La soumission aux autorités et notre conscience
1. Quand profite-t-on au maximum de la soumission aux autorités, et qui, principalement, se trouve dans ce cas ?
ON PROFITE au maximum de la soumission aux “ autorités existantes ” qui gouvernent la terre avec la permission de Dieu, quand on s’y soumet pour le bon motif. La crainte n’empêche pas toujours les hommes de faire le mal ou de s’opposer aux “ autorités supérieures ”. Dans tous les pays du monde, les hommes possédant le meilleur motif pour se soumettre sont ceux qui ne font plus partie de la chrétienté ; ce sont des chrétiens voués à Jéhovah Dieu qui marchent sur les traces de son Fils Jésus-Christ. Ils font la volonté divine, aussi ne prennent-ils pas position contre l’arrangement de Dieu touchant les “ autorités supérieures ”. En tant que résidents du pays, ils vivent dans l’ordre, non seulement pour éviter le courroux que les autorités supérieures pourraient exprimer, mais aussi à cause de leur conscience chrétienne qui est éclairée par la Parole de Dieu.
2. Quelle raison majeure de la soumission est mentionnée dans Romains 13:5, et qu’évitent ceux qui se soumettent pour cette raison ?
2 Dans Romains 13:5, (NW), l’apôtre Paul attire notre attention sur ce motif, qui est le meilleur. Il dit : “ Il y a donc une raison majeure pour que vous soyez dans la soumission, non seulement à cause de ce courroux mais aussi à cause de votre conscience. ” Le courroux sur ceux qui pratiquent le mal est exprimé directement par l’“ autorité ” terrestre. Mais comme l’autorité est ministre de Dieu quand elle agit bien, son courroux est indirectement celui de Dieu. L’homme qui ne tient pas compte des “ autorités supérieures ” ou qui s’oppose à elles, prend position contre l’arrangement de Dieu et attire sur lui le courroux divin. Personne n’aime le châtiment ; mais s’ils l’évitent à cause de leur conscience, les chrétiens s’épargnent non seulement des difficultés venant du dehors mais aussi celles qui viennent quand on a une conscience coupable.
3. Qu’est-ce qui prouve que la soumission des chrétiens aux autorités est une affaire de conscience, et quelles souffrances évitent-ils ?
3 Chez les vrais chrétiens, c’est leur conscience et non la crainte qui constitue la raison principale de leur conduite ordonnée et respectueuse des lois. Pour eux, la soumission aux autorités supérieures ne fait pas abstraction de la conscience ; ce n’est pas une simple affaire de patriotisme. Étant donné que leur conscience est instruite par la Parole de Dieu, la sainte Bible, elle ne leur permet pas de se soumettre en tout aux autorités terrestres, là, par exemple, où les idées de ces autorités imparfaites sur ce qui est bien vont à l’encontre des commandements de Dieu donnés par le Christ. Il peut en résulter pour eux des châtiments injustes infligés par les autorités ; mais cela prouve que pour les chrétiens, la conscience est une raison majeure, puisqu’elle les oblige à obéir à Dieu même au prix de souffrances injustes. S’ils n’avaient pas une conscience éclairée, ils éviteraient de telles souffrances, par égard pour leur personne. Mais même s’ils souffrent extérieurement à cause des autorités supérieures, ils ne souffrent pas intérieurement ; leur conscience est tranquille.
4, 5. a) Pourquoi les chrétiens devraient-ils être de bons citoyens ? b) Que déclare l’apôtre Pierre à ce sujet, et quelle force double aide les chrétiens à faire le bien ?
4 Une conscience chrétienne nous empêche de faire ce qui est mal et elle nous oblige à faire le bien, en harmonie avec la Parole de Dieu. Nous ne désirons pas avoir des remords de conscience pour avoir fait ce qui est mal aux yeux de Dieu. C’est pour cette raison que les chrétiens possèdent une force protectrice que les gens du monde n’ont pas. Les chrétiens devraient donc être de meilleurs citoyens, bien qu’ils ne participent pas à la politique.
5 La conscience du chrétien lui rappelle qu’il ne fait pas partie du présent monde et qu’il n’a pas à se mêler de politique ou à faire partie des gouvernements terrestres ou “ autorités supérieures ”. (Jean 17:14-16.) L’apôtre Pierre, dans sa première lettre aux chrétiens, parle de la soumission et mentionne la conscience à plusieurs reprises. Il explique que c’est elle qui devrait être la force empêchant le chrétien de faire ce qui est mal ou de se mêler de ce qui ne le regarde pas (I Pierre 2:19 ; 3:16, 21). La conscience chrétienne et la crainte du courroux constituent donc une double force aidant les chrétiens à marcher sur le sentier droit, en conformité avec les bonnes lois de l’État, celles qui sont justes parce que les hommes du monde possèdent encore des traces de la conscience que Dieu implanta dans sa première création humaine, l’homme Adam.
6. Que prouve tout ce qui précède quant à la soumission des chrétiens aux “ autorités supérieures ” ?
6 Que prouve tout ce qui précède ? Cela prouve que lorsque Paul dit aux chrétiens de se soumettre aux “ autorités supérieures ”, il n’entend pas qu’ils fassent taire leur conscience. Ses paroles ne signifient pas qu’il faut passer outre à sa conscience quand il y a conflit entre les lois des autorités et la Parole de Dieu. Les lois divines sont justes par essence, aussi les chrétiens n’ont-ils pas à s’inquiéter de leur conscience quand ils obéissent aux lois de Dieu. Nous avons la conscience tranquille quand nous accomplissons l’œuvre de Dieu en nous conformant à ses lois. Notre conscience nous approuve et nous donne la paix du cœur. C’est seulement pour des questions relevant de la soumission aux autorités à l’extérieur de l’organisation de Dieu que nous devons examiner notre conscience de peur d’enfreindre les lois divines et de déplaire à Dieu.
RENDEZ AUX “ AUTORITÉS SUPÉRIEURES ” CE QUI LEUR EST DÛ
7. À propos des “ autorités supérieures ”, que démontre le fait que Romains 13:6 aborde le sujet des impôts ?
7 “ C’est pourquoi, en effet, vous payez aussi des impôts ; car ils sont serviteurs publics de Dieu, s’employant constamment à cela même. ” (Rom. 13:6, NW). Nous devrions être consciencieux dans le paiement de nos impôts. S’il n’était pas question des “ autorités supérieures ” à l’extérieur de l’assemblée chrétienne, Paul n’aurait pas mentionné la question des impôts. Pourquoi ? Parce que les surveillants d’assemblée et leurs adjoints ministériels ne font pas payer leurs services en levant un impôt parmi les membres de l’assemblée. Le collège central ne frappe pas l’assemblée mondiale d’un impôt, et la Watch Tower Bible & Tract Society of Pennsylvania non plus ne perçoit pas d’impôts. Les contributions faites par les membres des assemblées sont données volontairement, suivant les moyens de chacun. Il ne s’agit pas d’impôts, comme ceux du monde, qu’il faut payer sous peine d’être châtié par les “ autorités supérieures ”.
8. Y a-t-il une parenthèse dans Romains 13:6, et d’après ce passage, pourquoi payons-nous des impôts ?
8 Ni la Traduction du monde nouveau ni aucune autre traduction de la Bible, ancienne ou moderne, ne met entre parenthèses les mots “ c’est pourquoi, en effet, vous payez aussi des impôts ”, comme s’il s’agissait là d’une pensée ajoutée après coup. De fait, cette phrase s’enchaîne avec les mots suivants, qui expliquent pourquoi nous payons des impôts. Nous le faisons pour subvenir aux dépenses des “ serviteurs publics ” qui ont reçu l’autorité pour faire le bien, pour louer ceux qui font le bien et pour punir les malfaiteurs.
9. En harmonie avec Matthieu 22:21, pourquoi convient-il que les chrétiens paient leurs impôts, et quelle responsabilité ne leur incombe pas à cet égard ?
9 La fraude fiscale n’est pas pratiquée par le peuple de Jéhovah. Ses membres paient leurs impôts consciencieusement. Jésus leur ordonna de le faire, dans Matthieu 22:21, en dépit des pharisiens juifs, qui croyaient ne pas pouvoir rendre l’impôt à un César païen. Mais il n’est pas contraire à la loi de Jéhovah de rétribuer les ministres ou serviteurs publics pour les bons services qu’ils nous rendent. Les impôts couvrent les frais de nos ministres publics, des hommes qui rendent des services non accomplis par l’assemblée chrétienne. La responsabilité de l’usage que les “ serviteurs publics ” font de l’argent public n’incombe pas au contribuable chrétien mais à chaque serviteur public. Notre conscience n’a pas à s’occuper de cette question. Dieu n’autorise pas les disciples du Christ à participer aux gouvernements politiques, pas plus qu’il n’autorisa son Fils, Jésus-Christ, à le faire. C’est pourquoi, tant qu’ils sont dans ce monde, les chrétiens doivent payer leurs impôts comme tout le monde, au lieu de gouverner la terre eux-mêmes.
10, 11. a) Quand les officiels agissent-ils en “ serviteurs publics de Dieu ”, mais quand cessent-ils de l’être ? b) Même quand ils abusent de leur autorité, quels services les “ serviteurs publics ” continuent-ils de rendre ?
10 Ainsi, les gouvernants du monde dégagent les chrétiens apolitiques de l’obligation de faire fonctionner des gouvernements dont profitent, sous bien des rapports, les chrétiens eux-mêmes. Par conséquent, dans un sens relatif, ces officiels sont des “ serviteurs publics de Dieu ” et les services qu’ils rendent sont profitables au peuple de Dieu, permettant aux chrétiens de chercher premièrement le Royaume de Dieu et de se spécialiser dans la prédication. Il va de soi que lorsque ces “ serviteurs publics ” cessent de servir et deviennent des oppresseurs, se glorifiant comme des dictateurs et persécutant les témoins chrétiens de Jéhovah, ils ne sont plus, en cela, des serviteurs publics de Dieu. Mais ils ne cessent pas de l’être sous tous les autres rapports.
11 Pourquoi ? Parce qu’ils continuent à rendre des services au public, et les témoins persécutés bénéficient de ces services, tels que la poste, les pompiers, le service des eaux, les écoles, les transports publics, la voirie, etc. Si le contraire était vrai, les témoins de Jéhovah persécutés ne subsisteraient plus du tout sous des régimes totalitaires. À la différence des dictateurs, qui disparaissent, les témoins chrétiens de Jéhovah survivent toujours !
12. Qu’est-ce que la tolérance divine envers les oppresseurs permet au peuple de Dieu de démontrer, et quel en est le résultat ?
12 Dieu tolère pendant quelque temps de tels dictateurs et oppresseurs totalitaires, pour éprouver l’intégrité de son peuple voué ; cette permission divine met également à l’épreuve la soumission paisible des chrétiens aux “ autorités supérieures ” de ce monde. L’endurance fidèle des témoins persécutés permet aux gens du monde de remarquer leur soumission et, à la longue, leur innocence. Les accusateurs et les instigateurs de la persécution sont ainsi dévoilés comme étant des menteurs malveillants.
13. Puisque les témoins de Jéhovah ne font pas de politique, que faut-il en conclure concernant les “ autorités supérieures ” ?
13 Puisque les témoins de Jéhovah ne font pas de politique et ne cherchent pas à occuper des fonctions politiques, ils doivent laisser aux hommes du monde le soin de faire fonctionner les gouvernements humains. Dieu veut, toutefois, que nous nous servions de ces autorités supérieures pour notre bien et pour le bien du ministère chrétien.
14, 15. a) De quoi profitons-nous en faveur de notre ministère chrétien, et s’agit-il là de la conduite mentionnée dans Ésaïe 31:1-3 ? b) Si le contraire était vrai, pourquoi n’aurions-nous rien à rendre à César ?
14 C’est pourquoi nous profitons de la protection fournie par la police, des bibliothèques publiques, des transports en commun, des services maritimes, de la poste et des écoles. Nous faisons appel aux services des consulats et des ambassades pour protéger nos filiales et nos missionnaires à l’étranger. Nous sommes en droit de demander au ministère des affaires étrangères d’intervenir en notre faveur là où nos biens ou nos représentants font l’objet d’un traitement abusif dans d’autres pays. Nous nous servons des tribunaux et nous profitons des services des fonctionnaires pour des questions telles que le mariage et le divorce. Il ne s’agit pas là de descendre “ en Égypte pour avoir du secours ” ou pour chercher des chevaux et des chars dans un dessein militariste. — És. 31:1-3.
15 Si l’autorité humaine de ce monde n’était pas un “ ministre de Dieu pour ton bien ”, nous ne serions pas obligés de rendre quelque chose à César. Quand Jésus déclara qu’il faut payer les impôts, il affirma clairement que César n’est pas Dieu mais qu’il est assujetti à Dieu, car Dieu ne nous permet de rendre à César que ce que nous lui devons (Marc 12:17). Tant que Dieu leur permettra d’exister, César et ses gouverneurs accompliront des choses que les chrétiens ne sont pas autorisés à faire, “ s’employant constamment à cela même ”.
RENDEZ CE QUI EST DÛ
16. Quand Romains 13:7 nous dit de rendre “ à tous ” ce qui leur est dû, de qui est-il question, et de quoi nous rendrions-nous coupables si nous ne le faisions pas ?
16 Reconnaissant les services publics rendus au peuple de Dieu, l’apôtre Paul poursuit : “ Rendez à tous ce qui leur est dû [ce qu’on leur doit], à celui qui exige l’impôt, l’impôt ; à celui qui exige le tribut, le tribut ; à celui qui exige la crainte, une telle crainte ; à celui qui exige l’honneur, un tel honneur. ” (Rom. 13:7, NW). Quand Paul dit qu’il faut rendre “ à tous ” ce qui leur est dû, il est évident qu’il pense aux “ serviteurs publics ” de Dieu. Ce sont eux qui exigent l’impôt, le tribut, la crainte et l’honneur, et les chrétiens n’ont pas le droit de les frustrer de ce qui leur est dû. La fraude est malhonnête ; c’est du vol, et les voleurs n’hériteront pas le Royaume de Dieu et ses bénédictions.
17. Pourquoi les chrétiens ne subissent-ils pas une injustice en payant l’impôt, et quelle révolution eût été évitée si l’on avait suivi Romains 13:1-7 ?
17 Le serviteur public ne commet pas une injustice en exigeant l’impôt. Il en a besoin pour pouvoir accomplir son service. S’il perçoit des impôts abusifs, il est injuste, mais la responsabilité en incombe à lui. Les citoyens doivent payer leurs impôts même s’ils n’ont pas le droit d’élire des représentants. Ce point, “ taxes sans représentation ”, fut l’un des griefs qui provoqua la Révolution américaine de 1775-1783. D’après les paroles de Paul, cette révolution n’était pas une action chrétienne. Les treize colonies anglaises en Amérique prétendaient être chrétiennes et leur roi était George III, le chef de l’Église anglicane. Si les treize colonies anglaises avaient agi chrétiennement et en harmonie avec Romains chapitre 13, elles se seraient soumises aux “ autorités supérieures ”, elles auraient payé loyalement les taxes demandées, et la Révolution américaine n’aurait pas eu lieu.
18. Avec le temps, quelle possibilité se serait offerte aux treize colonies, et quelle conséquence religieuse eût été évitée ?
18 Dans ce cas, naturellement, les États-Unis d’Amérique n’auraient pas vu le jour non plus. Les treize colonies seraient devenues une partie du Commonwealth britannique et auraient obtenu, sans effusion de sang, le statut de dominion, tout comme le Canada. Elles n’auraient pas eu besoin de se rebeller contre George III, que bon nombre de colons reconnaissaient comme chef de l’Église anglicane. Il n’eût même pas été nécessaire pour les rebelles contre l’autorité politique de George III, de créer, en 1789, une Église indépendante, l’Église épiscopale protestante.
19. Pareillement, qu’aurait-on évité en Russie, et comment la chrétienté a-t-elle renié ce qui fait la force de la piété ?
19 Pareillement, si le peuple russe, qui considérait le tsar Nicolas II comme le patron de l’Église orthodoxe, avait agi chrétiennement et obéi aux instructions apostoliques données dans Romains, chapitre 13, la Révolution russe ne se serait pas produite en 1917, et le communisme de l’Union des républiques socialistes soviétiques ne menacerait pas le monde comme il le fait aujourd’hui. Les prêtres et les pasteurs de la chrétienté ont toujours enseigné que les “ autorités supérieures ” de Romains 13:1 sont les autorités politiques de ce monde. Pourtant, de nombreux pays de la chrétienté ont subi des révolutions politiques violentes accompagnées d’une grande effusion de sang. Cela prouve que la chrétienté a eu, à cet égard, l’“ apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force ”. (II Tim. 3:5.) Son clergé n’est pas innocent sous ce rapport.
TRIBUT, CRAINTE, HONNEUR
20. a) Qu’entend Paul par le mot “ tribut ” ? b) Qu’est-ce qui compense le non-paiement de l’impôt foncier là où l’État accorde une exemption aux organisations religieuses ?
20 Quand Paul dit : “ Rendez (...) à celui qui exige le tribut, le tribut ” il n’emploie pas le mot “ tribut ” au sens figuré. Il ne parle pas d’un tribut d’estime qu’on doit aux autorités. Il s’agit d’une imposition pécuniaire. Le tribut en question était une taxe établie légitimement sur certaines marchandises (Mat. 17:24-27). Tout comme l’impôt, de tels tributs n’existent pas au sein de l’assemblée chrétienne ; ils ne sont exigés que par les “ autorités supérieures ” du monde. Dans certains pays, ces autorités exemptent toutes les organisations religieuses des contributions foncières. Une assemblée chrétienne peut profiter de cette exemption afin d’utiliser tout son argent à des fins religieuses. Certes, il existe des groupements qui estiment que cette exemption constitue une forme d’union entre l’Église et l’État. Mais une assemblée chrétienne qui ne paie pas l’impôt foncier parce que sa propriété n’est pas employée dans un but commercial, ne désobéit pas à l’ordre donné par l’apôtre Paul. Par contre, chaque membre de l’assemblée doit payer l’impôt foncier et les taxes imposées sur ses biens personnels.
21, 22. a) D’après Romains 13:7, faut-il “ craindre ” les serviteurs publics ? b) De quelle sorte de crainte s’agit-il, et quelles sont ses limites pour les chrétiens ?
21 Quittant à présent les choses d’ordre matériel que l’on doit payer, Paul parle d’une dette d’ordre psychologique. En effet, Romains 13:7 poursuit : “ À celui qui exige la crainte, une telle crainte. ” Faut-il donc craindre les serviteurs publics de ce monde ? Oui, car le troisième verset déclare que “ ceux qui dirigent sont un objet de crainte ” pour les mauvaises actions, et le quatrième verset dit que si quelqu’un fait ce qui est mal, il devrait être dans la crainte.
22 La crainte que nous éprouvons à l’égard des dirigeants ou serviteurs publics est l’appréhension de faire le mal et d’encourir leur courroux ou vengeance. Nous manifestons notre crainte à leur endroit en nous abstenant de faire ce qui est mal et en étant des sujets ou citoyens qui observent la loi. S’il faut craindre les maîtres, les maris, les juges, la police et d’autres fonctionnaires, pourquoi ne craindrait-on pas les dirigeants politiques (I Pierre 2:18 ; 3:1, 2 ; 3:15 ; Éph. 5:33) ? Il ne s’agit pas d’être pusillanime, au point de cesser d’annoncer le Royaume de Dieu, mais d’estimer et de respecter sainement les pouvoirs exécutifs détenus par les autorités politiques. Notre crainte est limitée à l’étendue de leurs pouvoirs officiels. En dehors de la sphère de leurs pouvoirs, nous n’avons pas à les craindre. Leurs pouvoirs ne vont pas plus loin que les limites de la vie actuelle, dans le présent système de choses condamné.
23. Pourquoi notre crainte des serviteurs publics ne nous empêche-t-elle pas de craindre Jéhovah avec un cœur uni ?
23 Par conséquent, cette crainte ne nous empêche pas de craindre Dieu avec un cœur uni (Ps. 86:11, Da). La crainte que nous devons à Dieu comporte des aspects bien plus nombreux que celle que nous devons aux “ autorités supérieures ” qui sont tolérées par Dieu pendant quelque temps. En fait, si nous rendons à ces dernières une soumission relative, nous le faisons pour plaire à Dieu, par égard pour l’arrangement divin. Nous désirons vivre éternellement dans le monde nouveau, et Dieu ne permettra pas aux autorités supérieures actuelles d’exister dans ce monde nouveau. C’est pourquoi nous ne voulons pas déplaire à Dieu, car il peut nous empêcher de vivre pour toujours dans son monde nouveau en détruisant notre âme ou en refusant de nous ressusciter d’entre les morts. — Mat. 10:28.
24. Pourquoi les officiels ont-ils le droit de recevoir l’honneur, et comment Paul montra-t-il l’exemple à cet égard ?
24 Mais nous devons autre chose que la crainte. Romains 13:7 se termine par ces mots : “ À celui qui exige l’honneur, un tel honneur. ” En honorant les officiels, nous n’honorons pas les personnes, mais ce qu’elles représentent publiquement. Un roi représente une nation ou un empire, un gouverneur représente un État ou une province, un maire représente une ville ou une commune. Cette obligation de rendre l’honneur là où il est dû, nous autorise à nous adresser aux autorités politiques en nous servant de leurs titres, sans pour autant nous trouver en conflit avec les paroles du jeune Élihu consignées dans Job 32:21, 22. Quand Paul comparut devant le gouverneur Félix, le gouverneur Festus et le roi Hérode Agrippa II, il leur rendit l’honneur qui leur était dû, en se servant de leurs titres ou en reconnaissant leurs mérites comme gouvernants. — Actes 24:10 ; 26:1-3, 24-29.
25. Quelle sorte d’honneur rendons-nous aux “ autorités supérieures ”, et qu’est-ce qui montre que la crainte a plus de poids que l’honneur ?
25 L’honneur que nous rendons aux “ autorités supérieures ” n’est que relatif. Elles-mêmes ne désirent pas être seulement redoutées, et on les comprend. Néanmoins, la crainte a plus de poids que l’honneur. Cette différence ressort de l’ordre donné dans I Pierre 2:17 : “ Craignez Dieu ; honorez le roi. ” Le mari chrétien doit honorer sa femme comme un vase plus fragile, mais l’apôtre ordonne à la femme chrétienne de craindre son mari comme son chef et seigneur (I Pierre 3:1, 5, 6 ; Éph. 5:33). Les enfants doivent honorer leur père et leur mère (Éph. 6:1-3). L’assemblée chrétienne doit honorer les veuves qui en sont dignes en leur accordant une aide bien méritée (I Tim. 5:3). Ainsi, nous ne pouvons éviter de rendre l’honneur à des personnes à l’intérieur de l’assemblée chrétienne, comme à l’extérieur.
26. Sommes-nous obligés d’honorer avec des titres flatteurs les dignitaires ecclésiastiques de la chrétienté ?
26 Par contre, pour ce qui est de l’honneur rendu aux dignitaires ecclésiastiques de la chrétienté ou du judaïsme et de leurs titres flatteurs, nous devons obéir à l’ordre suivant de Jésus : “ Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi ; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères. Et n’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler directeurs ; car un seul est votre Directeur, le Christ. ” (Mat. 23:8-10). Nous ne devons pas aux dignitaires ecclésiastiques des honneurs non chrétiens.
LA DETTE D’AMOUR QUI NE SE RÉGLERA JAMAIS
27. Pourquoi devons-nous éviter de ne pas régler nos dettes ?
27 C’est une chose mauvaise que de ne pas régler les dettes ; c’est malhonnête et c’est une cause d’ennuis. À propos de nos obligations vis-à-vis des “ autorités supérieures ” de ce monde, Romains 13:8 déclare : “ Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer l’un l’autre ; car celui qui aime son semblable a accompli la loi. ”
28. Dans quelles limites devons-nous régler nos dettes vis-à-vis des serviteurs publics ?
28 Nous n’avons pas le droit de frustrer les dirigeants et les serviteurs publics de ce qui leur est dû. Il est normal de payer les services que le gouvernement nous rend. Dans ces limites, nous pouvons soutenir et aider les gouvernements qui nous dirigent dans les différents pays où nous nous trouvons. Mais pour nous acquitter de nos dettes vis-à-vis des “ autorités supérieures ”, nous ne pouvons frustrer le Dieu Très-Haut de quelque chose que ces autorités n’ont pas le droit d’exiger. Si nous sommes voués à Dieu pour faire sa volonté, les exigences des autorités, en ce qui nous concerne, sont limitées par les commandements divins.
29. a) Quelle dette ne pourrons-nous jamais régler complètement ? b) De quelle chose vitale ne sommes-nous pas redevables aux “ autorités supérieures ”, et que ne leur permettrons-nous pas de nous apprendre ?
29 En tant que chrétiens, nous devons régler promptement nos dettes envers les dirigeants du monde. Ainsi, notre conscience chrétienne sera nette. La seule dette que nous ne parviendrons jamais à régler complètement est celle de l’amour. Nous ne devons pas notre vie aux “ autorités supérieures ”, mais à Dieu. Si, du reste, nous avons suivi l’exemple du Christ, voué notre vie à Dieu et symbolisé cette offrande par le baptême d’eau, nous n’avons pas le droit de céder notre vie aux autorités du monde. Elles ne nous ont pas donné la vie. Impôts, tribut, crainte, honneur, — tout cela certes nous pouvons le leur rendre, mais pas la vie que nous avons donnée à Dieu parce que nous la lui devions. Si nous donnions notre vie aux autorités du monde, comment pourrions-nous nous acquitter de la dette d’amour que nous avons à payer ? Pour aimer, il faut vivre ! La mort fait périr la haine et l’amour (Eccl. 9:4-6). L’amour est la seule dette que les vivants ne régleront jamais. Tant que nous vivrons, nous devrons l’amour à nos semblables, selon le commandement divin. Nous ne permettrons pas aux autorités du monde de nous apprendre à haïr notre prochain au point de vouloir lui faire du tort.
30. L’amour du prochain accomplit quelle loi, et combien de temps cette loi durera-t-elle ?
30 Les lois de ces “ autorités supérieures ” disparaîtront avec leurs auteurs à Harmaguédon, mais la loi de Dieu demeurera et s’appliquera à nous éternellement. C’est pourquoi il nous faut absolument aimer sans cesse, “ car celui qui aime son semblable a accompli la loi ”, c’est-à-dire, la loi divine et non celle des “ autorités supérieures ”. Jésus déclara que le second des deux commandements les plus grands est le suivant : “ Tu aimeras ton prochain comme toi-même. ” — Mat. 22:35-39.
31. Cette référence à l’amour souligne quel fait à propos de notre soumission aux “ autorités supérieures ” ?
31 Cela prouve que la soumission que nous devons aux “ autorités supérieures ” du monde est relative et non totale, et qu’elle ne nous oblige pas à passer outre à la loi de Dieu. Si nous nous soumettions en tout à ces autorités, nous serions souvent amenés à désobéir à la loi divine, à ne pas faire preuve d’amour envers Dieu et le prochain et à faire violence à notre conscience chrétienne.
32. Comment Romains 13:9 indique-t-il de quelle loi il s’agit, et comment cela limite-t-il la soumission que nous devons aux autorités ?
32 La loi mentionnée dans ce verset est la loi de Jéhovah Dieu. Cela ressort des paroles suivantes de l’apôtre Paul : “ Car le code de la loi : Tu ne dois pas commettre d’adultère, Tu ne dois pas assassiner, Tu ne dois pas voler, Tu ne dois pas convoiter, et quelque autre commandement qu’il y ait, se résume en cette parole, à savoir : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. ” (Rom. 13:9, NW). Il s’ensuit que si les “ autorités supérieures ” nous demandaient de tuer, de leur prêter main forte dans une campagne agressive ayant pour but de s’emparer des biens d’autrui qu’elles convoitent, nous ne pourrions nous soumettre à elles à ce point-là. De telles choses vont directement à l’encontre de la loi de Dieu, qui exige que nous aimions notre prochain. Lors d’une guerre charnelle, les “ autorités supérieures ” demandent pourtant à leurs citoyens de faire des choses qui, en temps de paix, leur attireraient un châtiment de la part de ces mêmes autorités.
33. Qu’est-ce que l’amour du prochain nous empêchera de faire, et qu’éviterons-nous de la part des autorités ?
33 Si nous aimons notre prochain ou semblable, nous ne nous rendrons pas coupables d’infractions aux lois de la moralité ou autres qui attireraient sur nous le courroux et la vengeance des dirigeants politiques, des serviteurs publics, et ces autorités supérieures n’auront pas besoin de nous châtier de leur “ épée ”.
34. Qu’indique le fait que Paul cite la loi de Dieu à propos de notre soumission aux autorités ?
34 Le code de la loi cité par l’apôtre Paul était celui de Jéhovah Dieu donné par Moïse (Ex. 20:13-15, 17 ; Lév. 19:18 ; Mat. 22:39, 40). Le fait que Paul ait cité ce code dans sa discussion sur la soumission des chrétiens aux “ autorités supérieures ”, indique que la sphère de cette soumission est limitée. L’apôtre veut nous faire comprendre, sans équivoque, que cette soumission est limitée par la loi de Jéhovah Dieu. Avant tout, nous devons suivre la loi divine.
35. Comme cela est démontré dans la loi mosaïque, que nous interdit la loi divine de l’amour et, par suite, que ne sommes-nous pas obligés de subir de la part des autorités ?
35 Certes, les chrétiens ne sont pas sous la loi de Moïse mais il ne fait aucun doute qu’ils sont soumis à la loi divine de l’amour. Le Fils de Dieu déclara à ses disciples : “ Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. ” (Jean 13:34). Si le mot amour résume la loi de Dieu donnée à Israël par Moïse et que cette loi ne permît pas aux Israélites de faire du tort à leur prochain ou semblable, il est certain que le commandement divin de l’amour, donné par le Christ, ne permet pas aux chrétiens de faire le mal. Les autorités supérieures ne sont pas autorisées par Dieu à faire subir aux disciples du Christ une campagne de propagande haineuse contre d’autres hommes dans le but de les pousser à la violence.
36. Si l’amour du prochain fixe des limites à notre soumission aux autorités, que peut-on dire de l’amour de Dieu sous ce rapport ?
36 Romains 13:10 ajoute à ce qui précède : “ L’amour ne fait pas de mal au prochain ; l’amour est donc l’accomplissement de la loi. ” Toute la loi est accomplie par l’amour. L’amour fait fonction de frein de sécurité. Il fixe les limites de notre soumission aux autorités de ce monde. Si l’amour du prochain nous empêche de permettre aux autorités de nous obliger à faire du tort à nos semblables, à plus forte raison notre amour pour Dieu — un amour plus élevé — nous empêche-t-il de le faire.
37. Relativement à notre amour pour Dieu, quel droit n’appartient pas aux “ autorités supérieures ”, et comment cet amour nous servira-t-il de frein dans nos relations avec ces autorités ?
37 Les “ autorités supérieures ” n’ont pas le droit de demander aux chrétiens voués d’abandonner leur amour du prochain, et elles ont encore moins le droit de faire de nous des athées ou de nous faire abandonner notre amour pour Dieu. Elles n’ont reçu aucun droit céleste de nous obliger à enfreindre le premier commandement de l’univers. Jésus déclara : “ Tu aimeras le Seigneur [Jéhovah], ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. ” (Mat. 22:37, 38). Ce qui est vrai de l’amour du prochain, l’est également de notre amour pour Dieu : nous ne parviendrons jamais à lui régler notre dette d’amour. Notre amour pour Dieu nous servira comme frein de sécurité. Même si certaines “ autorités supérieures ” corrompues et injustes font pression sur nous et exigent que les chrétiens leur donnent des choses qui appartiennent à Dieu, l’amour de Jéhovah nous empêchera de faire ce qui est mal.
SOUMIS JUSQU’À QUAND ?
38. Pourquoi est-il urgent que nous mettions en pratique les conseils donnés, et le fait que notre salut vient par le Royaume de Dieu ajoute-t-il à cette urgence ?
38 La nécessité de mettre en pratique les conseils donnés dans Romains, chapitre treize, est encore plus urgente à notre époque qu’au temps de l’apôtre Paul. C’est pourquoi nous devrions prendre particulièrement à cœur la raison citée par l’apôtre lui-même : “ Faites ceci aussi parce que vous connaissez l’époque, que, pour vous, c’est déjà l’heure de vous réveiller du sommeil, car maintenant notre salut est plus proche qu’au temps où nous sommes devenus croyants. ” (Rom. 13:11, NW). En plus de notre crainte du courroux, de la vengeance et de l’“ épée ” de l’“ autorité ”, et outre notre conscience chrétienne, le facteur temps devrait, lui aussi, nous inciter à faire ce qui est bien et à éviter de pratiquer ce qui est mal. Notre salut, en tant que témoins chrétiens de Jéhovah, est plus proche qu’à l’époque de Paul, plus proche même qu’au temps où nous sommes devenus croyants. Ce salut viendra grâce au Royaume que Dieu établit dans les cieux en 1914, quand il intronisa son Fils royal, Jésus-Christ. Ce Royaume sera la seule autorité investie du pouvoir dans le monde nouveau. Nous serons les sujets de ce Royaume. — I Cor. 15:24, 25.
39. a) Quelle chose dont nous serons redevables au Royaume de Dieu dépasse en valeur les choses mentionnées dans I Timothée 2:1, 2 ? b) À propos de quelle question ne sommeillons-nous pas, et quelle option avons-nous faite ?
39 Les “ autorités supérieures ” existant à présent avec la permission de Dieu, peuvent nous aider à mener en toute piété une vie chrétienne et paisible, si elles nous protègent des obstructionnistes et des persécuteurs, et si elles s’abstiennent de nous persécuter elles-mêmes (I Tim. 2:1, 2). Mais elles ne peuvent nous donner le salut éternel. Notre dette envers le Royaume de Dieu est donc plus importante que celle que nous devons aux autorités. Par suite, même si elles proclament des lois interdisant la prédication du Royaume de Dieu, nous devrons continuer de l’annoncer, en harmonie avec Matthieu 24:14. Nous connaissons l’époque, selon l’accomplissement des prophéties de la Bible, qui montrent que nous sommes arrivés au “ temps de la fin ” du système de choses du présent monde, et de ses “ autorités supérieures ”. (Mat. 24:3-33.) C’est l’heure de nous réveiller du sommeil. Nos yeux ne sont pas fermés quant à la question cruciale qui doit se régler à notre époque, savoir : Qui l’emportera, la souveraineté universelle de Dieu exercée par son Royaume, ou la domination de Satan ? En qualité de chrétiens, nous avons opté pour le Royaume de Dieu qui assurera notre salut.
40. a) Quel jour s’est approché et quelle nuit est fort avancée ? b) Aussi, à quelles choses ténébreuses ne prendrons-nous pas part contre les autorités ?
40 “ La nuit est fort avancée ; le jour s’est approché. Dépouillons-nous donc des œuvres qui appartiennent aux ténèbres et revêtons les armes de la lumière. ” (Rom. 13:12, NW). Depuis 1914, le jour du règne millénaire du Christ est plus près que jamais et la nuit de la domination du Diable et de son système de choses visible est fort avancée. Le simple bon sens nous dit que plus que jamais il faut éviter de commettre les “ œuvres qui appartiennent aux ténèbres ”, les œuvres que les hommes à l’esprit corrompu essaient d’accomplir sous le couvert de la nuit pour éviter de subir la vengeance exercée par les “ autorités supérieures ” qui portent l’“ épée ”. En aucun cas nous ne pouvons prendre part à de ténébreux complots politiques, à des insurrections ou à des révoltes, ni faire de l’obstructionnisme quand un gouvernement est engagé dans un conflit pour se défendre. Pendant les deux guerres mondiales, bon nombre de témoins de Jéhovah se virent accusés de tels projets ténébreux. Mais chaque fois, ces accusations ont été réfutées par voies légales. Pourquoi ? Parce que nous ne nous mêlons pas de politique.
41. Que déclara Paul concernant le combat que nous livrons à présent ?
41 Nous savons quel combat nous menons. Nous ne combattons pas contre la chair et le sang, contre les “ autorités supérieures ” humaines. L’apôtre Paul affirma : “ Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations [spirituelles], contre les autorités [spirituelles], contre les princes [spirituels] de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. ” — Éph. 6:11, 12.
42. Quelles armes le chrétien est-il autorisé à porter, tout en se soumettant aux autorités ? À quoi ces armes servent-elles ?
42 Nous ne sommes pas enfermés dans un dilemme, comme les protestants en Allemagne de l’Est (voir Réveillez-vous ! du 22 novembre 1960, pages 6 et 7). Nous avons revêtu “ les armes [spirituelles] de la lumière ” et nous combattons contre les ténèbres et contre les ruses du Diable. Voilà les armes que le chrétien est autorisé à porter, tout en se soumettant aux “ autorités supérieures ”. Ce sont les seules armes qu’il reçoit l’ordre de porter et avec elles il ne désobéit pas à la loi divine de l’amour et il ne fait de tort à personne (Rom. 6:13 ; II Cor. 6:7 ; 10:4). Ces armes combattent contre les ténèbres et contre l’immoralité, les meurtres et les vols qui s’y commettent. Elles servent à éclairer les hommes de toutes les nations, pour qu’ils puissent prendre position pour le Royaume de Dieu et recevoir ses bénédictions.
43, 44. a) Quel doit être notre comportement et ainsi, avec qui n’entrerons-nous pas en conflit ? b) Ce comportement nous vaudra l’approbation de qui, et que ne compromettrons-nous pas ?
43 Que ce soit là le but de ces “ armes de la lumière ”, cela ressort des paroles suivantes de l’apôtre : “ Comme en plein jour, marchons avec décence, non dans les orgies et les beuveries, ni dans les relations illicites et la conduite dissolue, ni dans les disputes et les jalousies. Mais revêtez le Seigneur Jésus-Christ, et ne faites pas de projets pour les désirs de la chair. ” — Rom. 13:13, 14, NW.
44 Si nous marchons avec décence, comme en plein jour, où les autorités du pays et tout le monde peuvent nous voir, nous n’entrerons pas en conflit avec les “ autorités supérieures ”, car nous n’enfreindrons pas leurs lois, qui exigent une conduite bonne, paisible et morale. Il va de soi que si l’infraction à ces lois nous fait encourir la désapprobation des autorités terrestres, à plus forte raison elle attire sur nous la défaveur du Dieu Très-Haut. Par contre, en marchant avec décence, comme en plein jour, nous méritons les louanges des “ autorités supérieures ” qui portent l’épée, et nous ne jetons aucun opprobre sur notre Dieu, ni sur sa vérité ou sur son assemblée. Nous ne compromettons pas non plus notre salut qui viendra par le Royaume de Dieu.
45. Si nous revêtons le Seigneur Jésus-Christ, quelles œuvres ténébreuses éviterons-nous, et quel instrument les autorités n’auront-elles aucune raison d’employer contre nous ?
45 Pendant son séjour terrestre, Jésus n’eut rien à faire avec les œuvres des ténèbres, avec les orgies, les beuveries, les relations illicites, la conduite dissolue, les disputes, les jalousies et les autres choses que les hommes commettent quand ils cèdent aux désirs de la chair et font des projets pour les satisfaire. Si nous revêtons “ le Seigneur Jésus-Christ ”, et que nous montrions aux hommes que nous lui ressemblons, nous nous préserverons de telles œuvres ténébreuses. Pour notre propre bien et pour celui de nos frères, nous lutterons contre ces choses à l’aide des “ armes de la lumière ”. Nous revêtirons ainsi la bonne nouvelle du Royaume de Dieu que nous annonçons. Sous ce rapport, en particulier, nous ne donnerons aucune raison aux “ autorités supérieures ”, à qui nous devons toujours nous soumettre, de se servir de leur “ épée ” contre nous.
46, 47. a) Jusqu’à quand continuerons-nous de nous soumettre aux “ autorités existantes ”, et comment ? b) Grâce à cette soumission consciencieuse, que pourrons-nous garder, à l’exemple du prophète Daniel ?
46 Conformément à Romains, chapitre treize, nous continuerons de nous soumettre aux “ autorités existantes ” jusqu’à ce qu’elles soient détruites dans la guerre universelle d’Harmaguédon, qui approche. Nous nous soumettrons à elles peu importe quel parti politique détient le pouvoir ou s’empare du pouvoir.
47 Cette soumission consciencieuse aux “ autorités existantes ” nous aide à garder notre neutralité chrétienne à l’égard des campagnes politiques et des conflits entre les nations de ce monde. Nous sommes comme le prophète Daniel, qui ne s’opposa pas aux conquérants médo-perses qui avaient renversé l’inique Babylone. Il se soumit, au contraire, à Darius et à Cyrus. — Dan. 5:26 à 6:5.
48. a) En tant que chrétiens neutres, à quoi n’aurons-nous aucune part ? b) Dans le monde nouveau de Dieu, quel problème ne se posera pas à ceux qui se soumettent avec amour ?
48 En tant que chrétiens neutres, nous n’aurons aucune part aux rébellions, aux émeutes, à l’anarchie ou à d’autres efforts pour troubler l’ordre public. Même lors de la bataille d’Harmaguédon, nous ne lèverons pas la main contre les “ autorités existantes ” afin de hâter leur destruction. Nous laisserons à Dieu, la Source de toute autorité, le soin d’ôter le pouvoir aux “ autorités existantes ” et de les remplacer complètement par le Royaume juste de son Fils Jésus-Christ (II Chron. 20:15-17 ; Dan. 2:44). Alors, dans le monde nouveau établi par Dieu, la soumission au Roi Jésus-Christ ne posera aucun problème à la conscience des chrétiens, car “ les anges, les autorités et les puissances, lui ont été soumis ”. (I Pierre 3:22.) Des bénédictions éternelles seront déversées du ciel sur la terre édénique et sur les hommes qui se soumettront avec amour au Roi, selon la volonté de Dieu et conformément à son arrangement parfait.