Une prêtrise céleste : disposition divine pour ceux qui recherchent la vie
“La Loi n’a rien rendu parfait, mais c’est ce qu’a fait l’introduction, par ailleurs, d’une espérance meilleure, par laquelle nous nous approchons de Dieu.” — Héb. 7:19.
1. Étant donné qu’Israël n’est pas devenu la “nation sainte” composée de prêtres pour Jéhovah, quelles questions se posent ?
LA NATION d’Israël désobéit à la voix de Jéhovah, son Dieu, et ne resta pas attachée à son alliance. Lorsqu’elle rejeta le Fils de Dieu, le Messie, elle dépassa les limites de la tolérance que Dieu avait manifestée à l’égard de son infidélité et, désormais, elle cessait d’être un royaume de prêtres pour Dieu. Tous les hommes allaient-ils être de nouveau plongés dans des ténèbres effrayantes, privés de toute communication avec leur Créateur, la Source de la vie ? Pour les personnes craignant Dieu, il était devenu manifeste que l’homme avait un besoin urgent d’une prêtrise qui resterait fidèle et durerait éternellement, afin qu’il puisse non seulement communiquer avec Dieu, mais également voir finalement la réalisation de son espérance, savoir, jouir de relations étroites, heureuses et sereines avec Dieu, relations qu’Adam avait connues autrefois. Mais comment pouvait-il en être ainsi ? Il fallait que des dispositions soient prises pour libérer l’homme de la servitude du péché. Du point de vue purement humain, une telle éventualité était à écarter.
2. Comment savons-nous que Dieu a pourvu aux besoins de l’homme ?
2 Heureusement, Jéhovah a prévu de telles dispositions et, de plus, il en a donné l’assurance dans sa Parole écrite. Ce moyen d’obtenir sa faveur et la vie a été parfaitement et exactement préfiguré par les fonctions de la prêtrise aaronique en Israël, car l’apôtre Paul écrit : “Lesquels hommes [les prêtres aaroniques] rendent un service sacré selon une représentation typique et une ombre des choses célestes.” — Héb. 8:5.
3. Que devons-nous comprendre en premier lieu quant à la signification de tous ces aspects typiques ?
3 Afin de saisir au mieux tous les aspects merveilleux de cette disposition généreuse prise par Jéhovah, il faut d’abord comprendre qu’il est question de choses célestes, spirituelles et invisibles. Depuis des siècles, des hommes impies ont agi conformément à la prétention selon laquelle ils pouvaient parvenir à une paix véritable et réussir par leurs propres efforts et grâce à leurs projets. Ils ont complètement ignoré le principe suivant exprimé dans la Loi que Dieu donna à Israël : “L’homme ne vit pas de pain seulement, mais de tout ce qui sort de la bouche de Dieu.” (Deut. 8:3, AC). Ceux qui veulent obtenir la vie doivent donc écouter, comprendre et mettre en pratique dans leur vie les déclarations de Jéhovah rapportées dans sa Parole écrite. Considérons alors avec respect de quelle façon merveilleuse Jéhovah a utilisé des choses matérielles pour nous faire connaître les vérités profondes et spirituelles, connaissance que nous n’aurions pu acquérir d’aucune autre manière.
LE GRAND PRÊTRE
4. Quelles réalités ont été figurées par le grand prêtre, le sang des animaux sacrifiés et la tente ?
4 Identifiant certaines des réalités annoncées par des ombres typiques, l’apôtre Paul écrivit sous inspiration : “Cependant, quand le Christ est venu comme grand prêtre des bonnes choses qui ont eu lieu par la tente plus grande et plus parfaite, non faite de main d’homme, c’est-à-dire pas de cette création, il est entré une fois pour toutes dans le lieu saint, non, pas avec du sang de boucs et de jeunes taureaux, mais avec son propre sang, et nous a obtenu une délivrance éternelle. Car Christ est entré, non dans un lieu saint fait par la main, qui est une copie de la réalité, mais dans le ciel lui-même, afin de paraître maintenant, pour nous, devant la personne de Dieu.” Le Christ est donc identifié au chef d’une prêtrise céleste, alors que son entrée dans la présence de Dieu au ciel avait été préfigurée par l’entrée du grand prêtre d’Israël dans le Très-Saint de la tente typique, où il portait le sang des animaux sans défaut. Ceci étant clairement établi, notre compréhension de la signification véritable d’une foule d’autres ombres typiques s’en trouvera grandement facilitée. — Héb. 9:11, 12, 24.
5. Comment l’apôtre Paul a-t-il montré la supériorité du sacerdoce du Christ par rapport à celui d’Aaron ?
5 Jésus-Christ n’a pas hérité la prêtrise de la tribu de Lévi, car, de par sa naissance dans la chair, il n’appartenait même pas à cette tribu. Il est né d’une jeune fille vierge de la tribu de Juda. Son sacerdoce est beaucoup plus efficace pour ce qui est de ramener les hommes près de Dieu. Dans quelle mesure ? L’apôtre Paul répond en ces termes : “Cette espérance, nous l’avons comme une ancre pour l’âme, à la fois sûre et ferme, et elle entre jusqu’à l’intérieur du rideau, où un précurseur est entré pour nous, Jésus, qui est devenu grand prêtre pour toujours, selon la manière de Melchisédek.” “En étant sans père, sans mère, sans généalogie, n’ayant ni commencement de jours ni fin de vie, mais ayant été fait pareil au Fils de Dieu, il demeure prêtre à perpétuité.” “Ainsi donc il est aussi capable de sauver de façon complète ceux qui, par lui, s’approchent de Dieu, étant toujours vivant pour plaider pour eux.” “Nous avons un pareil grand prêtre, et il s’est assis à la droite du trône de la majesté des cieux, serviteur public du lieu saint et de la vraie tente, que Jéhovah a dressée, et non l’homme.” — Héb. 6:19, 20 ; 7:3, 25 ; 8:1, 2.
6. De quelle efficacité est cette nouvelle prêtrise donnée à Jésus-Christ ?
6 De l’examen de ces textes il ressort que Jésus n’avait pas eu de prédécesseur dans cette fonction, car Jéhovah lui a accordé une prêtrise entièrement nouvelle ; elle succédait à toutes les fonctions vitales des prêtres et des prêtrises du passé ; elle durerait éternellement et serait en mesure de surmonter tous les obstacles apparemment insurmontables qui séparent l’homme imparfait de son Créateur saint et juste. Nous apprenons également que la tente dressée sous la direction de Moïse n’était qu’une ombre de la “vraie tente” invisible, la disposition céleste que Jéhovah lui-même a prise pour que les hommes repentants puissent être de nouveau en harmonie avec lui et obtenir la paix et la vie.
LE CORPS DES SOUS-PRÊTRES
7. Pourquoi devons-nous nous attendre à ce que le Christ ait un corps de sous-prêtres, et l’apôtre Paul montra-t-il qu’il doit en être ainsi ?
7 Lorsque nous pensons à un grand prêtre, nous l’imaginons comme le chef d’un corps de prêtres. Ainsi, Aaron était le chef d’un corps de prêtres et de serviteurs de la tribu de Lévi. Nous nous souvenons que Jéhovah avait déclaré que les membres masculins de toute la tribu de Lévi étaient sa possession spéciale à la place des premiers-nés de toutes les familles d’Israël, qui avaient été préservés de la mort la nuit de la Pâque. Ils furent mis à part des autres tribus pour être au service de la tente typique. Nous nous attendons donc à ce que le Grand Aaron, Jésus-Christ, ait avec lui une sainte congrégation de sous-prêtres choisis d’entre les hommes, qui serviraient sous sa direction afin de permettre au peuple de s’approcher de Dieu et de lui rendre le culte qu’il agrée. Conformément à cette attente, l’apôtre Paul écrivit : “C’est pourquoi, frères saints, participants à l’appel céleste, considérez l’apôtre et le grand prêtre que nous confessons, Jésus.” “Il [Dieu] nous a sauvés et nous a appelés d’un saint appel, non en raison de nos œuvres, mais en raison de son propre dessein et de sa propre bonté imméritée.” — Héb. 3:1 ; II Tim. 1:9.
8. Comment devons-nous comprendre ce que représente la tente ?
8 Que la “vraie tente” représente quelque chose d’invisible dans les cieux, c’est ce que laisse entendre le fait que depuis l’entrée de la cour de la tente de réunion de Moïse, le peuple d’Israël pouvait voir uniquement ce qui se passait hors de la tente. Les Israélites ne voyaient pas les choses qui étaient à l’intérieur, lesquelles choses demeuraient cachées à leurs yeux, que la nation reste campée ou qu’elle soit en marche. Si nous relions la tente dans le désert au temple construit plus tard par Salomon selon un modèle en grande partie semblable, mais avec des matériaux plus durables, nous pouvons commencer à saisir la pleine signification de ces lieux de culte typiques. Jésus-Christ est entré dans cette “vraie tente” avant que l’édification du temple composé de “pierres vivantes” ne fût commencée à la Pentecôte de l’an 33 de notre ère. C’est ce que montra l’apôtre Paul qui écrivit : “Assurément donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des résidents, mais vous êtes concitoyens des saints et membres de la maison de Dieu, et vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire de fondement. C’est en union avec lui que tout l’édifice, étant harmonieusement assemblé, grandit pour être un saint temple pour Jéhovah. C’est en union avec lui que, vous aussi, vous êtes édifiés ensemble comme un lieu pour que Dieu y habite par l’esprit.” L’emploi de l’expression “grandit pour être un saint temple” indique que ce sanctuaire céleste ne se développe pas d’une façon soudaine, mais qu’il faut un temps considérable pour en achever l’édification. — Éph. 2:19-22.
9. Quels faits relatifs au Très-Saint sont très appropriés ?
9 Paul adressait ces paroles aux chrétiens du premier siècle, à ses compagnons proclamateurs du Royaume de Dieu. Il devient donc clair pour nous que des personnes spécialement choisies et sélectionnées d’entre la famille humaine ont eu conscience de leur espérance de devenir des créatures spirituelles et célestes et de former une sainte prêtrise sous la direction du Christ. Remarquez également que Dieu doit habiter dans ce temple composé de “pierres vivantes”. (I Pierre 2:4, 5.) Cependant, dans le cas de l’ancien temple matériel inanimé, le compartiment de la tente du désert appelé Très-Saint préfigurait la présence de Dieu au ciel, car il contenait l’arche du témoignage avec son couvercle d’or surmonté de deux chérubins aux ailes déployées qui cachaient ce qui avait l’apparence d’un trône. Jéhovah lui-même déclara à Moïse : “C’est là que je me rencontrerai avec toi, du haut du propitiatoire [du couvercle, NW], entre les deux chérubins placés sur l’arche du témoignage, je te donnerai tous mes ordres pour les enfants d’Israël.” Le Grand Prêtre et sa prêtrise doivent donc écouter la voix de Jéhovah, la Source de toute puissance, de toute autorité et de toute instruction, et la transmettre aux créatures obéissantes. — Ex. 25:22.
10. Que représente le rideau qui fermait l’entrée du Très-Saint, et en quel sens cela est-il une confirmation supplémentaire de notre compréhension de ce que signifie le Très-Saint ?
10 Notre attention se porte ensuite sur le premier compartiment de la tente. Il est séparé du Très-Saint par un beau rideau de toile de lin brodé de chérubins, comme le revêtement intérieur de la tente tout entier. La signification de ce rideau symbolique, qui nous est donnée par inspiration, nous permet de comprendre ce que représente le compartiment antérieur. L’apôtre Paul déclare : “Ayant donc, frères, la hardiesse voulue pour la voie d’accès au lieu saint [le ciel même] par le sang de Jésus, qu’il a inaugurée pour nous, comme une voie nouvelle et vivante à travers le rideau, c’est-à-dire sa chair.” (Héb. 10:19, 20). Étant donné que le rideau représente la chair de Jésus, il s’ensuit que sa mort volontaire en tant que victime sacrificielle parfaite ouvrit la voie de son retour dans la présence glorieuse de son Père, par sa résurrection en tant que créature spirituelle puissante. L’apôtre indique clairement ici que grâce au sacrifice du corps de chair de Jésus et de son sang, d’autres créatures le suivront finalement dans les cieux lorsque, après avoir achevé fidèlement leur course terrestre jusqu’à la mort, elles seront ‘rendues vivantes dans l’esprit’ à l’instar de leur Grand Prêtre. — I Pierre 3:18.
DANS LES LIEUX CÉLESTES
11. Que représente le compartiment antérieur de la tente, et comment parvenons-nous à cette compréhension ?
11 Du fait que ce compartiment antérieur était un endroit fermé, qui ne devait pas être vu par les adorateurs de Dieu autres que les prêtres, et puisqu’il ne représentait pas la présence de Dieu dans les cieux, nous devons conclure que c’était une ombre de la position particulière qu’occupait d’abord Jésus puis, plus tard, ses sous-prêtres lorsqu’ils étaient encore dans la chair. Ayant bénéficié du mérite du sacrifice rédempteur du Christ, les sous-prêtres ont voué leur vie à Jéhovah qui, en retour, les a appelés pour une espérance céleste. Depuis lors, cet appel céleste occupe la place la plus importante dans leurs pensées et dans leur vie. Afin qu’ils puissent commencer leur service sous la direction du Grand Prêtre glorifié, même lorsqu’ils sont encore dans la chair sur la terre, Jéhovah les a fait naître de nouveau par son esprit saint, faisant d’eux ses fils spirituels et leur donnant pour mission de remplir leur fonction sacerdotale. En déversant sur eux son esprit saint, Dieu leur a donné un signe préliminaire de la vie céleste qui les attend. C’est ce qu’a montré l’apôtre Pierre qui écrivit : “Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, car selon sa grande miséricorde il nous a donné une nouvelle naissance pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, sans souillure et sans flétrissure. Il vous est réservé dans les cieux, à vous qui êtes sauvegardés par la puissance de Dieu, par la foi pour un salut prêt à être révélé dans la dernière période.” — I Pierre 1:3-5.
12. Qu’est-ce qui distingue la prêtrise soumise au Christ des autres adorateurs de Jéhovah, et quelle est la véritable différence ?
12 Cette “nouvelle naissance pour une espérance vivante” est ce qui distingue le nombre limité de créatures appelées à être des “prêtres de Dieu et du Christ” dans les cieux, de la grande foule des autres adorateurs de Dieu dont l’espérance est de vivre sur une terre purifiée, lorsque la prière suivante sera complètement réalisée : “Que ta volonté se fasse, comme au ciel, aussi sur la terre.” (Mat. 6:10). Tant que les sous-prêtres du Christ servent encore dans la chair, ils ne sont pas différents de la grande foule des serviteurs de Dieu dont l’espérance est terrestre, et ils n’agissent pas autrement qu’eux. Cependant, aux yeux de Jéhovah, ils sont déjà dans un lieu qui jouit de sa protection spéciale, et ils ont une vision de leurs relations spirituelles avec Dieu et le Christ que personne d’autre ne peut pleinement comprendre ou partager. Ils savent qu’avant d’être finalement unis au Christ dans les cieux, ils doivent d’abord achever fidèlement leur service terrestre en tant que proclamateurs actifs du nom et des desseins divins. À eux s’applique cette merveilleuse promesse : “Montre-toi fidèle même jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie.” — Rév. 2:10 ; 20:6.
13. En quels termes d’autres textes des Écritures décrivent-ils ceux qui sont appelés à la prêtrise céleste alors qu’ils sont encore dans la chair ?
13 D’autres textes des Écritures décrivent la position qu’occupent ces prêtres alors qu’ils se trouvent encore dans la chair ; ils disent : “À vous qui avez été sanctifiés en union avec Christ Jésus, appelés à être saints.” “Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, car il nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes, en union avec Christ.” “Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés, nous a rendus vivants avec le Christ, même lorsque nous étions morts dans les offenses — par la bonté imméritée vous avez été sauvés — et il nous a ressuscités ensemble et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en union avec Christ Jésus.” Ayant une solide espérance en un héritage céleste et le sens profond de la responsabilité qui accompagne cette relation étroite avec Dieu et le Christ, c’est comme s’ils étaient déjà, par anticipation, assis à la place qui leur est réservée dans les cieux. C’est ce que préfiguraient de façon appropriée les chérubins brodés qui entouraient les prêtres qui avaient le privilège d’entrer et de servir dans le compartiment antérieur de la tente typique. — I Cor. 1:2 ; Éph. 1:3 ; 2:4-6.
FONCTIONS SACERDOTALES
14. a) Qu’indique le fait que les Israélites ne pouvaient pas voir le mobilier de la tente ? b) Que représente le porte-lampes ?
14 La fonction des membres de la prêtrise céleste, alors qu’ils sont encore en activité sur la terre, peut être comprise en considérant le mobilier du premier compartiment de la tente typique. Étant donné qu’il ne pouvait pas être vu par les Israélites qui se tenaient à l’entrée de la cour, il doit représenter des choses qu’on ne peut discerner que par l’esprit et que seuls les membres de la prêtrise céleste sont en mesure de comprendre pleinement. Le porte-lampes à sept branches représente, lorsqu’il était allumé, la lumière spirituelle que reçoivent les membres de cette prêtrise par la Parole et l’esprit de Dieu, alors qu’étant encore sur la terre ils accomplissent leur service d’une manière spirituelle. Étant ainsi éclairés, ils reçoivent donc la mission d’être la “lumière du monde” en élevant bien haut et en proclamant publiquement la lumière qu’ils ont reçue de Dieu par Christ. Tout comme ces lampes étaient alimentées avec de l’huile, les prêtres soumis au Christ sont éclairés par l’esprit saint de Jéhovah et, étant eux-mêmes éclairés par le chandelier symbolique, ils sont qualifiés pour transmettre à autrui la connaissance vivifiante de la volonté et des desseins de Dieu (Ps. 119:105). Cette compréhension de la signification de l’huile repose sur le fait que le Grand Prêtre, Jésus-Christ, a été oint, non pas d’huile, mais de l’esprit saint de Dieu, comme le certifie l’apôtre Pierre en ces termes : “Dieu l’a oint [Jésus] d’esprit saint et de puissance.” — Actes 10:38.
15, 16. Quelles pensées suggèrent les pains de présentation sur la table ?
15 Il y avait ensuite la table de l’exposition des pains, couverte d’or ; sur celle-ci étaient posés douze pains en forme de couronne, répartis sur deux rangées de six pains chacune et sur lesquelles on mettait de l’encens. Étant invisibles pour ceux du dehors, mais servant néanmoins de nourriture à la sainte prêtrise ayant pour chef Aaron, ces pains préfiguraient la Parole de Dieu dont doit se nourrir la prêtrise spirituelle, chacune de ses déclarations étant sortie de la bouche de Dieu (Deut. 8:3 ; Mat. 4:4 ; Jér. 15:16). Nous nous souvenons également d’une conversation que Jésus a tenue avec ses disciples en une certaine occasion. “Il leur dit : ‘J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas.’ Les disciples donc se disaient entre eux : ‘Pas un ne lui a apporté à manger, n’est-ce pas ?’ Jésus leur dit : ‘Ma nourriture est que je fasse la volonté de celui qui m’a envoyé et que je finisse son œuvre.’” (Jean 4:32-34). À cette époque, les disciples n’avaient pas reçu l’esprit saint ; c’est pourquoi ils ne comprirent pas. Plus tard, les membres de cette prêtrise, qui avaient été oints de l’esprit, ont reconnu que la force soutenant leur vie en tant que fils spirituels de Dieu venait de la nourriture tirée de la Parole de Dieu et du dévouement avec lequel ils accomplissaient la volonté de Jéhovah à leur égard.
16 Ces pains nous font penser aujourd’hui à d’autres moyens de subsistance prévus par Dieu pour soutenir sa sainte prêtrise. Les colonnes de ce périodique fournissent constamment une abondante nourriture spirituelle. De nos jours, les sous-prêtres du Christ ne cessent de penser à la dette de gratitude qu’ils ont contractée envers celui qui leur a procuré toutes choses en abondance pour qu’ils en jouissent (I Tim. 6:17). Pleins de reconnaissance, ils effectuent avec zèle le service dans la “vraie tente” en faveur d’une multitude d’autres personnes qui aiment la vérité et la justice. — II Tim. 4:2.
17. Quelle est la signification de l’autel des parfums recouvert d’or ?
17 L’autel des parfums recouvert d’or se trouvait immédiatement devant le rideau qui fermait l’entrée du Très-Saint. Il occupait une place fixe. Il y avait cependant un “encensoir d’or” portable que le grand prêtre amenait dans le Très-Saint le jour des Propitiations. Sous peine de mort, le grand prêtre devait prendre de l’encens ainsi que des charbons de feu, et il devait remplir le Très-Saint de la fumée de l’encens avant de se risquer à l’intérieur pour y apporter le sang des sacrifices spéciaux offerts le jour annuel des Propitiations (Héb. 9:1-7). Parallèlement, le ministère de trois ans et demi de Jésus, qui se termina par sa mort sacrificielle et sa résurrection, fut caractérisé par son intégrité parfaite en dépit de violentes persécutions et par les prières empreintes de soumission qu’il adressa à son Père pour recevoir la force et la direction (Héb. 5:7). Dans l’ancien Israël, les sous-prêtres pouvaient offrir de l’encens sur l’autel des parfums situé dans le Saint (Luc 1:8-10). Il en est de même pour les sous-prêtres du Christ ; tous les membres de cette prêtrise doivent prier constamment s’ils désirent recevoir le soutien indispensable de l’esprit saint, afin de maintenir leur intégrité et accéder aux lieux célestes. Puisque “l’encens signifie les prières des saints”, le fait qu’il soit sur l’autel des parfums recouvert d’or figure la disposition grâce à laquelle Jéhovah agrée les prières unies et l’intégrité des prêtres du Christ encore sur la terre. — Rév. 5:8 ; I Thess. 5:17.
AUTRES RÉALITÉS
18. Étant donné que l’autel de cuivre ne se trouvait pas à l’intérieur de la tente, à quoi devons-nous nous attendre quant à sa signification ? Que représente-t-il ?
18 À l’intérieur de la cour, juste devant la porte, se trouvait l’autel de cuivre. Puisqu’il était visible pour ceux qui se tenaient à l’entrée, nous devons nous attendre à ce qu’il représente quelque chose de tangible. De plus, cette chose doit être étroitement liée aux sacrifices offerts sur cet autel. Il y a dix-neuf siècles, Jésus s’est offert lui-même en sacrifice sur la terre, d’une manière visible ; sur la base de sa mort sacrificielle, il commença à rassembler autour de lui une organisation de croyants qui constitueraient une sainte prêtrise par laquelle seraient offerts des sacrifices spirituels, le “sacrifice de louange” et de bonnes œuvres (I Pierre 2:5 ; Héb. 13:15, 16). Les anciens prêtres aaroniques n’avaient rien à faire avec cet autel symbolique sur lequel le Christ fut offert. — Héb. 13:10-13.
19. Quelle explication l’apôtre Paul donne-t-il à propos du bassin de cuivre situé dans la cour ?
19 Les ablutions des prêtres dans le grand bassin de cuivre, situé devant la tente et à la vue des Israélites, représentent une disposition permettant la purification de la prêtrise céleste, dont les effets doivent être également visibles aux habitants de la terre. Paul décrit ce processus de purification ; il écrit : “Christ aussi a aimé la congrégation [de ses sous-prêtres] et s’est livré pour elle, afin de la sanctifier, la purifiant par le bain d’eau au moyen de la parole, pour qu’il pût se présenter à lui-même la congrégation dans sa splendeur, n’ayant ni tache, ni ride, ni aucune chose semblable, mais afin qu’elle fût sainte et sans défaut.” Les résultats de cette purification progressive doivent devenir manifestes dans la vie et les actions de ces prêtres sur la terre. — Éph. 5:25-27.
20. Donnez la signification de la cour de la tente.
20 La cour typique représente l’état de perfection humaine dans lequel Jésus s’est offert lui-même à Dieu comme “seul sacrifice pour les péchés, perpétuellement”, tout comme le taureau sans défaut était offert pour le péché (Héb. 10:12). Mais, direz-vous, comment cela est-il possible puisque la tribu tout entière de Lévi, qui représente la prêtrise céleste soumise à Christ, servait à l’intérieur de cette enceinte sacrée ? On trouve la réponse à cette question dans les déclarations de Paul qui, montrant comment Jéhovah agit avec ceux qui sont appelés à former la prêtrise céleste, écrivit : “Mais vous avez été bien lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été déclarés justes au nom de notre Seigneur Jésus-Christ et avec l’esprit de notre Dieu.” (I Cor. 6:11). Étant purifiés du péché adamique par le sang de Jésus-Christ et déclarés justes, comme s’ils étaient parfaits, les sous-prêtres spirituels prennent conscience de leur position de fils spirituels et, à l’exemple de leur Grand Prêtre, font le sacrifice de leur vie considérée comme parfaite et vouée fidèlement au service divin.
21. Pourquoi la présence sur la terre d’un reste des membres de la prêtrise céleste doit-elle être un encouragement pour nous aujourd’hui ?
21 Combien nous sommes heureux de savoir que nous vivons une époque où quelques-uns des derniers membres de cette sainte prêtrise, qui n’ont pas encore achevé leur course terrestre, sont encore parmi nous ! Leur présence nous permet d’être solidement et courageusement unis pour affronter les temps difficiles que connaît actuellement notre planète. Tout comme le service de sanctification des prêtres typiques procurait la faveur et la direction divines à Israël, de même nous pouvons avoir l’assurance que Dieu agit en faveur des créatures imparfaites sur la terre et que, par sa prêtrise, il donnera finalement la possibilité à une multitude de créatures repentantes de toutes nations, de toutes tribus, de tous peuples et de toutes langues, de s’approcher de la Source de la vie.
[Schéma, page 594]
(Voir la publication)
Plan du tabernacle
TRÈS-SAINT
Arche
Rideau
SAINT
Autel des parfums
Table
Porte-lampes
Écran protecteur
COUR
Bassin
Autel des holocaustes
Porte
EST
SUD
OUEST
NORD