Propos de l’assembleur sur les œuvres vaines et les œuvres utiles
“ Crains Dieu et observe ses commandements. C’est là ce que doit tout homme. ” — Eccl. 12:15 12:13, NW.
1. Depuis la Première Guerre mondiale, quels sont les deux genres de rassemblements en cours ? Par qui sont-ils effectués ?
DEPUIS la fin de la Première Guerre mondiale en 1918, les dirigeants et les armées de toutes les nations sont l’objet d’un rassemblement au “ lieu appelé en hébreu Harmaguédon ”. (Apoc. 16:14, 16 ; Ézéch. 38:7, 13.) Il s’opère également un grand rassemblement mondial de tous les hommes épris de paix dans un lieu de réelle sécurité. Ces derniers forment déjà une assemblée qui s’étend tout autour de la terre, et pourtant, tous les jours, d’autres viennent prendre rang en leur milieu. Dans la période troublée inaugurée par le premier conflit planétaire, tout indique que l’avenir est fermé pour le présent monde, qu’il prendra fin lors de la guerre universelle d’Harmaguédon. Les hommes de bonne volonté en question savent combien sont vaines, inutiles, les œuvres humaines faites pour soutenir ce monde. Ils refusent de passer leur vie à la poursuite du vent. Ils veulent désormais consacrer leur existence à faire des œuvres utiles qui apportent dès maintenant joie et satisfaction et opèrent un bien, lequel ne sera pas effacé par Harmaguédon mais subsistera dans l’éclatant monde nouveau. Tous les pratiquants d’œuvres utiles sont rassemblés sous la direction d’une puissance différente de celle qui asservit ce monde. Les dirigeants et leurs armées sont actuellement rassemblés pour Harmaguédon par l’influence des démons aux ordres de Satan le Diable. Les pratiquants d’œuvres dignes du monde nouveau de la paix et de la droiture sont rassemblés par un assembleur sage, craignant Dieu, qui les instruit et leur montre comment faire des œuvres utiles.
2. Comment l’assembleur s’identifie-t-il ? Pourquoi ne peut-on rien objecter à l’emploi d’un titre au féminin ?
2 Qui est cet assembleur ? Est-il possible de connaître son identité ? Il fut préfiguré autrefois par le souverain le plus sage de l’antiquité, le roi Salomon, qui régna quarante ans à Jérusalem. Mille ans avant l’ère chrétienne, Salomon écrivit un livre contenant davantage que la sagesse humaine, un ouvrage généralement appelé le livre de l’Ecclésiaste, et dès le début de son écrit il se présente en qualité d’assembleur en ces termes : “ Paroles de l’assembleur, fils de David, roi de Jérusalem. La plus grande des vanités ! dit l’assembleur, la plus grande des vanités ! Tout est vanité. Moi, l’assembleur, je me trouvai être roi d’Israël à Jérusalem. ” (Eccl. 1:1, 2, 12, NW). Dans la langue employée par Salomon pour l’écrire, l’ouvrage s’intitule Qohéleth, qui signifie “ Assembleur ”. Il est vrai qu’en hébreu le mot Qohéleth est du genre féminin, mais il en va de même pour le mot “ sagesse ” ; et cependant Salomon, en raison de la sagesse dont Dieu l’avait doué, servit de symbole de la sagesse, comme s’il était la sagesse incarnée. De plus, celui que le roi Salomon préfigura aux jours de sa sagesse est, d’une façon remarquable, la personnification de la sagesse céleste. — Prov. 8:12, 22-31.
3. Le roi Salomon fut-il un assembleur ? Dans quel dessein effectua-t-il le rassemblement ?
3 Mais en quel sens Salomon fut-il un assembleur et que rassembla-t-il ? Il fut un assembleur de gens, de son peuple, ses sujets, et de tous les humains bien disposés, de bonne volonté. Il rassembla tous ces gens pour l’adoration du Dieu de la paix et du bonheur, Jéhovah. Pendant sept ans et demi Salomon fut occupé par la construction d’un temple magnifique à Jérusalem, pour la gloire du nom de Jéhovah. Il l’acheva dans la onzième année de son règne. À l’occasion de la dédicace du temple, le roi Salomon convoqua ou rassembla tous les hommes particulièrement intéressés. La Bible nous rapporte ceci : “ Alors le roi Salomon assembla près de lui à Jérusalem les anciens d’Israël et tous les chefs des tribus, les chefs de famille des enfants d’Israël, pour transporter de la cité de David, qui est Sion, l’arche de l’alliance de l’Éternel. Les sacrificateurs portèrent l’arche de l’alliance de l’Éternel à sa place, dans le sanctuaire de la maison, dans le lieu très saint, sous les ailes des chérubins. ” (I Rois 8:1, 6 ; II Chron. 5:2, 7). Ainsi le rassemblement par Salomon de ses sujets au temple achevé de Jéhovah inaugura leur adoration de Dieu au lieu où il avait attaché son nom.
4. En écrivant son livre, pourquoi se donna-t-il le titre de Qohéleth ? De quelle aide nous est aujourd’hui son ouvrage ?
4 En qualité d’assembleur de son peuple, Salomon agissait dans leur intérêt le plus élevé, pour les conduire au culte du Dieu avec lequel les Israélites avaient contracté une alliance nationale, s’engageant à l’aimer, à l’adorer et à le servir. Plus tard, en écrivant le livre de l’Ecclésiaste, il se présenta en qualité de Qohéleth ou “ l’assembleur ”. Il se donna ce titre, non pas simplement parce qu’il avait d’abord rassemblé son peuple et les compagnons de bonne volonté de ce dernier pour la dédicace du nouveau temple mais parce qu’il cherchait par son livre à rassembler son peuple en le détournant des œuvres vaines et stériles de ce monde pour le ramener à pratiquer les œuvres dignes du Dieu de sa nation. Le livre intitulé Qohéleth avait pour but d’empêcher le peuple de Dieu de se laisser entraîner ou de le ramener de tout égarement par suite de la recherche des choses matérielles de ce monde. Ce fait est confirmé par le dernier chapitre du livre où il écrit : “ La plus grande des vanités ! dit l’assembleur, tout est vanité ! Outre que l’assembleur était devenu sage, il enseigna au peuple la connaissance, et il a médité et sondé profondément, afin de mettre en ordre beaucoup de proverbes. L’assembleur s’est efforcé de trouver des paroles agréables et d’écrire des paroles correctes de vérité. ” (Eccl. 12:8-10, NW). L’étude du livre de Qohéleth et de ses paroles bien choisies ainsi que de ses correctes expressions de vérité nous aide à nous approcher davantage de Dieu et à apprécier encore plus sainement son service précieux.
5. Outre le livre de Qohéleth, que possédons-nous encore de plus important ? Pourquoi est-il essentiel d’écouter maintenant ?
5 De nos jours nous n’avons pas seulement le livre de Qohéleth, que les traducteurs grecs ont appelé inexactement Ecclésiaste, mais nous possédons un Assembleur plus grand que Salomon. C’est le Seigneur Jésus-Christ qui fut préfiguré par Salomon. Il était très important pour les hommes d’écouter Jésus-Christ lors de son séjour sur la terre, car, ainsi qu’il l’a dit : “ La reine du Midi se lèvera, au jour du jugement, avec cette génération et la condamnera, parce qu’elle vint des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici plus que Salomon. ” (Mat. 12:42). À notre époque il est encore plus important que nous écoutions Jésus-Christ dans le ciel, lequel règne maintenant à la droite de son Père céleste, Jéhovah Dieu. Nous sommes de la génération qui vit au “ temps de la fin ” du présent monde. Pour nous, les signes visibles de son règne commencé ne cessent de s’accumuler depuis 1914. Nous sommes au temps du jugement non seulement de l’assemblée des saints dont le Roi Jésus-Christ est la tête mais aussi des nations qui sont rassemblées sur le champ de bataille d’Harmaguédon.
6. Comment nous est-il possible de savoir si la reine de Séba vaut plus que nous aujourd’hui ? Qui préfigura-t-elle particulièrement ?
6 Le fidèle exemple de la reine de Séba du Midi nous condamnera si nous n’apprécions pas le grand Salomon au ciel, si nous ne venons pas vers lui pour connaître sa sagesse et les œuvres divines qu’il accomplit. Cette reine, qui n’était pas juive, valait davantage que la plupart des Juifs du temps de Jésus, parce qu’elle apprécia Salomon. Vaut-elle plus que nous aujourd’hui ? Oui, si nous n’apprécions pas celui qui est bien plus grand que le roi Salomon. Une grande foule d’hommes de bonne volonté, préfigurée par la reine de Séba, est rassemblée à notre époque par Jésus-Christ l’Assembleur, une foule d’“ autres brebis ” dont il est le Berger royal. Il fait cette œuvre depuis qu’il a rassemblé les restes de son “ petit troupeau ”, l’assemblée des 144 000 brebis dont il est la tête céleste. Il a rassemblé tous ses disciples, ses brebis humaines, du côté du royaume de Dieu et au temple spirituel du culte divin. À ce sujet il est écrit : “ C’est aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés. ” — Jean 11:52 ; Apoc. 7:1-17 ; Jean 10:16.
“ TOUT EST VANITÉ ”
7. En s’écriant “ Tout est vanité ! ” qu’entendait Salomon et que n’entendait-il pas ?
7 À l’assemblée sous le Roi Jésus-Christ l’apôtre Paul écrit : Mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, ayant toujours beaucoup à faire dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain en ce qui concerne le Seigneur. ” (I Cor. 15:58, NW). Mais dès le début du livre de l’Ecclésiaste le roi Salomon s’écrie : “ La plus grande vanité ! Tout est vanité ! ” (Eccl. 1:2, NW). Si le roi Salomon est un type prophétique du souverain Jésus-Christ, pourquoi prononça-t-il ces paroles ? Salomon ne faisait pas allusion ici à l’œuvre consistant à servir Jéhovah Dieu et son Roi oint. Il ne l’incluait pas dans le mot général “ tout ”. Par “ tout ” il entendait tout ce qu’il examinait, tout ce qu’il désigne à l’attention dans son livre en citant un exemple après l’autre. Ces choses ont trait à ce monde et non au royaume de Dieu, le royaume des cieux, qui régnera pour toujours dans le monde nouveau de la justice. En qualité de roi oint siégeant sur le “ trône de Jéhovah ”, Salomon, qui avait particulièrement demandé à Dieu la sagesse nécessaire pour juger son peuple, était bien placé pour étudier le comportement et les activités des hommes, et même pour les sonder lui-même. Il nous dit :
8. Que nous dit-il au sujet de tout ce à quoi il s’est livré et de la conclusion à laquelle il est arrivé ?
8 “ Moi, l’assembleur, je me trouvai être roi d’Israël à Jérusalem. Et j’appliquai mon cœur, de façon à chercher et à sonder la sagesse en rapport avec tout ce qui se fait sous les cieux — l’occupation malheureuse que Dieu a donnée aux fils de l’homme à laquelle s’occuper. Je vis toutes les œuvres qui se faisaient sous le soleil, et voici, tout est vanité et poursuite du vent. Tout ce que mes yeux demandaient, je ne les en ai pas privés. Je n’ai pas refusé à mon cœur toutes sortes de joies, car mon cœur était joyeux à cause de tout mon labeur, et cela fut ma part de tout mon labeur. Et moi, même moi, je regardai toutes mes œuvres que mes mains avaient faites et le labeur fourni pour les accomplir, et voici, tout est vanité et poursuite du vent et il n’y a rien de profitable sous le soleil. Pour l’homme il n’y a rien de mieux que de manger, de boire et de faire que son âme se réjouisse à cause de son travail. Cela aussi je l’ai vu, même moi, que cela vient de la main (du vrai) Dieu (Jéhovah, version syriaque ; targum). Car qui mange et qui boit mieux que moi ? ” — Eccl. 1:12-14 ; 2:10, 11, 24, 25, NW).
9. Pourquoi Salomon, en s’exprimant de la sorte, ne pensait-il pas au temple ni à l’adoration de Dieu ?
9 En expérimentant diverses choses, Salomon a constaté que “ tout est vanité et poursuite du vent ”. En disant cela, le roi Salomon ne pensait pas à la construction du temple de Jéhovah sur le mont Morija à Jérusalem. Ce fut la plus grande chose qu’il eût jamais faite. Il n’en parla pas quand il fit mention des ouvrages auxquels il se livra, les maisons qu’il bâtit, les vignes qu’il planta, les jardins et les parcs qu’il aménagea, les pièces d’eaux qu’il creusa pour l’irrigation, la nombreuse domesticité qu’il acquit, car toutes ces choses étaient, comme il le dit, “ pour moi ”, et non pour Jéhovah et pour son culte. C’étaient des choses que Salomon voyait encore faire par d’autres hommes, mais aucun de ses contemporains ne bâtit un temple pour le nom de Jéhovah comme le fit Salomon. En bâtissant ce temple, Salomon n’imitait pas les autres hommes. Ce grand ouvrage n’était pas la “ plus grande vanité ”, car la construction du temple par Salomon avait été prédite par Dieu et fut accomplie grâce à l’aide et à la direction de Jéhovah. Cette construction servait aussi le dessein de Dieu tant qu’il emploierait ce temple matériel comme type du grand temple spirituel (II Sam. 7:12, 13 ; I Rois 8:15-21). Ainsi en disant que tout était vanité et poursuite du vent, Salomon ne songeait pas au temple et à l’adoration sincère de Dieu ; nous ne devons pas penser à cela non plus.
10. Quel est le “ don de Dieu ” dont Salomon parle dans l’Ecclésiaste ?
10 Jéhovah Dieu le Créateur veut que ses créatures humaines soient heureuses et jouissent de la vie ici-bas. Cela est un don qui nous est fait si nous sommes disposés à l’accepter. Notez en quels termes Salomon attire l’attention sur ce don de Dieu : “ J’ai appris qu’il n’y a rien de meilleur pour eux que de se réjouir et de faire le bien pendant leur vie, et aussi pour tout homme que de manger, boire et se réjouir de son travail. C’est le don de Dieu. ” Et encore : “ Voici, la meilleure chose que j’ai vue moi-même, laquelle est agréable, c’est qu’il faut manger, boire et se réjouir de tout son travail accompli sous le soleil pendant le nombre des jours de sa vie que Dieu lui a donnée, car telle est sa part. Et aussi tout homme à qui le (vrai) Dieu a donné les richesses et les biens matériels, il lui a même donné le pouvoir d’en manger, d’emporter sa part et de se réjouir de son travail. C’est un don de Dieu. Car il ne se souviendra pas souvent des jours de sa vie, parce que le (vrai) Dieu le préoccupe par la réjouissance de son cœur. ” Enfin : “ Moi-même, j’ai loué la joie parce qu’il n’y a rien de mieux sous le soleil pour l’homme que de manger, de boire et de se réjouir et que cela l’accompagne dans son travail tous les jours de sa vie, que le (vrai) Dieu lui a donnée sous le soleil. ” — Eccl. 3:12, 13 ; 5:18-20 ; 8:15, NW.
11. Comment pouvons-nous jouir maintenant de ce “ don de Dieu ” ? Cela contredit-il le fait que Dieu a donné une “ occupation malheureuse ” aux hommes ?
11 Nous pouvons jouir maintenant de ce “ don de Dieu ” comme des sujets fidèles et obéissants du Roi régnant Jésus-Christ, l’Assembleur, en agissant conformément à la sagesse céleste qu’il donne aux humbles et aux dociles. Pourquoi Salomon dit-il qu’il chercha à sonder et à acquérir la sagesse en rapport avec “ l’occupation malheureuse que Dieu a donnée aux fils de l’homme à laquelle s’occuper ” ? N’y a-t-il pas contradiction ici ? Non ! Comment Dieu a-t-il donné une “ occupation malheureuse ” et à qui ?
12. Selon Salomon, qu’est-ce qui est responsable de “ l’occupation malheureuse ” ? Comment Dieu la leur a-t-il donnée ?
12 Salomon lui-même l’explique, disant : “ Voyez ! C’est ce que j’ai seulement trouvé, que le (vrai) Dieu a fait les hommes droits, mais ils ont cherché beaucoup de plans. ” (Eccl. 7:29, NW). Il y a 6 000 ans environ, au jardin d’Éden, Jéhovah Dieu fit l’homme Adam droit, parfait, à l’image et à la ressemblance du Dieu parfait. Il donna aussi à Adam une femme. Tentés par le Serpent originel, Satan le Diable, ils cherchèrent d’autres plans pour se faire “ sages comme Dieu ” sans mourir. Quand Dieu détruisit le vieux monde par le déluge, il épargna une famille droite, Noé, sa femme et leurs trois fils mariés, afin que l’humanité ait un nouveau départ de droiture et de piété. Mais avec le temps, les hommes cherchèrent de nouveau beaucoup de plans contraires à la volonté et aux commandements de Dieu. Pour cette raison, simplement par l’exécution de son jugement contre les hommes pécheurs et égarés, Dieu amena ce qui se révéla être un malheur dans leur vie égoïste. Il déclara à Adam que le châtiment du péché serait la mort ; et quand Adam pécha, la sentence de mort frappa sa descendance non encore née, qui se trouvait encore dans ses reins (Gen. 2:16, 17 ; Rom. 5:12). Ils se mirent à mourir comme les bêtes.
13. En quels termes Salomon montra-t-il que les hommes sont comme les bêtes sous ce rapport ?
13 Salomon a dit : “ J’ai dit en mon cœur, au sujet des fils de l’homme, que Dieu les éprouverait, et qu’eux-mêmes verraient qu’ils ne sont que des bêtes. Car le sort des fils de l’homme et celui de la bête sont pour eux un même sort ; comme meurt l’un, ainsi meurt l’autre, ils ont tous un même souffle (esprit, NW), et la supériorité de l’homme sur la bête est nulle ; car tout est vanité. Tout va dans un même lieu ; tout a été fait de la poussière, et tout retourne à la poussière. Qui sait si le souffle des fils de l’homme monte en haut, et si le souffle de la bête descend en bas dans la terre ? ” — Eccl. 3:18-21.
MALHEURS
14. Pourquoi les hommes ont-ils été incapables de jouir du fruit de leurs œuvres personnelles ? Si nous mourons encore, de quoi nous faut-il nous montrer dignes ?
14 La mort est un malheur, mais Adam aurait pu éviter ce malheur, à lui et à nous, sa descendance, en craignant Dieu et en gardant son commandement. La mort est une ennemie (I Cor. 15:26), mais Adam aurait pu nous garder hors d’atteinte de cette ennemie en restant l’ami de Dieu, cela en faisant preuve d’obéissance. À cause de la mort, nul homme ne peut jouir continuellement du fruit de ses œuvres personnelles, de ses travaux. Les hommes continueraient à mourir perpétuellement, tout comme les bêtes, si Dieu n’avait, par l’Assembleur Jésus-Christ, pourvu à un moyen pour lever la sentence de mort et ressusciter tous ceux qui sont morts dans les tombeaux commémoratifs (I Cor. 15:17-24). Ceux qui, par amour pour le péché, choisissent de désobéir volontairement à Dieu, périront pour toujours comme les bêtes. Comme les bêtes, ils choisissent de manger, de boire et de mener une vie conforme à leurs désirs animaux, une existence matérialiste, sans jamais penser à Dieu. Puisqu’ils préfèrent vivre comme les bêtes, sans même servir les desseins de Dieu comme font les animaux, qu’ils périssent comme les bêtes. Pourquoi être comme la bête, mener une existence comme l’animal, pour périr comme lui ? Si nous mourons encore, pourquoi ne pas essayer de nous montrer digne d’une résurrection pour la vie dans le monde nouveau de Dieu et d’être ainsi estimé plus qu’une bête ?
15. Comment peut-il se produire un malheur à propos d’un héritage pour un fils ? Comment peut-on faire preuve de plus de sagesse en transmettant un héritage ?
15 Est-il besoin de dire que l’invasion de la mort fut cause de beaucoup de choses malheureuses et ironiques pour ceux qui ne connaissent pas ou ne choisissent pas de connaître Jéhovah Dieu ? Un père tourné vers le matérialisme travaille dur pour grossir l’héritage de son fils. Il place de l’argent dans une banque ou sur quelque propriété. Mais voilà que la banque fait faillite ou qu’il se produit un désastre, et le père en question perd tout ; il n’a plus rien à laisser à son enfant. Un homme affectionnant les choses de la terre ne regardera-t-il pas cela comme un malheur ? Salomon dit : “ Il est un mal grave que j’ai vu sous le soleil : des richesses conservées, pour son malheur, par celui qui les possède. Ces richesses se perdent par quelque événement fâcheux ; il a engendré un fils, et il ne reste rien entre ses mains. ” (Eccl. 5:12, 13 5:13, 14, NW). Que les biens terrestres sont incertains, précaires ! Ils peuvent se perdre d’un seul coup et même porter un préjudice spirituel à leur propriétaire ou à l’enfant à qui il destine ces richesses. Il est bien plus utile et plus sage de donner à nos enfants des richesses spirituelles qui sont permanentes, une bonne réputation, un exemple de fidélité et de piété en tant que parents, une bonne éducation dans la discipline, une éducation dans la vérité au foyer et une formation théocratique sur la manière de dispenser la vérité à ses semblables en qualité de ministre de Dieu. Un malheur matériel ne peut nous dérober ces valeurs spirituelles et, même si nous mourons, nous ne laisserons pas derrière nous des enfants privés d’un héritage de biens spirituels.
16. En quels termes Salomon décrit-il un autre malheur qui ne manque pas d’arriver au riche sur le plan matériel ? Pourquoi ne pas se rendre esclave de Mamon ?
16 Le riche sur le plan matériel devrait se souvenir d’un autre malheur qui ne manquera pas de lui arriver. Salomon l’a décrit en ces termes : “ Comme il est sorti du ventre de sa mère, il s’en retourne nu ainsi qu’il était venu, et pour son travail il n’emporte rien qu’il puisse prendre dans sa main. C’est encore là un mal grave. Il s’en va comme il était venu ; et quel avantage lui revient-il d’avoir travaillé pour du vent ? De plus, toute sa vie il mange dans les ténèbres, et il a beaucoup de chagrin, de maux et d’irritation. ” (Eccl. 5:14-16 5:15-17, NW). Pourquoi se rendre esclave des biens matériels, de Mamon, et de toutes les ténèbres concernant les desseins de Dieu, les irritations, les déceptions, les tentations et les pièges et toutes les peines que l’on se cause ainsi ? Il est impossible d’être l’esclave de Dieu et en même temps l’esclave des richesses ou de Mamon (Mat. 6:24). Un homme peut acquérir de grandes richesses, devenir multimillionnaire, et à sa mort on peut mettre dans sa tombe toutes sortes de meubles, de pierres précieuses, de vêtements, un bateau pour aller au ciel, et même les cadavres de ses esclaves mis à mort pour être ensevelis avec lui, et pourtant il n’emporte rien avec lui pour en jouir. Il n’a rien apporté dans le monde et il n’emportera rien. Il est mort comme la bête, il n’a posé aucun fondement pour la vie et la liberté réelles dans le monde à venir. Quel malheur pour un tel homme qui n’a pas été esclave de Dieu ! “ Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme ? ou, que donnerait un homme en échange de son âme ? ” Jésus-Christ répond lui-même à cette question. — Mat. 16:26.
17. Quel malheur Salomon mentionna-t-il encore ? Sous ce rapport qu’arriva-t-il à Nebucadnetsar ?
17 Salomon allonge sa liste des malheurs. “ Il existe un malheur que j’ai vu sous le soleil et qui est fréquent parmi les hommes : tel à qui le (vrai) Dieu donne les richesses et les biens matériels et la gloire et qui, pour son âme, a tout ce qu’il désire, et cependant le (vrai) Dieu ne le rend pas capable d’en manger, bien qu’un simple étranger puisse en manger. C’est là une vanité et une grave maladie. ” (Eccl. 6:1, 2, NW). Acquérir la possession de quelque chose et ne pas être capable d’en jouir, voilà de quoi alourdir le cœur si l’on ne pense qu’à sa propre personne. Pouvoir s’offrir des aliments savoureux et ne pas pouvoir y goûter par suite d’une maladie d’estomac ou des intestins, c’est comme si on se moquait de nous. Jéhovah Dieu permit à Nebucadnetsar de devenir un maître du monde à Babylone ; et cependant Dieu l’humilia pour son orgueil, sa présomption ; ce souverain perdit la raison ; il se croyait une bête ; les aliments et les boissons délicates servis au palais impérial lui répugnaient. Il préférait manger de l’herbe comme le bœuf. Quel malheur, quelle maladie grave pour Nebucadnetsar, et cela pendant sept ans. — Dan. 4:28-37.
18. Qui est moins heureux qu’un avorton, selon Salomon ? Pourquoi ?
18 Une longue vie sans pouvoir jouir de ses biens et où l’on aspire même à la mort laisse l’homme insatisfait, avec le sentiment d’avoir été frustré dans tout ce qu’il pouvait désirer. “ Quand un homme aurait cent fils, vivrait un grand nombre d’années, et que les jours de ses années se multiplieraient, si son âme ne s’est point rassasiée de bonheur (de bonnes choses, NW), et si de plus il n’a point de sépulture (si la tombe n’est pas devenue sienne, NW), je dis qu’un avorton est plus heureux que lui. Car il (l’avorton, celui qui est né avant terme) est venu en vain, il s’en va dans les ténèbres, et son nom reste couvert de ténèbres ; il n’a point vu, il n’a point connu le soleil ; il a plus de repos que cet homme (ayant une longue vie). Et quand celui-ci vivrait deux fois mille ans, sans jouir du bonheur, tout ne va-t-il pas dans un même lieu ? ” (Eccl. 6:3-6). Si l’on n’a de l’espoir qu’en cette vie, il vaut mieux être mort-né et ne pas entrer dans un monde asservi au matérialisme que de subsister longtemps sans retirer de satisfaction de sa longue existence, et de ne connaître que des déceptions et des maux. Voilà tout ce qui arrive quand on ne recherche que les biens matériels, que les choses de ce monde.
19. Quel malheur concernant le gouvernement Salomon décrit-il ? Pourquoi cela amènera-t-il à Harmaguédon le malheur sur ceux qui soutiennent un tel gouvernement ?
19 Un autre malheur décrit par Salomon, c’est lorsqu’un homme ou une forme de gouvernement se rend maître d’un pays. Il prend alors la responsabilité de dicter à ses sujets la voie à suivre, de les tenir éloignés de Dieu, de les égarer. Les hommes qui se soumettent à cette direction et lui obéissent plutôt qu’à Dieu se chargent eux-mêmes d’une responsabilité pour les fautes commises et la lutte gouvernementale contre Dieu. Avec leur souverain, ils deviennent responsables de la folie dans le gouvernement. Salomon dit : “ Il est un mal que j’ai vu sous le soleil, comme une erreur provenant de celui qui gouverne : la folie occupe des postes très élevés, et des riches sont assis dans l’abaissement. J’ai vu des esclaves sur des chevaux, et des princes marchant sur terre comme des esclaves. ” (Eccl. 10:5-7). En ce “ temps de la fin ” les nations du monde sont en jugement devant le gouvernement établi de Dieu. Aussi le conseil procédant de sa Parole et de ses témoins dit aux dirigeants et aux juges d’agir sagement, de craindre Jéhovah et d’embrasser son Fils en signe d’obéissance. Mais les souverains et les dirigeants continuent d’agir d’une manière insensée envers Jéhovah Dieu, et leurs gouvernements seront détruits à Harmaguédon par Jésus-Christ, le Fils de Jéhovah. Cela sera un malheur mondial, non seulement pour les gouvernements et leurs chefs, mais aussi pour les hommes qui les soutiennent quand ils commettent la faute grave de lutter contre Jéhovah Dieu et son royaume par Jésus-Christ. — Ps. 2:1-12.
20. Parce que la mort est la fin de tout, quelle est la condition de cœur des hommes ? Comment se placent-ils dans une condition sans issue ?
20 Les hommes n’ayant aucun espoir d’une résurrection d’entre les morts et croyant que la mort est pour chacun la fin de tout, ils favorisent un autre malheur sous le soleil : “ Ceci est un mal parmi tout ce qui se fait sous le soleil, c’est qu’il y a pour tous un même sort ; aussi le cœur des fils de l’homme est plein de méchanceté, et la folie est dans leur cœur pendant leur vie ; après quoi, ils vont chez les morts. ” (Eccl. 9:3). Les gouvernements démocratiques de l’Ouest se penchent sur la Hongrie et appellent un terrible malheur ce qui lui est arrivé depuis 1956. Mais il y a des oppressions en d’autres parties du monde. Personne ne vient au secours des opprimés. S’ils ne se tournent pas vers Jéhovah Dieu et son royaume, quelle autre source d’aide existe-t-il ? L’ancien assembleur dit ceci au sujet de cette situation malheureuse : “ J’ai considéré ensuite toutes les oppressions qui se commettent sous le soleil ; et voici, les opprimés sont dans les larmes, et personne qui les console ! ils sont en butte à la violence de leurs oppresseurs, et personne qui les console ! Et j’ai trouvé les morts qui sont déjà morts plus heureux que les vivants qui sont encore vivants, et plus heureux que les uns et les autres celui qui n’a point encore existé et qui n’a pas vu les mauvaises actions qui se commettent sous le soleil. ” — Eccl. 4:1-3.
21. Pourquoi Salomon pouvait-il décrire les conditions sous les gouvernements humains n’adorant pas Jéhovah ?
21 Le roi Salomon ne décrivait pas ce qui se passait dans son pays, dans le royaume de Dieu typique sur la terre. Tant qu’il régna en souverain sage, il n’y avait pas d’oppression gouvernementale. Il est écrit au sujet de son peuple : “ Ils mangeaient, buvaient et se réjouissaient ”, habitant depuis Dan jusqu’à Beer-Schéba “ en sécurité, chacun sous sa vigne et sous son figuier ”. (I Rois 4:20-25.) Le royaume de l’ancien assembleur ne ressemblait pas aux gouvernements oppresseurs qui n’adoraient pas Jéhovah. Salomon pouvait donc bien parler de la situation malheureuse sous leur règne.
22. Par suite de quelle connaissance les témoins de Jéhovah sous de tels gouvernements oppresseurs ne se prennent-ils pas en pitié ?
22 Mais les témoins actuels de Jéhovah qui vivent sous de tels gouvernements oppresseurs, sous des gouvernements d’hommes infidèles et matérialistes, ne se prennent pas en pitié. Ils ont un consolateur. Ils savent que Jéhovah vient chaque jour à leur secours. Ils savent que leur intégrité envers Jéhovah, dont ils sont les témoins, est maintenant mise à l’épreuve sous des conditions d’oppression. Ils savent ce que l’assembleur d’autrefois a dit : “ Si tu vois dans une province le pauvre opprimé et la violation du droit et de la justice, ne t’en étonne point, car celui qui est plus élevé que l’élevé veille et il y a ceux qui sont élevés au-dessus d’eux. ” (Eccl. 5:8, NW). Nous savons qu’au-dessus du Praesidium suprême ou de la Cour suprême, ou de tout ce que les hommes appellent suprême sur la terre, il y a ceux qui sont infiniment plus élevés, Jéhovah Dieu le Très-Haut et son Roi Jésus-Christ qui règne à sa droite. Ils sont les Juges divins qu’aucun rideau de fer ou de bambous ne peut empêcher de voir et leurs jugements seront exécutés contre tous les oppresseurs à Harmaguédon. Les témoins de Jéhovah opprimés attendent avec patience que ces Juges de la plus haute cour de l’univers passent à l’action. Soutenus par la Parole et l’esprit de Dieu et le cœur débordant d’amour divin, ils ont pitié des pauvres gens qui se trouvent sans espérance et sans aide dans de telles conditions malheureuses. À ceux qui ont des oreilles attentives, ils prêchent courageusement la bonne nouvelle du royaume de Dieu comme la seule espérance et le seul secours pour les hommes.
UN GENRE DE VIE DÉTESTÉ
23. Par suite de quelle incertitude quant à l’avenir Salomon exprima-t-il une haine de la vie, à cause des malheurs qu’elle réserve ?
23 Ayant présents à l’esprit tous les malheurs en dehors du royaume de Dieu, et ne sachant pas quel genre d’homme lui succéderait sur le trône, le roi Salomon, l’homme qui était alors le plus sage de la terre, déclara : “ Et j’ai haï la vie, car ce qui se fait sous le soleil m’a déplu, car tout est vanité et poursuite du vent. J’ai haï tout le travail que j’ai fait (à titre d’expérience) sous ce soleil, et dont je dois laisser la jouissance à l’homme qui me succédera. Et qui sait s’il sera sage ou insensé ? Cependant il sera maître de tout mon travail, de tout le fruit de ma sagesse sous le soleil. C’est encore là une vanité. Et j’en suis venu à livrer mon cœur au désespoir, à cause de tout le travail que j’ai fait sous le soleil. Car tel homme a travaillé avec sagesse et science et avec succès, et il laisse le produit de son travail à un homme qui ne s’en est point occupé. C’est encore là une vanité et un grand mal. ” — Eccl. 2:17-21.
24. Comment les Hindous envisagent-ils la vie ? Si la vie ne réservait que les malheurs décrits par Salomon, quelle attitude aurions-nous lieu d’adopter à l’égard de l’existence ?
24 Les Hindous professent la haine de la vie parce qu’ils croient, selon le point de vue de leur religion, que l’existence au sein d’un monde physique, matériel, n’est qu’une continuelle souffrance. Ils cherchent donc à sortir de l’existence par absorption dans le néant éternel, un nirvâna, cela au moment où ils pensent avoir atteint le plus grand mérite. Si la vie en ce monde n’était composée que des malheurs décrits par Salomon, alors ce roi avait raison de haïr une telle existence matérialiste. Il n’y aurait aucun but dans la vie. Notre existence ne servirait à aucune valeur éternelle. Notre vie sur la terre, après une suite de petits malheurs, prendrait fin par le grand malheur qu’est la mort. Il faudrait mourir comme tout le monde et comme les bêtes, le tombeau étant le lieu d’ensevelissement du corps. Et que réserve pour les morts le tombeau ou schéol ? Écoutez :
25. D’après Salomon, quelle est la différence entre les vivants et les morts ? Que réserve le schéol ?
25 “ Un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort. Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront ; mais les morts ne savent rien, et il n’y a pour eux plus de salaire, puisque leur mémoire est oubliée. Et leur amour, et leur haine, et leur envie, ont déjà péri ; et ils n’auront plus jamais aucune part à tout ce qui se fait sous le soleil. Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le ; car il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts où tu vas. ” — Eccl. 9:4-6, 10.