“Ceignez-vous d’humilité d’esprit”
“Tous, ceignez-vous d’humilité d’esprit les uns envers les autres, car Dieu s’oppose aux hautains, mais il donne sa faveur imméritée aux humbles.” — I Pierre 5:5
1. Quelles qualités les chrétiens sont-ils encouragés a cultiver ? Pourquoi ?
CONNAISSEZ-VOUS des gens orgueilleux, hautains, fiers, égocentriques et vaniteux ? Sans doute. Nous préférons de beaucoup fréquenter les personnes humbles d’esprit, modestes, simples et sans prétention. En fait, l’humilité est une qualité que tous les chrétiens sont encouragés à développer. En une certaine occasion, ayant remarqué que ses disciples discutaient pour savoir lequel d’entre eux était le plus grand, Jésus leur dit : “Si quelqu’un veut être le premier, il devra être le dernier de tous et le ministre de tous.” Ensuite, il leur montra qu’il n’y avait pas lieu de s’enorgueillir et que s’ils recevaient les gens comparables à des enfants par égard pour son nom, c’était comme s’ils le recevaient lui, Jésus, et Jéhovah, son Père. Il encouragea sans aucun doute ses disciples à se montrer humbles d’esprit (Marc 9:33-37). Des années plus tard, Pierre écrivit : “Tous, ceignez-vous d’humilité d’esprit.” Il expliqua pourquoi en disant : “Car Dieu s’oppose aux hautains, mais il donne sa faveur imméritée aux humbles.” (I Pierre 5:5). L’humilité est une qualité désirable non seulement à nos yeux, mais aussi à ceux de Dieu qui récompense les humbles en leur accordant sa faveur imméritée.
2. Pourquoi devrions-nous considérer II Rois, chapitre cinq ?
2 Nous désirons être approuvés par Dieu. Nous ferons donc bien de réfléchir sérieusement à cette question de l’humilité. Puisque la Bible dit que “tout ce qui a été écrit jadis a été écrit pour notre instruction”, y a-t-il dans les Écritures un récit dont nous pourrions tirer une leçon d’humilité (Rom. 15:4) ? On trouve effectivement un récit qui mérite notre attention dans le deuxième livre des Rois, chapitre cinq. Il y est question d’un homme qui, dans l’Antiquité, cultiva l’humilité. En lisant et en analysant ce récit, nous pouvons personnellement en retirer des bienfaits tandis que nous nous efforçons de nous ceindre d’humilité d’esprit.
Naaman apprend l’humilité
3. Qu’apprenons-nous sur Naaman ?
3 Au dixième siècle avant notre ère, la Syrie, au nord d’Israël, avait un chef d’armée du nom de Naaman, qui conduisit les Syriens à la victoire. Naaman ignorait alors que c’était Jéhovah qui, par son intermédiaire, avait sauvé la Syrie. Naaman “était devenu un grand homme devant son seigneur, et il était estimé (...) ; et l’homme s’était révélé un homme puissant et vaillant”. (II Rois 5:1.) Sans doute à cause de sa position et de ses exploits militaires, Naaman était un homme orgueilleux. Mais il avait contracté la lèpre. Cette maladie répugnante ne l’empêchait pas d’être un chef militaire en Syrie, ce qui n’aurait pas été le cas en Israël. Toutefois, d’une manière extraordinaire, elle allait l’obliger à s’humilier et lui procurerait des bienfaits. — Lév. 13:46.
4. Comment le roi de Syrie entendit-il parler d’Élisée ?
4 Des bandes de maraudeurs syriens avaient emmené captive une fillette israélite, qui était devenue la servante de la femme de Naaman. Cette petite fille (que la Bible ne nomme pas) connaissait Élisée, le prophète de Jéhovah, et les miracles qu’il avait faits. Elle avait foi en Jéhovah, le Dieu d’Élisée, et elle témoignait sa foi. Un jour qu’elle parlait avec la femme de Naaman, sa maîtresse, elle lui dit : “Si seulement mon seigneur était devant le prophète qui est à Samarie ! Alors il le délivrerait de sa lèpre !” Le témoignage de la fillette finit par être rapporté au roi de Syrie. — II Rois 5:2-4.
5. Comment Naaman est-il entré en relation avec Élisée ?
5 Le roi de Syrie, sans doute Ben-Hadad II, écrivit une lettre à Joram, roi d’Israël, et il envoya Naaman, son chef d’armée, la lui remettre, à environ cent cinquante kilomètres de là. Il lui envoya aussi des présents par Naaman. Joram reçut la lettre et la lut : “Et maintenant, en même temps que t’arrive cette lettre, voici que je t’envoie Naaman, mon serviteur, pour que tu le délivres de sa lèpre.” Joram fut très effrayé par cette lettre, car il craignait que le roi de Syrie ‘lui cherche querelle’. Élisée, le prophète du vrai Dieu, apprit cela et envoya dire au roi Joram : “S’il te plaît, qu’il [Naaman] vienne vers moi, pour qu’il sache qu’il existe un prophète en Israël !” Enfin, Naaman allait être l’objet de l’attention personnelle de l’homme qui, selon la fillette israélite, pouvait le guérir. — II Rois 5:5-8.
6. a) Que se passa-t-il quand Naaman arriva devant la maison d’Élisée ? b) Que ne cherchait pas à faire Élisée, et à quoi s’intéressait-il ?
6 “Naaman vint donc avec ses chevaux et avec ses chars de guerre, et il se tint à l’entrée de la maison d’Élisée.” Quelle allait être l’attitude d’Élisée devant ce personnage important ? Allait-il faire des cérémonies devant ce chef d’armée célèbre ? Le récit se poursuit ainsi : “Mais Élisée envoya un messager vers lui, pour dire : ‘Va et tu devras te baigner sept fois dans le Jourdain pour que ta chair te revienne ; et sois pur !’” Élisée ne recherchait pas les faveurs des personnages de haut rang. Il se souciait plutôt de garder celle de Dieu et veillait à ce que sa volonté s’accomplisse. — II Rois 5:9, 10.
7. Comment Naaman réagit-il quand il apprit les instructions d’Élisée ?
7 Naaman fut-il satisfait d’apprendre qu’il lui était facile d’être guéri de sa lèpre ? Non, car le récit ajoute : “Alors Naaman s’indigna, et il commença à s’en aller, et dit : ‘Voici que je m’étais dit : “Il sortira jusqu’auprès de moi, et assurément il se tiendra là, et invoquera le nom de Jéhovah, son Dieu, et fera mouvoir sa main sur l’endroit, et délivrera bel et bien le lépreux.” Est-ce que l’Abanah et le Pharpar, fleuves de Damas, ne valent pas mieux que toutes les eaux d’Israël ? Ne puis-je pas m’y baigner et être pur, à coup sûr ?’ Là-dessus, il se tourna et s’en alla en fureur.” — II Rois 5:11, 12.
8. À cause de son orgueil, que perdait de vue Naaman, mais comment ses serviteurs l’ont-ils aidé ?
8 Il semblait que l’orgueil de Naaman allait l’empêcher d’être guéri. Il était mécontent de l’accueil modeste qu’il avait reçu et du remède très simple qui lui avait été ordonné. Il paraissait accorder plus d’importance à la pompe et au cérémonial qui auraient dû accompagner sa guérison qu’à sa guérison elle-même. Son orgueil était sur le point de l’empêcher de suivre les instructions du prophète de Dieu. Mais les serviteurs de Naaman aidèrent leur maître à acquérir le bon point de vue. Ils lui dirent : “Mon père, si le prophète t’avait dit quelque grande chose, ne la ferais-tu pas ? Combien plus, donc, puisqu’il t’a dit : ‘Baigne-toi et sois pur’ ?” (II Rois 5:13). Ils avaient un bon point de vue. Ils reconnaissaient que pour Naaman la chose essentielle était d’être guéri, et leur conversation avec leur maître eut de bons résultats.
9. Qu’arriva-t-il quand Naaman eut obéi aux instructions d’Élisée ?
9 “Alors il descendit et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole de l’homme du vrai Dieu.” Naaman commença donc à faire preuve d’humilité d’esprit et suivit les instructions qui lui avaient été données. Il alla vers le Jourdain. Il s’y plongea une fois, deux fois, six fois, mais il n’était toujours pas guéri. Il s’y plongea une septième fois. Que se passa-t-il ? “Sa chair redevint comme la chair d’un petit garçon, et il devint pur.” Il était guéri. — II Rois 5:14.
10. a) Une fois guéri, comment Naaman réagit-il ? b) Pourquoi Élisée refusa-t-il les présents que lui offrait Naaman ?
10 Mais sa guérison allait-elle le rendre humble ? De retour chez lui, allait-il s’enorgueillir de sa pureté et manquer de gratitude pour ce qui avait été fait en sa faveur ? Le récit nous rapporte ensuite qu’il retourna vers l’homme du vrai Dieu, peut-être à une quarantaine de kilomètres ou plus de là, avec ses chevaux et ses chars de guerre. Cette fois, Élisée se présenta à lui. Naaman lui dit alors : “Voici donc que je sais assurément que par toute la terre il n’y a de Dieu nulle part sauf en Israël.” Quelle confession de foi ! Plein de gratitude, il offrit à Élisée un présent de bénédiction. Mais Élisée ne cherchait pas à tirer profit de son service pour Jéhovah ; c’est pourquoi il lui dit : “Aussi vrai que Jéhovah devant qui je me tiens est vivant, je n’accepterai pas.” Malgré l’insistance de Naaman, Élisée refusa encore son présent parce qu’il comprenait que c’était Jéhovah qui avait guéri Naaman, et il ne cherchait pas à tirer profit de la fonction que Jéhovah lui avait confiée. — II Rois 5:15, 16.
11, 12. De quoi Naaman se souciait-il désormais ? De quelle manière ?
11 Finalement, Naaman lui demanda : “Sinon, que l’on donne, s’il te plaît, de la terre à ton serviteur, la charge d’une paire de mulets, car ton serviteur ne fera plus d’holocauste ni de sacrifice à d’autres dieux qu’à Jéhovah.” Naaman exprimait humblement le désir d’adorer le Dieu d’Élisée et, bien qu’il dût repartir pour servir le roi de Syrie, il voulait rendre ce culte sur du sol israélite. — II Rois 5:17.
12 Naaman était devenu humble d’esprit. Il ne se souciait plus de l’apparence ni d’être mis en évidence, mais plutôt de plaire à Jéhovah, qu’il reconnaissait désormais comme le seul vrai Dieu. Il dit encore à Élisée : “Qu’en cette chose-ci Jéhovah pardonne à ton serviteur : quand mon seigneur entrera dans la maison de Rimmon [le faux dieu qu’adorait le roi de Syrie] pour s’y prosterner, et qu’il s’appuiera sur ma main, et qu’il faudra me prosterner dans la maison de Rimmon, quand je me prosternerai dans la maison de Rimmon, que Jéhovah, s’il te plaît, pardonne à ton serviteur à cet égard !” Naaman n’adorerait plus l’idole Rimmon ; s’il se prosternait, ce ne serait qu’un geste mécanique de sa part pour aider son roi à se prosterner. Élisée crut en la sincérité de Naaman ; aussi lui dit-il : “Va en paix.” — II Rois 5:18, 19.
13. Que reçut Naaman pour s’être ‘ceint d’humilité d’esprit’ ?
13 N’est-il pas intéressant de voir comment, en relativement peu de temps, Naaman apprit à ‘se ceindre d’humilité d’esprit’ et comment, à la suite de cela, il devint un adorateur de Jéhovah et obtint sa faveur et sa bénédiction ? Mais dans le même temps un autre homme devint égoïste et orgueilleux. Qui donc ?
Guéhazi cède à la cupidité
14, 15. Comment Guéhazi montra-t-il à quoi il s’intéressait réellement ?
14 Élisée avait un serviteur nommé Guéhazi qui était sans doute présent lors de son entretien avec Naaman. Guéhazi ne voyait pas les choses comme Élisée. Le récit nous le montre disant, probablement en lui-même : “Voici que mon maître a ménagé Naaman, ce Syrien, en n’acceptant pas de sa main ce qu’il avait apporté. Aussi vrai que Jéhovah est vivant, je vais courir après lui et je prendrai de lui quelque chose.” Guéhazi s’intéressait au gain matériel ; il désirait tirer profit de l’action de l’esprit de Jéhovah. Les choses spirituelles n’occupaient donc pas la place la plus importante dans son esprit. — II Rois 5:20.
15 Naaman descendit de son char, alla à la rencontre de Guéhazi et lui dit : “Est-ce que tout va bien ?” Guéhazi répondit : “Tout va bien”, puis il se mit à mentir pour obtenir ce qu’il désirait. Il dit : “Mon maître m’a envoyé dire : ‘Voici qu’à l’instant sont arrivés chez moi deux jeunes hommes de la région montagneuse d’Éphraïm, d’entre les fils des prophètes. Donne leur, s’il te plaît, un talent d’argent et deux vêtements de rechange.”’ — II Rois 5:21, 22.
16. Que se passa-t-il quand Guéhazi revint vers Élisée ?
16 Naaman manifesta la même attitude généreuse qu’envers Élisée quelque temps auparavant. Il répondit : “N’hésite pas, prends deux talents.” Il “insista” auprès de Guéhazi qui, avec avidité, prit les deux talents d’argent et les deux vêtements de rechange et alla les déposer dans sa maison. Puis, les mains vides, il retourna auprès d’Élisée, qui lui demanda : “D’où es-tu venu, Guéhazi ?” Recourant à un nouveau mensonge pour couvrir ceux qu’il avait dits à Naaman et pour cacher la vérité, Guéhazi répondit : “Ton serviteur n’est allé nulle part.” Alors Élisée lui dit : “Mon cœur n’est-il pas allé avec toi, lorsque l’homme s’est tourné pour descendre de son char à ta rencontre ? Est-ce donc le temps d’accepter de l’argent, ou d’accepter des vêtements, ou des oliveraies, ou des vignes, ou des moutons, ou des bovins, ou des serviteurs, ou des servantes ?” — II Rois 5:23-26.
17. a) Pourquoi Élisée était-il fort justement indigné ? b) Qu’arriva-t-il à Guéhazi à cause de son avidité ?
17 Pouvez-vous imaginer l’angoisse qui a dû envahir Guéhazi ? Son maître savait exactement ce qu’il avait fait. Imaginez aussi l’indignation justifiée d’Élisée. Il avait servi les intérêts de Jéhovah en guérissant la lèpre de Naaman et refusé toute récompense matérielle pour le rôle qu’il avait joué dans ce miracle. Et voilà que son serviteur, qui n’était pas directement concerné, était allé demander quelque chose par avidité, sous de faux prétextes. Soutenu de toute évidence par Jéhovah, Élisée ajouta à l’adresse de Guéhazi : “La lèpre de Naaman s’attachera donc à toi et à ta descendance jusqu’à des temps indéfinis.” Et le récit s’achève ainsi : “Aussitôt l’autre sortit de devant lui, lépreux blanc comme neige.” — II Rois 5:27.
Ce qu’il faut imiter ou rejeter
18. Que pouvons-nous revoir dans II Rois, chapitre cinq ?
18 Revoyons le récit de II Rois, chapitre cinq. Nous avons certainement remarqué la mentalité et les traits de caractère particuliers des différents personnages. Il nous sera très profitable de les examiner de nouveau.
19. a) Quelles étaient les qualités remarquables de la fillette israélite ? b) Comment pouvons-nous manifester ces qualités ?
19 Pensez à la petite fille israélite. Elle fut emmenée captive hors d’Israël, mais cela n’a pas affaibli sa foi en Jéhovah et dans son pouvoir d’utiliser un de ses fidèles serviteurs pour accomplir des miracles. Comme Jésus le montra plus tard, Élisée n’avait jamais guéri de lépreux (Luc 4:27). Mais cette fillette avait une grande foi. Il n’y avait aucun doute dans son esprit ; elle croyait tout simplement que si Naaman se déplaçait et demandait, Jéhovah répondrait. Bien que n’étant qu’une servante, elle a eu le courage de témoigner sa foi en Jéhovah. Elle a dû le faire avec enthousiasme et conviction pour que son message soit transmis et que l’on agisse en conséquence au lieu de ne voir dans celui-ci que les paroles d’une enfant. Comme cette servante de Dieu, humble et anonyme, qui laissa un exemple de foi si remarquable, nous devrions parler sans crainte de la vérité, afin que toutes les personnes honnêtes en retirent des bienfaits. Nous ne devrions jamais hésiter à faire connaître Jéhovah et ses desseins par crainte de ne pas être capables de parler à quelqu’un qui occupe une position plus élevée que la nôtre. Nous devrions avoir une confiance totale en Jéhovah et dans son pouvoir de nous diriger. — Ps. 56:11.
20. Comment pouvons-nous imiter Élisée ?
20 Il y a aussi Élisée. La Bible nous parle beaucoup de ce serviteur de Jéhovah qui faisait des miracles. Dieu l’utilisa même pour ressusciter un mort (II Rois 4:32-37). Mais Élisée ne désirait pas se mettre en évidence ni devenir puissant ; il voulait plutôt aider ses semblables à apprécier davantage Jéhovah et ses desseins. Il ne cherchait absolument pas à se faire un nom, mais plutôt à glorifier celui de Jéhovah, son Dieu. Nous faisons bien d’imiter Élisée en nous intéressant avant toute autre chose à Jéhovah, en accordant la première place à notre amour pour lui et en aidant les autres à l’invoquer pour leur salut. — Mat. 22:37, 38 ; Rom. 10:13.
21, 22. Quelles sont quelques-unes des choses que Naaman a dû faire pour s’humilier ?
21 Avant de rencontrer Élisée, Naaman était “un homme puissant et vaillant”, mais il apprit à se ceindre d’humilité d’esprit. Il en vint à reconnaître qu’aux yeux de Jéhovah il n’était qu’un homme comme les autres, et non pas quelqu’un qui méritait une attention et des honneurs spéciaux de la part de ses serviteurs. Quelle joie il a dû éprouver quand, sortant de l’eau du Jourdain pour la septième fois, il vit que sa peau était tout à fait pure ! Comme il devait être heureux de s’être humilié et d’avoir suivi les instructions qu’Élisée lui avait données par l’intermédiaire d’un messager !
22 Pensez un peu à tout ce qu’il a dû en coûter à un homme de son rang pour faire cela. Non seulement il a écouté les paroles d’une petite esclave qui appartenait à une nation ennemie, mais il a dû laisser derrière lui ses propres dieux, en pensant peut-être qu’il risquait de s’attirer leur courroux, se rendre dans un pays ennemi et demander à un prophète d’un Dieu inconnu de faire quelque chose pour lui. Pour Naaman, il était beaucoup plus important de devenir humble que d’être guéri de sa lèpre. Pourquoi ? Son humilité lui a permis de devenir un adorateur de Jéhovah, un homme qui désire avoir l’approbation du seul vrai Dieu. Quelle magnifique récompense pour celui qui se revêt d’humilité ! Comme Naaman, nous pouvons recevoir des bienfaits spirituels illimités si nous nous ‘enveloppons dans les vêtements de l’humilité’ et reconnaissons que Dieu accorde sa faveur aux humbles. — I Pierre 5:5, New English Bible.
23. Pourquoi est-il utile de revoir la conduite de Guéhazi ?
23 L’autre personnage dont les activités sont portées à notre attention dans ce chapitre de la Bible est un exemple qu’il ne faut pas suivre. Guéhazi servait Élisée depuis un certain temps et avait eu largement la possibilité de voir que Jéhovah se servait d’Élisée et que c’était un privilège d’être avec lui. Mais il se mit à désirer la richesse. Il se laissa vaincre par l’avidité quand il vit son maître refuser tout l’argent et les vêtements offerts par Naaman. Son désir devint fécond et le poussa à pécher (Jacq. 1:14, 15). Il inventa une histoire pour obtenir quelques-uns des biens que Naaman remportait chez lui. Il alla même jusqu’à mentir à son maître, donc à Jéhovah qui avait désigné Élisée. Mais les conséquences en furent désastreuses pour lui, car il fut frappé de la lèpre. Son avidité lui coûta la santé et le privilège de servir aux côtés d’Élisée. Nous pouvons tirer profit de cette illustration qui montre les conséquences désastreuses de l’avidité et de la vanité. Elle nous apprend qu’il est très dangereux de chercher à tirer un profit matériel du service que l’on accomplit pour Jéhovah et que nous devons rejeter pareille attitude. — Voir Jean 12:4-6.
Un parallèle prophétique pour notre époque
24. De qui Élisée et Naaman peuvent-ils être considérés comme une image ?
24 Élisée était un serviteur oint par Jéhovah. Autrement dit, il avait été spécialement désigné par lui pour accomplir une certaine tâche. On peut donc le considérer comme une image, ou type prophétique, du reste des membres de l’épouse du Christ qui sont encore sur la terre, le reste des 144 000 chrétiens oints qui seront unis avec le Christ dans le ciel (Rév. 14:1-3). L’humanité en général est dans une situation très semblable à celle de Naaman. Les hommes n’ont pas la lèpre, mais ils souffrent d’une plaie mortelle : le péché. Dans cette condition, la majorité d’entre eux s’opposent au reste des membres de l’épouse du Christ encore sur la terre et à ceux qui se joignent à eux. — Rom. 5:12 ; Mat. 24:9.
25. Comment la “grande foule” comparable à Naaman a-t-elle été aidée ?
25 Cependant, grâce au témoignage sur le Royaume, comparable à celui que la petite fille israélite donna à la femme de Naaman, beaucoup de gens ont été dirigés dans la bonne voie pour obtenir la guérison de leur maladie spirituelle. Ils sont entrés en relation avec la classe d’Élisée, qui a reçu l’onction, et ils ont appris ce que Jéhovah exige d’eux pour être guéris spirituellement et pour recevoir une bonne conscience devant lui. Comme Naaman, ces personnes doivent exercer la foi et s’humilier. Elles ont été encouragées, elles ont obéi et elles ont eu la joie d’être purifiées pour parvenir à une condition agréable aux yeux de Dieu. Elles sont devenues membres de la “grande foule” de ceux qui espèrent vivre éternellement dans un ordre nouveau et juste sur une terre purifiée (Rév. 7:9). Ces membres de la “grande foule” ont reconnu qu’il n’y a de Dieu nulle part sauf parmi les témoins de Jéhovah, le seul vrai Dieu. Ils lui sont très reconnaissants d’avoir été guéris gratuitement, conformément aux instructions de Jésus. — Mat. 10:1, 8.
26. Comment sont considérés ceux qui, sous prétexte de servir Dieu. exploitent leurs semblables ?
26 La classe d’Élisée ne veut pas exploiter les membres de la “grande foule” quand elle les aide à obtenir la guérison spirituelle du péché. Ses membres ne veulent pas être payés pour cela, imitant ainsi Élisée qui refusa tout présent matériel ou pécuniaire de la part de Naaman. Ils accordent gratuitement du temps à quiconque désire étudier la Parole de Dieu. Si un membre de la congrégation de Dieu sur la terre cherche à tirer un profit matériel quelconque aux dépens des membres de la “grande foule”, son avidité et son égoïsme seront dénoncés. Une telle personne sera enlevée de l’organisation, conformément au traitement qu’Élisée infligea à Guéhazi en raison de sa convoitise et de son avidité. Cela est en harmonie avec la règle suivante : “Ni fornicateurs, (...) ni gens avides, (...) ni extorqueurs n’hériteront le royaume de Dieu.” — I Cor. 6:9, 10.
27, 28. Que peuvent faire les hommes pour s’identifier aux membres de la “grande foule” ?
27 Les membres de la “grande foule” qui entrent en relation avec les serviteurs de Dieu ayant reçu l’onction doivent aussi se ceindre d’humilité d’esprit. Une traduction anglaise (Today’s English Version) rend ainsi I Pierre 5:5: “Tous vous devez mettre le tablier de l’humilité pour vous servir les uns les autres ; car l’Écriture dit : ‘Dieu résiste à l’orgueilleux, mais pardonne à l’humble.’” Un tablier nous fait penser à quelqu’un qui sert, qui s’occupe des intérêts des autres ou qui leur prépare de la nourriture. Revêtir “le tablier de l’humilité” signifie donc servir les autres avec humilité en s’intéressant à eux.
28 Êtes-vous prêt à vous ‘ceindre d’humilité d’esprit’, à “mettre le tablier de l’humilité” ? Êtes-vous disposé à accepter le moyen de salut prévu par Jéhovah ? Au vingtième siècle, on trouve dans le monde entier un exemple d’humilité d’esprit. Il s’agit de l’organisation des témoins de Jéhovah. Pourquoi n’examineriez-vous pas comment ils se sont conformés humblement au moyen de salut prévu par Jéhovah ?
[Illustration, page 593]
En faisant preuve d’humilité d’esprit, Naaman, chef de l’armée syrienne, a été miraculeusement guéri de la lèpre.
[Illustration, page 596]
L’avidité de Guéhazi l’incita à tirer un profit matériel de l’action de l’esprit de Jéhovah et de la générosité de Naaman. Il lui en coûta la santé et son privilège de servir aux côtés d’Élisée.