“Que Dieu se lève, et que ses ennemis soient dispersés”
“Que Dieu se lève, et que ses ennemis soient dispersés, et que ceux qui le haïssent fuient devant sa face !” — Ps. 68:2, AC 68:1, NW.
1, 2. Qui sont les ennemis, parfois inconscients, de Dieu ?
DIEU a des ennemis ! Des millions d’hommes se dressent contre la pensée même de l’existence de Dieu, le Très-Haut et le Tout-Puissant, l’Être divin qui n’a ni commencement ni fin, le Créateur des cieux, de la terre et de l’homme, Celui devant qui toutes les créatures humaines intelligentes sont responsables et dont elles dépendent entièrement.
2 Il y a d’autres personnes qui prétendent adorer Dieu, mais qui sont en réalité ses ennemis, très vraisemblablement ses pires ennemis, car elles le présentent sous un faux jour et sont hypocrites sur le plan religieux. C’est ce qu’a déclaré il y a bien longtemps un homme qui aimait Dieu : “Ils déclarent publiquement connaître Dieu, mais ils le renient par leurs œuvres, étant détestables et désobéissants et non approuvés pour aucune bonne œuvre.” (Tite 1:16). Des millions d’autres gens sont ennemis de Dieu sans en avoir conscience ; ce n’est pas parce qu’ils adorent de faux dieux, mais plutôt parce qu’ils aiment le monde. Or la Bible déclare : “Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié pour le monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se constitue ennemi de Dieu.” (Jacq. 4:4). On ne peut donc nier que Dieu ait des ennemis, pour le malheur de ces derniers !
3. a) Jusqu’à quel point Dieu va-t-il maintenant se lever contre ses ennemis ? b) Selon Ésaïe 28:21, quel est le dessein de Dieu, et qu’est-ce que cela devrait faire comprendre à ses ennemis ?
3 L’heure est arrivée où Dieu va se lever contre ses ennemis terrestres et leur infliger un coup décisif qui les anéantira. Les pages de l’Histoire relatent des cas où Dieu s’est levé contre certains ennemis pour neutraliser leur résistance. Mais à notre époque, conformément à son dessein déclaré, il va se lever pour débarrasser la terre de ses ennemis modernes. Il le fera d’un seul coup, et aucun de ses ennemis n’échappera. Bien que Dieu l’ait formulé il y a vingt-sept siècles, il n’a pas oublié son dessein annoncé en ces termes : “Jéhovah se lèvera comme à la montagne de Pharusim [Pératsim] ; il frémira d’indignation comme dans la vallée de Gabaon, pour accomplir son œuvre, œuvre singulière ! pour exécuter son travail, travail étrange !” (Is. 28:21, AC). L’Histoire raconte ce qui se passa à Pératsim, et cela devrait suffire pour faire comprendre aux ennemis de Jéhovah comment ses forces destructives s’abattront sur eux comme un flot inondant qui les emportera, eux et leurs idoles.
4, 5. a) Qui a été témoin de ce que Dieu a accompli à Pératsim et à Gabaon, et quel a été le rôle de celui-ci à l’égard des ennemis de Dieu qui résidaient dans tout le pays ? b) Quelle a été, selon Psaume 68:2-4 68:1-3, NW, sa prière concernant les ennemis de Dieu et les justes ?
4 David, roi de Jérusalem, fut témoin de ce qui se passa à Pératsim et également de ce qui se produisit plus tard à Gabaon, au onzième siècle avant notre ère (II Sam. 5:17-25 ; I Chron. 14:8-17). Les victoires remportées sur les ennemis philistins à Pératsim et à Gabaon ne débarrassèrent pas le pays de tous les adversaires du royaume théocratique que Jéhovah avait établi en Orient, royaume dans lequel le roi David était le représentant visible de Jéhovah, et dont le trône était établi à Jérusalem. De nombreux autres ennemis se trouvaient encore dans la bande de terre que Jéhovah Dieu avait promis de donner à l’ancêtre de David, le patriarche Abraham, bande de terre qui s’étendait du grand fleuve, l’Euphrate, jusqu’au torrent d’Égypte (Gen. 15:17-21 ; 12:1-9 ; 13:14-18). Des ennemis puissants, tels que les Syriens, habitaient toujours dans cette région et devaient soit être détruits, soit être assujettis et réduits à l’état de vassaux. Dieu avait ordonné au roi David de faire la guerre à ces ennemis de façon à donner “tout le pays” aux descendants du fidèle ami de Dieu Abraham, conformément à la promesse divine. David a dû penser à ces ennemis quand il rédigea les premières lignes du Psaume 68 (versets deux à quatre, AC Ps 68:1-3, NW) :
5 “Que Dieu se lève, et que ses ennemis soient dispersés, et que ceux qui le haïssent fuient devant sa face ! Comme se dissipe la fumée, dissipe-les ; comme la cire se fond au feu, que les méchants disparaissent en face de Dieu ! Mais que les justes se réjouissent et tressaillent devant Dieu ; qu’ils soient transportés d’allégresse !”
6, 7. a) Qui le psalmiste David a-t-il cité ici, et qu’avait dû construire ce dernier pour symboliser la présence de Dieu ? b) Quand et pourquoi Moïse prononça-t-il les paroles reprises par David ?
6 Comme il y a avait encore en Terre promise des ennemis non subjugués, la marche triomphale de Jéhovah Dieu contre ses ennemis n’était pas encore complètement arrivée à son terme. C’est pourquoi il convenait que le roi David, écrivant sous inspiration, citât les paroles d’un homme que Jéhovah Dieu avait utilisé au seizième siècle avant notre ère, quand il commença cette marche triomphale, à savoir le prophète Moïse. À cette époque-là, Moïse se trouvait au désert de Sinaï, en Arabie, avec les douze tribus des fils d’Israël et aussi avec des non-Israélites, une “multitude de gens d’origine diverse”. (Ex. 12:38, CT ; Nomb. 11:4.) L’immense camp se composait de plusieurs millions d’âmes. Au printemps de l’année précédente, Jéhovah Dieu avait miraculeusement délivré d’Égypte tout ce peuple, et il avait même détruit les armées des Égyptiens sous la conduite de Pharaon, lorsqu’elles essayèrent de rattraper les Israélites qui fuyaient à travers le lit asséché de la mer Rouge. Au cours du troisième mois après cette délivrance, les Israélites et la “multitude de gens d’origine diverse” parvinrent au pied du mont Sinaï, où Jéhovah Dieu conclut avec eux un pacte ou contrat national.
7 Conformément à la Loi de cette alliance nationale, les Israélites construisirent un tabernacle sacré, réservé au culte de Dieu. Dans la chambre intérieure de ce tabernacle, ils placèrent l’arche de l’alliance recouverte d’or, qui représentait la présence de Dieu dans ce lieu très saint. Chaque fois que les Israélites levaient le camp pour continuer leur voyage, les prêtres prenaient l’arche de l’alliance sur les épaules et la transportaient à l’étape suivante. Ainsi, Dieu et son peuple marchaient pour prendre possession de la Terre promise. Avant de pouvoir occuper tout le pays, ils avaient de nombreux ennemis à vaincre. Reconnaissant ce fait, Moïse, le médiateur entre Dieu et la nation d’Israël, invita Dieu à marcher devant eux. À ce sujet, nous lisons dans Nombres 10:35, 36 (AC) : “Quand l’arche partait, Moïse disait : ‘Lève-toi, Jéhovah, et que tes ennemis soient dispersés ! Que ceux qui te haïssent fuient devant ta face !’ Et quand elle s’arrêtait, il disait : ‘Reviens, Jéhovah, vers les myriades des milliers d’Israël !’”
8, 9. Selon Psaume 68:5-7 68:4-6, NW, quelle invitation le roi David adressa-t-il à son peuple à propos de Dieu ?
8 Les victoires de Jéhovah et toute la miséricorde dont il avait fait preuve à l’égard de son peuple méritaient d’être célébrées dans un cantique chanté à sa louange. C’est pourquoi le roi David, lui-même psalmiste, chanteur et musicien, adressa à son peuple, les douze tribus d’Israël, l’invitation suivante :
9 “Chantez à Dieu, célébrez son nom ! Frayez le chemin à celui qui s’avance à travers les plaines ! Jéhovah est son nom ; tressaillez devant lui ! Il est père des orphelins et juge des veuves, notre Dieu dans sa sainte demeure. Aux abandonnés Dieu donne une maison ; il délivre les captifs et les rend au bonheur ; mais les rebelles restent au désert brûlant.” — Ps. 68:5-7, AC 68:4-6, NW.
10. Comment, dans le cas d’Israël, Dieu s’est-il montré a) un père pour des orphelins, et b) un juge des veuves ?
10 Aucun pays ou peuple de la terre n’a aujourd’hui un chef meilleur que celui que possédait l’ancienne nation d’Israël, à savoir son Dieu et Roi invisible. Tous les membres de ce peuple avaient été faits prisonniers involontairement et injustement par l’Égypte païenne ; mais Jéhovah Dieu dévasta le pays d’Égypte au moyen de dix fléaux miraculeux, délivra son peuple et lui accorda une prospérité qui arriva à sa plénitude à l’époque du roi David. En Égypte, le peuple d’Israël avait été comme un orphelin, mais Jéhovah s’était montré un père à son égard, appelant la nation tout entière “mon premier-né”. (Ex. 4:22.) Lorsque Dieu délivra son premier-né Israël de l’oppression du pharaon qui l’avait défié, tous les mâles premiers-nés d’Égypte moururent. Le peuple de Dieu prisonnier dans ce pays était comme une veuve délaissée qui n’avait personne pour plaider sa cause devant le tribunal, puis Dieu intervint en tant que Juge équitable de la Cour suprême et veilla à ce que cette nation affligée reçût ce à quoi elle avait droit, c’est-à-dire la libération. Ainsi Dieu devint comme un mari à l’égard de son peuple. — Is. 54:5, AC ; Jér. 3:14 ; 31:31, 32.
11. Comment l’attitude de Dieu à l’égard des “abandonnés” contraste-t-elle avec celle qu’il adopte des “rebelles”, et avec quel nom s’est-il avancé ?
11 Traités comme des esclaves dangereux en Égypte, les Israélites étaient comme “abandonnés” dans un désert inhabitable, n’ayant aucune maison où ils auraient pu s’abriter. Mais Jéhovah les délivra et les installa comme dans une maison, en Terre promise. Quant à ses ennemis, les rebelles qui lui résistaient, Dieu les priva de sa faveur et de ses bénédictions rafraîchissantes, les obligeant à rester comme dans un désert brûlé par le soleil. Son nom est Jéhovah, dont la forme abrégée est Jah. Alors que les membres de son peuple se trouvaient encore en Égypte, Jéhovah leur fit connaître son nom comme jamais ni eux ni leurs pères fidèles ne l’avaient connu (Ex. 15:1, 2 ; 17:16, AC). Ayant couvert son nom de gloire, Dieu s’avança à travers les plaines du désert à la tête de son peuple qu’il conduisait vers la Terre promise. Chantez à sa gloire !
LA MARCHE DU MONT SINAÏ À SION
12, 13. Comme nous le rappelle le psalmiste David, quelles choses Dieu peut-il ébranler pour manifester sa puissance de Créateur, et comment a-t-il démontré cela au mont Sinaï ?
12 Jéhovah, le Dieu Tout-Puissant, n’a aucun mal à ébranler le ciel et la terre pour prouver qu’il est le Dieu de la création et de toutes ses lois. Il montra qu’il est capable d’agir de la sorte au mont Sinaï, en Arabie, où il amena son peuple au troisième mois de sa délivrance de l’esclavage égyptien. Avant même de donner les Dix Commandements du haut du mont Sinaï, il fit des démonstrations terrifiantes de sa puissance sur terre et au ciel, afin de bien faire comprendre au peuple d’Israël que son Législateur n’était pas une faible créature humaine, mais qu’il était bien le Dieu du ciel et de la terre. Si les choses inanimées de sa création sont ébranlées par sa présence invisible, pourquoi ses créatures humaines intelligentes qui observent les œuvres merveilleuses de sa création ne seraient-elles pas ébranlées, elles aussi ? Pour accomplir sa volonté, Dieu peut ébranler le ciel et la terre. David, roi et psalmiste, loua Jéhovah de ce que parmi ses attributs il possède la puissance d’agir de la sorte. Il écrivit :
13 “Ô Dieu, quand tu sortis à la tête de ton peuple, quand tu t’avançais dans le désert, (...) la terre fut ébranlée, les cieux eux-mêmes se liquéfièrent devant Dieu, le Sinaï trembla devant Dieu, le Dieu d’Israël. Tu répandis, ô Dieu, une pluie généreuse en faveur de ton héritage, et tu le réconfortas, alors qu’il était épuisé. Ton troupeau [NW : communauté habitant sous la tente] s’y établit ; dans ta bonté, ô Dieu, tu pourvus aux besoins du malheureux.” — Ps. 68:8-11, CT 68:7-10, NW.
14. a) Comment Dieu a-t-il fortifié son héritage lorsque celui-ci était épuisé ? b) Combien de temps son peuple a-t-il été une “communauté habitant sous la tente”, et à quelle opposition a-t-il dû faire face ?
14 Le peuple d’Israël avait été choisi d’entre les nations païennes pour être la possession exclusive de Dieu, et celui-ci appela ce peuple son héritage (Deut. 32:8, 9). Israël avait été malheureux en Égypte, et lorsque ce peuple arriva au pied du mont Sinaï, en plein désert, il était sans doute épuisé et semblable à un pays desséché. Mais en lui donnant les Dix Commandements et toutes les autres lois de son alliance, et en organisant en son sein le culte pur, Jéhovah Dieu commença à faire tomber sur lui une pluie généreuse de bénédictions spirituelles. Ainsi Dieu nourrit spirituellement et fortifia le peuple de son héritage. Celui-ci apprit qu’il devait vivre, non seulement d’une nourriture physique, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Pendant longtemps — quarante ans — ce peuple fut une communauté habitant sous la tente dans le désert, en dehors des limites de la Terre promise. Mais à la fin de cette période, Jéhovah le conduisit à la frontière du “pays où coulent le lait et le miel”. Alors les rois locaux se mirent à résister à ce peuple. Que devait-il faire ? Écoutez :
15, 16. Selon Psaume 68:11, quel rôle les femmes d’Israël ont-elles joué par rapport aux victoires de Dieu auxquelles participaient leurs maris ?
15 “Le Seigneur [Jéhovah] donna la parole : grande fut la foule des femmes qui répandirent la bonne nouvelle. Les rois des armées s’enfuirent ; ils s’enfuirent, et celle qui demeurait dans la maison partagea le butin. Quoique vous ayez été couchés au milieu des étables [NW : monceaux de cendres du camp], vous serez comme les ailes d’une colombe couverte d’argent, et dont le plumage est comme l’or vert. Quand le Tout-Puissant y dispersa des rois, le pays devint blanc comme la neige du Tsalmon.” — Ps. 68:11-14, Da (12-15 dans Sg, AC).
16 Dans les temps antiques, les femmes ne participaient pas aux batailles, mais quand une armée revenait victorieuse, elles sortaient en foule de leurs maisons pour célébrer la victoire et répandre la bonne nouvelle avec des danses, des chants et de la musique. Miriam ou Marie, sœur de Moïse, mena les danses et les chants des femmes israélites après que leur Dieu Jéhovah eut englouti les armées égyptiennes dans la mer Rouge (Ex. 15:20, 21, Dh). La fille de Jephthé sortit avec des danses et des tambourins pour accueillir son père lorsqu’il rentra de la victoire qu’il avait remportée sur les Ammonites (Juges 11:34). Lorsque le roi Saül revint en compagnie du général David après avoir battu les Philistins, les femmes sortirent de toutes les villes pour les saluer avec des instruments de musique, des chants et des danses (I Sam. 18:6, 7). En de telles occasions, les femmes ne devaient pas rester silencieuses. N’étaient-ce pas leurs maris qui avaient été employés par Dieu pour combattre victorieusement ? Elles avaient donc le droit de se joindre aux hommes pour célébrer la victoire, en rendant gloire à Dieu qui avait aidé leurs maris à accomplir sa volonté.
17. a) Pourquoi les femmes de notre époque moderne doivent-elles déclarer la “bonne nouvelle” ? b) Quelle “parole” Dieu a-t-il donnée à l’ancien Israël, et quel serait le résultat de l’obéissance à cette “parole” ?
17 Les femmes qui agissent de la sorte ne sont pas des ennemies de Dieu. Certes, la bonne nouvelle que devaient répandre ces femmes mentionnées dans le psaume de David était merveilleuse, mais les femmes de notre époque moderne ont une bonne nouvelle encore plus merveilleuse à annoncer, pour prouver, elles aussi, qu’elles ne sont pas des ennemies de Dieu, mais ses amies. C’est Dieu qui leur donne cette bonne nouvelle ; elles ont le droit et le devoir de la répandre. Jadis, aux jours de la jeune nation d’Israël, “le Seigneur [Jéhovah] donna la parole”. Quelle parole ? À mesure que les Israélites s’approchaient de la Terre promise pour l’arracher aux mains des ennemis de Dieu, la “parole” que celui-ci leur adressait était d’aller de l’avant courageusement et de prendre possession de ce pays en exécutant avec des armes de guerre les ennemis de Dieu qui occupaient sans l’autorisation divine cette Terre promise. Si les combattants d’Israël obéissaient à cette “parole” ou commandement, quel en serait le résultat ? Le Dieu à qui on avait adressé cette prière : “Lève-toi, Jéhovah, et que tes ennemis soient dispersés !”, promettait à son peuple de lui donner la victoire ! Il en résulterait une “bonne nouvelle” que les femmes pourraient répandre avec des chants, des danses et des instruments de musique.
18. a) En quel sens peut-on dire que Dieu a donné la “parole” aux femmes ? b) De quelle façon le pays est-il devenu “blanc comme la neige du “Tsalmon” lorsque Dieu dispersa des rois ennemis ?
18 En combattant pour son peuple et en lui accordant la victoire, Jéhovah donnait aux femmes quelque chose à annoncer. Ils leur fournissait le thème de leur chant, bref il leur donnait une bonne nouvelle à répandre. C’est en ce sens qu’il “donna la parole”. En célébrant la victoire, les femmes relataient comment les rois païens des armées ennemies s’enfuirent devant Jéhovah Dieu, quand celui-ci se leva contre eux et leur livra bataille. Les femmes racontaient que, lorsque Dieu le Tout-Puissant dispersa les rois qui firent obstacle à Israël, les cadavres des armées ennemies couvraient les champs comme la neige du Tsalmon ; ou bien elles ont chanté la façon dont Dieu fit tomber miraculeusement de la neige sur le mont Tsalmon pour donner la victoire à son peuple. Les hommes qui avaient combattu victorieusement pour Dieu rentraient chez eux après avoir dépouillé les cadavres de l’ennemi, et ils partageaient le butin avec les femmes qui étaient demeurées à la maison.
19. Bien que les hommes aient dû coucher au milieu des monceaux de cendres, en quel sens dut-il y avoir une colombe couverte de métaux précieux ?
19 Quoique les armées chargées de l’exécution des jugements divins aient dû coucher au milieu de monceaux de cendres pendant la campagne militaire, il est possible qu’elles aient ramené comme trophée de guerre commémorant la victoire de Jéhovah une colombe faite de métaux précieux, ayant des ailes couvertes d’argent et dont le plumage était comme l’or vert. N’oublions pas cependant que la nation d’Israël était appelée la “tourterelle” de Jéhovah (Ps. 74:19). Sous cet angle-là, et quoique les hommes de la nation ou tourterelle de Dieu aient dû coucher entre les monceaux de cendres du camp pendant la campagne militaire menée contre les ennemis de Dieu, ils sortaient des combats comme une tourterelle aux ailes puissantes et dont l’aspect est pur, reluisante comme si elle était recouverte d’argent et d’or vert. Dieu ne livrait pas sa nation ou tourterelle aux mains de ses ennemis.
20. Quelle action entreprise par les ennemis depuis 1914 amènera Jéhovah à se lever contre eux à Harmaguédon ?
20 Les ennemis de Dieu des temps modernes ne devraient pas méconnaître la signification de ce récit poétique exposant la manière dont Dieu agit envers son peuple. Ces ennemis essaient d’empêcher Dieu d’accomplir son dessein à l’égard de son peuple, qu’il veut faire entrer dans l’ordre nouveau et juste qu’il a promis. Depuis 1914, date qui marqua le terme des temps des Gentils ou “temps fixés des nations”, les nations de ce monde se trouvent au “temps de la fin” annoncé dans la Parole divine. Elles refusent de renoncer à leur pouvoir en ce “temps de la fin” et de se soumettre paisiblement à la souveraineté que Dieu exerce sur la terre, dont il est le Créateur. C’est pourquoi le Dieu Tout-Puissant sera obligé de les évincer. Il devra se lever contre elles pour les combattre. Il le fera sur le champ de bataille d’Harmaguédon. En attendant, les nations ennemies continuent de gêner les progrès du peuple de Dieu qui travaille pour faire avancer les intérêts terrestres du Royaume de Dieu.
21. Comme ce fut le cas pour David, comment les ennemis ont-ils essayé d’empêcher Jésus-Christ de régner, et avec quel résultat ?
21 Il ne s’agit pas ici de l’antique royaume de David établi dans la Jérusalem terrestre, mais du Royaume du Fils de David promis, Jésus-Christ, qui, grâce à un miracle de Dieu, naquit dans la lignée davidique, de la vierge juive Marie. Ses ennemis s’efforcèrent d’empêcher David de régner sur le mont Sion, à Jérusalem, mais ils furent vaincus et humiliés lorsque Dieu se leva contre eux. Pareillement, ses ennemis essayèrent d’empêcher le Fils de David, Jésus-Christ, de devenir Roi, mais eux aussi connurent la défaite. Ils firent mourir Jésus-Christ en dehors de Jérusalem le jour même où on immola la pâque juive, mais le troisième jour, le Dieu Tout-Puissant le ressuscita d’entre les morts en tant que glorieux Fils spirituel et immortel. Puis le Fils de David remonta auprès de son Père céleste. Au ciel, Jéhovah Dieu le posa comme une Pierre royale dans la Sion céleste, en attendant 1914, date fixée par Dieu pour le commencement de son règne. En cette année-là, Dieu commença à faire de toutes les nations gentiles l’escabeau des pieds du Fils de David. — Luc 21:24 ; Is. 28:16-21, AC ; Ps. 110:1, 2, AC ; Actes 2:34-36 ; Héb. 10:13.
22. À quoi les nations gentiles se sont-elles opposées depuis 1914 ?
22 Depuis 1914, les nations gentiles ont refusé de reconnaître que les “temps fixés des nations” ont pris fin, et elles n’acceptent pas d’être l’escabeau du Fils de David qui a commencé son règne. Mais à Harmaguédon, leur résistance obstinée se révélera être vaine.
LES NATIONS SONT AVERTIES
23, 24. a) En quoi consiste la “parole” prononcée par Jéhovah en 1914 ? b) Quelle prophétie de Jésus s’est réalisée après 1914, et fait-elle partie de cette “parole” ou ordre ?
23 Comme le déclara jadis le Psaume 68:11 (Da), ce fut Jéhovah lui-même qui “donna la parole”. Au terme des temps des Gentils en 1914, Jéhovah Dieu donna la parole ou ordre d’évincer les nations ennemies sur la terre. Pour ces dernières, c’est le “temps de la fin”. (Dan. 11:40 ; 12:4.) Quant à ce qui devait se produire durant ce “temps de la fin”, le Fils de David, Jésus-Christ annonça non seulement des guerres mondiales, des famines, des épidémies, des tremblements de terre et l’angoisse des nations, mais aussi la proclamation de la bonne nouvelle de l’établissement d’un gouvernement nouveau, le seul gouvernement légitime de la terre, à savoir le Royaume de Dieu. Après avoir prophétisé que ses fidèles disciples seraient persécutés, Jésus ajouta : “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations ; et alors la fin viendra.” — Mat. 24:7-14.
24 Ainsi Dieu avertit de ses intentions les nations ennemies. Il a donné la “parole” ordonnant que ses ennemis soient assujettis, réduits à l’état d’un escabeau sous les pieds du Fils de David. Entre autres, cette “parole” ou ordre prévient les nations que Dieu va se lever contre elles à Harmaguédon. En fait, cet avertissement a-t-il été donné ?
25. a) Qu’ont dû faire les témoins du Royaume pour annoncer cet avertissement, et qu’a remporté Jéhovah ? b) Que constituait la naissance du Royaume, et quel genre de nouvelle a été proclamée ?
25 Oui, particulièrement depuis 1919. Mais pour ce faire, les témoins de Jéhovah ont dû combattre depuis cette année-là. Ces témoins du Royaume ont prononcé cette prière : “Que Dieu se lève, et que ses ennemis soient dispersés.” En réponse, Dieu a dégagé la voie leur permettant d’avertir les nations ennemies en prêchant la bonne nouvelle que le Royaume de Dieu a été établi et remis entre les mains du Fils de David en 1914. À la suite d’une série de victoires remportées par Jéhovah, le message du Royaume est aujourd’hui annoncé dans 199 pays et en 164 langues. La naissance même du Royaume de Dieu dans les cieux constituait une victoire que Jéhovah remporta sur Satan le Diable et ses démons (Rév. 12:5-12). L’extension parmi d’autres nations de l’œuvre consistant à leur rendre témoignage à propos du Royaume s’est effectuée grâce à d’autres victoires remportées par Jéhovah Dieu. Ces victoires divines sont autant de bonnes nouvelles qu’il faut annoncer aux peuples.
26. a) Pourquoi peut-on dire avec raison aujourd’hui que “les messagères de bonnes nouvelles sont une grande armée” ? b) Pourquoi le mot “armée” convient-il bien à cette foule de femmes ?
26 Les victoires spirituelles remportées par Dieu jusqu’à ce jour ont été célébrées dans le monde entier. Dieu n’a pas donné sa “parole” en vain. Du fait qu’il a accompli victorieusement sa parole, “les messagères de bonnes nouvelles sont une grande armée”. (Ps. 68:12 68:11, NW.) On peut prouver ce fait chiffres en main. En avril 1967, il y avait dans le monde entier 1 154 079 prédicateurs qui rendaient témoignage au Royaume et annonçaient les hauts faits que Dieu accomplit dans sa marche victorieuse vers Harmaguédon. C’est là une grande foule de chanteurs ; et si nous examinons de plus près cette multitude de prédicateurs, nous trouvons que l’immense majorité d’entre eux sont des femmes. Il s’ensuit que parmi ces 1 154 079 chanteurs, les nombreuses femmes constituent “une grande armée”. Et le mot “armée” convient bien à cette foule de femmes qui répandent “la bonne nouvelle”. Pourquoi ? C’est qu’elles combattent sous les ordres de Dieu, dont le nom est Jah, ou Jéhovah. Quoique bon nombre d’entre elles doivent demeurer “dans la maison” en tant que mère, femme ou fille, elles partagent néanmoins le butin des victoires que Dieu accorde aux témoins du Royaume sur la terre. Pour ce qui est de la prédication de maison en maison, l’ensemble de ces femmes fait plus que l’ensemble des hommes.