Questions de lecteurs
● Pourquoi Jéhovah permit-il aux Israélites de subir, à deux reprises, la défaite devant les armées de Benjamin alors qu’il leur avait tout d’abord permis d’infliger un châtiment mérité aux Benjamites pour le crime de Guibea ? (Juges 20) — P. G., Écosse.
Le dix-neuvième chapitre des Juges nous relate le comportement crapuleux de certains hommes de Guibea qui abusèrent d’une femme une nuit durant, au point qu’elle en était morte à l’aurore. Les habitants de Guibea commirent alors le crime affreux de pardonner ce péché aux citoyens de leur ville. La tribu de Benjamin partagea cette responsabilité ; elle refusa d’accéder à la requête des autres tribus réclamant la mise à mort de ces scélérats. Cette condition d’immoralité était un défi à la fidélité des tribus du peuple choisi de Dieu.
L’égorgement de tant d’hommes fut une grande épreuve pour les tribus fidèles, particulièrement quant à la justesse de leur cause. En laissant les tribus fidèles subir une telle perte, quarante mille hommes en deux jours, Jéhovah les éprouvait pour voir s’ils persisteraient dans leur effort déterminé d’extirper ce mal grave en Israël, bien que cela leur causât tant de pertes à eux-mêmes.
Les milliers de fidèles qui tombèrent lors de cette campagne punitive moururent pour une cause juste. Les survivants vainqueurs se justifièrent devant Jéhovah Dieu et devant tous les lecteurs de sa Parole. Cette justification en valait la peine, et la nation d’Israël fut purgée d’une immoralité dégradante.
● Puis-je inviter chez moi et même, si besoin est, héberger pour la nuit mon frère charnel qui vient me rendre visite avec sa famille depuis une autre ville, si celui-ci est exclu ? — E. T., États-Unis.
L’exclusion d’un membre d’une famille n’exclut pas les liens de chair et de sang naturels. Par exemple, une exclusion ne rompt pas les liens matrimoniaux. C’est pourquoi, si un frère selon la chair fait une visite avec sa famille, non pour des motifs d’unité chrétienne, mais pour des relations d’ordre familial, on devrait alors le recevoir avec courtoisie sur cette base des liens naturels mais, naturellement, pas pour une association spirituelle. On ne le traitera pas comme un membre de l’assemblée, mais on se bornera à une conversation familiale ou on s’entretiendra de sujets d’ordre divers, n’ayant pas de rapports avec la vie spirituelle.
Il faut être raisonnable : Si l’un de vos parents exclu vient de loin, qu’il lui soit nécessaire de passer la nuit chez vous, il n’y a pas de mal à ce que votre hospitalité aille jusque-là, à cause des liens de parenté qui vous lient ainsi que pour les personnes l’accompagnant, mais non à cause de liens spirituels.
Il ne serait naturellement pas indiqué d’encourager de fréquentes rencontres uniquement pour entretenir des relations familiales. Ce comportement pourrait contribuer à gêner nos obligations envers le Seigneur Dieu et à mettre en danger notre santé spirituelle et notre intégrité. Le principe ci-après mentionné en Matthieu 12:47-50 devrait rester à l’esprit. Quand quelqu’un dit à Jésus : “ Voici, ta mère et tes frères sont dehors, et ils cherchent à te parler ”, Jésus répondit : “ Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? (...) quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère. ”