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Sauvegardez votre faculté de penser en vue du ministèreLa Tour de Garde 1962 | 1er mai
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Sauvegardez votre faculté de penser en vue du ministère
QUEL est le plus grand privilège qui puisse être conféré à un homme ? Celui du ministère chrétien. Pour nous acquitter avec sagesse et fidélité de cette responsabilité sacrée, être à même d’en remplir toutes les obligations particulières dans notre vie quotidienne, il nous faut la sagesse pratique et la réflexion ; de là, le commandement du roi sage nous invitant à sauvegarder celles-ci. — Prov. 3:21.
Le développement de la réflexion comprend cinq étapes fondamentales : 1o prendre connaissance de certains faits et principes ; 2o analyser, comparer et associer les uns avec les autres les différents aspects de cette connaissance ; 3o et de cette étude judicieuse tirer des conclusions ; 4o emmagasiner cette connaissance dans la mémoire pour s’en servir ultérieurement ; 5o y faire appel pour l’appliquer d’une façon pratique à l’œuvre qui est devant soi.
La première chose à faire pour développer notre faculté de penser, c’est de puiser la connaissance dans la Parole de Dieu. “ Si la sagesse entre dans ton cœur et si la connaissance est agréable à ton âme, la réflexion te préservera, l’intelligence te protégera : pour te sauver du mauvais chemin. ” (Prov. 2:10-12, Da). Le monde, à l’esprit indépendant, ne tient compte ni de Dieu ni des desseins divins à l’égard de l’homme, agissant comme si Dieu n’était pas le Créateur. Il se montre aussi peu réaliste que l’aviateur qui voudrait ignorer la loi de la pesanteur. “ Ce n’est pas à l’homme, quand il marche, à diriger ses pas. ” — Jér. 10:23.
Pour acquérir la connaissance nécessaire à notre ministère, il nous faut avoir le vif désir d’apprendre. “ Si tu la cherches comme l’argent. ” Analysez ce que vous apprenez ; assurez-vous que vous le comprenez. — Prov. 2:4.
Pour penser correctement, il nous faut aussi saisir le sens de la connaissance, tirer des conclusions quant à l’application de cette connaissance dans notre vie. Soyons donc éveillé, vigilant, et “ prenez garde à la manière dont vous écoutez ”. — Luc 8:19.
Il est de toute nécessité surtout que nous retenions ce que nous avons appris. Observez soigneusement et avec un vif intérêt les événements et les illustrations ; faites-les vivre. Gravez dans votre esprit, par des associations, les principes et les idées abstraites. En méditant là-dessus, en nous entretenant à ce sujet avec les autres, à la maison, aux réunions et dans le ministère dans le champ, nous éveillerons nos “ claires facultés de penser en faisant appel à nos souvenirs ”. — II Pierre 3:1, 2, NW.
Une fois la connaissance acquise, ne manquez pas de l’utiliser d’une façon pratique. Et, pour être capable de l’employer ainsi, n’attendons pas de nous heurter aux difficultés. Auparavant, nous devons prendre l’habitude de penser sainement et promptement. Tout en lisant le récit de la voie fidèle suivie par quelqu’un, nous devrions peser les principes impliqués dans cette conduite et décider sur-le-champ qu’en de semblables circonstances nous adopterons la même conduite. — Jacq. 5:11.
À la lumière de la prophétie biblique accomplie, notre ministère revêt une importance et un caractère d’urgence qui ne cessent d’augmenter. L’accroissement de l’iniquité rend de plus en plus difficile le maintien de l’intégrité. Jéhovah Dieu nous a donné et le ministère et la faculté de penser. Montrons que nous apprécions ces deux choses en sauvegardant notre faculté de penser en faveur du ministère.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1962 | 1er mars
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Questions de lecteurs
● Un homme divorce d’avec sa femme pour des motifs non bibliques. Or, après que le divorce a été prononcé, il est porté à la connaissance de la femme et de l’assemblée que l’homme s’est rendu coupable d’adultère peu avant de demander le divorce. Les Écritures autorisent-elles l’homme ou la femme à se remarier en raison d’un tel acte d’adultère ?
Voici les questions cruciales qui, dans ce cas, se posent d’après les saintes Écritures : Qui demande le divorce et pour quels motifs ? Qui a le droit de divorcer ? D’après les Écritures, la condition morale du mari ne constitue pas le facteur déterminant qui autorise le mari à divorcer d’avec sa femme. Au contraire, c’est la condition morale de la personne répudiée qui donne au conjoint lésé le droit de demander la dissolution des liens du mariage. Selon les Écritures inspirées, c’est le conjoint pur et innocent, celui qui n’a pas commis adultère, qui remet une lettre de divorce au conjoint impur. Le langage de Deutéronome 24:1-4 ne laisse subsister aucun doute à ce sujet.
Ce fut précisément cette loi deutéronomique que les pharisiens mirent en discussion dans Matthieu 19:3-9. Jésus dit aux pharisiens que Dieu n’avait donné aucun droit au premier homme Adam de divorcer d’avec sa femme Ève. En réponse à cela, les pharisiens se référèrent à cette loi deutéronomique et demandèrent : “ Pourquoi donc Moïse a-t-il commandé de donner à la femme une lettre de divorce pour la répudier ? ” (Mat. 19:7, Sy). Cette loi mosaïque insiste nettement sur l’impureté de la femme répudiée, sans faire allusion à une impureté quelconque chez le mari qui demande le divorce. Jésus montra combien il respectait les restrictions imposées au droit de divorcer d’avec le conjoint, en déclarant : “ C’est à cause de la dureté de votre cœur, que Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; mais il n’en fut pas ainsi dès le commencement. Mais je vous dis que quiconque répudie sa femme, si ce n’est pour cause de fornication, et en épouse une autre, commet adultère. ” (Mat. 19:8, 9, La). Or ici, Jésus se réfère à nouveau à la loi mosaïque, mais pour parler d’une femme qui se fait répudier pour des motifs autres que la fornication, l’adultère ou l’impureté ; il ne parle pas du mari qui commettrait de tels actes. Ce fut pour cette raison que Joseph de Nazareth envisageait de répudier secrètement sa fiancée Marie, car il pensait qu’il y avait de l’impureté chez elle ; et seule l’intervention divine put empêcher ce divorce. Ainsi, c’est la personne coupable qu’il faut répudier. Il n’appartient pas au coupable de demander le divorce.
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