Dieu monte “sur la hauteur” au-dessus de tous ses ennemis
1. Dans quelle mesure les hommes s’intéressent-ils au Royaume de Dieu, et en quoi l’envient-ils ?
SI LA plupart des hommes refusent de célébrer l’établissement du Royaume de Dieu et du Fils céleste de David, Jésus-Christ, il n’en est pas de même de la “grande armée” de femmes. En général, les hommes s’intéressent aux affaires politiques de ce monde. Au Royaume de Dieu, qui règne du haut du mont Sion céleste, ils préfèrent les systèmes politiques humains et leur nationalisme (Rév. 14:1-5 ; Héb. 12:22-28). Les gouvernements politiques des hommes envient la place que la sainte Bible, la Parole de Dieu, attribue au Royaume céleste du Fils de David. Ils refusent de reconnaître son existence et son droit de gouverner toute la terre. Ils se considèrent comme plus grands, plus élevés que le Royaume de Dieu. Ils sont irrités parce qu’ils ont été rejetés par Dieu. Leur jalousie est comparable à celle que le psalmiste David attribua poétiquement aux montagnes de la région de Basan, lorsque celles-ci se comparèrent au mont Sion, où se trouvait Jérusalem.
2, 3. Quelle est la hauteur de la montagne de Basan, quelle montagne Jéhovah a-t-il choisie pour y établir le gouvernement, et comment ?
2 Le psaume de David poursuit en ces termes : “Montagne de Dieu, montagne de Basan, montagne aux cimes élevées, montagne de Basan, pourquoi regardez-vous avec envie, montagnes aux cimes élevées, la montagne que Dieu a voulue pour séjour ? Oui, Jéhovah y habitera à jamais ! Le char de Dieu, ce sont des milliers et des milliers ; le Seigneur [Jéhovah] vient du Sinaï dans son sanctuaire. Tu montes sur la hauteur, emmenant la foule des captifs ; tu reçois les présents des hommes [CT : tu as reçu des hommes en présent], même les rebelles habiteront près de Jéhovah Dieu !” — Ps. 68:16-19, AC 68:15-18, NW.
3 La région montagneuse de Basan atteindrait son point culminant au mont Hermon, haut de 2 800 mètres environ. On pense actuellement que le mont Hermon est la “haute montagne” sur laquelle Jésus-Christ fut transfiguré devant ses disciples Pierre, Jacques et Jean (Mat. 17:1, 2). Malgré l’altitude élevée de la région montagneuse de Basan, Jéhovah Dieu choisit le mont Sion comme hauteur où serait située la capitale du roi David et où serait abritée la sainte arche de l’alliance, près du palais de David (II Sam. 6:12-16). C’est pourquoi Dieu permit au roi David de prendre la forteresse de Sion et de transférer le siège de son gouvernement d’Hébron au mont Sion (II Sam. 5:4-10). La prise de Sion était une victoire pour Jéhovah Dieu ; et lorsque son arche de l’alliance y fut transférée par le roi David, c’était comme si Jéhovah commençait à régner à Sion sur la nation d’Israël. À propos du mont Sion, il était dit que le roi David siégeait sur le “trône de Jéhovah”, comme son représentant visible. — I Chron. 29:23, AC.
4. a) Comment, aux jours de David, Jéhovah est-il monté “sur la hauteur” ? b) Comment Jéhovah a-t-il emmené des captifs et reçu des “hommes en présents” ?
4 Certes, le mont Sion atteint seulement une altitude de 760 mètres environ au-dessus du niveau de la mer ; néanmoins, lorsque Jéhovah s’y installa, représenté par son arche de l’alliance, il montait “sur la hauteur” accompagné, figurément parlant, de dizaines de milliers de chars de guerre, puisque le mont Sion a été emporté de haute lutte pour faire partie de son royaume terrestre. Dieu donna à David, son roi oint, la victoire sur ses ennemis en Terre promise. Le peuple élu de Dieu prit de nombreux captifs qui s’étaient montrés rebelles en s’opposant à l’occupation du pays par ce peuple. Tout se passait comme si Jéhovah lui-même rentrait triomphalement au mont Sion avec ses captifs. Bon nombre de ces derniers étaient disponibles pour travailler comme des esclaves ; Dieu pouvait donner ces hommes en présent, surtout pour servir les Lévites en faisant les corvées du tabernacle ou maison de culte de Dieu (Esdras 8:20). De cette façon, Jéhovah reçut effectivement “des hommes en présent”. C’est ainsi également qu’il commença à habiter en Terre promise, malgré que des ennemis rebelles restaient encore à assujettir.
5. a) Où et comment Jéhovah a-t-il posé Jésus-Christ comme Pierre royale ? b) Pour ce qui est de cette Pierre royale, comment l’attitude des chefs de la chrétienté peut-elle être comparée à celle des chefs des Juifs ?
5 David lui-même régna sur le mont Sion terrestre. Du fait qu’en tant qu’homme le Fils unique de Jéhovah, Jésus-Christ, était le Fils de David, la hauteur céleste sur laquelle Jéhovah a intronisé ce Fils glorifié peut être comparée au mont Sion. C’est là, sur le mont Sion céleste, qu’après l’avoir ressuscité d’entre les morts, Jéhovah Dieu posa Jésus-Christ comme Pierre royale, accomplissant ainsi la prophétie d’Ésaïe 28:16 (I Pierre 2:5-7). Mais quand, il y a dix-neuf siècles, il leur fallut accepter Jésus-Christ, le Fils de David, comme l’Héritier légitime du royaume de David, en vertu de son ascendance davidique, les chefs des Juifs crièrent au gouverneur Ponce Pilate, qui servait l’empereur Tibère César : “Nous n’avons de roi que César.” (Jean 19:15). Cependant, grâce au pouvoir divin de la résurrection, ce Fils de David a commencé à régner sur le mont Sion céleste. Jéhovah a choisi cette montagne symbolique comme siège de son gouvernement, au lieu de l’installer sur le mont Sion terrestre ou sur un sommet de la région de Basan. Mais tout comme les chefs des Juifs, les rois de la chrétienté refusent de reconnaître le siège du gouvernement céleste, lui préférant leurs propres gouvernements élevés ou montagnes terrestres.
“DES HOMMES EN PRÉSENT”
6, 7. Comment l’apôtre Paul prouve-t-il dans sa lettre aux Éphésiens que le Psaume 68 est prophétique ?
6 Cette explication n’est pas une pure imagination. Elle est fondée sur l’accomplissement des prophéties. L’apôtre Paul considérait que le Psaume 68 était prophétique. Quand il écrivit à la congrégation chrétienne de l’antique ville d’Éphèse, en Asie Mineure, il cita le Psaume 68:19 68:18, NW, et expliqua que cette prophétie s’était accomplie sur Jésus-Christ et sa congrégation de disciples. Nous lisons dans Éphésiens 4:7-13 :
7 “Or à chacun de nous la bonté imméritée a été accordée selon que le Christ a mesuré le don gratuit. C’est pourquoi il dit : ‘Quand il est monté en haut, il a emmené des captifs ; il a fait des dons en hommes.’ Or l’expression ‘il est monté,’ que signifie-t-elle si ce n’est qu’il est aussi descendu dans les régions inférieures, c’est-à-dire la terre ? Celui-là même qui est descendu est aussi celui qui est monté bien au-dessus de tous les cieux, afin de donner la plénitude à toutes choses. Et il a donné les uns comme apôtres, d’autres comme prophètes, d’autres comme évangélisateurs, d’autres comme bergers et enseignants, ayant en vue la formation des saints, pour l’œuvre ministérielle, pour l’édification du corps du Christ, jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité dans la foi et dans la connaissance exacte du Fils de Dieu.”
8. a) Quel sens a été donné au fait que Paul applique Psaume 68:19 68:18, NW à Jésus-Christ ? b) Aux jours de David, comment Jéhovah a-t-il accompli les choses décrites dans le Psaume 68:19 68:18, NW ?
8 Dans son explication de l’accomplissement du Psaume 68:19 68:18, NW, l’apôtre Paul ne dit pas que Jésus-Christ est Jéhovah Dieu. Pourtant, dans la Bible hébraïque, le verset 19 du Psaume 68 68:18, NW ne s’adresse-t-il pas à Jéhovah ? Certes. Mais n’oubliez pas que dans l’accomplissement typique de ces paroles, auquel participa le roi David, ce ne fut pas Jéhovah lui-même qui monta personnellement sur le mont Sion pour y installer son trône et la tente vouée à son culte. Ce fut David, le guerrier et chef oint qui y monta comme représentant de Jéhovah. Mais en tant qu’il fut représenté par David, on peut dire que Jéhovah Dieu fit ces choses. Puisqu’il agissait au nom de Jéhovah Dieu, David considérait que celui-ci était responsable de ce qui se passait. C’est pourquoi David s’adressa à Jéhovah Dieu comme si c’était Lui qui faisait ces choses. Le même principe s’applique à l’accomplissement de la prophétie de nos jours.
9. a) Dans la réalisation complète de Psaume 68:19 68:18, NW, en quel sens Jéhovah est-il descendu et monté ? b) En quel sens Jésus-Christ est-il monté “bien au-dessus de tous les cieux” ?
9 Dans cette réalisation complète, ce ne fut pas Jéhovah lui-même qui descendit “dans les régions inférieures, c’est-à-dire la terre”. Ce fut le Fils unique de Jéhovah qui descendit jusque dans les profondeurs du Shéol ou Hadès, son corps ayant été déposé dans une tombe creusée dans le roc (És. 53:9 ; Mat. 27:57-61 ; Ps. 16:10 ; Actes 2:25-32). Jésus-Christ remonta de sa tombe terrestre, mais non par sa propre puissance. (Un homme décédé ne pouvait pas ressusciter par ses propres moyensa ou, moins encore, se donner une résurrection spirituelle, n’est-ce pas ?) À maintes reprises, les Écritures inspirées affirment que ce fut Dieu qui ressuscita d’entre les morts Jésus-Christ, le Fils de David. Ce ne fut donc pas Jéhovah Dieu qui quitta la terre et remonta au ciel, au mont Sion céleste. Ce fut le Fils de David ressuscité, Jésus-Christ, qui, le quarantième jour à compter de celui de sa résurrection, remonta au ciel. Là, sur le mont Sion céleste, il fut posé comme une Pierre angulaire précieuse par Jéhovah Dieu. Jésus-Christ monta “bien au-dessus de tous les cieux” en ce sens que Jéhovah Dieu lui accorda une place plus élevée que celle de toutes les autres créatures célestes, position plus élevée que celle qu’il avait occupée auparavant au-dessus de ces dernières. — Phil. 2:5-11.
10. a) Pourquoi Paul a-t-il cité Psaume 68:19 68:18, NW en utilisant le pronom “il” plutôt que le pronom “tu” ? b) En quel sens a-t-il “emmené des captifs”, et qu’en a-t-il fait ?
10 Compte tenu de ce qui précède, on remarquera que lorsque l’apôtre Paul cita Psaume 68:19 68:18, NW, il n’adressa pas les paroles de ce verset à Jéhovah Dieu en se servant du pronom personnel “tu”, mais il utilisa le pronom “il”. Paul savait que le jour de Pentecôte de l’an 33, Jésus-Christ remonté au ciel reçut de Jéhovah Dieu l’esprit saint et répandit ce dernier sur ses disciples qui, au nombre d’environ cent vingt, attendaient à Jérusalem. “Il a emmené des captifs”, non en ressuscitant les fidèles serviteurs de Dieu des temps préchrétiens et en les emmenant avec lui au ciel, puisque le jour de la Pentecôte, l’apôtre Pierre affirma que même David, roi préchrétien, n’était pas monté au ciel, mais qu’il était encore enseveli en Judée (Actes 2:1-34). Les “captifs” que Jésus emmena et que, tout comme David, il voua au service de Dieu, étaient ces cent vingt disciples, réunis à Jérusalem, sur qui il répandit l’esprit saint. Ce même jour, celui de la Pentecôte, environ trois mille autres “captifs” vinrent se joindre à ce cortège triomphal (Actes 2:37-42). En ces circonstances, en tant que représentant de Jéhovah, Jésus pouvait faire “des dons en hommes”.
11. Comment Jéhovah a-t-il reçu “des hommes en présent” et fait des “dons en hommes” ?
11 Par l’intermédiaire de Jésus, qu’il avait ressuscité, Jéhovah Dieu avait “reçu des hommes en présent”. (Ps. 68:19, CT 68:18, NW.) Par ce même Jésus ressuscité il pouvait aussi faire “des dons en hommes”, le jour de la Pentecôte et par la suite.
12. a) Quels “dons en hommes” Jésus a-t-il faits, et à qui ? b) De quoi ces “dons en hommes” étaient-ils une preuve tangible ?
12 Des “dons en hommes”, sous la forme des douze apôtres, dont certains étaient aussi des prophètes chrétiens, étaient très visibles ce jour de Pentecôte de l’an 33 (Actes 2:37, 42, 43). Les autres disciples “captifs”, acceptèrent promptement ces “dons en hommes” apostoliques et prophétiques. Mais le Christ victorieux assis à la droite de Dieu au ciel donna à sa congrégation de disciples sur terre d’autres “dons en hommes”, à savoir des évangélisateurs, des bergers spirituels et des enseignants. D’après le récit biblique, au premier siècle de la congrégation chrétienne, des hommes voués, baptisés et remplis de l’esprit exercèrent remarquablement bien ces fonctions. C’est pourquoi l’apôtre Paul pouvait parler des “dons en hommes” dans Éphésiens 4:11 et Actes 20:28 (Actes 21:9 ; II Tim. 4:5). Lorsque ces “dons en hommes” furent donnés à la congrégation chrétienne nouvellement formée à Jérusalem, cela constituait une preuve visible et tangible que Jésus-Christ ressuscité était “monté” victorieusement sur le mont Sion céleste, où Jéhovah Dieu le posa comme une précieuse “pierre angulaire de fondement”. Sa congrégation a été édifiée sur lui.
13. a) Quels “dons en hommes” la congrégation chrétienne possède-t-elle aujourd’hui, et depuis quand plus particulièrement ? b) Comment les nations de la chrétienté ont-elles rejeté la Pierre royale de Dieu, mais qu’a fait Dieu pour cette Pierre ?
13 Aujourd’hui encore, la vraie congrégation chrétienne possède de tels “dons en hommes”. Nous n’avons pas personnellement parmi nous les apôtres et les prophètes chrétiens, néanmoins ces derniers sont parmi nous par leurs écrits inspirés figurant dans les Écritures grecques chrétiennes. En outre, la vraie congrégation chrétienne possède des “hommes en présent” parce que, particulièrement depuis 1919, elle a des évangélisateurs, des bergers spirituels et des enseignants. En livrant la Première Guerre mondiale entre 1914 et 1918, les nations de la chrétienté prouvaient qu’elles rejetaient le Royaume de Dieu et la Pierre royale posée sur le mont Sion céleste, le siège légitime du gouvernement de toute la terre. Leur désaveu de la Pierre royale posée par Dieu fut consommé en 1919, lorsqu’elles votèrent en faveur de la Société des Nations, composée principalement des nations de la chrétienté. Mais la Pierre royale que les bâtisseurs politiques avaient rejetée avec l’appui du clergé, fut consolidée par Jéhovah Dieu dans sa position élevée sur le mont Sion céleste, accomplissant complètement la prophétie d’Ésaïe 28:16. En 1919, Jéhovah Dieu manifesta ouvertement ce fait en délivrant son peuple de la captivité babylonienne et en lui offrant des “dons en hommes”.
14. a) En quel sens Jéhovah réside-t-il aujourd’hui parmi les “rebelles” ? b) Que deviennent les “captifs” volontaires, et comment Jéhovah réside-t-il au milieu d’eux ?
14 Les “rebelles” qui résistent au Royaume victorieux de Dieu sont incapables de lui faire réellement du tort. À Harmaguédon, lorsque Jéhovah Dieu se lèvera contre eux, comme il se leva au mont Pératsim et à Gabaon, il les anéantira au moyen de sa Pierre royale élevée, Jésus-Christ. En attendant, Dieu habite toujours en qualité de Roi même parmi les “rebelles”, n’en déplaise à ces derniers. À sa Pierre royale, Jésus-Christ, posée sur le mont Sion céleste, Jéhovah déclara : “Règne en maître au milieu de tes ennemis ! (Ps. 110:1, 2, AC). En revanche, ceux qui acceptent “cette bonne nouvelle du royaume” et deviennent volontairement “captifs” de Jéhovah Dieu et de son Christ victorieux, deviennent ses “hommes de bonne volonté”. (Luc 2:14.) Jéhovah les édifie spirituellement en tant que congrégation chrétienne, en leur offrant des “dons en hommes”, à savoir des évangélisateurs, des bergers et des enseignants. Par son esprit saint, Jéhovah Dieu habite parmi ces captifs volontaires.
AUCUN DE SES ENNEMIS N’ÉCHAPPERA
15, 16. À la lumière de ce qu’a déclaré David dans Psaume 68:20, 21 68:19, 20, NW, quelle est la seule explication de la survie de ceux qui ont été choisis pour le Royaume des cieux ?
15 Aujourd’hui, quarante-neuf ans après la fin de la Première Guerre mondiale en 1918, nous pouvons regarder derrière nous et aussi envisager l’avenir en faisant nôtres ces paroles rassurantes du psalmiste David : “Béni soit le Seigneur [Jéhovah] ! Chaque jour il porte notre fardeau ; il est le Dieu qui nous sauve. (...) Dieu est pour nous le Dieu des délivrances ; Jéhovah, le Seigneur, peut retirer de la mort. Oui, Dieu brisera la tête de ses ennemis, le front chevelu de celui qui marche dans l’iniquité. Le Seigneur [Jéhovah] a dit : ‘Je les ramènerai de Basan, je les ramènerai du fond de la mer, afin que tu plonges ton pied dans le sang, et que la langue de tes chiens ait sa part des ennemis.’” — Ps. 68:20-24, AC 68:19-23, NW.
16 En ce “temps de la fin” caractérisé par les persécutions que, d’après les prophéties, les fidèles disciples du Christ subiraient dans le monde entier, la survie de ces “captifs” volontaires du Christ victorieux tient du prodige. S’ils n’ont pas été exterminés c’est uniquement grâce à la protection de Jéhovah, “le Dieu des délivrances”, qui “peut retirer de la mort”. À ce propos, il convient de se rappeler qu’à partir de 1918 et jusqu’à Harmaguédon Dieu abrège les jours de tribulation que traversent les nations et les royaumes du monde. D’après la prophétie de Jésus-Christ, Dieu abrège ces jours à cause de ses élus, pour que toute chair sur la terre ne soit pas détruite (Mat. 24:21, 22). Cet abrégement de la tribulation a concouru même au salut du reste oint de ceux que Dieu a choisis pour faire partie du Royaume céleste en compagnie du Christ.
17. Quels autres “captifs” volontaires ont tout lieu de bénir Jéhovah pour ses actes de délivrance ?
17 Non seulement ces élus, mais aussi la “grande foule” des autres “captifs” volontaires sur la terre ont tout lieu de bénir Jéhovah comme “le Dieu des délivrances”, “le Dieu qui nous sauve”, le Dieu qui “chaque jour (...) porte notre fardeau”. Voilà précisément ce que fait actuellement la “grande foule”, conformément à la prophétie de Révélation 7:9, 10.
18. En quel sens Jéhovah ramènera-t-il ses ennemis de Basan et du fond de la mer, et dans quel dessein ?
18 Jéhovah Dieu n’opérera pas de “délivrances” en faveur de ses ennemis. Il se lèvera contre eux à Harmaguédon, pour leur briser la tête, “le front chevelu” de ceux qui marchent dans l’iniquité et qui s’y complaisent. Lors de la destruction de l’empire religieux appelé Babylone la Grande et lors de la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” à Harmaguédon, ces ennemis essaieront de se réfugier sur les hauteurs et dans les profondeurs, dans les lieux qu’ils croient être hors d’atteinte. Cependant, même si, figurément parlant, ils se rendaient dans la région montagneuse de Basan et escaladaient ses cimes élevées, immanquablement Jéhovah Dieu les en ferait descendre pour les châtier. Quand bien même ils s’efforceraient de se cacher dans les profondeurs de la mer grâce à des sous-marins à propulsion nucléaire, inévitablement Jéhovah Dieu les en ramènerait. Dans quel dessein ? Pour qu’ils soient égorgés et que leur sang soit répandu. Cela permettra aux vrais disciples du Fils de David de plonger leur pied dans le sang de leurs ennemis. Ces ennemis détestables n’auront pas de sépulture, mais si nous employons à notre service des chiens, Dieu permettra à ces animaux méprisés dans la Bible de lécher le sang de ces ennemis contre qui Dieu se sera levé.
MARCHE TRIOMPHALE
19. Quelle marche triomphale les ennemis “rebelles” ont-ils vue, et quelle tribus y ont pris part ?
19 Déjà en notre époque angoissante qui précède la guerre d’Harmaguédon, nos ennemis rebelles et obstinés ont pu observer la marche triomphale du peuple de Jéhovah. Celui-ci célèbre avec joie les victoires mémorables que Jéhovah Dieu, par l’intermédiaire du Fils de David, a déjà remportées depuis 1914, date du commencement du “temps de la fin”. Aujourd’hui, il n’est plus possible d’identifier les tribus de l’Israël charnel, telles que les tribus de Benjamin, de Juda, de Zabulon ou de Nephthali, puisque les tables généalogiques des Juifs furent perdues pendant la seconde moitié du premier siècle de notre ère. En revanche, il existe un reste des “douze tribus” de l’Israël spirituel, qui se tiendra avec le Fils de David sur le mont Sion céleste (Rév. 7:4-8 ; 14:1-5 ; Gal. 6:16). Ce faible reste d’Israélites spirituels ont participé à ces marches triomphales effectuées en ces temps modernes pour célébrer les victoires de Jéhovah Dieu et du Fils de David. Cela correspond à ce que David explique en ces termes à propos de son époque :
20, 21. a) Où se dirigeaient ces marches triomphales, et pourquoi les appelait-on les marches de Dieu ? b) Pourquoi David appelle-t-il Jéhovah ‘mon Dieu, mon roi’ ?
20 “On voit ta marche, ô Dieu, la marche triomphale de mon Dieu, de mon roi, vers le sanctuaire. En avant sont les chanteurs, puis les musiciens ; au milieu, des jeunes filles battant du tambourin. ‘Bénissez Dieu dans les assemblées, bénissez le Seigneur [Jéhovah], descendants d’Israël.’ Voici Benjamin, le plus petit, qui domine sur eux ; voici les princes de Juda avec leur troupe, les princes de Zabulon, les princes de Nephthali. Commande, ô Dieu, à ta puissance [ton Dieu a commandé ta force, Da ; Jé n. m.], affermis, ô Dieu, ce que tu as fait pour nous.” — Ps. 68:25-29, AC 68:24-28, NW.
21 Jadis, en Israël, chaque victoire de Jéhovah Dieu donnait lieu à un cortège triomphal organisé par son peuple élu, qui marchait vers son sanctuaire ou centre de culte. Pour ce peuple, une telle procession était “ta marche”, celle de Dieu, comme si celui-ci marchait en tête du cortège qui avançait vers son sanctuaire. En remportant des victoires en faveur de son peuple, Dieu avait confirmé sa royauté sur celui-ci, et de ce fait le psalmiste David parla de Jéhovah Dieu comme de “mon roi”. C’est pourquoi Dieu méritait d’être loué publiquement avec des instruments de musique et des chants, et avec la participation d’hommes et de femmes venus de toutes les tribus d’Israël.
22. a) Qui était la “source d’Israël” d’où venaient les Israélites ? b) Pourquoi Dieu pouvait-il disposer de cette puissance, et pourquoi devait-il démontrer sa propre force ?
22 Les chanteurs et les femmes battant du tambourin pouvaient chanter : “Dans les congrégations bénissez Dieu, le Seigneur [Jéhovah], — vous qui êtes de la source d’Israël !” (Ps. 68:26, Da ; v. 27 dans Sg, AC). Bien entendu, la source terrestre de toutes les douze tribus d’Israël était le patriarche Jacob, ou Israël ; mais la Source véritable de cette nation élue était Jéhovah Dieu ; ce fut donc lui qu’ils devaient bénir à l’occasion des grandes assemblées, par exemple lors d’un cortège triomphal. La puissance de cette nation provenait de Dieu ; ce fut donc de bon droit que celui-ci pouvait commander à cette puissance de travailler à son service. Mais pour assurer le succès et le triomphe de cette nation, Dieu devait manifester sa puissance et agir contre les ennemis de son peuple.
23. a) Depuis 1919, comment les nations gentiles ont-elles vu les marches de ‘mon Dieu, mon roi’ ? b) Qui a pris part d’une façon remarquable à ces marches ?
23 À l’époque moderne, depuis 1919, les témoins chrétiens de Jéhovah connaissent de telles marches triomphales célébrant les victoires de leur Dieu Jéhovah. Tous ensemble, “dans les congrégations”, ils ont marché de l’avant pour rendre témoignage à son nom et à son Royaume publiquement et de maison en maison, à l’exemple des apôtres de Jésus-Christ (Actes 5:42 ; 20:20). Ils ont avancé sous la direction invisible de Jéhovah Dieu, dont ils portent le nom. C’est ainsi que les gens de toutes les nations gentiles ont pu observer les marches du Dieu et Roi des témoins de Jéhovah. À propos de ces cortèges destinés à rendre témoignage, on ne peut oublier ou passer sous silence la troupe nombreuse de femmes vouées qui y ont pris part d’une façon si remarquable.
24. Sous ce rapport, où a-t-on pu réellement voir les “assemblées” ?
24 En rapport avec ces marches victorieuses des temps modernes, ô quelles assemblées immenses sont organisées lors des réunions de circonscription et de district, et à l’occasion des congrès nationaux et internationaux des témoins de Jéhovah ! Citons, par exemple, la réunion publique organisée le dimanche 7 août 1958, à New York, au cours de laquelle le président de la Société Watch Tower prononça la conférence intitulée “Le royaume de Dieu est entré dans son règne — La fin du monde est-elle proche ?”, devant un auditoire de 253 922 personnes !
25. a) Quand aura lieu la célébration de la plus grande victoire et pourquoi ? b) Quel usage de leur force ceux qui participent à cette marche se verront-ils ordonner ?
25 Ah ! mais quelle marche triomphale il y aura dans le monde entier après que Jéhovah se sera levé contre ses ennemis sur le champ de bataille d’Harmaguédon, en y remportant sa plus grande victoire de tous les temps ! Ô combien les survivants de la guerre d’Harmaguédon célébreront cette victoire éternelle avec des chants et des instruments de musique, bénissant celui qui est la Source de la vie de son peuple ! Exauçant leurs prières ferventes, il aura manifesté sa force afin de justifier sa souveraineté universelle et son saint nom. Il aura aussi agi en vue de leur délivrance. Quant à ces survivants, reconnaissant combien ils lui sont redevables, ils continueront à obéir à ce Dieu qui commande leur force physique et spirituelle. Au cours des mille années du règne du Christ qui suivront cette bataille, ils utiliseront joyeusement leur force pour raconter aux milliards de ressuscités cette glorieuse victoire de Jéhovah et tout ce qu’il a fait pour eux.
TOUS CEUX QUI N’APPORTENT PAS DE PRÉSENTS AVANT HARMAGUÉDON SERONT CHÂTIÉS
26, 27. Pourquoi, selon Psaume 68:29-35, est-il conseillé de prendre une bonne décision dès maintenant ?
26 Les années qui nous séparent d’Harmaguédon, où Dieu se lèvera contre ses ennemis, sont des années critiques ; il est donc conseillé à chacun de prendre une bonne décision. Le châtiment sera exercé à Harmaguédon, et pour tous ceux qui le subiront, il signifiera la destruction. C’est donc fort à propos que David nous exhorte à prendre une bonne décision, attitude des plus sage à notre époque décisive. Il dit :
27 “À cause de ton temple, à Jérusalem, les rois t’apporteront des présents. Tance la bête des roseaux, l’assemblée des forts taureaux, avec les veaux des peuples : chacun se prosterne, offrant des lingots d’argent [NW : chacun foule des pièces d’argent ; cf. Centenaire]. Disperse les peuples qui trouvent leurs délices dans la guerre. Des grands [NW : Des objets de bronze] viendront d’Égypte ; Cush s’empressera d’étendre ses mains vers Dieu. Royaumes de la terre, chantez à Dieu, chantez les louanges du Seigneur [Jéhovah]. À celui qui passe comme à cheval sur les cieux, sur les cieux d’ancienneté ! Voici, il fait retentir sa voix, une voix puissante. Attribuez la force à Dieu : sa majesté est sur Israël, et sa force dans les nuées. Tu es terrible, ô Dieu ! du milieu de tes sanctuaires. Le Dieu d’Israël, c’est lui qui donne la puissance et la force à son peuple. Béni soit Dieu !” — Ps. 68:29-35, Da.
28. En quels sens l’“Égypte” et “Cush” ont-ils apporté des présents à Jéhovah Dieu ?
28 Qui est donc le “roi des nations”, le “roi éternel” ? C’est Jéhovah Dieu, le Souverain de l’univers, qui est plus élevé que tous les rois des nations (Jér. 10:7, 10). Même son Fils Jésus-Christ leur est supérieur (Rév. 17:14 ; 19:16). Les rois de la chrétienté comme ceux des nations païennes refusent de reconnaître la royauté suprême de Jéhovah. Toutefois, ils ont été dans l’obligation d’apporter leur contribution au culte de Jéhovah célébré dans son temple spirituel, dont la Pierre angulaire de fondement est Jésus-Christ et les “pierres vivantes”, les fidèles disciples de celui-ci (I Pierre 2:5-9). Puisque les adorateurs de Jéhovah, ses témoins chrétiens, ont obéi avec détermination à Dieu comme chef plutôt qu’aux hommes, les rois de la terre ont dû promulguer des lois et rendre des décisions judiciaires en faveur des fidèles adorateurs de Jéhovah dans son temple. De cette façon, c’est comme si des ustensiles de bronze étaient sortis d’Égypte, cette vieille nation ennemie ; et le pays de Cush, ou l’Éthiopie, une autre ennemie, s’est empressé d’apporter des présents à Jéhovah Dieu.
29. a) Comment les gens des “royaumes de la terre” doivent-ils prendre part au chant adressé à “celui qui passe comme à cheval sur les cieux” ? b) Comment la “bête des roseaux” et “l’assemblée des forts taureaux” seront-elles châtiées, et pourquoi ?
29 Le temps est venu pour les gens de tous les “royaumes de la terre” d’écouter le message du Royaume proclamé par les témoins chrétiens de Jéhovah et de prendre part au chant de louange adressé à Dieu, lui qui depuis les temps anciens passe triomphalement, comme dans un char de guerre, sur les cieux élevés. Les puissants rois de la terre, semblables à la “bête des roseaux”, l’hippopotame, ou à “l’assemblée des forts taureaux”, dont les sujets sont comme “les veaux des peuples”, seront châtiés par Jéhovah Dieu à Harmaguédon, car au lieu de lui offrir des “lingots d’argent” en tribut, ils ne cessent de “fouler” ceux qui lui appartiennent. Ils “trouvent leurs délices dans la guerre” qu’ils mènent contre Dieu et ses fidèles adorateurs. En réponse à la prière par laquelle nous lui demandons de se lever contre ses ennemis, Jéhovah Dieu les dispersera et les détruira, et il libérera son peuple qui est persécuté. Semblable à un bruit de tonnerre, sa “‘voix puissante” se fera entendre lorsqu’il châtiera et réduira éternellement au silence tous ses ennemis.
30. a) Pourquoi devons-nous attribuer la force à Dieu ? b) Comment le peuple de Dieu considère-t-il sa “majesté” ?
30 Croyons-nous réellement que Jéhovah Dieu ait la force d’accomplir cela ? Il est vital que nous lui reconnaissions cette puissance. À notre époque précisément, il a donné force et puissance au reste de son Israël spirituel, ainsi qu’aux compagnons voués de celui-ci, pour qu’ils puissent accomplir la mission qu’il leur a confiée, à savoir, lui servir de témoins durant les jours périlleux qui précèdent Harmaguédon. Nous devons lui attribuer la force, car ce que nous avons pu accomplir ne l’a été que grâce aux merveilleuses victoires qu’il nous a accordées. Pour nous il est la “majesté” la plus élevée ; aucun autre dieu ou roi terrestre ne lui est supérieur ou même égal. Il est évident que sa “majesté” de Souverain de l’univers nous surpasse, car nous lui obéissons en tant que Roi et nous proclamons dans le monde entier son Royaume remis au Fils de David.
31. En quel sens sa force est-elle “dans les nuées” ?
31 En vérité, sa “force est dans les nuées”, dans les cieux plus élevés que l’espace, car il est le Tout-Puissant. À Harmaguédon, il démontrera sa suprématie sur les hommes et les démons, afin de justifier sa souveraineté universelle. Ne devons-nous pas le bénir, lui qui est Dieu ? Certainement, maintenant et à toujoursb !
[Notes]
a Cette pensée relative à une auto-résurrection, ou résurrection par ses propres moyens, est exprimée dans la Cyclopædia de M’Clintock et Strong, tome III, page 570b, paragraphe 1. Sous le mot “Premier-né”, on peut lire : “L’expression ‘premier-né’ ne doit pas toujours être prise au sens littéral ; elle signifie souvent la chose principale, la plus excellente, la plus distinguée. ‘Jésus-Christ’ est donc le ‘premier-né de toutes les créatures, le premier engendré ou le premier-né d’entre les morts’, engendré par le Père avant qu’aucune autre créature ne vînt à la vie ; le premier qui se leva d’entre les morts par sa propre puissance (Voyez Journal of Sacred Literature, avril 1861).”
b La Tour de Garde, dans ses éditions de juin à août 1932, a publié une série de six articles intitulés “La proclamation du nom de Jéhovah”. Ils couvraient entièrement le Psaume 68, les explications étant évidemment données conformément aux recherches bibliques faites jusqu’à cette date.