Ceux qui murmurent sont malheureux
“ Pourquoi l’homme murmurerait-il ? Qu’il soit plutôt brave contre ses péchés ! Examinons notre voie, scrutons-la et revenons à Yahvé. ” — Lam. 3:39, 40, Jé.
1. Que sait Jéhovah au sujet de l’esprit de l’homme et comment celui-ci peut-il être heureux malgré le monde et ses difficultés ?
JÉHOVAH connaît l’esprit de l’homme. Il sait que celui qui n’exerce pas son esprit à penser selon la droiture ne connaîtra pas le bonheur. Les pensées et les voies de ce monde ne sont pas droites parce qu’elles ne sont pas basées sur la manière de penser de Dieu, telle qu’elle est révélée dans sa Parole. Certains membres de la famille humaine savent cependant pourquoi ils sont nés dans le péché et ont été conçus dans l’iniquité et ils se sont tournés vers Jéhovah pour qu’il leur vienne en aide dans l’état où ils se trouvent. Ils comprennent que l’homme ne devrait pas murmurer parce que ses difficultés et ses peines proviennent d’Adam, le premier père humain. Les témoins de Jéhovah ont sondé les Écritures et ils connaissent la vérité sur le pourquoi de cet état de choses, mais ce n’est pas une raison pour que les serviteurs de Dieu se livrent actuellement au mal. En leur qualité de chrétiens, ils doivent veiller sur eux-mêmes, examiner soigneusement leur ligne de conduite afin de se rendre compte où elle les a menés jusqu’à présent et de décider ce qu’ils feront dans l’avenir. Les paroles susmentionnées, “ Revenons à Yahvé ”, expriment la conclusion à laquelle ils sont arrivés. Aussi ont-ils voué leur vie au service de Jéhovah. Sachant qu’ils ont hérité la douleur, la maladie et la mort d’Adam et Ève, ils ne se plaignent pas de leur condition. Au contraire, ils sont heureux parce qu’ils en connaissent l’issue, car Dieu a pris des dispositions de salut. Vous aussi, vous pouvez être instruit par Jéhovah, le “ Dieu bienheureux ”, sur le moyen de changer de condition, parce que le Tout-Puissant veut que ses créatures soient heureuses.
2. D’après le Psaume 1, qui connaît le bonheur au sein de ce monde ?
2 En tant qu’individu vous pouvez être heureux. Il n’est pas nécessaire que vous apparteniez à une grande assemblée pour être heureux, quoique beaucoup de personnes heureuses réunies forment une assemblée heureuse. Peu importe le lieu où se trouve un serviteur de Dieu, qu’il soit dans un territoire isolé, ou dans un home de missionnaires quelque part dans le monde, il peut être heureux. Une personne qui voit juste éprouvera les sentiments de l’homme dont parle le psalmiste. Dans La Bible de Jérusalem, qui écrit Yahvé au lieu de Jéhovah, nous lisons : “ Heureux l’homme qui ne procède pas selon les principes des impies, ni dans la voie des pécheurs ne se tient ni au conseil des moqueurs ne s’assied, mais se plaît dans la crainte de Yahvé et murmure sa loi jour et nuit ! ” (Ps. 1:1, 2, Jé). Cela est bien vrai ! En effet, lorsqu’un homme s’assied en compagnie des pécheurs il devient malheureux. Voyez la condition dans laquelle se trouve le monde. Les gens ne sont pas vraiment contents. Ils ne peuvent l’être parce que le monde est mauvais. Le monde ne connaît pas Dieu et les dispositions qu’il a prises pour dispenser la vie. En conséquence il n’est pas heureux, que ce soit sur le plan individuel ou collectif. Celui qui ne fait pas partie de ce monde est heureux.
3. Comment “ murmure ” une telle personne et à propos de quoi ?
3 Le psalmiste dit que cet homme “ murmure... jour et nuit ”. N’est-ce pas là une curieuse manière de s’exprimer ? Mais cette expression veut dire que l’homme en question médite. Sur quoi médite-t-il ? Il médite sur les dispositions que Dieu a fait consigner à son intention dans la Bible, à l’exemple de Josué qui méditait sur la Parole de Dieu. Jéhovah avait dit à Josué : “ Que ce livre de la loi ne s’éloigne point de ta bouche ; médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit ; car c’est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c’est alors que tu réussiras. ” (Josué 1:8). Josué devait “ murmurer ” jour et nuit. Il devait méditer sur les vérités que Dieu avait révélées à Moïse et qui avaient été consignées par écrit. Et c’est en conformant sa vie à ces vérités qu’il serait heureux. L’homme de bien connaît le bonheur. Le bien, c’est le service que chaque personne rend à Dieu parce qu’il constitue son adoration.
4. Quelle a été la nation dont Jéhovah était le Dieu ? Pourquoi malgré ce fait ce peuple ne fut-il pas souvent heureux ?
4 Le Dieu très-haut ne rend pas seulement heureux des individus. Il traite aussi avec une nation tout entière et lui fait connaître le bonheur. “ Heureux le peuple dont Yahvé est le Dieu, la nation qu’il a choisie en héritage. ” (Ps. 33:12, Jé). Cette nation élue a été Israël. Dieu avait fait alliance avec les ancêtres de cette nation, Abraham, Isaac et Jacob. Ce peuple avait tout pour être heureux, parce que son Dieu était Jéhovah, le Souverain suprême de l’univers. Mais à maintes reprises, il refusa d’écouter le sage conseil de son Dieu, choisit la voie du péché et ignora Jéhovah. En conséquence, la nation entière perdit sa félicité. En lisant son histoire dans la Bible nous voyons qu’elle ne fut pas souvent heureuse parce qu’elle se composait d’hommes au cou raide et enclins à murmurer. Ils ne rendirent pas une véritable adoration à Jéhovah, c’est pourquoi il leur refusa sa bénédiction. C’est ce que montrent ces paroles de Jésus : “ Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. ” (Jean 14:23). Trop souvent les Israélites ne voulurent pas demeurer avec Jéhovah, mais ils désiraient retourner en Égypte et adorer les dieux païens.
5, 6. Quelle est la nation heureuse actuellement et qu’est-ce qui contribue à son bonheur ?
5 Aujourd’hui, les témoins de Jéhovah composent une nation suscitée par le Tout-Puissant, un peuple élu tiré de toute nation, de toute tribu et de toute langue. Ils constituent une nation heureuse. Pourquoi ? Parce qu’ils ont gardé les paroles de Jésus ; c’est pourquoi le Père céleste les aime et a fait sa demeure chez eux. Ils adorent en esprit et en vérité. Ils se gardent d’agir comme bon leur semble, mais désirent faire la volonté divine et observer les commandements de Jésus-Christ, le Fils de Dieu. Ils trouvent le bonheur dans la prédication, en témoignage au monde entier, de l’évangile du royaume de Jéhovah. Dieu leur a donné la connaissance de la vérité et les témoins de Jéhovah sont heureux de dispenser cette vérité à leurs semblables. Ils ne sont pas égoïstes et ne retiennent pas cette connaissance pour eux-mêmes. Ils publient Bibles, livres, brochures et périodiques rédigés en de nombreuses langues et les propagent en tous lieux, parmi toutes les nations.
6 Les membres des fausses religions de ce monde ne peuvent pas comprendre pourquoi les témoins de Jéhovah sont si actifs ; cependant cette activité constitue l’adoration du Très-Haut. Les témoins de Jéhovah cherchent la vie dans le bonheur, et en se comportant comme ils le font actuellement ils acquièrent le bonheur. Ils ont trouvé le secret du bonheur et savent ce qu’il faut faire pour être heureux même dans le présent monde mauvais. Ils sont convaincus qu’il y a beaucoup de joie à donner à toutes les nations du monde les vérités de la Parole de Dieu, celles qu’ils ont eux-mêmes reçues avec une telle abondance. C’est pour cette raison qu’ils donnent continuellement de ce qu’ils ont reçu. L’organisation des témoins de Jéhovah est faite de gens heureux. Ils sont bienveillants et désirent que d’autres partagent avec eux leur bonheur et participent à la véritable adoration qu’ils rendent au Très-Haut. Voilà pourquoi on les voit aller de maison en maison, de ville en ville, de pays en pays, obéissant à ce commandement de Jésus : “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage. ” En tant que nation, les témoins de Jéhovah sont heureux parce que leur Dieu est Jéhovah.
7. Pour quelle raison certaines personnes qui sont dans l’organisation retournent-elles dans le monde et perdent-elles le bonheur ?
7 Dans l’organisation il arrive parfois qu’un individu retourne dans le monde. Pourquoi en est-il ainsi ? La raison est bien simple. Il a cessé de prêcher, c’est-à-dire de donner. À moins qu’il adore Dieu, il n’y a pas de place pour lui dans l’organisation de Jéhovah. S’il cesse d’adorer, il se retranche lui-même de l’organisation. Lorsqu’une personne cesse d’étudier la vérité et abandonne Jéhovah, elle n’a plus rien à donner à ses semblables. La vérité n’est plus en elle. L’étude est indispensable pour qui veut rester dans l’organisation de Jéhovah. Celui qui n’assimile pas continuellement les vérités et la lumière qui va en augmentant jusqu’au jour parfait devient indifférent à l’égard de son privilège consistant à prêcher la bonne nouvelle du Royaume. Il éprouvera bientôt le sentiment de ne rien avoir à dire aux gens. Son attitude s’explique du fait qu’il a permis à son esprit de devenir inactif. En réalité, il montre qu’il ne veut plus des mets venant de la table de Jéhovah. Il cesse de se servir de sa connaissance, il ne la dispense plus à d’autres et son bonheur disparaît. Le bonheur vient en grande partie en donnant.
EXEMPLES TYPIQUES
8. Pourquoi Israël ne fut-il pas heureux malgré sa délivrance de la servitude d’Égypte ?
8 Prenons l’exemple des enfants d’Israël au désert. Considérez ce que Jéhovah avait fait pour eux en les délivrant de l’Égypte ! Dans ce pays ils avaient gémi sous l’oppression d’une organisation inique, mais le Dieu des cieux les avait délivrés et conduits au désert. Il les avait protégés en faisant usage de sa grande puissance pour leur faire traverser la mer Rouge séparant l’Égypte du désert. Il les avait nourris pendant les quarante ans que durèrent leurs pérégrinations dans cet étrange territoire. Songez à la profondeur de l’amour que Dieu avait pour ce peuple en le conduisant jusque dans la Terre promise. Cependant, malgré leur délivrance, les Israélites n’étaient pas heureux. L’amour leur faisait défaut. En tant que nation, ils ne rendaient pas à Dieu une véritable adoration et c’est pourquoi ils ne connaissaient pas le bonheur.
9. Pourquoi certains trouvent-ils parfois la charge trop lourde à porter et comment Moïse en fut-il un exemple ?
9 Cependant, beaucoup de membres de cette nation possédaient la joie de servir Dieu et observaient fidèlement les instructions reçues. Mais parfois de tels fidèles jugèrent trop lourd leur fardeau lorsqu’on les chargea de responsabilités. Dans un tel cas, ils manquaient de foi dans les dispositions divines. Moïse, par exemple, servait comme médiateur entre Dieu et les Israélites. Mais un jour il pensa qu’on exigeait trop de sa personne : les enfants d’Israël se plaignaient et réclamaient de la viande en pleurant. Ils disaient en substance : “ Cette manne que Dieu nous donne et qu’il nous dit de ramasser chaque matin ne nous satisfait pas. Ce que nous voulons, c’est de la viande. ” Ils demandaient à Moïse d’y pourvoir. Ils s’étaient déjà plaints maintes fois auparavant et voilà qu’ils se laissaient de nouveau aller au découragement qu’ils communiquèrent finalement à Moïse. Le passage suivant tiré du livre des Nombres (11:11-15) nous fera mieux voir la situation. Il rapporte ces paroles de Moïse : “ Pourquoi affliges-tu ton serviteur, et pourquoi n’ai-je pas trouvé grâce à tes yeux, que tu aies mis sur moi la charge de tout ce peuple ? Est-ce moi qui ai conçu ce peuple ? Est-ce moi qui l’ai enfanté, pour que tu me dises : Porte-le sur ton sein, comme le nourricier porte un enfant, jusqu’au pays que tu as juré à ses pères de lui donner ? Où prendrai-je de la viande pour donner à tout ce peuple ? Car ils pleurent auprès de moi, en disant : Donne-nous de la viande à manger ! Je ne puis pas, à moi seul, porter tout ce peuple, car il est trop pesant pour moi. Plutôt que de me traiter ainsi, tue-moi, je te prie, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, et que je ne voie pas mon malheur. ”
10. Pourquoi en sentant tout le poids de sa responsabilité Moïse ne fut-il pas heureux ?
10 Une telle disposition d’esprit n’apporte pas le bonheur. La foi de Moïse faiblissait, il n’avait plus entièrement confiance en Jéhovah. Le fait d’être associé à ce peuple l’avait tellement découragé que pour ne plus le supporter il voulut que Dieu le tuât. Il manifesta un mauvais état d’esprit dans cette sévère épreuve, en refusant de porter la responsabilité dont Dieu l’avait chargé. En outre, sa confiance en Jéhovah ne fut pas parfaite à ce moment-là. Moïse était irrité et en voyant cette multitude de personnes il douta de la puissance de Dieu. Il aurait dû réfléchir aux choses prodigieuses que Jéhovah avait accomplies dans le passé. Il aurait mieux valu qu’il se confiât en Jéhovah et s’adressât à lui dans la prière en lui demandant : “ Que dois-je faire ? Que feras-tu pour ce peuple ? ” Moïse ne voulait pas donner à ce peuple et il pensait que personne d’autre ne devrait le faire non plus. Il est certain qu’il n’était pas heureux.
11. Comment Moïse montra-t-il ici qu’il manquait de foi, et quelle serait aujourd’hui l’attitude correspondant à la sienne ?
11 Dieu dit à Moïse qu’il donnerait de la viande aux Israélites, non pas un jour seulement, ou deux ou cinq ou dix ou vingt, mais un mois entier, “ jusqu’à ce qu’elle vous sorte par les narines et que vous en ayez du dégoût, parce que vous avez rejeté l’Éternel qui est au milieu de vous ”. (Nomb. 11:18-20.) En fait, ce fut comme si Moïse s’était adressé à Dieu en ces termes : “ Tu ne peux pas nourrir 600 000 hommes de pied. Tu ne peux pas fournir suffisamment de viande pour satisfaire ces deux millions de personnes, en comptant les femmes et les enfants. Il n’y a pas assez d’oiseaux dans le ciel pour les nourrir tous, leurs troupeaux ne sont pas assez nombreux pour les satisfaire. Ô Dieu, tu ne les connais pas. Je sais ce qu’ils valent. Ils sont égoïstes, rebelles, et toujours mécontents. Il vaudrait mieux que je sois mort. ” Mais Jéhovah répondit à Moïse en ces termes : “ Le bras de Yahvé serait-il si court ? Tu vas voir si la parole que je t’ai dite s’accomplit ou non. ” (Nomb. 11:23, Jé). Imaginerait-on que l’on puisse douter de la puissance de Dieu et le prétendre incapable d’accomplir ce qu’il a promis ? Moïse douta ici de la puissance divine. C’est comme si de nos jours quelqu’un disait que Dieu ne pourra pas protéger son peuple lors de la bataille d’Harmaguédon et l’établir dans le monde nouveau. N’avez-vous jamais pensé que Dieu protégea Noé et sa famille à travers le déluge et que du “ monde d’alors ” il les fit entrer dans le présent monde mauvais ? Ce fait appartient à l’Histoire, il montre que la puissance de Dieu a déjà été mise à l’épreuve. Ne le croyez-vous pas capable de déployer de nouveau une telle puissance ? Où est votre foi ? Moïse pensait que la puissance de Dieu était limitée, mais Jéhovah est le Dieu tout-puissant au ciel et sur la terre. Il a même donné une telle puissance à son Fils. — Mat. 28:18.
12. Pourquoi le miracle de Dieu n’apporta-t-il pas le bonheur à de nombreux Israélites et de quelle utilité devrait-être pour nous cet exemple historique ?
12 Ce qui arriva au désert devrait nous impressionner au point de ne jamais nous faire douter de la Parole de Dieu. Quand nous lisons la Parole divine contenue dans les Écritures hébraïques et grecques, nous devrions l’accepter comme vraie et droite. Dieu nous parle de la vie réelle telle qu’elle existait il y a de nombreux siècles et il donne ces choses en exemple de ce qui va arriver de nos jours. Si le grand médiateur Moïse commit une faute, ce n’est pas une raison pour que nous la répétions. C’est pourquoi toutes ces choses furent écrites d’avance pour notre exhortation et notre instruction. Les cailles que les Israélites ramassèrent plus tard s’abattirent en grand nombre autour du camp. Jéhovah les fit venir de quelque part et il leur en donna plus qu’ils ne pouvaient en manger. Mais ils n’apprécièrent pas ce que Dieu avait fait et la colère divine s’enflamma devant l’avidité avec laquelle ils firent usage de ses bienfaits. Jéhovah était ici le donateur, il avait donné en abondance, mais les Israélites manifestèrent un manque d’appréciation. Jéhovah prouva à Moïse que sa parole était droite et digne de confiance et il manifesta à Moïse sa puissance. Son bras n’était pas trop court. Il prouva sa souveraineté. Si les Israélites lui avaient seulement rendu grâce pour sa bonté, ils auraient été heureux. — Nomb. 11:31-35.
13. Pourquoi ne devrions-nous pas murmurer comme Aaron et Marie ?
13 La Bible nous rapporte encore le cas de Marie et d’Aaron qui murmurèrent et parlèrent contre Moïse, disant : “ Est-ce seulement par Moïse que l’Éternel parle ? N’est-ce pas aussi par nous qu’il parle ? ” (Nomb. 12:2). Autrefois, Moïse avait sauvé la vie de son frère Aaron quand celui-ci manqua d’exercer la véritable adoration. Deutéronome 9:20 rapporte les paroles suivantes de Moïse : “ L’Éternel était aussi très irrité contre Aaron, qu’il voulait faire périr, et pour qui j’intercédai encore dans ce temps-là. ” Or voici que le frère et la sœur de Moïse, deux éminents personnages dans la communauté d’Israël, montraient qu’ils n’étaient pas satisfaits du choix que Dieu avait fait en prenant Moïse comme son porte-parole. Ils n’aimaient pas la façon dont Dieu faisait les choses et parce qu’ils s’étaient plaints Marie fut frappée de la lèpre. Moïse intercéda pour sa sœur qu’on envoya hors du camp pour être purifiée conformément à la loi et elle fut guérie (Nomb. 12:9-15). Nous constatons donc que personne ne devrait murmurer contre Dieu parce qu’il n’agit pas comme nous le voudrions. Rappelez-vous que Jéhovah est le Maître de l’Univers. Il sait comment traiter avec son organisation et son œuvre bien mieux que ceux qui le servent. Chacun devrait être heureux là où Jéhovah le place dans son organisation et dans son service. Ce que Dieu exige de nous, c’est que nous soyons intègres et fidèles envers lui ; si nous pratiquons ces vertus, nous serons heureux.
MANQUE DE FOI
14. Comment les dix espions au retour de leur reconnaissance dans le Pays de la promesse montrèrent-ils qu’ils avaient peu de foi et quelle en fut la conséquence ?
14 Un autre exemple frappant nous est donné dans ce qui se passa quand Moïse envoya les douze espions en Canaan reconnaître l’héritage que Dieu avait promis aux Israélites. Moïse avait choisi pour cette expédition de reconnaissance un homme de chaque tribu. N’oubliez pas que Dieu avait promis aux Israélites de leur donner ce pays, leur héritage, que cette contrée était la meilleure de cette partie de la terre. Au retour des douze hommes, dix d’entre eux dirent qu’ils refusaient de monter dans ce pays terrible habité par des géants, et conseillèrent de retourner en Égypte dans l’esclavage, sinon les Israélites périraient parce que les hommes qu’ils avaient vus étaient plus puissants qu’eux. Ils firent un mauvais compte rendu sur le pays que Dieu avait promis aux Israélites. Sur les douze espions, deux seulement, Josué et Caleb, firent un bon rapport. Ils étaient reconnaissants pour les dispositions divines et montrèrent, preuves en main, que c’était un pays prospère. “ Il faut marcher, disaient-ils, et conquérir ce pays. ” Mais la majorité déclara qu’elle voulait rester et qu’elle était satisfaite de sa condition. Les Israélites et les dix espions face au pays qui s’ouvrait devant eux furent trop indifférents pour conquérir l’héritage que Dieu leur avait promis. Les dix espions de peu de foi influencèrent toute la nation et, en conséquence, l’ancienne génération n’entra pas dans la Terre promise. Seuls ses enfants reçurent la promesse et Caleb et Josué les accompagnèrent dans la Terre promise parce qu’ils avaient été fidèles et avaient fait un rapport véridique.
15. Quelles questions appropriées se posent donc à nous aujourd’hui et comment allons-nous y répondre ?
15 Avez-vous foi dans les dispositions que Dieu a prises aujourd’hui ? Êtes-vous prêt à aller de l’avant sous la direction de Dieu ? Préférez-vous rester dans ce vieux monde corrompu et mourant ? Ou aimeriez-vous plutôt vous associer avec des hommes comme Caleb et Josué, qui étaient des combattants pour le monde nouveau ? Si vous voulez accepter la direction de Jéhovah, alors vous prêcherez cet évangile du Royaume en témoignage au monde entier et exercerez la véritable adoration du Très-Haut. — Nomb. 13:1-33 ; 14:1-3.
16. Pourquoi les Israélites murmurèrent-ils à Kadès ?
16 À Kadès, la quarantième année de leur séjour dans le désert les Israélites murmurèrent une fois de plus : “ Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d’Égypte, pour nous amener dans ce méchant lieu ? Ce n’est pas un lieu où l’on puisse semer, et il n’y a ni figuier, ni vigne, ni grenadier, ni de l’eau à boire. ” (Nomb. 20:5). Jusqu’alors les Israélites n’étaient pas morts de faim, mais voilà qu’ils murmuraient de nouveau, ne voulant pas se confier en Jéhovah. Cette fois-ci il était question d’eau. Ils voulaient de l’eau, et immédiatement, pour eux et pour leur bétail, et c’est à cause de cela qu’ils se lamentaient.
17. Comment certaines personnes qui sont dans la vérité depuis peu de temps seulement manifestent-elles un manque de foi et pourquoi ne sont-elles pas heureuses ?
17 Aujourd’hui, nous trouvons même dans l’organisation de Dieu des gens qui leur ressemblent. Certains sont associés à l’organisation depuis six mois, d’autres depuis un an, lorsque nous les entendons murmurer et dire : “ Rien ne se passe. Je croyais vous avoir entendu dire qu’Harmaguédon était très proche. Je connais ces choses depuis un an maintenant et Harmaguédon n’est pas encore venu. Vous ne pensez pas que je vais m’attacher à cette organisation toute ma vie ? ” Quelques-uns montrent par leur attitude qu’ils ne resteront pas dans l’organisation à moins que Dieu agisse comme ils l’entendent. Mais Jéhovah ne nous a pas demandé conseil. Nous devrions lui être reconnaissants de ce qu’il nous a donné. Nous comprenons ses vérités, nous apprécions ses promesses et nous y croyons. Nous sommes heureux dans notre adoration et notre service et nous avons le privilège d’apporter une grande consolation aux hommes de bonne volonté. Ceux qui sont capables de comprendre cela se réjouissent dans le travail qu’ils font aujourd’hui, tandis que le nouveau ou celui qui critique peut ne pas l’avoir encore appris ; peut-être n’a-t-il même pas pris le temps d’étudier. Il veut murmurer coûte que coûte. De telles personnes ressemblent beaucoup aux Israélites qui ne surent jamais se confier en Jéhovah. En conséquence, elles ne connaissent pas le bonheur et n’apprécient pas les dispositions que Dieu a prises dans le passé et qu’il prend encore aujourd’hui. Elles veulent agir à leur façon et non se conformer à la manière d’agir de Dieu.
18. Pourquoi Moïse n’entra-t-il pas dans la Terre promise, et quel avertissement ce fait comporte-t-il pour nous ?
18 Voyons ce qu’il est dit des Israélites qui murmurèrent au sujet du manque d’eau. Moïse leur avait promis de l’eau mais il ne rendit pas gloire à Celui qui lui avait donné le pouvoir de la faire jaillir. Au livre des Nombres (20:10-13) nous lisons ce qui suit : “ Moïse et Aaron convoquèrent l’assemblée en face du rocher. Et Moïse leur dit : Écoutez donc, rebelles ! Est-ce de ce rocher que nous vous ferons sortir de l’eau ? Puis Moïse leva la main et frappa deux fois le rocher avec sa verge. Il sortit de l’eau en abondance. L’assemblée but, et le bétail aussi. Alors (Jéhovah) dit à Moïse : Parce que vous n’avez pas cru en moi, pour me sanctifier aux yeux des enfants d’Israël, vous ne ferez point entrer cette assemblée dans le pays que je lui donne. Ce sont les eaux de Meriba (contestation) où les enfants d’Israël contestèrent avec l’Éternel, qui fut sanctifié en eux. ” Parce qu’il n’avait pas sanctifié Jéhovah devant les Israélites qui murmuraient, Moïse ne reçut pas l’héritage que le Seigneur Jéhovah lui avait promis. Ceux qui de nos jours trouvent à redire contre la manière d’agir de Dieu et ne lui rendent pas gloire n’hériteront pas davantage les bénédictions du monde nouveau. Ils seront vaincus avant son inauguration bien qu’elle soit très proche.
19, 20. Quelle devrait être et quelle est en réalité l’attitude des témoins de Jéhovah lorsque Jéhovah donne davantage d’“ eau de la vérité ” au peuple ?
19 En qualité de serviteur de Dieu responsable de la communauté, Moïse avait une occasion magnifique d’honorer Jéhovah et de diriger l’esprit des Israélites vers le seul vrai Dieu. Mais Moïse était irrité contre le peuple. Il le considérait comme rebelle et oublia que Dieu traitait avec l’assemblée. Il n’aurait pas dû la reprendre comme il le fit. Bien que ceux qui murmurèrent étaient en grand nombre, elle était malgré tout l’organisation de Dieu et c’était à Jéhovah d’agir à son égard comme il l’entendait. S’il voulait donner de l’eau aux Israélites, il avait le droit de le faire, et Moïse n’aurait dû en aucun cas faire abstraction de Dieu. S’il plaît aujourd’hui à Jéhovah de donner à un plus grand nombre de personnes l’occasion d’entendre parler de la vérité afin qu’elles trouvent le chemin de la vie avant le déchaînement d’Harmaguédon, nous n’avons pas à murmurer ; nous devrions au contraire nous réjouir qu’il nous reste davantage de temps pour prêcher l’évangile. Certains ne manqueront pas de dire que Dieu est lent, mais n’est-ce pas grâce à la patience dont Dieu use en ces derniers jours que des milliers de personnes ont appris à connaître la voie du salut ? Lisez à ce propos le passage de II Pierre 3:15.
20 Il y aura toujours quelques-uns qui murmureront et trouveront à redire. Mais pourquoi s’associer avec ceux qui murmurent et adopter leur état d’esprit ? Si Dieu veut faire connaître la vérité à un plus grand nombre de personnes et rassembler encore davantage d’autres brebis, nous devrions nous réjouir. Actuellement, les témoins de Jéhovah sont heureux d’avoir l’occasion de prêcher la bonne nouvelle. Ils n’ont aucun motif de se plaindre parce qu’ils ont davantage de temps pour prêcher ; au contraire, ils ont lieu de se réjouir qu’il leur soit permis de continuer à exercer la véritable adoration. Ils peuvent dire avec joie : “ Nous avons reçu gratuitement, donnons gratuitement. ”