À quel point la Bible est-elle pratique ?
“ Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier. ” — Ps. 119:105.
1. Quelles accusations nuisent à la Bible, toutefois quelle est sa valeur ?
LA parole de Jéhovah, la Bible, a été de tout temps le livre le plus répandu. Mais chez beaucoup de personnes, c’est le livre qui se couvre maintenant de la plus épaisse couche de poussière. C’est l’ouvrage le plus demandé et le moins lu. Pourquoi ? Parce que de nombreux côtés on cherche à porter atteinte à sa valeur. L’homme de science ne lui reconnaît aucune valeur scientifique ; l’athée dit qu’il est contradictoire ; le clergé moderniste le considère comme un recueil de légendes ; le fondamentaliste le fait paraître ridicule et vain ; et le peuple en général le rejette parce qu’à ses yeux il est peu pratique pour servir de guide dans ce vieux monde dur, réaliste et méchant. En réalité, la Bible n’est ni contraire à la science, ni contradictoire, ni légendaire, ni ridicule, ni vaine ; et avant tout, elle n’est pas peu pratique. L’homme de science, l’athée, le moderniste, le fondamentaliste et le peuple en général se trompent, car la Bible est le livre le plus scientifique, le plus logique, le plus réaliste, le plus raisonnable et le plus pratique de la terre. Seule, elle est la lampe et la lumière sûres aux pieds et sur les sentiers des hommes. — Ps. 119:105.
2. Quels faits réfutent l’accusation selon laquelle elle n’est pas scientifique ?
2 L’espace limité ne nous permet qu’une brève réfutation de toutes ces accusations, mais, si brève soit-elle, elle devrait suffire pour ouvrir l’esprit des personnes honnêtes et leur faire étendre le domaine de leurs investigations. La Bible n’est pas un manuel de science, cependant, elle est exacte et vraie chaque fois qu’elle effleure des questions scientifiques. Par exemple, la science enseigne que l’homme descendant d’un certain singe primitif, son langage dérive du cri-signal des animaux et d’onomatopées. Mais le fait est que plus une langue est ancienne, plus elle est difficile et complexe ; et les autorités en la matière sont obligées d’admettre qu’au lieu d’une évolution de la langue d’une forme simple à une forme complexe, c’est l’inverse qui s’est produit. Cette constatation concorde avec le récit biblique de la création de l’homme dans la perfection, doué de la faculté de parler et d’exprimer par des nuances subtiles les pensées d’un cerveau parfait.a Les hommes de science se moquent aussi du récit biblique d’après lequel Jacob trouva moyen d’obtenir de ses troupeaux des agneaux tachetés en présentant aux femelles, pour qu’elles les regardent, des baguettes de diverses couleurs. De nos jours, on rejette en effet en grande partie de telles conceptions de l’influence prénatale ou des impressions maternelles. Mais ces savants oublient qu’il s’agissait là de l’opinion de Jacob et que dans un rêve Jéhovah le reprit et lui révéla la véritable cause des taches des petits de son troupeau. Cette cause est en rapport avec les lois de Mendel sur l’hérédité, que les hommes méconnurent jusqu’en ce vingtième siècle.b (Gen. 30:37-43 ; 31:10-12) Finalement, ces mêmes hommes tournent la Bible en ridicule : ne classe-t-elle pas le lièvre parmi les animaux qui ruminent ? (Lév. 11:6 ; Deut. 14:7) Aujourd’hui pourtant des savants très observateurs ont découvert qu’en réalité ou en principe, les lièvres ruminent en faisant passer par un étrange processus la nourriture deux fois par leur appareil digestif. L’institut de Smithson a confirmé ce fait peu commun.c En outre, la Bible n’est pas comme les manuels rédigés par les hommes de science, écrits qui, en quelques années, tombent en désuétude à cause de leurs nombreuses erreurs ; la Bible reste à jamais vraie. — És. 40:8 ; Jean 17:17 ; I Pi. 1:25.
3. Quels exemples l’athée peut-il citer pour étayer son accusation que la Bible est contradictoire ? Prouvent-ils son raisonnement ?
3 Que dire de l’athée qui accuse la Bible d’être contradictoire ? C’est une accusation sans fondement. Par exemple, l’athée citera le verset 4 du livre de l’Ecclésiaste chapitre 1 Ec 1:4 où il est écrit : “ La terre subsiste toujours ”, puis il fera rapidement glisser entre ses doigts les pages de la Bible pour trouver le verset 10 de la deuxième épître de Pierre chapitre 3 2Pi 3:10, où il lira : “ La terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée. ” Il y a là une contradiction, exulte-t-il, qui prouve que la Bible n’est pas digne de confiance. Mais, dans la première citation il s’agit de la terre littérale qui subsistera toujours ; tandis que dans le second verset le mot “ terre ” représente les peuples en général et leurs gouvernements organisés sous la direction de Satan. (II Cor. 4:4) Le contexte de ce verset prouve l’exactitude de cette interprétation, car il mentionne la destruction par le déluge de la terre du temps de Noé. Le déluge, nous le savons, ne détruisit pas la terre littérale ; elle subsiste encore. Il ne détruisit que les méchants et les systèmes gouvernementaux à la surface de la terre. Fréquemment on parle en termes symboliques des peuples comme de la “ terre ”. (I Rois 10:24 ; Ps. 66:4 ; 98:9, Da) L’athée peut encore affirmer que le Christ s’est contredit. N’a-t-il pas dit une fois à ses disciples de ne pas prendre de bourses, pour leur recommander une autre fois de s’en munir ? (Mat. 10:9, 10 ; Luc 10:4 ; 22:35, 36) Dans le premier cas, il fallait que les disciples envoyés pour faire œuvre de missionnaire missent leur confiance en Dieu, en ses dispositions à leur égard, comme des ouvriers dignes de leur salaire. Ils porteraient au peuple la nourriture spirituelle, et en retour, les personnes intéressées donneraient avec joie de l’aide matérielle à ces prédicateurs. Dans le second cas, Jésus était sur le point d’être cloué au bois de torture et ses disciples d’être dispersés. Les persécutions s’annonçaient, des ennemis surgiraient de tous côtés, même ceux en faveur du message craindraient de montrer de l’amitié pour les disciples de Christ. C’est alors que les chrétiens devraient prendre les dispositions nécessaires pour assurer leurs besoins matériels.
4. Pourquoi l’athée est-il si aisément trompé ?
4 En ne tenant pas compte du contexte et des significations symboliques possibles des versets, l’athée pense trouver des contradictions. Parce qu’il cherche des contradictions, ses investigations se limitent à une lecture superficielle, il est alors heureux, ayant le sentiment d’être récompensé et convaincu d’avoir trouvé ce qu’il cherchait. Il ne désire pas continuer son étude pour obtenir une intelligence de l’harmonie existant entre ces textes, que son esprit prévenu considère comme contradictoires. Il a sa récompense. — Mat. 6:2, 5, 16.
5. Comment le clergé moderniste considère-t-il la Bible, et pourquoi ?
5 Le clergé moderniste s’associe à ceux qui attaquent la Bible, parce que pris dans le piège mentionné dans ce verset : “ La crainte de l’homme tend un piège. ” (Prov. 29:25) Aujourd’hui, la conception populaire veut que la Bible ne soit que mythe et légende, que sa valeur soit uniquement littéraire. Par crainte du mépris des sages de ce monde et dans un effort pour suivre les classes intellectuelles et rester dans leur faveur, le clergé moderniste abandonne les vérités bibliques pour embrasser les théories et philosophies des hommes intelligents de ce monde. La Bible met en garde contre ces déserteurs sans caractère : “ Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ. ” (Col. 2:8) Un trait caractéristique de ceux qui de fait abandonnent la Bible, mais qui d’un autre côté s’accrochent égoïstement à elle pour gagner leur vie, c’est leur état d’esprit. À Denver, Colorado, le directeur d’un séminaire fit preuve d’une telle mentalité lorsqu’il déclara ce qui suit : “ Le plus grand défi relatif à l’éducation religieuse, c’est d’adapter une philosophie caravane de chameau à une civilisation moteur Diesel. ” C’est là une autre manière de dire que la Bible n’est pas pratique et trop vieux jeu pour notre siècle ; qu’elle est à peu près aussi passée de mode que le serait une caravane de chameaux dans notre civilisation rapide, à l’âge de la machine.
6. Comment le clergé fondamentaliste la fait-il paraître ridicule et vaine ?
6 Les ecclésiastiques fondamentalistes esclaves de leurs credo et qui prennent toujours la Bible dans un sens si littéral la rendent ridicule. S’attendrissant longuement sur l’amour de Dieu, ils se contredisent ensuite en disant que ce même Dieu tourmente éternellement les hommes dans un lac de feu et de soufre. Si le châtiment réservé aux méchants, ce sont les tourments, pourquoi Jéhovah dit-il à Adam que manger par désobéissance du fruit défendu signifierait la mort ? (Gen. 2:17) Si le salaire du péché, ce sont les tourments éternels, pourquoi le verset de Romains 6:23 dit-il : “ Le salaire du péché, c’est la mort ” ? Pour endurer éternellement la morsure des flammes dans un lac de feu, il faudrait être immortel. C’est ce que les fondamentalistes enseignent au sujet de l’âme humaine. Mais si l’âme humaine est immortelle, pourquoi Ézéchiel 18:4 déclare-t-il que : “ L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra ” ? Si l’homme est immortel, alors quel besoin y a-t-il d’une résurrection opérée par l’intermédiaire de Christ Jésus ? Ces ecclésiastiques, par leurs traditions et credo, font paraître la Parole de Dieu ridicule et vaine sous bien des rapports.
7. Comment, en la comparant avec la Bible, le clergé catholique considère-t-il la tradition de son église, et quels en sont les résultats ?
7 Le clergé catholique romain vient en tête lorsqu’il s’agit d’annuler la Bible par ses traditions. Pas plus tard qu’en février, l’évêque catholique F. E. Hyland déclara dans un sermon à Columbus, Ohio, que “ la tradition orale est tout aussi valable que la Bible pour déterminer ce que sont les grandes vérités religieuses. ” Une de ces traditions veut que le corps de chair et de sang de Marie soit monté aux cieux. Pourtant le verset 50 de I Corinthiens 15, selon la version catholique de Lemaistre de Saci, dit que : “ La chair et le sang ne peuvent posséder le royaume de Dieu. ” Il est évident qu’ici la tradition catholique et le verset biblique ne sont pas “ tout aussi valables ”. Ou bien cette tradition est fausse, ou bien le verset. Ce n’est pas le verset qui l’est. Par l’addition de ces traditions comme des suppléments à la Parole de Dieu, les organisations religieuses tombent sous le coup de la condamnation prononcée dans le Deutéronome 4:2 et dans l’Apocalypse 22:18, et s’attirent des plaies divines. Point n’est besoin d’ajouter à la Bible des traditions non inspirées, des dires d’hommes, pour la rendre complète. “ Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. ” — II Tim. 3:16, 17.
SCRIBES ET PHARISIENS DES TEMPS MODERNES
8. Quelle fut l’attitude des scribes et des pharisiens envers leur tradition orale et les Écritures hébraïques ?
8 Par son attachement aux traditions et credo qui annulent la Bible, le clergé de nos jours ressemble aux scribes et aux pharisiens. Ces derniers ajoutèrent leur tradition orale aux Écritures hébraïques ; et c’est à eux que Jésus dit : “ Vous annulez ainsi la parole de Dieu au profit de votre tradition. Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé sur vous, quand il a dit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur s’est éloigné de moi. C’est en vain qu’ils m’honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d’hommes. ” (Mat. 15:6-9) Les scribes et les pharisiens lisaient du bout des lèvres dans la loi de Moïse et citaient les Prophètes et les Psaumes, mais ils ne conformaient pas leur vie aux préceptes divins. Ils ajoutèrent leurs traditions talmudiques et fondèrent leurs doctrines sur ces commandements d’hommes. En outre, ils décoraient publiquement, avec ostentation, les tombes des prophètes, jurant avec force lamentations que jamais ils n’auraient participé au meurtre de ces martyrs ; puis, ils firent volte-face et exercèrent une pression sur Pilate, peu disposé, afin qu’il mît à mort le plus grand prophète de Dieu, Christ Jésus ! — Mat. 23:29-36 ; 27:22-25 ; Jean 19:12-16.
9. Comment leur conduite trouve-t-elle un pendant dans celle du clergé de la chrétienté actuelle ?
9 Aujourd’hui, le clergé de la chrétienté fait le panégyrique des personnages bibliques et des saints, déclarés tels par les hommes, mais en même temps il persécute les témoins de Jéhovah qui prêchent le pur message du royaume de Dieu, en qualité de représentants de Dieu et de Christ. (Mat. 25:40, 45) Le clergé et le peuple en général réservent à la Bible une place d’honneur, favorisent sa distribution, la mettent dans leurs musées et, au milieu d’une grande publicité, paient pour des exemplaires rares des prix supérieurs à ceux de n’importe quel autre livre. Ils l’ont dans leurs foyers, et la placent dans les chambres d’hôtels. Devant les tribunaux, ils jurent sur elle ; ils l’emploient aussi pour assermenter quelqu’un. Les sociétés bibliques la propagent dans le monde entier, et on la trouve traduite en entier ou en partie en plus de mille langues. Les politiciens de la chrétienté aiment à la citer et prétendent que leurs partis politiques accompliront les promesses du Royaume. Des millions de personnes rendent aujourd’hui à la Bible des hommages peu sincères comme le faisaient les scribes et les pharisiens, et tout comme eux, ils ne se conforment pas à elle ; ils ajoutent à son contenu et retranchent de celui-ci, l’annulent, persécutent et quelquefois tuent ceux qui la prennent comme un guide pratique et essaient de conformer leur vie à ses commandements. — Mat. 23:13.
10. Qu’ont fait effectivement à la Bible les conducteurs de la chrétienté, et quelles en furent les conséquences ?
10 Ni les hommages superficiels et peu sincères rendus à la Bible ni sa propagation par milliards d’exemplaires n’ont servi à l’édification des peuples de la chrétienté. Les conducteurs ont effectivement tué la Bible dans l’esprit de nombreuses personnes, en déclarant publiquement qu’elle est non scientifique, contradictoire, un simple recueil de légendes et de mythes ; et maintes fois ils l’ont rendue ridicule et vaine par leurs faux credo et traditions. Derrière ces conducteurs aveugles suit le peuple aveugle qui trébuche sur les mêmes conclusions erronées et qui rejette la Bible comme peu pratique pour servir de guide dans la vie moderne. Quiconque s’efforce de la suivre et de fonder son espoir sur elle se voit accusé par ces gens-là d’être un rêveur idéaliste et un utopiste. Combien les personnes de ce monde correspondent à la description que donne la 2e épître de II Timothée 3:4, 5 (NW) ! “ Aimant les plaisirs plutôt que d’aimer Dieu, ayant une forme de pieux dévouement mais reniant sa puissance. ”
QUI SONT LES GENS PRATIQUES ?
11. Puisque le monde rejette la Bible comme un livre peu pratique, quelles questions se posent quant au sens pratique du monde ?
11 Puisque ce monde rejette la Bible comme un livre peu important parce que peu pratique, il faudrait s’attendre à ce que ce monde soit pratique. Mais à quel point l’est-il ? À quel point est-elle pratique, la génération de ce vingtième siècle, au milieu de sa brillante civilisation, à l’âge de la science atomique ? Par exemple, à quel point furent-elles pratiques, les deux guerres mondiales qu’elle combattit, abreuvant la terre du sang innocent de femmes, d’enfants et de soldats ? À quel point est-elle pratique, sa course actuelle vers une troisième guerre mondiale ? À quel point la politique de ce monde est-elle pratique, politique si corrompue qu’elle est devenue pour le peuple le sujet habituel de ses plaisanteries ? Et que dire des politiciens qui sont plus souvent les jouets de spéculateurs que les serviteurs du peuple ? À quel point est-il pratique, son système économique qui permet à quelques richissimes de vivre dans le luxe alors que des millions vivent dans l’angoisse du pain quotidien ? À quel point sont-ils pratiques, les crimes qui montent comme une marée, l’immoralité en constant progrès, les divorces dont le nombre grimpe en flèche, l’enfance délinquante, un mal qui s’étend rapidement, les alcooliques incurables cherchant à fuir la réalité, et même la gourmandise courante ? Ce sont là toutes les choses responsables de quantité de troubles physiques et mentaux, de maladies vénériennes, de foyers brisés, d’enfants illégitimes, de prisons surpeuplées, de peines de cœur et de la mort prématurée. Dites-nous, s’il vous plaît, qu’y a-t-il de pratique dans tout cela ?
12. De quelle façon la Bible serait-elle pratique pour conjurer ces malheurs ?
12 Comment des personnes qui, par indifférence et dureté de cœur, acceptent de telles conditions et les considèrent comme normales peuvent-elles accuser la Bible d’être peu pratique ? Les peuples de ce monde suivraient-ils la Bible, alors ils ne se tueraient plus les uns les autres, mais ils forgeraient de leurs épées des socs de charrues. Une nation ne tirerait plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendrait plus la guerre. (Ex. 20:13 ; Michée 4:3) Ne serait-ce pas pratique ? Les défenses bibliques de voler et de corrompre ne constitueraient-elles pas un bon guide pour les politiciens ? En Israël, les rois devaient avoir une copie de la loi de Dieu pour leur servir d’instruction ; aujourd’hui les politiciens ont la Bible. Quelle bénédiction s’ils la suivaient autant qu’ils la citent ! (Ex. 20:15 ; Deut. 17:18 ; Amos 5:12) Quant au système économique qui a produit les quelques riches et les nombreux pauvres, il ne pourrait fonctionner ainsi s’il était régi par les principes de la Bible qui ont assuré de bien des manières l’avenir des pauvres. (Ex. 23:10, 11 ; Lév. 23:22 ; Deut. 15:7, 8, 11 ; 14:28, 29 ; Prov. 29:7) La Bible ne serait-elle pas pratique pour endiguer la marée montante du crime, la repousser, l’assécher complètement ? L’obéissance à ses commandements mettrait fin à la fornication, à l’adultère, aux maladies vénériennes, au divorce, aux foyers brisés et aux enfants illégitimes. Les parents honnêtes instruiraient leurs enfants selon les principes divins, ce qui résoudrait le problème de l’enfance délinquante. La gourmandise et l’ivrognerie, choses défendues, cesseraient et, avec elles, bon nombre de crimes, de maladies, de peines de cœur qui en sont les séquelles. — Ex. 20:12-17 ; Deut. 6:6, 7 ; 21:20, 21 ; Prov. 22:6 ; Marc 10:11, 12 ; I Cor. 6:9-11.
13. Quelle objection élève-t-on contre tout cela, cependant qu’est-ce qui ouvre les portes du succès dans l’application des principes bibliques ?
13 Un homme de ce monde va certainement s’écrier : “ Oui, tout cela est très bien, mais c’est plus vite dit que fait ! ” Naturellement, c’est plus vite dit que fait. Tout est plus vite dit que fait. C’est pourquoi bon nombre de personnes disent beaucoup et font peu et beaucoup prêchent la Bible et très peu la mettent en pratique. Mais il n’en reste pas moins vrai qu’il y a des personnes qui s’efforcent d’observer ces préceptes bibliques, et ils y parviennent en grande partie. Si une, des centaines, des milliers de personnes peuvent le faire, les millions d’autres peuvent-elles alors s’excuser en disant que les principes de la Bible sont par trop idéalistes, trop au-dessus de l’homme imparfait pour qu’il soit pratique de s’efforcer de les atteindre ? Si l’application de ces principes mettait fin aux guerres, à la politique corrompue, aux systèmes économiques oppressifs, vidait les prisons, abolissait le crime, les délits, arrêtait les ravages de l’alcoolisme, supprimait bien des maladies, ne serait-ce pas là un effort pratique ? L’application de ces principes à la vie quotidienne n’est pas aussi difficile qu’il semble à première vue. Pour y parvenir, il faut renouveler votre esprit, le maître de votre corps. Changez votre volonté, vos désirs, vos intérêts, vos inclinations, vos conceptions et la condition de votre cœur. Ces forces motrices intérieures changées en mieux, nos actions changeront machinalement en mieux. Ce qui permet de réaliser un tel changement, ce sont les choses dont se nourrit l’esprit, et la Bible est le trésor inépuisable de la nourriture spirituelle dont nous avons besoin.
14. Quels versets confirment votre réponse sur la façon de réussir ?
14 Le Ro chapitre 12 verset 2 de l’épître aux Romains (NW) dit ce qui suit : “ Cessez de vous conformer à ce système de choses, mais soyez transformés par le renouvellement de votre esprit. ” L’étude sérieuse de la Bible changera certaines de vos conceptions, transformera votre esprit et le renouvellera selon la manière dont Dieu envisage les choses. Dans l’épître aux Colossiens 3:9, 10 il est conseillé ce qui suit : “ [Dépouillez-vous] du vieil homme et de ses œuvres, et [revêtez-vous] de l’homme nouveau qui se renouvelle, dans la connaissance [exacte, NW] selon l’image de celui qui l’a créé. ” C’est donc la connaissance exacte qui nous permet de rejeter nos anciennes œuvres et d’en pratiquer de nouvelles en harmonie avec celles de Dieu et de Christ. L’épître aux Éphésiens 4:22-24 rend le même témoignage : “ Vous avez été instruits à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme... à être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence, et à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité. ” Faisant allusion à Jésus, la Bible nous exhorte de nous : “ [armer]... du même état d’esprit. ” (I Pi. 4:1, NW) Jésus s’arma ainsi par l’étude de la Parole de Dieu. Si nous faisons comme lui en remplissant notre esprit et notre cœur de vérités bibliques, il en résultera un bien : “ C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. ” — Mat. 12:34.
15. Quels principes bibliques peut-on appliquer à la vie quotidienne pour améliorer les relations humaines ?
15 Nous avons mentionné quelques-unes des grandes calamités que l’application des principes de la Bible ferait disparaître. Pensez maintenant aux bienfaits secondaires, à l’amélioration des relations des hommes dans leur vie de tous les jours. Il est écrit : “ Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. ” (Gal. 6:7) Semer le bien peut sembler peu pratique, mais une telle action produit une moisson satisfaisante qui viendra en son temps. Semez le mal, et en temps voulu vous récolterez aussi le mal. Cherchez-vous querelle, on vous fera querelle. Êtes-vous de mauvaise humeur, désagréable et bougon, on vous manifestera la même disposition de l’esprit. Vous répandez-vous en invectives, d’autres vous les rediront avec usure. Frappez un homme d’un coup de poing, et il est probable qu’en retour vous en receviez un ou deux. Traitez-vous les gens avec courtoisie, souriez-vous, êtes-vous aimable, manifestez-vous de la bonté, agissez-vous en toute sincérité, avec le désintéressement et l’amour du chrétien, alors, selon toute probabilité, on vous rendra la pareille. “ Jette ton pain sur la face des eaux, car avec le temps tu le retrouveras. ” (Eccl. 11:1, AT) Il se peut qu’il vous faille semer longtemps avant que ne vienne le moment de récolter ; mais avec le temps, les résultats prouveront que votre façon d’agir a été pratique. Jésus a bien dit : “ Donnez, et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis. ” — Luc 6:38.
VAINCRE LE MAL PAR LE BIEN
16. Que faire si une personne vous aborde en étant en colère ?
16 Que faire si une personne vous aborde en étant en colère ? Dans ce cas, observez ce qui est écrit dans l’épître aux Romains 12:17 : “ Ne rendez à personne le mal pour le mal. ” En de telles circonstances, la Bible recommande ce qui suit : “ Une réponse douce apaise la fureur ; mais la parole dure excite la colère. ” (Prov. 15:1, Sy) Une réponse douce calmera sa colère, tandis que des paroles dures dans votre bouche l’exciteraient encore davantage. Ainsi, refusez de jeter de l’huile sur le feu de la colère qu’elle a contre vous, et ce feu s’éteindra bientôt de lui-même. Sa colère tombée, cette personne, si prompte à se fâcher, se sentira honteuse de sa conduite enfantine lorsqu’elle méditera sur votre sang-froid et votre maturité. Quant à vous, vous aurez évité cette folie qui consiste à rendre le mal pour le mal.
17. Pourquoi est-ce une folie de rendre le mal pour le mal ? Comment les chrétiens répondront-ils au mal ?
17 Parce qu’une personne agit méchamment à votre égard, vous rendriez-vous semblable à elle dans sa méchanceté ? C’est là la manière d’agir peu pratique de ce vieux monde méchant. Parce qu’on vous dit des injures, vous faut-il en dire aussi ? Parce qu’un individu vous ment, vous calomnie ou dit du mal de vous, vous faut-il lui rendre la monnaie de sa pièce, et devenir comme lui un vil menteur, un médisant ou un bavard, vous mettant ainsi à son niveau ? Dans ce cas, ne se révélera-t-il pas être le plus fort, puisqu’il vous aura rendu semblable à lui, ses mauvaises habitudes étant devenues les vôtres ? Parce que votre adversaire est méchant, vous faut-il abandonner, pour être pratique ou pour toute autre raison absurde, vos bons principes et vos convictions, vous faut-il vous mettre à son niveau de méchanceté et finalement encourir comme lui la colère de Dieu ? Rendre le mal pour le mal donne naissance à un mouvement circulaire de mauvaises actions. En effet, le mensonge appelle le mensonge, la haine produit plus de haine, et la violence une plus grande violence. Et ce circuit du mal acquiert de la vitesse alors que chacun se précipite sur les traces de l’autre, dans un effort pour le surpasser en méchanceté, et de lui rendre encore plus de mal. Dans ce tourbillon vertigineux, les hommes et les nations perdent bientôt l’équilibre et tombent dans les pièges de Satan. Les chrétiens éviteront de tels pièges en refusant de compléter le premier circuit ou de donner naissance à un tel mouvement en rendant le mal pour le mal. Au contraire, ils répondront toujours par le bien. “ Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien. ” — Mat. 5:44 ; Rom. 12:21.
18. Envers qui pratiquerons-nous de tels bons principes, et quel exemple aurons-nous à l’esprit ?
18 De tout ce qui précède, nous affirmons avec énergie qu’il est très pratique que des personnes suivent aujourd’hui les principes de la Bible et qu’elles les appliquent non seulement dans leurs relations avec leurs compagnons chrétiens mais encore dans leurs rapports avec tous les hommes. “ Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi agissent de même. ” Comme Jéhovah qui est “ bon pour les ingrats et pour les méchants ”, manifestez plutôt un amour désintéressé envers tous. (Luc 6:27-36) En son temps, le bien que vous semez sur les mers de l’humanité vous sera rendu au centuple, et si ce n’est pas par ceux qui en auront été les bénéficiaires, ce sera par Jéhovah Dieu.
19. Quelles autres objections sont réfutées, et quand toute opposition aux justes principes s’évanouira-t-elle ?
19 Il est pratique de vivre en harmonie avec la Parole de Dieu. Certains objecteront peut-être en disant que ce serait beau si tous les hommes vivaient ainsi, mais puisque la majorité ne le fait pas, il est inutile pour une poignée d’hommes de vivre de la sorte. Cependant, ces mêmes hommes combattent pour leurs convictions politiques et sociales, même s’ils ne forment qu’une minorité. Les chrétiens luttent pour leurs croyances. D’autres personnes de ce monde diront que le royaume de Christ sera beau quand il fonctionnera, mais en attendant ils doivent faire quelque chose pour améliorer la situation. Mais les chrétiens ne sont pas oisifs, attendant que le Royaume exerce tout pouvoir sur la terre. Il leur est donné tant de travail que pour eux il est urgent de racheter le temps afin d’achever la prédication de l’évangile. Indifférents, les hommes de ce monde continuent à s’absorber dans leurs plans politiques et sociaux et rejettent la Bible comme un livre peu pratique. À vrai dire, leur rejet de la Bible comme étant peu pratique ne fait que prouver leur désaccord avec elle ou leur absence de bonne volonté pour marcher dans ses voies pures et étroites. Ils désirent faire les choses à leur manière, se confiant en leurs plans, en leurs efforts, en leur droit. Une telle manière d’agir n’est absolument pas pratique, en raison du fait que Jéhovah est dans l’univers la force la plus sage et la plus puissante. À Armaguédon, Dieu, d’une manière très pratique, balayera dans l’oubli tous ceux qui s’opposent à lui et amènera en harmonie avec lui tous ceux qui resteront. Alors, les hommes seront unifiés par les principes justes de sa Parole. Chacun les mettra en pratique et, dans ce juste monde nouveau, les malheurs qui accablent ce vieux monde s’évanouiront comme la fumée au vent. w 1/6/51
[Notes]
a Voir la brochure Evolution versus The New World, page 38.
b Pour plus de détails, voir The Watchtower du 1er novembre 1950, page 431.
c Voir le périodique Awake! du 22 avril 1951, page 27.