2e partie : Les Écritures enseignent-elles la survivance ?
La première partie a montré au lecteur qu’aujourd’hui comme hier de hautes personnalités civiles, religieuses et militaires ont recours aux pratiques occultes, ce qui n’a pas laissé de surprendre quelques-uns. L’Histoire profane et religieuse atteste que dès la plus haute Antiquité les gouvernants recherchaient auprès des forces invisibles la consolation, des lumières sur l’avenir ou des directives. Les phénomènes spirites déroutent la science, qui s’est livrée à de minutieuses investigations, à l’aide d’instruments ultra-sensibles. Le spiritisme, religion moderne en expansion rapide, affirme que les forces invisibles sont les “ âmes immortelles ” des morts. Il est catégoriquement contredit par la Bible qui enseigne la mortalité de l’âme.
1. Quels versets disent en termes exprès que l’âme meurt ?
MAIS où sont les versets qui disent en termes propres que l’âme meurt ? Dans Nombres 23:10 (Da), le prophète Balaam, inspiré par Jéhovah, déclare : “ Que mon âme meure de la mort des hommes droits, et que ma fin soit comme la leur. ” D’autres passages sur la mort de l’âme disent : “ Vous arracherez ainsi nos âmes à la mort. ” “ Que notre âme soit pour vous jusqu’à la mort. ” (Josué 2:13, 14, Glaire). “ Zabulon est un peuple qui a exposé son âme à la mort. ” (Juges 5:18, Da). “ Son âme en fut ennuyée jusqu’à la mort... Et Samson dit : Que mon âme meure avec les Philistins ! ” (Juges 16:16, 30, Da). “ Et il (le prophète Élie) demanda la mort pour son âme, et dit : C’est assez ! maintenant, Éternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères. ” (I Rois 19:4, Da). Et encore : “ Leur âme mourra dans la tempête, et leur vie parmi les efféminés. ” (Job 36:14, Glaire). “ ... afin d’arracher leur âme à la mort et de les faire vivre au milieu de la famine. ” (Ps. 33:19). “ Il ne sauva pas leur âme de la mort, il livra leur vie à la mortalité. ” (Ps. 78:50). “ Tu as délivré mon âme de la mort. ” (Ps. 116:8). “ Il a livré à la mort son âme. ” (És. 53:12, Glaire). “ Vous me déshonorez auprès de mon peuple pour des poignées d’orge et des morceaux de pain, en tuant des âmes qui ne doivent pas mourir, et en faisant vivre des âmes qui ne doivent pas vivre, trompant ainsi mon peuple, qui écoute le mensonge. ” (Ézéch. 13:19). “ L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra. ” — Ézéch. 18:4, 20.
2, 3. a) Citez des textes où apparaît l’expression “ âme morte ” ou “ âme décédée ”. b) Les Écritures grecques chrétiennes enseignent-elles la mortalité de l’âme ?
2 Avez-vous jamais entendu parler d’une âme morte ? Voici quelques textes bibliques où apparaît cette expression : “ Vous ne ferez point d’incisions dans la chair pour une âme décédée. ” (Lév. 19:28, NW). “ Pour une âme décédée, aucun d’eux ne se rendra impur parmi son peuple. Il ne viendra près d’aucune âme morte. ” (Lév. 21:1, 11, NW ; voyez aussi Lév. 22:4, NW). “ Durant tout le temps où il se maintiendra à part devant Jéhovah, il ne s’approchera pas d’une âme morte. ” (Nomb. 6:6 ; 5:2 ; 6:11 ; 9:6, 7, 10, NW). “ Celui qui touche le cadavre d’une âme humaine sera impur sept jours. ” — Nomb. 19:11, 13, NW ; voyez aussi Aggée 2:13 (Da), où nephesh (âme) est généralement traduit par “ corps mort ”.
3 La Bible ne renferme aucune contradiction. Si tant de versets parlent en termes non équivoques de la mort de l’âme, faut-il s’étonner de l’absence de tout texte contraire ? On aura noté que les passages précités sont tous tirés des Écritures hébraïques. Et les Écritures grecques chrétiennes ? Enseignent-elles la mortalité de l’âme ? Car Jésus n’a-t-il pas dit dans Matthieu 10:28 : “ Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ” ? Oui, mais il a aussi dit : “ Mon âme est triste jusqu’à la mort. ” (Mat. 26:38 ; Marc 14:34). “ Ils n’ont pas aimé leur âme, même en danger de mort (ou leur âme jusqu’à la mort). ” (Apoc. 12:11, NW marg.). “ Et le tiers des créatures qui sont dans la mer et qui ont l’âme mourut. ” (Apoc. 8:9, NW). “ Et toute âme vivante mourut dans la mer. ” (Apoc. 16:3, Glaire). Jacques, un disciple de Jésus, a écrit : “ Celui qui ramènera un pécheur de la voie où il s’était égaré sauvera une âme de la mort. ” (Jacq. 5:20). Ainsi Jésus et ses disciples croyaient à la mortalité de l’âme.
4. Pourquoi les hommes d’Église évitent-ils d’ordinaire de citer la seconde partie de Matthieu 10:28 ?
4 Pour ne pas nuire à la doctrine de l’immortalité de l’âme, les hommes d’Église ne citent en général que la première partie de Matthieu 10:28 (King James Version). Pourquoi ? Parce que la fin du verset rapporte encore ces paroles de Jésus : “ Craignez plutôt celui qui peut faire périr en enfer à la fois l’âme et le corps. ” C’est-à-dire craignez le Dieu tout-puissant qui peut anéantir aussi bien l’âme que le corps dans la gehenna. C’est ce terme grec qui a été traduit inexactement par “ enfer ”, parce qu’il diffère des mots grecs haides et tartaros, que la King James Version a également rendu par “ enfer ”.
5. Comment, dans le cas de Jésus, se réalisa la prophétie d’Ésaïe 53:9 ? Quelle en est la signification symbolique ?
5 À sa mort, Jésus est allé dans le hadès ou tombe de tous les hommes, mais non dans la géhenne, car son corps fut déposé dans le sépulcre d’un homme riche d’Arimathée, nommé Joseph. Il ne fut pas précipité, comme un criminel maudit indigne de la résurrection, dans la géhenne ou vallée de Hinnom au sud-ouest de l’enceinte de Jérusalem (Actes 2:27-32, Da). Si ses adversaires religieux avaient, les premiers, réussi à s’emparer de sa dépouille, qui sait s’ils ne l’auraient pas jetée par-dessus les murailles de la ville, dans la vallée maudite. Le cadavre y aurait été consumé par les feux perpétuels, alimentés de soufre, ou bien, s’il était resté accroché à une saillie, il serait devenu, dans la chaleur des flammes, la proie des vers qui ne mourraient pas tant qu’ils n’auraient pas laissé un squelette immangeable. Ses ennemis religieux n’avaient nul désir de voir Jésus ressusciter du hadès, aussi demandèrent-ils au gouverneur Ponce Pilate de faire sceller la pierre du tombeau et d’y poster une garde. Cependant, pour symboliser que le Christ était digne d’une résurrection, il convenait que son corps fût déposé dans un tombeau commémoratif ; tandis que les personnes dont le Tout-Puissant détruit aussi bien l’âme que le corps dans la géhenne ne ressusciteront jamais d’entre les morts, elles ne vivront jamais comme âmes dans le monde nouveau. Dieu anéantit leur âme en ce sens qu’il ne leur accordera nulle occasion de jouir de nouveau de l’existence, il ne leur appliquera pas les mérites de l’immolation du Christ. — Mat. 27:57-66 ; 28:1-4, 11-15 ; Actes 4:1, 2 ; És. 53:9 ; Marc 9:43-48.
6. Citez d’autres versets où Jésus, Pierre et Paul montrent que l’âme est périssable.
6 Jésus a enseigné que l’âme humaine est mortelle, périssable. Il a dit : “ Est-il permis le jour du sabbat de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une âme ou de la tuer ? ” (Marc 3:4 ; Luc 6:9, NW). “ Rappelez-vous la femme de Lot. Qui cherchera à épargner son âme la perdra, et qui la perdra la conservera. ” (Luc 17:32, 33, NW). “ Celui qui aime son âme la perdra ; et celui qui hait son âme en ce monde, la conserve pour la vie éternelle. ” (Jean 12:25, Glaire). L’apôtre Pierre, démontrant que Moïse avait annoncé Jésus, dans Deutéronome 18:15-19, a déclaré : “ Toute âme qui n’écoutera pas ce prophète sera exterminée d’entre le peuple. ” (Actes 3:22, 23, Da). Et dans Hébreux 10:39 (Da) il est écrit : “ Mais pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour la perdition, mais de ceux qui croient pour la conservation de l’âme. ”
7. Quels passages des Écritures hébraïques concordent avec les paroles de Jean, Pierre et Paul ?
7 En s’exprimant de la sorte sur l’âme, Jésus et ses disciples confirmaient les Écritures hébraïques, qui rapportent encore ce qui suit sur Josué, juge d’Israël chargé par Jéhovah d’exterminer les occupants païens de la Terre promise : “ Et Josué prit en ce jour-là Makkéda... et son roi... et toute âme qui s’y trouvait, il les détruisit entièrement... Et l’Éternel la livra (Libna), elle aussi et son roi, en la main d’Israël ; et il la frappa par le tranchant de l’épée, ainsi que toute âme qui s’y trouvait ; il n’y laissa pas un réchappé. ” (Josué 10:28, 30, 32, 35, 37, 39 ; 11:11, Da). Moïse a donné cet ordre aux combattants israélites après qu’ils eurent exterminé les Madianites : “ Quiconque a tué une âme et quiconque a touché un tué, purifiez-vous. ” (Nomb. 31:19, NW). Le sage a dit : “ Celui qui commet adultère avec une femme manque de sens ; celui qui le fait détruit son âme. ” (Prov. 6:32, Da). On pourrait encore allonger cette liste de versets. Mais les textes cités prouvent amplement que les Écritures hébraïques et grecques chrétiennes s’accordent pour dire que l’âme humaine peut être anéantie par le Tout-Puissant ou les exécuteurs de ses volontés.
8. Quelle consolation offre le spiritisme ?
8 De tout ce qui vient d’être dit, il ressort sans conteste que l’âme ne prolonge pas son existence après la mort. C’est pourquoi l’apôtre Paul a dit que s’il n’y avait pas de résurrection des morts, “ ceux qui sont morts en Christ sont perdus. Si c’est dans cette vie seulement que nous (les chrétiens) espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux des hommes. Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ ”. (I Cor. 15:18-22). Il y a une différence entre la “ survivance ” et la résurrection. C’est, précisément, parce qu’il n’y a pas de survivance que la résurrection est nécessaire. Puisqu’il n’y a pas de survivance, puisque l’âme n’est pas immortelle et qu’aucune personnalité ne revêt l’esprit en l’homme, les morts sont bien morts et, pour être ramenés à la vie dans le monde nouveau, ils doivent passer par la résurrection. La doctrine spirite n’a donc pas de fondement et il ne peut y avoir de communication entre les vivants et les morts. La religion spirite offre par conséquent une fausse consolation, elle est décevante et dangereuse, car elle nie la chute de l’homme dans le péché, la mort comme sanction attachée à la transgression, la nécessité de la rançon du Christ pour effacer le péché et obtenir le pardon divin ; elle nie que le royaume de Dieu soit nécessaire pour anéantir ce monde inique, ressusciter les morts et les aider à parvenir à la vie éternelle sur une terre édénique dans un monde fondé sur la justice.
ERREUR SUR LA PERSONNE
9. Pourquoi les expériences spirites, même faites en l’absence de toute fraude, ne prouvent-elles pas la survivance ?
9 Ce n’est pas à dire que les spirites n’entrent pas en communication avec un monde invisible. Ils obtiennent effectivement des phénomènes, tels que messages de l’invisible, prédictions exactes, révélations de faits, déplacements d’objets, matérialisation de l’ectoplasme et autres prodiges qui, tous, fournissent les éléments de base à leur doctrine. Ces expériences constituent évidemment une preuve. De quoi ? De l’existence d’un monde invisible, peuplé de créatures spirituelles intelligentes, mais non de la “ survivance ” ou de la communication entre les vivants et les morts. La religion spirite fait ici erreur sur la personne. Nous voulons dire que les spirites se méprennent sur l’identité des invisibles, car ils sont persuadés d’avoir affaire aux âmes des trépassés. Les esprits ont leurs raisons pour dissimuler leur identité et se présenter pour ce qu’ils ne sont pas.
10. Qui sont les invisibles se faisant passer pour les âmes des morts ?
10 Qui sont ces esprits ? Certes pas les âmes immortelles ou esprits des défunts. Comme ils se font passer pour des âmes vivantes, commettant ainsi une fraude, ces invisibles doivent être des esprits de mensonge, des démons ou diables, les auteurs d’“ oracles menteurs ” et de “ signes et de prodiges mensongers ”. — Ézéch. 13:6, 7, 9 ; II Thess. 2:9.
11-13. Quels faits révèlent le cas de communication entre Saül et “ Samuel ” ?
11 Mais, objecteront les spirites, la Bible ne rapporte-t-elle pas un cas de communication entre le roi Saül et le défunt prophète Samuel, qui s’est produit quelque temps avant une bataille entre Israël et les Philistins ?
12 Pour avoir tous les faits sous les yeux, nous citons ci-dessous le récit intégral de cette entrevue, tel qu’il a été rendu par la version de Jérusalem.
“ Samuel était mort, tout Israël avait fait son deuil et on l’avait enseveli à Rama, dans sa ville. Saül avait expulsé du pays les nécromants et les devins. Tandis que les Philistins, s’étant groupés, venaient camper à Shunem, Saül rassembla tout Israël et ils campèrent à Gelboé. Lorsque Saül vit le camp philistin, il eut peur et son cœur trembla fort. Saül consulta Yahvé, mais Yahvé ne lui répondit pas, ni par les songes, ni par les oracles, ni par les prophètes. Saül dit alors à ses serviteurs : Cherchez-moi une nécromancienne, que j’aille chez elle et que je la consulte, et ses serviteurs lui répondirent : Il y a une nécromancienne à Endor.
“ Saül se déguisa et endossa d’autres vêtements, puis il partit avec deux hommes et ils arrivèrent de nuit chez la femme. Il lui dit : Je t’en prie, fais-moi dire l’avenir par un revenant, et évoque pour moi celui que je te dirai. Mais la femme lui répondit : Voyons, tu sais toi-même ce qu’a fait Saül et comment il a supprimé du pays les nécromants et les devins. Pourquoi tends-tu un piège à ma vie pour me faire mourir ? Alors Saül lui fit ce serment par Yahvé : Aussi vrai que Yahvé est vivant, dit-il, tu n’encourras aucune faute pour cette affaire. La femme demanda : Qui faut-il évoquer pour toi ? et il répondit : Évoque-moi Samuel.
“ Alors la femme vit Samuel et, poussant un grand cri, elle dit à Saül : Pourquoi m’as-tu trompée ? Tu es Saül ! Le roi lui dit : N’aie pas peur ! Mais que vois-tu ? et la femme répondit à Saül : Je vois un spectre qui monte de la terre. Saül lui demanda : Quelle apparence a-t-il ? et la femme répondit : C’est un vieillard qui monte, il est drapé dans un manteau. Alors Saül sut que c’était Samuel et, s’inclinant la face contre terre, il se prosterna.
“ Samuel dit à Saül : Pourquoi as-tu troublé mon repos en m’évoquant ? — C’est, répondit Saül, que je suis dans une grande angoisse : les Philistins me font la guerre et Dieu s’est détourné de moi, il ne me répond plus, ni par les prophètes, ni en songe. Alors je t’ai appelé pour que tu m’indiques ce que je dois faire. Samuel dit : Pourquoi me consulter, quand Yahvé s’est détourné de toi et s’est mis avec ton prochain ? Yahvé t’a fait comme il avait dit par mon entremise : il a arraché de ta main la royauté et l’a donnée à ton prochain, David, parce que tu n’as pas obéi à Yahvé et que tu n’as pas satisfait l’ardeur de sa colère contre Amalec. C’est pour cela que Yahvé t’a traité de la sorte aujourd’hui. De plus, Yahvé livrera, en même temps que toi, ton peuple Israël aux mains des Philistins. Demain, toi et tes fils, vous serez avec moi et l’armée d’Israël aussi sera livrée aux mains des Philistins.
“ Saül fut bouleversé et il tomba à terre de tout son long. Il était terrifié par les paroles de Samuel ; de plus, il était sans force, n’ayant rien mangé de tout le jour et de toute la nuit. La femme vint à Saül, et le voyant épouvanté, elle lui dit : Vois, ta servante t’a obéi, j’ai risqué ma vie et j’ai obéi aux ordres que tu m’avais donnés. Maintenant, je t’en prie, écoute à ton tour la voix de ta servante : laisse-moi te servir un morceau de pain, mange et prends des forces pour te remettre en route. ” — I Sam. 28:3-22, Jé.a
13 La Bible ne rapporte-t-elle pas ici une apparition de Samuel ? Non. Il importe de noter que, d’après le texte, Saül n’a rien vu à cette séance. C’est la nécromancienne qui a aperçu une forme, grâce à ses facultés occultes. Quant au roi d’Israël, il ne fit que se soumettre mentalement à la femme, pour assurer la réussite de la séance. Mais, dira le spirite, dans la description que lui fit la sorcière, Saül ne reconnut-il pas Samuel ? Oui, mais le souverain voulait croire que c’était Samuel, il était disposé à se laisser tromper par des apparences, des ressemblances.
14-16. a) Quel problème d’identité attend, selon certains, une solution ? b) Comment, dans le cas de Saül, peut-on appliquer les principes bibliques pour résoudre ce problème ?
14 Les ressemblances, cependant, n’établissent pas une identité avec exactitude. Il faut encore disposer d’autres éléments importants. Dans un article intitulé “ A Case for ESP, PK and PSI ”, que la revue Life publia en 1954, Aldous Huxley, investigateur bien connu des choses psychiques, a écrit ceci, à la page 108 :
“ Un autre problème pour les investigateurs psi de l’avenir sera celui de la survivance de l’homme... Des cas troublants d’erreur sur la personne se présentent de temps à autre devant les tribunaux... On arrive à falsifier les passeports, les cartes de sécurité sociale et même les empreintes digitales. Et presque tout le monde a, quelque part sur la terre, son sosie. (Staline et Hitler en auraient employé une dizaine.) Si maintenant il est très difficile de prouver que moi je suis moi, que vous, vous êtes vous, à combien plus forte raison est-il difficile de démontrer que la personne parlant par la bouche d’un médium est bien cette personne et non une projection des données obtenues au moyen de la PES (perception extra-sensorielle) et adaptées, d’une façon plus ou moins convaincante, par la partie dédoublée du subconscient du médium. ” Puis, au-dessous d’une photo de l’ancien président des États-Unis, Harry Truman, publiée en regard de celle de son sosie Irving Fisher, l’article dit : “ QUEL EST LEUR NOM ?... Si, physiquement, souligne Huxley, on arrive à se faire passer pour un autre, il est deux fois plus difficile de faire la part de la vérité quand on dit que des défunts ont donné de leurs nouvelles dans des séances, par l’intermédiaire de médiums. ”
15 Pour Aldous Huxley et d’autres, ce sont là de “ vieux problèmes qui attendent toujours une solution ”. Pour qui accepte la Parole de Dieu dans son intégralité, le cas de Saül et de la nécromancienne n’est pas insoluble. Le roi d’Israël avait procédé à l’extermination, non pas des prophètes de Jéhovah, mais des médiums et des devins. De même qu’il amena par ruse la magicienne à pratiquer son art, de même l’esprit qui fit voir à la femme un spectre montant de la terre les abusa tous deux en prenant l’apparence de Samuel. À sa mort, le fidèle prophète de Dieu fut soit dépouillé de son manteau, soit inhumé avec lui. Où donc l’esprit avait-il pris le manteau ? Il imita le manteau ainsi que la vieillesse de Samuel. L’invisible opérant par le médium savait comment le prophète s’habillait de son vivant, il savait quels avaient été ses propos à Saül et que Samuel avait refusé jusqu’à sa mort de le revoir ; il savait aussi quels avaient été les traits du prophète à sa mort (I Sam. 15:35). Ce fut donc pour lui chose aisée de contrefaire tout cela. La Bible ne précise pas si ce fut le jour suivant ou “ demain ” que l’armée d’Israël fut livrée aux mains des Philistins et que Saül et ses fils périrent sur le champ de bataille. “ Toi et tes fils ”, a encore dit l’esprit. Cette prédiction ne signifie pas nécessairement tous les fils de Saül, mais ceux qui étaient auprès de lui dans le camp. Un de ses fils, Isch-Boscheth, ne périt pas dans la bataille, il succéda pour un temps à son père (I Sam. 31:1-7 ; I Chron. 9:39 ; 10:2-6). L’esprit savait que Jéhovah s’était tourné contre Saül, que le roi d’Israël ne faisait qu’accroître son courroux en consultant la sorcière, qu’il était par conséquent condamné à mort et que le Tout-Puissant ne viendrait pas à son secours dans le combat. Il pouvait donc prédire la défaite et la mort de Saül ainsi que la mort de ses fils.
16 Que la prédiction de l’invisible se vérifiât ou non, il n’en demeure pas moins vrai que son auteur était un “ esprit de mensonge ”, car il fit une prophétie en usant de fraude, en se faisant passer pour Samuel, en voulant faire croire que les morts ne sont pas morts et qu’il est possible d’entrer en communication avec eux. Samuel était alors une âme décédée, ayant l’espoir de participer à la résurrection dans le monde nouveau. Il avait cessé toutes relations avec Saül après que Jéhovah eut rejeté le roi d’Israël, coupable de désobéissance pour n’avoir pas pleinement exécuté le décret divin contre les Amalécites. Le prophète n’avait naturellement jamais eu de rapport avec les médiums. Aucun d’eux ne pouvait donc l’obliger à faire après sa mort ce qu’il avait refusé de faire de son vivant. En outre, aucun médium ne peut ressusciter des morts. Seul en est capable le “ Dieu, qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient ”. (Rom. 4:17.) Il est encore écrit : “ L’Éternel fait mourir et il fait vivre, il fait descendre au séjour des morts (schéol) et il en fait remonter. ” (I Sam. 2:6). Jéhovah n’allait certes pas répondre à un médium en ramenant Samuel des morts.
17, 18. Quelles autres conclusions peut-on tirer du cas de Saül ? Prouve-t-il la survivance ?
17 En se rendant coupable de désobéissance envers Jéhovah, Saül s’était assimilé à un médium ou devin. Samuel lui avait dit en effet : “ Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l’est pas moins que l’idolâtrie et les téraphim. Puisque tu as rejeté la parole de l’Éternel, il te rejette aussi comme roi. ” (I Sam. 15:22, 23). Mais en consultant la nécromancienne, le roi eut directement recours au spiritisme ; il méritait la mort. Par l’intermédiaire du médium, il entra en contact avec un esprit de mensonge, mais non avec Samuel. Aussi est-il écrit dans I Chroniques 10:13, 14 : “ Saül mourut, parce qu’il se rendit coupable d’infidélité envers l’Éternel, dont il n’observa point la parole, et parce qu’il interrogea et consulta ceux qui évoquent les morts. Il ne consulta point l’Éternel ; aussi l’Éternel le fit mourir, et transféra la royauté à David, fils d’Isaï. ”
18 Ainsi les spirites ne peuvent invoquer le cas de Saül pour prouver, Bible en mains, que l’existence se prolonge après la mort et que les trépassés communiquent avec les vivants, par l’intermédiaire de médiums.
19-21. Commentez les déclarations de quelques spirites éminents qui admettent que les esprits usent de mensonge.
19 Les spirites eux-mêmes admettent que les esprits qui leur parlent usent de mensonge et de tromperie. À la page 162 de son livre, sous le titre “ Intrusion d’esprits non désirés ”, Rishi fait cet aveu :
“ Dans nos efforts pour converser avec les esprits amis, nous rencontrons de temps à autre des entités non désirées qui gênent les communications et se font même passer pour leurs auteurs. Cela est une grande pierre d’achoppement sur le chemin de quelques expérimentateurs qui souffrent parfois beaucoup de ces intrusions fâcheuses de l’autre monde. Faute d’un bon guide dans les régions invisibles, ils sont très désavantagés et se sentent sans appui. Il semble que ces personnes sincères ont le désir de se débarrasser des visiteurs non désirés, mais ni discussion ni prière n’ont le moindre effet sur pareils habitants de l’autre monde, dont les intrusions visent ordinairement à tourmenter ceux par qui ils communiquent leurs pensées. ”
20 Le défunt romancier anglais Conan Doyle, qui était devenu un adepte des doctrines spirites, n’a pas hésité à accuser les esprits de mensonges. À la page 72 de son livre The New Revelation, il a écrit :
“ Nous devons, malheureusement, faire face à des mensonges débités avec préméditation par des intelligences espiègles ou méchantes. Tous ceux qui ont étudié la question sont, je présume, tombés sur des cas de tromperie délibérés, qui, de temps à autre, alternent avec des messages véridiques. ”
21 Faisant état de ses doutes sur l’identité véritable des invisibles, un spirite égyptien, Aly Abdel Galil Rady, professeur au Caire, à la faculté des sciences de l’université Ibrahim, a déclaré dans son livre The Invisible World (traduit de l’arabe), aux pages 277 et 287-289 :
“ Les esprits qui apparaissent sèment parfois la perturbation ou recourent au mensonge. Ce sont peut-être les esprits de démons qui arrivent à imiter avec adresse les esprits des morts et savent contrefaire leur voix, prendre leur apparence et se matérialiser sous leur forme... Je dirai même que toutes les pensées communiquées par les esprits, lorsqu’ils apparaissent, sont douteuses. Il est indéniable que certaines sont justes, mais la plupart sont fausses... N’oublions pas que la science est pleine de phénomènes trompeurs, tels que le mirage que poursuit le voyageur altéré, persuadé que c’est de l’eau. Pourquoi alors ne cherchons-nous pas à faire la vérité sur les esprits qui nous parlent ? Je présume qu’ils sont des démons. Et ni moi ni ces spirites n’avons de certitude. ”
22. Quel mensonge servant de fondement au spiritisme faut-il se rappeler pour bien comprendre cette doctrine ?
22 Ces déclarations de spirites éminents sont probantes. Inutile d’affirmer, pour défendre la cause du spiritisme, qu’il existe de bons et de méchants esprits et que la religion spirite se propose d’entrer en relation avec les bons esprits. Le spiritisme est fondé sur un mensonge : la survivance et l’immortalité de l’âme. On en conclut que tout esprit qui est disposé à communiquer avec les spirites, faisant ainsi passer pour vérité le mensonge en question, doit être un esprit corrompu, un démon qui essaie d’attribuer ce mensonge à Dieu et à sa Parole. L’apôtre Paul a écrit : “ Il faut que Dieu soit véridique et tout homme menteur. ” (Rom. 3:4, Jé). Cela inclut tout homme qui fait profession de spiritisme et qui entre en communication avec les invisibles.
LA TRANSFIGURATION FUT-ELLE UNE MATÉRIALISATION ?
23-25. Pourquoi la transfiguration n’était-elle pas une matérialisation de Moïse et d’Élie ? Qu’était-elle ?
23 Jouant toutes les cartes de son jeu, le spirite soulèvera cette question : “ Et la transfiguration de Jésus sur la montagne ? Ne fut-elle pas un retour d’entre les morts de Moïse et d’Élie, et Jésus ne se servit-il pas alors de ses trois apôtres Pierre, Jacques et Jean, en état de demi-sommeil, comme de médiums pour produire la matérialisation des deux prophètes morts ? ” Avant de répondre, citons d’abord cet événement, tel qu’il est rapporté par l’Évangile de Luc (9:28-36) : “ Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il monta sur la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage changea, et son vêtement devint d’une éclatante blancheur. Et voici, deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie, qui, apparaissant dans la gloire, parlaient de son départ qu’il allait accomplir à Jérusalem. Pierre et ses compagnons étaient appesantis par le sommeil ; mais, s’étant tenus éveillés, ils virent la gloire de Jésus et les deux hommes qui étaient avec lui. Au moment où ces hommes se séparaient de Jésus, Pierre lui dit : Maître, il est bon que nous soyons ici ; dressons trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. Il ne savait ce qu’il disait. Comme il parlait ainsi, une nuée vint les couvrir ; et les disciples furent saisis de frayeur en les voyant entrer dans la nuée. Et de la nuée sortit une voix, qui dit : Celui-ci est mon Fils élu : écoutez-le ! Quand la voix se fit entendre, Jésus se trouva seul. Les disciples gardèrent le silence, et ils ne racontèrent à personne, en ce temps-là, rien de ce qu’ils avaient vu. ”
24 Ce ne fut pas une matérialisation des prophètes Moïse et Élie, au moyen de l’ectoplasme. Aucune substance ne se dégagea de Jésus, ni de Pierre, Jacques et Jean. Les apôtres étaient éveillés et regardaient la scène : ils devaient être les témoins de la transfiguration afin de rendre plus fermes les prophéties de la Bible et non les prédictions des messages spirites. À ce propos, l’apôtre Pierre a déclaré : “ Car ce n’est pas en suivant des fables ingénieusement imaginées, que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus-Christ, mais comme ayant été témoins oculaires de sa majesté. Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire, lorsqu’une telle voix lui fut adressée par la gloire magnifique : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir. Et nous, nous entendîmes cette voix venue du ciel, étant avec lui sur la sainte montagne. Et nous avons la parole prophétique (rendue) plus ferme, (à laquelle vous faites bien d’être attentifs...). ” (II Pi. 1:16-19, Da). Il ne pouvait s’agir ici d’une matérialisation spirite de Moïse et d’Élie, car les deux prophètes étaient des âmes mortes et le jour de leur résurrection n’était pas encore venu. — Héb. 11:23-29, 32, 38-40.
25 C’était une vision, comme celle dont fut favorisé l’apôtre Jean soixante ans après la transfiguration et qui fit sur lui une telle impression de réalité qu’il parlait à ceux qui y apparaissaient (Apoc. 1:1, 2 ; 5:4, 5 ; 7:13, 14). Jésus lui-même a dit qu’il s’agissait d’une vision dans laquelle Moïse et Élie représentaient symboliquement les charges que le Christ devait assumer pour accomplir certaines tâches. L’apôtre Matthieu prouve que la transfiguration fut une vision, quand il écrit : “ Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : Ne parlez à personne de cette vision, jusqu’à ce que le Fils de l’homme soit ressuscité des morts. ” (Mat. 17:9). Ainsi les spirites ne peuvent faire valoir la transfiguration comme un argument en faveur de leur doctrine.
26, 27. Pourquoi l’expulsion des démons par Jésus et ses disciples ne prouve-t-elle pas les affirmations des spirites ?
26 Dès qu’il fut descendu de la montagne de la transfiguration, Jésus guérit un démoniaque ou lunatique. Le texte sacré dit : “ Jésus parla sévèrement au démon, qui sortit de lui, et l’enfant fut guéri à l’heure même. ” (Mat. 17:14-18). C’est encore une preuve que la transfiguration ne fut pas un phénomène du spiritisme, qui est une entreprise des démons.
27 Jésus n’était pas médium. Il ne céda jamais à l’influence des démons ou esprits impurs. Ses adversaires religieux l’accusaient d’avoir un démon (Jean 7:20 ; 8:48, 49, 52 ; 10:20, 21). Or Jésus chassait les mauvais esprits et il donna ce pouvoir à ses disciples (Mat. 10:1, 8 ; Luc 9:1 ; 10:17-20). Un jour, ses ennemis insinuèrent qu’il expulsait les démons par Béelzébul, “ Le prince des démons ”. Jésus rétorqua que, dans ce cas, Satan serait divisé contre lui-même et que son royaume ne pourrait se maintenir. Est-ce à dire que lorsque les médiums ou les prêtres de la fausse religion exorcisent les démons, ils sont les instruments de Dieu ? Non, ils sont ceux du Diable. En les employant de la sorte, Satan n’est pas divisé contre lui-même, parce que les médiums et les prêtres de la fausse religion soutiennent, par leurs prodiges, sa cause et son royaume, donnant une apparence de vérité à ses mensonges religieux. Leur conjuration des démons, même lorsqu’elle est faite au nom de Jésus, pris comme nom magique, ne prouve nullement qu’ils ne sont pas des “ ouvriers d’iniquité ” (Mat. 7:21-23 ; Actes 19:11-16). Jésus, lui, ne servait pas la cause de Satan. Il était son plus grand ennemi et ce qu’il enseignait et prêchait démasquait ses mensonges et son règne. En expulsant les démons, il opérait par l’ennemi du Diable, par le “ doigt de Dieu ”, soutenant ainsi la vérité et le royaume de Dieu (Mat. 12:22-30). Ses fidèles disciples aussi chassaient les démons, par Dieu et non par Satan. Ce pouvoir était, au premier siècle, un “ don ” miraculeux du saint esprit. Il disparut après la mort des apôtres ; les vrais disciples du Christ ne le possèdent plus aujourd’hui. — I Cor. 13:8-11.
28. Jésus a-t-il produit des “ lévitations ” ?
28 Jésus n’avait rien de commun avec les esprits impurs, et les démons eux-mêmes en firent l’aveu. L’un d’eux s’écria : “ Qu’y a-t-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth ? Tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es : le Saint de Dieu. Jésus le menaça, disant : Tais-toi, et sors de cet homme. ” Le Christ ne permettait pas aux démons de rendre témoignage sur sa personne : “ Il chassa aussi beaucoup de démons, mais il ne permettait pas aux démons de parler, parce qu’ils savaient qu’il était le Christ. ” (Marc 1:23-25, 34, NW). Pour rejoindre la barque de ses disciples, harcelée par les vagues, Jésus marcha sur les eaux. Cette marche ne fut pas un phénomène de lévitation (Mat. 14:24-32). Quand, après son baptême, Jésus, rempli de l’esprit, passa quarante jours au désert, Satan l’incita à produire une lévitation. Sur le faîte du temple, le prince des démons lui dit : “ Si tu es Fils de Dieu, jette-toi d’ici en bas ; car il est écrit : Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet, afin qu’ils te gardent ; et : Ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. ” Mais Jésus refusa, citant ce verset : “ Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. ” (Luc 4:1, 9-12). Son ascension au mont des Oliviers ne fut pas non plus une lévitation. Il retournait au ciel pour paraître en présence de son Père céleste avec la valeur de son immolation, faite en faveur de l’humanité pécheresse. — Actes 1:9-12.
LES ÉCRITURES ACCUSÉES À TORT
29, 30. En quels termes la loi divine dénonce-t-elle ceux qui pratiquent le spiritisme ?
29 C’est donc à tort que l’on accuse les Écritures d’offrir un appui aux thèses spirites. En vue de la protection de l’homme et pour le conduire à la vérité, la Bible démasque le spiritisme qui n’est autre chose que du démonisme. C’est pourquoi la loi donnée à Israël lui interdisait tout rapport avec les médiums qui évoquaient les esprits. Elle disait : “ Ne vous tournez point vers ceux qui évoquent les esprits, ni vers les devins ; ne les recherchez point, de peur de vous souiller avec eux. Je suis l’Éternel, votre Dieu. ” Les Israélites qui s’adressaient au spiritisme étaient punis de mort. “ L’âme qui se tournera vers ceux qui évoquent les esprits, et vers les diseurs de bonne aventure, se prostituant après eux, je mettrai ma face contre cette âme-là, et je la retrancherai du milieu de son peuple. ” Les médiums étaient lapidés : “ L’homme ou la femme qui parmi vous serait nécromant ou devin : ils seront mis à mort, on les lapidera, leur sang retombera sur eux. ” — Lév. 19:31 ; 20:6, Da ; 20:27, Jé.
30 “ Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’augure, de magicien, d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel ; et c’est à cause de ces abominations que l’Éternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi. Tu seras entièrement à l’Éternel, ton Dieu. Car ces nations que tu chasseras écoutent les astrologues et les devins ; mais à toi, l’Éternel, ton Dieu, ne le permet pas. ” Sinon Israël se détournerait à coup sûr du Messie, le grand Moïse, qui est Jésus-Christ. — Deut. 18:10-19.
31. Pourquoi Israël fut-il averti par Jéhovah contre certaines prophéties ?
31 Mais que dire des prédictions véridiques faites par les médiums, les diseurs de bonne aventure, les astrologues et les utilisateurs de la planchette spirite ? Leur réalisation ne prouve pas que le spiritisme ou spiritualisme détient la vérité, qu’il est la bonne religion. Pourquoi ? Parce qu’il enfreint les commandements divins et détourne ses adhérents du moyen, approuvé par Dieu, pour communiquer la connaissance cachée et prophétiser l’avenir. Il concourt aussi au maintien de l’énorme mensonge sur la divinité de Jéhovah et sur les morts. La loi divine ordonne : “ Si quelque prophète ou faiseur de songes surgit au milieu de toi, s’il te propose un signe ou un prodige et qu’ensuite ce signe ou ce prodige annoncé arrive, s’il te dit alors : Allons suivre d’autres dieux (que tu n’as pas connus) et servons-les, tu n’écouteras pas les paroles de ce prophète ni les songes de ce songeur. C’est Yahvé votre Dieu qui vous éprouve pour savoir si vraiment vous aimez Yahvé votre Dieu de tout votre cœur et de toute votre âme... Ce prophète ou ce faiseur de songes devra mourir : car il a prêché l’apostasie envers Yahvé ton Dieu, qui vous a fait sortir du pays d’Égypte et t’a racheté de la maison de servitude, et il t’aurait égaré loin de la voie où Yahvé ton Dieu t’a prescrit de marcher. Tu feras disparaître le mal du milieu de toi. ” (Deut. 13:1-5, Jé). Une prophétie qui se vérifie mais qui détache de Jéhovah, le seul vrai Dieu vivant, est un moyen déguisé pour détourner de la source divine de vie et de vérité tous ceux qui y attachent foi. Elle vise à les amener sous la puissance du “ père du mensonge ”, Satan le Diable, le “ prince des démons ”. — Jean 8:44.
32. Pourquoi est-il raisonnable et scriptural de croire aux esprits, bons et mauvais ?
32 Jéhovah connaît les démons et leurs procédés. Il sait qu’ils conduisent leurs victimes à la perdition. Aussi, dans sa Parole écrite, met-il en garde contre les intelligences invisibles et perverses. Croire aux démons, ce n’est pas faire preuve de superstition. On témoigne non seulement de son christianisme mais aussi d’un esprit scientifique en acceptant ce fait ainsi que la réalité qu’est le monde invisible, lequel est aussi la demeure de Dieu le Créateur. Jéhovah n’est pas le seul habitant de ce vaste domaine. Longtemps avant de créer notre univers visible, vieux de quatre milliards et demi d’années, Dieu a façonné sa première œuvre, une créature spirituelle, qui devint son “ Fils unique ”, “ le premier-né de toute la création ”, celui qui, au temps marqué, devint “ Jésus-Christ homme ” (Jean 3:16 ; Col. 1:15 ; I Tim. 2:5). Ensuite, par son intermédiaire, Jéhovah a créé d’autres œuvres intelligentes, également spirituelles, c’est-à-dire tous les saints anges parfaits et glorieux. Ils furent les “ fils de Dieu ” qui poussèrent des cris de joie quand notre planète fut créée pour être la demeure éternelle de l’homme (Ps. 104:4 ; 103:20, Da ; Job 38:4-7). Ainsi le domaine invisible a existé longtemps avant la naissance de l’univers matériel. Les ouvrages visibles de Dieu attestent l’existence, la puissance et l’intelligence d’un Créateur tout-puissant. L’incrédulité des hommes de science matérialiste n’a donc aucune excuse : “ En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables. ” — Rom. 1:20.
33, 34. Pourquoi notre croyance en un monde invisible ne doit-elle rien avoir de commun avec la thèse de la survivance ?
33 L’humanité n’a pas dû attendre l’apparition du spiritisme pour avoir des preuves de l’existence d’un monde invisible. La religion spirite a surtout voulu imposer aux hommes la croyance en un au-delà peuplé des esprits ou “ âmes immortelles ” des morts. Une telle croyance, même si elle est issue de l’Orient, n’a apporté aucune lumière aux humains. Au contraire, elle a obscurci leur intelligence, de sorte qu’ils ne discernent pas la vérité. L’Occident a été envahi par ces ténèbres et lui non plus n’a aucune lumière à dispenser. Shaw Desmond fait donc erreur quand, dans son livre intitulé “ We Do Not Die ”, il écrit : “ Affamée spirituellement, l’Europe n’attend plus la lumière de l’Est, car la lumière ne vient plus de l’Orient mais de l’Occident. L’Orient est encore, quoiqu’il ne doive pas l’être pour toujours, indifférent à la lumière qu’il donna jadis à un monde enténébré, cette lumière du Monde, que l’on peut, en dernière analyse, appeler la lumière de la Survivance. ” Le spiritisme ou spiritualisme n’existe que depuis le déluge, survenu en 2370 av. J.-C.
34 Adam savait qu’il existait un monde invisible et qu’il en était un produit ; il instruisit sa femme en ce sens. Le premier couple humain avait cette connaissance parce que Jéhovah lui parlait de l’invisible, révélant sa volonté. Adam et Ève entendaient sa voix, mais non par l’intermédiaire d’un médium, et lui répondaient. Nos premiers parents savaient qu’ils ne conversaient pas avec un mort. Avant eux, il n’y avait pas eu de morts humains. Ils parlaient non aux disparus, mais aux vivants du monde invisible, jusqu’au jour où ils furent bannis du paradis. Noé et sa famille de sept personnes savaient eux aussi qu’il existait un monde invisible. C’est de l’invisible que Noé reçut les instructions nécessaires pour construire l’arche du salut et y pénétrer à temps. C’est encore de là que Dieu parla aux survivants du déluge, les bénit et leur donna des ordres. Plutôt que d’expliquer le monde invisible, le spiritisme a déformé les faits et poussé les hommes dans les griffes des démons. — Gen. 5:32 à 9:17.
QUI A CRÉÉ LES DÉMONS ?
35-37. a) Comment les démons firent-ils leur apparition ? b) Qui fut le premier démon ? Comment agit-il à l’égard de Dieu ?
35 Dans Deutéronome 32:4 (Li) Moïse dit de Jéhovah : “ Le Rocher, son œuvre est parfaite, — car toutes ses voies sont la justice même. C’est un Dieu fidèle, sans injustice, — juste et droit est Yahweh. ” Dieu ne peut donc être le créateur des démons. Comment alors firent-ils leur apparition ? Le verset suivant en donne l’indication : “ Ils ont, eux, agi d’une manière ruineuse ; ils ne sont pas ses enfants, la tare est à eux. Génération fourbe et tortueuse. ” (Deut. 32:5, NW). C’est-à-dire que les démons se sont faits tels eux-mêmes, la tare est à eux, ils ne sont plus les enfants de Dieu. La Bible les appelle aussi “ esprits impurs ” (Mat. 10:1 ; 12:43 ; Marc 1:23, 26, 27 ; Luc 4:33, 36 ; Actes 5:16 ; 8:7). Jéhovah les avait créés esprits purs, fils célestes et membres de sa famille spirituelle. Ils n’avaient pas été faits immortels, mais mortels, avec l’espoir de vivre éternellement s’ils conservaient la pureté et la sainteté des fils de Dieu. S’ils avaient été créés immortels, ils ne pourraient être bannis de l’univers.
36 Le premier qui se fit démon devint “ le prince des démons ”, car il réussit à entraîner d’autres anges à sa suite (Mat. 12:24 ; Marc 3:22). Comme il fut le premier qui se dressa contre Dieu, diffama son nom, usa de tromperie, et engloutit ses victimes comme un dragon, il reçut quatre noms spéciaux : Satan, Diable, Serpent ancien et Dragon (Apoc. 12:9 ; 20:2). Le troisième nom le rattache au serpent qui parla en Éden. Il est écrit : “ Le serpent séduisit Ève par sa ruse. ” (II Cor. 11:3). C’est Satan qui prit possession du serpent et le fit parler à Ève pour la séduire, car un reptile ne peut évidemment parler ni jouer une telle scène. L’invisible qui dirigeait le serpent se fit lui-même Satan le Diable en faisant prendre au reptile la voie de l’opposition à Dieu et de la diffamation de son nom. Il avait été créé fils parfait, saint et glorieux de Jéhovah. Étant en contact avec le jardin d’Éden et ses habitants, il y vit l’occasion de se faire dieu et de se rendre maître de l’humanité (Ézéch. 28:13-17). Se révoltant contre Dieu en son cœur, il élabora un plan. Plutôt que de se matérialiser, il employa un serpent. Il s’adressa par l’intermédiaire de l’animal non pas à l’homme mais à la femme, pour la pousser à la révolte contre Dieu et se servir ensuite de son influence pour provoquer la chute d’Adam.
37 Il est écrit : “ Il dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? La femme répondit au serpent (donc à Satan le Diable) : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin (l’arbre de la connaissance du bien et du mal), Dieu a dit : Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point ; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux (ou comme Dieu, NW), connaissant le bien et le mal. ” — Gen. 3:1-5.
38, 39. Que résulta-t-il de la communication mensongère que le serpent fit à Ève ?
38 En tenant ces propos, Satan mentait. Il fit passer Dieu pour un menteur, un trompeur, qui n’était pas tout-puissant, donc incapable d’appliquer la sanction attachée à toute infraction de sa Loi. Satan ne promit pas ici à Adam et à Ève l’immortalité après la mort. Ils ne mourraient pas dans la chair, leur dit-il, s’ils mangeaient du fruit interdit. Le fruit en lui-même ne les tuerait pas et Dieu ne voudrait ou ne pourrait appliquer la peine de mort. Ils seraient comme Dieu, non pas après leur mort, grâce à la survivance, mais pendant leur vie terrestre. Ils seraient comme Dieu, non pas sous le rapport de l’immortalité, mais pour ce qui est de connaître le bien et le mal grâce à une connaissance accrue pour décider eux-mêmes ce qui est bien et mal sans s’en référer aux lois divines. Ce n’est donc pas avec l’idée de mourir pour entrer dans le monde invisible et y recevoir plus de lumières qu’elle n’en avait en Éden, mais avec l’idée de prolonger son existence dans la chair avec une connaissance accrue et l’autonomie morale qu’Ève préféra croire le Serpent plutôt que le vrai Dieu. Elle mangea du fruit défendu. Elle se servit ensuite de son influence pour en faire prendre à Adam. Leurs yeux s’ouvrirent mais pour voir la honte de leur nudité. Ils n’eurent pas le sentiment d’être comme un Dieu doué d’une connaissance supérieure. Ils eurent peur de Jéhovah et se cachèrent. Il n’y eut plus pour eux de perspective d’une vie éternelle en Éden, car Dieu les condamna à une mort sans survivance et les bannit du paradis.
39 Outre nos premiers parents, Satan le Diable fut lui aussi condamné à mort. Sa tête doit être écrasée par le talon de la Postérité de la femme choisie par Dieu. Ainsi les saints anges, comme Satan avant sa révolte, ne sont pas immortels, impérissables, leur existence dépend de la perfection de leur fidélité à Jéhovah. Les communications avec le monde invisible ne sont une preuve ni de l’immortalité des créatures spirituelles, ni de celle des âmes humaines. — Gen. 3:15.
40. Les démons sont-ils immortels ?
40 Satan le Diable a conservé son existence jusqu’à présent, par la permission de Dieu. Il attend le règlement de la grande question pendante, celle de la souveraineté sur l’univers. Jéhovah va administrer la preuve qu’il régit l’univers, en dicte les lois, décide et décrète ce qui est bien et mal. Aux disciples chrétiens de la Postérité de sa femme, Dieu a dit : “ Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. ” (Rom. 16:20). Jésus-Christ, son Fils glorifié, sera l’instrument qui écrasera Satan le Serpent et sa postérité, car ce dernier lui infligea une blessure au talon après qu’il fut devenu chair et sang, comme les enfants d’Abraham. Le texte suivant dit en effet : “ Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable, et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude. Car assurément ce n’est pas à des anges qu’il vient en aide, mais c’est à la postérité d’Abraham. ” (Héb. 2:14-16). Dieu guérit le talon meurtri de la Postérité en la ressuscitant des morts, en la ramenant dans le monde spirituel, dotée, pour prix de sa fidélité, de l’incorruptibilité et de l’immortalité (I Tim. 6:15, 16, NW). Quant à Satan, il est toujours mortel.
41. a) Dans quel livre biblique le nom du prince des démons apparaît-il pour la première fois ? b) Quelle mise en garde les Écritures donnent-elles à celui qui se livre à des pratiques spirites ?
41 Dans les Écritures Satan le Diable n’est pas nommé avant le déluge. Son nom apparaît pour la première fois dans le livre de Job, écrit, croit-on, par le prophète Moïse des siècles après le déluge. Ce n’est qu’après le déluge qu’il est fait mention des médiums qui évoquent les morts, dans les mises en garde de la Loi divine donnée par Moïse. Voici une de ces interdictions concernant les agents des esprits méchants : “ Qu’on ne trouve chez toi... personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. ”(Deut. 18:10, 11 ; Lév. 19:31 ; 20:6, 27). Après le déluge ces formes du démonisme firent leur apparition à Babylone, fondée par Nimrod, l’arrière-petit-fils de Noé (Gen. 10:8-10). Contre Babylone, le prophète Ésaïe a prophétisé en ces termes : “ Ces deux choses t’arriveront subitement, au même jour, la privation d’enfants et le veuvage ; elles fondront en plein sur toi, malgré la multitude de tes sortilèges, malgré le grand nombre de tes enchantements. Reste donc au milieu de tes enchantements et de la multitude de tes sortilèges, auxquels tu as consacré ton travail (depuis quand ?) dès ta jeunesse ; peut-être pourras-tu en tirer profit, peut-être deviendras-tu redoutable. Tu t’es fatiguée à force de consulter : Qu’ils se lèvent donc et qu’ils te sauvent, ceux qui connaissent le ciel, qui observent les astres, qui annoncent, d’après les nouvelles lunes, ce qui doit t’arriver ! ” (És. 47:9, 12, 13). Le dernier livre de la Bible a annoncé pourquoi la Babylone actuelle connaîtra un sort semblable à celui de la Babylone de l’Antiquité : “ Parce que tes marchands étaient les hommes de haut rang de la terre, car par tes pratiques spirites toutes les nations ont été fourvoyées. ” — Apoc. 18:23, NW.
42-44. Quand et comment d’autres créatures spirituelles se joignirent-elles pour la première fois au démon principal ?
42 Quand les autres démons aux ordres de Satan, leur “ prince ”, firent-ils leur apparition ? La Bible ne fait aucune allusion à une insurrection d’anges au jardin d’Éden ou aussitôt après, par suite de la révolte de Satan. En revanche, elle donne une indication de l’époque où certains esprits se sont rendus coupables de désobéissance, devenant ainsi des démons, des imitateurs de Satan ou la “ postérité ” du Serpent. Quand se produisit cette infidélité ? Au plus tard dans les cent vingt années qui précédèrent le déluge. Le texte inspiré écrit par Moïse rapporte ceci : “ Lorsque les hommes commencèrent d’être nombreux sur la face de la terre et que des filles leur furent nées, les fils de Dieu trouvèrent que les filles des hommes leur convenaient et ils prirent pour femmes toutes celles qu’il leur plut. Yahvé dit : Que mon esprit ne soit pas indéfiniment humilié dans l’homme, puisqu’il est chair ; sa vie ne sera que de cent vingt ans. Les Nephilim étaient sur la terre en ces jours-là (et aussi dans la suite) quand les fils de Dieu s’unissaient aux filles des hommes et qu’elles leur donnaient des enfants ; ce sont les héros du temps jadis, ces hommes fameux. ” — Gen. 6:1-5, Jé.
43 Les “ fils de Dieu ” qui épousèrent des “ filles des hommes ” étaient certains des esprits qui poussèrent des cris de joie à la création de la terre (Job 38:4-7). Il est écrit : “ Car qui, dans le ciel, peut se comparer à l’Éternel ? Qui est semblable à toi parmi les fils de Dieu ? ” (Ps. 89:7 89:6, NW)b. C’est là sans doute la raison de la traduction suivante de Moffat (Gen. 6:2, 4) : “ Les anges remarquèrent que les filles des hommes étaient belles, et ils épousèrent toutes celles qu’ils choisirent. (C’est en ces jours-là que les géants nephilim apparurent sur la terre, et aussi dans la suite quand les anges avaient des relations avec les filles des hommes et qu’elles leur donnaient des enfants ; ce sont les héros qui furent fameux au temps jadis). Le manuscrit alexandrin de la Septante dit “ anges ” au lieu de “ fils de Dieu ”.
44 Ces données sur l’identité des “ fils de Dieu ” n’ont aucun rapport avec la version slave du livre apocryphe d’Énoch.
45, 46. Comment les esprits désobéissants se sont-ils comportés parmi les habitants de la terre ? Quel en fut le résultat ?
45 Pour lier commerce avec les femmes, les “ fils de Dieu ” prirent une forme d’homme. Pour demeurer auprès de leurs compagnes et élever leur descendance, ils gardèrent leur enveloppe charnelle tout le temps qu’ils prirent part à la vie conjugale. Tout laisse à croire qu’ils restèrent matérialisés jusqu’au déluge. Entre-temps, ils négligeaient leurs devoirs dans le domaine spirituel, préférant s’adonner aux passions de la chair. C’était désobéir à Dieu, non seulement sous ce rapport, mais aussi parce que, pour procréer, ils croisaient l’angélique et l’humain. L’espèce humaine devait rester humaine, telle était la volonté divine ; elle ne devait pas devenir hybride par suite d’un croisement entre anges et hommes. C’est pour cette raison que Jéhovah a créé Ève d’une côte d’Adam. En ce qui concerne les créatures terrestres, Dieu les a fixées dans les limites de leurs espèces (Deut. 22:9-11 ; Gen. 1:11, 12, 21, 24, 25). Les fils de Dieu commettaient donc une chose contre nature, ils enfreignaient la loi divine concernant l’espèce humaine. Jésus-Christ laisse entendre que les habitants de l’invisible ne se marient, ni ne sont donnés en mariage, ni n’engendrent donc des enfants angéliques. — Mat. 22:30.
46 De ces unions contre nature sont nés des hybrides monstrueux, appelés Nephilim. Les Israélites comparèrent à ces colosses les géants de Canaan, qu’ils désignèrent d’ailleurs du nom de Nephilim (Nomb. 13:33). Fils de la désobéissance, ils étaient méchants. Hybrides inaptes à la procréation, ils s’illustrèrent par leurs exploits, incitant par leur exemple les hommes à remplir la terre de violence et à ne former que de mauvais desseins à longueur de journée. Ils furent encore appelés “ forts ” ou Gibborim et appartenaient évidemment au monde d’alors. — Gen. 6:4.
(À suivre.)
[Notes]
a Voyez aussi le livre “ La religion a-t-elle servi l’humanité ? ”, pages 142 à 146.
b “ An American Translation ” rend ainsi la seconde partie de ce verset : “ Qui est semblable au Seigneur parmi les êtres célestes ? ” Moffatt dit : “ Quel ange peut se comparer à l’Éternel ? ”
[Illustration, page 24]
Les Écritures dévoilent le spiritisme