Soyez un bon auditeur
“Écoutez-moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, et votre âme se délectera de mets succulents.” — És. 55:2.
1. Quels sont les principaux canaux de communication nous permettant de nous instruire ?
JÉHOVAH Dieu dota le corps humain de deux oreilles, qui constituent l’un des canaux de communication les plus importants par lesquels l’homme peut s’instruire. C’est par leur intermédiaire qu’au cours des premières années de notre vie nous apprenons à parler et à comprendre une langue. À cette période de notre existence, les oreilles sont le principal moyen par lequel nous pouvons apprendre quelque chose. Avec les années, nous augmentons notre connaissance grâce à l’instruction verbale qui nous est donnée par nos parents, nos professeurs, nos employeurs et par d’autres personnes. Bien sûr, nos yeux jouent également un rôle important dans l’acquisition de la connaissance. On pense qu’uniquement par ces deux organes — les oreilles et les yeux —, il nous est possible d’acquérir 98 pour cent de la connaissance qui nous est transmise au cours de notre vie. Cependant, le rôle des oreilles, pour ce qui est d’apprendre, dépend de notre faculté d’écouter.
2. Expliquez pourquoi nous augmentons notre connaissance en écoutant.
2 Dans Proverbes 18:15 (Da), on peut lire : “Le cœur de l’homme intelligent acquiert la connaissance, et l’oreille des sages cherche la connaissance.” Nous parvenons à la connaissance grâce à nos oreilles, si nous écoutons ceux qui nous parlent. Cela signifie prêter attention et réfléchir à ce qu’ils disent. Cela veut dire également qu’il nous faut faire des efforts pour empêcher notre esprit de vagabonder vers d’autres pensées, car, s’il en était ainsi, nos oreilles seraient sourdes, bien que, physiquement parlant, elles puissent fonctionner convenablement. Pour être en mesure d’entendre, il faut que votre esprit soit réceptif aux sons transmis par vos oreilles. Pensez aux nombreuses fois où quelqu’un vous a dit une chose alors que votre esprit était occupé ailleurs, et comment, un peu plus tard, vous avez affirmé qu’il ne vous l’avait jamais dite. Vos oreilles avaient fidèlement transmis les sons à votre esprit, mais vous n’avez pas entendu parce que vous n’écoutiez pas.
3. Comment Dieu nous parle-t-il aujourd’hui, et pourquoi devrions-nous l’écouter ?
3 Jéhovah, notre Créateur, est une abondante source de sagesse et de connaissance grâce à laquelle nous pouvons apprendre constamment. Sa Parole affirme : “Jéhovah donne la sagesse, de sa bouche sortent la science et la prudence.” (Prov. 2:6, AC). Il nous parle aujourd’hui par l’entremise de sa Parole, la Bible. Que nous utilisions nos yeux pour la lire ou que nous nous servions de nos oreilles pour écouter quelqu’un d’autre en lire un passage à haute voix, nous acquérons la connaissance que Dieu accorda aux rédacteurs bibliques de l’Antiquité. C’est là la voie à suivre si nous voulons être spirituellement bien nourris. C’est avec juste raison que Jéhovah Dieu déclara : “Écoutez-moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, et votre âme se délectera de mets succulents.” (És. 55:2). En permettant à notre esprit de se nourrir de la connaissance édifiante et des bonnes choses auxquelles Dieu a pourvu dans sa Parole inspirée, nous pourrons jouir d’une excellente santé spirituelle. Tout comme une bonne mine reflète la santé alors qu’un visage amaigri indique que le corps est sous-alimenté, de même une bonne apparence spirituelle est un signe de bonne santé spirituelle, ce que les prophéties promettent à ceux qui écoutent attentivement Jéhovah.
4-6. a) Pourquoi Samuel est-il un exemple de bon auditeur ? b) Quels autres personnages bibliques ont montré qu’ils étaient de bons auditeurs, et comment l’ont-ils prouvé ?
4 Le prophète Samuel est un exemple de bon auditeur. Il faisait preuve d’une grande attention chaque fois que Jéhovah lui parlait. Alors qu’il n’était qu’un enfant et qu’il était couché à la place qu’il occupait dans le temple, Jéhovah l’appela. Samuel répondit : “Parle, car ton serviteur écoute.” (I Sam. 3:10). Pendant que Jéhovah lui parlait, Samuel ne laissait pas son esprit flâner vers différentes choses, telles que les tâches qu’il avait accomplies le jour même au temple. C’est pourquoi il put se souvenir de tout ce qui lui avait été dit et, plus tard le rapporter au grand prêtre Éli. Il écoutait attentivement, étant complètement absorbé par les paroles de Jéhovah. Il nous donnait l’exemple d’un bon auditeur.
5 Que faites-vous lorsque vous assistez à un discours biblique ? Écoutez-vous attentivement, à l’exemple de Samuel, ou permettez-vous à votre esprit de s’écarter vers d’autres pensées, perdant ainsi une bonne partie de ce qui est dit ? Ce n’est pas en écoutant à moitié que vous augmenterez votre connaissance et votre intelligence de la Parole de Dieu. Imaginez-vous les apôtres de Jésus n’écoutant qu’à moitié lorsque, sur le mont des Oliviers, celui-ci leur parlait des événements qui se produiraient dans les derniers jours ? Il est vraisemblable qu’aucun d’eux ne pensait à autre chose ; ils ne cherchaient pas à savoir si l’oiseau qui grattait le sol près d’eux avait trouvé un ver ou si un de leurs parents se trouvait au milieu de la foule grouillante qu’ils pouvaient voir sur le parvis du temple, de l’autre côté de la vallée du Cédron. Il ne fait aucun doute que leurs pensées étaient entièrement concentrées sur ce que Jésus disait. En l’écoutant ainsi ils se montraient sages. Par l’entremise du Fils de Dieu ils recevaient un enseignement vivifiant et édifiant pour leur foi.
6 Les apôtres écoutèrent si attentivement les paroles que Jésus prononça durant son ministère, qu’ils furent en mesure, des années plus tard, de se souvenir des détails de leurs conversations avec lui. Huit ans après la mort de Jésus, Matthieu rapporta ces détails par écrit dans ce qui est maintenant le livre biblique de Matthieu. Soixante-cinq ans après ce même événement, l’apôtre Jean écrivit certaines paroles précises de Jésus dans ce qui est l’Évangile de Jean. L’esprit de Dieu aida ces hommes à se souvenir de ce qu’ils avaient entendu, mais s’ils n’avaient pas écouté, ces détails ne seraient pas restés gravés dans leurs pensées et l’esprit saint n’aurait pas pu les rappeler à leur mémoire (Jean 14:26). Il est tout aussi important maintenant qu’aux jours des apôtres de cultiver la bonne habitude d’écouter lorsque quelqu’un parle des vérités contenues dans la Parole de Dieu.
DÉVELOPPEZ L’HABITUDE D’ÉCOUTER
7. Dans quelle mesure profitons-nous d’une conversation, et comment pouvons-nous améliorer notre faculté d’écouter ?
7 Nous passons 45 pour cent du temps que dure une conversation à écouter. De toutes les heures nombreuses que nous passons à écouter, on estime que seulement 25 pour cent de ce temps est utilisé de manière efficace. Pour certains, ce pourcentage est plus faible. Assurément, l’effort nécessaire pour améliorer notre faculté d’écouter en vaut la peine, car celle-ci est très importante dans notre vie quotidienne. Il faut donc faire des efforts conscients pour parvenir à ce but. Dès que vous vous apercevez que votre esprit se met à vagabonder durant un discours, ramenez-le sur ce que vos oreilles sont en train d’écouter. Étant donné que la connaissance contenue dans la Parole de Dieu est indispensable pour jouir de bonnes relations avec lui, nous avons toutes raisons d’y prêter une attention plus qu’ordinaire.
8. Comment pouvons-nous devenir sourds aux déclarations d’un orateur, bien que nos oreilles fonctionnent normalement ?
8 En faisant des efforts on peut cultiver l’habitude de bien écouter, mais il faut du temps pour abandonner celle qui consiste à laisser son esprit flâner librement d’une pensée à une autre durant un discours. De telles fugues mentales peuvent vous amener à être sourd aux déclarations de l’orateur, bien que vos oreilles fonctionnent normalement. Ce n’est que lorsque votre esprit sera revenu de son égarement que les paroles parvenant à vos oreilles auront un sens pour celui-ci. Toutefois, il sera difficile de reprendre le fil des pensées de l’orateur à cause de ce que vous aurez manqué. Il serait beaucoup plus profitable de faire des efforts pour surmonter la tendance à laisser vaguer vos pensées. Une fois que vous aurez développé l’habitude d’écouter, il vous sera plus facile de concentrer votre esprit sur ce qu’entendent vos oreilles.
9. Que faut-il entendre par ‘prêter plus que l’attention ordinaire’ aux choses entendues ?
9 Dans Hébreux 2:1, il est écrit : “C’est pourquoi il nous faut prêter plus que l’attention ordinaire aux choses que nous avons entendues, pour que nous ne soyons jamais emportés à la dérive.” Par leur façon d’écouter Jésus, les apôtres ‘prêtaient plus que l’attention ordinaire’ à ses paroles. Ils écoutaient attentivement. Prêter plus que l’attention ordinaire, ce n’est pas écouter à moitié. Ce n’est pas laisser vagabonder son esprit vers les choses qu’on a faites hier ou celles que l’on projette de faire demain. Ce n’est pas s’évertuer à résoudre un problème personnel ni se tracasser au sujet d’une chose ou d’une autre quand quelqu’un parle. Cela signifie réfléchir sur ce que cette personne dit et appliquer à sa propre vie les principes ou les conseils bibliques qu’elle a mis en lumière. Ce qui donne de l’importance et de la valeur à un discours biblique, ce n’est pas la personne qui le présente, mais l’enseignement tiré de la Parole de Dieu que l’orateur expose. Tout ce qui émane de cette Parole divine mérite plus que l’attention ordinaire qu’on accorde aux banalités de la vie quotidienne.
COMMENT AMÉLIORER L’HABITUDE D’ÉCOUTER
10-12. a) Pourquoi l’intérêt est-il un facteur important pour devenir un bon auditeur ? b) Quelles idées préconçues un bon auditeur rejettera-t-il ?
10 L’intérêt porté à ce qui se dit est un facteur important pour devenir un bon auditeur. Lorsque Dieu fit connaître à Noé les dimensions de l’arche, le patriarche les retint avec exactitude parce qu’il s’intéressait à ce que Dieu lui disait, et il écoutait avec une profonde attention. Mais celui qui estime d’avance que le sujet qui va être traité sera aride et peu intéressant, commet une erreur commune à tous les mauvais auditeurs. Ce jugement prématuré occasionne un manque d’intérêt et incite l’esprit à s’écarter vers d’autres pensées. À la fin du discours, un bon auditeur sera probablement en mesure de citer certains des faits intéressants et des bons arguments mis en lumière par l’orateur, ce qui aura échappé à l’attention du mauvais auditeur. Il se peut alors que ce dernier regrette de n’avoir pas été plus attentif et s’étonne du nombre de choses qu’il aura perdues.
11 Un bon auditeur rejettera l’idée préconçue selon laquelle un certain sujet est sans intérêt. Il se dit que l’orateur ne serait pas en train de parler si ses déclarations n’en valaient pas la peine. Le bon auditeur s’efforce donc de voir le profit qu’il pourra retirer du discours. Il est préférable d’adopter une telle attitude plutôt que de perdre son temps à s’agiter sur sa chaise en souhaitant que l’orateur s’arrête de parler. Au lieu de conclure hâtivement que le sujet manquera d’intérêt, prenez la décision d’y découvrir un point de nature à retenir votre attention, par exemple un fait que vous ne connaissiez pas encore, une nouvelle façon d’exprimer une pensée, un argument que vous pourrez utiliser, etc. Ce simple effort vous aidera à développer votre faculté d’écouter.
12 Un autre facteur contribuant à faire d’une personne un mauvais auditeur, consiste à conclure d’avance que l’orateur n’a rien à dire qui soit digne d’intérêt. Les bons auditeurs éviteront ce piège. Ils comprennent qu’ils ignorent certaines choses et que l’orateur aura vraisemblablement à leur communiquer un enseignement précieux qu’il aura glané en faisant des recherches pour la préparation de son discours. Aussi écoutent-ils attentivement afin de saisir ces points instructifs, qui viendront grossir leur réserve de connaissances.
13. Pourquoi est-ce mal de conclure qu’un orateur n’a rien à dire qui vaille la peine d’être écouté ?
13 Il se peut que l’orateur n’ait pas la parole facile, mais ce n’est pas une raison pour décider que ses déclarations ne valent pas la peine d’être écoutées attentivement. Cela ne veut pas dire qu’elles n’ont pas d’importance. Il semble que l’apôtre Paul n’était pas un orateur remarquable, mais les choses qu’il avait à dire méritaient une profonde attention. Dans sa seconde épître aux Corinthiens, il fait connaître le sentiment de certaines personnes au sujet de son manque de facilité d’élocution ; il dit : “Car, dit-on : ‘ses lettres ont du poids et de la force, mais sa présence en personne est faible et sa parole, méprisable.’” (II Cor. 10:10). En dépit de cette opinion exprimée par certains à son égard, ceux qui ne tenaient aucun compte de ses défauts en tant qu’orateur et écoutaient ce qu’il avait à dire, augmentaient beaucoup leur intelligence de la Parole et des desseins de Dieu. Ainsi donc, la prononciation, l’observation des règles grammaticales et la cohérence ne sont pas les facteurs les plus importants dans un discours, bien que ces choses favorisent l’attention. Le raisonnement, les arguments, les faits et les principes sont plus importants.
14. Expliquez pourquoi la rapidité de nos pensées peut nous amener à devenir un mauvais auditeur.
14 Un autre facteur contribuant à faire d’une personne un mauvais auditeur est la grande différence entre la rapidité de nos paroles et celle de nos pensées. La langue anglaise se parle à raison de 125 mots en moyenne à la minute, mais si l’on s’adresse à un auditoire, ce débit est probablement un peu plus lent, soit d’environ 100 mots à la minute. Nos pensées se déroulant à raison d’au moins 4 à 500 mots à la minute, il reste donc à notre esprit beaucoup de temps pour voyager. Cela l’incite à vagabonder et à se fixer sur des pensées n’ayant aucun rapport avec le discours. Un bon auditeur profite de cette différence de rapidité pour graver dans son esprit les propos de l’orateur ; les moyens pour parvenir à ce résultat sont nombreux.
15, 16. Comment pouvons-nous utiliser la grande rapidité de nos pensées pour améliorer notre faculté d’écouter ?
15 En tenant compte de ce que dit l’orateur, essayez de deviner la pensée qu’il va développer ensuite. La grande rapidité de vos pensées vous servira à le devancer, et si le point envisagé est exact, le fait qu’il se présentera deux fois à votre esprit ne pourra qu’augmenter votre savoir. Par ailleurs, si le point envisagé est différent de celui de l’orateur, vous pouvez, en comparant les deux, déterminer pourquoi il en a choisi un autre. Utiliser la comparaison et le contraste, c’est là le meilleur moyen de s’instruire.
16 Examinez les éléments dont l’orateur se sert pour étayer ses arguments. Cela vous aidera à apprécier le discours. Pendant les pauses, résumez brièvement et rapidement ce que l’orateur a dit, en notant le thème qu’il a souligné et développé. Analysez les points qu’il expose, en cherchant à établir leur rapport avec le thème. Ce dernier est comparable au moyeu d’une roue auquel, tels des rayons, se rattachent les points étayant le discours. Malheureusement, certains orateurs ne parlent pas avec cohérence ni n’accentuent le thème de leur discours. Dans ce cas, il est nécessaire de faire de grands efforts pour empêcher votre esprit de vagabonder.
17. Lorsque nous écoutons, pourquoi est-il préférable de rechercher les principes plutôt que les faits ?
17 Pour retenir ce qu’on entend, il ne suffit pas d’écouter la relation des faits. On se souviendra mieux de ceux-ci si l’on discerne clairement comment ils se rattachent à l’argumentation et la soutiennent. Les faits isolés ne tardent pas à être oubliés si on ne voit pas le rapport qui les lie. C’est pourquoi les bons auditeurs écoutent surtout pour connaître l’idée principale que les faits corroborent. C’est ainsi qu’ils comprennent les principes qui leur servent de fils pour relier l’ensemble du discours, y compris les faits, ce qui rend le tout compréhensible. En se rappelant les principes et en discernant la raison de leur existence, on se rappellera les faits. Les principes sont comparables à des crochets auxquels sont suspendus les faits. Si vous oubliez les principes, vous oublierez aussi les faits.
18. Quelle manière de prendre des notes nous permettra d’améliorer notre faculté d’écouter et de mieux retenir les déclarations d’un orateur ?
18 Prendre des notes est très utile pour se rappeler ce qui a été dit. Une bonne habitude à cet égard consiste à prendre deux feuilles de papier. Sur l’une vous écrivez “Principes” et sur l’autre “Faits”. À mesure que se déroule le discours, vous notez sur la première les principes mis en lumière par l’orateur, et sur la seconde les faits qu’il présente à l’appui. Que vos notes soient brèves, afin que la plus grande partie de votre temps soit employée à écouter. Un bon auditeur écoute généralement pendant plusieurs minutes sans prendre de notes, puis il résume en peu de mots ce qu’il a entendu. Pendant ce temps, son esprit, plus rapide, analyse le discours, résumant ce qui a été dit et prévoyant d’avance ce qui pourra l’être.
LES BIENFAITS QUE PROCURE L’HABITUDE DE BIEN ÉCOUTER
19. Quels sont quelques-uns des bienfaits que procure l’habitude de bien écouter ?
19 Dans le monde des affaires, un employé devient un collaborateur précieux quand il montre qu’il sait écouter et qu’on peut compter sur lui pour comprendre exactement les instructions verbales qu’on lui transmet. Mais, ce qui est beaucoup plus important, c’est la connaissance spirituelle édifiante qu’une telle personne acquiert lorsqu’elle écoute attentivement les discours sur des sujets bibliques qui sont donnés, par exemple, dans les différentes assemblées organisées chaque année par les témoins de Jéhovah ainsi que dans les Salles du Royaume de ces derniers. Puisque les assistants en général n’ont pas le temps de faire toutes les recherches bibliques que nécessitent ces discours, ils augmenteront beaucoup leur connaissance personnelle de la Parole de Dieu en étant de bons auditeurs. Les points de vue et les arguments nouveaux et stimulants présentés par les orateurs sont de nature à affermir la foi de l’auditeur et à augmenter son respect de la vérité biblique. Les bons conseils l’aideront aussi à adopter une bonne conduite et à garder une saine disposition d’esprit. Nombreux sont les bienfaits que peut recevoir un bon auditeur !
20. À quoi sont comparables les discours bibliques faits à notre époque, et quels bienfaits peut-on en retirer ?
20 Nous pourrions comparer ces discours bibliques à la lecture de la Loi de Dieu, au temps où la nation d’Israël se réunissait en un vaste auditoire pour l’entendre. L’une de ces réunions eut lieu peu de temps après la traversée du Jourdain et l’entrée en Terre promise. Après la chute des villes de Jéricho et d’Aï, les Israélites se rassemblèrent dans une vallée étroite séparant le mont Garizim du mont Ébal. Josué se tenait en un endroit favorable, probablement sur le flanc du mont Ébal où il avait bâti un autel, et il lut la Loi de Dieu en présence de toute l’assemblée (Josué 8:30-35). La voix humaine peut sans peine franchir cette étroite vallée. Ce que les Israélites entendaient leur remettait en mémoire les exigences divines les concernant, leur rappelant qu’ils dépendaient de Dieu. Il en va de même des discours bibliques de notre époque.
21. Où les enfants israélites se trouvaient-ils vraisemblablement quand Josué parlait, et pourquoi était-ce bien qu’il en soit ainsi ?
21 Lors de ce rassemblement, lorsque Josué parlait, on imagine mal les parents permettant à leurs enfants de courir de côté et d’autre, de bavarder ou de se promener sans but parmi la foule rassemblée. Il est plus que probable que les enfants se tenaient auprès de leurs parents, et prêtaient une oreille attentive, même s’ils ne pouvaient pas comprendre certaines des déclarations de Josué. Ils apprenaient à respecter la Parole de Dieu et recevaient un bon fondement leur permettant de croître vers la maturité spirituelle. Devrait-il en être autrement aujourd’hui ?
22. Comment les parents peuvent-ils apprendre à leurs enfants à devenir de bons auditeurs ?
22 On apprendra aux enfants, dès les premières années de leur vie, à rester assis pendant un discours et à écouter attentivement. On les encouragera à choisir parmi les matières traitées un ou deux points qu’ils seront prêts à répéter à leurs parents à la fin du programme. En fait, ces derniers peuvent leur poser quelques questions. Ainsi, dès leur jeune âge, les enfants seront aidés à développer la bonne habitude d’écouter, habitude qui leur permettra, quand ils seront grands, de “faire une défense devant quiconque” leur demandera une raison de l’espérance qui est en eux. — I Pierre 3:15.
23. Quel profit peut-on retirer des discours bibliques traitant de choses difficiles à comprendre ?
23 Les discours difficiles à comprendre constituent une excellente épreuve permettant à chacun de déterminer s’il est un bon auditeur. Celui qui est un mauvais auditeur ne tarde pas à laisser errer ses pensées. À la fin du discours, il part sans avoir retiré le moindre profit de ce repas spirituel, et il a perdu une occasion de croître spirituellement. Par contre, le bon auditeur s’efforce d’être plus attentif que d’ordinaire, s’évertuant à saisir les principes et à raisonner sur les arguments présentés à l’appui. Même s’il ne comprend pas tout ce qui est dit dans le discours, ce qu’il en retiendra augmentera sa connaissance et son intelligence des Écritures. Le bon auditeur ne sera pas arrêté dans sa croissance spirituelle, étant incapable de prendre autre chose que du lait spirituel. C’est de cette manière qu’il affermira les fondements de sa foi et augmentera sa faculté de digérer, du point de vue spirituel, les choses profondes de la Parole de Dieu. — Héb. 5:12-14.
24. De quel profit sont les discours mettant en lumière les conseils et la discipline de la Parole de Dieu, et comment peut-on prouver qu’on leur attache de la valeur ?
24 Pour savoir comment diriger ses pas, une personne, mûre ou non, a besoin des conseils et de la discipline de la Parole de Dieu, à l’instar des Israélites du passé. “Écoute les conseils, et reçois l’instruction, afin que tu sois sage dans la suite de ta vie.” (Prov. 19:20). Sans ce guide, il est très facile de faire un faux pas qui risquerait de nous entraîner sur le chemin large menant loin du but fixé : la vie éternelle (Mat. 7:13, 14). Ces exhortations sont dispensées par les discours qui sont donnés dans les Salles du Royaume et plus particulièrement dans les grandes assemblées de district annuelles du peuple de Jéhovah. Or, que penser d’une personne errant sur les terrains de l’assemblée à ce moment-là ? Suit-elle le conseil donné dans Proverbes 19:20 ? Apprend-elle à rester dans le sentier de la droiture aux yeux de Dieu ? Apprend-elle à éviter les pièges désastreux ? Et que dire de celle qui part avant la fin du discours ? Ne gagnerait-elle pas à attendre quelques minutes afin d’entendre tout ce que l’orateur a à dire ? Ne montrerait-elle pas ainsi une plus grande appréciation pour une disposition ayant pour but de l’instruire et de la fortifier spirituellement ?
25, 26. Pourquoi est-il extrêmement important pour les chrétiens d’être de bons auditeurs à notre époque ?
25 Durant le peu de temps qui reste au présent système de choses, nous avons besoin d’une foi solide, ainsi que de la connaissance qui nous permettra de rendre un excellent témoignage aux gens et aux dirigeants de l’actuel ordre de choses. Pour cela il nous faut les explications bibliques, les arguments édifiants, les paroles d’encouragement et les conseils qui sont présentés dans les discours prononcés aux assemblées et dans les Salles du Royaume. À l’aide de ces discours, l’organisation de Jéhovah nous enseigne oralement, nous indiquant le moyen de choisir sagement la voie que nous voulons suivre. Il est donc vital d’être un bon auditeur. Considérez la faculté d’écouter comme aussi importante que celle de parler. Étant donné que les Écritures nous imposent l’obligation de parler des excellentes choses de la Parole de Dieu, nous avons le devoir de les écouter.
26 Si vous êtes un bon auditeur, vos progrès spirituels deviendront manifestes, non seulement à vous-même mais encore à tous ceux à qui vous parlerez (I Tim. 4:15, 16). Écoutez attentivement et faites un bon usage des oreilles que Dieu vous a données. Grâce à la connaissance que vous acquerrez en écoutant, vous jouirez d’une bonne santé spirituelle pour votre bonheur éternel.