Réjouissons-nous avec le Dieu du vrai culte
“Heureuse la nation dont Jéhovah est le Dieu ! Heureux le peuple qu’il a choisi pour son héritage ! Car en lui notre cœur met sa joie, car en son saint nom nous mettons notre confiance.” — Ps. 33:12, 21, AC.
1. Comment la situation mondiale actuelle peut-elle être comparée à celle qui existait il y a 2 700 ans ?
REVENONS quelque 2 700 ans en arrière dans l’histoire de l’homme. “Presque trois millénaires”, s’exclameront certains. Existe-t-il quelque chose de cette époque qui puisse intéresser les hommes du vingtième siècle moderne ? En fait, beaucoup de choses. Effectivement, la situation critique actuelle, avec toutes les éventualités redoutables qu’elle présente, offre une similitude frappante avec la menace que l’ancien Empire assyrien faisait planer sur les autres nations, alors qu’il était à l’apogée de sa puissance. Les sentiments nationalistes enflammés atteignent leur point culminant, et, à l’ère de l’atome, les forces extrémistes et dictatoriales suscitent de nouveau des divisions nationalistes qui agitent violemment la terre. C’est pourquoi la question qui fut soulevée au temps de l’orgueilleux Assyrien est une nouvelle fois mise en avant : Face au défi lancé par le nationalisme, qui peut résister victorieusement et survivre ?
2, 3. a) Sous quels rapports le règne d’Ézéchias a-t-il été remarquable ? b) Dans les psaumes rassemblés par Ézéchias, qui est glorifié, qu’est-ce qui est exalté, et avec quelle portée prophétique ?
2 L’Empire mondial assyrien a atteint son apogée au huitième siècle avant notre ère. C’est à cette époque, en 745 plus précisément, que le roi Ézéchias, à l’exemple de ses ancêtres David et Salomon, s’est assis “sur le trône de Jéhovah comme roi” à Jérusalem. “Il fit ce qui est droit aux yeux de Jéhovah, selon tout ce qu’avait fait David, son père.” (II Rois 18:3 ; I Chron. 29:23 ; II Chron. 29:2 ; AC). Il mit tout son cœur à soutenir la véritable adoration de Jéhovah. Pour le culte rendu au temple, il rassembla un grand nombre de psaumes sous la forme d’un livre, y compris ceux qu’avait composés David. Ézéchias lui-même a peut-être écrit le Psaume 33, cité précédemment, ainsi que d’autres psaumes qui exaltent Jéhovah à cause de son triomphe sur l’Assyrien.
3 Ces psaumes atteignent une grandeur sublime lorsqu’ils louent Jéhovah en tant que grand Libérateur. Ils exaltent la véritable adoration comme le seul moyen d’obtenir le salut et de trouver un bonheur durable. Le Roi éternel Jéhovah est au-dessus de toute comparaison, et la ville où a lieu le vrai culte est bénie. “Jéhovah est grand, il est l’objet de toute louange, dans la cité de notre Dieu, sur sa montagne sainte. Elle s’élève gracieuse, joie de toute la terre, la montagne de Sion, vers le septentrion, la cité du grand Roi. Dieu, dans ses palais, s’est montré comme un rempart.” Par la délivrance miraculeuse de sa nation bien-aimée aux jours d’Ézéchias, Jéhovah a montré d’une manière prophétique comment, à notre époque, il délivrera les vrais adorateurs de leurs oppresseurs nationalistes, ceci à la louange de son nom. — Ps. 48:2-6, 11, AC 48:1-5, 10, NW.
LA MENACE DU NATIONALISME
4, 5. a) À quelle menace les peuples du temps d’Ézéchias devaient-ils faire face ? b) Quel est le pendant moderne de l’Assyrien agressif ?
4 Deuxième de la lignée des puissances mondiales de l’histoire biblique, l’Assyrie était une nation cruelle et agressive. Nahum, un prophète de Jéhovah, appela Ninive, sa capitale, “la ville sanguinaire” et il la compara à une prostituée “qui réduisit en esclavage les nations par (...) ses enchantements”. (Nahum 3:1, 4, Jé.) À l’époque d’Ézéchias, seul Tirhaka, le roi égypto-éthiopien du sud, présentait un certain danger pour la suprématie assyrienne. Entre l’Assyrie et l’Égypte, il y avait des nations telles que la Syrie, Israël (Samarie), la Philistie, Moab, Ammon et d’autres encore, mais aucune d’entre elles n’était assez puissante pour résister, même avec l’aide de ses dieux païens. Tôt ou tard, l’un ou l’autre des maîtres tyranniques de l’Assyrie ferait d’elles, par la guerre froide, des nations satellites, à moins qu’un autre les envahissent au cours d’une guerre chaude et déporte leurs habitants dans d’autres parties de l’empire assyrien.
5 Revenons maintenant à l’époque actuelle. Trouvons-nous un pendant moderne à l’orgueilleux Assyrien ? Certainement ! Le nationalisme despotique s’est manifesté d’une façon similaire dans les puissances successives formant le “roi du nord”, notamment avec l’empereur allemand, le nazi Hitler et maintenant les dictateurs communistesa. De plus, tel un vin empoisonné, le nationalisme s’est répandu en Amérique, dans les jeunes nations africaines et dans toute l’Asie. Le problème des personnes déplacées n’a jamais été aussi grave que maintenant sur toute la terre. Le nationalisme, agressif et immodéré, excite les passions ; c’est pourquoi les 3 300 000 000 d’habitants de la terre sont divisés selon la nation dans laquelle ils sont nés. Ils sont esclaves de l’État.
6. Selon une autorité, en quel sens le nationalisme est-il devenu une barrière ?
6 Ceux qui examinent les affaires mondiales sont conscients du danger que représente la vague de nationalisme. L’un d’entre eux, l’historien britannique Arnold Toynbee, écrivit un article qui parut en exclusivité dans l’édition du 1er janvier 1965 d’un journal de Tokyo, Yomiuri Shimbun. Cet article de cinq colonnes avait pour titre “Le nationalisme met en danger la survie de la race humaine à l’ère de l’atome”. Il disait entre autres :
“Il n’est certainement pas exagéré de dire que le nationalisme constitue aujourd’hui les 90 pour cent de la religion de 90 pour cent des humains. Le nationalisme est la plus puissante des trois idéologies courantes. Les communistes et les capitalistes sont, les uns comme les autres, d’abord des nationalistes. (...) Cet attachement suprême au nationalisme n’est pas le propre des seuls communistes et capitalistes, mais également des habitants de l’Ouest et d’ailleurs, des peuples ‘en voie de développement’ et de ceux qui sont ‘développés’, des bouddhistes, des shintoïstes, des hindous, des musulmans, des chrétiens, des juifs et des parsis. Il est paradoxal que nous soyons unis par un attachement à une idéologie qui nous divise. C’est non seulement paradoxal, mais également dangereux, car à l’ère de l’atome, l’espoir de survie de l’humanité repose sur son aptitude à se constituer en une sorte de famille mondiale unique. Nous faisons des efforts pour marcher dans cette direction, mais le nationalisme est là, telle une barrière, entre nous et notre but — but qu’il nous faut atteindre si nous voulons survivre.”
Comment la famille humaine peut-elle écarter cette barrière ?
7, 8. a) Identifiez le créateur et principal instigateur du nationalisme. b) Quel sera son sort, et pourquoi ?
7 En premier lieu, il est important que nous identifiions le créateur et principal instigateur du nationalisme. En Assyrie, le nationalisme fut encouragé par le roi Sennachérib. Son nom signifie “Sin (le dieu-lune) a multiplié les frères”. Il symbolise Satan le Diable qui a incité à la rébellion contre Jéhovah Dieu d’autres anges célestes, tant et si bien qu’il est devenu “Béelzébul, le chef des démons”. (Mat. 12:24.) Il a établi ces démons comme princes sur les différents groupes nationalistes de la famille humaine, deux d’entre eux étant “le Prince du Royaume de Perse” et “le Prince de Yavân [Grèce]”. (Dan. 10:13, 20, Jé.) Avec orgueil, Satan se vante de son pouvoir démoniaque sur les groupes nationalistes de la terre, disant : “Mes princes ne sont-ils pas autant de rois ?” (És. 10:8). Effectivement, “le monde entier gît au pouvoir du mauvais”. — I Jean 5:19.
8 Dans ses annales, Sennachérib se vante de “l’éclat de ma majesté”. Le jugement que Jéhovah a prononcé sur ce vantard est donc tout à fait approprié : “Quand le Seigneur aura accompli toute son œuvre sur la montagne de Sion et à Jérusalem, je punirai le roi d’Assyrie pour le fruit de son cœur orgueilleux, et pour l’arrogance de ses regards hautains.” (És. 10:12). Nous savons que lors de l’accomplissement final de cette prophétie, Satan, le plus grand ennemi de Dieu, sera détruit, et que l’esprit de nationalisme qu’il répand tel un feu sur toute la terre sera étouffé et réduit à néant. Mais comment ?
LA RELIGION DU MONDE EST-ELLE UN REMPART ?
9. Vers quoi certains se tournent-ils pour résister au nationalisme, et quelles questions se posent alors ?
9 La religion du monde ne permet-elle pas d’endiguer les éléments déchaînés du nationalisme ? Ne peut-on pas trouver protection dans le renouveau religieux — quelle que soit la religion ? En période de crise comme celle que nous connaissons actuellement, certains se mettent à fréquenter ‘l’Église de leur choix’ ou retournent à la religion de leurs parents. Ils espèrent que d’une manière ou d’une autre l’empire mondial de la religion pourra les maintenir dans l’unité et arrêter la menace qui met en danger la survie de l’homme. Mais cela est-il possible ? Le nationalisme lui-même n’est-il pas une religion ?
10-12. a) Quels exemples du passé devraient nous servir d’avertissement aujourd’hui ? b) Dans quel piège Israël est-il tombé, et avec quelle conséquence ?
10 Le sort des nations religieuses qui se sont dressées contre l’Assyrien antique devrait nous mettre en garde contre l’erreur consistant à se confier aujourd’hui dans les nombreuses religions traditionnelles. Le royaume des dix tribus d’Israël en est un exemple. Cette nation avait connu Jéhovah, le Dieu de la Bible. Même après qu’elle se fut détournée de lui pour pratiquer l’idolâtrie, il continua de lui accorder sa faveur en lui envoyant des prophètes. Cependant, ces Israélites étaient rebelles, pleins de suffisance, et ils préféraient les “lits d’ivoire” et les richesses matérielles au culte de Jéhovah (Amos 3:15 ; 6:1-6). Dans leur apostasie, ils adoptèrent une religion composite qui comportait des pratiques dégradantes importées des nations d’alentour et l’adoration blasphématoire du veau, par laquelle les rois faisaient semblant d’invoquer Jéhovah. La Bible nous fait connaître les conséquences de cet état de choses :
11 “Ils abandonnèrent tous les commandements de Jéhovah, leur Dieu, ils se firent des veaux en fonte et des statues d’Astarté ; ils se prosternèrent devant toute l’armée des cieux, et ils servirent Baal. Ils firent passer par le feu leurs fils et leurs filles, ils pratiquèrent la divination et les enchantements, et ils se livrèrent tout entiers à faire ce qui est mal aux yeux de Jéhovah, de manière à l’irriter. C’est pourquoi Jéhovah s’est fortement irrité contre Israël et il les a éloignés de sa face. — Il n’est resté que la seule tribu de Juda.” — II Rois 17:16-18, AC.
12 La religion adoptée par Israël ne l’a pas sauvé. Mais qu’en a-t-il été de Juda et de sa religion ?
13. En quel sens Achaz a-t-il frôlé la destruction ?
13 Lorsque les Assyriens envahirent le royaume des dix tribus d’Israël, Juda, sous le règne d’Achaz, le père d’Ézéchias, frôla la destruction. De quelle manière ? À cette époque critique, Achaz déclara lui-même faire peu de cas des conseils que Jéhovah lui donnait par l’entremise de son prophète Ésaïe (És. 7:10-12). Il se tourna plutôt vers la diplomatie, fit des compromis avec l’Assyrie et — le pire de tout — imposa en Juda des pratiques religieuses impures et répugnantes ; la Bible déclare qu’il a “commis des offenses contre Jéhovah”. — II Chron. 28:19, AC.
14, 15. a) Quel avertissement fut donné concernant une apostasie à venir ? b) Quel parallèle trouve-t-on entre la conduite d’Achaz et l’histoire du catholicisme ?
14 Cette apostasie a-t-elle eu un pendant des années plus tard ? Certainement ! Les Écritures grecques chrétiennes nous rapportent la mise en garde que l’apôtre Paul fit, vers l’an 56 de notre ère, aux surveillants de la jeune et pure congrégation chrétienne. Il leur dit que des “loups tyranniques” entreront parmi eux et “diront des choses perverties afin d’entraîner les disciples après eux”. (Actes 20:29, 30.) Conformément à cet avertissement, l’apostasie annoncée fit son apparition au siècle suivant, lorsque des conducteurs soi-disant chrétiens commencèrent à s’écarter de la doctrine et de l’adoration pures ; elle fut complète quand, en 325 de notre ère, Constantin établit le catholicisme comme religion d’État de l’Empire romain et adopta la “trinité” païenne comme “doctrine centrale de la religion chrétienne”b. Voilà qui était semblable à l’action d’Achaz qui avait remplacé l’autel de Jéhovah situé dans le temple de Jérusalem — le centre de la pure adoration — par un autel païen pour un culte idolâtrique. — II Rois 16:10-18.
15 Tout comme Achaz avait transformé le temple et imposé le culte de Baal dans tout le pays, de même les “loups” apostats se mirent à détériorer la structure de la congrégation chrétienne. Ils s’instituèrent eux-mêmes en une classe cléricale qui, dans la fausse adoration, allait dominer les laïcs. Ainsi que l’a admis un de ses cardinaux, l’Église catholique a introduit “les instruments mêmes et les accessoires des cultes du démonisme” et elle a prétendu que ces choses “ont été sanctifiées en étant adoptées par l’Église”c. Avec le temps, elle adopta également la philosophie du Grec Platon relative à l’âme immortelle et inhérente à l’homme, à laquelle elle ajouta l’enseignement de “l’enfer” et du “purgatoire”d. Non contente de répandre le mythe des supplices après la mort, au treizième siècle elle institua l’Inquisition catholique qui infligea de terribles tortures aux “hérétiques”, du vivant de ceux-ci. Les croisades catholiques sacrifièrent d’autres vies innocentes sur l’autel de la guerre charnelle.
16. En quoi le protestantisme a-t-il failli ?
16 Puis, au seizième siècle, la Réforme donna naissance au protestantisme. Bien qu’au début celui-ci s’opposât aux abus du catholicisme, il ne parvint pas à se dégager de la plupart des “accessoires des cultes du démonisme”. Très vite, il prit part aux guerres et aux affaires politiques de la chrétienté. Le protestantisme divisé en de nombreuses sectes n’a pas trouvé de solution aux problèmes du monde actuel.
17. a) Que préfigurait la mort d’Achaz ? b) Quel choix les religions de la chrétienté ont-elles fait, quel en a été le résultat, et pourquoi ?
17 Le roi Achaz mourut en 745 avant notre ère, ce qui marqua la fin d’une époque. De la même façon, l’année 1914 marqua la fin des “temps fixés des nations” pendant lesquels Dieu avait permis que le nationalisme et ses dieux exercent leur domination d’une manière ininterrompue sur toute la terre. C’est alors qu’avec la Première Guerre mondiale commencèrent les “douleurs d’angoisse”. (Luc 21:24 ; Mat. 24:8.) Dans la fureur de la guerre, les religions de la chrétienté préférèrent le nationalisme à l’unité chrétienne. Le clergé incitait les catholiques à tuer d’autres catholiques, les protestants à tuer d’autres protestants, et les sectes apostates soi-disant “chrétiennes” démontraient qu’elles étaient spirituellement mortes, tout comme Achaz l’était réellement. Elles prouvaient qu’elles n’étaient plus en droit de se dire véritablement chrétiennes, de la même façon qu’Israël ne pouvait plus prétendre être la nation de Dieu après avoir été envahi par l’Assyrie et après que ses habitants eurent été transplantés de part et d’autre de cet empire. Pourquoi ? “Parce qu’ils n’avaient pas écouté la voix de Jéhovah leur Dieu, et (...) parce qu’ils n’avaient ni écouté ni mis en pratique.” — II Rois 18:12, AC ; Dan. 11:29.
LE VRAI CULTE EST MIS EN AVANT
18, 19. a) Identifiez le Champion du vrai culte. b) Comment ce Champion et son œuvre ont-ils été préfigurés par Ézéchias ?
18 Jéhovah a un Champion pour défendre le vrai culte, qui ne fait pas défaut au moment crucial. Il s’agit du Fondateur du véritable christianisme, le Roi oint de Jéhovah, Jésus-Christ. Parlant de lui en termes prophétiques, un psalmiste a écrit : “Tu as aimé la justice, et tu as haï la méchanceté ; c’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes compagnons.” — Ps. 45:7, Da.
19 Parmi les “compagnons” de Jésus dans l’alliance pour le Royaume que Jéhovah a conclue avec David, il y eut le fils d’Achaz, le bon roi Ézéchias. Son nom signifie “Jéhovah a fortifié”. Il semble qu’avant même que Jéhovah eût établi Ézéchias comme roi sur Juda, celui-ci avait servi en qualité de vice-roi avec Achaz. Sans doute a-t-il alors commencé à se dépenser en faveur du vrai culte. À notre époque, Jésus-Christ a également commencé à effectuer une œuvre préparatoire parmi les chrétiens sincères, avant de recevoir son Royaume. En rapport avec cela, La Tour de Garde commença à être éditée en 1879, soutenant avec force la doctrine chrétienne de la rédemption ainsi que d’autres vérités bibliques.
20. a) Quelles prophéties relatives au Christ, Jéhovah a-t-il accomplies en 1914 et après ? b) Comment les “élus” ont-ils été sauvés ?
20 Puis, à la date historique de 1914, Jéhovah intronisa le Christ dans la puissance de son Royaume céleste, accomplissant en sa faveur la prophétie suivante : “Jéhovah étendra de Sion le sceptre de ta puissance : Règne en maître au milieu de tes ennemis !” (Ps. 110:2, AC). Aussitôt, le Champion de Dieu précipita son principal ennemi, Satan, des cieux dans le voisinage de la terre. Cela a valu le “malheur à la terre”, comme nous pouvons nous en rendre compte aujourd’hui tout autour de nous (Rév. 12:7-9, 12). Mais Dieu a alors interrompu la tribulation qui frappait ses ennemis pour que les “élus” puissent être sauvés (Mat. 24:21, 22). Comment sont-ils sauvés ? En étant rassemblés autour du vrai culte rendu à Jéhovah dans son temple spirituel. Il est saisissant de considérer comment l’action hardie menée en Juda par Ézéchias préfigurait l’œuvre de restauration du vrai culte entreprise à notre époque par le Christ parmi les “chanteurs de louanges” à Jéhovah sur la terre.
21. Qu’est-ce qui fut préfiguré par la prompte action d’Ézéchias qui ouvrit et répara les portes du temple ?
21 Dès le début de son règne, Ézéchias se préoccupa de quelque chose qui lui tenait à cœur. “Il ouvrit les portes de la maison de Jéhovah et il les répara.” (II Chron. 29:3, AC). Il fallait que le vrai culte soit restauré ! De la même façon, en expulsant des cieux Satan et ses démons, Jéhovah et son Fils royal commencèrent à accomplir la prophétie suivante de Malachie : “Et soudain viendra dans son temple le Seigneur [Jéhovah] que vous cherchez, l’ange [Christ] de l’alliance que vous désirez. Voici, il vient, dit Jéhovah des armées. (...) Il s’assiéra fondant et purifiant l’argent ; il purifiera les fils de Lévi (...), et Jéhovah aura des hommes qui lui présenteront des offrandes selon la justice ; et l’offrande de Juda et de Jérusalem sera agréable à Jéhovah, comme aux anciens jours, comme dans les années d’autrefois.” (Mal. 3:1-4, AC). Brusquement, en 1918, alors que la Première Guerre mondiale était encore au comble de sa fureur, cette œuvre d’affinage et de purification des personnes se disant chrétiennes commença, et elle fut favorable à celles qui s’étaient séparées des religions de la chrétienté pour venir servir Jéhovah selon la justice.
22. Comment “ce qui est impur” fut-il démasqué à partir de 1919 ?
22 Ce n’était pas le moment de dissimuler les actions répugnantes que la chrétienté apostate avait commises durant les “temps fixés des nations” et même après. Le Christ Roi s’est donc fait l’écho de l’ordre suivant qu’avait lancé Ézéchias : “Mettez ce qui est impur hors du sanctuaire.” (II Chron. 29:5). Il fallait révéler que la chrétienté, qui était à l’origine de la guerre et d’effusions de sang sur une immense échelle, avait été jugée et rejetée par Jéhovah. La libération des témoins chrétiens de Jéhovah de la captivité babylonienne en 1919, démontrait que la religion de la chrétienté était tombée, ainsi que tout le reste de l’empire mondial de la religion venant des démons. Étant maintenant “un objet (...) de stupeur et de raillerie”, la chrétienté n’attend plus que l’exécution du juste jugement de Dieu. — II Chron. 29:8, Jé.
23. Comment le Grand Ézéchias a-t-il conclu une “alliance avec Jéhovah” en faveur des vrais chrétiens ?
23 Combien est différente la situation que connaissent aujourd’hui les fidèles Lévites spirituels, le reste des vrais chrétiens oints ! Christ Jésus, le Grand Ézéchias, a conclu en leur faveur une “alliance avec Jéhovah, le Dieu d’Israël”. Pour eux, il a renouvelé la “nouvelle alliance” qui prévoit le pardon de leurs fautes, et il a ranimé leur zèle pour le vrai culte (Luc 22:20 ; Jér. 31:31-34). Ils sont animés du même esprit et du même élan que ceux qu’Ézéchias suscita chez les prêtres Lévites par ces paroles : “Maintenant, mes enfants, ne soyez plus négligents ; car vous avez été choisis par Jéhovah pour vous tenir devant lui à son service, pour être ses serviteurs.” — II Chron. 29:10, 11, AC.
24. Quelle porte a été ouverte aux membres du reste ?
24 De même que les portes du temple de Jérusalem avaient été ouvertes et réparées, de même Christ plaçait maintenant devant le reste oint une porte ouverte pour le service, une porte “que nul ne peut fermer”. (Rév. 3:8.) Encouragés par des assemblées chrétiennes, et particulièrement par celles qui avaient eu lieu à Cedar Point, aux États-Unis, en 1919 et en 1922, ces chrétiens se mirent hardiment à rendre témoignage, répondant à l’appel suivant : “Proclamez, proclamez, proclamez le Roi et son royaume !”
25. Comment la maison de Jéhovah antitypique et ses ustensiles ont-ils été sanctifiés ?
25 Cependant, ces chanteurs de louanges au vrai Dieu devaient s’affranchir complètement des doctrines et pratiques païennes. Par exemple, dans les années qui ont suivi 1919, ils portaient des vêtements austères, considéraient la Grande Pyramide comme la “Bible de pierre”, célébraient les fêtes païennes telles que Noël, utilisaient des symboles païens comme la croix et avaient d’autres pratiques religieuses impures. La volonté de Dieu leur ayant été révélée progressivement, les membres du reste oint furent heureux de purifier le culte qu’ils rendaient au temple, afin de pouvoir faire à leur Roi le même rapport que celui que les prêtres et les Lévites firent au roi Ézéchias ; ils lui dirent : “Nous avons purifié toute la maison de Jéhovah, l’autel des holocaustes et tous ses ustensiles (...). Et tous les ustensiles que le roi Achaz avait profanés pendant son règne, lors de ses transgressions, nous les avons remis en état et purifiés ; ils sont devant l’autel de Jéhovah.” (II Chron. 29:18, 19, AC). Le vrai culte que Jésus avait instauré au premier siècle fut restauré sur la terre, parmi les véritables chrétiens.
26. Que préfigurait le fait qu’Ézéchias se soit levé de bon matin et ait rassemblé les chefs pour adorer Dieu ?
26 “Le roi Ézéchias, s’étant levé de bon matin, assembla les chefs de la ville et monta avec eux à la maison de Jéhovah.” (II Chron. 29:20, AC). Conformément au type, ce fut dans les premières années qui suivirent la Première Guerre mondiale que le Roi, Jésus-Christ, rassembla les membres de la maison royale qui restaient encore sur la terre — ceux qui “régneront avec lui pendant les mille ans” que durera son règne sur la terre (Rév. 20:6). Les prêtres ont alors offert des sacrifices pour tout le peuple, “car c’était pour tout Israël que le roi avait ordonné l’holocauste et le sacrifice d’expiation”. (II Chron. 29:24, AC.) Dans l’accomplissement, tous les membres du reste des Judéens spirituels, les 144 000, devaient être rassemblés et sanctifiés pour former le véritable peuple pour le nom de Jéhovah. C’était également la réalisation d’un autre psaume qui annonçait : “Rassemblez-moi mes fidèles, qui ont fait alliance avec moi par le sacrifice.” (Ps. 50:5). Comme aux jours d’Ézéchias, tous ceux qui avaient été ainsi rassemblés conformément à la nouvelle alliance de Jéhovah basée sur le sacrifice parfait de Jésus, le “célébrèrent avec des transports de joie”. — II Chron. 29:30.
27, 28. a) Comment le rassemblement fut-il achevé, et de quoi le peuple de Dieu peut-il maintenant se réjouir ? b) À quelle question faut-il encore répondre ?
27 Le rassemblement ne fut pas achevé en 1919, ni même en 1922. Il fallait davantage de travailleurs pour étendre ce sacrifice de louanges adressé à Jéhovah. En fait, cela était un accomplissement remarquable de II Chroniques 29:34 (AC) qui rapporte ceci : “Les prêtres, étant en petit nombre, (...) leurs frères, les Lévites, les aidèrent jusqu’à ce que l’ouvrage fût fini et jusqu’à ce que les autres prêtres se fussent sanctifiés, car les Lévites avaient mis plus d’empressement que les prêtres à se sanctifier.” Comme dans le modèle prophétique, les autres membres du reste oint des disciples du Christ ont été rassemblés, plus particulièrement jusqu’en 1931-1935, et un grand nombre d’entre eux se sont même montrés plus zélés pour accomplir les commandements et le service de Jéhovah que ceux qui avaient été rassemblés plus tôt.
28 De la même façon qu’“Ézéchias et tout le peuple se réjouirent” de la restauration du vrai culte qui eut lieu “subitement” à leur époque, de la même façon le reste oint dirigé par Christ se réjouit de ce que, d’une manière semblable, Jéhovah “avait préparé” son peuple (II Chron. 29:36, AC.) Mais en quoi cela nous aide-t-il à faire face à la menace du nationalisme à notre époque ? C’est ce que nous allons voir.
[Notes]
a Voyez “Que ta volonté soit faite sur la terre”, pages 219-321.
b Citation de la Catholic Encyclopedia, sous “Trinity, The Blessed”. (La sainte trinité.)
c Essai sur le développement de la doctrine chrétienne (1878) du cardinal Newman (traduction française de Marcel Lacroix), chapitre 8.
d Parlant de la contamination de la vraie doctrine et du vrai culte, J. L. Mosheim écrivit ce qui suit dans son Ecclesiastical History : “Comme personne à l’époque n’interdisait aux chrétiens de garder les idées de leurs ancêtres païens sur l’âme, les héros, les démons, les temples, etc., et de les introduire dans leurs dévotions ; comme nul n’ordonnait l’abolition totale des anciennes institutions païennes mais seulement quelques modifications et leur purification, il était inévitable que la religion et le culte des chrétiens fussent contaminés. J’ajouterai encore que la doctrine de la purification par le feu des âmes trépassées, celle qui acquit par la suite tant de richesses au clergé, reçut à l’époque un développement plus grand et plus de considération.”
[Illustration, page 393]
Sennachérib, représentant nationaliste du principal ennemi du vrai culte.
[Illustration, page 396]
“Mettez ce qui est impur hors du sanctuaire.”