn 2:17 ; Dt 32:4), éprouva désormais sur sa personne les effets du péché, ainsi que sa conséquence, la mort. Sa vitalité était néanmoins grande. Même dans sa triste condition, coupé de Dieu et de la vraie spiritualité, il vécut 930 ans avant que la mort ne le terrasse. Dans cet intervalle, il put transmettre, non pas la vie dans sa plénitude, mais la vie dans une certaine mesure à des descendants, dont beaucoup vécurent entre 700 et 900 ans (Gn 5:3-32). Mais le processus qui opéra en Adam est décrit ainsi par Jacques le demi-frère de Jésus : “ Chacun est éprouvé en se laissant entraîner et séduire par son propre désir. Puis le désir, quand il a été fécondé, donne naissance au péché ; à son tour, le péché, quand il a été accompli, enfante la mort. ” — Jc 1:14, 15.
Ce dont l’homme a besoin pour vivre. La plupart des chercheurs méconnaissent la cause de la mort de tous les humains et, plus grave encore, ils ignorent la condition requise primordiale pour avoir la vie éternelle. Certes, respirer, boire et manger sont indispensables au corps humain qui a besoin d’être constamment nourri et revigoré, mais il y a autre chose de loin plus essentiel à la perpétuation de la vie. Le principe en a été défini par Jéhovah : “ L’homme ne vit pas de pain seul, mais [...] l’homme vit de toute déclaration de la bouche de Jéhovah. ” (Dt 8:3). Jésus Christ répéta cette déclaration et dit aussi : “ Ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’achever son œuvre. ” (Jn 4:34 ; Mt 4:4). Une autre fois, il déclara : “ De même que le Père vivant m’a envoyé et que je vis à cause du Père, ainsi celui qui se nourrit de moi, celui-là aussi vivra à cause de moi. ” — Jn 6:57.
Quand l’homme fut créé, il fut fait à l’image de Dieu, selon sa ressemblance (Gn 1:26, 27). Cela ne signifiait naturellement pas image ou apparence physique, puisque Dieu est un Esprit et que l’homme est chair (Gn 6:3 ; Jn 4:24). Cela signifiait que l’homme, différent des “ animaux dépourvus de raison ” (2P 2:12), avait la faculté du raisonnement ; il possédait des attributs semblables à ceux de Dieu, comme l’amour, le sens de la justice, la sagesse et la puissance (voir Col 3:10). Il avait la capacité de comprendre le pourquoi de son existence et le dessein du Créateur le concernant. Ainsi, à la différence des animaux, il avait reçu la capacité d’avoir une vie spirituelle. Il pouvait apprécier et adorer son Créateur. Cette capacité créait un besoin en Adam. Il lui fallait plus que la nourriture au sens littéral ; il avait besoin d’une nourriture spirituelle ; pour assurer son bien-être mental et physique, il lui fallait exercer sa spiritualité.
En conséquence, il ne peut y avoir perpétuation indéfinie de la vie pour l’homme coupé de Jéhovah Dieu et de ses dons spirituels. À propos de la vie éternelle, Jésus a dit : “ Ceci signifie la vie éternelle : qu’ils apprennent à te connaître, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. ” — Jn 17:3.
La régénération. Dans l’objectif de redonner aux humains la perfection physique et la perspective de la vie éternelle, Jéhovah a donné la vérité, “ la parole de vie ”. (Jn 17:17 ; Ph 2:16.) En suivant la vérité, on parvient à connaître la disposition prise par Dieu en la personne de Jésus Christ, qui s’est donné lui-même “ comme rançon en échange de beaucoup ”. (Mt 20:28.) C’est uniquement par ce moyen que l’homme peut être rétabli dans une spiritualité complète et dans l’intégrité physique. — Ac 4:12 ; 1Co 1:30 ; 15:23-26 ; 2Co 5:21 ; voir RANÇON.
C’est donc par Jésus Christ que vient la régénération qui mène à la vie. Il est appelé “ le dernier Adam [...] un esprit donnant la vie ”. (1Co 15:45.) Les prophéties le qualifient de “ Père éternel ” (Is 9:6) et de celui qui a “ répandu son âme dans la mort ”, dont l’âme est ‘ mise comme sacrifice de culpabilité ’. En cette qualité de “ Père ”, il est capable de régénérer les humains et ainsi de donner la vie à ceux qui exercent la foi dans le sacrifice de son âme et qui sont obéissants. — Is 53:10-12.
L’espérance des hommes des temps anciens. Les fidèles des temps anciens avaient l’espérance de la vie. C’est ce que souligne l’apôtre Paul. Se reportant au temps de la descendance d’Abraham avant que la Loi ne soit donnée, il parle de lui-même, un Hébreu, comme s’il avait vécu à cette époque-là, dans le sens qu’il était dans les reins de ses ancêtres. Il tient ce raisonnement : “ J’étais vivant autrefois en dehors de la loi ; mais quand le commandement est arrivé, le péché a repris vie, mais moi je suis mort. Et le commandement qui était pour la vie, j’ai trouvé qu’il était pour la mort. ” (Rm 7:9, 10 ; voir aussi Hé 7:9, 10). Des hommes comme Abel, Hénok, Noé et Abraham espéraient en Dieu. Ils croyaient en la “ semence ” qui meurtrirait la tête du serpent, ce qui signifierait la délivrance (Gn 3:15 ; 22:16-18). Ils attendaient le Royaume de Dieu, “ la ville ayant des fondements véritables ”. Ils croyaient en la résurrection des morts. — Hé 11:10, 16, 35.
Au moment où la Loi fut donnée, Jéhovah déclara : “ Vous devez garder mes ordonnances et mes décisions judiciaires : si un homme les pratique, il doit aussi vivre par leur moyen. ” (Lv 18:5). Ces Israélites qui la reçurent acclamèrent sans nul doute la Loi comme quelque chose qui leur offrait l’espérance de la vie. La Loi était ‘ sainte et juste ’ ; et, d’après ses critères, celui qui pourrait respecter intégralement ses préceptes serait complètement juste (Rm 7:12). Pourtant, au lieu de donner la vie, la Loi montra que tous les Israélites, et l’humanité en général, étaient imparfaits et pécheurs. De surcroît, elle condamna les Juifs à mort (Ga 3:19 ; 1Tm 1:8-10). Réellement, comme le dit Paul, “ quand le commandement est arrivé, le péché a repris vie, mais moi je suis mort ”. Par conséquent, la vie ne pouvait pas venir par le moyen de la Loi.
L’apôtre Paul donne cet argument : “ Si une loi avait été donnée qui puisse procurer la vie, la justice aurait réellement été par le moyen de la loi. ” (Ga 3:21). À présent, les Juifs, condamnés par la Loi, n’étaient pas seulement déclarés pécheurs en tant que descendants d’Adam, mais ils se trouvaient sous le coup d’une inaptitude supplémentaire. C’est pour cette raison que Christ mourut sur un poteau de supplice, comme le dit Paul : “ Christ, par rachat, nous a libérés de la malédiction de la Loi en devenant malédiction à notre place, parce qu’il est écrit : ‘ Maudit est tout homme pendu à un poteau. ’ ” (Ga 3:13). En enlevant cet obstacle, à savoir la malédiction qui reposait sur les Juifs parce qu’ils avaient transgressé la Loi, Jésus Christ ôta cette barrière qui interdisait la vie aux Juifs, leur ouvrant la perspective de la vie. Sa rançon pouvait ainsi leur profiter, ainsi qu’à d’autres humains.
La vie éternelle est une récompense de Dieu. D’un bout à l’autre de la Bible, il est manifeste que l’espérance des serviteurs de Jéhovah était de recevoir de Dieu la vie éternelle. Cette espérance les a encouragés à demeurer fidèles. Et il ne s’agit pas d’une espérance égoïste. L’apôtre écrit : “ D’ailleurs, sans la foi il est impossible de lui plaire, car celui qui s’avance vers Dieu doit croire qu’il est, et qu’il devient celui qui récompense ceux qui le cherchent réellement. ” (Hé 11:6). Voilà le genre de Dieu qu’il est ; c’est là une des qualités pour lesquelles il mérite l’attachement absolu de ses créatures.
L’immortalité, l’incorruptibilité, la vie divine. La Bible dit que Jéhovah possède l’immortalité et l’incorruptibilité (1Tm 1:17). C’est en premier à son Fils qu’il les a accordées. Au moment où l’apôtre Paul écrivit à Timothée, Christ était le seul à avoir reçu l’immortalité (1Tm 6:16). Mais elle est promise à d’autres, à ceux qui deviennent les frères spirituels du Christ (Rm 2:7 ; 1Co 15:53, 54). Ceux-ci deviennent également participants à la “ nature divine ” ; ils ont part avec Christ à sa gloire (2P 1:4). Les anges sont des esprits, mais ils ne sont pas immortels, car ceux qui sont devenus des démons seront détruits. — Mt 25:41 ; Lc 4:33, 34 ; Ré 20:10, 14 ; voir IMMORTALITÉ ; INCORRUPTIBILITÉ.
La vie terrestre exempte de corruption. Qu’en est-il du reste des humains qui ne reçoivent pas la vie céleste ? Reprenant les paroles de Jésus, l’apôtre Jean dit : “ Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique-engendré, afin que tout homme qui exerce la foi en lui ne soit pas détruit mais ait la vie éternelle. ” (Jn 3:16). Dans sa parabole des brebis et des chèvres, les gens des nations séparés et placés à la droite de Jésus parce qu’ils sont des brebis vont “ à la vie éternelle ”. (Mt 25:46.) Paul parle des “ fils de Dieu ” et “ cohéritiers de Christ ” et dit que “ l’attente impatiente de la création attend la révélation des fils de Dieu ”. Puis il ajoute : “ La création elle aussi sera libérée de l’esclavage de la corruption et aura la liberté glorieuse des enfants de Dieu. ” (Rm 8:14-23). Quand il fut créé homme parfait, Adam était un “ fils [ou : enfant] de Dieu ”. (Lc 3:38.) La vision prophétique de Révélation 21:1-4 annonce l’époque d’un “ nouveau ciel ” et d’une “ nouvelle terre ” et promet qu’alors “ la mort ne sera plus ; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus ”. Puisque cette promesse est faite non à des créatures du monde spirituel, mais précisément aux “ humains ”, elle donne l’assurance qu’une nouvelle société terrestre d’humains vivant sous la domination du “ nouveau ciel ” connaîtra un rétablissement de l’esprit et du corps qui leur redonnera la pleine santé et la vie éternelle en tant qu’“ enfants ” terrestres “ de Dieu ”.
Dans l’ordre qu’il donna à Adam, Dieu laissait entendre que, si Adam obéissait, il ne mourrait pas (Gn 2:17). Il en sera de même pour les humains obéissants lorsque la mort, le dernier ennemi de l’homme, sera réduite à rien ; le péché ne sera plus à l’œuvre dans leurs corps pour entraîner la mort. Pour des temps indéfinis, les humains n’auront plus à mourir (1Co 15:26). Cet anéantissement de la mort aura lieu à la fin du règne de Christ qui, selon le livre de la Révélation, durera 1 000 ans. Il y est dit que ceux qui deviennent rois et prêtres avec Christ “ ont pris vie et ont régné avec le Christ pendant mille ans ”. “ Le reste des morts ”, qui ne prennent pas vie “ jusqu’à ce que les mille ans soient achevés ”, doivent être ceux qui sont en vie à la fin des mille ans, mais avant que Satan ne soit relâché de l’abîme et n’inflige aux humains l’épreuve décisive. À la fin des mille ans, les habitants de la terre auront atteint la perfection humaine et se retrouveront dans la condition d’Adam et Ève avant qu’ils ne pèchent. C’est alors qu’ils auront vraiment la vie dans la perfection. Ceux qui surmonteront ensuite l’épreuve lorsque Satan sera relâché de l’abîme pour un peu de temps seront en mesure de goûter à cette vie pour toujours. — Ré 20:4-10.
Le chemin de la vie. Jéhovah, la Source de la vie, a révélé le chemin de la vie par le moyen de sa Parole de vérité. Le Seigneur Jésus Christ “ a répandu la lumière sur la vie et l’incorruptibilité par le moyen de la bonne nouvelle ”. (2Tm 1:10.) Il dit à ses disciples : “ C’est l’esprit qui donne la vie ; la chair ne sert à rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et sont vie. ” Peu après, Jésus demanda à ses apôtres s’ils allaient le quitter comme d’autres l’avaient fait. Pierre lui répondit : “ Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as des paroles de vie éternelle. ” (Jn 6:63, 66-68). L’apôtre Jean appela Jésus “ la parole de vie ” et dit : “ Par son moyen était vie. ” — 1Jn 1:1, 2 ; Jn 1:4.
Des paroles de Jésus ressort la futilité des efforts des hommes visant à prolonger indéfiniment la vie, ou des théories prétendant que telle habitude alimentaire ou tel régime pourrait donner la vie à l’humanité. Au mieux, ils peuvent améliorer temporairement la santé. L’unique chemin de la vie est l’obéissance à la bonne nouvelle, “ la parole de vie ”. (Ph 2:16.) Pour obtenir la vie, l’homme doit penser toujours “ aux choses d’en haut, non à celles qui sont sur la terre ”. (Col 3:1, 2.) À ses auditeurs, Jésus dit : “ Celui qui entend ma parole et croit celui qui m’a envoyé a la vie éternelle, et il ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. ” (Jn 5:24 ; 6:40). Ils ne sont plus des pécheurs condamnés, sur le chemin de la mort. L’apôtre Paul écrivit : “ Ceux donc qui sont en union avec Christ Jésus n’ont pas de condamnation. Car la loi de l’esprit qui donne la vie en union avec Christ Jésus t’a libéré de la loi du péché et de la mort. ” (Rm 8:1, 2). Jean dit qu’un chrétien sait qu’il ‘ est passé de la mort à la vie ’ s’il aime ses frères. — 1Jn 3:14.
Puisqu’“ il n’y a pas d’autre nom sous le ciel qui ait été donné parmi les hommes par lequel nous devons être sauvés ”, celui qui cherche la vie doit suivre Christ (Ac 4:12). Jésus montra qu’une telle personne doit être consciente de sa pauvreté spirituelle ; elle doit avoir faim et soif de justice (Mt 5:3, 6). Il lui faut non seulement entendre la bonne nouvelle, mais encore exercer la foi en Jésus Christ et, par son intermédiaire, invoquer le nom de Jéhovah (Rm 10:13-15). Suivant l’exemple de Jésus, cette personne sera baptisée dans l’eau (Mt 3:13-15 ; Ép 4:5). Elle devra alors continuer à chercher le Royaume et la justice de Jéhovah. — Mt 6:33.
Préserver le cœur. La personne qui est devenue disciple de Jésus Christ doit persévérer sur le chemin de la vie. Elle reçoit cette mise en garde : “ Que celui qui pense être debout prenne garde de ne pas tomber. ” (1Co 10:12). Ce conseil lui est donné : “ Plus que toute autre chose qu’on doit garder, préserve ton cœur, car de lui viennent les sources de la vie. ” (Pr 4:23). Jésus montra que c’est du cœur que viennent les raisonnements mauvais, l’adultère, le meurtre, et ainsi de suite. Ce sont des choses qui mènent à la mort (Mt 15:19, 20). Parce qu’elle garde le cœur de cette personne de tels raisonnements en lui donnant une nourriture spirituelle vivifiante, la vérité provenant de la Source pure de la vie lui évite aussi de faire fausse route et de l’entraîner hors du chemin de la vie. — Rm 8:6 ; voir CŒUR.
Celui qui veut préserver sa vie en protégeant son cœur doit maîtriser sa langue. “ La mort et la vie sont au pouvoir de la langue ; qui l’aime en mangera le fruit. ” (Pr 18:21). Jésus en expliqua la raison : “ Ce qui provient de la bouche sort du cœur, et c’est cela qui souille l’homme. ” (Mt 15:18 ; Jc 3:5-10). Mais celui qui emploie convenablement sa langue pour louer Dieu et pour parler de choses droites persévérera sur le chemin de la vie. — Ps 34:12-14 ; 63:3 ; Pr 15:4.
La vie présente. Après avoir essayé tout ce que la vie présente peut offrir en matière de richesses, de maisons, de jardins et de formes de divertissements, le roi Salomon arriva à cette conclusion : “ J’ai haï la vie, parce que l’œuvre qui s’est faite sous le soleil était funeste à mon point de vue, parce que tout était vanité et poursuite de vent. ” (Ec 2:17). Salomon ne haïssait pas la vie elle-même, car elle est un ‘ beau don et un présent parfait qui vient d’en haut ’. (Jc 1:17.) Ce qu’il haïssait, c’était la vie désastreuse et vaine que connaît celui qui vit à la manière du monde des humains, soumis à la futilité (Rm 8:20). À la conclusion de son livre, Salomon fit une exhortation à craindre le vrai Dieu et à garder ses commandements, ce qui est le chemin de la vie véritable (Ec 12:13, 14 ; 1Tm 6:19). L’apôtre Paul déclara au sujet de lui-même et de ses compagnons chrétiens qu’après avoir prêché avec ténacité et rendu témoignage à Christ et à la résurrection, cela au milieu des persécutions, ‘ si c’était dans cette vie seulement qu’ils avaient espéré en Christ, ils étaient les plus à plaindre de tous les hommes ’. Pourquoi ? Parce qu’ils auraient placé leur confiance en une fausse espérance. “ Cependant, poursuivit Paul, maintenant Christ a été relevé d’entre les morts. ” “ Par conséquent, acheva-t-il, mes frères bien-aimés, devenez fermes, inébranlables, ayant toujours beaucoup à faire dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre labeur n’est pas vain pour ce qui est du Seigneur. ” — 1Co 15:19, 20, 58.
Les arbres de vie. Outre l’arbre de vie en Éden (Gn 2:9), évoqué précédemment, l’expression “ arbre[s] de vie ” figure plusieurs autres fois dans les Écritures, toujours dans un sens métaphorique, ou symbolique. La sagesse est appelée “ un arbre de vie pour ceux qui la saisissent ”, car elle leur fournira ce dont ils ont besoin, non seulement pour bien vivre leur vie présente, mais aussi pour recevoir la vie éternelle : la connaissance de Dieu, la perspicacité et le bon sens nécessaires pour obéir à ses commandements. — Pr 3:18 ; 16:22.
“ Le fruit du juste est un arbre de vie, et qui gagne des âmes est sage ”, dit un autre proverbe (Pr 11:30). La personne juste gagne des âmes par ses paroles et son exemple, autrement dit ceux qui l’écoutent reçoivent une nourriture spirituelle, sont amenés à servir Dieu et reçoivent la vie que Dieu rend possible. De même, “ le calme de la langue est un arbre de vie, mais la falsification en elle signifie effondrement dans l’esprit ”. (Pr 15:4.) Les paroles calmes de la personne sage contribuent à remonter le moral de ceux qui l’écoutent, ce qui nourrit en eux leurs qualités et les aide à marcher sur le chemin de la vie ; par contre, la falsification dans la langue est comme un mauvais fruit : elle entraîne le désarroi et le découragement, et nuit aux auditeurs.
On lit en Proverbes 13:12 : “ Une attente différée rend le cœur malade, mais la chose désirée est un arbre de vie quand vraiment elle arrive. ” La réalisation d’un désir longtemps entretenu fortifie et réconforte, insufflant une vigueur nouvelle.
Aux chrétiens qui sont vainqueurs, Jésus Christ glorifié promet d’accorder de manger de “ l’arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu ”. (Ré 2:7.) De nouveau, dans les derniers versets du livre de la Révélation, on lit : “ Et si quelqu’un enlève quelque chose aux paroles du rouleau de cette prophétie, Dieu enlèvera sa part des arbres de vie et de la ville sainte, choses à propos desquelles on a écrit dans ce rouleau. ” (Ré 22:19). Dans le contexte de ces deux passages des Écritures, Christ Jésus s’adresse à ceux qui sont vainqueurs, à qui il ne “ sera fait aucun mal par la deuxième mort ” (Ré 2:11), à qui sera donné “ pouvoir sur les nations ” (Ré 2:26), qui seront constitués ‘ colonne dans le temple de son Dieu ’ (Ré 3:12), et qui s’assiéront avec Christ sur son trône céleste (Ré 3:21). Il ne s’agit par conséquent pas d’un arbre ou de plusieurs arbres au sens littéral, car les vainqueurs qui en mangent sont ceux qui sont participants de l’appel céleste (Hé 3:1) et à qui des places ont été réservées au ciel (Jn 14:2, 3 ; 2P 1:3, 4). Cet arbre (ou ces arbres) symbolise donc ce que Dieu donne pour entretenir la vie, dans ce cas précis la vie céleste et immortelle que reçoivent les fidèles qui sont vainqueurs avec Christ.
Il est aussi question d’“ arbres de vie ” dans un contexte différent, en Révélation 22:1, 2. Ce passage parle des nations qui consomment les feuilles des arbres pour leurs vertus curatives. Les arbres poussent le long du fleuve qui sort du temple-palais de Dieu, dans lequel se trouve son trône. Ce tableau figure après la scène de l’établissement du nouveau ciel et de la nouvelle terre, et la déclaration selon laquelle “ la tente de Dieu est avec les humains ”. (Ré 21:1-3, 22, 24.) Il doit donc s’agir d’un symbolisme représentant des dispositions destinées à guérir les humains et à entretenir leur vie, en vue de leur future vie éternelle. Ces dispositions prennent leur source au trône royal de Dieu et de l’Agneau Jésus Christ.
Il est plusieurs fois fait mention du “ rouleau de vie ” ou du “ livre ” de Dieu. Il contient sans doute les noms de tous ceux qui, en raison de leur foi, sont en position de se voir accorder la vie éternelle, soit au ciel, soit sur la terre. Il renferme les noms des serviteurs de Jéhovah “ depuis la fondation du monde ”, c’est-à-dire le monde des humains rachetables. Le juste Abel est donc apparemment le premier dont le nom figure dans “ le rouleau ”. — Ré 17:8 ; Mt 23:35 ; Lc 11:50, 51.
Que signifie avoir son nom écrit dans le “ livre ” de Dieu ou “ rouleau de vie ” ?
Le fait que quelqu’un ait son nom écrit dans “ le livre de vie ” ne le prédestine pas à la vie éternelle. Son nom y restera en fonction de son obéissance. C’est ainsi que Moïse intervint auprès de Jéhovah en faveur d’Israël : “ Maintenant, si tu pardonnes leur péché..., sinon, efface-moi, s’il te plaît, de ton livre que tu as écrit. ” Jéhovah répondit : “ Celui qui a péché contre moi, c’est lui que j’effacerai de mon livre. ” (Ex 32:32, 33). Cela indique que la liste des noms du “ livre ” peut changer en raison de la désobéissance de certains, leurs noms étant ‘ effacés ’ du “ livre ”. — Ré 3:5.
Dans la scène du jugement de Révélation 20:11-15, durant le Règne millénaire de Christ, “ le rouleau de vie ” est ouvert pour recevoir des noms supplémentaires ; des rouleaux portant des instructions sont également ouverts. Ceux qui reviendront par la ‘ résurrection des injustes ’ auront ainsi une chance d’avoir leurs noms inscrits dans “ le rouleau de vie ”, pourvu qu’ils accomplissent avec obéissance des œuvres conformes aux rouleaux contenant les instructions (Ac 24:15). Bien sûr, les fidèles serviteurs de Dieu qui reviendront par la ‘ résurrection des justes ’ auront déjà leurs noms écrits dans “ le rouleau de vie ”. Par leur obéissance fidèle aux instructions divines, ils garderont leurs noms dans le rouleau.
Comment une personne peut-elle avoir son nom écrit de manière définitive dans “ le livre de vie ” ? Pour celle à qui s’offre la perspective de la vie céleste, c’est en étant ‘ vainqueur ’ de ce monde par la foi, en se montrant “ fidèle jusqu’à la mort ”. (Ré 2:10 ; 3:5.) Pour celle à qui s’offre la perspective de la vie sur la terre, c’est en se montrant fidèle à Jéhovah lors d’une dernière et décisive épreuve à la fin du Règne millénaire de Christ (Ré 20:7, 8). Ceux qui demeureront intègres lors de cette épreuve finale auront leurs noms marqués de façon définitive par Dieu dans “ le livre de vie ”, car Jéhovah reconnaîtra ainsi qu’ils sont justes au plein sens du terme et dignes du droit à la vie éternelle sur la terre. — Rm 8:33.
‘ Le rouleau de l’Agneau. ’ “ Le rouleau de vie de l’Agneau ” est un rouleau différent, qui contient apparemment les seuls noms de ceux avec qui l’Agneau, Jésus Christ, partage sa domination royale, y compris de ceux qui sont encore sur la terre et s’apprêtent à recevoir la vie céleste (Ré 13:8 ; voir aussi Ré 14:1, 4). On lit à propos de ceux qui sont inscrits dans ‘ le rouleau de l’Agneau ’ qu’ils entrent dans la ville sainte, la Nouvelle Jérusalem, devenant ainsi membres du Royaume messianique céleste (Ré 21:2, 22-27). Leurs noms sont écrits et dans ‘ le rouleau de l’Agneau ’ et dans l’autre rouleau, le “ livre de vie ” de Dieu. — Ph 4:3 ; Ré 3:5.
Le fleuve d’eau de la vie. Dans la vision qu’il consigna dans le livre de la Révélation, Jean vit “ un fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’Agneau ” et coulait au milieu de la grande rue de la ville sainte, la Nouvelle Jérusalem (Ré 22:1, 2 ; 21:2). L’eau est indispensable à la vie. Dans le temps, la vision se situe après l’établissement d’‘ un nouveau ciel et d’une nouvelle terre ; car l’ancien ciel et l’ancienne terre avaient disparu ’. (Ré 21:1.) Le contexte place l’époque où ce fleuve coule après la destruction du système de choses actuel. La vision parle d’arbres qui poussent le long du fleuve et qui produisent du fruit, ainsi que de feuilles pour la guérison des nations. Les eaux donnant la vie doivent donc être les dispositions en vue de la vie que Jéhovah a prises par le moyen de l’Agneau, Jésus Christ, en faveur de tous ceux sur la terre qui recevront la vie.
Après avoir fourni d’autres détails de cette révélation divinement inspirée, Jean écrivit : “ L’esprit et l’épouse continuent à dire : ‘ Viens ! ’ ”, et il invita quiconque entendrait à dire : “ Viens ! ” et ensuite à transmettre l’invitation de ‘ prendre l’eau de la vie gratuitement ’ à quiconque aurait soif. Avant même la fin de l’actuel système de choses méchant, l’esprit et l’épouse invitent des personnes à commencer à boire aux dispositions divines en vue de l’obtention de la vie éternelle par le moyen de l’Agneau de Dieu. Les personnes qui reçoivent l’invitation peuvent envisager l’époque où elles boiront du fleuve d’eau de la vie d’une manière qui leur procurera une guérison complète grâce aux soins de l’Agneau et de son épouse après que le vieux système aura été détruit. — Ré 22:17.
‘ La sève de la vie. ’ En Psaume 32:1-5, David exprime le bonheur que procure le pardon, mais révèle également la détresse qu’on ressent avant de faire la confession de sa transgression à Jéhovah et de recevoir le pardon divin. Avant de se confesser, tandis qu’il essayait de cacher sa faute, le psalmiste avait la conscience troublée et disait : “ La sève de ma vie s’est altérée comme dans la chaleur sèche de l’été. ” Il s’épuisait à vouloir faire taire sa conscience coupable, et l’angoisse réduisait sa vigueur, tout comme un arbre peut perdre la sève qui le fait vivre durant une sécheresse ou sous la chaleur sèche et intense de l’été. Les paroles de David semblent indiquer qu’il en était affecté tant mentalement que physiquement, ou qu’il avait au moins perdu presque toute joie de vivre, parce qu’il n’avait pas confessé son péché. Seule la confession à Jéhovah put lui apporter le pardon et le soulagement. — Pr 28:13.
“ Le sac de vie. ” Lorsqu’Abigaïl conjura David de renoncer à son expédition punitive contre Nabal et l’empêcha ainsi de faire couler le sang, elle dit : “ Lorsque l’homme se dressera pour te poursuivre et pour chercher ton âme, l’âme de mon seigneur se trouvera à coup sûr enveloppée dans le sac de vie auprès de Jéhovah ton Dieu ; mais, quant à l’âme de tes ennemis, il la lancera comme d’au-dedans du creux de la fronde. ” (1S 25:29-33). Tout comme une personne enveloppe quelque chose de précieux pour le protéger et le conserver, ainsi la vie de David en tant que personne était entre les mains du Dieu vivant, qui préserverait la vie de David de ses ennemis aussi longtemps que celui-ci n’essaierait pas d’obtenir son salut par sa propre main, mais attendrait Jéhovah. Par contre, l’âme des ennemis de David, Dieu la jetterait au loin.