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L’emploi allégorique des parties du corps dans la BibleLa Tour de Garde 1968 | 15 mars
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Que la compassion et la pitié affectent, elles aussi, les entrailles, cela est indiqué par Dieu qui, devant la condition des dix tribus du royaume d’Israël, représentées par Éphraïm, employa ce mot quand il dit : “Aussi mes entrailles sont émues en sa faveur : J’aurai pitié de lui.” — Jér. 31:20 ; És. 63:15 ; I Rois 3:26.
Dans les Écritures grecques chrétiennes, le mot grec pour intestins ou entrailles est splagkhnon, et, bien qu’il soit employé au sens propre (Actes 1:18), il l’est beaucoup plus souvent au sens figuré pour représenter la compassion ou l’affection. C’est pourquoi, dans ces passages, afin que la compréhension soit meilleure, la Traduction du monde nouveau rend ce mot non par “entrailles” ou “intestins”, mais par “tendres affections” ou “tendres compassions”, comme dans Philippiens 2:1 et I Jean 3:17. — Col. 3:12.
À la vérité, on est stupéfait de constater le nombre de fois où les Écritures emploient les parties du corps dans un sens figuré. Si cela ajoute de la couleur et du pittoresque aux récits, les traductions bibliques qui soulignent la valeur des mots sont néanmoins très utiles, surtout quand l’emploi d’une expression au sens figuré n’est pas courant dans la langue dans laquelle la Bible est traduite.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1968 | 15 avril
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Questions de lecteurs
● Quel âge avait Abel, le deuxième fils d’Adam, lorsqu’il fut tué par son frère Caïn ?
Le récit biblique ne nous fait pas connaître l’âge exact d’Abel au moment où il fut tué par son frère, mais on peut le déduire d’une manière approximative. Puisque la Bible est muette sur la période qui s’écoula depuis l’expulsion d’Adam et Ève du jardin d’Éden jusqu’à la naissance de leurs deux premiers fils, Caïn et Abel, il est raisonnable de conclure que les garçons sont nés peu d’années après la chute de leurs parents dans le péché. Mais quant aux événements rapportés par la suite et qui conduisirent à la mort d’Abel, il est écrit qu’ils n’eurent lieu qu’“au bout de quelque temps”. (Gen. 4:3.) Combien de temps après ?
Le troisième fils d’Adam et Ève, dont parle la Bible, naquit peu de temps après la mort d’Abel, alors qu’Adam avait 130 ans (Gen. 5:3). À la naissance de Seth, Ève dit : “Dieu m’a donné un autre fils à la place d’Abel, que Caïn a tué.” (Gen. 4:25). Il est peu probable qu’elle eût fait pareille remarque si de longues années s’étaient écoulées depuis la mort d’Abel. Elle désirait évidemment un fils pour remplacer celui qui avait été assassiné, et la naissance de Seth a donc dû avoir lieu peu de temps après la mort d’Abel. Dans ce cas, Abel pouvait bien déjà avoir une centaine d’années lors de son martyre.
● Dans Proverbes 25:11, ainsi que dans d’autres passages des Écritures hébraïques, il est fait mention de “pommes”. Pourtant, de nombreuses autorités prétendent qu’il s’agissait d’un autre fruit. Les pommes étaient-elles cultivées en Palestine au temps de la rédaction des Écritures hébraïques ?
On a fait bien des conjectures sur la nature de l’arbre et du fruit désignés par le mot hébreu tappouaḥ, que l’on rencontre dans Proverbes 25:11, où il est dit qu’une parole dite à propos est semblable à des “pommes d’or sur des ciselures d’argent”. Il est surtout fait allusion au pommier dans le Cantique des cantiques de Salomon, où la Sulamithe compare les expressions d’amour employées par le berger, son compagnon, à l’ombre agréable du pommier et à la douceur de son fruit (Cant. 2:3, 5). À son tour, le jeune berger compare le souffle de la jeune fille au parfum des pommes (Cant. 7:9). Le mot hébreu traduit par “pommes” dans la Traduction du monde nouveau indique que ce fruit se distingue par sa bonne odeur ou son parfum.
On a proposé plusieurs fruits à la place de la pomme, y compris l’orange, le citron, le coing et l’abricot. On a fait valoir comme principale objection en ce qui concerne la pomme que le climat chaud et humide de la majeure partie de la Palestine est peu favorable à la culture de ce fruit. Toutefois, le mot arabe touffakh, proche du mot hébreu, signifie ordinairement “pomme”, et il est à noter que les noms hébreux désignant des lieux géographiques, tels que Tappouah et En-Tappouah (probablement ainsi appelés parce que ce fruit était très répandu dans ces régions), ont été préservés dans leurs équivalents arabes. — Josué 12:17 ; 15:34 ; 16:8 ; 17:8.
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